Représentation de la femme et/ou de l'homme dans le dernier film que vous avez vu !

Bah, les chapeaux me choquent pas tant que ça au vu des incohérences du film... Réaction du gamin qui vient de voir sa ville détruite et ouatmille gens mourir atrocement : "Dis, papa, pourquoi tu aimes pas beau papa?".
A cette lumière, les chapeaux sont certes en plein dans les clichés de genre, mais le décalage n'est pas si choquant ^^
Le scénariste et le dialoguiste ont dû faire des cadavres exquis, je pense.
(on devrait peut-être créer des sujets consacrés à tel ou tel film en particulier, histoire de les "fouiller"?)
EDIT : merci pour les réponses à ma question sur la nique, les avortements et la contraception, au fait

ouais tu marque un point pour l’incohérence totale des réactions des personnages!
C'est terrifiant!

Arrakis a écrit:

Rien à voir, mais connaissez-vous quelques films où :
1. Les rapports sexuels hétéros ne se résument pas au coït avec trois vagues caresses à côté, et / ou ne sont pas les seuls envisagés.
2. Où la contraception est abordée dans un autre contexte que "Je suis enceinte... Ah oui, j'ai arrêté de prendre la pilule il y a quelques mois."
3. La nana ne tombe pas enceinte aussitôt qu'elle nique avec un mec
4. La question de garder "l'enfant" ou pas se pose, et où la possibilité d'avorter est évoquée -même de manière relativement "négative".

J'ai beaucoup de mal à trouver des films qui répondraient à ces critères, même partiellement, et ça me désole. Ceux que je connais sont des films consacrés spécifiquement à un thème en relation étroite avec le sujet (Juno pour l'avortement et la contraception par exemple).

Le film d'Agnès Varda (qui date de 1976), L'une chante et l'autre pas m'avait pas mal plu. Il est question de deux femmes, de leur vie amoureuse et sexuelle, de leur amitié dans le contexte de la lutte pour le droit à l'avortement et à la contraception.

A ce compte là, il y a "Le procès de Bobigny" de Luciani.

Audrey Hepburn est LA femme : belle, engagée, glamour, une grace qu'on ne trouve plus aujourd’hui...

jmar89 a écrit:Audrey Hepburn est LA femme : belle, engagée, glamour, une grace qu'on ne trouve plus aujourd’hui...

Peut être parce que "LA femme" ça n'existe pas, ça n'a jamais existé, et ça n'existera jamais...

Point de vue purement personnel, relatif et subjectif. Le monde n'en dépend pas. Chaque femme est unique, elle-même, indépendamment des autres et surtout indépendamment du regard (des regards) des hommes.

Ca sent l'entrée en matière raté...

La scène d'épilation des jambes dans Hunger Games <3

(oui, c'est ma seule contribution parce que ça fait un moment que j'ai pas regardé un film avec attention..)

sarahliza a écrit:La scène d'épilation des jambes dans Hunger Games <3

(oui, c'est ma seule contribution parce que ça fait un moment que j'ai pas regardé un film avec attention..)

Peux-tu nous en dire plus sur la scène ? Est-ce encore un truc fake où une femme se rase alors qu’elle n’a déjà plus de poils ou alors, on voit qq poils ?

Ok merci. Encore un truc bidon, donc. Elles sont dans un environnement hostile, luttent pour ne pas mourir mais trouvent le temps de s’enlever les poils.

Ah ok, les jeux de la mort mais en ne choquant pas les esprits habitués aux corps glabres. Elles mourront mais au moins, ne choqueront pas avec une pilosité indésirable.
A Hollywood, on s'en fout de voir des gens se faire dézinguer mais un poil sur le corps d'une femme, vous n'y pensez pas.
Sinon une fois qu’elle est dans l’environnement hostile, ses poils devraient pousser non ? A moins qu’il n’y ait pas de scènes où l’on voit jambes et/ou aisselles ?

Tu sais pierre, dans les films ont voit jamais les héros/héroïnes faire caca, même quand l'histoire s'étale sur plusieurs jours. Et même quand le film est un huis clos de plusieurs heures, jamais ils pissent non plus. Alors si dans la suite de hunger games on voit pas de poils, c'est pê pas non plus une vile manipulation sexiste, c'est pê juste que dans l'histoire, ça apporterait rien. fin je dis ça, je dis rien hein...
C'est pas que la dessus ni que sur les femmes ce genre d'invraisemblance: le héros fait un roulé boulé dans les fourrés, toi t'as la gueule arrachée, lui il s'époussette et il est frais pimpant.

Euh non, désolé de te contredire mais tu t’attaques à un domaine que tu ne connais pas bien visiblement, la censure pileuse à Hollywood. Va faire un tour sur mon site, lis le chapitre sur le cinéma et ensuite, on en reparlera.

Je poste juste un extrait, pour montrer à quel point c'est le double standard

Il y a d'autres incohérences, comme le feuilleton "Lost". Dans une interview, on demandait à l'acteur Josh Holloway s'il aurait pu faire la pub d'une marque de rasoir et il répond que non car dans "Lost", il a toujours une barbe de 3 jours et qu'il ne pouvait donc pas apparaître bien rasé, à moins que, pour être crédible, l'avion écrasé aurait dû contenir des tonnes de rasoir et de mousses à raser. Rien de particulier sauf qu'il ne parle pas des jambes et aisselles des femmes parfaitement lisses, le journaliste ne relève même pas. Preuve que la notion d'épilation pour les femmes est tellement bien intégrée que l'on ne voit même plus le paradoxe. Un peu comme si les poils des femmes ne poussaient pas sur l'île. Leurs vêtements sont déchirés, ils sont sales mais les femmes sont lisses ! A croire que le seul commerce sur l'île, c'est un salon d'esthétique.

Je ne te parlais pas de ça, mais du fait qu'après y avait pas de gros plans sur ses jambes/aisselles etc. Pas la peine d'être agressif ni condescendant.

Je ne suis pas agressif.
J'ai simplement voulu signaler que tu évacuais un peu trop vite le côté censure des poils, c'est tout.
Il y a une censure avérée à Hollywood pendant des dizaines d'années uniquement sur les poils des femmes. C'était imprimé dans le code Hays qui était la référence obligée pour les réalisateurs.
Désolé si tu as pris ça pour de la condescendance.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Code_Hays

wikipédia a écrit:Toute référence à la perversion sexuelle est formellement interdite. The Celluloid Closet, essai de Vito Russo, puis documentaire de Robert Epstein, montre comment, en ce qui concerne l'homosexualité au cinéma, la représentation de ce qui est encore largement perçu comme une déviance, contourne les interdits du code Hays.

Voici ce que je dis concernant le Code Hays sur ma page, c'est issu d'un texte d'Hélène Charlery (en italique).

William Hays est à l’origine du Code de Production qui formata le cinéma hollywoodien dans la première moitié du XXe siècle. En 1922, il fut nommé à la tête de la Motion Picture Producers and Distributors Association (MPPDA),organisation regroupant plusieurs producteurs et studios hollywoodiens désireux de faire taire les nombreuses protestations à l’encontre de l’industrie, que l’on jugeait alors pernicieuse et décadente. Afin de faire taire les critiques, William Hays établit en 1927 les « Don’ts and Be Carefuls ». Dans cette série de conseils et de recommandations, il regroupa les diverses objections faites dans les bureaux de censure locaux. Le cinéma n’étant soumis à aucune censure nationale, chaque État avait le droit de formuler des objections sur une oeuvre cinématographique et de créer un comité de censure au niveau local ou au niveau de l’État. William Hays prit judicieusement en compte les remarques de ces comités et imposa un contrôle lors de la lecture du script, avant la production et la réalisation du film. Il parvint progressivement à convaincre les producteurs d’adopter ces mesures. Ces derniers comprirent en effet rapidement que répondre aux attentes des censeurs avant la fabrication d’un film représentait des coûts moins importants que de procéder à la coupure des scènes, une fois le film réalisé.

En fait, chaque coupure de scène dans un film était facturée au réalisateur. Il prenait donc à la lettre toutes les recommandations dont certaines sont farfelues (pas de blasphèmes) et d'autres, racistes (pas de scène de baiser entre Noirs et Blancs).

Ce qui m'intéresse dans le code Hays, c'est évidemment la censure de la PF et on verra que cette censure existe encore, malgré la disparition du code Hays dans les années 50. C'est d'ailleurs le seul élément qui subsiste, ce qui peut sembler curieux mais en fait, ça s'explique par la censure ancestrale. Hays n'a rien fait de plus que les censeurs grecs et ceux du Moyen Age.

Edit : voici la petite phrase du code Hays qui "tue"

Les organes génitaux de la femme ne doivent pas se traduire, sous une étoffe, ni en ombre, ni en sillon. Toute allusion au système pileux, y compris les aisselles, est proscrite.

En fait, c'était considéré comme obscène pour une femme de montrer des poils ! Alors que les hommes eux, pouvaient faire ce qu'ils voulaient de leurs poils (et c'est tant mieux).
Ces chers Etasuniens, parmi les plus puritains de la planète. Quand je pense que c'est un pays longtemps montré en exemple. Quand on voit les horreurs du code Hays, c'est vraiment le monde à l'envers.

Aujourd'hui les poils sous les aisselles sont assimilés dans l'inconscient collectif à des traits physiques masculins (c'est faux bien entendu) mais c'est ce que ça évoque aux gens quand ils voient ça.

je ne sais pas de quand ça date cette tradition ? Est-ce réservé aux occidentaux où dans les pays asiatiques ou musulmans ils le font aussi.

pierre: no souci. Le plus simple est de se dire que j'ai bien compris, et que je ne minimise pas.
Fort heureusement, il existe aussi des réalisateurs hors blockbusters, plus ou moins alternatifs qui sont bcp bcp moins soumis à tout ça.

Pitou a écrit:Aujourd'hui les poils sous les aisselles sont assimilés dans l'inconscient collectif à des traits physiques masculins (c'est faux bien entendu) mais c'est ce que ça évoque aux gens quand ils voient ça.

je ne sais pas de quand ça date cette tradition ? Est-ce réservé aux occidentaux où dans les pays asiatiques ou musulmans ils le font aussi.

Si tu veux en savoir plus, tu cliques sur mon site (le www sous mon pseudo) et tu auras toutes les réponses à tes questions.

@Cleindo, même dans le cinéma dit alternatif, ça reste très marginal. J'ai vu des dizaines de milliers de films et même pas 1% montrent au moins une femme qui a des poils. Et encore, parfois c'est une figurante au second plan que seuls les gens comme moi aperçoivent.
Cette censure en Occident est différente de celle au Japon car là, les poils masculins étaient aussi interdits. Au moins, il y avait égalité dans la censure.

Un petit exemple récent qui montre aussi que les réalisateurs ont l'impression de demander qqch d'énorme aux actrices, quand il s'agit de poils.

En faisant des recherches sur un film, je tombe sur l'interview de Raffy Shart, réalisateur du film "Incontrôlable" (2006) où il explique qu'on a mis des poils postiches à une actrice

Une marge d'improvisation aux comédiens

Pour les trois ou quatre premières prises, Raffy Shart demandait aux comédiens de respecter la partition. Une fois que c'était dans la boîte, il les invitait à aller dans la direction qu'il voulait. "Michaël Youn et Thierry Lhermitte adoraient ça, se souvient-il. Hélène De Fougerolles, elle, ne fonctionne pas de cette manière habituellement. Mais elle a joué le jeu, et elle m'a suivi dans mes délires. Quand j'ai décidé au dernier moment de lui mettre des poils sous les aisselles, elle n'a pas hésité une seconde. C'est une actrice très douée."

http://www.allocine.fr/film/fichefilm-59991/secrets-tournage/

Je suis toujours surpris qu'il faille mettre des faux poils, alors qu'il suffirait de demander à la personne de les laisser pousser.
En fait, dans la scène en question, on voit Michael Youn tout excité par HDF et lorsqu'elle lève les bras pour se déshabiller, MY a son nez quasi dans les poils et il fait une grimace. Elle dit "je reviens de suite" et elle part se raser les aisselles, presque honteuse. En gros, une femme gardant ses poils n'est plus désirable.

Voici une capture d'écran de la scène en question



Donc, pour une fois qu’on voit une femme avec des poils, la connotation est extrêmement négative : le gars grimace et la fille est gênée et part directement enlever ce qui est repoussant.
En fait, les poils féminins exhibés au cinéma sont presque chaque fois connotés négativement, à part qq exceptions comme Laetitia Casta dans « Le grand appartement ».

Autre exemple célèbre, Kate Winslet a les aisselles épilées, dans "Titanic" (la scène où Leonardo di Caprio la peint). C'est évidemment totalement anachronique. Le réalisateur James Cameron s'est posé la question de savoir si l'actrice devait apparaître naturelle, comme les dessins représentant des femmes nues qu'on voit dans la scène. Elle n'y voyait aucun inconvénient car elle avait déjà montré sa beauté naturelle dans d'autres films. Mais il a décidé que ce n'était pas "beau", que ça ne correspondait pas aux critères de notre époque. Il a surtout craint que son film ne passe pas car il sait très bien qu'à Hollywood, les poils qu'on voit pendant 10 secondes auraient éclipsé le reste du film.

Dans les années 90, une étape est franchie dans l'intolérance. Hollywood a refusé qu'un film anglais ("The Winter Guest") soit diffusé aux USA car Emma Thompson y avait des poils aux aisselles ! Il fallait que le réalisateur retouche les séquences pour qu'on enlève les poils.

En janvier 1998, on lisait ceci dans l'Associated Newspapers Ltd.

Hollywood bosses are reported to have airbrushed Emma Thompson's underarm hair out of the film The Winter Guest, which premiered last night. The American distributors apparently found the sight of Emma's hairy armpits in the film a trifle distasteful and have called for the offending armpit hair to be airbrushed out.»

Traduction : Les patrons hollywoodiens auraient fait effacer les poils aux aisselles d'Emma Thompson dans le film The Winter Guest, qui est sorti hier soir. Apparemment, les distributeurs américains ont trouvé un rien déplaisante la vue des aisselles poilues d'Emma dans le film et ont demandé à ce que ces poils d'aisselles choquants soient retouchés.

C'est de la censure avérée. Le pire, c'est que ces pontes ne sont pas du tout dérangés par des gens se faisant dézinguer dans des scènes gore. Mais quelques malheureux poils et c'est le scandale. On marche sur la tête.
Pour moi, ce n'est qu'un continuum : depuis 2500 ans, on interdit aux femmes de montrer des signes de maturité sexuelle qu'elles partagent avec les hommes. Et malheureusement, le cinéma européen a été contaminé par Hollywood, au point que des films soi-disant historiques, censés se dérouler à des époques où l'on sait que les femmes gardaient leurs poils nous montrent des femmes glabres ! Cet ensemble de choses s'imprime dans l'esprit des gens -> "les femmes se sont toujours enlevé les poils". Ce qui est évidemment faux.
Avec comme résultat que quand l'une d'elles transgresse le tabou, c'est l'étonnement, voire le dégoût, comme le raconte encore sarahliza dans un autre sujet. Elle est tenue de se justifier sur ce qu'elle fait de son corps (tu laisses pousser TOUS tes poils ?) , comme si c'était inimaginable. Et alors, qu'est-ce que ça peut leur faire ? Ce contrôle social exercé sur les femmes uniquement en dit long sur le puritanisme qui imprègne les esprits et le cinéma participe à ce puritanisme d'un autre temps.

Blanche neige nouvelle mouture elle met une raclée au prince charmant. Pan dans les dents.

cleindo a écrit:Blanche neige nouvelle mouture elle met une raclée au prince charmant. Pan dans les dents.

Tu as vu le film ?

ben oui. cet aprem.

pierregr, je repensais à ariane Ascaride (que j'adore) , je sais pas si tu as vu "http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=23133.html"