Pédocriminalité : Les faits reprochés ne sont pas gravissimes
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Hopey
Tilleul
pierregr
7 participants
«Les faits reprochés ne sont pas gravissimes», selon les juges
Pédophilie
Un Suisse de 51 ans accusé d'avoir abusé sexuellement de sa nièce pendant des années a vu sa peine réduite de 30 à 24 mois de prison avec sursis, a annoncé le tribunal de Zurich.
L'homme est coupable d'actes répétés d'ordre sexuel avec un enfant et de pornographie, selon le jugement.
Les juges ont justifié leur décision par l'isolement social du condamné. En effet, les articles parus dans la presse lors du premier procès devant le tribunal de district de Winterthour (ZH) l'ont rendu identifiable. Et isolé. Le procès en appel s'est déroulé en mars à huis clos.
Le tribunal a condamné l'homme à verser un dédommagement de 5000 francs à sa nièce. Il a par ailleurs l'interdiction pendant trois ans d'avoir tout contact avec elle.
Le prévenu vivait dans la maison de ses parents. Son frère, le père de la fillette abusée, est revenu habiter dans la même maison après son divorce. L'enfant passait tous les week-ends avec son père, donc aussi avec son oncle et parrain.
Des faits pas gravissimes
Selon l'acte d'accusation, le prévenu a commencé à abuser de la fillette alors qu'elle n'avait que trois ans. Les faits reprochés ne sont cependant pas gravissimes, admettent les juges. L'homme a ordonné à plusieurs reprises à sa nièce de se déshabiller devant lui. Il l'a également touchée pendant qu'elle dormait.
Il a aussi amassé des films et des images pornographiques impliquant des enfants. Les enquêteurs ont retrouvé 180'000 photos sur des CDs et clés USB. Il n'a cependant ni diffusé, ni vendu ces images.
On va aussi lui donner un cookie parce qu'il n'a pas diffusé ou vendu les images ?
Et ce mot pédophilie, quand vont-ils utiliser le terme correct de pédocriminalité ?
Le pôv, il est isolé car il a été identifié. Tout cet article ne fait que parler de ce criminel qui devient la victime, on ne dit quasi rien du tout de la fillette. Des amies féministes en Suisse disent que dans ce pays, les pédocriminels bénéficient souvent d'une impunité, ça se vérifie. Mais bon, c'est pas terrible en France ou en Belgique non plus
http://www.lematin.ch/faits-divers/Les-faits-reproches-ne-sont-pas-gravissimes-selon-les-juges/story/24059677
- Tilleul—
- Messages : 669
Date d'inscription : 23/04/2014
C'est vraiment la semaines des nouvelles déprimantes. On a des infos sur les réactions des Suisses, j'espère que cette décision suscitera un tollé général.
En plus j'ai plus qu'un doute qu'une personne arrive à amasser autant de contenu sans intégrer un réseau d'échange, rien que cette détentions d'image est un délit gravissime en soi.
En plus j'ai plus qu'un doute qu'une personne arrive à amasser autant de contenu sans intégrer un réseau d'échange, rien que cette détentions d'image est un délit gravissime en soi.
- HopeyAncien⋅ne
- Messages : 301
Date d'inscription : 27/11/2013
Les féministes qui luttent sur la question ont tendance à utiliser plutôt le terme "pédocriminel" qui appelle plus un chat un chat que "pédophile".
- AraignéeAncien⋅ne
- Messages : 4550
Date d'inscription : 02/09/2012
C'est surtout qu'un pédophile n'est pas un criminel, contrairement à un pédocriminel. Confondre les deux est problématique, dans le sens où on confond des actes graves avec une attirance problématique, mais dont le porteur n'est pas responsable (personne ne se lève un matin en se disant "mouhaha, aujourd'hui je vais être attiré par les enfants plutôt que par les adultes !"). Un pédocriminel par contre est responsable de ses actes (nul n'est obligé de céder à ses attirances sexuelles, d'autant plus quand elles sont si destructrices...).
- La ChatteAncien⋅ne
- Messages : 822
Date d'inscription : 15/01/2014
L'article dit que cet homme a abusé de la fillette pendant des années, et plus loin qu'il lui a ordonné "plusieurs fois" de se déshabiller devant lui et l'a touchée pendant qu'elle dormait. Je ne comprends pas de quelles violences on l'accuse exactement : celles qui sont décrites (déshabillage/contacts physiques) ou pire ? Je ne trouve pas ça très clair (ou alors je ne suis pas réveillée).
- AraignéeAncien⋅ne
- Messages : 4550
Date d'inscription : 02/09/2012
Ordonner à une enfant de se déshabiller et venir la toucher pendant qu'elle dort, le tout pendant des années, et en commençant alors qu'elle n'a que 3 ans, c'est sans doute moins grave que des viols, mais c'est déjà de l'abus sexuel, et quand on connaît les conséquences possibles, contrairement à ce que disent les juges, si, c'est gravissime.
Je devrais arrêter de suivre ce que peuvent dire la presse, les juges et la société et n'écouter que mon psy, ça m'évitera de devenir complètement dingue.
Je devrais arrêter de suivre ce que peuvent dire la presse, les juges et la société et n'écouter que mon psy, ça m'évitera de devenir complètement dingue.
- HopeyAncien⋅ne
- Messages : 301
Date d'inscription : 27/11/2013
je fais ma relou, mais pour faire le perroquet du Collectif Féministe Contre le Viol (CFCV) :
le mot "abus" on le trouve dans "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé".
Là il s'agit d'agressions sexuelles répétées sur mineure de moins de 15 ans, ce qui peut être aussi destructeur psychologiquement et moralement qu'un viol (dixit les féministes qui animent des groupes de parole).
De la même façon qu'on parle de pédocriminel, parlons d'agresseur et d'agression.
Marie France Casalis sort de ce corps!
j'dis ça, c'est juste que le cfcv fait un travail tellement inestimable! j'en profite pour leur faire de la pub quoi!
le mot "abus" on le trouve dans "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé".
Là il s'agit d'agressions sexuelles répétées sur mineure de moins de 15 ans, ce qui peut être aussi destructeur psychologiquement et moralement qu'un viol (dixit les féministes qui animent des groupes de parole).
De la même façon qu'on parle de pédocriminel, parlons d'agresseur et d'agression.
Marie France Casalis sort de ce corps!
j'dis ça, c'est juste que le cfcv fait un travail tellement inestimable! j'en profite pour leur faire de la pub quoi!
- AraignéeAncien⋅ne
- Messages : 4550
Date d'inscription : 02/09/2012
C'est vrai, tu as totalement raison, il ne s'agit pas d'abus mais d'agressions.
- CielAncien⋅ne
- Messages : 1331
Date d'inscription : 23/12/2013
Hopey a écrit:je fais ma relou, mais pour faire le perroquet du Collectif Féministe Contre le Viol (CFCV) :
le mot "abus" on le trouve dans "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé".
Là il s'agit d'agressions sexuelles répétées sur mineure de moins de 15 ans, ce qui peut être aussi destructeur psychologiquement et moralement qu'un viol (dixit les féministes qui animent des groupes de parole).
De la même façon qu'on parle de pédocriminel, parlons d'agresseur et d'agression.
Marie France Casalis sort de ce corps!
j'dis ça, c'est juste que le cfcv fait un travail tellement inestimable! j'en profite pour leur faire de la pub quoi!
Tu as raison de le rappeler Hopey.
- InvitéInvité
Oui, le terme « abus » ça fait genre y'a un « usage » modéré, acceptable, et puis y'a les « abus ». Alors qu’agression, au moins c'est clair.
Pour moi dans "abus" il y a le côté manipulation et surtout le fait de tirer profit d'autrui (et pas nécessairement contre son gré). Personnellement, je trouve qu'il reflète une certaine réalité. Il y a de l'abus de pouvoir, de l'abus d'autorité. Ce sont évidemment des agressions, mais en terme de ressenti, ça peut aider de se dire "il a abusé de moi".
- AraignéeAncien⋅ne
- Messages : 4550
Date d'inscription : 02/09/2012
Le problème, c'est que dans l'abus de pouvoir ou d'autorité, ce pouvoir et cette autorité sont légitimes, c'est le fait d'en abuser qui est problématique. Tout comme le fait d'abuser d'alcool ou de drogues, c'est à dire : en prendre trop, trop souvent.
Or quand on parle d'une petite fille (ou d'un petit garçon d'ailleurs), il n'y a pas de trop ou de trop souvent : le simple fait de "consommer" est problématique.
Or quand on parle d'une petite fille (ou d'un petit garçon d'ailleurs), il n'y a pas de trop ou de trop souvent : le simple fait de "consommer" est problématique.
mais par exemple, ne pourrait-on pas utiliser ce mot pour un professeur ou un médecin ? Ils sont dans une position dominante à cause de leur fonction. Le fait qu'il se serve de cette position (d'ailleurs peuvent-ils ne pas s'en servir ?? Je veux dire, pour moi un professeur ne peut pas coucher avec son étudiante) pour quelque chose qui n'a rien à voir avec leur rôle est un abus.
Mais c'est vrai que dans le cas adulte-enfant, dire ça voudrait dire que les adultes ont des droits sur les enfants de base...
Mais en fait, un professeur, un médecin ou un parent ne sont-ils pas là justement pour apporter quelque chose à l'élève, patient, enfant ?
Et l'abus viendrait du fait qu'il détourne ce qu'ils offrent (connaissances, soins, protection) pour commettre une agression ? En fait, je crois que ce dont je parle c'est l'abus de confiance.
Et, pour l'instant en tout cas, je reste persuadée que ce mot peut être utile aux victimes : "ok j'ai fait ça, j'ai pas résister,blabla MAIS il a abusé de la confiance que je lui portais donc il m'a agressé"
Mais c'est vrai que dans le cas adulte-enfant, dire ça voudrait dire que les adultes ont des droits sur les enfants de base...
Mais en fait, un professeur, un médecin ou un parent ne sont-ils pas là justement pour apporter quelque chose à l'élève, patient, enfant ?
Et l'abus viendrait du fait qu'il détourne ce qu'ils offrent (connaissances, soins, protection) pour commettre une agression ? En fait, je crois que ce dont je parle c'est l'abus de confiance.
Et, pour l'instant en tout cas, je reste persuadée que ce mot peut être utile aux victimes : "ok j'ai fait ça, j'ai pas résister,blabla MAIS il a abusé de la confiance que je lui portais donc il m'a agressé"
- Tilleul—
- Messages : 669
Date d'inscription : 23/04/2014
C'est une circonstance aggravante en Françe pour les aggressions sexuelles.
Lorsqu'elle est commise par une personne qui abuse de l'autorité que lui confèrent ses fonctions
Lorsqu'elle a été commise par un ascendant ou par une personne ayant autorité sur la victime (art. 222-28, c. pén.)
C'est l'autorité dont on abuse et non la personne directement si j'ai bien compris.
Merci le wiki ^^
Lorsqu'elle est commise par une personne qui abuse de l'autorité que lui confèrent ses fonctions
Lorsqu'elle a été commise par un ascendant ou par une personne ayant autorité sur la victime (art. 222-28, c. pén.)
C'est l'autorité dont on abuse et non la personne directement si j'ai bien compris.
Merci le wiki ^^
ah ok ! oui je vois la différence. J'ai moi-même fait le raccourci "abus de confiance" --> "abuser de quelqu'un". Désolé, je suis longue à la détente.
- HopeyAncien⋅ne
- Messages : 301
Date d'inscription : 27/11/2013
en tout cas, tes remarques Elfvy ont permis d'affiner notre réflexion et discours à tou-te-s.
J'avais pas pensé à argumenter dans le sens de ton post et celui de tilleul. Disons que c'est bien résumé, et pas mal à sortir dans une discussion sur le sujet pour expliquer à des gens qui n'y ont pas réfléchi pour quoi on utilise le terme agression plutôt qu'abus.
merci!
J'avais pas pensé à argumenter dans le sens de ton post et celui de tilleul. Disons que c'est bien résumé, et pas mal à sortir dans une discussion sur le sujet pour expliquer à des gens qui n'y ont pas réfléchi pour quoi on utilise le terme agression plutôt qu'abus.
merci!
- InvitéInvité
Bon, tout a été dit, mais juste pour préciser : c'est juste dans l'expression « abus sexuel (sur enfants) » que le mot me gêne, autant parler d'agression sexuelles (ou de viol selon le cas), par contre « abus de confiance (ou d'autorité, ou...) » ça me parait adapté.
- La ChatteAncien⋅ne
- Messages : 822
Date d'inscription : 15/01/2014
Oui, il suffirait de dire "agression sexuelle couplée d'abus d'autorité" (ou "par abus d'autorité"), ou quelque chose dans le genre.
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