la violence faîte aux femmes
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Arrakis
Lola56
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- Lola56Bleu⋅e
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la violence faîte aux femmes
26.03.14 21:14
Suite à l'émission "violences intimes" je me demande depuis plusieurs jours quels sont les éléments qui peuvent faire rester au foyer une femme maltraitée violemment par un époux depuis des années?
Je peux admettre que beaucoup de femmes sont dans le schéma d'admirer les hommes "forts, virils, puissants" et que leur représentation de virilité leur fasse tolérer d'être dominée; mais cela a des limites!
Comment pouvons nous tolérer d'être sous considérées? cela est crée ou entretenu par notre éducation qui impose presque toujours la puissance de l'homme.
maintenant les femmes travaillent et sont souvent autonomes, d'autant que la violence est dans toutes les couches de la société.
peut-etre doit-on être vigilantes à l'éducation de nos enfants?
qu'en pensez vous? pourquoi sommes nous si faibles dans ce cas ( et beaucoup d'autres)
Lola56
Je peux admettre que beaucoup de femmes sont dans le schéma d'admirer les hommes "forts, virils, puissants" et que leur représentation de virilité leur fasse tolérer d'être dominée; mais cela a des limites!
Comment pouvons nous tolérer d'être sous considérées? cela est crée ou entretenu par notre éducation qui impose presque toujours la puissance de l'homme.
maintenant les femmes travaillent et sont souvent autonomes, d'autant que la violence est dans toutes les couches de la société.
peut-etre doit-on être vigilantes à l'éducation de nos enfants?
qu'en pensez vous? pourquoi sommes nous si faibles dans ce cas ( et beaucoup d'autres)
Lola56
- InvitéInvité
Re: la violence faîte aux femmes
27.03.14 4:16
La peur, la honte, la culpabilité...
Je suis sortie avec un homme un peu plus âgé que moi (8 ans de plus) pendant presque un an. Rien ne me retenait à lui, j'avais 18/19 ans, j'étais lycée, je vivais chez ma grand-mère, je ne dépendait pas de lui financièrement.
Pourquoi être restée 11 mois avec un mec qui m'humiliait, me rabaissait, critiquait mon physique et mon esprit, me violait, exigeait des fellations sans jamais me rendre la pareille ?
Pourquoi ? Parce que je n'ai jamais osé dire à ma grand-mère qu'il me violait par exemple. Sous son propre toit du surcroit ou alors chez lui. Parce que le quitter, c'était m'exposer à ce qu'il dise aux gens que je connaissais que j'étais une traînée. Parce que ma mère et son mari l'ont dit de moi. Puis je sais pas, il y a cette espèce de norme sociale qui pousse à rester, pour voir si ça s'arrange, et parce que partir, c'est prendre le risque de tomber sur pire.
Et j'avais même pas d'enfants. Il ne pouvait pas se servir de ça pour me retenir.
Ce n'est pas une question d'admirer les hommes "virils", je ne considérais pas cet homme comme viril, mais comme faible parce qu'il me maltraitait. Je ne tolérais pas d'être ainsi aliénée, mais j'avais peur de lui. J'ai toujours vécu dans la peur des adultes, des hommes, des supérieurs hiérarchiques. C'est lié à mon vécu évidemment.
Nous sommes conditionnées, par des milliers d'années de domination masculine, il est difficile de se sortir de ça, surtout quand on se heurte à des personnes qui en profitent et compte bien sur le fait que ça continue : les hommes. Bien qu'ils ne soient pas tous à désirer soumettre toutes les femmes, ils sont privilégiés par leur sexe. Remettre volontairement en question un système qui nous est favorable, ce n'est pas un réflexe naturel. En général, nous cherchons à maintenir ce qui nous convient.
Il y a des femmes qui se maintiennent dans la soumission afin d'éviter les ennuis et parce qu'elles sont "protégées" si elles se montrent dociles.
Les femmes travaillent mais restent dépendantes d'une image sociale stricte. L'idéal reste dans le schéma familial traditionnel, même si ce schéma s’effrite de plus en plus, les familles monoparentales, recomposées en sont l'exemple, avec le lot de problèmes qui vont avec (précarité, conflits intra-familiaux...).
Je suis sortie avec un homme un peu plus âgé que moi (8 ans de plus) pendant presque un an. Rien ne me retenait à lui, j'avais 18/19 ans, j'étais lycée, je vivais chez ma grand-mère, je ne dépendait pas de lui financièrement.
Pourquoi être restée 11 mois avec un mec qui m'humiliait, me rabaissait, critiquait mon physique et mon esprit, me violait, exigeait des fellations sans jamais me rendre la pareille ?
Pourquoi ? Parce que je n'ai jamais osé dire à ma grand-mère qu'il me violait par exemple. Sous son propre toit du surcroit ou alors chez lui. Parce que le quitter, c'était m'exposer à ce qu'il dise aux gens que je connaissais que j'étais une traînée. Parce que ma mère et son mari l'ont dit de moi. Puis je sais pas, il y a cette espèce de norme sociale qui pousse à rester, pour voir si ça s'arrange, et parce que partir, c'est prendre le risque de tomber sur pire.
Et j'avais même pas d'enfants. Il ne pouvait pas se servir de ça pour me retenir.
Ce n'est pas une question d'admirer les hommes "virils", je ne considérais pas cet homme comme viril, mais comme faible parce qu'il me maltraitait. Je ne tolérais pas d'être ainsi aliénée, mais j'avais peur de lui. J'ai toujours vécu dans la peur des adultes, des hommes, des supérieurs hiérarchiques. C'est lié à mon vécu évidemment.
Nous sommes conditionnées, par des milliers d'années de domination masculine, il est difficile de se sortir de ça, surtout quand on se heurte à des personnes qui en profitent et compte bien sur le fait que ça continue : les hommes. Bien qu'ils ne soient pas tous à désirer soumettre toutes les femmes, ils sont privilégiés par leur sexe. Remettre volontairement en question un système qui nous est favorable, ce n'est pas un réflexe naturel. En général, nous cherchons à maintenir ce qui nous convient.
Il y a des femmes qui se maintiennent dans la soumission afin d'éviter les ennuis et parce qu'elles sont "protégées" si elles se montrent dociles.
Les femmes travaillent mais restent dépendantes d'une image sociale stricte. L'idéal reste dans le schéma familial traditionnel, même si ce schéma s’effrite de plus en plus, les familles monoparentales, recomposées en sont l'exemple, avec le lot de problèmes qui vont avec (précarité, conflits intra-familiaux...).
- Arrakis—
- Messages : 1803
Date d'inscription : 29/02/2012
Re: la violence faîte aux femmes
27.03.14 7:42
Les conditions matérielles "poussent" aussi souvent à rester avec le conjoint violent : les violences subies ne sont pas souvent considérées "sérieusement", même si la victime en parle ou porte plainte. Tenter de quitter le mec expose à des risques de violence accrue (y compris le risque de meurtre conjugal, où la rupture de la relation par la victime est un mobile récurrent...).
En cas de cohabitation avec l'agresseur, il faut savoir où aller, où habiter, il est très rare de pouvoir garder son logement actuel. Les alternatives ne sont pas forcément brillantes (sans parler d'être à la rue, se réfugier dans sa famille peut être destructeur si la famille ne constitue pas, justement, un "vrai" refuge, si elle même est destructrice. Idem pour les potes. Retrouver un endroit à soi, déménager dans ces conditions, est épuisant quand la survie quotidienne nous bouffe jusqu'à l'os, prend toute notre énergie - et en situation de violence, beaucoup passent en mode "survie" je pense.
S'y ajoute l'enfermement dans le milieu violent, qui "brouille" la frontière entre normal et anormal, voire entre réel et iréél ("mais non, tu as déformé, je n'ai jamais fait ça", "tu es folle", "c'est toi qui me force",... assortie d'un isolement face à l'extérieur, d'une "loi du silence"). Et, souvent, les réactions des personnes auxquelles la victime se confie ne seront pas "casse-toi" mais plutôt "ce serait dommage de briser votre couple", "il t'aime", "mais c'est une dispute d'amoureux, ça", que ça soit la police ou les proches. Quand la victime n'est pas carrément agressée par ses confidents - cf le post de Drärk. Une femme battue, parlant de son ancien conjoint, disait : "J'ai compris que les médecins, la police, le clergé et mes amis excuseront mon mari de m'avoir défigurée, mais qu'ils ne me pardonneront pas d'avoir des bleus et l'air brisé." (citée par Gail Pheterson). C'est trop souvent vrai, malheureusement...
Bref, non seulement il est possible de rester des années avec une personne violente, mais en plus, notre organisation sociale ne facilite pas le fait de partir, au contraire.
L'analyse de Drärk me semble très juste, sinon.
En cas de cohabitation avec l'agresseur, il faut savoir où aller, où habiter, il est très rare de pouvoir garder son logement actuel. Les alternatives ne sont pas forcément brillantes (sans parler d'être à la rue, se réfugier dans sa famille peut être destructeur si la famille ne constitue pas, justement, un "vrai" refuge, si elle même est destructrice. Idem pour les potes. Retrouver un endroit à soi, déménager dans ces conditions, est épuisant quand la survie quotidienne nous bouffe jusqu'à l'os, prend toute notre énergie - et en situation de violence, beaucoup passent en mode "survie" je pense.
S'y ajoute l'enfermement dans le milieu violent, qui "brouille" la frontière entre normal et anormal, voire entre réel et iréél ("mais non, tu as déformé, je n'ai jamais fait ça", "tu es folle", "c'est toi qui me force",... assortie d'un isolement face à l'extérieur, d'une "loi du silence"). Et, souvent, les réactions des personnes auxquelles la victime se confie ne seront pas "casse-toi" mais plutôt "ce serait dommage de briser votre couple", "il t'aime", "mais c'est une dispute d'amoureux, ça", que ça soit la police ou les proches. Quand la victime n'est pas carrément agressée par ses confidents - cf le post de Drärk. Une femme battue, parlant de son ancien conjoint, disait : "J'ai compris que les médecins, la police, le clergé et mes amis excuseront mon mari de m'avoir défigurée, mais qu'ils ne me pardonneront pas d'avoir des bleus et l'air brisé." (citée par Gail Pheterson). C'est trop souvent vrai, malheureusement...
Bref, non seulement il est possible de rester des années avec une personne violente, mais en plus, notre organisation sociale ne facilite pas le fait de partir, au contraire.
L'analyse de Drärk me semble très juste, sinon.
- InvitéInvité
Re: la violence faîte aux femmes
27.03.14 7:56
Et n'oublions pas le syndrome de Stockholm qui marche autant pour les victimes de prise d'otage que pour les victimes de violences familiales ou conjugales.
- Arrakis—
- Messages : 1803
Date d'inscription : 29/02/2012
Re: la violence faîte aux femmes
27.03.14 8:38
Ca marche même d'autant plus aisément concernant les violences conjugales je pense : quand on a avant les violences des liens affectifs avec l'agresseur, et qu'il se comporte parfois en être aimant, et/ou nous affirme son amour, difficile de le rejeter complètement.
(je me demande comment est expliqué le syndrôme de Stockholm, je n'ai jamais lu d'études dessus)
(je me demande comment est expliqué le syndrôme de Stockholm, je n'ai jamais lu d'études dessus)
- InvitéInvité
Re: la violence faîte aux femmes
27.03.14 8:42
Il suffit d'ajouter ensuite l'hypothèse de problèmes affectifs antérieurs. Si on grandit dans une famille violente, comment savoir quel comportement est sain ou toxique ?
La question semble facile, mais en fait, elle ne l'est pas du tout.
La question semble facile, mais en fait, elle ne l'est pas du tout.
- InvitéInvité
Re: la violence faîte aux femmes
27.03.14 9:09
Ça je peux l'expliquer. (vulgarisation, mais bref)Arrakis a écrit:Ca marche même d'autant plus aisément concernant les violences conjugales je pense : quand on a avant les violences des liens affectifs avec l'agresseur, et qu'il se comporte parfois en être aimant, et/ou nous affirme son amour, difficile de le rejeter complètement.
(je me demande comment est expliqué le syndrôme de Stockholm, je n'ai jamais lu d'études dessus)
Le syndrome de Stockholm se base sur le système de survie de l'individu, et le danger de l'angoisse.
Face à une situation de violence, un individu va normalement angoisser. Cette angoisse est nécessaire à l'esprit. Or, dans certains cas, l'angoisse est dangereuse, car elle peut conduire à la panique et la situation est "trop dangereuse" pour permettre la panique. Le cerveau va donc chercher un moyen de prendre le contrôle sur la situation. La manière courante est celle qui correspond au syndrome de Stockholm, c'est à dire une identification à l'agresseur, afin de ne pas avoir à supporter la violence du rapport, mais à l'embrasser comme légitime / acceptable. Notons que cette méthode est efficace. Elle réduit belle et bien les risques de morts, même si elle entretient le cycle.
Le syndrome de stockholm ne peut cependant pas exister n'importe comment. Il faut un minimum de possibilité d'empathie vis-à-vis de l'agresseur, ce qui est le cas dans les relations amoureuses par exemple. Il faut cette idée que l'agresseur ne fait pas ça par haine, une sorte "d'accroche" au cerveau pour développer cette stratégie.
- UsagiAncien⋅ne
- Messages : 1964
Date d'inscription : 17/03/2012
Re: la violence faîte aux femmes
27.03.14 9:59
Lola56 a écrit:pourquoi sommes nous si faibles
Parce que dès leur naissance, les femmes sont éduquées à se considérer comme moins que des humain.e.s et à faire passer les intérêts de tout le monde avant les leurs.
- Lola56Bleu⋅e
- Messages : 28
Date d'inscription : 24/03/2014
Re: la violence faîte aux femmes
27.03.14 10:30
Quand je parlais d'admiration de l'homme viril je pensais surtout à des effets inconscients , je suis complètement d'accord que nous sommes encore sous le joug de la domination masculine, et que notre éducation nous écrase. Ils ont été élevés en vainqueurs donc il est normal qu'ils n'aient pas envie de céder la place. Nous agirions certainement de la même façon.
La norme de la violence instituée dans notre environnement familial violent est forte voire acquise, donc à nous d'être survigilante à l'éducation que nous véhiculons à nos enfants. même si les actes autour d'eux sont répréhensibles il faut avoir la force de leur dire que ce n'est pas normal, et même avoir la force de reconnaitre que l'on devrait réagir mais que l'on a pas les moyens ou la capacité . Que nos enfants aient des portes ouvertes supplèmentaires pour réfléchir à ce que la douleur de la vie leur apporte à ce moment là. les aider à réfléchir,à mettre des repères, c'est essentiel, même si cela n'est pas en concordance avec nos réactions dans ce cas là. ils seront assez intelligents certainement pour faire le ménage plus tard, mais on n' aura pas nié cette souffrance. Je suis consciente que cela soit dur: d'un coté on se "fait" maltraiter et de l'autre on se maltraite soi-même mais c'est notre responsabilité de parents. Et pour une mere encore une fois, la société nous a placées en bonne position de mère/ coupable/victime. On nous demande toujours tellement.
Lola56
La norme de la violence instituée dans notre environnement familial violent est forte voire acquise, donc à nous d'être survigilante à l'éducation que nous véhiculons à nos enfants. même si les actes autour d'eux sont répréhensibles il faut avoir la force de leur dire que ce n'est pas normal, et même avoir la force de reconnaitre que l'on devrait réagir mais que l'on a pas les moyens ou la capacité . Que nos enfants aient des portes ouvertes supplèmentaires pour réfléchir à ce que la douleur de la vie leur apporte à ce moment là. les aider à réfléchir,à mettre des repères, c'est essentiel, même si cela n'est pas en concordance avec nos réactions dans ce cas là. ils seront assez intelligents certainement pour faire le ménage plus tard, mais on n' aura pas nié cette souffrance. Je suis consciente que cela soit dur: d'un coté on se "fait" maltraiter et de l'autre on se maltraite soi-même mais c'est notre responsabilité de parents. Et pour une mere encore une fois, la société nous a placées en bonne position de mère/ coupable/victime. On nous demande toujours tellement.
Lola56
- Lola56Bleu⋅e
- Messages : 28
Date d'inscription : 24/03/2014
Re: la violence faîte aux femmes
27.03.14 10:40
oubliez de dire:
Je trouve ta réflexion, Drärk, extrèmement pertinente quand tu dis que les femmes travaillent ms restent dépendantes d'une image sociale
tout a fait d'accord et c'est le plus dur à combattre.
Je trouve ta réflexion, Drärk, extrèmement pertinente quand tu dis que les femmes travaillent ms restent dépendantes d'une image sociale
tout a fait d'accord et c'est le plus dur à combattre.
- InvitéInvité
Re: la violence faîte aux femmes
27.03.14 10:55
En ce qui me concerne, j'ai réglé le problème, je n'ai pas d'enfants. Facile certes mais radical
- cleindoAncien⋅ne
- Messages : 2926
Date d'inscription : 20/01/2012
Re: la violence faîte aux femmes
27.03.14 11:35
Je crois que ça alimente leur propre image d'elle même, de faible estime de soi selon l'éducation, ou d'image de faible, voire de victime si on a été élevé ainsi.
D'autre part, y a aussi le fait que c'est généralement insidieux , avec le coup de la grenouille dans l'eau chaude blablabla.
J'aime à penser que si une femme , de but en blanc se prenait une tarte sans qu'il y ait auparavant une certaine prise d'habitudes de victime (d'abord du sarcasme par ex pour prendre un truc de manière légère et inoffensive)
Une fois que c'est déja bien installé, même si elles se rendent compte que c'est "anormal" (et c'est pas toujours le cas cette conscience là, selon en effet le milieu familial d'origine), y a la honte de l'accepter, qui alimente la faible estime de soi et le cercle vicieux est bouclé.
Rajoutons que y a pas mal de femmes qui travaillent (mais bcp qui n'ont qd même pas de ressources suffisantes) beaucoup qui ne travaillent pas aussi.
Mais c'est un truc qui me questionne bcp ceci dit. Je me souviens d'un type, quand j'étais jeune (je sais pas, la 20aine je pense) qui lors d'un désaccord sur je sais plus quel sujet m'avait giflé. Je ne sais aujourd'hui toujours pas quel mécanisme a fait que je n'ai pas réfléchi du tout, pas une seule demi seconde pour lui en retourner une aussi sec. Je reste fermement persuadée que si, à la place de ce réflexe là, j'avais eu celui de me frotter la joue en lui demandant pkoi il avait fait ça, (comme si y avait une raison valable, justement), ç'aurait été le début d'une longue série, un truc "pas si grave" etc.
Je pense que notre éducation, la manière dont on a été éduqué à nous percevoir nous même y fait énormément. Dieu sait que j'avais des parents hyper pathologiques, mais ils m'ont tjs communiqué, à ma soeur et moi, qu'on était "valables", estimables (je sais pas quel terme employer), en tous cas, faut croire malgré tout puisque ma soeur a elle aussi une bonne estime d'elle, confiance etc malgré plein de merdes qui nous sont arrivées (surtout à elle mais bref)
Et c'est pas simple du point de vue parental: donner suffisamment confiance, mais tout en incitant aussi à une certaine prudence. Pour ma part, j'ai essayé de ne pas genrer la prudence si je peux dire. J'y ai incité ma fille comme mon fils (le fait qu'ils soient jumeaux a pê aidé d'ailleurs). Pour l'estime d'eux mêmes, je les trouve tellement chouettes que j'ai pas à calculer cet aspect je crois (et ils sont solides de ce point de vue là).
D'autre part, y a aussi le fait que c'est généralement insidieux , avec le coup de la grenouille dans l'eau chaude blablabla.
J'aime à penser que si une femme , de but en blanc se prenait une tarte sans qu'il y ait auparavant une certaine prise d'habitudes de victime (d'abord du sarcasme par ex pour prendre un truc de manière légère et inoffensive)
Une fois que c'est déja bien installé, même si elles se rendent compte que c'est "anormal" (et c'est pas toujours le cas cette conscience là, selon en effet le milieu familial d'origine), y a la honte de l'accepter, qui alimente la faible estime de soi et le cercle vicieux est bouclé.
Rajoutons que y a pas mal de femmes qui travaillent (mais bcp qui n'ont qd même pas de ressources suffisantes) beaucoup qui ne travaillent pas aussi.
Mais c'est un truc qui me questionne bcp ceci dit. Je me souviens d'un type, quand j'étais jeune (je sais pas, la 20aine je pense) qui lors d'un désaccord sur je sais plus quel sujet m'avait giflé. Je ne sais aujourd'hui toujours pas quel mécanisme a fait que je n'ai pas réfléchi du tout, pas une seule demi seconde pour lui en retourner une aussi sec. Je reste fermement persuadée que si, à la place de ce réflexe là, j'avais eu celui de me frotter la joue en lui demandant pkoi il avait fait ça, (comme si y avait une raison valable, justement), ç'aurait été le début d'une longue série, un truc "pas si grave" etc.
Je pense que notre éducation, la manière dont on a été éduqué à nous percevoir nous même y fait énormément. Dieu sait que j'avais des parents hyper pathologiques, mais ils m'ont tjs communiqué, à ma soeur et moi, qu'on était "valables", estimables (je sais pas quel terme employer), en tous cas, faut croire malgré tout puisque ma soeur a elle aussi une bonne estime d'elle, confiance etc malgré plein de merdes qui nous sont arrivées (surtout à elle mais bref)
Et c'est pas simple du point de vue parental: donner suffisamment confiance, mais tout en incitant aussi à une certaine prudence. Pour ma part, j'ai essayé de ne pas genrer la prudence si je peux dire. J'y ai incité ma fille comme mon fils (le fait qu'ils soient jumeaux a pê aidé d'ailleurs). Pour l'estime d'eux mêmes, je les trouve tellement chouettes que j'ai pas à calculer cet aspect je crois (et ils sont solides de ce point de vue là).
- InvitéInvité
Re: la violence faîte aux femmes
27.03.14 12:36
Lola56 a écrit:Suite à l'émission "violences intimes" je me demande depuis plusieurs jours quels sont les éléments qui peuvent faire rester au foyer une femme maltraitée violemment par un époux depuis des années?
Je peux admettre que beaucoup de femmes sont dans le schéma d'admirer les hommes "forts, virils, puissants" et que leur représentation de virilité leur fasse tolérer d'être dominée; mais cela a des limites!
Comment pouvons nous tolérer d'être sous considérées? cela est crée ou entretenu par notre éducation qui impose presque toujours la puissance de l'homme.
maintenant les femmes travaillent et sont souvent autonomes, d'autant que la violence est dans toutes les couches de la société.
peut-etre doit-on être vigilantes à l'éducation de nos enfants?
qu'en pensez vous? pourquoi sommes nous si faibles dans ce cas ( et beaucoup d'autres)
Lola56
Tout a déjà été dit, et je suis d'accord avec tout cela, mais je rajoute que pour comprendre ce mécanisme il faut l'avoir vécu ou avoir connu quelqu'une de très proche l'ayant vécu.
Et, je pense, mais je me trompe peut-être, qu'une femme l'ayant vécu et accepté une fois, ne fera pas une seconde fois l'erreur.
Je l'ai vécu, je suis restée pendant presque 1 an et demi et je suis partie tête basse sans déposer plainte. J'ai mis plus de 10 ans à m'en remettre, et si ça arrivait de nouveau, je partirais immédiatement et je porterais plainte.
- InvitéInvité
Re: la violence faîte aux femmes
27.03.14 12:50
J'ai connu deux mecs violents, et 1 qui me mentait souvent (je déteste qu'on me mente, parce que je déteste qu'on me prenne pour une tanche). Je connais une femme qui a été en couple longue durée, trois mecs, trois connards bien comme il faut. Elle n'a pas encore réussi à se débarrasser du dernier.
A une époque, j'ai cru que j'étais condamnée à ne tomber que sur des connards, que je les attirais.
A une époque, j'ai cru que j'étais condamnée à ne tomber que sur des connards, que je les attirais.
- InvitéInvité
Re: la violence faîte aux femmes
27.03.14 13:06
Drärk a écrit:J'ai connu deux mecs violents, et 1 qui me mentait souvent (je déteste qu'on me mente, parce que je déteste qu'on me prenne pour une tanche). Je connais une femme qui a été en couple longue durée, trois mecs, trois connards bien comme il faut. Elle n'a pas encore réussi à se débarrasser du dernier.
A une époque, j'ai cru que j'étais condamnée à ne tomber que sur des connards, que je les attirais.
Bizarrement, le fait d'être tombé une fois sur un connard fait que maintenant je les repère de très loin.
Ça a été le seul et unique connard de ma vie (enfin en couple hein, sinon au taf et dans la rue j'en croise des milliers de connards ...).
- Lola56Bleu⋅e
- Messages : 28
Date d'inscription : 24/03/2014
Re: la violence faîte aux femmes
27.03.14 16:27
148 décès l'an dernier dus aux violences faites aux femmes!
et n'oublions pas que 10% d'hommes sont victimes aussi, et pour eux c'est encore plus difficile de porter plainte car ils sont aussi sous valoriser à ce moment là par la police!
Je suis très admirative de ta force à rendre la gifle Cleindo, je pense que j'aurai dans les mêmes circonstances, une attitutde passive malheureusement. Par contre je sais qu'à ma fille je tiendrai le discours de répondre, crier , hurler non au mec qui veut abuser d'elle, genre main aux fesses ds un lieu public. je lui dirai de ne pas rester passive et silencieuse. Nous subissons tous les jours la passivité qu'on nous a enseigné.
si les mecs avaient peur de nos réactions ils se méfieraient surement davantage.
et n'oublions pas que 10% d'hommes sont victimes aussi, et pour eux c'est encore plus difficile de porter plainte car ils sont aussi sous valoriser à ce moment là par la police!
Je suis très admirative de ta force à rendre la gifle Cleindo, je pense que j'aurai dans les mêmes circonstances, une attitutde passive malheureusement. Par contre je sais qu'à ma fille je tiendrai le discours de répondre, crier , hurler non au mec qui veut abuser d'elle, genre main aux fesses ds un lieu public. je lui dirai de ne pas rester passive et silencieuse. Nous subissons tous les jours la passivité qu'on nous a enseigné.
si les mecs avaient peur de nos réactions ils se méfieraient surement davantage.
- cleindoAncien⋅ne
- Messages : 2926
Date d'inscription : 20/01/2012
Re: la violence faîte aux femmes
27.03.14 17:57
y a pas à être admirative , c'était un réflexe, c'est parti sans réfléchir (alors que si j'avais réfléchi, je l'aurai pê pas claqué, je sais pas...). C'est pas plus "glorieux" que d'ôter sa main du feu quand on se brule.
- zamenoaAncien⋅ne
- Messages : 240
Date d'inscription : 12/03/2014
Re: la violence faîte aux femmes
27.03.14 21:18
tu as eu un bon réflexe quoi qu'il en soit. tu t'es protégée en réagissant ainsi, d'autres possibles dérives sexistes de cet homme. il m'est arrivée aussi de m'en prendre une par un pauvre idiot. J'étais garée en bas de mon appart, mais sur une place qui appartenait au propriétaire de l'immeuble d'à coté. Je me garais uniquement pour décharger un appareil. J'en avais pour 15 minutes. Ce que j'expliquais gentillement à ce proprio quand il m'a dit de partir, puis de dégager sur un ton très agressif, alors que je ne dérangeais personne à part lui. je lui ai donc renvoyé que c'était un pauvre con avant de remonter dans ma voiture pour laisser cette place vacante. Et au moment de monter dans ma voiture, une claque m'a fait ressortir la tête. Je ne l'ai pas vu arriver, ni entendu. Je n'ai pas eu mal en fait, plutôt désagréablement surprise. Et au moment ou je ressortais de la voiture, il a fait 10 pas en arrière, posté juste devant son frère qui tenait une carabine dans les mains en bon chasseur qu'il était. Un ami était là, sans réagir. Frustrée de ne pas avoir pu lui renvoyer la pareille, je le regarde en lui disant qu'il était pathétique, malade. il me dit qu'il ne fallait pas que je l'insulte. alors que je ne faisais que poser un diagnostic objectif. je lui renvoie que c'est malheureusement la vérité, que c'est vraiment un con. Et là, en vrai pit bul il attaque de nouveau, mais là mon ami s'est interposé. Donc il est parti en aboyant. Je suis donc partie porter plainte. Quelques jours après je retrouve le pneu de ma voiture crevé. J'ai su qu'il avait été convoqué au commissariat et qu'il avait payé une amende. Je lui ai donc remis le clou dans une enveloppe que j'ai déposée dans sa boite aux lettres, pour lui signifier que je savais que c'était lui. Et depuis lors, je n'ai plus eu de ses nouvelles. Depuis j'ai une bombe lacrymo dans mon sac, et un taser, au cas ou je me retrouve devant deux lascars de ce genre sans amis pour s'interposer.
concernant le cercle vicieux dans lequel les femmes victimes de violence s'enferment, je pense que c'est un processus psychologique très complexe parfaitement contrôlé par l'agresseur. Ce processus a pour but de désarmer totalement la victime, de détruire son image de soi, d'épuiser ses ressources, et de la rendre dépendante à tout point de vue, en la faisant culpabiliser de surcroît.
concernant le cercle vicieux dans lequel les femmes victimes de violence s'enferment, je pense que c'est un processus psychologique très complexe parfaitement contrôlé par l'agresseur. Ce processus a pour but de désarmer totalement la victime, de détruire son image de soi, d'épuiser ses ressources, et de la rendre dépendante à tout point de vue, en la faisant culpabiliser de surcroît.
- zamenoaAncien⋅ne
- Messages : 240
Date d'inscription : 12/03/2014
Re: la violence faîte aux femmes
27.03.14 22:26
autant pour moi, c'est une bombe auto défense tout ce qu'il y a de plus légal
- InvitéInvité
Re: la violence faîte aux femmes
27.03.14 22:35
zamenoa a écrit:tu as eu un bon réflexe quoi qu'il en soit. tu t'es protégée en réagissant ainsi, d'autres possibles dérives sexistes de cet homme. il m'est arrivée aussi de m'en prendre une par un pauvre idiot. J'étais garée en bas de mon appart, mais sur une place qui appartenait au propriétaire de l'immeuble d'à coté. Je me garais uniquement pour décharger un appareil. J'en avais pour 15 minutes. Ce que j'expliquais gentillement à ce proprio quand il m'a dit de partir, puis de dégager sur un ton très agressif, alors que je ne dérangeais personne à part lui. je lui ai donc renvoyé que c'était un pauvre con avant de remonter dans ma voiture pour laisser cette place vacante. Et au moment de monter dans ma voiture, une claque m'a fait ressortir la tête. Je ne l'ai pas vu arriver, ni entendu. Je n'ai pas eu mal en fait, plutôt désagréablement surprise. Et au moment ou je ressortais de la voiture, il a fait 10 pas en arrière, posté juste devant son frère qui tenait une carabine dans les mains en bon chasseur qu'il était. Un ami était là, sans réagir. Frustrée de ne pas avoir pu lui renvoyer la pareille, je le regarde en lui disant qu'il était pathétique, malade. il me dit qu'il ne fallait pas que je l'insulte. alors que je ne faisais que poser un diagnostic objectif. je lui renvoie que c'est malheureusement la vérité, que c'est vraiment un con. Et là, en vrai pit bul il attaque de nouveau, mais là mon ami s'est interposé. Donc il est parti en aboyant. Je suis donc partie porter plainte. Quelques jours après je retrouve le pneu de ma voiture crevé. J'ai su qu'il avait été convoqué au commissariat et qu'il avait payé une amende. Je lui ai donc remis le clou dans une enveloppe que j'ai déposée dans sa boite aux lettres, pour lui signifier que je savais que c'était lui. Et depuis lors, je n'ai plus eu de ses nouvelles. Depuis j'ai une bombe lacrymo dans mon sac, et un taser, au cas ou je me retrouve devant deux lascars de ce genre sans amis pour s'interposer.
concernant le cercle vicieux dans lequel les femmes victimes de violence s'enferment, je pense que c'est un processus psychologique très complexe parfaitement contrôlé par l'agresseur. Ce processus a pour but de désarmer totalement la victime, de détruire son image de soi, d'épuiser ses ressources, et de la rendre dépendante à tout point de vue, en la faisant culpabiliser de surcroît.
Oulà ! Alors là je ne sais pas comment tu as fais pour te contrôler bravo !!
Un mec m'en colle une, carabine ou pas je lui fonce dedans, je lui arrache un testicule avec les dents et je lui crève les deux yeux. (j'exagère à peine ! )
Je ne supporte plus la moindre violence des hommes, je me suis battue il y a deux jours d'ailleurs, et j'étais limite prête à le planter le mec (agression sexuelle) (je me balade avec un couteau, oui, c'est interdit, mais les hommes se baladent bien avec leur queue, quand on sait les atrocités qu'ils commettent avec, on peut la considérer comme une arme quasiment létale).
Bravo, j'aimerais bien avoir ta patience .... :/
- Lola56Bleu⋅e
- Messages : 28
Date d'inscription : 24/03/2014
Réaction honteuse
29.03.14 17:58
jeidi soir un diner chez des amis:
Toujours préoccupée par cette violence je pose le sujet à table. Et alors un type que je connaissais à peine d'ailleurs, mais qui a coupé court toute envie de ma part de le connaitre davantage, me répond assez spontanément "mais y'en a plein qui aiment ça!" rester calme pour éviter l'incident diplomatique et surtout pour essayer de comprendre cette réponse honteuse. Très peu d'arguments, tous bidons
A part essayer de lui demander comment il pouvait, une seconde, penser que les femmes soient masos à ce point et lui dire qu'ainsi il cautionne les violences et devient presque complice, que c'est un avis très machiste, je bouillais tellement que je n'ai pas tellement réussi à dialoguer.
je précise que c un mec ouvert, cultivé et sur d'autres sujets semblait intéressant.
cela me fait peur car je me dis qu'il doit représenter encore une grosse part d'hommes.
il déporte la responsabilité sur la femme qui serait demandeuse, c une honte.
Depuis j'y pense encore plus.
Comment démolir les apprioris des hommes qui pensent que
- soit nous aimons toutes les rapports sado maso,
- soit nous sommes tellement demandeuses de domination masculine pour apprécier les coups? cela aussi c du formatage débile.
Lola aussi triste qu'en rage
Toujours préoccupée par cette violence je pose le sujet à table. Et alors un type que je connaissais à peine d'ailleurs, mais qui a coupé court toute envie de ma part de le connaitre davantage, me répond assez spontanément "mais y'en a plein qui aiment ça!" rester calme pour éviter l'incident diplomatique et surtout pour essayer de comprendre cette réponse honteuse. Très peu d'arguments, tous bidons
A part essayer de lui demander comment il pouvait, une seconde, penser que les femmes soient masos à ce point et lui dire qu'ainsi il cautionne les violences et devient presque complice, que c'est un avis très machiste, je bouillais tellement que je n'ai pas tellement réussi à dialoguer.
je précise que c un mec ouvert, cultivé et sur d'autres sujets semblait intéressant.
cela me fait peur car je me dis qu'il doit représenter encore une grosse part d'hommes.
il déporte la responsabilité sur la femme qui serait demandeuse, c une honte.
Depuis j'y pense encore plus.
Comment démolir les apprioris des hommes qui pensent que
- soit nous aimons toutes les rapports sado maso,
- soit nous sommes tellement demandeuses de domination masculine pour apprécier les coups? cela aussi c du formatage débile.
Lola aussi triste qu'en rage
- InvitéInvité
Re: la violence faîte aux femmes
29.03.14 20:57
Alors là je suis sur le cul. Jamais entendu personne dire ça ! Pourtant j'en ai connu des bons hein, qui justifiaient la violence en disant que de toute façon un mari devait dresser sa femme à obéir par exemple ... des trucs à vomir quoi, mais jamais je n'ai entendu quelqu'un dire que les femmes aiment se faire battre.
Pour ma part, j'essaierai de savoir si il pense cela parce que peu de femmes battues quittent leur conjoint. Donc il serait facile de faire le raccourci que c'est parce qu'elles aiment finalement ça au fond ...
Si c'est cela, fais lui prendre conscience de la honte qui pèse sur ces femmes, de la culpabilité induite par l'image que renvoie la société (= si il me frappe c'est que je le mérite, je n'ai pas fait ce qu'il fallait), et du manque de confiance global que les femmes ont, du fait qu'on leur répète depuis toutes petites qu'elles sont des sous humains.
Si c'est autre chose (le fait qu'on serait soi-disant demandeuse de domination masculine), essaie de lui faire prendre conscience du patriarcat, et du fait que beaucoup de femmes fuient cette domination justement ...
Demande lui si il aimerait se faire tabasser. Et si non, demande lui pourquoi il pense que les femmes sont des êtres tellement différentes de lui ?
Pour ma part, j'essaierai de savoir si il pense cela parce que peu de femmes battues quittent leur conjoint. Donc il serait facile de faire le raccourci que c'est parce qu'elles aiment finalement ça au fond ...
Si c'est cela, fais lui prendre conscience de la honte qui pèse sur ces femmes, de la culpabilité induite par l'image que renvoie la société (= si il me frappe c'est que je le mérite, je n'ai pas fait ce qu'il fallait), et du manque de confiance global que les femmes ont, du fait qu'on leur répète depuis toutes petites qu'elles sont des sous humains.
Si c'est autre chose (le fait qu'on serait soi-disant demandeuse de domination masculine), essaie de lui faire prendre conscience du patriarcat, et du fait que beaucoup de femmes fuient cette domination justement ...
Demande lui si il aimerait se faire tabasser. Et si non, demande lui pourquoi il pense que les femmes sont des êtres tellement différentes de lui ?
- zamenoaAncien⋅ne
- Messages : 240
Date d'inscription : 12/03/2014
Re: la violence faîte aux femmes
29.03.14 22:23
carotte tu m'as fait rire car même si je ne connais pas ton visage, je t'ai imaginé dans cette scène , mais sur le moment je ne me voyais pas aller croquer la dedans. lol
c'est contextuel ma réaction , bien que j'ai un peu plus conscience du danger qu'il y a 10 ans, ce qui ne m'empêche pas d'être toujours impulsive parfois. mais contrôler ses émotions a aussi du bon parfois. je lui ai fait beaucoup plus mal en l'insultant et en lui mettant une plainte au cul qu'en lui mettant une claque ( bien qu'il ne m'ait pas laissé le temps de réagir et que cela m'aurait fait beaucoup de bien, car ma frustration m'a value une crise de nerf quand même). mais le clou dans mon pneu était bien la preuve que je l'ai bien emmerdé!
les arts martiaux m'ont peut être aidé à ce self control lol
et bien lola, c'est vrai que sur le moment on a plutôt envie de foncer dessus pour lui faire ravaler l'horreur de ses propos. avec du recul ça peut être intéressant ou pas d'ailleurs qu'il développe son argument si on peut appeler ça comme tel, comme dit carotte, mais il faut avoir envie après de faire le remake de ce genre de scène.
Il faut se préparer je pense, si tu l'évoques à nouveau avec lui, enfin je parle pour moi, à rester zen pour que l'échange puisse avoir lieu de façon constructive et savoir à la base ce qu'il veut dire simplement par "yen a qui aiment ça". Il pensait peut être à quelquechose de contextualisé quand il a réagi, style la veille au soir, il était en train de tenter une expérience sado maso et il a sorti la phrase de son contexte car ce que tu as évoqué la ramener à son expérience de la veille et ce qui pouvait apparaitre comme une généralisation sexiste et vomitive dans ses propos relevait en fait d'un fait isolé ou les deux personnes étaient consentantes. ce n'est pas pour me faire l'avocate du diable, surtout pas, mais disons que cette façon de voir les choses peut t'aider à relancer la discussion avec ce pseudo sexiste écœurant et savoir ce qu'il a vraiment dans la tête au delà du fait d'être ouvert et cultivé :-)
c'est contextuel ma réaction , bien que j'ai un peu plus conscience du danger qu'il y a 10 ans, ce qui ne m'empêche pas d'être toujours impulsive parfois. mais contrôler ses émotions a aussi du bon parfois. je lui ai fait beaucoup plus mal en l'insultant et en lui mettant une plainte au cul qu'en lui mettant une claque ( bien qu'il ne m'ait pas laissé le temps de réagir et que cela m'aurait fait beaucoup de bien, car ma frustration m'a value une crise de nerf quand même). mais le clou dans mon pneu était bien la preuve que je l'ai bien emmerdé!
les arts martiaux m'ont peut être aidé à ce self control lol
et bien lola, c'est vrai que sur le moment on a plutôt envie de foncer dessus pour lui faire ravaler l'horreur de ses propos. avec du recul ça peut être intéressant ou pas d'ailleurs qu'il développe son argument si on peut appeler ça comme tel, comme dit carotte, mais il faut avoir envie après de faire le remake de ce genre de scène.
Il faut se préparer je pense, si tu l'évoques à nouveau avec lui, enfin je parle pour moi, à rester zen pour que l'échange puisse avoir lieu de façon constructive et savoir à la base ce qu'il veut dire simplement par "yen a qui aiment ça". Il pensait peut être à quelquechose de contextualisé quand il a réagi, style la veille au soir, il était en train de tenter une expérience sado maso et il a sorti la phrase de son contexte car ce que tu as évoqué la ramener à son expérience de la veille et ce qui pouvait apparaitre comme une généralisation sexiste et vomitive dans ses propos relevait en fait d'un fait isolé ou les deux personnes étaient consentantes. ce n'est pas pour me faire l'avocate du diable, surtout pas, mais disons que cette façon de voir les choses peut t'aider à relancer la discussion avec ce pseudo sexiste écœurant et savoir ce qu'il a vraiment dans la tête au delà du fait d'être ouvert et cultivé :-)
- yousheBleu⋅e
- Messages : 63
Date d'inscription : 25/03/2014
Re: la violence faîte aux femmes
29.03.14 23:27
A vous lire, j'en reste sans voix. A vous lire, j'en ai presque honte d'être un homme. Je me console en me disant que certains d'entre nous (j'espère la majorité) savent rester respectueux.
S'il y a un senstiment que je ne comprends pas, c'est l'énervement violent. J'y ai été confronté à maintes reprises avec mon ex petite amie (c'est d'ailleurs l'une des raisons du "ex"). Je me suis même fait frappé une fois où elle s'était énervée contre moi...
Je ne sais pas si le "processus" de violence est le même chez l'homme et la femme, mais j'aurais tendance à vouloir penser que oui. J'ai appris à gérer ces situations durant les 3 ans où l'on est resté ensemble alors je vais tenter d'expliquer ce que j'ai appris. Ca pourra peut être servir à quelqu'un à éviter ou se sortir d'une situation dangereuse ?
L'une des façons que j'avais de gérer ses collères était de tenter de l'aider à transformer cette violence en tristesse et la faire pleurer. Une fois qu'elle pleurait, ses réactions étaient beaucoup moins dévastatrices et je pouvais tenter de la consoler pour avoir une discussion plus calme et aborder le problème. Je n'ai pas réussi à comprendre exactement le processus mis en place mais peut être que ce petit récit pourra vous aider à trouver une façon de gérer la violence.
A d'autres moments, j'arrivais à sentir que la situation allait dégénérer. Lorsque c'était le cas, j'avais trouvé des parades pour éviter les situations violentes. Soit tenter de changer de sujet, soit lui dire ce qu'elle voulait entendre.
N'hésitez pas à réagir à mes propos, je suis preneur pour essayer de mieux comprendre. Dans tous les cas, si vous vous trouvez face à quelqu'un sujet à la violence, ne soyez pas aussi lache que je l'ai été et tentez de changer de vie dès les premiers signes.
S'il y a un senstiment que je ne comprends pas, c'est l'énervement violent. J'y ai été confronté à maintes reprises avec mon ex petite amie (c'est d'ailleurs l'une des raisons du "ex"). Je me suis même fait frappé une fois où elle s'était énervée contre moi...
Je ne sais pas si le "processus" de violence est le même chez l'homme et la femme, mais j'aurais tendance à vouloir penser que oui. J'ai appris à gérer ces situations durant les 3 ans où l'on est resté ensemble alors je vais tenter d'expliquer ce que j'ai appris. Ca pourra peut être servir à quelqu'un à éviter ou se sortir d'une situation dangereuse ?
L'une des façons que j'avais de gérer ses collères était de tenter de l'aider à transformer cette violence en tristesse et la faire pleurer. Une fois qu'elle pleurait, ses réactions étaient beaucoup moins dévastatrices et je pouvais tenter de la consoler pour avoir une discussion plus calme et aborder le problème. Je n'ai pas réussi à comprendre exactement le processus mis en place mais peut être que ce petit récit pourra vous aider à trouver une façon de gérer la violence.
A d'autres moments, j'arrivais à sentir que la situation allait dégénérer. Lorsque c'était le cas, j'avais trouvé des parades pour éviter les situations violentes. Soit tenter de changer de sujet, soit lui dire ce qu'elle voulait entendre.
N'hésitez pas à réagir à mes propos, je suis preneur pour essayer de mieux comprendre. Dans tous les cas, si vous vous trouvez face à quelqu'un sujet à la violence, ne soyez pas aussi lache que je l'ai été et tentez de changer de vie dès les premiers signes.
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