Le matriarcat
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- matricienBanni·e
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Date d'inscription : 13/02/2013
Le matriarcat
15.02.13 21:40
Je voudrais partager sur le matriarcat et, de la sorte, élargir mon champ de réflexion par l'apport de remarques, de commentaires de la part de personnes féministes ou autres. D'abord, il faut définir ce qu'est le matriarcat.
Tout semble mal commencer puisque le matriarcat se définit à partir du modèle le plus répandu sur notre planète, et cela depuis des siècles, voire des millénaires. Le matriarcat est une conception de la famille basée sur l'absence juridique du père biologique.
Il ne faut pas confondre le matriarcat avec la gynocratie. Le première modèle est un système familial, le second est un système politique dont le pouvoir est légué entièrement aux femmes.
Tout semble mal commencer puisque le matriarcat se définit à partir du modèle le plus répandu sur notre planète, et cela depuis des siècles, voire des millénaires. Le matriarcat est une conception de la famille basée sur l'absence juridique du père biologique.
Il ne faut pas confondre le matriarcat avec la gynocratie. Le première modèle est un système familial, le second est un système politique dont le pouvoir est légué entièrement aux femmes.
- sandrineAncien⋅ne
- Messages : 3591
Date d'inscription : 15/09/2012
Re: Le matriarcat
15.02.13 22:09
Contrairement au modèle juridique, qui repose sur des éléments objectifs (lois écrites, système officiel d'interdictions, de restrictions et de sanctions...) le "modèle familial" n'est-il pas trop souvent sujet à interprétations?
Il semble que la notion de "matriarcat breton" dont parle Carrer repose essentiellement sur l'idée que les hommes (les marins) sont absents la plupart du temps, d'une part, et que l'importante mortalité de bretons lors de la première guerre mondiale ait conduit les femmes à tenir des rôles habituellement dévolus aux hommes.
Mais si cet état de fait indéniable (l'absence des marins, la mortalité pendant la guerre) semble avoir conduit à une certaine émancipation des femmes, contraintes "par défaut" d'assumer certains rôles sociaux masculins, peut-on pour autant parler de "matriarcat"? Quant à moi j'aurais simplement parlé d'émancipation, ce qui est très différent (comme sont très différentes les notions de "dictature du prolétariat" et celle "d'abolition des classes").
https://feminisme.1fr1.net/t999-nouveau#24296
Il semble que la notion de "matriarcat breton" dont parle Carrer repose essentiellement sur l'idée que les hommes (les marins) sont absents la plupart du temps, d'une part, et que l'importante mortalité de bretons lors de la première guerre mondiale ait conduit les femmes à tenir des rôles habituellement dévolus aux hommes.
Mais si cet état de fait indéniable (l'absence des marins, la mortalité pendant la guerre) semble avoir conduit à une certaine émancipation des femmes, contraintes "par défaut" d'assumer certains rôles sociaux masculins, peut-on pour autant parler de "matriarcat"? Quant à moi j'aurais simplement parlé d'émancipation, ce qui est très différent (comme sont très différentes les notions de "dictature du prolétariat" et celle "d'abolition des classes").
https://feminisme.1fr1.net/t999-nouveau#24296
- matricienBanni·e
- Messages : 23
Date d'inscription : 13/02/2013
Re: Le matriarcat
16.02.13 11:59
Une société matrilinéaire, c'est ce que l'on constate chez les juifs : ce sont les femmes qui transmettent la filiation et perpétuent donc le clan. Les garçons sont exclus du mode de transmission du "patrimoine" clanique.
Bien entendu, le matriarcat impose la matrilinéarité. Mais l'inverse n'est pas nécessairement vrai. Aujourd'hui, dans la plupart des pays, l'enfant peut recevoir le nom de sa mère, et cela même si ses parents sont mariés.
Le matriarcat désigne une société au sein desquelles la mère détient le pouvoir décisionnel dans la famille. Le père peut être absent (il n'entre alors pas dans les moeurs du clan que le père vive avec son enfant et la mère de celui-ci) ou présent (il n'entre alors pas en ligne de compte dans les décisions).
Dans le premier cas, la seule façon de faire partie d'une famille est d'avoir une soeur qui a un ou plusieurs enfants. C'est donc l'oncle qui assure la fonction de père social. Il n'y a pas de mariage et les unions sont faites dans le seul but de la reproduction.
On a tendance à confondre les notions de "matriarcat", "matrilinéarité" et "gynocratie". Le matriarcat, c'est donc un mode d'organisation familiale ; la matrilinéarité, un mode de transmission du patrimoine ; la gynocratie, un système politique où les femmes ont l'entièreté du pouvoir.
Cela permet de recadrer le patriarcat et de se rendre compte, en réalité, que ce n'est pas ce système qui pose un véritable problème dans nos sociétés mais bien le contraire de la gynocratie : la phallocratie.
Bien entendu, le matriarcat impose la matrilinéarité. Mais l'inverse n'est pas nécessairement vrai. Aujourd'hui, dans la plupart des pays, l'enfant peut recevoir le nom de sa mère, et cela même si ses parents sont mariés.
Le matriarcat désigne une société au sein desquelles la mère détient le pouvoir décisionnel dans la famille. Le père peut être absent (il n'entre alors pas dans les moeurs du clan que le père vive avec son enfant et la mère de celui-ci) ou présent (il n'entre alors pas en ligne de compte dans les décisions).
Dans le premier cas, la seule façon de faire partie d'une famille est d'avoir une soeur qui a un ou plusieurs enfants. C'est donc l'oncle qui assure la fonction de père social. Il n'y a pas de mariage et les unions sont faites dans le seul but de la reproduction.
On a tendance à confondre les notions de "matriarcat", "matrilinéarité" et "gynocratie". Le matriarcat, c'est donc un mode d'organisation familiale ; la matrilinéarité, un mode de transmission du patrimoine ; la gynocratie, un système politique où les femmes ont l'entièreté du pouvoir.
Cela permet de recadrer le patriarcat et de se rendre compte, en réalité, que ce n'est pas ce système qui pose un véritable problème dans nos sociétés mais bien le contraire de la gynocratie : la phallocratie.
Re: Le matriarcat
16.02.13 17:09
Ca me fait penser aux éléphants.
Mais tu connais des cultures qui fonctionnent comme ça?
Mais tu connais des cultures qui fonctionnent comme ça?
- matricienBanni·e
- Messages : 23
Date d'inscription : 13/02/2013
Re: Le matriarcat
25.02.13 9:33
Il n'y aurait plus, d'après les ethnologues, qu'un seul peuple totalement matriarcal : ce sont les Moso, un peuple de Chine. On considère que la survivance de ce "peuple fossile" remet en balance l'importance du mariage et tend à infirmer la théorie du complexe d'Oedipe.
- JezebelAncien⋅ne
- Messages : 2182
Date d'inscription : 18/07/2012
Re: Le matriarcat
25.02.13 9:36
Mmmm, les Moso sont tout sauf matriarcale au niveau de leur société.
- Araucaria—
- Messages : 213
Date d'inscription : 20/02/2013
Re: Le matriarcat
25.02.13 10:34
Un société qui n'est pas matriarcale est elle forcément patriarcale, ou à dominance patriarcale?
Pourtant, la famille est organiser autour de la mère, la succession et l'héritage se fait de mère en fille. Pour ce que j'en ai vu ça y ressemble, pourquoi "tout sauf" matriarcale?
Que serait une société matriarcale?
Jezebel a écrit:Mmmm, les Moso sont tout sauf matriarcale au niveau de leur société.
Pourtant, la famille est organiser autour de la mère, la succession et l'héritage se fait de mère en fille. Pour ce que j'en ai vu ça y ressemble, pourquoi "tout sauf" matriarcale?
Que serait une société matriarcale?
- matricienBanni·e
- Messages : 23
Date d'inscription : 13/02/2013
Re: Le matriarcat
27.02.13 21:01
Les principes de vie Moso sont les suivants :Jezebel a écrit:Mmmm, les Moso sont tout sauf matriarcale au niveau de leur société.
- pas de mariage (la femme ne tombe donc jamais sous la coupe d'un homme) ;
- pas de paternité (le rôle de père social est tenu par un oncle maternel) ;
- tout passe par la mère (nom, propriété).
C'est proprement matriarcal...
- JezebelAncien⋅ne
- Messages : 2182
Date d'inscription : 18/07/2012
Re: Le matriarcat
27.02.13 21:17
Il me semble que ça définit plutôt matrilinéaire (c'est à dire non reconnaissance du père biologique dans la filiation, si je ne m'abuse).
Il me semble que toutes les sociétés dites matriarcales (comme une espèce de fantasme ethnologique) sont en fait matrilinéaire. Ca n'empêche en rien d'être dominée par des hommes ou les assignations genrées.
Bon, il semblerait que matriarcat et matrilinéaire c'est en fait la même chose: http://fr.wikipedia.org/wiki/Matriarcat
Enfin dans l'un ou l'autre cas, je ne vois pas trop l'intérêt, dans le sens où je ne suis pas sûre que ça apporte réellement des améliorations.
Il me semble que toutes les sociétés dites matriarcales (comme une espèce de fantasme ethnologique) sont en fait matrilinéaire. Ca n'empêche en rien d'être dominée par des hommes ou les assignations genrées.
Bon, il semblerait que matriarcat et matrilinéaire c'est en fait la même chose: http://fr.wikipedia.org/wiki/Matriarcat
Enfin dans l'un ou l'autre cas, je ne vois pas trop l'intérêt, dans le sens où je ne suis pas sûre que ça apporte réellement des améliorations.
- Araucaria—
- Messages : 213
Date d'inscription : 20/02/2013
Re: Le matriarcat
27.02.13 21:49
Mais il semble justement que la chef de clan-famille soit la femme.
Matricien tu aurais des sources/infos concernant les Mosuo? Ça m'intéresse.
Matricien tu aurais des sources/infos concernant les Mosuo? Ça m'intéresse.
- Arrakis—
- Messages : 1803
Date d'inscription : 29/02/2012
Re: Le matriarcat
28.02.13 7:51
Antisexisme en avait parlé dans un article de son blog. Ceci dit, après plus amples recherches, c'est loin d'être aussi idyllique. Un article de Crêpe Georgette souligne notamment plusieurs points (en résumant un bouquin intitulé "Ni Père ni Mari : les Nas de Chine", qui est consacré aux spécifiquement aux Mosos d'après l'ami Wikipedia).
Bref, on n'a pas encore trouvé l'Île des Amazones :/
Il y a deux chefs dans cette famille : un homme qui s’occupe des affaires extérieures, une femme, qui s’occupe des affaires intérieures. On reste donc dans une division sexuée des taches, qui semble un invariant culturel universel.
Si chacun s’est mis d’ accord pour nouer une açia, l’homme va alors aller chez la femme pendant la nuit. Une femme n’a pas le droit d’aller chez un homme et serait mal considérée si elle le faisait (trop « ardente », comparable à « une truie »). [...] Parfois un garçon s’introduit dans la chambre de la femme par surprise ; la fille doit lui dire de façon claire si elle accepte cette relation ou pas. On ne sait pas à quel point la fille peut refuser une relation ; si elle le fait de façon trop bruyante, les membres masculins de sa famille pourraient l’entendre et il y aurait inceste.
Une épouse abandonnée par son mari ne peut revenir chez elle ; c’est tabou.
[...]
La femme assure l’essentiel des activités. On considère que l’homme doit se reposer afin d’être performant la nuit. (et après on vient présenter cette société comme un matriarcat…).
Bref, on n'a pas encore trouvé l'Île des Amazones :/
Re: Le matriarcat
28.02.13 11:04
Il me semble que ce qu'on a appelé les amazones c'était un peuple ben heu d'amazonie, où en fait les combats rituels entre tribus étaient réalisés par les femmes. Du moins de tels peuples ont existé.
Mais il me semble que ce n'était pas pour autant une société dominée par les femmes, et qu'on a énormément exagéré l'aspect guerrier des femmes.
Mais il me semble que ce n'était pas pour autant une société dominée par les femmes, et qu'on a énormément exagéré l'aspect guerrier des femmes.
- Arrakis—
- Messages : 1803
Date d'inscription : 29/02/2012
Re: Le matriarcat
28.02.13 11:31
A vrai dire, dans ma petite conclusion boutadeuse, je pensais aux Amazones légendaires, les archères tueuses de mal bad-ass, plutôt qu'aux guerrières qui ont inspiré leur invention ^^
- Araucaria—
- Messages : 213
Date d'inscription : 20/02/2013
Re: Le matriarcat
28.02.13 14:06
Il y a deux chefs dans cette famille : un homme qui s’occupe des affaires extérieures, une femme, qui s’occupe des affaires intérieures. On reste donc dans une division sexuée des taches, qui semble un invariant culturel universel.
Je pense que division sexuée des tâches et matriarcat ne sont pas antinomique.
Une épouse abandonnée par son mari ne peut revenir chez elle ; c’est tabou.
[...]
La femme assure l’essentiel des activités. On considère que l’homme doit se reposer afin d’être performant la nuit. (et après on vient présenter cette société comme un matriarcat…).
Le même ami wikipédia présente la chose différemment :
Le partage des tâches entre hommes et femmes est réglé avec précision, d'une façon qui varie beaucoup d'une localité à l'autre (les coutumes au bord du lac Lugu ne sont pas exactement les mêmes que dans la plaine de Yongning voisine). Au lac Lugu, les femmes en groupe assurent l'essentiel du travail pour la subsistance quotidienne. Les femmes organisent l'ensemble de la société, les hommes organisent surtout le travail agricole, où plusieurs familles coopèrent, et réalisent les travaux de force comme le labour.
De même qu'Antisexisme qui présente un point de vue encore différent sur son blog:
La femme y est traditionnellement considérée comme plus forte que l’homme, aussi bien mentalement que… physiquement5 ! C’est elle qui détient le pouvoir politique et la majorité des chefs de famille sont des femmes6.
Dire que les hommes doivent se reposer et dire que les femmes assurent l'essentiel du travail car considérées comme plus fortes traduit peut être les mêmes faits mais une intention totalement différente.
Enfin, j'ai trouvé ma prochaine lecture . Rien ne vaut de remonter au plus près de la source.
- matricienBanni·e
- Messages : 23
Date d'inscription : 13/02/2013
Re: Le matriarcat
01.03.13 23:14
Le matriarcat a été défini au début de ce sujet. Il s'agit du rôle central dans la famille dévolu à la mère. Chez les Mosos, le père biologique n'en a aucun et ne vit pas avec la mère. L'enfant ne sait pas qui est son père biologique. Il a un père social qui est un frère de la mère. Mais ce frère n'a aucune prépondérance sur la mère. Au contraire.Arrakis a écrit:Antisexisme en avait parlé dans un article de son blog. Ceci dit, après plus amples recherches, c'est loin d'être aussi idyllique. Un article de Crêpe Georgette souligne notamment plusieurs points (en résumant un bouquin intitulé "Ni Père ni Mari : les Nas de Chine", qui est consacré aux spécifiquement aux Mosos d'après l'ami Wikipedia).
Il y a deux chefs dans cette famille : un homme qui s’occupe des affaires extérieures, une femme, qui s’occupe des affaires intérieures. On reste donc dans une division sexuée des taches, qui semble un invariant culturel universel.
La femme reste chez elle car elle y est "maître". La symbolique me semble évidente...Si chacun s’est mis d’ accord pour nouer une açia, l’homme va alors aller chez la femme pendant la nuit. Une femme n’a pas le droit d’aller chez un homme et serait mal considérée si elle le faisait (trop « ardente », comparable à « une truie »). [...] Parfois un garçon s’introduit dans la chambre de la femme par surprise ; la fille doit lui dire de façon claire si elle accepte cette relation ou pas. On ne sait pas à quel point la fille peut refuser une relation ; si elle le fait de façon trop bruyante, les membres masculins de sa famille pourraient l’entendre et il y aurait inceste.
Le mariage n'existe pratiquement pas chez les Mosos. C'est un fait extrêmement rare, et assez récent : l'influence de la Société moderne se fait sentir, de même que celle de la Chine patriarcale.Une épouse abandonnée par son mari ne peut revenir chez elle ; c’est tabou.
[...]
La femme assure l’essentiel des activités. On considère que l’homme doit se reposer afin d’être performant la nuit. (et après on vient présenter cette société comme un matriarcat…).
J'aurais plutôt dit que parole de crêpe georgette n'est pas parole d'évangile ! Mais bon, chacun voit comme il veut...Bref, on n'a pas encore trouvé l'Île des Amazones :/
- ZendoBanni·e
- Messages : 123
Date d'inscription : 11/08/2012
Re: Le matriarcat
13.03.13 17:45
Matriarcat, patriarcat, des mots que je n'aime pas, que je ne comprends pas...
Dans le sens où ils me paraissent aberrant face à: l'égalitaire et la justice identique pour tous et toutes.
Je ne sais pas si j'ai raison ou non...
Dans le sens où ils me paraissent aberrant face à: l'égalitaire et la justice identique pour tous et toutes.
Je ne sais pas si j'ai raison ou non...
- La ChatteAncien⋅ne
- Messages : 822
Date d'inscription : 15/01/2014
Re: Le matriarcat
03.02.14 21:20
Le matriarcat comment pendant du patriarcat, ça n'existe pas, nulle part.
Le patriarcat exclut les femmes des sphères de pouvoir, quand dans les sociétés qu'on appelle (à tort) matriarcales (qui sont en fait matrilinéaires et uxorilocales), les femmes partagent le pouvoir avec les hommes, comme chez les Muoso. Aucune société n'a jamais été régie uniquement par les femmes, sans que les hommes n'aient leurs mots à dire.
Une société contrôlée par les femmes, qui prendraient des décisions pour les hommes, qui décideraient ce que doivent faire les hommes et comment ils doivent se comporter, sans les consulter, qui établiraient les règles que doivent suivre chacun des deux sexes… C'est un grand fantasme. Sur aucun continent on n'a vu ça. Le matriarcat, c'est une grosse intox.
Le patriarcat exclut les femmes des sphères de pouvoir, quand dans les sociétés qu'on appelle (à tort) matriarcales (qui sont en fait matrilinéaires et uxorilocales), les femmes partagent le pouvoir avec les hommes, comme chez les Muoso. Aucune société n'a jamais été régie uniquement par les femmes, sans que les hommes n'aient leurs mots à dire.
Une société contrôlée par les femmes, qui prendraient des décisions pour les hommes, qui décideraient ce que doivent faire les hommes et comment ils doivent se comporter, sans les consulter, qui établiraient les règles que doivent suivre chacun des deux sexes… C'est un grand fantasme. Sur aucun continent on n'a vu ça. Le matriarcat, c'est une grosse intox.
- zamenoaAncien⋅ne
- Messages : 240
Date d'inscription : 12/03/2014
Re: Le matriarcat
06.03.15 14:05
J'ai trouvé cet article sur un village où vivent uniquement des femmes au Brésil pour alimenter ce filS'identifier
Le village de Noiva do Cordeiro (Brésil) est presque exclusivement habité et dirigé par des femmes. Récemment, ces dernières ont lancé un appel aux célibataires recherchant une épouse.
Et si les valeureuses guerrières amazones étaient bien réelles et possédaient leur propre village ? Au sein de la bourgade de campagne Noiva do Cordeiro (Brésil), ce sont près de 600 femmes qui représentent la majorité de la population et font la loi, a rapporté le Daily Mail. Presque exclusivement féminine, la cité a récemment lancé un appel particulier : elle est à la recherche d'hommes célibataires.
A l'origine de cette matriarchie se cache une certaine Maria Senhorinha de Lima. Excommuniée et chassée de son village pour adultère, la jeune femme a fondé Noiva do Cordeiro en 1891. Le temps passant, des femmes célibataires ou qui, comme elle, ont été les tristes victimes de l'opprobre de voisins, sont venues agrandir la communauté. Plusieurs générations plus tard, les règles n'ont pas changé et ce sont les descendantes de ces dernières qui gèrent tout dans ce cocon matriarcal. De l'agriculture au commerce, de la religion à l'éducation, les femmes de tout âge touchent à tout sans jamais être dirigées par le "sexe fort".
Des règles strictes
Bien sûr, quelques hommes "habitent" ce village particulier ; ils sont même les maris et fils des villageoises de Noiva do Cordeiro. Mais cette gent masculine reste toutefois très contrôlée. En effet, les époux de ces Amazones des temps modernes ne sont autorisés à rentrer chez eux que le weekend. Passé 18 ans, les jeunes hommes, eux, sont priés de voler de leurs propres ailes. Cependant, il y a un hic à cette politique. "Les seuls hommes qu’on rencontre sont soit mariés, soit ils ont un lien de parenté avec nous", s'est désolée Nelma Fernandes dans les colonnes du Daily Mail. Et vu que très peu de femmes refusent de quitter leur communauté, elles ont accepté de faire une entorse à leur règlement. Un appel aux hommes célibataires et prêts à vivre selon les lois de ces femmes a effectivement été lancé.
[size=32]Brésil : un village de femmes lance un appel aux hommes célibataires[/size]
image: http://preprod-img.planet.fr/files/styles/article_wide_940x400px/public/images/article/6/7/7/682776/1827263-focus-wide.jpg?itok=-vTgCpHD
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Le village de Noiva do Cordeiro (Brésil) est presque exclusivement habité et dirigé par des femmes. Récemment, ces dernières ont lancé un appel aux célibataires recherchant une épouse.
Et si les valeureuses guerrières amazones étaient bien réelles et possédaient leur propre village ? Au sein de la bourgade de campagne Noiva do Cordeiro (Brésil), ce sont près de 600 femmes qui représentent la majorité de la population et font la loi, a rapporté le Daily Mail. Presque exclusivement féminine, la cité a récemment lancé un appel particulier : elle est à la recherche d'hommes célibataires.
A l'origine de cette matriarchie se cache une certaine Maria Senhorinha de Lima. Excommuniée et chassée de son village pour adultère, la jeune femme a fondé Noiva do Cordeiro en 1891. Le temps passant, des femmes célibataires ou qui, comme elle, ont été les tristes victimes de l'opprobre de voisins, sont venues agrandir la communauté. Plusieurs générations plus tard, les règles n'ont pas changé et ce sont les descendantes de ces dernières qui gèrent tout dans ce cocon matriarcal. De l'agriculture au commerce, de la religion à l'éducation, les femmes de tout âge touchent à tout sans jamais être dirigées par le "sexe fort".
Des règles strictes
Bien sûr, quelques hommes "habitent" ce village particulier ; ils sont même les maris et fils des villageoises de Noiva do Cordeiro. Mais cette gent masculine reste toutefois très contrôlée. En effet, les époux de ces Amazones des temps modernes ne sont autorisés à rentrer chez eux que le weekend. Passé 18 ans, les jeunes hommes, eux, sont priés de voler de leurs propres ailes. Cependant, il y a un hic à cette politique. "Les seuls hommes qu’on rencontre sont soit mariés, soit ils ont un lien de parenté avec nous", s'est désolée Nelma Fernandes dans les colonnes du Daily Mail. Et vu que très peu de femmes refusent de quitter leur communauté, elles ont accepté de faire une entorse à leur règlement. Un appel aux hommes célibataires et prêts à vivre selon les lois de ces femmes a effectivement été lancé.
- InvitéInvité
Re: Le matriarcat
24.05.15 15:02
Premier message sur ce forum (sans compter celui de ma présentation)
Je voudrais relancer ce sujet car je le trouve très intéressant..
je trouve ça étonnant que si peu de féministes s'intéressent au matriarcat, il ne s'agit pas comme on pourrait le croire à priori, de l'inverse du patriarcat puisque ce dernier implique l'institutionnalisation de la domination masculine alors que le matriarcat n'implique pas nécessairement la domination féminine.
De ce que j'ai compris, le patriarcat désigne une société organisée autour du droit paternel or ce sont les femmes qui mettent au monde les enfants et non les hommes.. Le droit paternel pour être respecté, implique donc un contrôle de la sexualité féminine et une restriction de la liberté des femmes. Le droit maternel n'implique pas de contrôle de la sexualité masculine puisque les femmes n'ont pas de doute quant à leur maternité, il n'y a donc pas de symétrie entre matriarcat et patriarcat.
Pour moi, la domination masculine découle en premier lieu d'une volonté ancienne des hommes de s'accaparer le pouvoir féminin de procréation.
Je voudrais relancer ce sujet car je le trouve très intéressant..
je trouve ça étonnant que si peu de féministes s'intéressent au matriarcat, il ne s'agit pas comme on pourrait le croire à priori, de l'inverse du patriarcat puisque ce dernier implique l'institutionnalisation de la domination masculine alors que le matriarcat n'implique pas nécessairement la domination féminine.
De ce que j'ai compris, le patriarcat désigne une société organisée autour du droit paternel or ce sont les femmes qui mettent au monde les enfants et non les hommes.. Le droit paternel pour être respecté, implique donc un contrôle de la sexualité féminine et une restriction de la liberté des femmes. Le droit maternel n'implique pas de contrôle de la sexualité masculine puisque les femmes n'ont pas de doute quant à leur maternité, il n'y a donc pas de symétrie entre matriarcat et patriarcat.
Pour moi, la domination masculine découle en premier lieu d'une volonté ancienne des hommes de s'accaparer le pouvoir féminin de procréation.
- shunAncien⋅ne
- Messages : 637
Date d'inscription : 10/04/2015
Re: Le matriarcat
24.05.15 15:29
Pour moi il y a confusion entre les sociétés matrilinéaires et le matriarcat dans ton post Narys. Les sociétés matrilinéaires existent, en revanche je n'ai pas connaissance de sociétés matriarcales.
- InvitéInvité
Re: Le matriarcat
24.05.15 15:35
Comme il a été dit précédemment, une société matriarcale est nécessairement matrilinéaire en revanche l'inverse n'est pas vrai.
Un exemple de matriarcat (ça donne envie d'ailleurs ) :http://voyagerloin.com/a-la-decouverte-des-mosos-cette-tribu-ou-les-femmes-decident-de-tout.html
Un exemple de matriarcat (ça donne envie d'ailleurs ) :http://voyagerloin.com/a-la-decouverte-des-mosos-cette-tribu-ou-les-femmes-decident-de-tout.html
- 1977Ancien⋅ne
- Messages : 1411
Date d'inscription : 03/11/2012
Re: Le matriarcat
24.05.15 15:44
Clairement, il y a un village comme celui au Brésil (citée plus haut par Zamenoa) en France, je déménage sans hésiter. C'est comme un rêve inaccessible. C'est pas pour faire la blague ni ironiser, ce serait arriver enfin dans un endroit vraiment viable pour moi.
- InvitéInvité
Re: Le matriarcat
24.05.15 15:50
1977,
Je comprends tout à fait, moi aussi j'adorerais vivre dans un endroit comme ça..
Mais je ne sais pas comment je serais accueillie si je débarquais
Enfin du coup, mon idéal ce serait que nos sociétés occidentales se débarrassent complètement du patriarcat-capitaliste-destructeur et s'orientent vers une philosophie de vie plus saine, en prenant exemple sur les sociétés matriarcales passées et présentes.. Sauf que ça n'a vraiment pas l'air d'être parti pour
Je comprends tout à fait, moi aussi j'adorerais vivre dans un endroit comme ça..
Mais je ne sais pas comment je serais accueillie si je débarquais
Enfin du coup, mon idéal ce serait que nos sociétés occidentales se débarrassent complètement du patriarcat-capitaliste-destructeur et s'orientent vers une philosophie de vie plus saine, en prenant exemple sur les sociétés matriarcales passées et présentes.. Sauf que ça n'a vraiment pas l'air d'être parti pour
- Claire G.Ancien⋅ne
- Messages : 1070
Date d'inscription : 20/10/2013
Re: Le matriarcat
24.05.15 16:35
Je pense que les cultures matriarcales appartiennent au domaine de la fiction (les amazones de la mythologie grecque par exemple), et que l'utilisation de ce terme pour décrire des cultures non patriarcales est un abus.
- InvitéInvité
Re: Le matriarcat
24.05.15 16:43
Ca n'appartient pas à la fiction puisque ça existe encore aujourd'hui dans la réalité même si c'est rare.
Il y a pas mal d'anthropologues qui sont d'accord pour dire qu'avant que les patriarcats ne s'imposent partout dans la violence, les sociétés humaines étaient matriarcales.
Je vais mettre des liens qui expliquent cela mieux que je ne pourrais le faire et avec plus de détails:
http://www.matierevolution.org/spip.php?article2274
une petite conférence de Michel Onfray:
https://www.youtube.com/watch?v=jg51BCIaVEk
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sexisme
"La légende du Livre des Anciens, présentée par Hiramash dans La Magie d'Hénok, se sert du mythe égyptien de la lutte entre Horus et Seth pour symboliser le renversement du pouvoir matriarcal (Seth) au profit du pouvoir patriarcal (Horus) il y a environ 7000 ans de cela. Cette légende contemporaine, mêlant mythologie égyptienne et lecture originale du Livre d'Hénoch, avance une thèse d'anthropologie politique, expliquant que les États, nécessairement policiers et gaspilleurs des ressources naturelles, sont une création typiquement masculine et patriarcale qui va à l'encontre du fonctionnement naturel du cerveau humain, fait pour évoluer dans des groupes de moins de quarante personnes sur le mode coopératif. C'est pourquoi, selon cette légende, la notion d'État est à terme condamnée, quelle que soit son utilité et sa légitimité philosophique. C'est cette domination masculine qui fait passer pour indispensables les valeurs de bestialité et de hiérarchie sociale que connaissent la plupart des sociétés contemporaines."
http://matricien.org/parente/matriarcat/
"La seule association qui ait réussi
« Le clan totémique maternel, fut, et de loin, la forme d’association humaine la plus achevée– on pourrait même dire que c’est la seule association humaine qui ait réussie …Toutes les associations humaines subséquentes ne furent liées que par des relations lâches et diffuses comparées aux liens unissant le clan maternel primitif. Les organisations politiques, les théocraties religieuses, les états et nations ont tous unanimement tenté en vain d’accomplir une véritable solidarité sociale. Ce ne sont jamais que des structures artificielles ; l’humanité sociale n’a jamais réussi à remplacer adéquatement le lien primitif auquel elle doit son existence. Même les loyautés qui ont remplacé le lien primitif ont maintenant perdu beaucoup de vigueur ; les intérêts individualistes règnent en maître. La société humaine se trouve dans une position périlleuse ; elle n’est plus liée par les liens sentimentaux qui font la différence entre un groupe social et un agrégat d’individus. » – Robert Briffault, anthropologue (1876 – 1948)"
Il y a pas mal d'anthropologues qui sont d'accord pour dire qu'avant que les patriarcats ne s'imposent partout dans la violence, les sociétés humaines étaient matriarcales.
Je vais mettre des liens qui expliquent cela mieux que je ne pourrais le faire et avec plus de détails:
http://www.matierevolution.org/spip.php?article2274
une petite conférence de Michel Onfray:
https://www.youtube.com/watch?v=jg51BCIaVEk
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sexisme
"La légende du Livre des Anciens, présentée par Hiramash dans La Magie d'Hénok, se sert du mythe égyptien de la lutte entre Horus et Seth pour symboliser le renversement du pouvoir matriarcal (Seth) au profit du pouvoir patriarcal (Horus) il y a environ 7000 ans de cela. Cette légende contemporaine, mêlant mythologie égyptienne et lecture originale du Livre d'Hénoch, avance une thèse d'anthropologie politique, expliquant que les États, nécessairement policiers et gaspilleurs des ressources naturelles, sont une création typiquement masculine et patriarcale qui va à l'encontre du fonctionnement naturel du cerveau humain, fait pour évoluer dans des groupes de moins de quarante personnes sur le mode coopératif. C'est pourquoi, selon cette légende, la notion d'État est à terme condamnée, quelle que soit son utilité et sa légitimité philosophique. C'est cette domination masculine qui fait passer pour indispensables les valeurs de bestialité et de hiérarchie sociale que connaissent la plupart des sociétés contemporaines."
http://matricien.org/parente/matriarcat/
"La seule association qui ait réussi
« Le clan totémique maternel, fut, et de loin, la forme d’association humaine la plus achevée– on pourrait même dire que c’est la seule association humaine qui ait réussie …Toutes les associations humaines subséquentes ne furent liées que par des relations lâches et diffuses comparées aux liens unissant le clan maternel primitif. Les organisations politiques, les théocraties religieuses, les états et nations ont tous unanimement tenté en vain d’accomplir une véritable solidarité sociale. Ce ne sont jamais que des structures artificielles ; l’humanité sociale n’a jamais réussi à remplacer adéquatement le lien primitif auquel elle doit son existence. Même les loyautés qui ont remplacé le lien primitif ont maintenant perdu beaucoup de vigueur ; les intérêts individualistes règnent en maître. La société humaine se trouve dans une position périlleuse ; elle n’est plus liée par les liens sentimentaux qui font la différence entre un groupe social et un agrégat d’individus. » – Robert Briffault, anthropologue (1876 – 1948)"
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