Sexisme et expéditions polaires

pas sûr de piger en ce qui me concerne. Le propos du monsieur, c'est que passer dix mois sans niquer, c'est pas possible ? certains évoquent l'homosexualité qu'il aurait oubliée. Mais quand bien même... ? j'entends là la conception selon laquelle l'appétit sexuel (masculin) serait tel qu'il implique une sorte de saturation à partir d'un certain niveau de non-éjaculation. Comme une cocotte minute qui doit évacuer la pression sous peine d'explosion. Je trouve ça débile.

Son idée est que passer 10 mois entre mecs, c'est pas facile, mais possible.
Et que cela devient impossible s'il y a une femme (et même si c'est moitié moitié) car cela va causer des problèmes affectifs.

je ne veux pas prétendre mieux m'y connaître en expédition arctiques vu que je n'y connais rien, mais les propos tenus m'incitent à imaginer de prime abord un autre moyen d'éviter les situations de difficulté en question : au lieu d'éviter d'embaucher des femmes, éviter d'embaucher des mecs comme lui.

lazaregus a écrit: Mais quand bien même... ? j'entends là la conception selon laquelle l'appétit sexuel (masculin) serait tel qu'il implique une sorte de saturation à partir d'un certain niveau de non-éjaculation. Comme une cocotte minute qui doit évacuer la pression sous peine d'explosion. Je trouve ça débile.

D'un point de vue physiologique c'est peut-être vrai, mais on n'a normalement besoin de personne, sauf à être amputé des deux mains..

Huhu. Osons la masturbation !

Cela dit, d'un point de vue physiologique il n'y a pas de besoin (de nécessité).

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Je sais pas du tout comment se passe une expédition polaire. Mais je me rappelle mes maigres expériences de confinement ... Tout prend des proportions absolument monstrueuses. J'ai passé quelques semaines confinée dans un tout petit espace à plusieurs , sans possibilité de sortie ( 5 dans 10 m² en haute mer). On a fini par se pourrir pour un bout de pain, pour 2 minutes de "trop" à dormir ou à se laver , des baffes/gnons ont volé pour rien, etc.
Ce que je veu dire c'est que les "théories" valables en milieu normal ne tiennent plus vraiment en condition extrême , et surtout en confinement .
Mais bon j'en sais rien aussi bien ils ont chacun leur espace...
L'isolement fait que si ça se passe pas bien , ça se passe pas juste pas bien, ça vire super vite à l'enfer ...

cleindo a écrit:L'isolement fait que si ça se passe pas bien , ça se passe pas juste pas bien, ça vire super vite à l'enfer ...

Surtout si les confinés sont victimes, comme la majorité des gens, de préjugés sur les personnes du sexe "opposé".

Même ... Y en a un qui a failli être jeté par dessus bord paskil ronflait trop fort .... Chaque caractéristique (même des neutres, pas négatives ) devient potentiellement une "cible", parce que c'est l'autre, tout bêtement , et qu'on voudrait être seule, sans autre.
La conscience de l'impossibilite de sortir est egalement tres pesante et particuliere. Tu peux supporter des trucs paske tu sais que si vraiment ça te gonflait, tu prendrais tes clics et tes clacs et tu partirais. Là non.
C'est difficile à expliquer sans passer pour une folle furieuse ...^^

Cleindo, tu veux dire que l'enfer c'est les autres ? Je pense pas que ça fasse de toi une folle furieuse, je crois que certains l'ont écrit avant J'ai jamais vécu ce genre de situation, mais j'ai l'impression que je peux assez bien imaginer à quel point tout peut prendre des proportions énormes.

Ceci dit, dans la situation de confinement que tu as vécu, le sexe des protagonistes jouait-il un rôle (plus que d'autres caractéristiques genre ronfleur ou pas) ? (C'est une vraie question ouverte hein, si tu me réponds que oui je viendrai pas dire que oui mais non mais en fait ça compte pas, j'ai juste bien envie de savoir.)

Pour en revenir au truc de départ, même si je peux comprendre d'un point de vue pragmatique, reste qu'au final ça pose encore les hommes hétéros comme l'Un et les femmes (ou les gays j'imagine même si c'est pas mentionné) comme l'Autre : en situation de confinement, l'autre peut devenir insupportable dans tous les cas, mais les femmes c'est encore plus des Autres, ça risque encore plus de poser des problèmes ?

Merci Nurja pour les précisions.

A contrario, des hivernages précédents 100% masculins s'étaient relativement mal passés. Donc à mon avis, si ça doit mal se passer, c'est bien plus une question de personnalités et caractères que de sexes.

Et il n'est pas impossible aussi que la non-mixité masculine puisse aggraver les conflits (certains mecs censurent moins leur agressivité s'ils sont exclusivement en présence d'autres mecs, d'après certaines de mes connaissances masculines. Je suis mal placée pour parler d'expérience -sauf sur quelques MMOs- et ne sais pas si ça pourrait être le cas dans une expédition, mais il me semble symptomatique que la question ne soit jamais posée dans ce sens.

Il y a des femmes chef d'expédition ?

Dans l'interview, l'interviewé "prouvait" sa non-misogynie par le fait que le chef de la dernière expédition était une femme.

Il y a eu Madeleine Griselin en 1986, qui a mené une expédition exclusivement féminine. Article (au style assez kitch) ici.

Nurja a écrit:Dans l'interview, l'interviewé "prouvait" sa non-misogynie par le fait que le chef de la dernière expédition était une femme.

Alors y'a un truc que je comprends pas, c'est lui qui l'a recrutée ?


Edit : Du coup j'avais oublié ma première question : Quand ces femmes chefs d'expéditions choisissent leur équipe, elles font comment ?

Mmm, préférer une expédition non mixte, je peux comprendre le pourquoi, mais cela dit c'est résoudre le problème en s'attaquant aux conséquences visibles, et non aux causes, c'est ça que je trouve moche. Alors qu'un autre mode de résolution pourrait être envisagé, à mon avis autour de la préparation de l'expédition et du choix des membres participant. Les tensions sexuelles redoutées ne sont pas à mon sens quelque chose de fatalement inévitable, sauf à être dans une perspective déterministe (la femme est une tentatrice, l'homme a des besoins).

Araucaria a écrit:

Nurja a écrit:Dans l'interview, l'interviewé "prouvait" sa non-misogynie par le fait que le chef de la dernière expédition était une femme.

Alors y'a un truc que je comprends pas, c'est lui qui l'a recrutée ?

Ce n'était pas pour un hivernage mais pour une expédition d'été (6 semaines)

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