L’âge de la sexualisation de la femme… et de la fille.
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- GruntBanni·e
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- Nos désirs font désordre—
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- My life:
- Grunt a écrit:
C'est glauque de se rendre compte que beaucoup de femmes partagent cette peur vis à vis des hommes dans la rue.. :s
Le problème, ce qui est quand d'une contradiction effarante, c'est que je n'ai pas vécu d'agression dans mon enfance ou ma jeunesse, donc je ne suis pas méfiante. :arg:Et du coup ben voilà, je réponds à tout le monde, je parle très facilement, aux hommes comme aux femmes, et bon, dans la rue maintenant j'ai compris, mais au travail et dans mon entourage, c'est sys-té-ma-ti-que-ment interprété par les hommes comme : elle est accessible, dispo, y'a moyen (ces mots sont réellement revenus à mes oreilles). Ce qui fait que maintenant j'ai sur le dos le vieux lubrique de mon labo, notamment. Voilà j'ai tout gagné, alors maintenant je me force à fermer ma gueule et à être froide.
- InvitéInvité
J'ai eu droit une fois à "on te sent hospitalière" à force d'être ouverte, de parler naturellement aux gens, etc. Aujourd'hui, je suis bcp bcp plus lointaine, plus froide...
- FûtdeChêneBleu⋅e
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Je suis outrageusement flattée. Attention, tu es en train de gonfler mon ego qui se portait déjà relativement bien En réalité, je ne suis pas du tout spécialiste ni du droit de la famille, ni du droit pénal. Mais étant horriblement sensible à la flatterie, je vais quand même tâcher de répondre .Grunt :
Ton point de vue de spécialiste en la matière est bienvenu en ce qui me concerne [...]
(FûtDeChêne tu confirmes ? )
En cas de divergence entre les intérêts (civils ou pénaux) de l'enfant et ceux de ses représentants légaux, par exemple quand il est victime de maltraitance physique et/ou sexuelle mais également pour des questions patrimoniales, l'Etat garantit à l'enfant la possibilité d'exercer ses droits malgré son incapacité juridique, par la désignation d'un mandataire ad hoc. C'est un représentant spécialement désigné par un magistrat pour représenter l'enfant durant une procédure judiciaire spécifique (là s'arrête son mandat). Il va pour les besoins de cette procédure se substituer aux représentants légaux de l'enfant pour mener à bien cette mission.ko : Je me demande par ailleurs pourquoi on a jugé bon d'empêcher les enfants d'entamer des actions en justice... Quand les parents sont les agresseurs, ça doit poser un petit problème non?
Mettre des (e) partout me saoule, un § sur 2 sera au féminin, navrée pour les yeux fragiles.Grunt : C'est pour ça qu'il y a des associations qui peuvent se constituer "partie civile", et des procureurs.
Les associations peuvent effectivement se porter partie civile dans certaines actions judiciaires si leur objet social (= le § dans leurs statuts qui définit ce pour quoi elles ont été créées) le prévoit. Même si elles viennent au soutien d'une des parties, elles défendent en théorie leur propre intérêt.
Quant à la Procureure de la République, elle n'intervient que dans les procédures pénales (# civiles). S'il s'agit d'un crime, c'est d'ailleurs une juge d'instruction et non une Procureure qui intervient. Elle a pour tâche de défendre l'intérêt de l'Etat, dans la mesure où les infractions portent atteinte à la tranquillité publique. En gros, même si en poursuivant le prévenu elle se range concrètement aux côtés de la victime, elle n'a aucun lien juridique avec elle et peut choisir d'abandonner les poursuites ou de demander dans son réquisitoire une peine modeste contre la volonté de la victime. Il existe des procédures au profit des parties civiles afin de pouvoir intervenir dans la procédure, par exemple pour passer outre si la Procureure choisit de classer le dossier. Mais l'existence même de ces procédures attestent suffisamment que la partie civile et la Procureure sont de deux bords différents.
Les parties civiles en revanche peuvent prendre un avocat et joindre le procès civil au procès pénal, afin que le juge/jury statue sur leur demande de dommages et intérêts après avoir décidé de la culpabilité ou de l'innocence du prévenu. Si un mineur décide d'agir ainsi dans le cadre d'un procès qui l'oppose à ceux qui détiennent l'autorité parentale, il lui faudra demander au préalable à un magistrat de désigner un mandataire ad hoc pour se substituer à ses représentants légaux.
Je n'arrive pas à trouver ces incidents graves. Concrètement mon grand-père était bien pédophile : tout ce qu'il m'a fait, c'est m'attirer contre lui alors qu'il était allongé sur son lit et me serrer, et je me suis barrée. En revanche une de mes cousines s'est plainte qu'il l'a tripotée. Quant à mon père, ses questions étaient certes déplacées et son attitude bizarre, mais je ne veux pas l'accuser de pédophilie car il n'est rien arrivé de sérieux... Et j'ai bien d'autres griefs à lui reprocher (violence physique et morale) pour ne pas affaiblir mon "dossier" avec des accusations fragiles.Grunt : Concernant ton témoignage c'est effrayant que ton père ET ton grand-père en soient arrivés là.. l'inceste n'est pas censé être un tabou universel ? C'est hyper glauque de sexualiser des gosses sur qui on a un rapport d'autorité, avec qui on partage une intimité familiale, et dont on est proche par le sang
Sérieusement, ce sont tous les incidents ultérieurs (surtout de 13 à 19 ans, on va dire) qui étaient :
- clairement sexualisés ;
- hostiles (violence symbolique ou minimum, physique parfois) ;
- culpabilisants (en me piégeant dans un engrenage tel que je me sentais responsable de ce qui arrivait) ;
- et méprisants (bonne dose de misogynie en arrière plan)...
Qui m'ont le plus affectée. Je ne pourrais même pas en faire la liste tant ces incidents étaient communs pendant mon adolescence.
Au-delà des dégâts psychologiques et sexuels que cela a causé dans ma vie privée, ce qui est affligeant, c'est que ça détruit Bisounours Land. On se plaint que dans les grandes villes, les gens soient froids et agressifs. Je pense que si l'on parvenait à supprimer ce dressage sexiste, beaucoup de femmes naturellement ouvertes accepteraient volontiers des interactions sociales bénignes, de discuter avec son voisin de RER au partage d'un verre (ou d'un joint dans mon jeune temps ) avec un presque inconnu avec qui on a papoté agréablement dans la rue.
Mais comme je sais qu'il y a 95 % de risques que la proposition innocente dissimule les prémices d'un épisode au mieux pénible, ben je décline systématiquement. Et Bisounours Land est bien mort.
Cylia : Je rejoins aussi la fin de ton post, c'est incroyable comme je fais maintenant preuve d'une extrême prudence car j'ai l'impression qu'il y a un danger, alors que parfois ce n'est même pas le cas.
Une vision stressante, une peur panique même, en ce qui me concerne.
Ko : J'ai le même package (manque de naturel, froideur au début des relations...)!
Nos désirs font désordre : Voilà j'ai tout gagné, alors maintenant je me force à fermer ma gueule et à être froide.
Effrayant non ?Nurja : Aujourd'hui, je suis bcp bcp plus lointaine, plus froide...
Je ne sais pas si les types qui nous abordent dans la rue, dans le métro, etc., qui font des propositions ludiques qui cachent un intérêt purement génital, qui insultent les femmes jugées "indécentes", etc., réalisent bien qu'ils créent eux-mêmes un monde où les femmes envoient bouler les hommes par réflexe, un monde finalement peut-être hypersexualisé sur le plan médiatique, mais complètement coincé dans la réalité quotidienne.
@ Abd-Salam : ok. J'ai apporté de l'information juridique, je n'ai pas vraiment d'avis sur cette question.
Je découvre ce fil et je viens de le parcourir rapidement. Il faudra que je le relise pour bien comprendre le développement de la réflexion, mais je réagis déjà car je suis dérangée par certaines phrases.
J'ai l'impression que certains d'entre vous ont fait une distinction entre
Je n'ai peut-être pas compris. Mais si certains d'entre vous ont effectivement fait cette distinction, je ne suis absolument pas d'accord. Je ne crois pas que cette définition de la pédophilie soit validée (la pédophilie n'est pas une orientation sexuelle, contrairement à ce que certains pédophiles prétendent pour essayer de se déresponsabiliser). Ce qui définit la pédophilie, c'est le passage à l'acte. Il serait donc plus pertinent d'éviter le terme de « pédophilie » et de « pédophile » pour les remplacer par « pédocriminalité » et « pédocriminels ».
Ce qui motive les pédocriminels n'est pas une attirance irrépressible et pathologique, mais la volonté de possession, de domination. Ils s'attaquent donc au plus faible, à l'enfant, qu'il peut objectiver à souhait, manipuler, réduire au silence, et pire encore, qui ne sait pas même qu'il est victime d'une agression ou d'un crime, qui ne sait pas que ce qui lui arrive est anormal.
Pour l'hypersexualisation des adolescentes, à partir de 12-13 ans, effectivement certaines jouent à paraitre comme des petites femmes. Beaucoup s'y encouragent réciproquement, comme on voit sur facebook : elles postent des photos d'elles mêmes en position super sexy, le dos cambré, la poitrine en avant, et elles se disent l'une à l'autre qu'elles sont trop belles et trop sexy. Mais elles ne réalisent pas encore ce que représente pour les hommes cette position ultra cambrée et peu naturelle, imitée des photos de star et des pubs : du matériel à consommer pour nourrir leurs fantasmes. Elles croient que c'est simplement un dogme de beauté, auquel elles commencent à se conformer.
Même si elles commencent à prendre conscience de ce que sont la sexualité et le désir (par l'éducation sexuelle, les changements hormonaux, les amourettes entre ados), il subsiste donc une asymétrie profonde entre ces ados et les hommes adultes qui les harcèlent ou les regardent lubriquement. Donc cela les place en situation de supériorité et d'abus, et c'est bien à l'adulte de s'assurer de l'âge de la jeune fille qu'il drague, comme l'a souligné Grunt.
Je pense que c'est également leur vulnérabilité, plus que leur beauté juvénile ou leur féminité presque adulte, qui motive les harceleurs. Contrairement aux enfants, elles se rendront plus souvent compte que l'agression est anormale (mais pas toujours). Mais l'adulte peut employer d'autres moyens pour la neutraliser, notamment en la culpabilisant et en lui laissant entendre qu'elle était trop sexy et qu'elle est aussi coupable.
Lors de mes premières expériences de harcèlement de rue (à 12-13 ans moi aussi), j'avais toujours un gros doute sur ce qui s'était passé, et je me demandais si je ne me faisais pas des idées à partir de gestes malencontreux mais peut-être involontaires. Aujourd'hui je n'ai plus de doute. J'en déduis donc que ces personnes s'attaquent en priorité aux ados, car il y a moins de risque qu'elles osent réagir.
Tout cela pour dire que selon moi, les motivations pour des agressions d'enfants pré-pubères et d'adolescentes ressemblant à de toutes jeune femme sont les mêmes : c'est leur vulnérabilité qui attire les prédateurs. Je ne vois pas de différence entre les deux.
J'ai l'impression que certains d'entre vous ont fait une distinction entre
- la pédophilie, présentée comme une attirance envers les enfants pré-pubères,
- le harcèlement des adolescentes pubères, dont le corps de femme est en développement, présenté comme une violence envers elles, ou parfois comme un malentendu d'un dragueur qui s'est mépris sur leur âge (notamment à cause de l'hypersexualisation des adolescentes).
Je n'ai peut-être pas compris. Mais si certains d'entre vous ont effectivement fait cette distinction, je ne suis absolument pas d'accord. Je ne crois pas que cette définition de la pédophilie soit validée (la pédophilie n'est pas une orientation sexuelle, contrairement à ce que certains pédophiles prétendent pour essayer de se déresponsabiliser). Ce qui définit la pédophilie, c'est le passage à l'acte. Il serait donc plus pertinent d'éviter le terme de « pédophilie » et de « pédophile » pour les remplacer par « pédocriminalité » et « pédocriminels ».
Ce qui motive les pédocriminels n'est pas une attirance irrépressible et pathologique, mais la volonté de possession, de domination. Ils s'attaquent donc au plus faible, à l'enfant, qu'il peut objectiver à souhait, manipuler, réduire au silence, et pire encore, qui ne sait pas même qu'il est victime d'une agression ou d'un crime, qui ne sait pas que ce qui lui arrive est anormal.
Pour l'hypersexualisation des adolescentes, à partir de 12-13 ans, effectivement certaines jouent à paraitre comme des petites femmes. Beaucoup s'y encouragent réciproquement, comme on voit sur facebook : elles postent des photos d'elles mêmes en position super sexy, le dos cambré, la poitrine en avant, et elles se disent l'une à l'autre qu'elles sont trop belles et trop sexy. Mais elles ne réalisent pas encore ce que représente pour les hommes cette position ultra cambrée et peu naturelle, imitée des photos de star et des pubs : du matériel à consommer pour nourrir leurs fantasmes. Elles croient que c'est simplement un dogme de beauté, auquel elles commencent à se conformer.
Même si elles commencent à prendre conscience de ce que sont la sexualité et le désir (par l'éducation sexuelle, les changements hormonaux, les amourettes entre ados), il subsiste donc une asymétrie profonde entre ces ados et les hommes adultes qui les harcèlent ou les regardent lubriquement. Donc cela les place en situation de supériorité et d'abus, et c'est bien à l'adulte de s'assurer de l'âge de la jeune fille qu'il drague, comme l'a souligné Grunt.
Je pense que c'est également leur vulnérabilité, plus que leur beauté juvénile ou leur féminité presque adulte, qui motive les harceleurs. Contrairement aux enfants, elles se rendront plus souvent compte que l'agression est anormale (mais pas toujours). Mais l'adulte peut employer d'autres moyens pour la neutraliser, notamment en la culpabilisant et en lui laissant entendre qu'elle était trop sexy et qu'elle est aussi coupable.
Lors de mes premières expériences de harcèlement de rue (à 12-13 ans moi aussi), j'avais toujours un gros doute sur ce qui s'était passé, et je me demandais si je ne me faisais pas des idées à partir de gestes malencontreux mais peut-être involontaires. Aujourd'hui je n'ai plus de doute. J'en déduis donc que ces personnes s'attaquent en priorité aux ados, car il y a moins de risque qu'elles osent réagir.
Tout cela pour dire que selon moi, les motivations pour des agressions d'enfants pré-pubères et d'adolescentes ressemblant à de toutes jeune femme sont les mêmes : c'est leur vulnérabilité qui attire les prédateurs. Je ne vois pas de différence entre les deux.
- sandrineAncien⋅ne
- Messages : 3591
Date d'inscription : 15/09/2012
Globalement je pense que tu as raison, les hommes préfèrent des fillesmoins sûres d'elles qu'une femme, des filles qu'ils peuvent facilement dominer. Comme il a déjà été dit aussi, des filles qui n'ont pas connu d'autres hommes et qui ne pourront donc pas faire de comparaison.
Cependant je vois une différence de motivation entre pédophiles et amateurs d'adolescentes: les filles pubères ont de la poitrine. Beaucoup d'hommes rejettent les femmes qui n'ont pas ou peu de poitrine. D'où ce délire actuel des implants mammaires.
Je ne fais pas ce distingo pour dédouaner les amateurs d'adolescentes par rapport aux pédophiles: au contraire je crois que beaucoup plus d'hommes pourraient s'intéresser à des gamines de huit ans pour peu qu'elles aient de la poitrine.
Cependant je vois une différence de motivation entre pédophiles et amateurs d'adolescentes: les filles pubères ont de la poitrine. Beaucoup d'hommes rejettent les femmes qui n'ont pas ou peu de poitrine. D'où ce délire actuel des implants mammaires.
Je ne fais pas ce distingo pour dédouaner les amateurs d'adolescentes par rapport aux pédophiles: au contraire je crois que beaucoup plus d'hommes pourraient s'intéresser à des gamines de huit ans pour peu qu'elles aient de la poitrine.
Je suis d'accord avec Dikéju et je n'utilise plus le terme pédophile depuis un moment, pédocriminel est bcp plus précis et dit les choses clairement. Car pédophile peut avoir une connotation positive : "qui aime les enfants".
- sandrineAncien⋅ne
- Messages : 3591
Date d'inscription : 15/09/2012
D'un point de vue purement linguistique sans doute... Mais je ne pense pas que dans la pratique le terme soit souvent utilisé pour quelqu'un qui aime les enfants d'un amour innocent et paternel.
(en tout cas je ne me risquerais pas à dire à un mec qui aime les enfants qu'il est "pédophile")
Par ailleurs on a évoqué la différence (essentielle) entre fantasme et passage à l'acte sur ce topic:
https://feminisme.1fr1.net/t868-international-boy-love-day-bizarre?highlight=bizarre
(en tout cas je ne me risquerais pas à dire à un mec qui aime les enfants qu'il est "pédophile")
Par ailleurs on a évoqué la différence (essentielle) entre fantasme et passage à l'acte sur ce topic:
https://feminisme.1fr1.net/t868-international-boy-love-day-bizarre?highlight=bizarre
En effet mais comme il y a des tentatives de la part de pédocriminels de faire passer leur "déviance" pour qqch de normal (en jouant sur les mots, entre autres), il me paraît important de leur enlever cette possibilité. Ce sont des criminels épicez tout.
tout à fait d'accord avec Pierre, le choix des mots est important et les pédocriminels ne l'ignorent pas. On ne peut plus utiliser "pédophile" au sens étymologique, comme tu le dis, Sardine, mais on ne doit pas le laisser aux pédocriminels non plus.
Sinon, au sujet de la poitrine, tu as sûrement raison. D'ailleurs cela me fait penser que la puberté des filles à tendance à commencer plus jeune qu'avant, notamment en raison de notre alimentation et notre mode de vie.
Sinon, au sujet de la poitrine, tu as sûrement raison. D'ailleurs cela me fait penser que la puberté des filles à tendance à commencer plus jeune qu'avant, notamment en raison de notre alimentation et notre mode de vie.
- sandrineAncien⋅ne
- Messages : 3591
Date d'inscription : 15/09/2012
On ne peut plus utiliser "pédophile" au sens étymologique, comme tu le dis, Sardine, mais on ne doit pas le laisser aux pédocriminels non plus.
Oui, je crois que tu as raison. Il faudrait apprendre à changer les réflexes de langage sur ce point (je vais essayer en tout cas).
- OmniiaAncien⋅ne
- Messages : 2909
Date d'inscription : 20/10/2012
Désolée je ne suis pas sure d'avoir très bien compris
Les adultes qui sont attirés par les enfants, sans passage à l'acte, comment les appeler ?
Les adultes qui sont attirés par les enfants, sans passage à l'acte, comment les appeler ?
- CyliaAncien⋅ne
- Messages : 1044
Date d'inscription : 06/04/2013
Effectivement. Cela dit, je préfère le re-préciser au cas ou : je parlais, personnellement, plus de différences dans le discours et dans l'approche.DikéJu a écrit:
Je n'ai peut-être pas compris. Mais si certains d'entre vous ont effectivement fait cette distinction, je ne suis absolument pas d'accord. Je ne crois pas que cette définition de la pédophilie soit validée (la pédophilie n'est pas une orientation sexuelle, contrairement à ce que certains pédophiles prétendent pour essayer de se déresponsabiliser). Ce qui définit la pédophilie, c'est le passage à l'acte. Il serait donc plus pertinent d'éviter le terme de « pédophilie » et de « pédophile » pour les remplacer par « pédocriminalité » et « pédocriminels ».
Ce qui motive les pédocriminels n'est pas une attirance irrépressible et pathologique, mais la volonté de possession, de domination. Ils s'attaquent donc au plus faible, à l'enfant, qu'il peut objectiver à souhait, manipuler, réduire au silence, et pire encore, qui ne sait pas même qu'il est victime d'une agression ou d'un crime, qui ne sait pas que ce qui lui arrive est anormal.
Même question qu'Omniia, par contre.
Omniia a écrit:Les adultes qui sont attirés par les enfants, sans passage à l'acte, comment les appeler ?
Selon moi, ils n'existent pas. Je ne crois pas qu'on puisse tomber amoureux d'un enfant. Je crois que les adultes qui agressent un enfant étaient à la recherche d'une paire de fesses chosifiée qui ne résistera pas.
Je ne crois pas qu'ils soient passé par une phase d'attirance, de désir réprouvé, de dilemme, et que certains d'entre passent à l'acte tandis que d'autres restent à un niveau platonique.
Mais je me trompe peut-être.
- OmniiaAncien⋅ne
- Messages : 2909
Date d'inscription : 20/10/2012
Je vois. Pourtant si, je crois vraiment qu'ils existent ces adultes attirés sexuellement par des enfants qui ne passent pas à l'acte. Je pense que c'est vraiment important de distinguer pensées/fantasmes/désirs/etc. et actes. Et je ne crois vraiment pas que tous les adultes qui fantasment sur les enfants passent à l'acte, heureusement.
Avoir des désirs pédophiles ça ne revient pas à être un violeur.
Avoir des désirs pédophiles ça ne revient pas à être un violeur.
- sandrineAncien⋅ne
- Messages : 3591
Date d'inscription : 15/09/2012
On a déjà eu cette discussion (fantasmes pédophiles et passage à l'acte) et globalement (je dirais, exceptée babeil) les membres semblaient d'accord pour bien marquer cette différence:
Grunt:
Araignée:
Antisexisme:
Babeil:
(lien vers le topic pour voir les interventions en entier):
https://feminisme.1fr1.net/t868p15-international-boy-love-day-bizarre?highlight=bizarre
Grunt:
Comment quelqu'un éprouvant une attirance strictement pédophile pourrait expliquer le fait qu'il n'a pas de partenaire, par exemple ?
Pourquoi devrait-il mentir pour expliquer qu'il ne veut pas prendre le risque de se retrouver seul à garder les enfants de ses amis un week-end, même si toutes les conditions sont réunies (il est disponible, il leur doit un service, etc etc), par exemple ?
Autrement dit, pourquoi ne pourrait-il pas dire "J'ai des désirs dangereux", comme il est socialement acceptable d'avouer à ses amis une réelle envie de meurtre, par exemple ? Sans pour autant être immédiatement ostracisé ?
Araignée:
Oui, je suis sincèrement convaincue que la pédophilie (au sens : attirance pour des enfants) est une maladie, et que des gens souffrent de cette maladie.
Par contre, effectivement, dans le passage à l'acte, il y a sans doute des mécanismes identiques entre un "viol normal" et un viol pédocriminel (le plaisir de dominer, de réduire l'autre à l'état d'objet). Mais il y a quand même une différence majeure ; un homme attiré par les femmes ou les hommes peut avoir des relations sexuelles. Un pédophile sait qu'il doit rester abstinent (ou changer son objet de désir).
Antisexisme:
Hum, pourtant, plus on a envie de faire quelque chose, ben... plus il sera frustrant d'y résister... (ce qui ne signifie pas qu'il est impossible d'y résister). Et je pense que plus on cultive un désir et plus on le déculpabilise en se cherchant des excuses, plus il y a des chances de passer à l'acte.
Je ne dis pas que les pédophiles doivent se voir comme des monstres. Par contre, je pense vraiment que la pédocriminalité est une monstruosité (je fais une nuance entre la personne et ses actes)
Babeil:
Quant à dire qu'il en existe ne passant pas à l'acte, c'est beaucoup s'avancer. Mais qui sait s'ils ne sont jamais passés à l'acte? Vous n'avez que leur parole et rien pour le prouver. Ces gens ne vont pas se vanter d'avoir commis des viols. Ca peut être des pédophiles militants cherchant à nous faire croire qu'il existerait des pédophiles gentils.
(lien vers le topic pour voir les interventions en entier):
https://feminisme.1fr1.net/t868p15-international-boy-love-day-bizarre?highlight=bizarre
- OmniiaAncien⋅ne
- Messages : 2909
Date d'inscription : 20/10/2012
Ok. Bah j'suis d'accord Grunt, Araignée et Antisexisme.
tout à fait d'accord pour distinguer les fantasmes et les passages à l'acte (en considérant que la moindre parole déplacée est un acte).
- GruntBanni·e
- Messages : 2074
Date d'inscription : 27/09/2011
C'est sûr qu'on risque d'avoir du mal à trouver des témoignages publics et non-anonymes de gens affirmant tranquillement "je suis pédophile abstinent", comme suicide social ça se pose là.DikéJu a écrit:
Je ne crois pas qu'ils soient passé par une phase d'attirance, de désir réprouvé, de dilemme, et que certains d'entre passent à l'acte tandis que d'autres restent à un niveau platonique.
Mais je me trompe peut-être.
Toutefois il me semble qu'il y a des cas "historiques" de pédophiles abstinents..
Lewis Carroll par exemple, aurait eu une affection assez ambigüe pour Alice Liddell (l'héroïne de "Alice au Pays des Merveilles"). S'il s'est contenté de lui écrire un chef-d'oeuvre on peut bien parler d'amour platonique (voire, sublimé), non ?
Même un regard insistant est un acte, si on s'appuie sur les témoignages de femmes ressentant un tel regard comme du harcèlement. Il y a toutes les raisons de penser que le même regard libidineux porté sur des gosses les mettra mal à l'aise (donc constitue et un acte, et une agression, par cet effet).DikéJu a écrit:tout à fait d'accord pour distinguer les fantasmes et les passages à l'acte (en considérant que la moindre parole déplacée est un acte).
- abd_salamBanni·e
- Messages : 418
Date d'inscription : 18/02/2013
Grunt a écrit:C'est sûr qu'on risque d'avoir du mal à trouver des témoignages publics et non-anonymes de gens affirmant tranquillement "je suis pédophile abstinent", comme suicide social ça se pose là.DikéJu a écrit:
Je ne crois pas qu'ils soient passé par une phase d'attirance, de désir réprouvé, de dilemme, et que certains d'entre passent à l'acte tandis que d'autres restent à un niveau platonique.
Mais je me trompe peut-être.
Toutefois il me semble qu'il y a des cas "historiques" de pédophiles abstinents..
Lewis Carroll par exemple, aurait eu une affection assez ambigüe pour Alice Liddell (l'héroïne de "Alice au Pays des Merveilles"). S'il s'est contenté de lui écrire un chef-d'oeuvre on peut bien parler d'amour platonique (voire, sublimé), non ?
On sait que les pédophiles abstinents existent... car ils vont se plaindre chez des psy anonymement, bien sûr.
- GruntBanni·e
- Messages : 2074
Date d'inscription : 27/09/2011
http://popseries.fr/qui-sont-les-personnages-les-plus-sexy-de-game-of-thrones/
En cinquième position dans le classement féminin, Arya Stark, jouée par Maisie Williams.
Ce personnage a une dizaine d'année, et est joué par une actrice née en Avril 1997, à l'apparence très juvénile.
En cinquième position dans le classement féminin, Arya Stark, jouée par Maisie Williams.
Ce personnage a une dizaine d'année, et est joué par une actrice née en Avril 1997, à l'apparence très juvénile.
- CyliaAncien⋅ne
- Messages : 1044
Date d'inscription : 06/04/2013
Daenerys est number one, et je crois pas qu'elle soit bcp plus vieille (enfin cela dit l'actrice n'est pas aussi jeune que le personnage est censé l'être, là où pour Arya c'est très visible...)
- sandrineAncien⋅ne
- Messages : 3591
Date d'inscription : 15/09/2012
La première fillette actrice (douze ans) à avoir joué un rôle "sexy" - celui d'une prostituée! - est Brooke Shields, dans "La Petite".
http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Petite
http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Petite
En 1917 dans un bordel de La Nouvelle-Orléans, Violet, douze ans, assiste à l'accouchement de sa mère, Hattie, mettant au monde un petit frère. Régulièrement, un photographe vient prendre des clichés des pensionnaires, mais Violet est jalouse lorsqu'il s'occupe de sa mère et des autres filles.
Un jour, la virginité de la fillette est mise aux enchères. Cette dernière prend goût à cette vie.
Sa mère quitte la maison close pour épouser un riche client, promettant à Violet de la prendre prochainement avec elle. Lorsque les ligues de décence font fermer les bordels, Violet épouse Bellocq le photographe mais sa mère revient finalement pour lui faire donner une bonne éducation bourgeoise.
Shocking la photo de Brooke Shields nue, à 10 ans? Ce célèbre cliché ne fera en tout cas pas partie de l'exposition Pop Life qui s'est ouverte jeudi à la Tate Modern de Londres. Deux jours avant, les agents britanniques chargés de la poursuite des publications obscènes avaient fait irruption dans le musée afin de faire retirer la photo. Après cette visite, la Tate a docilement décroché l'œuvre.
L'image est une reproduction d'un cliché pris par le photographe Gary Gross en 1975, avec l'accord de la mère de Brooke Shields. Cette dernière y apparaît nue et maquillée, à la sortie du bain. Elle est alors âgée de 12 ans, n'est pas célèbre du tout, et touchera 450 dollars pour la série de photos. Deux ans plus tard, Brooke Shields incarne une prostituée dans La Petite de Louis Malle.
Le cliché a marqué l'histoire de la photographie mais a agit comme une malédiction sur le photographe et son modèle. Adulte, Brooke Shields est embarrassée et humiliée par la photo et tente de récupérer les droits, en vain. Le photographe Gary Gross doit répondre aux accusations de pédophilie, et sa carrière restera entachée par le scandale.
Cette même photo avait pourtant été exposée à Paris, à la BNF, puis à Bruxelles lors de l'exposition Controverses sans provoquer le moindre scandale. De même, lors de sa première publication en une du magazine Photo en 1978, elle n'avait pas non plus suscité de polémique. L'affaire a aujourd'hui un effet plus retentissant puisqu'elle se déroule dans un contexte chargé avec l'arrestation récente de Roman Polanski, accusé d'avoir violé une mineur de 13 ans. Toute comme l'affaire Polanski, la censure exercée sur la photo de Brooke Shields ne manquera pas de soulever débats et polémiques, où les arguments juridiques et artistiques tiendront une bonne place.
- GruntBanni·e
- Messages : 2074
Date d'inscription : 27/09/2011
Oui, on parlait des ados qui "font plus âgées", l'actrice est exactement dans le cas contraire.Antisexisme a écrit:
Si elle est née en 1997, l'actrice a donc 16 ans.
Mais le personnage fait 10-12 ans, selon moi... Et je lis ici qu'elle a 9 ans au début du premier roman...
En plus son personnage n'est pas sexualisé (ni dans son attitude, ni dans ses costumes, ni dans son comportement), elle refuse au contraire d'être enfermée dans le rôle de "fille noble qui se mariera à un autre noble" qu'on veut lui imposer.
Alors que pour Daenerys, censée avoir 13 ans lors de son mariage à Khal Drogo, et l'actrice est visiblement plus âgée.
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