Encore une histoire horrible
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Re: Encore une histoire horrible
09.04.13 19:59
J'ai vu ça, c'est vraiment horrible et la justice n'a pas fait son travail, apparemment.
- ZendoBanni·e
- Messages : 123
Date d'inscription : 11/08/2012
Re: Encore une histoire horrible
10.04.13 17:54
Que ce soit pour ce qui s'est passé ou pour la justice ai-je le droit de vomir?
La justice que quel pays d'ailleurs? Si c'est les USA ou un pays Européen suivant les cas ça ne m'étonnera pas.
La justice que quel pays d'ailleurs? Si c'est les USA ou un pays Européen suivant les cas ça ne m'étonnera pas.
Re: Encore une histoire horrible
13.04.13 12:17
Il y a une pétition qui demande une enquête sur la façon dont la police a traité cette affaire.
- GruntBanni·e
- Messages : 2074
Date d'inscription : 27/09/2011
Re: Encore une histoire horrible
13.04.13 13:23
Comme d'habitude dans les affaires de viol..pierregr a écrit:J'ai vu ça, c'est vraiment horrible et la justice n'a pas fait son travail, apparemment.
Re: Encore une histoire horrible
13.04.13 14:00
Extraits d'un article
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2013/04/11/007-anonymous-rehtaeh-parsons.shtml
Les anonymous s'expliquent
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10151533608601382&set=a.187724936381.124038.513296381&type=1
Accessible sans compte FB
Le collectif de pirates informatiques Anonymous affirme avoir retrouvé en deux heures l'identité des personnes qui auraient intimidé et agressé sexuellement la jeune Rehtaeh Parsons, mais le groupe ne souhaite pas pour l'instant rendre publique l'identité de ces derniers. Une stratégie qui tranche avec celle qu'avait adoptée Anonymous lors du suicide d'Amanda Todd, en octobre dernier.
Dans une vidéo mise en ligne sur YouTube en anglais et en français, le groupe se demande pourquoi ni les policiers, ni le personnel des écoles que la jeune fille a fréquentées n'ont pas été capables de trouver et de punir les coupables avant que la jeune fille ne se suicide.
Dans un message publié tard jeudi et qui lui est attribué, le collectif Anonymous explique avoir décidé de ne pas rendre publics les noms des présumés agresseurs de Rehtaeh Parsons par respect pour la famille de la jeune fille, qui lui a demandé de ne pas révéler l'information. Le groupe prétend par ailleurs savoir que la GRC a obtenu de nouvelles informations dans ce dossier et ne pas vouloir s'ingérer dans l'enquête afin qu'elle progresse rapidement.
« Nous préférons voir les coupables être condamnés à la prison que de seulement les humilier. Ça ne serait pas la véritable justice », peut-on lire dans le message.
De plus, Anonymous s'adresse à ceux qui ont utilisé les réseaux sociaux pour faire connaître l'identité des suspects. Il affirme que la plupart d'entre eux ont nommé des innocents, ce qui sera tout aussi néfaste pour eux que la situation qu'à vécu Rehtaeh Parsons.
La stratégie d'Anonymous est plus subtile dans le cas de Rehtaeh Parsons que dans celui d'Amanda Todd, selon Jon Blanchard, un membre du collectif qui réside à Halifax. Il affirme ne pas être impliqué dans les opérations d'Anonymous en lien avec Rehtaeh Parsons, mais son impression est que les membres de son collectif veulent mettre les pouvoirs publics devant leurs responsabilités afin que des actions concrètes soient entreprises pour lutter contre la cyberintimidation. « Ce qu'ils sont en train d'essayer de faire désespérément, c'est que tout cela devienne ennuyant, que cela disparaisse dans des rapports », dit-il, en décrivant l'action des responsables politiques de la province.
Amanda Todd et ses messages de souffrance publiés sur YouTube Photo : Instagram
Il pense aussi que la pression exercée par Anonymous par le biais des réseaux sociaux fera en sorte que les jeunes impliqués dans l'agression sexuelle et la cyberintimidation de Rehtaeh Parsons se présenteront d'eux-mêmes à la police et avoueront ce qu'ils ont fait. « Un nombre important de personnes dans la communauté d'Anonymous souhaitent que les garçons se manifestent et fassent ce qu'ils ont à faire », explique-t-il en entrevue à la CBC.
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2013/04/11/007-anonymous-rehtaeh-parsons.shtml
Les anonymous s'expliquent
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10151533608601382&set=a.187724936381.124038.513296381&type=1
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- JeremielBanni·e
- Messages : 288
Date d'inscription : 08/11/2012
Re: Encore une histoire horrible
13.04.13 20:48
J'ai vaguement entendu parlé de cette affaire. J'ai surtout entendu qu'il n'avait aucune preuve matériel de viol à par les photos et encore je ne connais pas la nature des photos donc bon affirmer que ceux-ci sont des preuves.
Pire , la police n'a aucune idée de l'identité des 4 garçons car on a pas de trace ADN , ils ont rien et pour les photos , soyons sérieux ce genre de photo fait le tour d'un établissement scolaire en même pas 20 minutes grâce aux smartphones et peut faire le tour du pays en 3h donc sérieusement retrouver la trace de la personne qui a envoyer en photos en premier , serait compliquer .Si la police n'a rien trouver on va dire que c'était un peu compliqué.
Anonymous visiblement a trouver l'identité de 2 sur 4 , bon on va dire qu'être hackeur est assez avantageux pour trouver l'identité de quelqu'un et malheureusement ou heureusement les policiers n'ont pas ce genre de pouvoir.Mais l'un d'eux à avouer visiblement donc bon.Oui anonymous a des pouvoirs que la police n'a pas , a par si l'on veut que l'on accorde à la police tous les pouvoirs de ceux-ci mais étrangement je suis sur que la majorité de la population serait contre.
Pire , la police n'a aucune idée de l'identité des 4 garçons car on a pas de trace ADN , ils ont rien et pour les photos , soyons sérieux ce genre de photo fait le tour d'un établissement scolaire en même pas 20 minutes grâce aux smartphones et peut faire le tour du pays en 3h donc sérieusement retrouver la trace de la personne qui a envoyer en photos en premier , serait compliquer .Si la police n'a rien trouver on va dire que c'était un peu compliqué.
Anonymous visiblement a trouver l'identité de 2 sur 4 , bon on va dire qu'être hackeur est assez avantageux pour trouver l'identité de quelqu'un et malheureusement ou heureusement les policiers n'ont pas ce genre de pouvoir.Mais l'un d'eux à avouer visiblement donc bon.Oui anonymous a des pouvoirs que la police n'a pas , a par si l'on veut que l'on accorde à la police tous les pouvoirs de ceux-ci mais étrangement je suis sur que la majorité de la population serait contre.
- sandrineAncien⋅ne
- Messages : 3591
Date d'inscription : 15/09/2012
Re: Encore une histoire horrible
13.04.13 21:41
ça me rappelle un autre fil avec une autre histoire horrible de procès pour viol; jérémiel y défendait les "méthodes" nauséabondes de l'avocat des violeurs:
https://feminisme.1fr1.net/t922p15-un-proces-pour-viol-raconte#21385
https://feminisme.1fr1.net/t922p15-un-proces-pour-viol-raconte#21385
Re: Encore une histoire horrible
13.04.13 21:49
Faudrait peut-être arrêter de croire qu'il n'y a jamais assez de preuves.
Vidéo, photos, rapport médical, confessions, c'est JAMAIS assez.
Faudrait peut-être arrêter de nous prendre pour des quiches.
Faudrait peut-être arrêter de nous faire croire que la Ô Grande Justice est totalement hermétique à la société patriarcale.
Il serait temps de penser les affaires de viol autrement que comme on le fait aujourd'hui et tu verras que des preuves, finalement, y en plein.
Vidéo, photos, rapport médical, confessions, c'est JAMAIS assez.
Faudrait peut-être arrêter de nous prendre pour des quiches.
Faudrait peut-être arrêter de nous faire croire que la Ô Grande Justice est totalement hermétique à la société patriarcale.
Il serait temps de penser les affaires de viol autrement que comme on le fait aujourd'hui et tu verras que des preuves, finalement, y en plein.
- JeremielBanni·e
- Messages : 288
Date d'inscription : 08/11/2012
Re: Encore une histoire horrible
13.04.13 22:31
Je ne défends pas je dis juste que le travail des policiers est dans ce cas précis difficile et qu'ils n'ont pas tout le savoir faire du groupe de Hackers Anonymous. C
Sinon Elvy je suis entièrement d'accord sur le fait de repenser le système des affaires de viol.
Sardine pourquoi tu dis "méthode nauséabonde"... Il fait "juste" son boulot , après certes on peut discuter de la manière dont doit se passer l'interrogatoire d'une victime , mais dire qu'il a des méthode nauséabonde est limite.
Sinon Elvy je suis entièrement d'accord sur le fait de repenser le système des affaires de viol.
Sardine pourquoi tu dis "méthode nauséabonde"... Il fait "juste" son boulot , après certes on peut discuter de la manière dont doit se passer l'interrogatoire d'une victime , mais dire qu'il a des méthode nauséabonde est limite.
- CyliaAncien⋅ne
- Messages : 1044
Date d'inscription : 06/04/2013
Re: Encore une histoire horrible
13.04.13 22:46
Je plussoie Elfvy à 200%
Ca me fait penser à une autre histoire horrible sur laquelle j'étais tombée, une fille avait appelée le 911 pour demander de l'aide, quand les policier sont arrivés sur place l'un d'eux a isolé la fille et l'a violée. L'article racontait qu'elle s'était débattue puis enfuie et criait qu'elle avait été violée, suite à quoi elle avait été emmenée au poste pour avoir agressé un officier de police.
J'ai retrouvé l'article :
http://www.thedailybeast.com/articles/2012/01/29/she-dialed-911-the-cop-who-came-to-help-raped-her.html
Il y avait quand même des preuves médicales, et le témoignage clair de la victime, mais le procureur dit que son témoignage n'est pas assez fort pour poursuivre l'officier, tandis que ces preuves reliaient l'officier et la victime, on croit en revanche à l'histoire du policier qui dit, après avoir raconté trois versions différentes, qu'il y avait eu un rapport sexuel volontaire.
Jamais assez de preuves, vraiment.
Ca me fait penser à une autre histoire horrible sur laquelle j'étais tombée, une fille avait appelée le 911 pour demander de l'aide, quand les policier sont arrivés sur place l'un d'eux a isolé la fille et l'a violée. L'article racontait qu'elle s'était débattue puis enfuie et criait qu'elle avait été violée, suite à quoi elle avait été emmenée au poste pour avoir agressé un officier de police.
J'ai retrouvé l'article :
http://www.thedailybeast.com/articles/2012/01/29/she-dialed-911-the-cop-who-came-to-help-raped-her.html
After 12 hours, she was interviewed by internal affairs and taken to a hospital, where a rape kit was used to collect evidence. She was then taken to the county jail and held for four days before being released without actually being charged.
She took her story to the Milwaukee District Attorney’s office. A prosecutor subsequently wrote, “While I did find the victim’s version of events credible, I did not believe that her testimony would be strong enough to successfully prosecute Officer Cates.
In other words, Cates was still a cop and she was still an inner-city teenage single mom. She stopped going to school as she fell into a deep depression, making two serious suicide attempts.
Meanwhile, internal affairs confronted Cates with DNA evidence linking him and the victim. He told three different stories, finally saying there had been a voluntary sexual encounter. His victim read in the newspaper that he had been fired for lying and for “idling and loafing” on duty, words that mocked what had been done to her.
“That really pissed me off,” she says.
She took some comfort in knowing Cates was not going to be answering any more 911 calls. But he still had not been held accountable for what he did to her.
“It wasn’t really justice,” she says. “It didn’t say he hurt me.”
Il y avait quand même des preuves médicales, et le témoignage clair de la victime, mais le procureur dit que son témoignage n'est pas assez fort pour poursuivre l'officier, tandis que ces preuves reliaient l'officier et la victime, on croit en revanche à l'histoire du policier qui dit, après avoir raconté trois versions différentes, qu'il y avait eu un rapport sexuel volontaire.
Jamais assez de preuves, vraiment.
Re: Encore une histoire horrible
13.04.13 23:07
C'est toujours comme ça que ça se passe. C'est révoltant.
Jérémiel, il faut peut-être que tu comprennes qu'on en a marre. la Justice est hypocrite.
Un texte de Muriel Salmona à ce propos :http://blogs.mediapart.fr/blog/muriel-salmona/050911/la-victime-cest-la-coupable-complicites-institutionnelles-dans-les-c
Jérémiel, il faut peut-être que tu comprennes qu'on en a marre. la Justice est hypocrite.
Un texte de Muriel Salmona à ce propos :http://blogs.mediapart.fr/blog/muriel-salmona/050911/la-victime-cest-la-coupable-complicites-institutionnelles-dans-les-c
- Spoiler:
- Pourquoi les plaintes pour viol aboutissent-elles à si peu de procès et de condamnations ? Par manque de preuves nous dit-on, ce ne serait que parole contre parole si l'accusé nie ! Sauf en cas de meurtre les preuves ADN, les traces de violences ne sont pas suffisantes pour prouver le non-consentement nous dit-on ! La violence en matière d'agressions dites "sexuelles" peut être présumée justifiée et donc non condamnable, et la victime étant alors d'emblée présumée masochiste. Exit la recherche de faisceaux d'indices graves et concordants, la prise en compte de conséquences psychotraumatiques qui pourtant peuvent permettre un procès et une possible condamnation.
[...]
Pourquoi les circonstances considérées par la loi comme des circonstances aggravantes sont aussi le plus souvent retournées contre la victime comme mettant en cause sa crédibilité : le fait d'être un enfant, que l'agresseur soit un conjoint ou un partenaire, d'être alcoolisée ou droguée, d'être handicapée mentale (d'avoir des troubles psychiatriques) ?
Pourquoi des événements du passé de la victime qui n'ont rien à voir avec le viol sont-ils aussi utilisés pour mettre en doute sa crédibilité : le fait d'avoir menti sur son passé, d'avoir eu une vie sexuelle considérée comme "débridée", d'être toxicomane ou alcoolique, d'avoir eu des troubles psychiatriques, d'avoir été ou d'être en situation prostitutionnelle, d'avoir commis des délits,... ?
[...]
Une autre patiente adolescente de 15 ans a été violée par un ancien camarade de classe. Elle non plus n'avait jamais eu de rapports sexuels auparavant mais elle le connaissait. L'accusé a reconnu qu'elle avait dit non et qu'il lui tenait fermement les deux bras. pourquoi le procureur a-t-il prononcé un non-lieu ? Est-ce parce qu'elle avait oublié de leur parler d'échanges MSN entre eux avant le viol ? Une victime avant d'être violée doit savoir qu'elle va être violée et donc éviter tout contact avec le futur agresseur, sinon elle n'est pas crédible ? ! Le moindre oubli vaut plus que des aveux. Le procureur ne s'est pas arrêté au non-lieu. Il a une plainte pour dénonciation mensongère pour crime imaginaire. Il a laissé la brigade des mineurs mettre en garde à vue cette adolescente. Garde à vue où les policiers l'ont traitée de menteuse et lui ont dit que c'est très grave, qu'elle risquait 10 ans de prison...
[...]
Un autre patient, un petit garçon de 10 ans a été violé par pénétration anale par un cousin de 17 ans. La procureure a prononcé un classement sans suite de la plainte pour viol. Ses motifs sur ses écrits ? Le garçon aurait été demandeur, le viol ne peut donc pas être caractérisé (malgré la loi du 1à février 2010 sur les violences sexuelles incestueuses qui stipule qu'il ne peut y avoir de consentement pour l'enfant, nous sommes début 2011 quand l'ordonnance de non-lieu est rendu). Il n'y aurait pas non plus d'atteinte sexuelle puisque l'auteur de la pénétration anale est mineur...?
etc.
- sandrineAncien⋅ne
- Messages : 3591
Date d'inscription : 15/09/2012
Re: Encore une histoire horrible
13.04.13 23:18
@jeremiel: on a déjà développé dans le topic "un procès pour viol raconté" en quoi la méthode qui consiste à enfoncer une victime, décédée qui plus est, en argumentant que c'était une salope qui couchait avec tout le monde... était injustifiable. Je ne trouve pas que "nauséabonde" soit exagéré dans ce cas. Cet avocat aurait pu (aurait du) faire son boulot autrement.
https://feminisme.1fr1.net/t922p15-un-proces-pour-viol-raconte#21385
https://feminisme.1fr1.net/t922p15-un-proces-pour-viol-raconte#21385
- JeremielBanni·e
- Messages : 288
Date d'inscription : 08/11/2012
Re: Encore une histoire horrible
13.04.13 23:48
Je suis d'accord sur le point qu'il aurait peut-être dû avoir plus de "tact". Pourtant , j'ai presque envie de dire que c'est le seul moyen pour que son client soit acquitté. Mais je sais cela n'est pas une excuse , je ne le défends pas je dis juste qu'à l'heure actuel il est dure de faire autrement après il y a toujours des solutions j'imagine , je le conçois.
Re: Encore une histoire horrible
15.04.13 22:33
Jérémiel, c'est toi qui devrait avoir plus de tact. Comment peux-tu dire dans le même post "J'ai vaguement entendu parlé de cette affaire" et "soyons sérieux [...] Si la police n'a rien trouver on va dire que c'était un peu compliqué." ?
Si tu n'a pas pris la peine de te renseigner en détail, je ne vois pas l'intérêt de venir expliquer sur un forum féministe que nous, qui nous émouvons du suicide d'une adolescente victime de viol, de harcèlement et de déni de ses droits, ne sommes pas sérieux/euses.
Donc, pour information, Rehtaeh a été victime des crimes suivants :
- viol collectif pendant qu'elle était ivre. Elle avait néanmoins des souvenirs de ce qui s'est passé et elle CONNAISSAIT les agresseurs. Ils ne sont pas connus du public mais sont connus de la victime et de leurs entourage
- pornographie infantile puisqu'au moins une photo a été prise pendant l'agression, et qu'elle avait 15 ans. D'autres photos la montrent en train de vomir, ce qui atteste de son état.
Les agresseurs ne sont pas connus du grand public mais ils ont été identifiés par la victime, et interrogés par la police (après plusieurs mois néanmoins, ce qui est déjà scandaleux en soi). Problème, ils n'ont pas été séparés pendant l'interrogatoire, ce qui leur a permis de corroborer leurs versions respectives. Voilà comment la police a permis de faire en sorte qu'il n'y ait pas de confession de la part des agresseurs. Si la police avait pris au sérieux l'accusation de viol, ils auraient séparé les agresseurs durant l'interrogatoire, et auraient pu les mettre face à leurs contradiction. Mais ils ont minimisé le problème en simple histoire de ragotage à l'école.
Les proches de Rehtaeh qui ont diffusé les photos, notamment dans son lycée, connaissaient son âge et par conséquent aurait pu être poursuivis pour recel et distribution de pornographie infantile. Le harcèlement de Rehtaeh a pris une telle ampleur qu'il est impossible de penser que les adultes du lycée n'en ont pas entendu parler. Comment se fait-il qu'aucun d'eux n'a pensé qu'il s'agissait d'un crime à stopper et sanctionner, et n'a agi dans ce sens ? Défaillance du système éducatif.
En raison du harcèlement moral et sexuel incessant (des garçons lui demandant de coucher avec eux, les filles la traitaient de "slut"), Rehtaeh a dû déménager, changer de lycée et de ville. Il y a de nombreux preuves de ce harcèlement puisqu'une bonne partie s'est fait par réseaux sociaux, par écrit donc.
Les adultes dépositaires de l'autorité n'ont pas mieux réagi puisque le ministre de la justice de Novia Scotia, Mr Ross Landy, a fait plusieurs déclaration sur le fait qu'il fallait enseigner aux jeunes le "respect de la vie privé" (respect for privacy) et ce qu'était un "comportement acceptable" ("appropriate behavior"). En anglais on appelle ça aussi du Slut Shaming ou du Victim Blaming.
Au bout d'un an d'enquête, la police a fini par classer l'affaire en expliquant qu'ils n'avaient pu trouver de preuve de l'agression sexuelle. Il a fallu un an pour en arriver à ce résultat nul : défaillance de la police.
Quant aux photos, la police a expliqué aux Parsons qu'elle ne pouvait faire une enquête pour pornographie infantile, parce que l'auteur de la photo n'était pas identifié : vide juridique, et une fois de plus, défaillance du système.
Pour conclure, je reprends les mots du père de Rehtaeh, qui écrit que le système judiciaire de la province n'a fait que prolonger et reproduire le viol de sa fille, en prenant à la légère sa plainte, et en montrant tant d'indifférence vis à vis de sa souffrance et de son calvaire.
sources (en anglais) :
- We failed Rehtaeh Parsons par Anne Theriault, blogueuse canadienne
- Rehtaeh Parsons was my daughter, lettre de Glenn Canning au sujet de sa fille
Si tu n'a pas pris la peine de te renseigner en détail, je ne vois pas l'intérêt de venir expliquer sur un forum féministe que nous, qui nous émouvons du suicide d'une adolescente victime de viol, de harcèlement et de déni de ses droits, ne sommes pas sérieux/euses.
Donc, pour information, Rehtaeh a été victime des crimes suivants :
- viol collectif pendant qu'elle était ivre. Elle avait néanmoins des souvenirs de ce qui s'est passé et elle CONNAISSAIT les agresseurs. Ils ne sont pas connus du public mais sont connus de la victime et de leurs entourage
- pornographie infantile puisqu'au moins une photo a été prise pendant l'agression, et qu'elle avait 15 ans. D'autres photos la montrent en train de vomir, ce qui atteste de son état.
Les agresseurs ne sont pas connus du grand public mais ils ont été identifiés par la victime, et interrogés par la police (après plusieurs mois néanmoins, ce qui est déjà scandaleux en soi). Problème, ils n'ont pas été séparés pendant l'interrogatoire, ce qui leur a permis de corroborer leurs versions respectives. Voilà comment la police a permis de faire en sorte qu'il n'y ait pas de confession de la part des agresseurs. Si la police avait pris au sérieux l'accusation de viol, ils auraient séparé les agresseurs durant l'interrogatoire, et auraient pu les mettre face à leurs contradiction. Mais ils ont minimisé le problème en simple histoire de ragotage à l'école.
Les proches de Rehtaeh qui ont diffusé les photos, notamment dans son lycée, connaissaient son âge et par conséquent aurait pu être poursuivis pour recel et distribution de pornographie infantile. Le harcèlement de Rehtaeh a pris une telle ampleur qu'il est impossible de penser que les adultes du lycée n'en ont pas entendu parler. Comment se fait-il qu'aucun d'eux n'a pensé qu'il s'agissait d'un crime à stopper et sanctionner, et n'a agi dans ce sens ? Défaillance du système éducatif.
En raison du harcèlement moral et sexuel incessant (des garçons lui demandant de coucher avec eux, les filles la traitaient de "slut"), Rehtaeh a dû déménager, changer de lycée et de ville. Il y a de nombreux preuves de ce harcèlement puisqu'une bonne partie s'est fait par réseaux sociaux, par écrit donc.
Les adultes dépositaires de l'autorité n'ont pas mieux réagi puisque le ministre de la justice de Novia Scotia, Mr Ross Landy, a fait plusieurs déclaration sur le fait qu'il fallait enseigner aux jeunes le "respect de la vie privé" (respect for privacy) et ce qu'était un "comportement acceptable" ("appropriate behavior"). En anglais on appelle ça aussi du Slut Shaming ou du Victim Blaming.
Au bout d'un an d'enquête, la police a fini par classer l'affaire en expliquant qu'ils n'avaient pu trouver de preuve de l'agression sexuelle. Il a fallu un an pour en arriver à ce résultat nul : défaillance de la police.
Quant aux photos, la police a expliqué aux Parsons qu'elle ne pouvait faire une enquête pour pornographie infantile, parce que l'auteur de la photo n'était pas identifié : vide juridique, et une fois de plus, défaillance du système.
Pour conclure, je reprends les mots du père de Rehtaeh, qui écrit que le système judiciaire de la province n'a fait que prolonger et reproduire le viol de sa fille, en prenant à la légère sa plainte, et en montrant tant d'indifférence vis à vis de sa souffrance et de son calvaire.
sources (en anglais) :
- We failed Rehtaeh Parsons par Anne Theriault, blogueuse canadienne
- Rehtaeh Parsons was my daughter, lettre de Glenn Canning au sujet de sa fille
- cleindoAncien⋅ne
- Messages : 2926
Date d'inscription : 20/01/2012
Re: Encore une histoire horrible
15.04.13 23:19
mais bien sur.... d'ailleurs c'est toujours comme ça que ça se passe: quand on n'a pas le coupable de face et de profil, même pas on prend la plainte, c'est bien connu....Quant aux photos, la police a expliqué aux Parsons qu'elle ne pouvait faire une enquête pour pornographie infantile, parce que l'auteur de la photo n'était pas identifié
pffffffffffffff
- JeremielBanni·e
- Messages : 288
Date d'inscription : 08/11/2012
Re: Encore une histoire horrible
16.04.13 2:37
Encore et toujours , l'interprétation. Bon maintenant je vais expliquer ce que je voulais dire par "vaguement" , quand je parle de vaguement c'est qu'on a que la vision des médias , que ce que les médias savent hors je le sais très bien il y a en général une GRANDE en général différence entre ce que les médias racontent et ce qui est dans le dossier...
Donc voila pourquoi j'ai dis vaguement , tout ce que tu me dis là je le savais à peu près.
Oui , sur ce coup les policiers ont fait une erreur , cela arrive quelque fois.
Voila la première chose dont je suis pas d'accord. Tu dis tout de suite que les adultes du lycée ont obligatoirement entendu parlé de cela. Après , je ne sais pas si les surveillants des lycées canadiens sont aussi inutiles que ceux français et si c'est le cas croit moi il ne savait rien ou au pire ils ont entendu parlé d'une vidéo d'une fille qui a couché avec plusieurs garçons.A "l'époque" ou j'étais au lycée , les adultes du lycée ne savaient rien mais rien de ce qui se passait au lycée après peut-être que cela est différent au Canada mais franchement cela m'étonnerait à peine qu'ils n'en avaient pas entendu parlé.
Sinon pour les photos , la loi canadienne est clair :
Je pense que "juste" avec cela on peut condamné les 3/4 de son lycée et au moins 1/3 des lycées canadiens car ce genre de photo font très très rapidement le tour des établissements , le tour des régions et le tour d'un pays avec les smartphones en un instant et d'autre chose , on le voit bien en France. Surtout que c'est actuellement médiatisé et que la fille est morte cela m'étonnerait pas que le raisonnement " Non mais attends , tout le monde l'a vu , il faut absolument que je vois" qui est assez populaire dans ce siècle soit très largement partagé.
Après on peut décider de tous les condamnés mais je crois pas que les tribunaux canadiens puissent répondre à un si grand nombre de condamnation et encore moins les prisons , je le crains.
http://voir.ca/veronique-robert/2013/04/13/a-propos-de-la-belle-rehtaeh-parsons/
l'avocate canadienne l'explique bien à la fin , il doit y avoir plus d'un milliers de personnes à condamner.
Comme je l'ai déjà expliqué , oui les policiers n'ont pas bien accomplit leur rôle. Ils seront suspendu , mise à pied , etc , il y aura des sanctions etc.Même si encore , je pense que il y a peut-être un certain manque de formation et que rejeter la faute sur les policiers , je ne trouve pas vraiment cela pertinent après cela n'est que mon avis.
Par contre , je vais répéter une chose que j'ai déjà dit ici. Le terme vide juridique n'existe pas. Ce mot est une création des médias qui n'existent pas , a aucun moment il ne peut y avoir un vide juridique , par contre il y aura un vide législatif et cela n'a rien a avoir. Donc non pas de défaillance du système sur ce point. Il y a les lois , elles sont là , il y a les juristes , ils sont là le problème c'est la manière d'aborder les procès pour viol qui doivent être différent des autres crimes alors que généralement il y a la même procédure pour tous les crimes alors que le viol a certaine spécificités .
Moi cela me montre surtout que non la justice et la police française ne sont pas les seules a avoir certaines difficultés dans les procès pour viol alors que la justice canadienne n'a presque rien avoir avec celle France vu que plus proche du système du système américain voir anglais.Même si il y a certaines ressemblances. En tout cas cela montre bien que il y a un problème et que la justice occidental n'arrive pas vraiment à le régler
Donc voila pourquoi j'ai dis vaguement , tout ce que tu me dis là je le savais à peu près.
Les agresseurs ne sont pas connus du grand public mais ils ont été identifiés par la victime, et interrogés par la police (après plusieurs mois néanmoins, ce qui est déjà scandaleux en soi). Problème, ils n'ont pas été séparés pendant l'interrogatoire, ce qui leur a permis de corroborer leurs versions respectives. Voilà comment la police a permis de faire en sorte qu'il n'y ait pas de confession de la part des agresseurs. Si la police avait pris au sérieux l'accusation de viol, ils auraient séparé les agresseurs durant l'interrogatoire, et auraient pu les mettre face à leurs contradiction. Mais ils ont minimisé le problème en simple histoire de ragotage à l'école.
Oui , sur ce coup les policiers ont fait une erreur , cela arrive quelque fois.
Les proches de Rehtaeh qui ont diffusé les photos, notamment dans son lycée, connaissaient son âge et par conséquent aurait pu être poursuivis pour recel et distribution de pornographie infantile. Le harcèlement de Rehtaeh a pris une telle ampleur qu'il est impossible de penser que les adultes du lycée n'en ont pas entendu parler. Comment se fait-il qu'aucun d'eux n'a pensé qu'il s'agissait d'un crime à stopper et sanctionner, et n'a agi dans ce sens ? Défaillance du système éducatif.
Voila la première chose dont je suis pas d'accord. Tu dis tout de suite que les adultes du lycée ont obligatoirement entendu parlé de cela. Après , je ne sais pas si les surveillants des lycées canadiens sont aussi inutiles que ceux français et si c'est le cas croit moi il ne savait rien ou au pire ils ont entendu parlé d'une vidéo d'une fille qui a couché avec plusieurs garçons.A "l'époque" ou j'étais au lycée , les adultes du lycée ne savaient rien mais rien de ce qui se passait au lycée après peut-être que cela est différent au Canada mais franchement cela m'étonnerait à peine qu'ils n'en avaient pas entendu parlé.
Sinon pour les photos , la loi canadienne est clair :
Prendre des photos d’une adolescente qui se fait violer constitue de la production pornographie juvénile passible d’une peine maximale de dix ans. La peine minimale est d’un an de prison. Article 163.1 (2) du Code criminel.
→ Publier des images, sur Facebook ou ailleurs, d’une adolescente qui a des rapports sexuels, qu’ils soient consensuels ou non, diffuser ces images par courriel ou par textos, et même les distribuer en classe ou au parc, constitue de la publication de pornographie juvénile, crime passible de dix ans de prison, la peine minimale étant d’une année. Article 163.1 (3) du Code criminel.
→ Le simple fait de posséder, dans sa poche de jeans, dans son cellulaire ou dans son ordinateur, des photos d’une mineure qui se fait agresser sexuellement (ou qui a des rapports sexuels consensuels) constitue de la possession de pornographe juvénile, crime passible de cinq ans de prison, la peine minimale étant de six mois d’emprisonnement. Article 163.1 (4) du Code criminel.
→ Écœurer une jeune femme par courriel, pas message privé, sur Facebook ou ailleurs, en lui faisant craindre pour sa sécurité –y compris sa sécurité psychologique – constitue du harcèlement criminel, crime passible d’une peine maximale de dix ans. Article 264 du Code criminel.
→ Menacer une adolescente de pires représailles si elle porte plainte, ou lui faire subir quelque autre chantage pour la forcer à faire ou ne pas faire quelque chose qu’elle aurait légalement le droit de faire constitue un crime d’intimidation passible de cinq ans d’emprisonnement. Article 423 du Code criminel.
→ Écrire, sur Facebook ou ailleurs, qu’une adolescente qui a été violée est une putain constitue un libelle diffamatoire, crime passible de deux ans de prison. Article 298 du Code criminel.
→ Répandre la nouvelle qu’une adolescente est une putain alors qu’on l’a violée constitue un libelle délibérément faux, crime passible de cinq ans de prison. Article 300 du Code criminel.
Je pense que "juste" avec cela on peut condamné les 3/4 de son lycée et au moins 1/3 des lycées canadiens car ce genre de photo font très très rapidement le tour des établissements , le tour des régions et le tour d'un pays avec les smartphones en un instant et d'autre chose , on le voit bien en France. Surtout que c'est actuellement médiatisé et que la fille est morte cela m'étonnerait pas que le raisonnement " Non mais attends , tout le monde l'a vu , il faut absolument que je vois" qui est assez populaire dans ce siècle soit très largement partagé.
Après on peut décider de tous les condamnés mais je crois pas que les tribunaux canadiens puissent répondre à un si grand nombre de condamnation et encore moins les prisons , je le crains.
http://voir.ca/veronique-robert/2013/04/13/a-propos-de-la-belle-rehtaeh-parsons/
l'avocate canadienne l'explique bien à la fin , il doit y avoir plus d'un milliers de personnes à condamner.
Au bout d'un an d'enquête, la police a fini par classer l'affaire en expliquant qu'ils n'avaient pu trouver de preuve de l'agression sexuelle. Il a fallu un an pour en arriver à ce résultat nul : défaillance de la police.
Quant aux photos, la police a expliqué aux Parsons qu'elle ne pouvait faire une enquête pour pornographie infantile, parce que l'auteur de la photo n'était pas identifié : vide juridique, et une fois de plus, défaillance du système.
Comme je l'ai déjà expliqué , oui les policiers n'ont pas bien accomplit leur rôle. Ils seront suspendu , mise à pied , etc , il y aura des sanctions etc.Même si encore , je pense que il y a peut-être un certain manque de formation et que rejeter la faute sur les policiers , je ne trouve pas vraiment cela pertinent après cela n'est que mon avis.
Par contre , je vais répéter une chose que j'ai déjà dit ici. Le terme vide juridique n'existe pas. Ce mot est une création des médias qui n'existent pas , a aucun moment il ne peut y avoir un vide juridique , par contre il y aura un vide législatif et cela n'a rien a avoir. Donc non pas de défaillance du système sur ce point. Il y a les lois , elles sont là , il y a les juristes , ils sont là le problème c'est la manière d'aborder les procès pour viol qui doivent être différent des autres crimes alors que généralement il y a la même procédure pour tous les crimes alors que le viol a certaine spécificités .
Pour conclure, je reprends les mots du père de Rehtaeh, qui écrit que le système judiciaire de la province n'a fait que prolonger et reproduire le viol de sa fille, en prenant à la légère sa plainte, et en montrant tant d'indifférence vis à vis de sa souffrance et de son calvaire.
Moi cela me montre surtout que non la justice et la police française ne sont pas les seules a avoir certaines difficultés dans les procès pour viol alors que la justice canadienne n'a presque rien avoir avec celle France vu que plus proche du système du système américain voir anglais.Même si il y a certaines ressemblances. En tout cas cela montre bien que il y a un problème et que la justice occidental n'arrive pas vraiment à le régler
- GruntBanni·e
- Messages : 2074
Date d'inscription : 27/09/2011
Re: Encore une histoire horrible
16.04.13 2:58
Plus j'entends parler :
- de viols sur mineurs qui ne sont pas traités correctement par la justice,
- d'affaires de moeurs où la justice décide de s'acharner sur les protagonistes, alors que tou-te-s clament leur consentement,
et plus j'ai l'impression qu'en fait, la justice ne vise pas à protéger des personnes, mais à préserver un consensus social dans lequel le viol est plus acceptable qu'une décision collective d'enfreindre la loi.
Là, hop, la justice se réveille :
http://bugbrother.blog.lemonde.fr/2009/08/11/fichee-a-vie-a-cause-dune-fellation-librement-consentie/
Là aussi :
http://culturevisuelle.org/politiquesdesaffects/archives/283
Par contre, il suffit qu'un-e enfant ou ado décide de se plaindre pour que le ou les agresseurs soient quasi-impunis.
A croire qu'en fait, pour des mineur-e-s victimes de viol ou d'agression sexuelle, il vaudrait mieux ne pas porter plainte et clamer leur consentement, pour s'assurer que la justice sera sévère.
Rassurez-moi, je déraille, ou bien vous avez aussi cette impression ?
- de viols sur mineurs qui ne sont pas traités correctement par la justice,
- d'affaires de moeurs où la justice décide de s'acharner sur les protagonistes, alors que tou-te-s clament leur consentement,
et plus j'ai l'impression qu'en fait, la justice ne vise pas à protéger des personnes, mais à préserver un consensus social dans lequel le viol est plus acceptable qu'une décision collective d'enfreindre la loi.
Là, hop, la justice se réveille :
http://bugbrother.blog.lemonde.fr/2009/08/11/fichee-a-vie-a-cause-dune-fellation-librement-consentie/
Là aussi :
http://culturevisuelle.org/politiquesdesaffects/archives/283
Par contre, il suffit qu'un-e enfant ou ado décide de se plaindre pour que le ou les agresseurs soient quasi-impunis.
A croire qu'en fait, pour des mineur-e-s victimes de viol ou d'agression sexuelle, il vaudrait mieux ne pas porter plainte et clamer leur consentement, pour s'assurer que la justice sera sévère.
Rassurez-moi, je déraille, ou bien vous avez aussi cette impression ?
- akkana—
- Messages : 344
Date d'inscription : 29/08/2012
Re: Encore une histoire horrible
16.04.13 9:59
Parfois j'ai la même impression que toi Grunt...Grunt a écrit:
et plus j'ai l'impression qu'en fait, la justice ne vise pas à protéger des personnes, mais à préserver un consensus social dans lequel le viol est plus acceptable qu'une décision collective d'enfreindre la loi.
- JeremielBanni·e
- Messages : 288
Date d'inscription : 08/11/2012
Re: Encore une histoire horrible
16.04.13 11:10
et plus j'ai l'impression qu'en fait, la justice ne vise pas à protéger des personnes, mais à préserver un consensus social dans lequel le viol est plus acceptable qu'une décision collective d'enfreindre la loi.
Vous avez l'art de posez des questions complexes Je vais être rapide et ne pas allez dans les détails comme on me l'a fait remarquer ici n'est pas un forum juridique mais savoir cela pourrait peut-être permettre à certains de mieux comprendre le pourquoi du comment.
Tout d'abord, le terme justice en lui même est sujet à discussion il n'y a pas de définition vraiment légitime car disons qu'il y a plusieurs courants qui ont chacune leur définition de la justice . Ce que tu cites est justement un courant assez majoritairement apprécier chez les juristes en général .
C'est le concept que la justice doit avant tout garantir la paix social , c'est cela son but ( Oui cela a évidemment un rapport avec Hobbes), la victime dans toutes les affaires est secondaire , la paix de la société , la paix commune entre tous les individus est plus importante que l'intérêt d'un particulier. Ce concept de justice explique d'ailleurs les prisons , les prisons en eux même ne sont pas fait comme une sorte de remboursement pour les victimes.La prison est "normalement" fait pour éloigner l'individu qui représente un danger pour la paix social pendant un certains temps et le faire revenir dans la société en lui apprenant à s'intégrer dans la société.
En gros la justice d'aujourd'hui est un mélange de ce concept et d'un autre celui qui favorise les victimes car aujourd'hui on donne une certaine somme d'argent au victime et c'est cela qu'est la compensation de la victime par rapport à l'acte qu'elle a subit , concrètement la prison n'a rien avoir elle , on la paye. Ce qui a engendré le concept de double peine , l'accusé a agressé la paix social donc peine de prison et a agressé un individu donc une certaines sommes d'argent.
D'ailleurs dans les pays anglophone en général , c'est souvent la justice pour protégé la société qui est la plus mise en avant car l'on voit bien que les peines de prisons sont en générale plus longue
- InvitéInvité
Re: Encore une histoire horrible
16.04.13 19:51
Ya plus moderne que Hobbes comme pensée, quand même...pour moi la définition la plus satisfaisante de la justice serait plutôt l'absence d'injustices.
- AraignéeAncien⋅ne
- Messages : 4550
Date d'inscription : 02/09/2012
Re: Encore une histoire horrible
16.04.13 22:49
En ce qui concerne les plaintes pour viol, quand j'ai écrit au procureur, j'ai été convoquée par la police (j'ai eu de la chance de ce côté-là, comme dans ma lettre je parlais de mon viol subi à 20 ans mais aussi de mon voisin qui m'a harcelée quand j'étais mineure, j'ai été reçue par la brigade des mineurs, du coup les histoires horribles que M. Salmona raconte sur comment les victimes sont entendues par la police, j'y ai échappé : le gars que j'ai rencontré était très bienveillant, très à l'écoute et compréhensif par rapport à la difficulté de raconter ces choses-là, par rapport aux troubles de la mémoire, etc), y a eu un procès verbal de dressé (enfin, deux, un pour chaque affaire), et le flic m'a demandé l'adresse de mes agresseurs. Pour mon harceleur, je l'avais, mais mon violeur, je savais juste qu'il vivait en Haute-Loire, mais où, aucune idée (maintenant, il vit momentanément chez mon voisin de palier, ce qui me fout les boules grave, mais je me vois mal envoyer les flics chez mon voisin qui est un ami...).
Bref, le policier m'a assuré qu'étant donné qu'il s'agissait d'un viol, donc d'un crime, mon violeur serait au minimum mis en garde à vue et entendu, et qu'on me proposerait une confrontation (bien que le fait qu'en Haute-Loire ce soit quasi partout la gendarmerie et non la police l'inquiétait un peu). Ben en fait, que nenni. J'ai pas donné son adresse, et personne ne s'est cassé la tête à la chercher, au jour d'aujourd'hui il n'a pas été mis en garde à vue ni même entendu sur cette affaire, il ne sait même pas qu'il a un procès verbal sur le dos...
Autrement dit, quand on se fait violer par quelqu'un, il faut soi-même connaître son adresse.
(Je ne me fais pas d'illusions quant à la possibilité que ce soit un jour jugé au tribunal - en pénal c'est le procureur qui décide de porter plainte ou non, ça remonte à six ans, j'ai aucune preuve et en plus à l'époque j'ai affirmé que ce n'était pas mon souhait, même si entre temps j'ai quelque peu changé d'avis.)
Bref, le policier m'a assuré qu'étant donné qu'il s'agissait d'un viol, donc d'un crime, mon violeur serait au minimum mis en garde à vue et entendu, et qu'on me proposerait une confrontation (bien que le fait qu'en Haute-Loire ce soit quasi partout la gendarmerie et non la police l'inquiétait un peu). Ben en fait, que nenni. J'ai pas donné son adresse, et personne ne s'est cassé la tête à la chercher, au jour d'aujourd'hui il n'a pas été mis en garde à vue ni même entendu sur cette affaire, il ne sait même pas qu'il a un procès verbal sur le dos...
Autrement dit, quand on se fait violer par quelqu'un, il faut soi-même connaître son adresse.
(Je ne me fais pas d'illusions quant à la possibilité que ce soit un jour jugé au tribunal - en pénal c'est le procureur qui décide de porter plainte ou non, ça remonte à six ans, j'ai aucune preuve et en plus à l'époque j'ai affirmé que ce n'était pas mon souhait, même si entre temps j'ai quelque peu changé d'avis.)
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