70 % des victimes de meurtres anti-LGBT sont des personnes racisées

ça me rappelle qu'il y a une vingtaine d'années dans une émission de Radio libertaire (le Passe-temps des Dames et des demoiselles) on avait invité un gars d'Act up, en couple avec un Noir, qui avait parlé de son dilemme: son père, militant FN, était aussi raciste qu'homophobe. Il se demandait quoi lui annoncer en premier: qu'il était amoureux d'une "personne de couleur", ou que cette personne était un homme?

Je suis quand même surprise et atterrée par ce sondage. Je ne pensais pas que les deux (homophobie et racisme) étaient si souvent liés.

Le genre d'article qui mériterait une traduction en français, histoire qu'un max de personnes le lise.

je ne comprends pas le terme "racisés" , il me fait penser au racisme...

En France ce sont les non-blancs, mais les racisés je pense que c'est plutôt les membres de minorités. (Dont les blancs font partie dans d'autres pays)

Ce n'est pas qu'une question de nombre. Les blancs étaient minoritaires en Afrique du Sud. Ici et maintenant les "racisés" font globalement partie de la population la plus pauvre, le plus souvent victime de discriminations sociales, le plus souvent victime de violences policières.
http://quefaitlapolice.samizdat.net/

D'ailleurs il faudrait savoir (je lis mal l'anglais...) si on est bien sûres que ces personnes ont été attaquées parce qu'elles étaient homo ou "bronzées"?

merci
ben je trouve ce terme discriminant limite raciste

ben je trouve ce terme discriminant limite raciste

Pourquoi?

c'est comme si on considérait certains comme appartenant à une race et pas d'autres en fonction de couleur de la peau ou de la pauvreté ou bien du nombre.... c'est dire qu'il y a les racisés et les autres, non ?
il vient d'où ce néologisme, de la socio?

Je ne connaissais pas le mot mais voilà comment je l'ai immédiatement interprété, peut-être à tort: "personnes victimes de discriminations ou violences car vus par leurs agresseurs comme appartenant à une race "inférieure"".
Donc il me semble que le critère retenu est le point de vue des agresseurs ou oppresseurs?

J'ai l'impression que c'est une perception partagée, et que ce n'est pas forcément lié à une oppression.
C'est le fait que quand on voit quelqu'un de blanc-he on se dit "Tiens, quelqu'un-e", alors que la personne n'est pas blanche on se dit d'abord "Tiens, un-e noir-e/arabe/asiatique".. sans qu'il y ait forcément de volonté d'opprimer. Même les personnes racisées, entre elles, semblent se percevoir de cette façon.

Tout dépend du contexte à mon avis: c'est normal en effet qu'on remarque ce qui est rare ou exceptionnel (un, une blanche dans un village où il n'y a que des Asiatiques, des Noirs, etc. ou vice versa).
Là où ça peut poser problème c'est quand cette différenciation aboutit à des actes négatifs (violences policières, discriminations sociales...).

Je pense que la perception du "normal" est très importante pour expliquer les discriminations. C'est sûr que penser simplement "c'est un noir" (penser et pas dire), ne fait pas, a priori, du mal.

Mais je pense que ça va au-delà d'une simple perception de "l'exceptionnel".
Si notre vision des choses se concentre sur la couleur, la validité ou autre caractéristique physique discriminant, c'est bien parce que la société nous inculque que c'est différent.
Personne n'ira se faire de réflexion sur la taille des pieds ou du nez en voyant quelqu'un dans la rue.

Je ne dis pas que la personne qui se dit d'une autre "un-e noir-e" au lieu d'"un individu", est raciste, mais en tout cas, elle a une logique/réaction raciste. Une réaction qui tient plus du réflexe à mon avis, mais ce réflexe ne nait pas de nulle part et c'est en ça que c'est problématique.

(edit: pour revenir à mon exemple du nez, il n'est pas très neutre au final, puisque les antisémites vont y prêter attention )

En ce moment, je suis en Inde et il n'y a que des indien.ne.s autour de moi. Tous le monde me regarde ne permanence. Aussi bien au labo, dans l'enceinte de l'institut que dans la rue.
Et quand je croise un.e occidental.e (fait très rare, j'ai dû en voir deux depuis trois semaines que je suis ici) je me dis : "tiens, un.e occidental.e !"