Ces Japonais qui ne veulent plus être des hommes

Je soumets cet article à votre sagacité:

http://www.courrierinternational.com/article/2013/05/15/ces-japonais-qui-ne-veulent-plus-etre-des-hommes

J'ai lu le début et déjà je trouve l'article pas terrible. Puis j'ai parcouru et suis tombée sur ça :

Mais les jeunes d’aujourd’hui commencent à trouver que les hommes sont plus à plaindre que les femmes, c’est pourquoi ils veulent sortir du rôle de l’homme malheureux et devenir une femme choyée.

  
Je n'ai pas hâte de lire la suite bizarrement !

Le titre a un peu rien à voir avec la suite.

A moins que j'ai mal lu, il s'agit d'hommes hétérosexuels qui vivent leur identité masculine de façon non conforme.

C'est juste très bien, mais ça n'a pas grand chose à voir avec "ne plus vouloir être un homme", la preuve en étant la remarque masculiniste citée par Cherry Song.

Un masculiniste en bas résilles et minijupe reste un masculiniste, oh quelle surprise

Edit : & le misgender vis-à-vis de ces personnes est assez odieux, surtout après avoir lourdement insisté sur le fait que c'était des hommes hétérosexuels. Donc c'est clairement dans un but oppressif, et ce journaliste est assez immonde (ou c'est la personne qui a traduit l'article qui l'est)

Ce que je trouve triste dans cette histoire c'est que ces hommes ont l'air de considérer que l'identité masculine est gravée dans le marbre. Ils préfèrent se travestir plutôt que de la remettre en cause, plutôt que de réfléchir à sa pertinence. Je sais bien que les japonais ne sont pas dans l'âme des rebelles à l'autorité mais là ça va loin quand même.

En même temps, la société japonaise est extrêmement rigide, du coup, j'imagine que c'est la seule solution qu'ils ont trouvé. C'est dommage, parce que c'est rester dans les stéréotypes, mais en même temps, on peut voir ça comme un premier pas.

L'article n'est pas très bien écrit ou traduit, effectivement. Mais la pensée et les concepts féministes ne sont pas bien connus au Japon, encore moins qu'en France, me semble-t-il (j'ai séjourné 2 fois un mois à Tokyo). D'ailleurs, le gendergap y est plus important qu'en France.
Les salarymen n'ont pas le temps ni les moyens, intellectuels ou autres, de s'organiser pour remettre en cause les stéréotypes; ils parent au plus pressé. C'est la solution la plus rapide et la plus efficace pour eux. C'est un pis-aller à vrai dire.
Je pense que certains témoignages sont assez éclairants à ce sujet.

En gros ils revendiquent ouvertement de vouloir garder leurs privilèges masculins, tout en voulant bénéficier des quelques avantages qu'ils croient voir chez les femmes, sans avoir à en payer le prix bien sûr... le beurre et l'argent du beurre, tout ça sans remettre grand chose en question au final. Considérer comme un privilège le fait que les femmes doivent prendre un wagon spécial pour éviter les agressions, c'est quand même dur à avaler... entre autres. Bref je trouve qu'ils font preuve d'un égoïsme sans bornes et que leur "critique sociale" n'en est pas une.

Étouffées par les conventions... à la carte.  

Bien d'accord avec Voltairine sinon.

Voltairine a écrit:En gros ils revendiquent ouvertement de vouloir garder leurs privilèges masculins, tout en voulant bénéficier des quelques avantages qu'ils croient voir chez les femmes, sans avoir à en payer le prix bien sûr... le beurre et l'argent du beurre, tout ça sans remettre grand chose en question au final. Considérer comme un privilège le fait que les femmes doivent prendre un wagon spécial pour éviter les agressions, c'est quand même dur à avaler... entre autres. Bref je trouve qu'ils font preuve d'un égoïsme sans bornes et que leur "critique sociale" n'en est pas une.

Je sais pas s'il faut être aussi sévère avec eux dans le sens où le Japon n'a vraiment pas une culture de la contestation. Peut-être que pour eux, l'identité masculine est quelque chose de tellement immuable, de tellement indépassable, que la seule manière de relâcher la pression est d'aller vers des comportements borders.