Comment les violences sexistes sont traitées dans les médias
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32 participants
- InvitéInvité
Bizarrement, les viols sur des mecs, il semble pas y avoir besoin de catharsis pour les éviter...
À part ça, ça me gave au plus haut point, de parler de « féministement correct » ou « politiquement correct » juste pour écarter avec dédain les arguments de ses contradictrices (c'est pas juste cet article, c'est une tendance répandue, et c'est ça qui m'énerve).
En plus, elle parle de « tuer le débat », mais elle ne reprend aucun des arguments adverses pour les démonter, elle expose juste sa vision du truc sans aucune nuance, bonjour le débat.
À part ça, ça me gave au plus haut point, de parler de « féministement correct » ou « politiquement correct » juste pour écarter avec dédain les arguments de ses contradictrices (c'est pas juste cet article, c'est une tendance répandue, et c'est ça qui m'énerve).
En plus, elle parle de « tuer le débat », mais elle ne reprend aucun des arguments adverses pour les démonter, elle expose juste sa vision du truc sans aucune nuance, bonjour le débat.
Complètement d'accord avec ce que tu as mis Antisexisme. En plus la catharsis est une notion introduite par les philosophes grecques comme étant une exhortation des passions de l'artiste au travers de l'art. En philosophie on apprend que l'art est mimesis et catharsis.
Et dire que cette Peggy est docteur en philosophie! Aurait-elle oublié les cours de licence de philo sur l'art et l'esthétique? D'un autre côté elle est hédoniste, et contre l'abolition de la prostitution...
Finalement avoir un doctorat de philo n'est pas signe d'intelligence, de culture oui, mais pas d'intelligence... Et encore moins de sagesse...
Surtout qu'on sait bien depuis des années, puisque c'est quelque chose qui est montré du doigt depuis quelques décennies, que la violence montrée à la télé procure une banalisation de celle-ci, ce n'est pas pour rien que le CSA a imposé des âges minimum requis pour certain programme.
Et dire que cette Peggy est docteur en philosophie! Aurait-elle oublié les cours de licence de philo sur l'art et l'esthétique? D'un autre côté elle est hédoniste, et contre l'abolition de la prostitution...
Finalement avoir un doctorat de philo n'est pas signe d'intelligence, de culture oui, mais pas d'intelligence... Et encore moins de sagesse...
Surtout qu'on sait bien depuis des années, puisque c'est quelque chose qui est montré du doigt depuis quelques décennies, que la violence montrée à la télé procure une banalisation de celle-ci, ce n'est pas pour rien que le CSA a imposé des âges minimum requis pour certain programme.
A diffuser !
en plus du non-catharsis, la banalisation des violences est évidente!
en plus du non-catharsis, la banalisation des violences est évidente!
- InvitéInvité
Merci, c'est très intéressant en effet, je savais pas.Antisexisme a écrit:Sur ma page Facebook, il y a quelqu'une qui a posté quelque chose de très intéressant sur la catharsis. Je partage :
- mhysterieAncien⋅ne
- Messages : 1560
Date d'inscription : 08/08/2011
J'ai tout de suite penser à mes cours de psychologie sociale en voyant le terme "catharsis". Merci beaucoup Antisexisme de nous transmettre ces infos ! Si je vois d'autres études sur le sujet, j'éditerai mon post pour les rajouter.
- GruntBanni·e
- Messages : 2074
Date d'inscription : 27/09/2011
Faut oser parler de "tuer le débat" alors que ce sont les féministes qui ont provoqué ce débat : sans les réactions féministes, l'article de Joystick serait passé comme une lettre à la poste.Antisexisme a écrit:Affaire Joystick : réponse de Peggy Sastre, """féministe""
http://leplus.nouvelobs.com/contribution/612220-affaire-joystick-et-lara-croft-quand-le-feministement-correct-tue-le-debat.html
Il y a du juste dans l'article de Peggy Sastre : est-ce qu'on est vraiment responsable de fantasmer sur un viol ?
Et oui, au cas où vous saurez pas, représenter des viols de femmes et fantasmer dessus, ça s'appelle de la CARTHASIS, et ça permet d'éviter les viols ! Magique.
Le problème de l'article, c'est le pont entre "fantasme de viol" (qui ne concerne que le journaliste, sa/son psy, et ses partenaires), et une analyse du jeu censée parler au plus grand nombre. Autrement dit, le mélange des genres et la tentative de créer une connivence entre le lecteur (forcément masculin ?) de Joystick et l'auteur de l'article, sur la base de quelque chose de très intime (fantasmer, ou pas, sur le viol).
- InvitéInvité
Je suis assez d'accord : à partir du moment où on considère que le gamer moyen est censé trouver le viol excitant, il s'agit plus de fantasmes individuels, mais bien d'un truc culturel.Grunt a écrit:Le problème de l'article, c'est le pont entre "fantasme de viol" (qui ne concerne que le journaliste, sa/son psy, et ses partenaires), et une analyse du jeu censée parler au plus grand nombre. Autrement dit, le mélange des genres et la tentative de créer une connivence entre le lecteur (forcément masculin ?) de Joystick et l'auteur de l'article, sur la base de quelque chose de très intime (fantasmer, ou pas, sur le viol).
Article sur la culture du viol
Extrait
http://www.madmoizelle.com/je-veux-comprendre-culture-du-viol-123377
Extrait
L’univers des jeux vidéos est également un vecteur de la culture du viol. C’est d’ailleurs par cet univers que nous arrive une violente polémique, au sujet du dernier volume de Tomb Raider. Dans ce nouvel opus, Lara Croft se retrouve en fort mauvaise compagnie. Si aucune scène de viol n’est infligée au spectateur, l’idée est (très) clairement sous-entendue (sans confusion possible). Un journaliste du magazine Joystick a publié une revue enthousiaste de ce scénario, et notamment “du fâcheux incident” dont Lara Croft se trouve victime. “Fâcheux incident”, l’expression est de moi. L’auteur de l’article a plutôt utilisé l’expression “calvaire charnel”. Le mot “viol” est d’ailleurs évité, parce qu’il renvoie à un crime alors que “calvaire charnel” davantage à un fantasme hyper-banalisé ; sur cafaitgenre, @Mar_Lard répond point par point à l’article de Joystick. C’est long mais tellement précis, bien visé, que je ne peux que vous encourager à le lire dans son intégralité. Elle revient notamment sur le “calvaire charnel” qu’elle qualifie très justement d’ “expression d’homme hétérosexuel qui fantasme sur une idée érotisée du viol”.
http://www.madmoizelle.com/je-veux-comprendre-culture-du-viol-123377
- cleindoAncien⋅ne
- Messages : 2926
Date d'inscription : 20/01/2012
C'est bien connu d'ailleurs, quand t'es tout secoué, hop c'est atavique: tu roules une pelle au voisin....
N'importe quoi...
N'importe quoi...
- InvitéInvité
L'article sous-entend qu'il aurait été normal que le tribunal "passe l'éponge", alors que cela aurait été inacceptable.
Par contre, deux ans de prison pour un baiser volé, franchement, cela aurait été exagéré.
EDIT : J'ai mal lu. J'avais compris "deux ans de prison ferme" à la place de "deux mois de prison avec sursis". Je ne suis pas en forme ce soir. La suite de mon message n'a donc pas grand intérêt. Je la mets en spoiler.
Par contre, deux ans de prison pour un baiser volé, franchement, cela aurait été exagéré.
EDIT : J'ai mal lu. J'avais compris "deux ans de prison ferme" à la place de "deux mois de prison avec sursis". Je ne suis pas en forme ce soir. La suite de mon message n'a donc pas grand intérêt. Je la mets en spoiler.
- Spoiler:
- Il n'y a qu'à voir le genre de personne qui se prend 2 ans de prison :
-un fou du volant qui agresse et frappe les automobilistes
-un voleur à main armée
-des escrocs sur internet qui s'emparent de coordonnées banquaires et qui détournent de l'argent
-un homme très violent
-un collégien qui poignarde sa prof (OK, lui, il est mineur. La justice a été très très clémente.)
- UsagiAncien⋅ne
- Messages : 1964
Date d'inscription : 17/03/2012
Il a été condamné à deux ans de prison, mais avec sursis !
Dans les exemples que tu as donné, il s'agit de deux ans de prison ferme.
Dans les exemples que tu as donné, il s'agit de deux ans de prison ferme.
- AraignéeAncien⋅ne
- Messages : 4550
Date d'inscription : 02/09/2012
Plyvalentour a utilisé le subjonctif.
- InvitéInvité
C'est ça, continue d'enfoncer le clou...Antisexisme a écrit:Et en plus, c'est pas deux ans, mais deux MOIS !
(et avec du sursis !)
(Je plaisante.)
ce genre de comportement est purement machiste ça fait penseraux rapts de vierge et aux viols dans l'antiquité et au Moyen-Âge. La femme est simplement un objet sexuel crée par Dieu pour le plaisir de l'homme. Ce baiser volé est une preuve flagrante de l'objetisation de la femme. Et c'est bien qu'il fut condamné. Mais que le procureur soit obligé de plaider les souvenirs douloureux de la victimes me choque. En gros si la femme n'avait pas eu de trauma avant le geste du mec n'était pas grave?
- koAncien⋅ne
- Messages : 2496
Date d'inscription : 31/10/2011
J'ai lu l'article du parisien avant de lire tes annotations... Dedans, outre le fait qu'iels "oublient" de parler de pédocriminalité, et parlent consentement, iels ont carrément oublié de mentionner les fait précédents dont tu fais mention; ça modifie carrément la perception que l'on a du père et de la famille!
Et maître Eolas... En même temps ça fait pas mal de temps qui laisse traîner des indices qui laissent présumer de sa conception de l'égalité. Mais là, il y va fort...
- GruntBanni·e
- Messages : 2074
Date d'inscription : 27/09/2011
Heu, ce serait le seul "travail" autorisé entre 15 et 16 ans ?
J'avais pas relevé cette énormité
J'avais pas relevé cette énormité
- GruntBanni·e
- Messages : 2074
Date d'inscription : 27/09/2011
J'ai déjà vu passer cette histoire, sur un article qui mentionnait également des violences et des pressions commises par le père.
Je trouve très douteux que ce soit passé sous silence sur Rue89.. Présenter cette histoire comme positive, pourquoi pas, mais à condition qu'elle le soit vraiment.
Je trouve très douteux que ce soit passé sous silence sur Rue89.. Présenter cette histoire comme positive, pourquoi pas, mais à condition qu'elle le soit vraiment.
- koAncien⋅ne
- Messages : 2496
Date d'inscription : 31/10/2011
J'ai vu le titre, mais j'avais pas eu la force d'ouvrir l'article. J'avais eu raison.
- koAncien⋅ne
- Messages : 2496
Date d'inscription : 31/10/2011
En fait, ce n'est pas qu'une fille fantasme sur son père qui me gène, mais le fait que l'on utilise ce type de commentaire pour sous-entendre que donc tout va bien si le père tombe "amoureux" de sa fille (c-a-d utilise son ascendant sur elle).On peut effectivement fantasmer sur son père au moment de l’adolescence sans en avoir vraiment conscience, avoir une immense admiration pour lui. Dans cette période ou sa sexualité s’éveille et ou l’on quitte l’enfance en se projetant vers le monde des adultes.
Le plus proche de soi, homme et adulte, c’est lui. Il y a parfois une relation presque ambigue avec lui. Je trouvais mon père magnifique a coté de mes petits copains si mièvres.
Sur cette affaire, une mise au point de sandrine70 (bon, pas la même audience que rue 89, mais bon...)
http://sandrine70.wordpress.com/2012/11/18/le-consentement-paravent-de-la-propagande-de-limpunite-des-violeurs/
- GruntBanni·e
- Messages : 2074
Date d'inscription : 27/09/2011
Ben, c'est le ressenti des "victimes" qui importe, non ?Antisexisme a écrit:Très sincèrement, même s'il n'y avait pas de violences à côté, et que les viols avaient vraiment commencé qu'après 15 ans, et que les filles étaient "consentantes" je trouve ça trèèèèès douteux de considérer comme positif des relations sexuels entre un père et ses filles mineures...
Si une fois majeures elles ne trouvent rien à redire, je ne vois pas où est le problème. Sérieusement, hein.
Voilà, c'est le truc énorme que Rue89 passe sous silence
Mais là, en plus, ils "oublient" certains détails qui montrent que le père était violent, que les filles n'étaient pas "consentantes" au départ, que les viols auraient débuté avant, etc.
J'attends toujours de savoir ce qui va mal, dans un cas pareil, quand les gens critiquent.Ok, c'est pas bien, et je te demande : pourquoi ?ko a écrit:
En fait, ce n'est pas qu'une fille fantasme sur son père qui me gène, mais le fait que l'on utilise ce type de commentaire pour sous-entendre que donc tout va bien si le père tombe "amoureux" de sa fille (c-a-d utilise son ascendant sur elle).
Pas que je pense que c'est bien, mais ça me paraît nécessaire d'aller se demander pourquoi on trouve quelque chose "mauvais". (Après tout, y'a des gens qui trouvent mauvais qu'un couple homo adopte un enfant, aussi).
J'ai vachement du mal avec ce genre de discours, parce que par défaut il assimile "sexualité" à "agression, crime"..ko a écrit:http://sandrine70.wordpress.com/2012/11/18/le-consentement-paravent-de-la-propagande-de-limpunite-des-violeurs/
pour répondre à Grunt :
je pense que toute la question de ces violences et de la façon dont on les pense est cette notion de consentement.
Je crois que là-dessus la logique du mouvement radical (de ce que j'ai compris) est la plus aboutie.
Le consentement est tellement difficile à définir d'une part ; d'autre part, nous nous trouvons dans un société. Certes, l'individu prend une part de plus en plus importante (et je suis pas contre à priori), mais on vit ensemble, on doit respecter des règles, et le bon vouloir de tout à chacun n'empêche pas autrui de suivre ses règles quand il est question des autres. De plus, la notion de consentement, je pense qu'on l'entend surtout pour tout ce qui touche à la sexualité (ou ce qu'on appelle "sexualité" parce que la violence n'est JAMAIS sexualité), donc le "consentement" qui est à la base une notion libératrice devient opprimante. C'est qui qui définit le consentement ? les oppresseurs. Tu dis "oui", tu consens, tu dis rien, tu consens, tu dis "non", tu consens, etc. Ce sont les oppresseurs qui ont le pv de nommer et de définir.
pr rester dans le cadre des violences sexuelles, ds la loi, ce n'est pas le non-consentement qui détermine l'agression mais bien le comportement de l'agresseur. Certains vont me dire que c'est implicite. Mais meme si on arrete de penser en terme de consentement ou pas, ça n'empeche pas de savoir s'il y a agression ou pas. ex, le mec ment/insiste = c'est de la manipulation. La question n'est pas de savoir si la victime a dit oui de son plein gré ou non, mais plus de savoir si l'agresseur est bien un agresseur : il a une stratégie/un comportement d'agresseur, c'en est un.
Je comprends que ça puisse paraître bizarre vu comme ça. Mais je crois vraiment que c'est une réflexion très aboutie, qui permet de supprimer tout ce qui concerne les "agissements" de la victime et donc ce qui la culpabilise (du point de vue de la société mais aussi de son propre point de vue)
je pense que toute la question de ces violences et de la façon dont on les pense est cette notion de consentement.
Je crois que là-dessus la logique du mouvement radical (de ce que j'ai compris) est la plus aboutie.
Le consentement est tellement difficile à définir d'une part ; d'autre part, nous nous trouvons dans un société. Certes, l'individu prend une part de plus en plus importante (et je suis pas contre à priori), mais on vit ensemble, on doit respecter des règles, et le bon vouloir de tout à chacun n'empêche pas autrui de suivre ses règles quand il est question des autres. De plus, la notion de consentement, je pense qu'on l'entend surtout pour tout ce qui touche à la sexualité (ou ce qu'on appelle "sexualité" parce que la violence n'est JAMAIS sexualité), donc le "consentement" qui est à la base une notion libératrice devient opprimante. C'est qui qui définit le consentement ? les oppresseurs. Tu dis "oui", tu consens, tu dis rien, tu consens, tu dis "non", tu consens, etc. Ce sont les oppresseurs qui ont le pv de nommer et de définir.
pr rester dans le cadre des violences sexuelles, ds la loi, ce n'est pas le non-consentement qui détermine l'agression mais bien le comportement de l'agresseur. Certains vont me dire que c'est implicite. Mais meme si on arrete de penser en terme de consentement ou pas, ça n'empeche pas de savoir s'il y a agression ou pas. ex, le mec ment/insiste = c'est de la manipulation. La question n'est pas de savoir si la victime a dit oui de son plein gré ou non, mais plus de savoir si l'agresseur est bien un agresseur : il a une stratégie/un comportement d'agresseur, c'en est un.
Je comprends que ça puisse paraître bizarre vu comme ça. Mais je crois vraiment que c'est une réflexion très aboutie, qui permet de supprimer tout ce qui concerne les "agissements" de la victime et donc ce qui la culpabilise (du point de vue de la société mais aussi de son propre point de vue)
- koAncien⋅ne
- Messages : 2496
Date d'inscription : 31/10/2011
Je vois bien ce qui te gêne dans l'article (sa position sur le sm, par ex), mais je crois qu'il reste pertinent même pour toi éventuellement à ce moment là sur cette question:Pourquoi c'est mal que le père soit "amoureux"(je te paraphrase)?
C’est parce qu’avoir autorité sur des enfants, c’est être en devoir de les protéger, parce qu’ils ou elles n’ont pas encore acquis tous les savoirs qui leur permettraient de se défendre et d’agir pour leur bien, et d’être libérés de l’influence qu’exercent sur eux ceux qui ont cette autorité, et sont en plus censés les aimer. Cette arme que possède celui ou celle en qui l’enfant est bien obligé de placer sa confiance, est une bombe. C’est pour cela que la société devrait être sans faille à ce sujet. En même temps elle protégerait les enfants, en outre elle fixerait clairement les limites aux parents.
Revenons à la majorité sexuelle. Elle n’est pas pertinente après 15 ans, dès lors que la personne consentante a affaire à quelqu’un qui a autorité sur elle (parent, professeur, médecin, juge, etc.) En matière familiale, il n’y a jamais consentement possible. L’inceste est interdit. Parce qu’on peut imaginer qu’un acte consenti même pour la première fois après la majorité viendra forcément d’une emprise et/ou d’un défaut de protection avant, même si le passage à l’acte n’est pas intervenu.
En fait, le point central de cet article, je trouve, c'est de considérer qu'il y a des situations dans lesquelles la notion de consentement ne peut pas s'appliquer, parce que la différence de pouvoir entre les protagonistes est trop grande. Le choix du curseur (à partir de quand les relations sont suffisamment "équilibrées" pour mettre en place la notion de consentement) va varier selon les personnes (on peut penser que la situation prostitutionnelle est compatible avec la notion de consentement, ou pas, par exemple; idem pour le sm, d'ailleurs).
Donc, dans les affaires de viols par inceste, on ne doit pas se poser la question du consentement. Que le procès se déroule de façon équitable et que l’accusé cherche à se défendre, en invoquant des circonstances atténuantes, c’est normal. Mais l’argument selon lequel l’adulte femme aujourd’hui affirme qu’elle est consentante ne peut être entendu : elle a été violée à 10 ans et les années qui suivent, c’est suffisant en soi pour qualifier le crime.
- AraignéeAncien⋅ne
- Messages : 4550
Date d'inscription : 02/09/2012
Cinq ans de prison, dont trois avec sursis pour viols aggravés sur mineurs, je trouve ça grave.
- GruntBanni·e
- Messages : 2074
Date d'inscription : 27/09/2011
Ah bon ? Et qu'est-ce qui doit définir la limite entre acceptable/inacceptable, si ce n'est justement le ressenti de la victime (ou, pas victime) ?Antisexisme a écrit:Ben, dans ce cas là, tu peux aussi trouver des gamins qui vont te raconter qu'ils aiment avoir des relations avec des adultes, etc.Grunt a écrit:
Ben, c'est le ressenti des "victimes" qui importe, non ?
Dans tous les cas d'oppressions, de violences, tu vas trouver des gens qui disent aimer ça, c'est pas pour autant que c'est acceptable.
Tu me sembles dire qu'il y aurait une notion de "socialement inacceptable" qu'on pourrait opposer au consentement que des gens affichent. A ce compte-là, l'homosexualité serait inacceptable (puisque la plupart des gens n'en ont pas envie).
Et si elle ne s'en éloigne pas et reste persuadée que c'était consenti ?
Il faudrait que cette femme s'éloigne un peu de son père pendant quelques années pour prendre du recul. A ce moment-là, je suis sûre qu'elle pourra déjà mieux savoir si ce qu'elle vivait était vraiment consenti ou non.
Aucune, parce que c'était un tyran, parce qu'il était violent, et parce qu'il avait autorité sur elles.
Certains
journaux parlent de "tyran domestique". Face à un tyran, qui avait autorité sur elles, violent de surcroit, quelle valeur accorder à ce consentement ?
Mh, je suis assez perplexe en fait.
Oui, je connais cette logique.. elle a le mérite d'expliquer simplement un grand nombre de choses qui paraissent sans lien entre elle (le rapport à la sexualité qu'ont les hommes, et les femmes, les violences à caractère sexuel..)Elfvy a écrit:pour répondre à Grunt :
je pense que toute la question de ces violences et de la façon dont on les pense est cette notion de consentement.
Je crois que là-dessus la logique du mouvement radical (de ce que j'ai compris) est la plus aboutie.
Là, je suis étonné : il me semblait qu'au contraire les mouvements féministes insistaient sur le ressenti de la victime. Au-delà des intentions de l'agresseur (qui va toujours déclarer de bonnes intentions, que ce soit le cas ou pas), au-delà de son comportement (le même comportement pouvant être perçu très différente selon si la victime pense "Bon, il attend quoi pour m'embrasser ?" ou "Il me fout la paix quand, ce pénible bien moche ?"), je croyais que c'était le ressenti de la personne qui définissait l'oppression.Elfy a écrit:pr rester dans le cadre des violences sexuelles, ds la loi, ce n'est pas le non-consentement qui détermine l'agression mais bien le comportement de l'agresseur. Certains vont me dire que c'est implicite. Mais meme si on arrete de penser en terme de consentement ou pas, ça n'empeche pas de savoir s'il y a agression ou pas. ex, le mec ment/insiste = c'est de la manipulation. La question n'est pas de savoir si la victime a dit oui de son plein gré ou non, mais plus de savoir si l'agresseur est bien un agresseur : il a une stratégie/un comportement d'agresseur, c'en est un.
En tout cas, c'est ce que j'ai retenu de différents "manuels" expliquant aux hommes comment se comporter, qu'il s'agisse :
- de milieux féministes, y compris en ligne (salons IRC par exemple),
- de faciliter l'arrivée de femmes dans des milieux majoritairement masculin,
Et c'est tjs cette idée qui revient : Si quelqu'un se dit victime d'un acte, c'est sa parole qui compte, même si l'oppresseur n'a pas conscience d'être oppresseur et présente son acte comme anodin.
Du coup il me semble que ça entre un peu en conflit avec cette idée selon laquelle ce qui importe est la façon dont l'oppresseur agit.
Cette réflexion me donne l'impression que ce serait la société qui viendrait dire aux individus "cette interaction est acceptable, celle-là ne l'est pas", quasi-indépendamment du ressenti des gens.
Je comprends que ça puisse paraître bizarre vu comme ça. Mais je crois vraiment que c'est une réflexion très aboutie, qui permet de supprimer tout ce qui concerne les "agissements" de la victime et donc ce qui la culpabilise (du point de vue de la société mais aussi de son propre point de vue)
- koAncien⋅ne
- Messages : 2496
Date d'inscription : 31/10/2011
Et c'est tjs cette idée qui revient : Si quelqu'un se dit victime d'un acte, c'est sa parole qui compte, même si l'oppresseur n'a pas conscience d'être oppresseur et présente son acte comme anodin.
Du coup il me semble que ça entre un peu en conflit avec cette idée selon laquelle ce qui importe est la façon dont l'oppresseur agit.
Je trouve que la façon dont tu pense est très "raisonnante"
(en fait j'ai un peu ma théorie perso là dessus; j'ai l'impression que lorsque l'on est dominant-e dans un système, on a pas l'"intuition"(bon, faudrait que je développe plus ce truc, hein) de ce qui va bien et de ce qui ne va pas(c'est plus difficile de développer de l'empathie, parce que l'on manque de "vécu" pour comparer); pour cela, on est obligé de développer, pour compenser, beaucoup plus de pensées logiques, d'argumentations; ce qui explique que tu demandes toujours des explications logiques à tout.
En fait, j'ai l'impression que tu restes dans une analyse strictement logique du discours uniquement, alors que ce discours doit nécessairement varier en fonction de la réalité, et donc, éventuellement, apparaître comme contradictoire. (ce n'est pas une critique du tout, hein, juste une réflexion que je me suis faite aussi à mon propos dans d'autres situations)).
En fait, là encore, j'ai l'impression que c'est un peu comme la question du consentement. Il y a des cas dans lesquels cette réflexion suffit (les cas de viol ou la victime a exprimé son absence de consentement), et des cas ou il est nécessaire d'analyser aussi la position de l'agresseur (la question du consentement est nécessaire mais pas suffisante dans certaines situations).
Eh bien, on peut remplacer la question du consentement par ressenti des victimes. Dans les cas de viol, cette parole est peu ou mal écoutée; évidemment, alors, face à cette situation, il est nécessaire de mettre en avant la parole des victimes; mais ça n'empêche pas de s'interroger sur la position des agresseurs dans les cas ou la parole des victimes ne suffit pas à rendre compte de l'aspect nocif du comportement de l'agresseur.
Sais pas si c'est très clair...
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