Pourquoi je suis contre la prostitution

je te confirme que ça existe (à Nantes en tout cas) elle te payent pas mais si tu est un petit jeune (d'environ mon âge ou plus) tu est une "proie" (terme marrant) facile et prioritaire pour ces dames.

loin de moi l'idée de réveille des souvenir horrible, mais on ressent quoi lorsqu'on se fait violé ?
(excusez-moi hein, c'est juste que je dois savoir)

Corentin a écrit:loin de moi l'idée de réveille des souvenir horrible, mais on ressent quoi lorsqu'on se fait violé ?
(excusez-moi hein, c'est juste que je dois savoir)

C'est la réponse, qui t'excite ? Ou le fait de poser la question, Corentin ?

Brad Burroughs a écrit:C'est la réponse, qui t'excite ? Ou le fait de poser la question, Corentin ?

Je ne suis pas un obsédée et rien ne m'excites du tout (ne me fait pas passer pour ce que je ne suis pas tu s'ras bien gentil) je pose des questions pour avoir les réponses des personne concerné les premier plutôt que de regarder ailleurs sur le net avec des renseignement qui sont aussi valable que les promesse d'un ancien président de petite taille.

Ne me dit plus jamais ça s'il te plait.

Sauf que tout ton post est tourné de façon déplacée. Mais bon...

Antisexisme a écrit:

Je me souviens très bien du regard qu'avait mon ex quand il me violait (et qu'avaient certains de mes clients aussi d'ailleurs, le même regard) : un regard glaçant, très dur, comme si par son seul regard il voulait me détruire, m'annihiler... me tuer.

C'est "marrant", parce que moi aussi quand j'ai été agressée sexuellement, j'ai été vraiment frappée par le regard - très très dur - de mon agresseur. Un regard qu'il n'avait pas quand on discutait tout simplement au bar.
Ça m'a vraiment marquée, ce regard...

Pareil. J'avais jamais pensé que c'était quelque chose de "commun". Pour moi, son regard voulait plus dire "tu es une salope". D'ailleurs, c'est en me remémorant ce regard, des mois après l'évènement que j'ai commencé à me sentir mal/que j'ai pris conscience de mon mal-être si on peut dire.
Si ça peut plus ou moins répondre à ta question Corentin, c'est à ce moment là où je me suis dégoutée de moi-même et où j'avais eu cette sensation d'avoir été Rien, le Néant ; t'es pas un être humain, mais une salope. (Mais c'est pas pour autant que tout le monde le ressent pareil; moi c'est ce qui m'a marqué)

Araignée a écrit:Très franchement, le jour où la loi intègre le fait d'être client comme un délit, même si comme le pense Van Poppel ça n'avance finalement pas à grand chose dans les faits, ben je sabrerai le champagne quand même. Même si c'est au final juste pour le symbole (quoique je ne suis pas sûre du tout de partager l'opinion de Van Poppel), parce que ce symbole, j'y tiens.

Le problème, c'est qu'à ma connaissance il n'existe aucun dispositif spécifique prévu pour la réinsertion, qui mobiliserait des fonds suffisants pour éloigner la tentation prostitutionnelle. Il est donc vraisemblable que nombre d'entre elles continueront à migrer du trottoir vers l'Internet, annonçant sur des sites hébergés à l'étranger et sur lesquels les autorités auront peu de contrôle. Ou alors investiront des sites d'annonces classiques avec emploi de mots codés pour déjouer la censure. La diminution probable du nombre de clients (demande), couplée aux effets de la crise (qui augmentera l'offre) devrait d'ailleurs générer une spirale déflationniste. On peut évidemment tabler sur la mise en place d'un genre de Revenu Inconditionnel d'Existence (me souviens plus du terme exact) pour y pallier, mais que les Libéraux y soient favorables me laisse à croire que ce dispositif pourrait relever de l'entourloupe.

Quant aux clients chevronnés, ils se paieront quelques séjours dans les bordels frontaliers où les tarifs sont dérisoires. D'autant qu'on peut désormais voyager à prix modique (co-voiturage entre prostituers - des safaris ; billets de train à prix cassés). Ou bien continueront à démarcher sur Internet car, d'après ce que j'ai compris, il serait illégal de mettre en place des "appâts" sur le modèle Américain (prostituées fictives).

Sans compter que le climat médiatique est plus que jamais favorable à l'industrie du sexe. Je vois venir gros comme une maison ces témoignages de clients-martyrs de la morale judéo-chrétienne blabla, des Féministes misandres blublu, tandis qu'on tiendra soigneusement à distance des plateaux des personnes telles que Trinquart ou Salmona. Les femmes Féministes non-prostituées passées ou présentes sont d'ailleurs discréditées par principe dans une large frange de l'opinion publique, même armées de stats et d'enquêtes épidémiologiques pourtant irréfutables. On peut d'ailleurs constater que le concept de "splaining" se retourne contre les Féministes : entre une abolote lucide et une prostituée dans le déni et/ou maquée qui fait la promo de son tapin, la seconde bénéficiera toujours d'un surcroît absurde de crédibilité. Il est d'ailleurs probable qu'on nous abreuvera de reportages sur ces putes-au-grand-coeur qui font des clients leurs amis, où l'on nous expliquera que le vrai problème n'est pas la prostitution, mais la traite, etc.

Teaser : à venir, un article d'Artémise qui expliquera pourquoi le discours du STRASS et la vision glamourisée de la prostitution véhiculée par les médias a un impact nocif sur les prostituées qui raccrochent les bas résilles. Et que c'est pas tant la putophobie qui met les prostituées passés ou présentes en danger, mais au contraire la putophilie.

Question sûrement très stupide, et sans rapport avec la prostitution, mais en quoi "cougar" est-il dérangeant ? Parce que soyons honnêtes, on n'est plus à une case près hein.

Bah c'est vrai on n'en est plus à une catégorie près, mais quand même... "cougar" ça fait penser à "prédatrice" alors qu'une relation entre une femme et un homme plus jeune peut tout à fait être égalitaire. (Par ailleurs je ne suis pas d'accord pour mettre en parallèle la prostitution des femmes et celle des hommes hétéros).
Un film qui parlait des jeunes hommes réduits à coucher avec des femmes blanches (en général plus âgées) dans l'espoir d'échapper à la misère de leur pays (la Tunisie), "Bezness":
https://www.youtube.com/watch?v=6RCqrXQygKQ
Aucune commune mesure malgré tout avec la vente de femmes par correspondance, le tourisme sexuel masculin, etc.

Oui, c'est un peu comme les hommes battus, ça reste quand même exceptionnel et ne justifie pas à mon avis qu'on établisse un parallèle. Cependant je suis d'accord, la question du consentement peut se poser pour un homme envers une femme et dans ce cas ça reste très violent. Il arrive que des sans papiers tentent de séduire des femmes dans l'espoir d'être régularisés: certains sont très séduisants, mais comment être sûres qu'ils sont sincères, qu'on ne va pas profiter de leur situation?
Il semble que les hommes se posent moins de questions à ce sujet: sans parler des "ventes d'épouses sur catalogues" (je ne pense pas qu'il existe des "ventes d'époux sur catalogues"?) je me rappelle d'un cas qui est sûrement exemplaire (triple hélas - attention histoire ignoble):
lors d'une soirée, un "camarade" libertaire bien aviné s'écrie: "Hé les mecs, vous voulez bander?" et devant l'assistance consternée il sort une photo de jeune fille ravissante (19 ans, a-t-il fièrement précisé - lui même avait largement passé la cinquantaine!). Il explique qu'il l'a draguée sur Internet. C'était à l'époque de la guerre civile en Côte d'Ivoire. Il précise qu'elle a été si séduite par lui qu'elle lui a "de suite proposé le mariage". Il dit qu'il est allé là bas pour "l'essayer" et qu'il se demande si elle n'a pas été excisée car au moment où elle l'a vu elle a éteint la lumière: "Et après ça, je la pioche, je la pioche... aucune réaction!"
On ne savait même plus quoi dire tellement on était tous choqués... Fin morale: la fille est donc venue en France et l'a aussitôt plaqué comme une merde.

Sardine je le connais ce mec, c'était un poivrot que ma mére à plaqué parceque celui-ci nous respectait absolument pas, qu'il voulait m'envoyer en camp militaire parceque j'aime pas le foot (alors qu'il lui même entraineur...soi-disant) et diverse raisons, pour la petite histoire ce cloporte ce retrouve aujourd'hui avec une poivrote.

Une petite histoire sur les péripathéticienne (oui je sait c'est long mais je respecte ces dames) qui explique pourquoi nous protégons les femmes qui ont choisit ce métier, quand je dit protéger je parle de les protéger de la violence que l'ont peut leur faire si on en voit...et ces pas tout les jour:

Ma grand-mére (paix a ses cendres) étaie une femme de marin, entendez par là à l'époque elle était considérer comme une..bon vous voyez, et toute les femmes de marins avait cette réputation, bref ma grand mère portait dans ses bras un petit garçon de 3-4 ans, mon pére, notez qu'en bretagne, il ne fait pas souvent chaud, et mon pére a réussi a chopé un coup de froid qui aurait pût s'avérer fatal sur la durée, ma grand mére esty allé au couvent pour demander de l'aide (c'était la déche a l'époque), les bonne soeur ont refuser d'aider ma grand-mére car femme de marin, elle a donc cherché de l'aide ailleurs et est tombé dans une maison close, dont la patronne avait toute ses niéces qui faisaient don de leur personne dans le métier (je saurais pas le dire autrement désolé si ça choque), la matronne et toutes ses niéces ont fait un chocolat chaud et aider a faire boire mon pére et a calmer ma grand-mére, je considére avoir une dette de vie envers les prostituée, toute, car sans elle mon pére serait mort et donc je n'aurais jamais existé.

cette histoire est véridique, ma grand-mére l'a raconté a mon pére qui me l'a raconté ensuite dans la tradition orale bretonne

Il existe quand même des destinations où des femmes (celles qu'on appelle "mûres") ne vont que pour faire du tourisme sexuel . J'étais allée en Gambie sans savoir cette particularité , et c'est vrai que c'est très étrange de se faire racoler toutes les 5 minutes. Ces femmes (le terme Cougar n'existait pas à l'époque - dit elle d'une voix chevrotante ^^) faisaient miroiter des tas de trucs, s'envoyaient en l'air et repartaient comme elles étaient venues, pas mieux que les hommes qui vont baiser à couilles rabattues dans les pays pauvres, et ce par avion entier.

Oui c'est d'ailleurs le thème du film Bezness: le problème est que ces jeunes hommes espèrent fuir leur pays avec une de ces femmes mais que de leur côté elles veulent seulement s'en servir comme objets sexuels. C'est minable en effet (comme les femmes qui ici, s'envoient de beaux jeunes hommes pauvres et sans papiers) mais je persiste à penser qu'on ne peut pas pour autant dire que c'est aussi répandu et aussi sordide que la prostitution féminine.

Sardine je le connais ce mec, c'était un poivrot que ma mére à plaqué parceque celui-ci nous respectait absolument pas, qu'il voulait m'envoyer en camp militaire parceque j'aime pas le foot (alors qu'il lui même entraineur...soi-disant) et diverse raisons, pour la petite histoire ce cloporte ce retrouve aujourd'hui avec une poivrote.

Je pense qu'il s'agit d'un autre salaud, celui dont je parle n'aimait pas le foot et n'était pas du genre à envoyer dans un camp militaire (mais comme je l'ai dit, hélas ce genre d'histoire est monnaie courante)...
Sinon je me pose la question: est-ce qu'on vend aussi des hommes roumains asiatiques ou autres sur catalogues?

Désolée de changer de sujet, mais je pense parfois à un truc que je voudrais souligner.
Dans la population en général, et dans la plupart des discours sur la prostitution, on ignore voire réfute carrément le fait que les prostituées ont souvent été victimes dans leur enfance d'abus sexuels.
Sauf que la cinéphile que je suis a remarqué que ce lien de cause à effet est assez souvent sous-entendu, voire souligné, dans les films.
Quelques exemples :
- Monster, de Patty Jenkins. Bon, pour le coup, c'est tiré d'une histoire vraie, donc il est assez logique que la vérité là-dessus en ressorte (bien que la réalisatrice a quand même pris quelques libertés avec ce qu'Aileen Wuornos lui avait raconté, et qu'elle aurait donc aussi bien pu prendre la liberté de taire les abus sexuels).
- La Mauvaise Education, d'Almodovar. C'est aussi un peu tiré d'une histoire vraie, puisqu'il s'agit du film le plus autobiographique d'Almodovar. Ignacio y déclare, lorsqu'il se fait violer à 10 ans par le prêtre qui le désire, "je me vendis pour la première fois dans cette sacristie, pour éviter l'exclusion d'Enrique".
- Zaitochi, de Kitano. Là, on n'est plus du tout dans le film tiré d'un fait réel, mais dans un film populaire japonais. Deux des personnages sont un frère et une sœur, orphelins, déguisés en geishas. Et celui qui se prostitue, c'est le garçon. C'est aussi lui qui, à la scène précédente, a été abusé par un pédophile...
- Mysterious Skin, de Gregg Araki. Ce film, dont le thème même est les abus sexuels sur les enfants et leurs conséquences, est je trouve très bien documenté et pertinent. Là aussi, un des garçons abusés devient prostitué.

J'avais d'autres exemples, mais pas en tête là maintenant.

C'est peut-être du au fait que lorsqu'un cinéaste décide de parler de prostitution dans son film, c'est souvent que ce sujet, au moins l'intéresse, voire le concerne de près ou de loin (bon après y a aussi des merdes genre Pretty Woman hein...).

Alors que si on évoquait beaucoup plus régulièrement ces déterminismes, et les troubles psy qu'ils induisent, on ferait de la prostitution non plus un enjeu essentiellement moral mais un problème de santé publique. Et qui faciliterait la compassion à l'égard des prostituées.

Van Poppel a écrit:Teaser : à venir, un article d'Artémise qui expliquera pourquoi le discours du STRASS et la vision glamourisée de la prostitution véhiculée par les médias a un impact nocif sur les prostituées qui raccrochent les bas résilles. Et que c'est pas tant la putophobie qui met les prostituées passés ou présentes en danger, mais au contraire la putophilie.

Les deux, en fait. La "putophobie" dénoncée par le Strass est aussi très destructrice et effectivement à dénoncer. J'en parlais sur le forum abo, de cette stigmatisation, et de celle que les discours Strass-like engendre, aussi. D'un côté, on est des délinquantes vicieuses sales et porteuses de plein de maladies, vénales, paresseuses et indignes de confiance. Et de l'autre côté, on pratique un métier comme un autre, épanouissant et nécessaire pour les pauvres hommes qui ont besoin de sexe, et on évite même des viols, et si on parle de violence ou de traumatisme de la prostitution, on est stupide de l'avoir fait ou de continuer à le faire.
Comme dit Pierre, Pile tu perds, face tu gagnes pas.

@Araignée : Ce que je trouve intéressant, c'est que les films auto-biographiques que tu mentionnes sont majoritairement faits par des hommes, donc racontent la prostitution masculine (d'enfants, mais de sexe masculin). Je suis tenté de lier ça au fait que le milieu du cinéma est noyauté par des hommes, comme le dénonce l'association "La Barbe". Si les femmes avaient accès à égalité aux moyens de produire des films, et vu qu'elles sont majoritairement victimes d'agressions sexuelles, ce serait une véritable déferlante de films-témoignages sur les violences sexuelles.

C'est pas faux. Ceci dit, Monster est réalisé par une femme et raconte la vie d'une femme (et la vie d'Ailenn Wuornos, question violences, physiques, sexuelles, économiques, et même institutionnelles - elle a été condamnée à mort et exécutée, c'est en fait une vie entière de violence. Pas étonnant qu'elle ait finalement retourné cette violence contre ceux qui lui la faisait vivre depuis son enfance : les hommes, et spécifiquement ceux qui étaient ses clients... c'est en partie en pensant à elle que j'ai pris Hélène comme nom de prostituée. En plus, notre vrai prénom est presque le même...).

Un autre film montrant qu'une ado prostituée a été victime d'abus (de la part de son beau-père si j'ai bonne mémoire):
Freeway.

https://www.youtube.com/watch?v=_eQbglH0FJ4

Cela dit elle fait bien morfler les clients. Perso j'ai adoré ce film. Je l'ai même vu plusieurs fois!!!

Merci Sardine, je l'ajoute sur ma liste de films à voir (en espérant que je le trouve en streaming).

Spoiler:

Je l'ai trouvé en streaming. Mais merci beaucoup.