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- mhysterieAncien⋅ne
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Date d'inscription : 08/08/2011
Désir masculin : débordant, envahissant, invalidant ?
26.01.12 13:39
Pourquoi perçoit-on le "désir masculin" comme débordant, envahissant, voire invalidant ? Réalité fondée ?
Les romains allaient au Lupanar pour "se vider les couilles", pour enlever les humeurs débordantes de leur corps, selon cette source
DSK, est un homme qui n'a pas su contrôler ses pulsions (selon la représentation médiatique de l'affaire).
On explique cette représentation, ce comportement en termes éthologiques généralement : le mâle doit sauver ses gènes en ayant de nombreux rapports sexuels avec de nombreuses femelles.
En tant que femme, je me sens souvent pressée par mes partenaires masculins et à côté d'eux et de tous les refus que je dois leur opposer, j'ai parfois l'impression d'être asexuelle (ce qui n'est pas le cas, je précise). J'ai l'impression de donner moins de place à la sexualité qu'eux dans ma vie, de façon générale, sans me sentir frustrée. Un moment, j'ai cru que c'était à cause de la pilule mais là, même sans pilule, pas de désir débordant.
Je n'ai pas rencontré de garçons qui ne se masturbait pas tous les jours.
Ça me fait un peu penser à un article de GMZ sur zone zéro gène : http://www.zonezerogene.com/magazine/ou-sont-les-hommes-osbsedes-par-le-sexe-et-les-femmes-romantiques-et-cerebrales/19/07/2011/
qui ne m'a d'ailleurs pas vraiment aidée dans mes réflexions. Apport limité de cet article, donc.
Je n'ai pas beaucoup de lectures là-dessus. Mais je serais curieuse d'avoir vos réflexions sur le sujet.
Que pensez-vous de cette représentation du désir masculin ?
Les romains allaient au Lupanar pour "se vider les couilles", pour enlever les humeurs débordantes de leur corps, selon cette source
DSK, est un homme qui n'a pas su contrôler ses pulsions (selon la représentation médiatique de l'affaire).
On explique cette représentation, ce comportement en termes éthologiques généralement : le mâle doit sauver ses gènes en ayant de nombreux rapports sexuels avec de nombreuses femelles.
En tant que femme, je me sens souvent pressée par mes partenaires masculins et à côté d'eux et de tous les refus que je dois leur opposer, j'ai parfois l'impression d'être asexuelle (ce qui n'est pas le cas, je précise). J'ai l'impression de donner moins de place à la sexualité qu'eux dans ma vie, de façon générale, sans me sentir frustrée. Un moment, j'ai cru que c'était à cause de la pilule mais là, même sans pilule, pas de désir débordant.
Je n'ai pas rencontré de garçons qui ne se masturbait pas tous les jours.
Ça me fait un peu penser à un article de GMZ sur zone zéro gène : http://www.zonezerogene.com/magazine/ou-sont-les-hommes-osbsedes-par-le-sexe-et-les-femmes-romantiques-et-cerebrales/19/07/2011/
qui ne m'a d'ailleurs pas vraiment aidée dans mes réflexions. Apport limité de cet article, donc.
Je n'ai pas beaucoup de lectures là-dessus. Mais je serais curieuse d'avoir vos réflexions sur le sujet.
Que pensez-vous de cette représentation du désir masculin ?
- cleindoAncien⋅ne
- Messages : 2926
Date d'inscription : 20/01/2012
Très franchement, je vais en dire ceci: oui évidemment, les hommes pensent avoir plus de désirs ou plutot plus de libido et de BESOINS que les femmes. Mais je connais bien plus d'hommes qui ont une libido basse que l'inverse en fait. Je crois donc que c'est plus pour se conformer à l'image de l'homme rempli de testostérone que par réel besoin.
Néanmoins il me parait important également de souligner l'inverse: je pense que beaucoup de femmes se conforment à l'image "peu de libido". Y a un petit coté princesse: l'homme propose la femme dispose et condescend parfois à galipetter. Elle "reçoit" le désir de l'homme, mais n'en est pas décideuse. En réalité, la plupart des copines avec qui je parle ont une libido qui ferait rougir leur chéri.
Je crois que la majorité des hommes ont peur de la sexualité féminine, peur d'en être débordés, de pas pouvoir y répondre, et qu'en étant eux mêmes demandeurs, et en faisant tout pour que les femmes soient perçues même par elles même comme sans libido sans fantasme, au moins c'est eux qui cadrent l'aire de jeu.
Je sais pas si ça répond à ta question? pê tu attendais un truc plus socio historique :S
Néanmoins il me parait important également de souligner l'inverse: je pense que beaucoup de femmes se conforment à l'image "peu de libido". Y a un petit coté princesse: l'homme propose la femme dispose et condescend parfois à galipetter. Elle "reçoit" le désir de l'homme, mais n'en est pas décideuse. En réalité, la plupart des copines avec qui je parle ont une libido qui ferait rougir leur chéri.
Je crois que la majorité des hommes ont peur de la sexualité féminine, peur d'en être débordés, de pas pouvoir y répondre, et qu'en étant eux mêmes demandeurs, et en faisant tout pour que les femmes soient perçues même par elles même comme sans libido sans fantasme, au moins c'est eux qui cadrent l'aire de jeu.
Je sais pas si ça répond à ta question? pê tu attendais un truc plus socio historique :S
- mhysterieAncien⋅ne
- Messages : 1560
Date d'inscription : 08/08/2011
Cleindo : Ta réponse me parle bien. Sur le peu de partenaires différents que j'ai eu, peu ont réellement écouté mes désirs ou laissé de la place pour que je les exprime, en n'imposant pas les leur, même délicatement. Bon, après, quand on a cette place, il faut pouvoir la remplir aussi et ce n'est pas forcément facile quand on y est pas habitué !
Antisexisme : Oui, en théorie, j'étais d'accord avec l'idée que c'était très variable d'une personne à l'autre, mais culturellement, ça me semble tellement ancré, cette représentation, qu'on retrouve peut-être des différences inter-sexes. Faudrait que je cherche des études là-dessus.
Sinon, comment j'explique le fait que certaines filles ne se sentent pas débordée par le désir des hommes ? Je dirais que c'est parce qu'elles attendent d'être débordée.
Comment lutter contre cette légende ?
Antisexisme : Oui, en théorie, j'étais d'accord avec l'idée que c'était très variable d'une personne à l'autre, mais culturellement, ça me semble tellement ancré, cette représentation, qu'on retrouve peut-être des différences inter-sexes. Faudrait que je cherche des études là-dessus.
Sinon, comment j'explique le fait que certaines filles ne se sentent pas débordée par le désir des hommes ? Je dirais que c'est parce qu'elles attendent d'être débordée.
Comment lutter contre cette légende ?
- cleindoAncien⋅ne
- Messages : 2926
Date d'inscription : 20/01/2012
Je ne peux que te donner ma réponse à moi, en étant consciente que je suis sans doute un peu atypique....
Je me sens pas du tout débordée par le désir masculin, parce que d'une part il ne m'effraie nullement, ni dans sa forme ni dans son fond, que je m'en sens enrichie s'il me parle aussi, il donne du grain à moudre à ma propre machinerie intérieure, et d'autre part parce que ça serait plutôt le cas inverse pour ma part, j'ai une énergie sexuelle vaste on va dire, et j'ai rencontré très peu d'hommes près à m'y suivre (du coup celui que j'ai je le chouchoute attentivement )
J'ai une vision assez tantrique de la sexualité (et pas le tantrisme pour les nuls qui change bcp la donne dans mon esprit.
Je te conseille un petit bouquin sur le sujet:
"alchimie de l'amour et de la sexualité" de feu Lee Lozovick http://www.amazon.fr/Lalchimie-lamour-sexualit%C3%A9-Lee-Lozowick/dp/2914916116
je cite:
Présentation de l'éditeur
Le tantrisme est à la mode. Lee Lozowick a choisi de dire sans fioriture ce qu'il n'est pas afin de dépoussiérer cette discipline spirituelle ancestrale de tous les oripeaux névrotiques d'un tantrisme coloré à l'occidentale. Admirable, honnête et fort, ce livre n'est pas un traité pour améliorer ses performances sexuelles, mais une étude minutieuse sur l'art de se servir de l'énergie et de l'union sexuelle comme d'une voie de passage pour aimer vraiment et évoluer intérieurement.
Je me sens pas du tout débordée par le désir masculin, parce que d'une part il ne m'effraie nullement, ni dans sa forme ni dans son fond, que je m'en sens enrichie s'il me parle aussi, il donne du grain à moudre à ma propre machinerie intérieure, et d'autre part parce que ça serait plutôt le cas inverse pour ma part, j'ai une énergie sexuelle vaste on va dire, et j'ai rencontré très peu d'hommes près à m'y suivre (du coup celui que j'ai je le chouchoute attentivement )
J'ai une vision assez tantrique de la sexualité (et pas le tantrisme pour les nuls qui change bcp la donne dans mon esprit.
Je te conseille un petit bouquin sur le sujet:
"alchimie de l'amour et de la sexualité" de feu Lee Lozovick http://www.amazon.fr/Lalchimie-lamour-sexualit%C3%A9-Lee-Lozowick/dp/2914916116
je cite:
Présentation de l'éditeur
Le tantrisme est à la mode. Lee Lozowick a choisi de dire sans fioriture ce qu'il n'est pas afin de dépoussiérer cette discipline spirituelle ancestrale de tous les oripeaux névrotiques d'un tantrisme coloré à l'occidentale. Admirable, honnête et fort, ce livre n'est pas un traité pour améliorer ses performances sexuelles, mais une étude minutieuse sur l'art de se servir de l'énergie et de l'union sexuelle comme d'une voie de passage pour aimer vraiment et évoluer intérieurement.
- InvitéInvité
Bon alors déjà, non, je ne pense vraiment pas que cette croyance soit fondée. Comme cleindo et Antisexisme, je pense qu'il y a une grande variabilité individuelle dans la libido, qui est dépasse largement tout différence éventuelle entre les sexes. Je parle bien sûr du désir « naturel », pas de ce qu'on en construit sous l'effet des stéréotypes et pressions sociales.M_hysterie a écrit:Pourquoi perçoit-on le "désir masculin" comme débordant, envahissant, voire invalidant ? Réalité fondée ?
Ma petite explication personnelle de ce mythe (qui est peut-être un peu simpliste et vaut ce qu'elle vaut) est qu'il s'agit tout simplement d'une excuse pour que les hommes n'aient pas à contrôler leur désir. Comme dans l'expression « vos désirs sont des ordres », là c'est les dominants qui décrètent que leurs désirs sont en fait des besoins, quitte à propager des mythes qui défient la raison, genre les hommes ont besoin de se vider les couilles par « hygiène » : alors d'une, je veux bien qu'on me cite un cas de couilles qui débordent, sans rire, et de deux même s'il y avait un besoin médical, la masturbation existe, utiliser le corps des femmes n'est pas un besoin.
Ci-dessus, je dis « les hommes » mais bien sûr ce n'est pas le cas de tous. Le problème, c'est que ceux qui ne participent pas au mythe détruisent l'alibi des autres. Du coup il y a une grosse pression sociale (explicite et implicite) pour que tous les hommes se comportent comme si ce mythe était vrai et ferment leur gueule. Enfin ce mécanisme n'est pas propre au mythe du désir incontrôlable : plus généralement, les hommes qui veulent rester dominants ont tout intérêt à remettre au le pas les brebis galeuses qui ne jouent pas leur rôle de dominant.
D'ailleurs on a une belle symétrie avec la pression qui pèse sur le femmes : de même que les désirs du dominant sont vus comme des besoins, ceux des dominées sont tous simplement niés, et celles qui ne jouent pas le jeu risquent de le payer.
Bah je pense que déjà individuellement il faut travailler à analyser où on en est par rapport à cette légende, si on en est imprégné(e) et comment elle peut agir comme un filtre déformant sur notre vision du monde.Comment lutter contre cette légende ?
Ensuite, relever autant que possible dans la conversation les éléments qui la soutiennent. C'est quelque chose que j'ai encore souvent du mal à faire personnellement, mais j'essaie de plus en plus parce que pense que c'est important. Il n'y a pas forcément de lancer un gros débat à chaque fois (enfin j'espère), mais juste balancer un « pfff, le gros cliché » peut déjà aider les autres à prendre de la distance, en signalant que non, ce n'est pas une croyance universellement acceptée.
Plus généralement, je pense aussi que ça serait bien que plus d'hommes réalisent qu'ils sont concernés par le féminisme, y compris dans leur intérêt personnel. Céder à ce genre de mythe et se forcer (plus ou moins inconsciemment) à coller au stéréotype empêche d'être en contact avec soi-même, avec sa sexualité, avec les autres. Sur ce point précis, je pense que c'est important que les hommes et pas seulement les femmes en parlent, je pense que ça aiderait plus efficacement d'autres hommes à se libérer du mythe et du poids de la norme.
- mhysterieAncien⋅ne
- Messages : 1560
Date d'inscription : 08/08/2011
J'en suis bien imprégnée. Je me rends compte que j'ai été longtemps confrontée à la culture "populaire" (via des magazines féminins tout pourris, via mon collège tout pourri, via des chats tout pourris), en fait, et j'ai beau avoir du recul dessus, ça ne m'empêche pas de créer ce topic.Numa a écrit:Bah je pense que déjà individuellement il faut travailler à analyser où on en est par rapport à cette légende, si on en est imprégné(e) et comment elle peut agir comme un filtre déformant sur notre vision du monde.
Puis, il y a de nombreux éléments dans mon vécu qui confortent cette image là.
Sinon, je voulais ajouter que cette légende est confortée par les pays qui castrent chimiquement les hommes quand ils sont jugés coupables de viol.
Les facteurs de libido
- J'ai remarqué que des garçons (mais ça doit arriver aussi à des filles, j'imagine) utilisaient la masturbation pour faire baisser la tension d'un stress. Un copain me disait que la veille des examens, ça pouvait aller jusqu'à une petite dizaine d'orgasmes.
- Je trouvais aussi que les envies sexuelles étaient souvent liées à l'élan vital que je pouvais avoir. En gros, en phase de déprime, je suis moins tournée vers le sexe.
+1.M_hysterie a écrit:J'en suis bien imprégnée. Je me rends compte que j'ai été longtemps confrontée à la culture "populaire" (via des magazines féminins tout pourris, via mon collège tout pourri, via des chats tout pourris), en fait, et j'ai beau avoir du recul dessus, ça ne m'empêche pas de créer ce topic.
Puis, il y a de nombreux éléments dans mon vécu qui confortent cette image là.
Il m'a fallu des années pour cesser de croire que je devais me forcer à écarter les jambes pour satisfaire monsieur, pour éviter qu'il aille voir ailleurs. Et j'ai toujours du mal à croire que rester avec une femme qui n'écarte pas les jambes aussi souvent qu'il voudrait ne lui pose pas de problème.
- mhysterieAncien⋅ne
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Date d'inscription : 08/08/2011
Il faut que je précise aussi que la création de ce sujet n'est pas sans lien avec mon vécu. Et même si ça semble un peu HS, il me semble que ça rentre dans le cadre de ce topic.
Je suis en couple et actuellement, j'ai de grosses difficultés à faire admettre à P. (l'autre personne du couple donc) que je ne veux pas beaucoup de sexualité partagée avec lui, qu'il y a de nombreuses pratiques qui ne m'intéressent pas, en ce moment. J'ai même des difficultés à admettre que je puisse éprouver moins de désir pour lui. J'essaie d'expliquer ce manque de désir et je ne sais pas s'il est général ou spécifique à P. Lui, est attristé que je puisse avoir moins envie de sexualité partagée avec lui et l'attribue au fait que j'aie moins de désir pour lui et que donc je suis moins "aimante". Et ça m'énerve beaucoup, ce prétexte de l'amour pour faire pression sur moi pour que j'aie de la sexualité avec lui. Et même en sachant cela, j'en viens presque à culpabiliser. Et je me dis même que je dois lui en vouloir de me faire culpabiliser et peut-être que cette colère suscite des comportements de rejet plus vifs de ma part. Et lui est triste et frustré. Et c'est le cercle vicieux.
Je sais qu'actuellement, j'ai besoin de place pour laisser aller mes désirs, pour que je puisse les identifier (savoir ce qui me plait un peu, beaucoup, pas du tout) et P. ne me laisse pas cette place, je crois. Du moins, je n'arrive pas à prendre la place que j'aimerais prendre, comme si ses désirs m'empêchaient d'exprimer les miens.
Lui, me dit qu'il me désire beaucoup. Il se dit contraint de se masturber pour pallier sa frustration, actuellement. A la suite de mes questionnements, il me dit aussi que si j'étais aussi désirante que lui, il ne se masturberait jamais et il partagerait de la sexualité avec moi.
Ça me questionne beaucoup : je ne comprends pas pourquoi une pratique (sexualité partagée) annulerait l'autre (masturbation). D'ailleurs, j'ai lu quelque part (source sûrement peu fiable) que les femmes se masturbaient plus en couple que célibataire, par rapport aux hommes.
Tout ça me conforte dans l'idée de ne plus vouloir être exclusive (sexuellement mais pas que).
Je suis en couple et actuellement, j'ai de grosses difficultés à faire admettre à P. (l'autre personne du couple donc) que je ne veux pas beaucoup de sexualité partagée avec lui, qu'il y a de nombreuses pratiques qui ne m'intéressent pas, en ce moment. J'ai même des difficultés à admettre que je puisse éprouver moins de désir pour lui. J'essaie d'expliquer ce manque de désir et je ne sais pas s'il est général ou spécifique à P. Lui, est attristé que je puisse avoir moins envie de sexualité partagée avec lui et l'attribue au fait que j'aie moins de désir pour lui et que donc je suis moins "aimante". Et ça m'énerve beaucoup, ce prétexte de l'amour pour faire pression sur moi pour que j'aie de la sexualité avec lui. Et même en sachant cela, j'en viens presque à culpabiliser. Et je me dis même que je dois lui en vouloir de me faire culpabiliser et peut-être que cette colère suscite des comportements de rejet plus vifs de ma part. Et lui est triste et frustré. Et c'est le cercle vicieux.
Je sais qu'actuellement, j'ai besoin de place pour laisser aller mes désirs, pour que je puisse les identifier (savoir ce qui me plait un peu, beaucoup, pas du tout) et P. ne me laisse pas cette place, je crois. Du moins, je n'arrive pas à prendre la place que j'aimerais prendre, comme si ses désirs m'empêchaient d'exprimer les miens.
Lui, me dit qu'il me désire beaucoup. Il se dit contraint de se masturber pour pallier sa frustration, actuellement. A la suite de mes questionnements, il me dit aussi que si j'étais aussi désirante que lui, il ne se masturberait jamais et il partagerait de la sexualité avec moi.
Ça me questionne beaucoup : je ne comprends pas pourquoi une pratique (sexualité partagée) annulerait l'autre (masturbation). D'ailleurs, j'ai lu quelque part (source sûrement peu fiable) que les femmes se masturbaient plus en couple que célibataire, par rapport aux hommes.
Tout ça me conforte dans l'idée de ne plus vouloir être exclusive (sexuellement mais pas que).
- InvitéInvité
Quand tu dis "faire admettre à P. que je ne veux pas beaucoup de sexualité partagée avec lui", est-ce que cela veut dire "faire en sorte que P. ressente moins de frustration lorsque tu n'as pas beaucoup de sexualité partagée avec lui" ?M_hysterie a écrit:Je suis en couple et actuellement, j'ai de grosses difficultés à faire admettre à P. (l'autre personne du couple donc) que je ne veux pas beaucoup de sexualité partagée avec lui
Là, je vais être défaitiste, et j'espère que je me trompe, mais je crois qu'il n'y a pas de solution. Personnellement, même après 20 ans de célibat, l'absence de relation sexuelle peut toujours provoquer de légères frustrations. Cela fait partie des souffrances auxquelles on s'habitue, sans jamais pouvoir les supprimer.
Dans le cas où tu n'aurais pas eu plus de libido avec tes précédents petits copains, est-ce que cela rassurerait P., ou bien n'y accorde-t-il aucune importance ?M_hysterie a écrit:Lui, est attristé que je puisse avoir moins envie de sexualité partagée avec lui et l'attribue au fait que j'aie moins de désir pour lui et que donc je suis moins "aimante".
Ah oui, le devoir de correspondre à l'idée que le conjoint se fait de l'amour...M_hysterie a écrit:Et ça m'énerve beaucoup, ce prétexte de l'amour pour faire pression sur moi pour que j'aie de la sexualité avec lui. Et même en sachant cela, j'en viens presque à culpabiliser.
Les reproches sont parfois extrêmement vicieux. Une fois, une personne m'a fait des reproches incessants, en fonction de ses valeurs, et je n'étais absolument pas d'accord avec elle. Et pourtant, j'ai quand même ressenti un sentiment semblable à de la culpabilité, même en faisant des efforts pour le refouler.
Jusque là, j'avais sous-estimé le pouvoir effrayant des reproches à imposer des valeurs artificielles et inadéquates.
Tu peux peut-être lui dire gentiment que tu comprends sa frustration mais que tu n'as pas envie d'en souffrir aussi, et que, pour cela, il doit te mettre moins de pression. Mais je ne sais pas comment faire en sorte que, en plus d'entendre ce message, il le prenne en compte. Pour cela, il faut que tu demandes des conseils à quelqu'un qui soit très compétent en communication (si tu en connais un).
Quand on se masturbe, quand on "rate" une éjaculation (quand elle arrive trop tôt), la libido revient vite. Par contre, quand on a très bien réussi une éjaculation, il faut attendre très longtemps -ça peut même aller jusqu'à un ou deux jours- pour que la masturbation suivante provoque autant de jouissance que la première.M_hysterie a écrit:je ne comprends pas pourquoi une pratique (sexualité partagée) annulerait l'autre (masturbation).
Par conséquent, s'il faisait l'amour avec toi suffisamment régulièrement, et si chacune de ces éjaculations étaient "réussies", alors, le reste du temps, il n'aurait pas assez de libido pour faire des masturbations assez jouissives.
Désolé pour mon défaitisme.
- mhysterieAncien⋅ne
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Bon évidemment, la situation est plus complexe que ça.
De plus, depuis quelques mois, je partage de la sexualité, de l'affection avec J. également (mais je ne vais pas m'étendre là-dessus car ce n'est pas le problème : tout le monde est au courant et c'est fait de façon éthique). Ce que je peux dire, c'est qu'au début de cette nouvelle relation, j'avais pas mal d'énergie vitale et aussi pas mal d'énergie sexuelle et tout le monde en profiter (je dirais que P. en profitait plus car je le voyais largement plus souvent). Mais là, je commence à perdre un peu cette énergie ou bien je préfère la mettre au profit d'autres activités que de la sexualité et je n'ai pas envie de sexualité partagée. P. qui n'a pas d'autres relations, souffre donc de cette "abstinence" et de la perspective que je lui "offre".
Ma libido oscille (que ce soit avec P. ou n'importe qui d'autre) : parfois elle est forte, parfois elle est faible par rapport à mon propre niveau de base de libido. Il y a des périodes où je suis moins portée sur le sexe et d'autres si.Polyvalentour a écrit:Dans le cas où tu n'aurais pas eu plus de libido avec tes précédents petits copains, est-ce que cela rassurerait P., ou bien n'y accorde-t-il aucune importance ?
De plus, depuis quelques mois, je partage de la sexualité, de l'affection avec J. également (mais je ne vais pas m'étendre là-dessus car ce n'est pas le problème : tout le monde est au courant et c'est fait de façon éthique). Ce que je peux dire, c'est qu'au début de cette nouvelle relation, j'avais pas mal d'énergie vitale et aussi pas mal d'énergie sexuelle et tout le monde en profiter (je dirais que P. en profitait plus car je le voyais largement plus souvent). Mais là, je commence à perdre un peu cette énergie ou bien je préfère la mettre au profit d'autres activités que de la sexualité et je n'ai pas envie de sexualité partagée. P. qui n'a pas d'autres relations, souffre donc de cette "abstinence" et de la perspective que je lui "offre".
Je vais poser une question qui peut paraître incongrue mais si j’ai bien compris, tu vis avec P (depuis combien de temps, d’ailleurs) ? Ce qui veut dire que vous partagez les lieux communs, vous dormez ensemble. As-tu déjà tenté de faire « chambre à part », de façon à passer moins de temps avec lui (même si c’est pendant qu’on dort) ? Il semble que dans certains cas, cela puisse relancer le désir. Je n’ai pas d’explication, en fait.
Comme par hasard avec J, ça passe car tu ne partages pas ta vie avec lui. Je pense qu’une partie de la réponse se trouve dans cette différence.
Sinon pour avoir des érections, ça dépend de l’âge qu’on a pour pouvoir recommencer après une éjaculation. Quand j'avais 20 ans, il fallait 10 mn seulement entre 2 érections. Presque 30 après, il faut bcp plus de temps.
Comme par hasard avec J, ça passe car tu ne partages pas ta vie avec lui. Je pense qu’une partie de la réponse se trouve dans cette différence.
Sinon pour avoir des érections, ça dépend de l’âge qu’on a pour pouvoir recommencer après une éjaculation. Quand j'avais 20 ans, il fallait 10 mn seulement entre 2 érections. Presque 30 après, il faut bcp plus de temps.
M_hystérie, j'ai également eu un petit ami qui me faisait également culpabiliser à coups de "tu ne m'aimes pas" "tu ne me trouves pas attirant" dans une période où je ne voulais pas coucher avec lui... alors même que je lui expliquais que j'avais à ce moment là de gros problèmes et que le fait qu'on me touche à des endroits intimes me faisait faire des crises d'angoisses systématiquement !!! Mais il se foutait complètement de ce que je ressentais, tout ce qui comptait c'est que 1. il était blessé dans son ego d'avoir l'impression que je n'avais pas de désir pour lui, et 2. ça le frustrait sexuellement.
Et si on commençait à se câliner mais qu'au bout d'un moment j'arrêtais tout car je me sentais mal, il voyait que je me recroquevillais dans un coin, je me mettais à trembler ou autre, et au lieu de me consoler, il filait aux toilettes pour se "finir"... après quoi il revenait et reprenait ses petites activités sans s'occuper de moi (en m'envoyant éventuellement une petite pique humoristique au passage sur l'intensité des efforts qu'il devait faire pour supporter cette abstinence). Ce qui ne faisait qu'augmenter mon mal-être : ça me donnait l'impression d'être un objet masturbatoire, et puisqu'il n'avait pas pu se vider les couilles dans moi, il allait le faire ailleurs ; aucun intérêt pour la personne qui se trouve autour du vagin, quoi. Pourtant, il prétendait être amoureux fou de moi depuis des années.
Dans cette période là j'ai eu un autre petit ami qui heureusement a eu un comportement absolument à l'opposé : dès qu'il voyait que je me sentais mal il oubliait complètement sa propre libido, tout ce qui comptait c'était que j'aille bien, il restait là pour me consoler et me disait toujours qu'il n'avait pas besoin de ça, etc. Il a un peu sauvé la mise des hommes dans mon esprit. Malheureusement, c'est le même qui m'a fait subir la violence dont j'ai parle ailleurs dans le forum comme quoi, les choses sont souvent beaucoup plus complexes qu'on ne le croit...
Je trouve que cette idée du désir insatiable des hommes contribue à l'objectification des femmes : ils ont besoin de se vider, alors autant le faire dans une belle fille, hein !
Et si on commençait à se câliner mais qu'au bout d'un moment j'arrêtais tout car je me sentais mal, il voyait que je me recroquevillais dans un coin, je me mettais à trembler ou autre, et au lieu de me consoler, il filait aux toilettes pour se "finir"... après quoi il revenait et reprenait ses petites activités sans s'occuper de moi (en m'envoyant éventuellement une petite pique humoristique au passage sur l'intensité des efforts qu'il devait faire pour supporter cette abstinence). Ce qui ne faisait qu'augmenter mon mal-être : ça me donnait l'impression d'être un objet masturbatoire, et puisqu'il n'avait pas pu se vider les couilles dans moi, il allait le faire ailleurs ; aucun intérêt pour la personne qui se trouve autour du vagin, quoi. Pourtant, il prétendait être amoureux fou de moi depuis des années.
Dans cette période là j'ai eu un autre petit ami qui heureusement a eu un comportement absolument à l'opposé : dès qu'il voyait que je me sentais mal il oubliait complètement sa propre libido, tout ce qui comptait c'était que j'aille bien, il restait là pour me consoler et me disait toujours qu'il n'avait pas besoin de ça, etc. Il a un peu sauvé la mise des hommes dans mon esprit. Malheureusement, c'est le même qui m'a fait subir la violence dont j'ai parle ailleurs dans le forum comme quoi, les choses sont souvent beaucoup plus complexes qu'on ne le croit...
Je trouve que cette idée du désir insatiable des hommes contribue à l'objectification des femmes : ils ont besoin de se vider, alors autant le faire dans une belle fille, hein !
- mhysterieAncien⋅ne
- Messages : 1560
Date d'inscription : 08/08/2011
Pierre : je t'ai répondu en MP parce que je n'ai pas trop envie de déborder du sujet non plus.
En fait, je ne veux pas "relancer le désir" comme tu dis, je veux que les personnes avec qui je partage de la sexualité admettent que parfois je n'ai pas envie de sexualité (ou pas à but orgasmique ou juste de telle ou telle façon), et que ce n'est pas grave. En ce moment, plein de choses dans ma vie changent et me prennent de l'énergie. Ça me convient bien de ne pas avoir envie de sexualité, en ce moment, parce que j'ai envie de consacrer mon énergie à ces autres choses. Je sais que le désir reviendra et ça me convient qu'il ne soit pas au rendez-vous en ce moment.
Déconstruire : merci de ton témoignage. Je pense que ce que j'apprécie dans la pratique SM (juste à partir des propos de cleindo parce que je ne pratique pas) c'est le fait qu'on dise d'abord, avant de partager de la sexualité, ce que l'un et l'autre a envie de faire. Je pense que dans de nombreux cas, on ne le dit pas et ça peut provoquer des déceptions (voire pire, des viols) si on ne s'est pas mis d'accord avant.
En fait, je ne veux pas "relancer le désir" comme tu dis, je veux que les personnes avec qui je partage de la sexualité admettent que parfois je n'ai pas envie de sexualité (ou pas à but orgasmique ou juste de telle ou telle façon), et que ce n'est pas grave. En ce moment, plein de choses dans ma vie changent et me prennent de l'énergie. Ça me convient bien de ne pas avoir envie de sexualité, en ce moment, parce que j'ai envie de consacrer mon énergie à ces autres choses. Je sais que le désir reviendra et ça me convient qu'il ne soit pas au rendez-vous en ce moment.
Déconstruire : merci de ton témoignage. Je pense que ce que j'apprécie dans la pratique SM (juste à partir des propos de cleindo parce que je ne pratique pas) c'est le fait qu'on dise d'abord, avant de partager de la sexualité, ce que l'un et l'autre a envie de faire. Je pense que dans de nombreux cas, on ne le dit pas et ça peut provoquer des déceptions (voire pire, des viols) si on ne s'est pas mis d'accord avant.
- cleindoAncien⋅ne
- Messages : 2926
Date d'inscription : 20/01/2012
J'ai lu attentivement vos posts (qui sont touchants d'humanité).
Sans vouloir me mêler de ce qui ne me regarde pas, je dirais déja qu'il est peut être urgent de répondre à ma question "la sexualité, pourquoi faire?".
Parce c'est l'exemple typique ton histoire: "tu ne m'aimes plus/plus comme avant/pas assez, si tu m'aimais tu me désirerais". Et ben NON. Ca n'est en rien automatique et, excusez moi de vous le dire, super pas féministe. Pourquoi? mais parce que c'est un argument qu'on ne sort QUE aux femmes ça! d'ailleurs, il ne dit pas "je déborde d'amour pour toi" mais "je suis frustré sexuellement". Mais comme les femmes sont sensées ne pas avoir de libido hors amour, voila le levier tout trouvé: amour = sexe pour elle, donc ça va arranger l'équation de lui qui est : bandaison = sexe (je schématise mais bon, je suppose que vous voyez ce que je veux dire).
Sauf que des clous, ça fonctionne pas du tout comme ça.... ça serait bien pratique certes mais non, ça marche pas.
La dedans y a en plus un coté "regarde comme je te désire" (et non pas "regarde comme je t'aime hein!), tu devrais en être "reconnaissante" au point que ça te donne envie.
La question est plutot (à mon sens) 1/ que fait il LUI pour te donner envie à TOI? (pas envie de répondre à sa demande, mais faire naitre des envies qui te seront personnelles) en dehors d'exprimer son envie à lui.
2/ t'es tu toi de ton coté demandé quelles sont des envies propres, quels sont tes fantasmes, le monde érotique qui peut te faire vibrer?
Voila, si tu veux en parler par mp , no souci (je suis vachement calée 1/ en frustration 2/en communication sur la sexualité
Sans vouloir me mêler de ce qui ne me regarde pas, je dirais déja qu'il est peut être urgent de répondre à ma question "la sexualité, pourquoi faire?".
Parce c'est l'exemple typique ton histoire: "tu ne m'aimes plus/plus comme avant/pas assez, si tu m'aimais tu me désirerais". Et ben NON. Ca n'est en rien automatique et, excusez moi de vous le dire, super pas féministe. Pourquoi? mais parce que c'est un argument qu'on ne sort QUE aux femmes ça! d'ailleurs, il ne dit pas "je déborde d'amour pour toi" mais "je suis frustré sexuellement". Mais comme les femmes sont sensées ne pas avoir de libido hors amour, voila le levier tout trouvé: amour = sexe pour elle, donc ça va arranger l'équation de lui qui est : bandaison = sexe (je schématise mais bon, je suppose que vous voyez ce que je veux dire).
Sauf que des clous, ça fonctionne pas du tout comme ça.... ça serait bien pratique certes mais non, ça marche pas.
La dedans y a en plus un coté "regarde comme je te désire" (et non pas "regarde comme je t'aime hein!), tu devrais en être "reconnaissante" au point que ça te donne envie.
La question est plutot (à mon sens) 1/ que fait il LUI pour te donner envie à TOI? (pas envie de répondre à sa demande, mais faire naitre des envies qui te seront personnelles) en dehors d'exprimer son envie à lui.
2/ t'es tu toi de ton coté demandé quelles sont des envies propres, quels sont tes fantasmes, le monde érotique qui peut te faire vibrer?
Voila, si tu veux en parler par mp , no souci (je suis vachement calée 1/ en frustration 2/en communication sur la sexualité
Ah mais je crois qu'on est tou-te-s d'accord là dessus ici.cleindo a écrit:Parce c'est l'exemple typique ton histoire: "tu ne m'aimes plus/plus comme avant/pas assez, si tu m'aimais tu me désirerais". Et ben NON. Ca n'est en rien automatique et, excusez moi de vous le dire, super pas féministe.
Je n'ai pas l'impression que ça aille dans le sens de ce qu'elle recherche. Elle dit juste qu'elle n'a pas envie pour le moment, et surtout qu'elle n'a pas envie d'avoir envie pour le moment, et qu'elle a envie qu'il la laisse tranquille avec ça.cleindo a écrit:La question est plutot (à mon sens) 1/ que fait il LUI pour te donner envie à TOI? (pas envie de répondre à sa demande, mais faire naitre des envies qui te seront personnelles) en dehors d'exprimer son envie à lui.
2/ t'es tu toi de ton coté demandé quelles sont des envies propres, quels sont tes fantasmes, le monde érotique qui peut te faire vibrer?
- cleindoAncien⋅ne
- Messages : 2926
Date d'inscription : 20/01/2012
Et ma question à moi c'est "elle n'a pas envie de QUOI?" vu qu'ils ne mettent pas la même chose dans l'acte sexuel.
- mhysterieAncien⋅ne
- Messages : 1560
Date d'inscription : 08/08/2011
Merci Déconstruire d'insister sur le fond de ma pensée. Il y a des moments, je veux qu'on me laisse en paix avec le sexe partagé (je ne veux pas me soucier du plaisir des autres, dans ces moments là, j'imagine). Point.
Parce que finalement, ce n'est pas trop trop compliqué de me donner envie de sexe, je crois, il suffit d'appuyer sur le bouton ^^ (mais là, ce n'est plus moi qui prend l'initiative). Mais parfois, je ne veux pas échanger (ni donner ni "offrir"), je me débrouille pour le reste.
Ta dernière question cleindo, je la trouve très fine. Par contre, je n'ai pas de réponse.
Parce que finalement, ce n'est pas trop trop compliqué de me donner envie de sexe, je crois, il suffit d'appuyer sur le bouton ^^ (mais là, ce n'est plus moi qui prend l'initiative). Mais parfois, je ne veux pas échanger (ni donner ni "offrir"), je me débrouille pour le reste.
Ta dernière question cleindo, je la trouve très fine. Par contre, je n'ai pas de réponse.
- InvitéInvité
Honnêtement, je ne comprends pas non plus. (En tant que mec, je précise vu qu'on va parler de plomberie.)M_hysterie a écrit:je ne comprends pas pourquoi une pratique (sexualité partagée) annulerait l'autre (masturbation).
Déjà niveau vocabulaire, je pense qu'il faut distinguer éjaculation et orgasme. L'éjaculation est une action mécanique, l'orgasme quelque chose qu'on ressent. Je dis pas ça juste pour pinailler, ça me paraît important, en particulier dans ce topic, de ne pas mélanger les choses.Polyvalentour a écrit:Quand on se masturbe, quand on "rate" une éjaculation (quand elle arrive trop tôt), la libido revient vite. Par contre, quand on a très bien réussi une éjaculation, il faut attendre très longtemps -ça peut même aller jusqu'à un ou deux jours- pour que la masturbation suivante provoque autant de jouissance que la première.
Euh, non, pas dans mon expérience. En tout cas pas de façon aussi générale, ça dépend vachement des fois. Y'a des périodes ou plus j'avais de sexe satisfaisant, y compris des orgasmes intenses (seul ou avec ma copine), bah plus ça me donnait envie de recommencer au contraire. La libido, c'est pas une ressource matérielle genre avec un quota de tant de « bons » orgasmes par semaine et c'est fini. (Et la période dite de latence n'a aucun rapport avec la question àma, à moins que vraiment on parle de faire l'amour 20 fois par jour ce n'est pas le facteur limitant.)Par conséquent, s'il faisait l'amour avec toi suffisamment régulièrement, et si chacune de ces éjaculations étaient "réussies", alors, le reste du temps, il n'aurait pas assez de libido pour faire des masturbations assez jouissives.
C'est aussi pour ça que j'insistais avant sur la distinction entre ce qui est d'ordre biologique (éjaculation, capacité à avoir une érection), et qui obéit globalement à certaines lois en effet, et ce qu'on ressent (plaisir, désir, etc.) qui ne fonctionne pas du tout pareil. C'est une constante il me semble dans le sexisme, de voir des justifications biologiques (« donc » incontestables) partout. Alors effectivement, génitalement les hommes et les femmes sont pas faits pareils, mais l'organe sexuel principal reste le cerveau, qui lui est le même chez tout le monde (ou plus précisément, le même chez personne, indépendamment du sexe ou du genre), donc faut voir à pas exagérer l'importance des différence biologiques dans l'affaire.
Ah, les filles, vous faites ressortir plein de choses dans ma mémoire !
Mon mari est le premier homme qui ne m'ait pas traitée comme un dégorgeoir à foutre. Tous les types avant lui m'ont bien fait comprendre qu'ils me quitteraient si je ne couchais pas, que c'est pour ça qu'on sort avec une fille. Et comme j'étais désespérément en recherche d'affection...
Mon mari et moi, au début, on essayait régulièrement de faire l'amour. Je le voulais tellement, je voulais être normale, toutes les filles semblaient adorer ça, alors pourquoi pas moi ? Mais ça se finissait toujours en crise de nerfs. Il me tenait dans ses bras, il me respectait, il essayait de m'aider, de me faire parler. Mais ça a été long, très long (à peu près 5 ans) pour que je puisse me laisser un peu aller avec lui. C'est juste après que j'ai découvert le pommeau de douche . Pendant ces 5 ans, il a eu des moments d'impatience, d'incompréhension, à me demander, l'air blessé, si j'avais vraiment envie de lui. Il souffrait de ne pas pouvoir partager sa sexualité avec moi, il ne savait plus quoi faire pour arranger les choses, pour que je cesse de souffrir, pour qu'on puisse être simplement heureux.
Il n'a jamais dit avoir des besoins, au contraire, il m'a toujours dit qu'il pouvait attendre indéfiniment. C'était pas vraiment une question de besoin, mais d'incompréhension. Il n'a jamais pu comprendre que je puisse ne pas avoir envie. Pourtant, c'est un type bien. Que mon envie soit étouffée par la peur, il le comprend, mais l'absence momentanée d'envie, ça passe pas.
Il ne fait pas spécialement d'efforts pour m'allumer, d'ailleurs, vu que lui, il suffit que je déboutonne un peu mon chemisier pour qu'il aie envie. Il croit toujours que je fonctionne pareil. Si je suggère qu'il pourrait faire un effort, il se vexe.
Messieurs, est-ce que la vision d'un cm² de la peau de votre chère et tendre suffit à vous allumer aussi ? Seriez-vous vexé si elle vous disait avoir besoin d'un peu plus pour vous désirer ?
Mon mari est le premier homme qui ne m'ait pas traitée comme un dégorgeoir à foutre. Tous les types avant lui m'ont bien fait comprendre qu'ils me quitteraient si je ne couchais pas, que c'est pour ça qu'on sort avec une fille. Et comme j'étais désespérément en recherche d'affection...
Mon mari et moi, au début, on essayait régulièrement de faire l'amour. Je le voulais tellement, je voulais être normale, toutes les filles semblaient adorer ça, alors pourquoi pas moi ? Mais ça se finissait toujours en crise de nerfs. Il me tenait dans ses bras, il me respectait, il essayait de m'aider, de me faire parler. Mais ça a été long, très long (à peu près 5 ans) pour que je puisse me laisser un peu aller avec lui. C'est juste après que j'ai découvert le pommeau de douche . Pendant ces 5 ans, il a eu des moments d'impatience, d'incompréhension, à me demander, l'air blessé, si j'avais vraiment envie de lui. Il souffrait de ne pas pouvoir partager sa sexualité avec moi, il ne savait plus quoi faire pour arranger les choses, pour que je cesse de souffrir, pour qu'on puisse être simplement heureux.
Il n'a jamais dit avoir des besoins, au contraire, il m'a toujours dit qu'il pouvait attendre indéfiniment. C'était pas vraiment une question de besoin, mais d'incompréhension. Il n'a jamais pu comprendre que je puisse ne pas avoir envie. Pourtant, c'est un type bien. Que mon envie soit étouffée par la peur, il le comprend, mais l'absence momentanée d'envie, ça passe pas.
Il ne fait pas spécialement d'efforts pour m'allumer, d'ailleurs, vu que lui, il suffit que je déboutonne un peu mon chemisier pour qu'il aie envie. Il croit toujours que je fonctionne pareil. Si je suggère qu'il pourrait faire un effort, il se vexe.
Messieurs, est-ce que la vision d'un cm² de la peau de votre chère et tendre suffit à vous allumer aussi ? Seriez-vous vexé si elle vous disait avoir besoin d'un peu plus pour vous désirer ?
- cleindoAncien⋅ne
- Messages : 2926
Date d'inscription : 20/01/2012
c'est une question passionnante !Seriez-vous vexé si elle vous disait avoir besoin d'un peu plus pour vous désirer ?
J'ai pas de réponse, j'ai juste une question à la place: pourquoi devrait il se sentir vexé que tu ne fonctionnes pas comme lui? Pourquoi devrais tu prendre en compte qu'il se vexe d'un truc que tu ne contrôles pas? est ce que ça viendrait à l'esprit de qui que ce soit de se vexer que son conjoint n'ai pas faim ou soif?
Parce qu'il n'a pas beaucoup d'imagination ?cleindo a écrit:pourquoi devrait il se sentir vexé que tu ne fonctionnes pas comme lui?
J'aime ça, ça me repose, la plupart du temps. Mais dans ce cas-là, c'est chiant.
Ne pas avoir faim ou soif, c'est pas normal. Ca peut être très handicapant. Il faut prendre des précautions particulières.cleindo a écrit:Pourquoi devrais tu prendre en compte qu'il se vexe d'un truc que tu ne contrôles pas? est ce que ça viendrait à l'esprit de qui que ce soit de se vexer que son conjoint n'ai pas faim ou soif?
La plupart des gens considèrent le sexe comme un besoin, en tout cas on nous apprend à le croire. Donc ne pas avoir envie de sexe, c'est considéré comme anormal, pathologique. On te dira qu'il faut tout faire pour guérir, que tu as un traumatisme qu'il faut gérer, que tu n'es pas normale. Donc il faudrait que je fasse un effort pour aller mieux, pour révéler le désir qui est forcément présent au fond de mes tripes 24h/24.
En tout cas, j'ai cessé de me prendre la tête pour ça. S'il veut du sexe, il n'a qu'à me donner envie. Sinon, je lui ai clairement signifié que je ne serais pas vexée qu'il repeigne la douche. Même, je me réjouirais pour lui !
Si j'en parle aujourd'hui, c'est parce que le topic me rappelle l'époque où je me prenais la tête pour ça. Maintenant, je ne ressens rien d'autre que de l'agacement et de la lassitude face à ces incompréhensions. J'ai retrouvé du désir, quand je ne suis pas épuisée. Et quand je le suis, j'ai une explication qui le satisfait : il est même très fier de veiller sur mon sommeil comme un gentil prince charmant.
- cleindoAncien⋅ne
- Messages : 2926
Date d'inscription : 20/01/2012
Je sais pas comment l'expliquer clairement, mais il me semble que le pb fondamental (parce que c'est un pb chez un nbre incalculable de couples) c'est que peu vont à la rencontre du monde érotique de l'autre, avec l'esprit ouvert. La plupart des hommes est très déstabilisé quand ils s'aperçoivent que celui de leur bien aimée est différent du leur, pê parce qu'il sait pas qu'en faire, qu'ils ne conçoivent pas de le partager sans le comprendre, sans avoir une réponse toute prête....
Et je crois également que si la plupart des femmes ont des hésitations à accepter leur propres fantasmes et monde érotique, et donc encore plus de l'exprimer à leur partenaire, c'est pour leur éviter cette déconfiture.
Et je crois également que si la plupart des femmes ont des hésitations à accepter leur propres fantasmes et monde érotique, et donc encore plus de l'exprimer à leur partenaire, c'est pour leur éviter cette déconfiture.
excuse mon indiscrétion mais toi, le sais tu ? sais tu ce qui te donne envie?
S'il veut du sexe, il n'a qu'à me donner envie
Amen.cleindo a écrit:Je sais pas comment l'expliquer clairement, mais il me semble que le pb fondamental (parce que c'est un pb chez un nbre incalculable de couples) c'est que peu vont à la rencontre du monde érotique de l'autre, avec l'esprit ouvert. La plupart des hommes est très déstabilisé quand ils s'aperçoivent que celui de leur bien aimée est différent du leur, pê parce qu'il sait pas qu'en faire, qu'ils ne conçoivent pas de le partager sans le comprendre, sans avoir une réponse toute prête....
On apprend aux hommes qu'ils doivent contrôler la situation. Or, en matière de sexe, tu ne peux pas tout contrôler. Surtout pas le désir ! S'il y avait une équation magique, ça se saurait. C'est peut-être en partie pour ça que les études à la con du type "65% des femmes disent vouloir ceci-cela" font tant d'audience, et que des recherches sur un viagra féminin sont si attendues.
Déjà, on nous dit qu'on a de la chance d'être des femmes, parce qu'on peut jouir plusieurs fois d'affilée, parce qu'on n'a pas, comme les hommes, un temps de latence après l'éjac. Donc il faut être dispo tout le temps. Pas d'excuse physiologique.cleindo a écrit:Et je crois également que si la plupart des femmes ont des hésitations à accepter leur propres fantasmes et monde érotique, et donc encore plus de l'exprimer à leur partenaire, c'est pour leur éviter cette déconfiture.
Ensuite, c'est le rôle de la femme de se rendre désirable. L'homme est désirant/actif, pas désiré/passif.
Enfin, dire "excite-moi", ça peut être interprété comme "tu ne parviens pas à m'exciter comme tu es, j'ai besoin d'artifices". Ca peut être pris comme une insuffisance de l'homme, ça fait bobo à leur orgueil.
Je sais assez clairement ce que je voudrais, mais je ne sais pas encore si ça marcherait. On n'a pas essayé. Le problème, aussi, c'est que pendant ces fameuses 5 années, je lui ai demandé plein de choses. Sois plus comme-ci, non, moins comme ça... Il en a marre. Je n'ose plus trop demander, d'une part parce que ça le fait chier, d'autre part parce que si ça ne parche pas, on sera déçus tous les deux, et je ne veux pas affronter une nouvelle déception. En attendant, on fait avec ce qu'on a, je ne me prends plus trop la tête. Peut-être qu'à terme, ce sera plus efficace ?cleindo a écrit: excuse mon indiscrétion mais toi, le sais tu ? sais tu ce qui te donne envie?
Et puis, en ce moment, on a d'autres problèmes : avec les enfants et mon nouveau boulot, je suis épuisée, donc la gaudriole passe après. On aura une conversation à ce sujet quand j'aurai réussi à respirer, c'est prévu.
- cleindoAncien⋅ne
- Messages : 2926
Date d'inscription : 20/01/2012
C'est sûr, en apnée ça compliqueOn aura une conversation à ce sujet quand j'aurai réussi à respirer, c'est prévu.
c'est vrai. Mais c'est à eux de gérer ce problème, pas à l'autre en face (en tous cas pas à moi ^^)Ca peut être pris comme une insuffisance de l'homme, ça fait bobo à leur orgueil.
Un peu d'humilité, ça fait du bien
- InvitéInvité
Concernant la masturbation, mon précédent post était mal rédigé. (Je l'avais terminé en vitesse car on me réclamait pour venir à table. ) Cette fois, je vais développer un peu.
Chez les autres hommes et garçons, je ne sais pas si c'est très différent ou seulement un peu, mais pour ma part, pour la masturbation :
-si je maintiens une érection sur environ une heure, avec une jouissance croissante,
-si la moyenne de cette jouissance est élevée,
-et si, à la fin, je pousse au bon moment, le plus longtemps possible,
alors, dès la fin de l'éjaculation, le quota s'épuise.
En effet, si j'essaie de refaire exactement la même chose trop tôt, eh ben, ce sera pareil, sauf que, pendant cette autre heure d'érection, en comparaison avec la première, la jouissance moyenne sera bien plus basse.
Ce n'est ni vraiment un quota en nombre d'éjaculations par semaine, ni en durée de masturbation par semaine, mais plutôt en quantité de plaisir masturbatoire par semaine.
Après, il y a des facteurs qui peuvent baisser ce quota, comme quand je m'investis dans d'autres activités. Ainsi, dans des conditions instables, on dirait qu'il n'y a pas de quota, mais dans des conditions stables, si.
Du coup, quand M_hystérie a écrit "il me dit aussi que si j'étais aussi désirante que lui, il ne se masturberait jamais et il partagerait de la sexualité avec moi", je suppose que son petit copain aussi doit avoir une sexualité qui fonctionne par quotas.
Chez les autres hommes et garçons, je ne sais pas si c'est très différent ou seulement un peu, mais pour ma part, pour la masturbation :
-si je maintiens une érection sur environ une heure, avec une jouissance croissante,
-si la moyenne de cette jouissance est élevée,
-et si, à la fin, je pousse au bon moment, le plus longtemps possible,
alors, dès la fin de l'éjaculation, le quota s'épuise.
En effet, si j'essaie de refaire exactement la même chose trop tôt, eh ben, ce sera pareil, sauf que, pendant cette autre heure d'érection, en comparaison avec la première, la jouissance moyenne sera bien plus basse.
Ce n'est ni vraiment un quota en nombre d'éjaculations par semaine, ni en durée de masturbation par semaine, mais plutôt en quantité de plaisir masturbatoire par semaine.
Après, il y a des facteurs qui peuvent baisser ce quota, comme quand je m'investis dans d'autres activités. Ainsi, dans des conditions instables, on dirait qu'il n'y a pas de quota, mais dans des conditions stables, si.
Du coup, quand M_hystérie a écrit "il me dit aussi que si j'étais aussi désirante que lui, il ne se masturberait jamais et il partagerait de la sexualité avec moi", je suppose que son petit copain aussi doit avoir une sexualité qui fonctionne par quotas.
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