Re: Représentation de la femme et/ou de l'homme dans le dernier film que vous avez vu !

15.04.12 7:30

Non je n'ai pas vu "à l'attaque" mais j'aime bien aussi cette actrice. Pour quelle raison pensais-tu à elle ?

15.04.12 10:11

Je me souviens d une scene dans ce film où les deux filles parlent de leurs poils , rasage or not .

15.04.12 14:17

Ah ok, merci pour l'info. C'est un thème qui revient parfois dans les films.

Dans le film "Lol" (sorti en 2009), Sophie Marceau joue le rôle d'une mère d'adolescente. On la voit s'étonner que sa fille de 16 ans se rase le pubis, celle-ci se justifie en disant qu'elle n'aime pas les poils et sa mère répond : mais ceux-là, personne ne les a vus.
Ce qui veut dire qu'une partie des femmes voient l'épilation d'abord pour en fonction des autres.

15.04.12 19:41

Antisexisme a écrit:Hallucinant cette censure des poils, pierre !
J'ai regardé Matrix 2 hier et j'ai cru y voir un moment une aisselle poilue de femme... Mais pas sûr pas sûr...

Ca me donne bien envie de voir le nouveau Blanche Neige !

A ma connaissance, pas de poils dans la série des Matrix mais je peux me tromper.

15.04.12 20:43

sous les combi latex, spa facile à voir Wink

Représentation de la femme et/ou de l'homme dans le dernier film que vous avez vu ! - Page 5 Julia-roberts-poils-aisselle

je crois pas t'avoir entendu en parler..

16.04.12 7:45

En fait, il ne s’agit pas de la photo d’un film, j’en parle sur mon site (c’est pour ça que je n’en ai pas parlé ici).
Voici ce que j'en dis

Voici ce qu'on pouvait lire dans "The Sun" le 29 avril 1999, sous la plume d'Emily Simpson dans un article intitulé "Pitty woman"

When Julia Roberts, appeared in 1999 at a film premiere with unshaved underarms, her body hair - rather than her lead role in the film - became the focus of (negative) media attention. Tom Loxley, features editor of the magazine Maxim, was one of her many critics: «What is Julia thinking? The only place men want to see hair is on a woman's head. Under the arms is unacceptable. From hairy armpits it is only a small step to The Planet Of The Apes.»"

Qu'on pourrait traduire ainsi: Quand JR apparut en 1999 à une première avec les aisselles non-épilées, c'est sa pilosité - plutôt que son rôle dans le film - qui a attiré l'attention négative des médias. Tom Loxley, éditorialiste du magazine Maxim, l'un de ses nombreux détracteurs disait :
qu'est-ce qu'elle croit Julia ? Le seul endroit où les hommes veulent voir des poils, c'est sur la tête d'une femme. Sous les bras, c'est inacceptable. Entre les aisselles poilues et la planète des Singes, il n'y a qu'un pas."

Je crois que s'il y a quelqu'un qui mérite d'aller sur la planète des primitifs, c'est bien ce triste sire et non une femme qui montre un des attributs de sa féminité. Je fais souvent allusion à une loi non-écrite interdisant aux femmes d'avoir des poils : la pensée de cet homme l'exprime clairement et il se permet de dire aux femmes ce qu'elles doivent faire pour "plaire" aux hommes. De plus, il parle au nom de tous les hommes et pense qu'ils ont tous le même avis, c'est significatif de la censure qui ne dit pas son nom. Pour mieux comprendre, il suffit d'inverser la situation : imaginons une journaliste qui dirait de Sébastien Chabal : "que croit-il, les femmes ne veulent que des hommes aux cheveux courts et sans barbe." On lui répondrait à juste titre qu'elle est mal placée pour parler au nom de toutes les femmes et que rien n'interdit aux hommes d'avoir des cheveux longs et une barbe fournie (ou le crâne rasé).

16.04.12 9:45

M'enfin de la part de la presse people, faut pas tellement attendre autre chose hein.

16.04.12 9:49

Oui mais cette presse ne stigmatise pas un homme barbu ou un qui s'enlève tous les poils (voir Daniel Craig dans le dernier James Bond). On est donc face à un double standard particulièrement frappant.

16.04.12 9:55

on est surtout dans de la bêtise crasse.

16.04.12 13:16

L'un n'empêche pas l'autre...

16.04.12 14:36

La presse people est débile, la plupart des programmes à la télé son débiles, la pub c'est débile, les auteurs sexistes sont débiles...
Si on arrête de dénoncer le sexisme dans les supports débiles, on ne le dénoncera plus nulle part. Or ces supports débiles sont lus et vus pas un nombre important de personnes, c'est ceux qui font le plus de mal.

16.04.12 17:05

On tombe dans le hors-sujet. Pour rappel il s'agit des représentations de la femmes dans les derniers films que vous avez vu !

22.04.12 0:32

But I'm a Cheerleader : le film se moque allégrement des stéréotypes de genre, mais en même temps, c'est prévisible pour une comédie centrée sur une jeune pom-pom girl envoyée par son entourage dans un camp de rééducation à l'hétérosexualité (pour jeunes homosexuels ou supposés tels donc) ^^ Très sympa côté représentation "du désir féminin" et homosexuel, critique des conditionnements de genre etc... Et drôle et réussi en tant que film je trouve.
Le côté glauque ? J'ai découvert ce film via le documentaire "This film is not yet rated", qui traite du système de classification "par tranche d'âge" des films (en Amérique). Parce que But I'm a Cheerleader a été interdit aux moins de 17 ans...
(même sans partir sur de grands débats "représentation du sexe dans les films" vs "représentation de la violence" ou autre... Toutes les scènes sexuelles sont habillées dans ce film, qui est sorti en même temps qu'American Pie... Bref, c'est le fait qu'il s'agisse de scènes mettant en scène un plaisir féminin et/ou homosexuel qui a manifestement posé problème -les dites scènes sexuelles, à savoir une scène érotique lesbienne et une scène de masturbation féminine, ayant été explicitement indiquées par les censeurs comme origine de l'interdiction aux - de 17 ans)

22.04.12 9:11

J'ai vu le Marsupilami.
Sans surprise, il ne passe pas le Bechdel test. Il y a des femmes, mais elles ne se parlent pas entre elles.
Il y a 3 rôles féminins un peu plus importants que la figuration :
- Pétunia, la botaniste assistante du méchant. Elle est gentille, proche de la nature, et empêche son chef de la tripoter sans l'agresser.
- Clarisse, l'animatrice mécène, froide et arriviste
- La reine Paya qui fait des danses rituelles et raconte les légendes de la tribu.

A noter que les deux secondes sont noires, je ne sais pas si on peut en déduire quelque chose, mais ça m'a fait plaisir de voir des actrices noires dans des rôles avec un petit peu d'importance.

22.04.12 20:39

Arrakis a écrit:But I'm a Cheerleader : le film se moque allégrement des stéréotypes de genre, mais en même temps, c'est prévisible pour une comédie centrée sur une jeune pom-pom girl envoyée par son entourage dans un camp de rééducation à l'hétérosexualité (pour jeunes homosexuels ou supposés tels donc) ^^ Très sympa côté représentation "du désir féminin" et homosexuel, critique des conditionnements de genre etc... Et drôle et réussi en tant que film je trouve.
Le côté glauque ? J'ai découvert ce film via le documentaire "This film is not yet rated", qui traite du système de classification "par tranche d'âge" des films (en Amérique). Parce que But I'm a Cheerleader a été interdit aux moins de 17 ans...
(même sans partir sur de grands débats "représentation du sexe dans les films" vs "représentation de la violence" ou autre... Toutes les scènes sexuelles sont habillées dans ce film, qui est sorti en même temps qu'American Pie... Bref, c'est le fait qu'il s'agisse de scènes mettant en scène un plaisir féminin et/ou homosexuel qui a manifestement posé problème -les dites scènes sexuelles, à savoir une scène érotique lesbienne et une scène de masturbation féminine, ayant été explicitement indiquées par les censeurs comme origine de l'interdiction aux - de 17 ans)

J'ai vu ce film et je l'ai trouvé très léger, tout en abordant un sujet bien sérieux. Et euh bref, je plussoie tes propos Wink

23.04.12 0:57

"radiostars" : sexiste à fond, mais j'avoue que sur plein de répliques, j'ai bien ri quand même.

23.04.12 21:28

"Le Policier" : je ne m'attendais à rien de particulier côté "questions de genre"... Et c'est un film extrêmement riche, et très très bien foutu, de ce point de vue là (il est très bien foutu tout court, d'ailleurs). Le traitement "opposé" des scènes "intimes" et des scènes "sociales" est complétement bluffant, et met en évidence un monde d'enfermements -notamment une culture viriliste où sont mises en évidence non seulement la relégation des femmes à l'arrière plan, et où le groupe conforte chacun dans son rôle, efface son individualité, mais aussi l'incapacité des hommes (du groupe de policiers) à accepter la vulnérabilité des autres hommes du groupe, à répondre aux tentatives -hésitantes- d'exprimer cette fragilité. Le tout traité très subtilement, assez magnifique.
Le traitement des corps est double également : "égalitaire" dans les scènes hors du groupe, avec notamment de très beaux nus, très "naturels" et aussi présents chez les personnages masculins que les féminins, une fascination terrifiée d'un des personnages pour sa paternité imminente ; au contraire, dans les scènes "extérieures", ils sont traités avec un regard "assignant" et violent -qu'il soit sexualisé, dans une scène où "les policiers" regardent l'adolescente qui les sert, ou soumis aux règles de genre : accolades et tapes masculines sur fond de femmes peu mobiles, similarité des vêtements et des attitudes.. Le tout vraiment très bien rendu, joliment mis en scène, avec pas mal de plans rapprochés qui laissent voir le détail des attitudes, les gestuelles.

Côté "révolutionnaires" il y aurait pas mal à dire également, avec des rapports plus "subtils" ; c'est toujours aussi bien traité...

J'ai été impressionnée par la capacité du réalisateur à montrer énormément par suggestion, sans enfiler de gros sabots, faire dans le didactique. Et à entrelacer, souvent dans les mêmes scènes, l'ironie et le drame -le film est en même temps très caustique et très émouvant.

Le film concilie très bien aussi la mise en évidence d'une "primauté masculine" et la présence de personnages féminins importants, "riches", et construits pour eux même, non comme faire valoir.

Détail : ce film m'a rappelé Narc, un des autres rares films comportant des nus masculins, et un rapport homme-jeune enfant(s), traités aussi "naturellement" et non comme une vague curiosité...

PS : 'tain, comment c'est dur de décrire un film (ou un bouquin ou un truc), surtout quand il est "marquant".

EDIT du 24.04 19h17 : Je viens de m'apercevoir que c'est l'un le personnage féminin principal qui est au premier plan de l'affiche, alors qu'il y a plusieurs personnages "principaux" masculins. Voilà, c'est tout !

26.04.12 21:15

Antisexisme a écrit:A cause de sa ruse, de son intelligence, compassion, empathie et débrouillardise, le personnage de Katniss représente bien certaines valeurs ~~du féminisme~~ . de l'humanisme

26.04.12 21:40

Bah, que des femmes aussi représentent bien les valeurs « de l'humanisme » comme tu dis, c'est un peu ça le féminisme, non ? (L'idée révolutionnaire que les femmes sont aussi des êtres humains, comme chépuki disait.)

26.04.12 21:54

Clairement, le féminisme est fondamentalement humaniste.

27.04.12 17:29

Je viens de voir "oh my god!".
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=118740.html

Le résumé:
Dans l’Angleterre Victorienne, Mortimer Granville, jeune et séduisant médecin entre au service du Dr. Dalrymple, spécialiste de l’hystérie féminine. Le traitement préconisé est simple mais d’une redoutable efficacité : donner du plaisir pour soulager les troubles ! Le docteur Mortimer y met toute sa ferveur mais bientôt une vilaine crampe à la main l’empêche de pratiquer… Avec la complicité de son meilleur ami, un passionné de nouvelles technologies, il met au point un objet révolutionnaire : le premier vibromasseur…

Mais au delà de ça (qui est déja tout à fait cocasse et intéressant), il y a tout un pan féministe. Intéressant donc, même si ça reste anecdotique.

29.04.12 14:56

Je suis devant Good Morning England, je n'en avais entendu que du bien, bah purée rarement vu un film aussi misogyne Shocked

29.04.12 17:28

- Dans l'équipe de la radio il n'y a qu'une fille, et ils ne l'acceptent sur le bateau que parce que 1. elle est lesbienne (donc c'est pas vraiment une femme), 2. elle fait la cuisine pour eux (et c'est tout ce qu'elle fait).
- Toutes les autres filles du film sont représentées uniquement comme de la chair à baiser et/ou des groupies et/ou des garces sans coeur. En tout cas toutes des connes (mais sexy !).
- Un des potes du jeunot veut lui permettre de perdre sa virginité en le faisant coucher avec la nana qu'il se tape... sans qu'elle sache que c'est un autre (càd en commençant à chauffer la fille, en éteignant toutes les lumières et en échangeant sa place avec le gamin sans qu'elle s'en rende compte).
- Le parrain, pour l'anniversaire de son filleul, lui offre une soirée avec sa nièce, dans l'espoir qu'il se la fasse.
- Celle-ci commence par s'offusquer qu'il ait prévu une capote à l'avance ("tu me prends pour une fille facile"), puis quand il lui déclare son amour elle se met à l'allumer, mais quand il doit s'éclipser pendant quelques minutes elle en profite pour filer se taper un de ses potes à la place. Bien sûr il la pardonnera et ils se mettront quand même ensemble, lalilou c'est bô l'amour !
- Un des gars de l'équipe (ni très futé ni très beau) se marie avec une fille magnifique deux semaines après l'avoir rencontrée, le lendemain de leur mariage elle lui explique qu'en fait elle est amoureuse d'un autre type de l'équipe et que si elle l'a épousé lui c'était parce que c'était le seul moyen d'être acceptée sur le bateau et que l'autre ne voulait pas se marier... elle lui explique donc que dorénavant elle irait s'installer dans la cabine de l'autre, qu'ils seraient quand même mariés mais qu'elle coucherait avec l'autre, etc. Elle semble ne pas comprendre pourquoi son époux est blessé.
Et j'en ai sans doute oublié encore là. Bref...

29.04.12 18:19

(J'ai pas vu le film, donc ma réaction est basée uniquement sur les commentaires de Déconstruire.) En fait que je lis ça, le mot qui me vient à l'esprit n'est pas tellement « misogyne » parce que je trouve que c'est également très méprisant pour les mecs, ça donne vraiment une sale image d'eux. J'ai plutôt l'impression que c'est :
- sexiste car les personnages des deux sexes sont très stéréotypés ;
- androcentré parce qu'on voit le point de vue du mec à chaque fois.
Bon, c'est peut-être du pinaillage de dire ça, mais ça me paraît quand même pas exactement pareil, et je trouve que c'est dommage de pas critiquer aussi l'image des mecs que donne ce genre de trucs (pas qu'elle corresponde pas à une certaine réalité, mais en un sens c'est aussi un modèle qui est proposé aux mecs, de montrer autant de personnages masculins qui se comportent comme ça).

29.04.12 19:20

Je suis d'accord avec toi sur le fait qu'il faut critiquer l'image que cela donne des hommes également, c'est vrai qu'on l'oublie vite.
Par contre j'insiste sur la misogynie et pas seulement le sexisme. Car dans le film les hommes ont beau être à peu près tous dépeints comme des misogynes assoiffés de sexe, déjà ils ne sont pas tous idiots pour autant et ne pensent pas qu'à ça, mais surtout par rapport aux femmes ils ont au moins l'avantage... d'exister, d'être des individus, des humains qui pensent et agissent. Les femmes dans le film n'existent que parce qu'il y a des hommes pour les regarder, pour les baiser, pour manger ce qu'elles leur préparent. Les hommes sont là, ils ont une volonté, une histoire, ils sont gentils ou méchants, crétins ou intelligents, mais ils existent par eux-mêmes et pour eux-mêmes, et agissent par eux-mêmes et pour eux-mêmes. Je ne sais pas si je suis compréhensible, mais pour moi la différence est énorme (et puis bon comme tu n'as pas vu le film tu ne pouvais pas vraiment relever ça).