- michekhenAncien⋅ne
- Messages : 735
Date d'inscription : 02/09/2013
le lien ne fonctionne pas
- michekhenAncien⋅ne
- Messages : 735
Date d'inscription : 02/09/2013
merci
c'est pas une conclusion très optimiste hein
c'est pas une conclusion très optimiste hein
- michekhenAncien⋅ne
- Messages : 735
Date d'inscription : 02/09/2013
tu vois que tu es pleine de courage?
moi, en fait j'ai un peu perdu la croyance que les choses pouvaient changer en ce moment, donc ne m'écoute pas.
je suis découragée par l'ampleur de la tâche: l'homme domine la femme, les enfants, les animaux.
Découragée aussi par l'ignorance de certaines femmes (ou le déni?), disons le refus de savoir.
C'est le véganisme qui m'a amené au féminisme (+une relation avec un mec sexiste, mais je l'ignorais). Ce forum m'a appris tellement de trucs, tu peux pas savoir, et m'a aidé aussi. Ce sera la même chose pour toi, tu verras
moi, en fait j'ai un peu perdu la croyance que les choses pouvaient changer en ce moment, donc ne m'écoute pas.
je suis découragée par l'ampleur de la tâche: l'homme domine la femme, les enfants, les animaux.
Découragée aussi par l'ignorance de certaines femmes (ou le déni?), disons le refus de savoir.
C'est le véganisme qui m'a amené au féminisme (+une relation avec un mec sexiste, mais je l'ignorais). Ce forum m'a appris tellement de trucs, tu peux pas savoir, et m'a aidé aussi. Ce sera la même chose pour toi, tu verras
- RoRo—
- Messages : 176
Date d'inscription : 12/02/2015
Dihya a écrit:@Michekhen: Le changement est possible, l'histoire l'a démontré à condition qu'on s'en donne les moyens, et surtout qu'on soit unies. C'est vrai que la domination masculine est de retour, l'intégrisme religieux aussi. En fait le féminisme concerne absolument toutes les femmes, elles n'en sont juste pas conscientes. En fait c'est pour ça que je poste des vidéos même sur le monde arabe, pour que nous qui avons la chance d'être ici on se rappelle d'où on vient et ce qui nous attends si les hommes reprennent le dessus. Nos blessures, nos souffrances font de nous ce que nous sommes. J'apprends beaucoup en effet grâce au forum et je me sens mieux. Beaucoup d'hommes sont dangereux c'est un fait. Merci beaucoup. Bises.
Si on prend l'exemple de l'abolition de l'esclavage, ça a pris un temps fou et c'est pas totalement fini dans le monde. J'ai les même espoirs pour la libération animal que pour le féminisme.
Faut rien lâcher, un jour ça payera.
- michekhenAncien⋅ne
- Messages : 735
Date d'inscription : 02/09/2013
Je voudrais bien avoir ton optimisme @RoRo mais la comparaison entre la lutte contre l'esclavage et la lutte anti-spéciste me semble pas exacte dans la mesure où les animaux n'étant pas doué de parole je ne vois pas comment ils s'uniraient. Et malheureusement, la plupart des femmes étant isolées les unes des autres la communication entres elles n'est pas très intense. Je ne vois pas comment les hommes qui ont le pouvoir vont le lâcher?
Si on éduquaient les enfants oui, mais ce n'est pas le cas. Les femmes ne sont pas libre non plus d'éduquer comme elles le voudraient et le monde autour est sexiste.
Je te recommande l'ouvrage d'Adams Carol "La pornographie de la viande" qui vient d'être traduit.
@Dihya super que ça te fais du bien d'être ici Bisous
Si on éduquaient les enfants oui, mais ce n'est pas le cas. Les femmes ne sont pas libre non plus d'éduquer comme elles le voudraient et le monde autour est sexiste.
Je te recommande l'ouvrage d'Adams Carol "La pornographie de la viande" qui vient d'être traduit.
@Dihya super que ça te fais du bien d'être ici Bisous
- michekhenAncien⋅ne
- Messages : 735
Date d'inscription : 02/09/2013
Je demande pas mieux que de transmettre, et pas seulement au sujet du féminisme, mais pour ça il faut être entendue et prise au sérieux.
Moi je suis venue tard au féminisme, passé 40 ans mais si j'avais su plus tôt, si j'avais pris conscience, si j'avais eu les bons livres dans les mains, ma vie aurait été différente.
J'ai toujours milité pour plein de trucs différents mais le sujet féminisme est de loin le plus chaud et le plus difficile probablement parce-que je suis moi-même victime de sexisme.
J'ai fais lire "le deuxième sexe" à ma fille et ça lui est très utile.
Elle dit que ça devrait faire partie des lectures obligatoires
Moi je suis venue tard au féminisme, passé 40 ans mais si j'avais su plus tôt, si j'avais pris conscience, si j'avais eu les bons livres dans les mains, ma vie aurait été différente.
J'ai toujours milité pour plein de trucs différents mais le sujet féminisme est de loin le plus chaud et le plus difficile probablement parce-que je suis moi-même victime de sexisme.
J'ai fais lire "le deuxième sexe" à ma fille et ça lui est très utile.
Elle dit que ça devrait faire partie des lectures obligatoires
- RoRo—
- Messages : 176
Date d'inscription : 12/02/2015
michekhen a écrit:Je voudrais bien avoir ton optimisme @RoRo mais la comparaison entre la lutte contre l'esclavage et la lutte anti-spéciste me semble pas exacte dans la mesure où les animaux n'étant pas doué de parole je ne vois pas comment ils s'uniraient. Et malheureusement, la plupart des femmes étant isolées les unes des autres la communication entres elles n'est pas très intense. Je ne vois pas comment les hommes qui ont le pouvoir vont le lâcher?
Si on éduquaient les enfants oui, mais ce n'est pas le cas. Les femmes ne sont pas libre non plus d'éduquer comme elles le voudraient et le monde autour est sexiste.
Je te recommande l'ouvrage d'Adams Carol "La pornographie de la viande" qui vient d'être traduit.
@Dihya super que ça te fais du bien d'être ici Bisous
En effet, la comparaison avec le féminisme et l'anti-spécisme n'est pas très bonne. Je donnais ces exemples car à première vue rien ne peux changer. Ni pour la situations des femmes dans le monde ni pour les animaux. Mais l'abolition de l'esclavage me donne cet espoir. C'est claire, qu'il y a toujours des esclaves dans le monde, mais rien de comparable du temps des champs de coton et de la traite négrière.
On m' a souvent pris pour un utopiste dans mes combats féministes et anti spéciste. Moi, je me vois comme un précurseur d'une réalité qui donnera, un jour, les droits, les libertés et la sécurités que toutes les femmes et tous les animaux de cette terre ont droits.
- Zuul—
- Messages : 233
Date d'inscription : 08/05/2015
Pour l'esclavage j'avais appris qu'il n'a pas été aboli pour des raison humanistes mais parce que ce moyen de production n'était pas aussi rentable que l'était le capitalisme du XIX avec les ouvriers, ouvrières et enfants travailleurs installé autour des usines.
Dans le bouquin de Federicci, Caliban et la sorcière, elle parle de la fin de l'esclavage lors de la chute de Rome. Elle explique que l'esclavage à perduré sous certaines formes dans certaines villes mais d'une manière général vers le IV -V eme siècle la forme d'esclavage de l'antiquité était en voie de disparition. Il y avait des villes qui ont été détruite à cause d'un trop grand nombre d'esclaves par rapport à la population libre. Dans ces villes comme les esclaves étaient trop nombreux et donc incontrôlable, ils étaient réunis et enchainé chaque nuit pour dormir dans des sous terrains. Elle explique que les moyens logistiques de maintiens de l'esclavage à cette époque étaient devenu tellement couteux que l'esclavage etait devenu contreproductif d'un point de vue économique. Mais si l'esclavage à connu un recule après la chute de Rome ou au XIXeme c'est pas par gentillesse pour les noirs ou pour les esclaves mais simplement par opportunisme économique.
C'est à mon avis la même chose pour l’émancipation des femmes. Les femmes ont peu s'émancipé pendant la guerre parcequ'il n'y avait plus d'hommes et pas du tout parceque les hommes auraient pris conscience de leur dégeulasserie vis à vis des femmes et des filles. D'ailleur l'après guerre a été un retour en force de la répression masculine via les femmes tondu et viols de masse. Et on observe aujourd'hui un backlash contre les femmes correspondant à la crise économique.
Je ne dit pas cela pour vous découragé. Mais personnellement je ne croi pas en l'idée de progrès et je ne croi pas que les choses vont toujours vers un mieux.
Dans le bouquin de Federicci, Caliban et la sorcière, elle parle de la fin de l'esclavage lors de la chute de Rome. Elle explique que l'esclavage à perduré sous certaines formes dans certaines villes mais d'une manière général vers le IV -V eme siècle la forme d'esclavage de l'antiquité était en voie de disparition. Il y avait des villes qui ont été détruite à cause d'un trop grand nombre d'esclaves par rapport à la population libre. Dans ces villes comme les esclaves étaient trop nombreux et donc incontrôlable, ils étaient réunis et enchainé chaque nuit pour dormir dans des sous terrains. Elle explique que les moyens logistiques de maintiens de l'esclavage à cette époque étaient devenu tellement couteux que l'esclavage etait devenu contreproductif d'un point de vue économique. Mais si l'esclavage à connu un recule après la chute de Rome ou au XIXeme c'est pas par gentillesse pour les noirs ou pour les esclaves mais simplement par opportunisme économique.
C'est à mon avis la même chose pour l’émancipation des femmes. Les femmes ont peu s'émancipé pendant la guerre parcequ'il n'y avait plus d'hommes et pas du tout parceque les hommes auraient pris conscience de leur dégeulasserie vis à vis des femmes et des filles. D'ailleur l'après guerre a été un retour en force de la répression masculine via les femmes tondu et viols de masse. Et on observe aujourd'hui un backlash contre les femmes correspondant à la crise économique.
Je ne dit pas cela pour vous découragé. Mais personnellement je ne croi pas en l'idée de progrès et je ne croi pas que les choses vont toujours vers un mieux.
- michekhenAncien⋅ne
- Messages : 735
Date d'inscription : 02/09/2013
Personnellement le mot humanisme avant me plaisait mais à présent depuis que j'ai une conscience féministe je le rejette complètement.
- michekhenAncien⋅ne
- Messages : 735
Date d'inscription : 02/09/2013
et bien tout simplement que les femmes n'y sont pas beaucoup représentées
- IridaceaAncien⋅ne
- Messages : 2950
Date d'inscription : 12/05/2015
Bah déjà c'est reprendre un concept datant de la Renaissance. À cette époque, l'humanisme c'était placer l'être humain au centre de la création, au lieu de Dieu ou l'État. Sauf qu'à cette époque toujours, l'être humain c'était les hommes blancs (donc pas les femmes, les racisé·e·s, etc.). (D'aucuns commenteront que cette définition exclut par définition les animaux non-humains.)
En général, lorsque quelqu'un me dit qu'il est humaniste plutôt que féministe ou antiraciste, je vois quelqu'un qui préfère faire semblant de ne pas voir les catégories créées par la société pour croire qu'on est tous pareils (et donc, que les difficultés spécifiques aux femmes, aux racisé·e·s etc. ne reposent que sur elles et eux). En somme, un universaliste auto-centré (c'est souvent un mec blanc qui aime être universaliste ou humaniste).
Or, pour moi, les luttes anti-oppressions reposent sur un apparent paradoxe que refusent de voir universalistes et humanistes auto-proclamés : il faut reconnaître que la société divise les individus en classes hiérarchisées de genre, de race, etc., reconnaître que nous avons été assigné·e·s à la catégorie d'Autre (femme, racisé·e, etc.), pour pouvoir combattre cette distinction fondée sur rien d'autre que les intérêts des dominants.
En somme, pour combattre les divisions iniques, pour demander l'égalité et la suppression des classes, il faut d'abord reconnaître leur existence sociologique. Admettre qu'on est assignées à une différence injustifiée, pour mieux la combattre.
Je ne suis donc pas un être humain : je suis une femme, parce que l'on m'a attribué un rôle très précis dans cette société sur la base de mes organes génitaux à la naissance. À ce titre, on me dénie un statut équivalent aux hommes, qui eux sont les êtres humains universels. Et si je n'étais pas blanche, un raisonnement identique pourrait s'appliquer. Voilà pourquoi je rejette le terme d'humaniste, et celui d'universaliste.
En général, lorsque quelqu'un me dit qu'il est humaniste plutôt que féministe ou antiraciste, je vois quelqu'un qui préfère faire semblant de ne pas voir les catégories créées par la société pour croire qu'on est tous pareils (et donc, que les difficultés spécifiques aux femmes, aux racisé·e·s etc. ne reposent que sur elles et eux). En somme, un universaliste auto-centré (c'est souvent un mec blanc qui aime être universaliste ou humaniste).
Or, pour moi, les luttes anti-oppressions reposent sur un apparent paradoxe que refusent de voir universalistes et humanistes auto-proclamés : il faut reconnaître que la société divise les individus en classes hiérarchisées de genre, de race, etc., reconnaître que nous avons été assigné·e·s à la catégorie d'Autre (femme, racisé·e, etc.), pour pouvoir combattre cette distinction fondée sur rien d'autre que les intérêts des dominants.
En somme, pour combattre les divisions iniques, pour demander l'égalité et la suppression des classes, il faut d'abord reconnaître leur existence sociologique. Admettre qu'on est assignées à une différence injustifiée, pour mieux la combattre.
Je ne suis donc pas un être humain : je suis une femme, parce que l'on m'a attribué un rôle très précis dans cette société sur la base de mes organes génitaux à la naissance. À ce titre, on me dénie un statut équivalent aux hommes, qui eux sont les êtres humains universels. Et si je n'étais pas blanche, un raisonnement identique pourrait s'appliquer. Voilà pourquoi je rejette le terme d'humaniste, et celui d'universaliste.
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