Rumeur de théorie du genre à l'école
+16
akkana
LenaLou
Cirdec
GloriAnar
once
Lila78
La Chatte
Elfvy
Arrakis
Araignée
aude
pierregr
Untraitre
Claire G.
exno
Freewheeler
20 participants
Page 3 sur 4 • 1, 2, 3, 4
- AraignéeAncien⋅ne
- Messages : 4550
Date d'inscription : 02/09/2012
Re: Rumeur de théorie du genre à l'école
06.02.14 19:05
Parce que ça arrive que dans une famille de 5 enfants, les 5 soient de sexe identique ?? (tout simplement quoi)
Moi, j'avais tout compris de travers à la blague. J'ai cru que le pingouin de gauche était catholique, et que celui de droite était le curé. Qui laissait échapper le fait qu'il avait eu des filles (alors qu'il est pas sensé avoir des relations sexuelles), d'où, ensuite, sa gêne, une fois commis l'aveu.
Oui, c'est tordu comme interprétation de dessin.
Moi, j'avais tout compris de travers à la blague. J'ai cru que le pingouin de gauche était catholique, et que celui de droite était le curé. Qui laissait échapper le fait qu'il avait eu des filles (alors qu'il est pas sensé avoir des relations sexuelles), d'où, ensuite, sa gêne, une fois commis l'aveu.
Oui, c'est tordu comme interprétation de dessin.
Re: Rumeur de théorie du genre à l'école
06.02.14 19:17
Merde, je me rends compte que c'est effectivement pas évident Mais ça a été publié dans Le Monde dans un contexte bien précis, et quand ma mère me l'a raconté ça semblait évident donc je pense que dans le contexte c'était clair ^^
once, je comprends pas ton interrogation
once, je comprends pas ton interrogation
- InvitéInvité
Re: Rumeur de théorie du genre à l'école
06.02.14 19:21
J'avais compris comme toi, Araignée. Et je commençais à me sentir un peu seul avant que tu interviennes
Euh, si, moi je le dis Enfin, je dis pas que c'est juste le fait de montrer des couples hétéros partout, y'a plus que ça. Mais je pense que l'hétérosexualité (par opposition à bisexualité, plutôt qu'à homosexualité) c'est pas naturel du tout. Déjà, si on ne considérait pas le genre comme un truc binaire (lôm et lafâm et rien d'autre) et fondamental dans l'idée des gens, le concept même d'hétérosexualité n'aurait pas de sens. D'ailleurs le concept d'orientation sexuelle en tant qu'identité n'a pas toujours existé.LenaLou a écrit:personne ne dit que montrer des couples hétéros à la télé rends hétéro ( parce que c'est faux )
- onceAncien⋅ne
- Messages : 1036
Date d'inscription : 11/07/2013
Re: Rumeur de théorie du genre à l'école
06.02.14 19:25
Ah, non en fait je pensais que ça avait un sens particulier -- un commentaire sur le fait de privilégier d'avoir des garçons plutôt que des filles ou le contraire, ou je ne sais quoi.once, je comprends pas ton interrogation
- LenaLouAncien⋅ne
- Messages : 1093
Date d'inscription : 19/11/2013
Re: Rumeur de théorie du genre à l'école
06.02.14 20:54
Numa a écrit:J'avais compris comme toi, Araignée. Et je commençais à me sentir un peu seul avant que tu interviennesEuh, si, moi je le dis Enfin, je dis pas que c'est juste le fait de montrer des couples hétéros partout, y'a plus que ça. Mais je pense que l'hétérosexualité (par opposition à bisexualité, plutôt qu'à homosexualité) c'est pas naturel du tout. Déjà, si on ne considérait pas le genre comme un truc binaire (lôm et lafâm et rien d'autre) et fondamental dans l'idée des gens, le concept même d'hétérosexualité n'aurait pas de sens. D'ailleurs le concept d'orientation sexuelle en tant qu'identité n'a pas toujours existé.LenaLou a écrit:personne ne dit que montrer des couples hétéros à la télé rends hétéro ( parce que c'est faux )
Bah moi je suis pas trop d'accord avec l'idée d'une orientation ( bisexualité ) qui serait plus naturelle que les autres...
Et puis,à la base,je pense qu'on a montré l'hétérosexualité comme norme car permettant la reproduction ( peut etre que je me trompe,c'est juste une hypothèse ),donc plus ""naturelle""? J'essaie de comprendre,hein,c'est tout...
Je ne trouve pas normal non plus le peu de présences de couples homos dans les médias.
Et puis je suis pas hétéro parce qu'il y a avait 7 à la maison l'après midi chez moi
Je le suis c'est tout,y'a pas de raisons particulières... je ne suis pas bi du tout,mais vraiment pas une once,ça veut dire que je suis anormale ou trop formatée?
( non je suis pas agressive,c'est une vraie question ^^ )
- akkana—
- Messages : 344
Date d'inscription : 29/08/2012
Re: Rumeur de théorie du genre à l'école
06.02.14 21:00
J'avais compris comme Araignée et Numa aussi... Comment on voit que c'est un musulman celui qui n'a pas la croix?
- InvitéInvité
Re: Rumeur de théorie du genre à l'école
06.02.14 22:15
Oui, en effet on peut probablement pas dire que telle ou telle orientation est plus naturelle que les autres. Mais ce que je voulais surtout dire, c'est que l'hétérosexualité en particulier n'est pas naturelle : pas au sens où elle serait anti-naturelle ou autre, juste que c'est quelque chose qui n'a pas toujours existé, c'est culturel/social par opposition à naturel/biologique.LenaLou a écrit:Bah moi je suis pas trop d'accord avec l'idée d'une orientation ( bisexualité ) qui serait plus naturelle que les autres...
Même la notion d'orientation sexuelle en elle-même est assez récente. À d'autres époques et/ou dans d'autres cultures, on parlait plutôt de pratiques sexuelles, pas d'orientation. C'était pas un élément qui faisait partie de l'identité.
Sauf que c'est pas l'hétérosexualité en tant qu'orientation (voire identité) qui permet la reproduction, c'est certaines pratiques. Ces pratiques n'ont pas besoin d'être attachées à une « orientation sexuelle ».Et puis,à la base,je pense qu'on a montré l'hétérosexualité comme norme car permettant la reproduction ( peut etre que je me trompe,c'est juste une hypothèse ),donc plus ""naturelle""?
Je connais pas beaucoup la grêce antique (je crois qu'il y a des membresses qui s'y connaissent par contre), mais il me semble que par exemple la sexualité entre hommes y était plus valorisée que la sexualité homme-femme (ou en tout cas différemment), et j'ai pas entendu dire que ça les ait particulièrement empêché de se reproduire... je crois pas non plus qu'ils avaient de notion d'hétéro, homo ou bi comme nous, ils se posaient pas la question en ces termes. (Les connaisseuses, si j'ai dit des grosse bêtises, merci d'avance de me les signaler.)
Ah non, désolé si j'ai donné l'impression de te demander des raisons, ou de sous-entendre que tu étais trop formatée où autre, c'était vraiment pas mon but. Je voulais juste souligner que je vois mal pourquoi la sexualité (qui est quand même vachement plus une activité sociale que biologique/reproductrice) échapperait totalement au influences (sans connotation forcément négative) sociales.Je le suis c'est tout,y'a pas de raisons particulières... je ne suis pas bi du tout,mais vraiment pas une once,ça veut dire que je suis anormale ou trop formatée ?
- CielAncien⋅ne
- Messages : 1331
Date d'inscription : 23/12/2013
Re: Rumeur de théorie du genre à l'école
06.02.14 23:15
Drärk a écrit:J'me serais super bien entendue avec Jésus, j'en suis sûre, on aurait même pu parler celtisme, chamanisme et tout et tout.
Puis ensuite, il y eu "ceux qui pensent que" et paf, le dogme...
Tout à fait, c'est un permanent.
Re: Rumeur de théorie du genre à l'école
06.02.14 23:24
C'est une femme qui porte un voile il me semble.akkana a écrit:J'avais compris comme Araignée et Numa aussi... Comment on voit que c'est un musulman celui qui n'a pas la croix?
- AraignéeAncien⋅ne
- Messages : 4550
Date d'inscription : 02/09/2012
Re: Rumeur de théorie du genre à l'école
07.02.14 0:32
Hey Numa ! Déjà, je me sens moins seule aussi, avec mon interprétation toute tordue du dessin...
Et ensuite, je suis d'accord avec l'idée (freudienne, d'ailleurs), que l'orientation sexuelle n'est pas due au simple hasard (ni à la génétique, ni à quoi que ce soit de biologique...). On parle, en fait, dans ce genre de cas (en psychanalyse) de "choix inconscient". J'ai lu plus haut sur ce fil que l'on "nait comme ça, c'est tout", et je ne partage pas cette hypothèse.
Mon hypothèse est donc la même que celle de Freud (je suis pas toujours d'accord avec ce qu'il dit, hein...) : tout humain serait, à la base, bisexuel (en fait même, "pansexuel", c'est à dire sans objet sexuel prédéfini - objet étant à prendre au sens grammatical du terme, pas au sens d'une réification). Et puis, en granqdissant, guidé par tout un tas d'influences si multiples qu'il est en général impossible de les retrouver toutes (même en faisant "jusqu'au bout" une analyse), l'individu fait un "choix". Un choix, oui, mais un choix inconscient, c'est à dire que ce n'est pas sa part consciente, sa raison, qui choisit l'orientation sexuelle, mais sa part - bien plus vaste et complexe encore, du moins c'est ce que je crois, à mon stade de la thérapie - inconsciente.
Parmi les raisons possibles (mais elles varient forcément pour tout individu) : l'influence de la société, et donc oui, des médias, l'éducation, et la part inconsciente de l'éducation, ce que les parents lèguent malgré eux de leur vécu, de leur inconscient, de leurs désirs, de leurs refoulement, peut-être aussi la façon dont s'est résolu le complexe œdipien (s'il a eu lieu !), le vécu personnel de l'individu, d'abord en tant qu'enfant, puis en tant qu'ado, et les premières expériences d'ordre sexuel, avec qui, comment, etc, et tant et tant d'autres raisons...
Je me suis "endormie" pendant une demi-heure durant l'écriture de ce message - trop forcé sur l'héroïne - j'espère qu'il reste lisible et correct (puis il me semble que je voulais dire autre chose dans mon message mais j'ai complètement zappé - trop forcé sur l’héroïne). bref, désolée si c'est décousu, incomplet ou nizarre, j'suis plus trop en état là je crois.
Et ensuite, je suis d'accord avec l'idée (freudienne, d'ailleurs), que l'orientation sexuelle n'est pas due au simple hasard (ni à la génétique, ni à quoi que ce soit de biologique...). On parle, en fait, dans ce genre de cas (en psychanalyse) de "choix inconscient". J'ai lu plus haut sur ce fil que l'on "nait comme ça, c'est tout", et je ne partage pas cette hypothèse.
Mon hypothèse est donc la même que celle de Freud (je suis pas toujours d'accord avec ce qu'il dit, hein...) : tout humain serait, à la base, bisexuel (en fait même, "pansexuel", c'est à dire sans objet sexuel prédéfini - objet étant à prendre au sens grammatical du terme, pas au sens d'une réification). Et puis, en granqdissant, guidé par tout un tas d'influences si multiples qu'il est en général impossible de les retrouver toutes (même en faisant "jusqu'au bout" une analyse), l'individu fait un "choix". Un choix, oui, mais un choix inconscient, c'est à dire que ce n'est pas sa part consciente, sa raison, qui choisit l'orientation sexuelle, mais sa part - bien plus vaste et complexe encore, du moins c'est ce que je crois, à mon stade de la thérapie - inconsciente.
Parmi les raisons possibles (mais elles varient forcément pour tout individu) : l'influence de la société, et donc oui, des médias, l'éducation, et la part inconsciente de l'éducation, ce que les parents lèguent malgré eux de leur vécu, de leur inconscient, de leurs désirs, de leurs refoulement, peut-être aussi la façon dont s'est résolu le complexe œdipien (s'il a eu lieu !), le vécu personnel de l'individu, d'abord en tant qu'enfant, puis en tant qu'ado, et les premières expériences d'ordre sexuel, avec qui, comment, etc, et tant et tant d'autres raisons...
Je me suis "endormie" pendant une demi-heure durant l'écriture de ce message - trop forcé sur l'héroïne - j'espère qu'il reste lisible et correct (puis il me semble que je voulais dire autre chose dans mon message mais j'ai complètement zappé - trop forcé sur l’héroïne). bref, désolée si c'est décousu, incomplet ou nizarre, j'suis plus trop en état là je crois.
- LenaLouAncien⋅ne
- Messages : 1093
Date d'inscription : 19/11/2013
Re: Rumeur de théorie du genre à l'école
07.02.14 0:43
J'ai aussi fait des thérapies psy,et meme en remontant très loin,je n'ai jamais été attirée par une femme. Jamais. Je ne dis pas que ca ne peut jamais arriver,hein,mais ça me semble très peu probable. Une attirance,une préférence,c'est difficile a discuter. Je le ressens vraiment comme un truc qui s'est imposé à moi,pas une seconde un "choix".
La première attirance envers un garçon j'avais 3 ans et demi,et les souvenirs sont encore bien là.
Pourquoi y'a t-il des homosexuellEs si la société insiste autant sur l'hétérosexualité?
( encore une fois c'est une vraie question,j'apprends,je découvre donc merci de pas me tomber dessus si c'est maladroit,le but n'est pas de blesser )
La première attirance envers un garçon j'avais 3 ans et demi,et les souvenirs sont encore bien là.
Pourquoi y'a t-il des homosexuellEs si la société insiste autant sur l'hétérosexualité?
( encore une fois c'est une vraie question,j'apprends,je découvre donc merci de pas me tomber dessus si c'est maladroit,le but n'est pas de blesser )
- GloriAnar—
- Messages : 354
Date d'inscription : 28/08/2013
Re: Rumeur de théorie du genre à l'école
07.02.14 1:32
Je plussoie Numa sur les pratiques sexuelles en Grèce Antique, je suis pas spécialisé là-dedans (à quand des cours spécifiques là-dessus? ) mais les fois où l'homosexualité est mentionnée on parle de pratiques ou de relations, pas d'orientation (idem dans d'autres textes anciens, y compris la Bible je crois).
Je pense que c'est comme tout, certains "passent au travers". Après tout on vit aussi dans une société qui veut que les filles/femmes soient de gentilles créatures douces, passives, discrètes etc. Mais heureusement, toutes ne le sont pas
Je pense que ça dépend aussi fortement de l'idée qu'on se fait des hommes et des femmes, que ce soit via le prisme de l'environnement hétérocentré ou via ses propres expériences.
Et je rejoins Araignée sur l'idée d'un "choix inconscient" plutôt que de l'inné, même si je n'aime pas Freud :p
LenaLou a écrit:Pourquoi y'a t-il des homosexuellEs si la société insiste autant sur l'hétérosexualité?
Je pense que c'est comme tout, certains "passent au travers". Après tout on vit aussi dans une société qui veut que les filles/femmes soient de gentilles créatures douces, passives, discrètes etc. Mais heureusement, toutes ne le sont pas
Je pense que ça dépend aussi fortement de l'idée qu'on se fait des hommes et des femmes, que ce soit via le prisme de l'environnement hétérocentré ou via ses propres expériences.
Et je rejoins Araignée sur l'idée d'un "choix inconscient" plutôt que de l'inné, même si je n'aime pas Freud :p
- InvitéInvité
Re: Rumeur de théorie du genre à l'école
07.02.14 1:39
Le système reproducteur humain est sexuel. On pourrait se contenter de lâcher des gamètes dans l'eau, mais on est pas livrés avec des ouïes...
Il paraît logique de favoriser une reproduction hétérosexuelle, étant donné que c'est par un coït hétérosexuel qu'une conception naturelle est possible.
Pourquoi y a-t-il des homo chez les humains et dans une société hétéro ? J'ai pas creusé la question, mais je sais qu'on est pas la seule espèce à distinguer sexualité reproductive et sexualité de loisir, qui comprend l'homosexualité. Les bonobos sont l'exemple le plus souvent cité.
Il paraît logique de favoriser une reproduction hétérosexuelle, étant donné que c'est par un coït hétérosexuel qu'une conception naturelle est possible.
Pourquoi y a-t-il des homo chez les humains et dans une société hétéro ? J'ai pas creusé la question, mais je sais qu'on est pas la seule espèce à distinguer sexualité reproductive et sexualité de loisir, qui comprend l'homosexualité. Les bonobos sont l'exemple le plus souvent cité.
- onceAncien⋅ne
- Messages : 1036
Date d'inscription : 11/07/2013
Re: Rumeur de théorie du genre à l'école
07.02.14 2:16
Même chose !Et je rejoins Araignée sur l'idée d'un "choix inconscient" plutôt que de l'inné, même si je n'aime pas Freud :p
Après personnellement je me demande parfois si c'est réellement une question qui a de l'intérêt, concrètement du moins. Qu'est ce que ça pourrait changer, que l'on soit pansexuelle'n par défaut, asexuelle'n, prédéfinie'n ?
Et puisqu'il y a à mon avis peu de chances un jour d'avoir un début de preuves dans un sens ou dans l'autre...
[Non que je veuille clore le débat en disant qu'il est sans intérêt, ce n'est que mon avis. ]
- InvitéInvité
Re: Rumeur de théorie du genre à l'école
07.02.14 2:28
Des mots pour des maux ou des maux pour des mots ?once a écrit:Qu'est ce que ça pourrait changer, que l'on soit pansexuelle'n par défaut, asexuelle'n, prédéfinie'n ?
Quand je tombe sur un terme qui me ressemble, je tente de m'en éloigner quand même. Même quand je dis que je suis childfree, et à une époque j'ai eu besoin de le dire, ça finit par me peser, parce qu'aucun terme ne peut me définir.
- AraignéeAncien⋅ne
- Messages : 4550
Date d'inscription : 02/09/2012
Re: Rumeur de théorie du genre à l'école
07.02.14 6:53
LenaLou a écrit:J'ai aussi fait des thérapies psy,et meme en remontant très loin,je n'ai jamais été attirée par une femme. Jamais. Je ne dis pas que ca ne peut jamais arriver,hein,mais ça me semble très peu probable. Une attirance,une préférence,c'est difficile a discuter. Je le ressens vraiment comme un truc qui s'est imposé à moi,pas une seconde un "choix".
La première attirance envers un garçon j'avais 3 ans et demi,et les souvenirs sont encore bien là.
Pourquoi y'a t-il des homosexuellEs si la société insiste autant sur l'hétérosexualité?
( encore une fois c'est une vraie question,j'apprends,je découvre donc merci de pas me tomber dessus si c'est maladroit,le but n'est pas de blesser )
Sache, déjà, que mon but n'est absolument pas du tout du tout de te blesser ou te tomber dessus. On est juste dans un débat d'idées, qui en plus, comme le dit Once, ne feront pas changer la face du monde.
Ce que Freud entend par la bisexualité de départ de tout être humain, c'est une potentialité. Ca ne signifie pas que tout enfant est bi et ne devient hétéro ou homo qu'en grandissant, mais qu'en chacun(e) de nous il y a tous les possibles. Évidemment que certain(e)s ont toujours eu une attirance unique et pas l'autre !
Mais, pour donner mon propre exemple, étant enfant, j'étais aussi strictement hétéro (my God ! j'ai écrit "héréto" !! Il fait peur ce lapsus...) : j'étais vaguement amoureuse du fils d'une amie à ma mère, je n'imaginais que des futurs et jamais de futures, et pourtant, pour mes parents ça faisait partie de ce qu'ils donnaient comme envisageable, sans distinction ni préférence. Mais à l'adolescence, à 15 ans, j'ai découvert aussi une attirance pour les filles, dont je ne me serais jamais doutée étant enfant. Je suis passée donc d'enfant hétéro à ado bi, puis à ado lesbienne qui en réalité refoulait sa part hétéro, trop dure à vivre au vu de ma peur des hommes, et suis devenue jeune adulte bisexuelle, sans doute pour l'éternité.
J'ai aussi connu une femme hétérosexuelle stricte jusqu'à l'âge de 45 ans. Mariée, avec une fille. Mais, surprise, elle est tombée follement amoureuse d'une femme, et a divorcé pour vivre avec elle (avec qui elle est toujours, dix ans après leur rencontre). Cette femme comme moi, sommes bien des bisexuelles au fond de nous-mêmes, ces possibles étaient en nous, comme ils sont en toute personne humaine. Parce que la sexualité humaine, dont la fonction de base est non la reproduction (fonction secondaire) mais le plaisir et les interactions sociales (comme pour les bonobos) est, de base, bisexuelle (comme le sont aussi les bonobos, qui n'ont pas de pressions sociales à devenir hétérosexuels ou homosexuels stricts).
Ensuite, le fait que tu écrives "Je le ressens vraiment comme un truc qui s'est imposé à moi, pas une seconde un "choix"." me laisse à penser que tu n'as pas saisi le concept de "choix inconscient". Sans doute un mélange de mal expliqué de ma part et de concept difficile à comprendre pour qui ne s'est pas intéressé de près à la psychanalyse.
Un choix inconscient, qu'on écrit d'ailleurs souvent avec des guillemets autour de "choix", pour illustrer le paradoxe, par définition s'impose à nous. Parce que l'inconscient, c'est une part importante de notre psychisme, mais sur laquelle nous n'avons aucune prise directe (c'est le but d'une analyse, et dans une moindre mesure d'une psychothérapie, de changer une part de l'inconscient en conscient, conscient sur lequel nous avons une prise). C'est pour cela qu'on ne peut d'ailleurs reprocher à quelqu'un ses choix inconscients, c'est totalement illogique et absurde !!
A savoir, la première utilisation de ce concept de choix inconscient, c'est le choix de la névrose. Évidemment, personne ne se lève un matin en se disant "oh, tiens, je vais devenir obsessionnel". Mais l'inconscient lui, aux prises avec une angoisse terrible, fera, selon le vécu de l'individu, qui modèle cet inconscient, ce choix, ou celui d'une autre névrose, voire d'une psychose (la psychose est aussi un choix inconscient !). Pour se tirer d'affaire, et la personne dont il est le gardien un peu fou avec, l'inconscient va choisir de nous faire adopter des rituels pour faire baisser cette angoisse. Ou bien, il choisira de nous forcer à nous priver de manger, pour lutter là aussi contre l'angoisse, répondre à un refus puissant de quelque chose et s'adapter à un besoin de perfectionnisme extrême : ce sera le choix de l'anorexie. Et dans un cas extrême, pour nous éviter la mort psychique qui serait aussi mort physique, l'inconscient nous fait glisser dans le délire, parce que la réalité d'un traumatisme est impossible à digérer et trop dangereuse et violente pour ne pas mourir : c'est ainsi que l'inconscient choisit la psychose, c'est à dire la folie, la maladie, non pour nous embêter, mais parce que c'est un moindre mal, une question de survie.
On parle aussi de choix inconscient amoureux. Jean-Pierre Jacques parle du choix inconscient de la toxicomanie. Etc.
Enfin :
"Pourquoi y a-t-il des homosexuellEs si la société insiste autant sur l'hétérosexualité ?"
Parce que les pressions sociales, si on sait, et depuis Freud qu'elles pèsent lourd sur la construction de l'inconscient (Freud disait que la psychanalyse était avant tout une psychologie sociale !), ne sont pas les seules à moduler cet inconscient. Viennent se greffer l'éducation, y compris la part d'inconscient transmis par les parents, là aussi sans prise directe dessus (on peut par exemple, devenir homosexuel(le) pour satisfaire le désir secret d'un parent qui a refoulé son homosexualité), le vécu personnel (ma peur des hommes, due aux violences sexuelles et au non-respect de mon intimité, a sans aucun doute joué dans mon "choix" de devenir, au moins en partie, lesbienne. Ca ne rend pas ces désirs-là et ces sentiments-là moins légitimes, moins réels pour autant), etc. Y a même des hypothèses (un peu cafouilleuses, il faut bien l'admettre) sur l’influence possible de la façon dont s'est résolu le complexe d'Œdipe ; et je suis persuadée que pour certain(e)s, cette influence est bien réelle.
Freud écrivait, en 1915, que l'hétérosexualité était tout autant à interroger, tout autant construite psychiquement, que l'est l'homosexualité. Les deux demandent un choix psychique, inconscient encore une fois, complexe et pouvant être source de bien des éclairages sur la psyché d'un(e) patient(e). Et j'ajouterai, que le "choix" d'être resté(e) bi, est tout autant à interroger !!
D'ailleurs, de façon anecdotique, on lit parfois, dans des vignettes cliniques d'analysants, des changements d'orientation sexuelle au cours de la thérapie (dans un sens ou dans l'autre). Non parce que ce sont des choses qui doivent changer, mais parce que, lorsqu'on travaille sur l'inconscient, il devient plus malléable, et il se retrouve à devoir se repositionner. Certain(e)s divorcent, changent radicalement de métier, ou de mode de vie, cessent d'exercer leur art ou au contraire, deviennent artistes alors qu'ils/elles ne l'étaient pas. Et certain(e)s changent d'orientation sexuelle !
- Claire G.Ancien⋅ne
- Messages : 1070
Date d'inscription : 20/10/2013
Re: Rumeur de théorie du genre à l'école
07.02.14 7:11
Je vais totalement dans le sens d'araignée mais je me permets d'y ajouter que c'est vrai aussi pour le genre.
C'est pour ça que je trouve les essentialistes lgbt tout aussi gonflants que les essentialistes hétéro, non pas que leur expérience personnelle soit invalide, pas plus pour les uns que pour les autres, mais parce qu'ils nient la réalité de beaucoup de personnes qui ont mis des années, parfois des dizaines d'années à découvrir quel est leur identité de genre et leur identité sexuelle.
Le terme choix est quelque part super mal fichu, parce que ce n'est pas un choix. Le choix qui est fait c'est d'arrêter de se mentir à soi-même, et d'accepter de vivre pour soi, et non plus de vivre comme ses parents (pas les vrais ceux qu'on a dans la tête) voudraient qu'on vive.
Et donc pourquoi y'a des personnes homosexuelles ?
Parce qu'il y a des personnes qui sont bien plus heureuses comme ça qu'autrement.
Un petit peu de psychanalyse de comptoir..
Je le ressens vraiment comme un truc qui s'est imposé à moi,pas une seconde un "choix".
Pourquoi le choix du verbe imposer ? c'est très coercitif quand même, tu parles de ta liberté, là.
Edit : ah oui, et pour aller jusqu'au bout, imposé par qui ?
Ne te sens pas du tout obligée de répondre, c'est vraiment de la psychanalyse de bazar, j'ai pas les réponses, je répète juste les questions qui me semblent que tu te poses.
C'est pour ça que je trouve les essentialistes lgbt tout aussi gonflants que les essentialistes hétéro, non pas que leur expérience personnelle soit invalide, pas plus pour les uns que pour les autres, mais parce qu'ils nient la réalité de beaucoup de personnes qui ont mis des années, parfois des dizaines d'années à découvrir quel est leur identité de genre et leur identité sexuelle.
Le terme choix est quelque part super mal fichu, parce que ce n'est pas un choix. Le choix qui est fait c'est d'arrêter de se mentir à soi-même, et d'accepter de vivre pour soi, et non plus de vivre comme ses parents (pas les vrais ceux qu'on a dans la tête) voudraient qu'on vive.
Et donc pourquoi y'a des personnes homosexuelles ?
Parce qu'il y a des personnes qui sont bien plus heureuses comme ça qu'autrement.
Un petit peu de psychanalyse de comptoir..
Je le ressens vraiment comme un truc qui s'est imposé à moi,pas une seconde un "choix".
Pourquoi le choix du verbe imposer ? c'est très coercitif quand même, tu parles de ta liberté, là.
Edit : ah oui, et pour aller jusqu'au bout, imposé par qui ?
Ne te sens pas du tout obligée de répondre, c'est vraiment de la psychanalyse de bazar, j'ai pas les réponses, je répète juste les questions qui me semblent que tu te poses.
Re: Rumeur de théorie du genre à l'école
07.02.14 10:26
Alors je ne suis pas vraiment spécialiste, mais d'après mes quelques souvenirs... Les "normes" et les "définitions" n'étaient pas les mêmes qu'actuellement mais elles existaient également et elles étaient, je pense, encore plus fortes qu'aujourd'hui. Un homme libre pouvait avoir des relations sexuelles avec des hommes mais il devait également en avoir avec son épouse et avoir des enfants. Et il était hors de question, surtout à Rome, qu'il soit "passif". Seuls les esclaves, les affranchis et les hommes jeunes dans le cadre de la pédérastie (un homme d'âge mur qui initie un jeune homme, l'initiation étant également sexuelle) étaient "destinés à " être pénétré. On a reproché à César d'être passif. Et les scènes homosexuelles dans la mythologie sont souvent à mettre en lien avec la pédérastie plutôt qu'avec l'homosexualité.Numa a écrit:Je connais pas beaucoup la grêce antique (je crois qu'il y a des membresses qui s'y connaissent par contre), mais il me semble que par exemple la sexualité entre hommes y était plus valorisée que la sexualité homme-femme (ou en tout cas différemment), et j'ai pas entendu dire que ça les ait particulièrement empêché de se reproduire... je crois pas non plus qu'ils avaient de notion d'hétéro, homo ou bi comme nous, ils se posaient pas la question en ces termes. (Les connaisseuses, si j'ai dit des grosse bêtises, merci d'avance de me les signaler.)
Quelques philosophes font l'éloge d'une bisexualité plus libre avec un vrai choix de partenaire selon qui il est et non selon son sexe, mais ça me semble très limité en terme d'impact social.
Un homme qui aurait décidé de vivre ouvertement avec un autre homme sans se marier aurait au mieux subi l'opprobe générale.
Il faut rappeler aussi que l'homosexualité féminine est fermement condamnée et que les Amazones (femmes sans hommes) sont présentées comme des folles et servent de repoussoir.
- LenaLouAncien⋅ne
- Messages : 1093
Date d'inscription : 19/11/2013
Re: Rumeur de théorie du genre à l'école
07.02.14 10:44
Coercitif? Le terme était mal choisi ( je suis experte de rien donc forcément,je cause mal,excusez moi ) mais je ne me sens pas forcée non plus,c'est un fait,je le vis comme ça.
Je suis brune,je l'ai pas choisi,j'ai pas choisi d'etre hétéro non plus,je vois un peu les choses comme ça.
Après les théories de Freud là dessus m'intéresse ( meme si je l'aime pas ),c'est vrai qu'il y a de quoi s'interroger. Mais alors ca doit remonter à si loin que je ne m'en souviens pas!
J'ai trop de trucs à fouiller ^^
Et pourtant j'ai une mere bisexuelle,qui ne l'a jamais caché,une autre femme de ma famille qui est lesbienne et vit en couple depuis des années.
J'ai été au contact d'LGBT sans atmosphère de rejet ni de honte.
Idem pour les questions de genre,ayant également dans ma famille une femme trans - ma tante maternelle,je n'ai jamais été essentialiste
Très tôt on m'a bien expliqué la question,elle et la famille ( meme si avec le recul certains termes étaient maladroits ),c'est une chance.
c'est meme un sujet qui me touche particulièrement,je supporte encore moins la transphobie que le reste.
La question "pk y'a t-il des homos?" c'était pour savoir pourquoi il y en a malgré la "propagande hétéro" en quelque sorte,c'était pas homophobe une seconde,juste bien maladroit... Sorry si quelqu'un l'a mal pris...
si quelqu'un a des livres a me conseiller sur la "naissance" de l'orientation sexuelle ^^ je prends!
J'ai encore bcp de choses a apprendre donc merci de votre patience
Je suis brune,je l'ai pas choisi,j'ai pas choisi d'etre hétéro non plus,je vois un peu les choses comme ça.
Après les théories de Freud là dessus m'intéresse ( meme si je l'aime pas ),c'est vrai qu'il y a de quoi s'interroger. Mais alors ca doit remonter à si loin que je ne m'en souviens pas!
J'ai trop de trucs à fouiller ^^
Et pourtant j'ai une mere bisexuelle,qui ne l'a jamais caché,une autre femme de ma famille qui est lesbienne et vit en couple depuis des années.
J'ai été au contact d'LGBT sans atmosphère de rejet ni de honte.
Idem pour les questions de genre,ayant également dans ma famille une femme trans - ma tante maternelle,je n'ai jamais été essentialiste
Très tôt on m'a bien expliqué la question,elle et la famille ( meme si avec le recul certains termes étaient maladroits ),c'est une chance.
c'est meme un sujet qui me touche particulièrement,je supporte encore moins la transphobie que le reste.
La question "pk y'a t-il des homos?" c'était pour savoir pourquoi il y en a malgré la "propagande hétéro" en quelque sorte,c'était pas homophobe une seconde,juste bien maladroit... Sorry si quelqu'un l'a mal pris...
si quelqu'un a des livres a me conseiller sur la "naissance" de l'orientation sexuelle ^^ je prends!
J'ai encore bcp de choses a apprendre donc merci de votre patience
- La ChatteAncien⋅ne
- Messages : 822
Date d'inscription : 15/01/2014
Re: Rumeur de théorie du genre à l'école
07.02.14 10:50
Comme dirait un de mes amis psy : "on choisit toujours, que ce soit conscient ou pas."
Dieu a parlé
Sinon, sur la Grèce, de ce que j'ai lu l'initiation sexuelle se faisait souvent entre hommes (un homme plus âgé pénétrant un jeune homme). Une fois qu'on était "homme", en revanche, comme dit Nurja, plus question d'être pénétré.
HS sur les épouses et les esclaves à Rome (hop, on change de pays) : dans la Rome antique, avoir des relatons sexuelles fréquentes avec son épouse revenait à lui manquer de respect, car on considérait qu'elle était avant tout une génitrice. On appelait d'ailleurs les épouses "les ventres" (et si, à l'époque, c'était classe d'être juste un utérus sur pattes). Les patriciens allaient donc voir des prostituées s'ils avaient une envie. (J'ai lu une interview de Thiery Eloi, l'auteur de "l'érotisme masculin dans la Rome antique" à ce sujet)
Dieu a parlé
Sinon, sur la Grèce, de ce que j'ai lu l'initiation sexuelle se faisait souvent entre hommes (un homme plus âgé pénétrant un jeune homme). Une fois qu'on était "homme", en revanche, comme dit Nurja, plus question d'être pénétré.
HS sur les épouses et les esclaves à Rome (hop, on change de pays) : dans la Rome antique, avoir des relatons sexuelles fréquentes avec son épouse revenait à lui manquer de respect, car on considérait qu'elle était avant tout une génitrice. On appelait d'ailleurs les épouses "les ventres" (et si, à l'époque, c'était classe d'être juste un utérus sur pattes). Les patriciens allaient donc voir des prostituées s'ils avaient une envie. (J'ai lu une interview de Thiery Eloi, l'auteur de "l'érotisme masculin dans la Rome antique" à ce sujet)
- AraignéeAncien⋅ne
- Messages : 4550
Date d'inscription : 02/09/2012
Re: Rumeur de théorie du genre à l'école
07.02.14 11:08
Et sur l'île de Lesbos ?
@Lenalou, pour ma part en tout cas, je n'ai rien pris mal de ce que tu as dis.
Juste, que veux-tu dire par "ça doit remonter à si loin que je ne m'en souviens pas" (j'avoue que j'ai peur que tu m'aies mal comprise une fois de plus dans mon explication sur la bisexualité "universelle"...) ?
@Lenalou, pour ma part en tout cas, je n'ai rien pris mal de ce que tu as dis.
Juste, que veux-tu dire par "ça doit remonter à si loin que je ne m'en souviens pas" (j'avoue que j'ai peur que tu m'aies mal comprise une fois de plus dans mon explication sur la bisexualité "universelle"...) ?
Re: Rumeur de théorie du genre à l'école
07.02.14 11:22
HS Lesbos :
En fait la Grèce Antique varie est pas unifiée et les pratiques varient selon les cités et les époques. On a gardé que quelques fragments de Sappho et il est difficile de trouver des sources objectives. Mais on considère qu'il y avait lieu quelque chose de semblable à la pédérastie : un cercle destiné à former des femmes pour le mariage, et où l'initiation était également sexuelle. Sappho était par ailleurs mariée. Mais il y a débat sur la question entre les historiens.
Mais on ne peut pas généraliser à la Grèce Antique, et surtout cela a été violemment critiqué dans les autres cités, on l'a soit attaqué, soit cherché à la ramener du côté de l'hétérosexualité (on a nié son attirance pour les femmes, on l'a présenté comme une courtisane, un mythe s'est développé indiquant qu'elle s'était suicidée par amour pour un homme).
(encore une fois, c'est des souvenirs de mes études de lettres classiques, mais je n'ai pas spécifiquement étudié les relations amoureuses ou sexuelles et j'étais plutôt latiniste qu'helleniste, donc je peux aussi me tromper)
En fait la Grèce Antique varie est pas unifiée et les pratiques varient selon les cités et les époques. On a gardé que quelques fragments de Sappho et il est difficile de trouver des sources objectives. Mais on considère qu'il y avait lieu quelque chose de semblable à la pédérastie : un cercle destiné à former des femmes pour le mariage, et où l'initiation était également sexuelle. Sappho était par ailleurs mariée. Mais il y a débat sur la question entre les historiens.
Mais on ne peut pas généraliser à la Grèce Antique, et surtout cela a été violemment critiqué dans les autres cités, on l'a soit attaqué, soit cherché à la ramener du côté de l'hétérosexualité (on a nié son attirance pour les femmes, on l'a présenté comme une courtisane, un mythe s'est développé indiquant qu'elle s'était suicidée par amour pour un homme).
(encore une fois, c'est des souvenirs de mes études de lettres classiques, mais je n'ai pas spécifiquement étudié les relations amoureuses ou sexuelles et j'étais plutôt latiniste qu'helleniste, donc je peux aussi me tromper)
- InvitéInvité
Re: Rumeur de théorie du genre à l'école
07.02.14 12:19
Merci Lila78 pour les précisions historiques ! Pour être clair : je ne voulais pas dire que c'était mieux que maintenant, hein (plusieurs des trucs que tu rappelles sont bien gerbants en effet), juste illustrer que la notion d'orientation sexuelle, et en particulier d'hétérosexualité, n'a pas toujours existé, et donc n'est pas « naturelle » (ni nécessaire à la reproduction).
- GloriAnar—
- Messages : 354
Date d'inscription : 28/08/2013
Re: Rumeur de théorie du genre à l'école
07.02.14 12:58
- Antiquité:
- Lila78 a écrit:(encore une fois, c'est des souvenirs de mes études de lettres classiques, mais je n'ai pas spécifiquement étudié les relations amoureuses ou sexuelles et j'étais plutôt latiniste qu'helleniste, donc je peux aussi me tromper)
Tu as étudié ça en lettres classiques?
Si tu as des références, ça m'intéresse grandement, pour l'instant j'étudie surtout les gouvernements et les grands textes littéraires (je suis en 2eme année).
- CielAncien⋅ne
- Messages : 1331
Date d'inscription : 23/12/2013
Re: Rumeur de théorie du genre à l'école
07.02.14 14:33
C'est super intéressant ta question Lena Lou parce que je crois que ça demande de réfléchir sur les mots eux-mêmes.
Finalement, ce qu'on appelle l'homosexualité ça existe surtout parce qu'on la nomme. Ce que je veux dire, c'est qu'on accorde une telle importance aux pratiques sexuelles des uns et des autres qu'on a besoin de les différencier, et surtout de les rendre exclusives les unes aux autres. Je vois que certains parlaient de la Grèce notamment, et à l'époque, typiquement, la manière de nommer ces pratiques, et de les envisager dans la société étaient totalement différentes. Je pense que si on allait parler "orientation sexuelle" à un grec ancien il ne comprendrait même pas de quoi on parle.
Après à savoir pourquoi il reste une proportion d'homosexuels dans une société à dominante hétéro...Bon déjà je pense qu'on peut s'accorder sur le fait que certaines personnes naissent, ou sont attirées très jeunes par des personnes du même sexes, et ce peut importe le contexte culturel. Après, le contexte fait que cette attirance est exprimable ou pas.
Ensuite, et là je peux me tromper, je pense que comme on a tendance à compartimenter de manière très stricte genre et orientation sexuelle, à l'adolescence, ou dans le jeune âge adulte, il peut être très difficile pour quelqu'un de s'identifier au groupe dominant. Par exemple, une jeune garçon sensible et doux, s'il vit dans un milieu où il se fait sans cesse traiter de pédé (enfin ça peut aussi se faire de manière plus subtile que ça, je pense à Guillaume Gallienne par exemple) est-ce qu'il ne va pas finir par conformer son orientation sexuelle à ce qu'on attend de lui?
Je pense vraiment que l'orientation sexuelle c'est quelque chose de très variable d'une personne à une autre, et sans dire qu'on est tous bisexuels, ce qui serait un peu réducteur, je crois qu'on peut tous potentiellement être un jour attiré par quelqu'un du même sexe. Donc pour moi le contexte culturel et la définition des rôles de genre a une énorme influence sur les identités. Peut-être que dans une société moins compartimentée on aura un jour plus besoin de désigner les gens par les mots "homosexuels", "bisexuels" etc...Ce sera simplement la vie privée de chacun et on aura enfin compris que ça ne définit pas une personne. Enfin bon je peux rêver.
Finalement, ce qu'on appelle l'homosexualité ça existe surtout parce qu'on la nomme. Ce que je veux dire, c'est qu'on accorde une telle importance aux pratiques sexuelles des uns et des autres qu'on a besoin de les différencier, et surtout de les rendre exclusives les unes aux autres. Je vois que certains parlaient de la Grèce notamment, et à l'époque, typiquement, la manière de nommer ces pratiques, et de les envisager dans la société étaient totalement différentes. Je pense que si on allait parler "orientation sexuelle" à un grec ancien il ne comprendrait même pas de quoi on parle.
Après à savoir pourquoi il reste une proportion d'homosexuels dans une société à dominante hétéro...Bon déjà je pense qu'on peut s'accorder sur le fait que certaines personnes naissent, ou sont attirées très jeunes par des personnes du même sexes, et ce peut importe le contexte culturel. Après, le contexte fait que cette attirance est exprimable ou pas.
Ensuite, et là je peux me tromper, je pense que comme on a tendance à compartimenter de manière très stricte genre et orientation sexuelle, à l'adolescence, ou dans le jeune âge adulte, il peut être très difficile pour quelqu'un de s'identifier au groupe dominant. Par exemple, une jeune garçon sensible et doux, s'il vit dans un milieu où il se fait sans cesse traiter de pédé (enfin ça peut aussi se faire de manière plus subtile que ça, je pense à Guillaume Gallienne par exemple) est-ce qu'il ne va pas finir par conformer son orientation sexuelle à ce qu'on attend de lui?
Je pense vraiment que l'orientation sexuelle c'est quelque chose de très variable d'une personne à une autre, et sans dire qu'on est tous bisexuels, ce qui serait un peu réducteur, je crois qu'on peut tous potentiellement être un jour attiré par quelqu'un du même sexe. Donc pour moi le contexte culturel et la définition des rôles de genre a une énorme influence sur les identités. Peut-être que dans une société moins compartimentée on aura un jour plus besoin de désigner les gens par les mots "homosexuels", "bisexuels" etc...Ce sera simplement la vie privée de chacun et on aura enfin compris que ça ne définit pas une personne. Enfin bon je peux rêver.
Page 3 sur 4 • 1, 2, 3, 4
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum