- timerBleu⋅e
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Date d'inscription : 24/03/2017
Manipulations patriarcales
29.03.17 5:02
Fil divisé à partir de ce sujet.
Je suis principalement d'accord avec Iridacea, cependant, je suis moins optimiste quant a l'etendue de notre pouvoir sur la classe dominante.
je crois que beaucoup de fois, on a ete manipulees a se concentrer sur quelque chose d'inutile pour ne pas taper la ou ca pourrait compter. l'exemple du vote est plus que parfait: soyons clair, meme sans remettre en cause le mythe de la democratie, a l'epoque des suffragettes, virtuellement toutes les femmes etaient sous le controle de leur maris, et statistiquement tout le monde sait que tres peu votaient jamais differemment de lui, ce qui revient a dire que nous donner le droit de vote ne lui causait strictement aucun probleme materiel. par contre c'est un outil formidable pour faire croire que "les femmes ont gagnees leur liberte" etc.
egalement, je crois que beaucoup de choses qui pretenduement nous donnaient de la "liberte", finissait par bien plus avantager les hommes que nous: les femmes travaillant dans son systeme economique oppressif lui donne un fabuleux boost au niveau de la main d'oeuvre, par exemple. ce que les femmes faisaient en femmes au foyer, elles le font en femmes de menage et nounous. et je crois qu'on a trop tendence a se concentrer sur les mythes parlant des femmes comme inferieures au niveau de nos capacites: evidemment qu'a court terme ca semble le gener lui d'employer et valoriser les capacites physiques et surtout intellectuelles des femmes, cependant a meme relativement long terme, tout ce que ca fait c'est lui donner d'autres choses a exploiter de notre personne, et puisqu'on continue, plusieurs decenies apres, a s'occuper de ses enfants et compagnie, on peut honnetement se demander s'il n'a pas plus gagne que perdu dans l'affaire --ce qui pourrait nous amener a nous demander si on a vraiment gagne quoi que ce soit.
il ne faut pas oublier que les femmes travaillaient bien avant que ca ne soit officiellement institutionalise. les femmes de la "classe des travailleurs" (je traduis de l'anglais, je ne connais pas le terme francais) ont depuis longtemps ete utilises comme esclaves (ici dans le sens de travailleurs les moins remunerees et travaillant le plus dur dans dans taches les plus dangereuses et les plus sordides), travaillant pour une bouchee de pain, l'argent finissant inevitablement dans la poche du mari, et bien sur arrivee a la maison il y avait toujours le "role" de "la femme au foyer" a remplir.
si l'on regarde egalement le poids du feminisme, meme dans la premiere vague je n'ai pas vu quoi que ce soit qui aurait conduit a un changement ideologique aussi consequent. on n'avait tout simplement pas l'air assez puissant pour faire changer les choses de nous meme. il faut des guerres pour arreter l'esclavage raciste, mais il nous faut une bouchee de pain de pierre lancee dans des vitres et quelques marches solennelle dans la rue pour obtenir exactement ce qu'on veut? sans vouloir denigrer le travail des femmes de l'epoque, elles faisaient ce qu'elles pouvaient, mais je ne crois pas qu'elles auraient du reussir, pas sans un mouvement de taille revolutionnaire.
l'evenement est a peine mentione dans les livres d'histoire, et il me semble clair que meme sans statistiques on peut etre sur que le nombre de femmes dans la premiere vague qui posaient un probleme meme modere a la societe des hommes, etait relativement faible.
je crois que les hommes nous ont laisses avoir le vote parce qu'ils se sont rendus compte que ca ne changerait rien pour eux, meme si les femmes a l'epoque ne votaient pas comme les hommes, le choix politique restait et demeure encore aujourd'hui limite: ce n'est pas comme si on avait revendique la creation d'un parti politique.
si ca ne change rien pour eux materiellement, par contre ideologiquement, c'est comme je l'ai dit tres utile pour lui. il faut constater que depuis que c'est arrive, le vote est brandi comme un saint graal dans le peu de livres d'histoires qui parlent des femmes. c'est ce qui est rabbache, entre autres a l'ecole, mais aussi juste comme fond sonore ambiant permanent: nous (les femmes) votons (peu importe que ce soit pour lepen, trump, etc, et je caricature parce que pour moi la gauche est aussi pourrie que la droite) donc "la liberte est acquise" (ou "principalement acquise"), ce qui a mon sens est incroyablement dangereux pour tout mouvement politique, s'il y a une chance pour que cela ne soit qu'un mensonge creee par la classe dominante, une maniere de nous controler par l'illusion d'un monde deja parfait, deja "feminise". ca permet d'etre sur qu'on n'essaie pas de chercher plus loin, qu'on n'envisage pas d'autres definition a "liberte" que "vote, travail, sexualite".
Je suis principalement d'accord avec Iridacea, cependant, je suis moins optimiste quant a l'etendue de notre pouvoir sur la classe dominante.
je crois que beaucoup de fois, on a ete manipulees a se concentrer sur quelque chose d'inutile pour ne pas taper la ou ca pourrait compter. l'exemple du vote est plus que parfait: soyons clair, meme sans remettre en cause le mythe de la democratie, a l'epoque des suffragettes, virtuellement toutes les femmes etaient sous le controle de leur maris, et statistiquement tout le monde sait que tres peu votaient jamais differemment de lui, ce qui revient a dire que nous donner le droit de vote ne lui causait strictement aucun probleme materiel. par contre c'est un outil formidable pour faire croire que "les femmes ont gagnees leur liberte" etc.
egalement, je crois que beaucoup de choses qui pretenduement nous donnaient de la "liberte", finissait par bien plus avantager les hommes que nous: les femmes travaillant dans son systeme economique oppressif lui donne un fabuleux boost au niveau de la main d'oeuvre, par exemple. ce que les femmes faisaient en femmes au foyer, elles le font en femmes de menage et nounous. et je crois qu'on a trop tendence a se concentrer sur les mythes parlant des femmes comme inferieures au niveau de nos capacites: evidemment qu'a court terme ca semble le gener lui d'employer et valoriser les capacites physiques et surtout intellectuelles des femmes, cependant a meme relativement long terme, tout ce que ca fait c'est lui donner d'autres choses a exploiter de notre personne, et puisqu'on continue, plusieurs decenies apres, a s'occuper de ses enfants et compagnie, on peut honnetement se demander s'il n'a pas plus gagne que perdu dans l'affaire --ce qui pourrait nous amener a nous demander si on a vraiment gagne quoi que ce soit.
il ne faut pas oublier que les femmes travaillaient bien avant que ca ne soit officiellement institutionalise. les femmes de la "classe des travailleurs" (je traduis de l'anglais, je ne connais pas le terme francais) ont depuis longtemps ete utilises comme esclaves (ici dans le sens de travailleurs les moins remunerees et travaillant le plus dur dans dans taches les plus dangereuses et les plus sordides), travaillant pour une bouchee de pain, l'argent finissant inevitablement dans la poche du mari, et bien sur arrivee a la maison il y avait toujours le "role" de "la femme au foyer" a remplir.
si l'on regarde egalement le poids du feminisme, meme dans la premiere vague je n'ai pas vu quoi que ce soit qui aurait conduit a un changement ideologique aussi consequent. on n'avait tout simplement pas l'air assez puissant pour faire changer les choses de nous meme. il faut des guerres pour arreter l'esclavage raciste, mais il nous faut une bouchee de pain de pierre lancee dans des vitres et quelques marches solennelle dans la rue pour obtenir exactement ce qu'on veut? sans vouloir denigrer le travail des femmes de l'epoque, elles faisaient ce qu'elles pouvaient, mais je ne crois pas qu'elles auraient du reussir, pas sans un mouvement de taille revolutionnaire.
l'evenement est a peine mentione dans les livres d'histoire, et il me semble clair que meme sans statistiques on peut etre sur que le nombre de femmes dans la premiere vague qui posaient un probleme meme modere a la societe des hommes, etait relativement faible.
je crois que les hommes nous ont laisses avoir le vote parce qu'ils se sont rendus compte que ca ne changerait rien pour eux, meme si les femmes a l'epoque ne votaient pas comme les hommes, le choix politique restait et demeure encore aujourd'hui limite: ce n'est pas comme si on avait revendique la creation d'un parti politique.
si ca ne change rien pour eux materiellement, par contre ideologiquement, c'est comme je l'ai dit tres utile pour lui. il faut constater que depuis que c'est arrive, le vote est brandi comme un saint graal dans le peu de livres d'histoires qui parlent des femmes. c'est ce qui est rabbache, entre autres a l'ecole, mais aussi juste comme fond sonore ambiant permanent: nous (les femmes) votons (peu importe que ce soit pour lepen, trump, etc, et je caricature parce que pour moi la gauche est aussi pourrie que la droite) donc "la liberte est acquise" (ou "principalement acquise"), ce qui a mon sens est incroyablement dangereux pour tout mouvement politique, s'il y a une chance pour que cela ne soit qu'un mensonge creee par la classe dominante, une maniere de nous controler par l'illusion d'un monde deja parfait, deja "feminise". ca permet d'etre sur qu'on n'essaie pas de chercher plus loin, qu'on n'envisage pas d'autres definition a "liberte" que "vote, travail, sexualite".
- IridaceaAncien⋅ne
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Re: Manipulations patriarcales
29.03.17 10:03
Si j'ai cité le droit de vote dans mes premières réponses, c'était surtout pour donner un exemple. Je ne crois pas que l'obtention de droits civiques ait permis aux femmes une égalité de condition avec les hommes, sinon ce forum serait inutile.
Je trouve cependant que tu minimises le rôle des suffragettes dans l'obtention du droit de vote pour les femmes. Un rapide coup d'œil à la page Wikipédia parle d'attentats et d'emprisonnement de militantes. C'est notamment après la Ie Guerre Mondiale que le droit de vote a été concédé aux femmes britanniques, entre autres grâce à la participation des femmes dans des tâches considérées jusque là comme masculines.
Évidemment, chaque pays est différent, mais dire que les suffragettes, c'était trois manifestations et deux jets de pierre, c'est un peu court.
Pour développer sur ton argument central, à savoir, les droits concédés aux femmes sont des hochets pour pouvoir mieux les dominer : pas tout à fait, ou disons, la formulation me semble un rien complotiste, dans le sens où elle attribut une volonté consciente du groupe dominant. Je pense qu'il y a deux phénomènes à prendre en compte.
Premièrement, une des caractéristiques d'une structure, c'est que tant qu'elle n'est pas complètement détruite, elle peut se transformer pour changer de visage. Le rapport de domination reste identique, mais avec de nouvelles modalités.
Par exemple, les femmes qui arrivent sur le marché du travail après deux siècles encensant le modèle de la femme au foyer, c'est initialement un progrès pour ces dernières qui ont accès à l'indépendance économique. Mais comme la structure, ici le patriarcat, n'a pas changé, on continue à les voir comme des individus de second rang qu'on peut payer moins cher. D'autant moins qu'elles continuent en large part à être garantes du foyer et des enfants… donc moins aptes à négocier, car avec plus de contraintes.
Bref, comme le fond n'a pas changé, la forme peut évoluer sans rien remettre en cause.
Secondement, lorsque je parlais plus haut de rapport de force, des opprimées qui réussissent à arracher des droits aux dominants, il faut bien comprendre que cela ne veut pas dire que je sous-entends que les opprimées conquièrent l'entièreté de leurs droits. Les opprimées restent dépendantes du bon vouloir de leurs maîtres, et le rapport de forces qu'elles réussissent à inverser leur permet surtout de gagner des miettes de droits.
Par exemple, autrefois on interdisait la contraception (on l'interdit ou limite encore dans de nombreux endroits, mais simplifions), parce qu'ainsi le contrôle de la fertilité était dans les mains des hommes, en l'occurence les maris et les pères. On l'a autorisé, mais pas n'importe comment : en la subordonnant à une médecine qui reproduit ce contrôle en décidant à la place des femmes. C'est une situation qui est très loin d'être idéale ; cependant, elle permet, même dans de mauvaises conditions, un petit gain pour les femmes par rapport au statu quo précédent : on passe de moyens de contraception illégaux avec tout ce que ça comporte de risques à des moyens légaux et officiellement légitimes.
Et enfin, oui, les dominants lâcheront le minimum syndical pour avoir la paix sociale, et tant que cela ne remet pas trop fondamentalement en cause leur domination. Il est évident que nous, opprimées, ne devons pas croire que la lutte est gagnée ; par contre, nous pouvons profiter de cette marge de manœuvre durement acquise pour mieux nous organiser. Je rejette donc l'idée que les droits que les femmes ont obtenu au cours des deux derniers siècles ne valent rien parce que récupérés contre nous.
Je trouve cependant que tu minimises le rôle des suffragettes dans l'obtention du droit de vote pour les femmes. Un rapide coup d'œil à la page Wikipédia parle d'attentats et d'emprisonnement de militantes. C'est notamment après la Ie Guerre Mondiale que le droit de vote a été concédé aux femmes britanniques, entre autres grâce à la participation des femmes dans des tâches considérées jusque là comme masculines.
Évidemment, chaque pays est différent, mais dire que les suffragettes, c'était trois manifestations et deux jets de pierre, c'est un peu court.
Pour développer sur ton argument central, à savoir, les droits concédés aux femmes sont des hochets pour pouvoir mieux les dominer : pas tout à fait, ou disons, la formulation me semble un rien complotiste, dans le sens où elle attribut une volonté consciente du groupe dominant. Je pense qu'il y a deux phénomènes à prendre en compte.
Premièrement, une des caractéristiques d'une structure, c'est que tant qu'elle n'est pas complètement détruite, elle peut se transformer pour changer de visage. Le rapport de domination reste identique, mais avec de nouvelles modalités.
Par exemple, les femmes qui arrivent sur le marché du travail après deux siècles encensant le modèle de la femme au foyer, c'est initialement un progrès pour ces dernières qui ont accès à l'indépendance économique. Mais comme la structure, ici le patriarcat, n'a pas changé, on continue à les voir comme des individus de second rang qu'on peut payer moins cher. D'autant moins qu'elles continuent en large part à être garantes du foyer et des enfants… donc moins aptes à négocier, car avec plus de contraintes.
Bref, comme le fond n'a pas changé, la forme peut évoluer sans rien remettre en cause.
Secondement, lorsque je parlais plus haut de rapport de force, des opprimées qui réussissent à arracher des droits aux dominants, il faut bien comprendre que cela ne veut pas dire que je sous-entends que les opprimées conquièrent l'entièreté de leurs droits. Les opprimées restent dépendantes du bon vouloir de leurs maîtres, et le rapport de forces qu'elles réussissent à inverser leur permet surtout de gagner des miettes de droits.
Par exemple, autrefois on interdisait la contraception (on l'interdit ou limite encore dans de nombreux endroits, mais simplifions), parce qu'ainsi le contrôle de la fertilité était dans les mains des hommes, en l'occurence les maris et les pères. On l'a autorisé, mais pas n'importe comment : en la subordonnant à une médecine qui reproduit ce contrôle en décidant à la place des femmes. C'est une situation qui est très loin d'être idéale ; cependant, elle permet, même dans de mauvaises conditions, un petit gain pour les femmes par rapport au statu quo précédent : on passe de moyens de contraception illégaux avec tout ce que ça comporte de risques à des moyens légaux et officiellement légitimes.
Et enfin, oui, les dominants lâcheront le minimum syndical pour avoir la paix sociale, et tant que cela ne remet pas trop fondamentalement en cause leur domination. Il est évident que nous, opprimées, ne devons pas croire que la lutte est gagnée ; par contre, nous pouvons profiter de cette marge de manœuvre durement acquise pour mieux nous organiser. Je rejette donc l'idée que les droits que les femmes ont obtenu au cours des deux derniers siècles ne valent rien parce que récupérés contre nous.
- timerBleu⋅e
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Re: Manipulations patriarcales
30.03.17 8:59
je pense que je me suis mal exprimee. je n'impliquait pas du tout que tu pensais que le vote etait aussi important que ca. je parlais du fait que c'est un des symboles utilises pour donner l'idee que meme si nombre de problemes sont toujours la, il y a quand meme ce concept diffus que "les choses vont forcement en s'ameliorant" ou que "des etapes ont etes franchis." c'est cette derniere idee que je mets en doute.Iridacea a écrit:Si j'ai cité le droit de vote dans mes premières réponses, c'était surtout pour donner un exemple. Je ne crois pas que l'obtention de droits civiques ait permis aux femmes une égalité de condition avec les hommes, sinon ce forum serait inutile.
par rapport aux suffragettes: je me suis aussi mal exprimee. je sais tres bien qu'il y a eu beaucoup d'activisme et de sacrifice. je ne minimise pas la premiere vague de maniere intrinseque. ma tournure maladroite etait une caricature qui visait a comparer la premiere vague a d'autres mouvements de revolte de bien plus grande envergure, qui pourtant auraient echoues, comme des mouvements "regionaux" independentistes, armes jusqu'au dents, formant des guerrillas, et pourtant les puissances au pouvoir n'ont pas cedes: elles ont juste continues a emprisonner/tuer les independentistes. l'idee que les hommes aux pouvoirs durant la premiere et deuxieme vague auraient cedes a la pression exercee par le feminisme, serait une anomalie (voire une aberration) historique, du jamais vu si je puis dire.
j'ai juste l'impression tenace que les hommes n'etaient pas techniquement obliges de nous accorder ce qu'on demandait/exigeait, que s'ils l'avaient voulus, ils auraient facilement pu ne jamais rien changer, qu'ils auraient pu trouver d'autres moyens pour avoir la "paix sociale" qui ne leur aurait strictement rien coute.
on a jamais eu beaucoup de pouvoir mediatique, peu de ressources materielles, le nombre nous a toujours fait defaut, et on a pratiquement pas de pouvoir sur les hommes (en particulier ceux au pouvoir), et pourtant miraculeusement on gagne (soi-disant) pleins de batailles qui ont (d'un certain point de vue) drastiquement changes la place officielle des femmes, nos "droits", etc ?
pour moi ca ne colle pas. peut etre certaines choses qu'on a demande nous ont ete souffles par certains hommes, peut-etre que si les hommes aux pouvoirs ont acceptes certains changements, c'est qu'en fait d'une quelconque maniere c'etait non seulement avantageux pour eux, mais c'etait ce qu'ils voulaient. parce que sinon, aussi controverse que cela puisse paraitre, je ne vois vraiment pas pourquoi ils se seraient sentis obliges de nous obeir...
il faut aussi regarder le verre a moitie vide: ce que l'on reclame depuis la premiere vague, mais que les hommes curieusement ignorent, le viol evidemment en tete de liste, avec toutes les autres formes de violence dont ils sont les auteurs...
je suis d'accord avec presque tout ce que tu dis par la suite. cependant j'interprete la situation de maniere un peu differente.
tu parles d'un patriarcat qui mute par reaction, moi je l'interprete comme un changement volontaire, au lieu d'etre par reaction au feminisme. j'envisage que le patriarcat avait decide de lui meme un autre ordre social, une autre facon d'utiliser et de controler les femmes, et qu'il a "accepte" certains changements demandes par le feminisme parce que ca correspondait a ce qu'il voulait de toute facon.
oui, je sais que ca a l'air d'une theorie complotiste. cependant, il faut le voir differemment: le groupe des dominants a beau avoir l'air d'etre completement "eclate", individualiste, et sans conscience commune, sans pouvoir d'action commune, il faut se rappeler que au moins a l'epoque de la premiere et seconde vague, les seuls a la tete du pouvoir gouvernemental/legal etaient des hommes.Pour développer sur ton argument central, à savoir, les droits concédés aux femmes sont des hochets pour pouvoir mieux les dominer : pas tout à fait, ou disons, la formulation me semble un rien complotiste, dans le sens où elle attribut une volonté consciente du groupe dominant.
si "les temps changent", et qu'une generation d'hommes se retrouvent a aspirer tous ensemble a un autre type de societe, de patriarcat, alors au moment ou les plus socialement puissants d'entre eux se retrouvent au pouvoir gouvernemental decisionel, ils pourront changer les choses selon les desires de toute la generation, meme si la majorite de celle-ci n'auraient pas individuellement beaucoup de pouvoir.
ici un compot semble necessaire parce que sans coordination, tout le monde va dans sa propre direction: rien n'est acheve. mais s'il n'y a pas ou presque pas de divergence d'interets? alors ils n'ont qu'a aller individuellement dans la direction qu'ils preferent, qui sera quasiment la meme pour tous, et a echelle globale l'effet sera identique a s'ils s'etaient coordonnees consciemment (comme dans un complot).
tu parles surtout d'un complot je pense parce que je parle de manipulation a echelle globale: et pourtant, si une grande quantite d'hommes se retrouvent a mentir individuellement par hypocrisie pour avoir l'air meilleurs que les hommes du passe, pour encourager les femmes a acheter leur tout nouveau patriarcat, dans les livres, a la tele, dans les films... alors il n'a a pas besoin de complot pour avoir un effet similaire qu'un effort concerte pour manipuler le feminisme et les femmes en general.
sinon j'ai remarque: tu parles toi meme du groupe dominant qui paierait un prix pour avoir la paix sociale. logiquement, s'il faut une conscience commune pour ma theorie de changement volontaire, il en faut une pour passivement reagir au feminisme et choisir de ceder: un choix, meme en reaction, est un choix, qui necessite une coordination, ou bien active (complot) ou bien passive si la coordination se fait naturellement.
donc il me semble que ta theorie implique elle-meme ou bien un complot, ou bien un effort naturellement coordonne du groupe dominant pour decider de donner un os au feminisme, ce qui en soi est une forme de manipulation puisqu'officiellement ils n'admettent evidemment pas que tout ce qu'ils veulent c'est la paix sociale au prix le moins eleve. (dans ta theorie.)
je dirais meme que l'idee que les hommes (au moins ceux au pouvoir) aient ete de l'avis majoritaire de ceder devant des femmes, ceder devant un groupe qu'ils meprisent et possiblement haissent, plutot que de lui faire la guerre (ou de le manipuler), c'est vraiment pas leur genre, si l'on en croit leur histoire tout du moins.
- IridaceaAncien⋅ne
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Re: Manipulations patriarcales
30.03.17 11:33
Je parle d'un complot parce que tu parles de volonté de manipulation, ce qui est la définition d'un complot. Je pense, comme exposé plus haut, que les hommes tirent toujours avantage des femmes, parce que malgré quelques avancées le patriarcat est toujours là.timer a écrit:ici un compot semble necessaire parce que sans coordination, tout le monde va dans sa propre direction: rien n'est acheve. mais s'il n'y a pas ou presque pas de divergence d'interets? alors ils n'ont qu'a aller individuellement dans la direction qu'ils preferent, qui sera quasiment la meme pour tous, et a echelle globale l'effet sera identique a s'ils s'etaient coordonnees consciemment (comme dans un complot).
tu parles surtout d'un complot je pense parce que je parle de manipulation a echelle globale: et pourtant, si une grande quantite d'hommes se retrouvent a mentir individuellement par hypocrisie pour avoir l'air meilleurs que les hommes du passe, pour encourager les femmes a acheter leur tout nouveau patriarcat, dans les livres, a la tele, dans les films... alors il n'a a pas besoin de complot pour avoir un effet similaire qu'un effort concerte pour manipuler le feminisme et les femmes en general.
Disons que c'est comme Jean-Michel qui accepte de prendre en charge les gosses un soir par semaine pour que Bobonne puisse aller à son atelier tricot, soirée qu'elle a réclamé pendant des semaines de crise de ménage : Jean-Michel continue de penser que le rôle de sa femme est de gérer les gosses, mais il se sent vraiment bon prince de lui concéder une soirée de liberté. Jean-Michel n'a pas besoin de mentir ou d'être hypocrite lorsqu'il dit qu'il est vraiment sympa avec sa Bobonne : il le pense vraiment. Parce que tout dans sa vie l'a amené à croire cela, parce que une concession même petite lui semblera énorme ; et en conséquence il se sentira en droit de demander des compensations à Bobonne, puisqu'il est si gentil. Et comme Bobonne a été aussi éduquée dans l'idée que c'est son rôle de gérer les gosses, elle sera plus à même de céder aux nouvelles exigences de son Jean-Mi.
Multiplie Jean-Michel par 3,5 milliards, et tu auras ta raison pour laquelle les hommes trouvent toujours une façon d'exploiter les femmes, sans chercher des manipulations et de l'hypocrisie. C'est le sentiment de légitimité des dominants qui leur permet de ne pas voir leur domination.
C'est une hypothèse très coûteuse, et en plus ça suppose que le patriarcat est un organisme avec sa propre conscience, qui décide tout seul comment la société va évoluer.timer a écrit:tu parles d'un patriarcat qui mute par reaction, moi je l'interprete comme un changement volontaire, au lieu d'etre par reaction au feminisme. j'envisage que le patriarcat avait decide de lui meme un autre ordre social, une autre facon d'utiliser et de controler les femmes, et qu'il a "accepte" certains changements demandes par le feminisme parce que ca correspondait a ce qu'il voulait de toute facon.
- timerBleu⋅e
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Re: Manipulations patriarcales
03.04.17 1:17
desolee je n'arrive pas trop a formuler ce que j'ai envie de dire... peut etre que je re-essaierai dans l'avenir...
je veux quand meme faire remarquer que le feminisme ne se limite pas a demander aux hommes de "faire leur part". certaines branches du feminisme en tout cas ont d'autres preoccupations. par equivalence, les hommes font bien pire que d'exploiter notre temps et notre energie, ton Jean-Michel me semble bien pale en comparaison de ce que les hommes decident de nous faire subir chaque jour. rien qu'au niveau des mensonges et de la manipulation (une manipulation tout a fait volontaire) venant d'hommes individuellement, j'ai une vision nettement plus noire que la tienne a ce propos. perso meme si ton exemple etait evidemment volontairement caricaturale, ce n'est donc pas celui que j'aurais choisi.
cela dit au dela du fait que je vois des problemes avec le choix de tes symboles de l'homme et de la femme lambda, je ne suis pas sure d'adherer au raisonnement qui affirme qu'on peut etudier le comportement global de tous les hommes face au feminisme en le ramenant au comportement d'hommes individuels dans leurs rapports avec des femmes individuelles.
meme en tenant compte des variables d'echelle et de l'aspect volontairement simpliste, je ne pense pas que ce modele soit realiste.
le principale probleme etant que c'est un raisonnement terriblement individualiste. tu as l'air de totalement douter d'aucune volonte politique travaillant pour les interets des hommes qui serait plus grande qu'un homme individuel, et c'est la que nos visions divergent, je pense...
rien qu'en raisonnement par absurde: les hommes ont menes des guerres et des combats politiques pour defendre leurs interets egocentriques depuis des millenaires. encore une fois, si les hommes etaient incapables de s'organiser pour defendre leurs interets face a un mouvement publique comme le feminisme, ce serait une premiere... apres je ne dis pas que je peux decrire la situation politique mondiale en ce qui concerne le feminisme... juste, je raisonne et je tire certaines conclusions, deroutantes certes, mais de mon point de vue, ayant l'air plutot solide.
je voudrais aussi faire remarquer que ca a toujours ete un de leurs grands talents que de pretendre a etre beaucoup plus stupides et faibl qu'ils ne le sont: en tout cas quand ca les arrangent! ils s'envoient des fleurs plus ou moins implicitement toute l'annee, ca c'est bien connu, cependant, il est typique de nos jours d'entendre du pseudo-pro-feminisme/auto-devalorisation masculine, de la part de nombre d'hommes supposement vantant telle ou telle qualite qui rend les femmes tellement meilleurs que les pauvres, faibles, hommes qui s'auto-decrivent comme immatures, impulsifs, irresponsables... bref tout pour passer pour abruti et donc pas responsable de ses crimes, pas dangereux au dela des apparences, et trop con pour manipuler ces femmes qu'il va ensuite dire a d'autres endroits comme dominantes et manipulatrices...
ce genre de tableau ne t'es pas familier? parce que je pense qu'il est possible que ton Jean Michel soit le produit de l'influence discrete de ce genre de discours d'hommes, que je n'hesiterais pas a qualifier de volontairement manipulatrice...
EDIT:
pour moi comme je l'ai dit il peut y avoir manipulation a echelle d'un group, sans complot, c'est a dire sans rassemblement au prealable, pourvu que tous ceux qui manipulent aient les memes interets et objectifs, et utilisent la meme maniere d'y parvenir. ils pretendront peut etre juste y croire dur comme fer a leurs propres mensonges, mais deja je me mefie a priori de ce genre d'affirmations, et ensuite j'ai des raisons de douter qu'ils s'interessent de pres ou de loin a la verite au dela de ce qu'ils veulent voir realiser, ce qui remettrait en question l'idee qu'ils ne peuvent manipuler s'ils sont "convaincus" (dans leurs propres mots) de leur propre baratin...
je veux quand meme faire remarquer que le feminisme ne se limite pas a demander aux hommes de "faire leur part". certaines branches du feminisme en tout cas ont d'autres preoccupations. par equivalence, les hommes font bien pire que d'exploiter notre temps et notre energie, ton Jean-Michel me semble bien pale en comparaison de ce que les hommes decident de nous faire subir chaque jour. rien qu'au niveau des mensonges et de la manipulation (une manipulation tout a fait volontaire) venant d'hommes individuellement, j'ai une vision nettement plus noire que la tienne a ce propos. perso meme si ton exemple etait evidemment volontairement caricaturale, ce n'est donc pas celui que j'aurais choisi.
cela dit au dela du fait que je vois des problemes avec le choix de tes symboles de l'homme et de la femme lambda, je ne suis pas sure d'adherer au raisonnement qui affirme qu'on peut etudier le comportement global de tous les hommes face au feminisme en le ramenant au comportement d'hommes individuels dans leurs rapports avec des femmes individuelles.
meme en tenant compte des variables d'echelle et de l'aspect volontairement simpliste, je ne pense pas que ce modele soit realiste.
le principale probleme etant que c'est un raisonnement terriblement individualiste. tu as l'air de totalement douter d'aucune volonte politique travaillant pour les interets des hommes qui serait plus grande qu'un homme individuel, et c'est la que nos visions divergent, je pense...
rien qu'en raisonnement par absurde: les hommes ont menes des guerres et des combats politiques pour defendre leurs interets egocentriques depuis des millenaires. encore une fois, si les hommes etaient incapables de s'organiser pour defendre leurs interets face a un mouvement publique comme le feminisme, ce serait une premiere... apres je ne dis pas que je peux decrire la situation politique mondiale en ce qui concerne le feminisme... juste, je raisonne et je tire certaines conclusions, deroutantes certes, mais de mon point de vue, ayant l'air plutot solide.
je voudrais aussi faire remarquer que ca a toujours ete un de leurs grands talents que de pretendre a etre beaucoup plus stupides et faibl qu'ils ne le sont: en tout cas quand ca les arrangent! ils s'envoient des fleurs plus ou moins implicitement toute l'annee, ca c'est bien connu, cependant, il est typique de nos jours d'entendre du pseudo-pro-feminisme/auto-devalorisation masculine, de la part de nombre d'hommes supposement vantant telle ou telle qualite qui rend les femmes tellement meilleurs que les pauvres, faibles, hommes qui s'auto-decrivent comme immatures, impulsifs, irresponsables... bref tout pour passer pour abruti et donc pas responsable de ses crimes, pas dangereux au dela des apparences, et trop con pour manipuler ces femmes qu'il va ensuite dire a d'autres endroits comme dominantes et manipulatrices...
ce genre de tableau ne t'es pas familier? parce que je pense qu'il est possible que ton Jean Michel soit le produit de l'influence discrete de ce genre de discours d'hommes, que je n'hesiterais pas a qualifier de volontairement manipulatrice...
EDIT:
heu non dans ma vision complot signifie concertation secrete pour un objectif commun. un complot peut tres bien n'impliquer aucune manipulation, a part de bons vieux secrets (informations cachees), ce qui est assez leger pour de la manipulation (qui impliquent le plus souvent plus que des mensonges passifs par omission). pour moi un complot c'est avant tout se rassembler, typiquement en secret pour raisons strategiques, dans le but de decider et coordonner un plan d'action commun, organise, pour un objectif commun.Je parle d'un complot parce que tu parles de volonté de manipulation, ce qui est la définition d'un complot.
pour moi comme je l'ai dit il peut y avoir manipulation a echelle d'un group, sans complot, c'est a dire sans rassemblement au prealable, pourvu que tous ceux qui manipulent aient les memes interets et objectifs, et utilisent la meme maniere d'y parvenir. ils pretendront peut etre juste y croire dur comme fer a leurs propres mensonges, mais deja je me mefie a priori de ce genre d'affirmations, et ensuite j'ai des raisons de douter qu'ils s'interessent de pres ou de loin a la verite au dela de ce qu'ils veulent voir realiser, ce qui remettrait en question l'idee qu'ils ne peuvent manipuler s'ils sont "convaincus" (dans leurs propres mots) de leur propre baratin...
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Manipulations patriarcales
04.04.17 13:16
Je dois m'exprimer terriblement mal, parce que c'est à l'opposé de ce que je souhaite exprimer. Ce que je récuse, ce n'est pas tant que les hommes sachent s'allier pour opprimer les femmes : c'est plutôt l'idée qu'ils le fassent en ces termes. C'est ce que j'appelle une analyse complotiste, parce qu'elle confond dynamiques structurelles (le tout est plus que la somme des actions individuelles) et volonté consciente.timer a écrit:le principale probleme etant que c'est un raisonnement terriblement individualiste. tu as l'air de totalement douter d'aucune volonte politique travaillant pour les interets des hommes qui serait plus grande qu'un homme individuel, et c'est la que nos visions divergent, je pense...
Pour le dire très simplement : je pense qu'il est absurde de postuler, comme semble implicitement le faire ton message en parlant de volonté des hommes, que les hommes se réunissent secrètement dans une cave et se disent : « Bon, les bonnes femmes se révoltent. On va faire semblant de leur donner des droits, mais on va encore plus les dominer par derrière » avec grand rire à la clef. C'est ce que j'appelle complot.
Par contre, je pense que nous vivons dans un système qui est instauré par et pour les hommes, et qui se maintient parce que ces derniers sont aux postes de pouvoir et n'ont aucune raison, individuelle ou collective de le lâcher. Ce qui ne veut pas dire que les hommes sont individuellement et collectivement conscients de l'oppression, tout simplement parce que ce nous féministes appelons oppression n'est jamais pensée en ces termes : c'est pour eux l'ordre naturel des choses, qu'il convient de préserver au risque sinon du chaos.
En somme, je crois que nous ne sommes pas d'accord sur ce point : les hommes sont à mon sens conscients, au moins en temps que classe, que l'ordre des choses les place en situation de pouvoir. Mais ils créent des fables pour justifier ce pouvoir, et y adhèrent sincèrement : cet ordre est évidemment juste, parce ce sont eux qui sont au dessus !
À partir de là, toute modification de cet ordre naturel et parfaitement évident des choses devient une petite concession très relative pour calmer des agitées qui pourraient tout casser si on les laissait faire. Là aussi, nous ne sommes pas d'accord : tu analyses ces concessions en terme de manipulation (on fait mine de donner pour prendre encore plus) ; je le fais en considérant des effets de structures qui dépassent justement les individus et les époques.
Je crois que les hommes qui ont autorisé le droit de vote des femmes ou l'avortement à un instant T ne voyaient pas assez loin pour prédire la société actuelle : ils avaient juste peur de la fin de la civilisation1, d'où d'ailleurs les résistances patriarcales. Par contre, la société arrivée à un nouvel équilibre d'une façon ou d'une autre, les hommes, en tant que classe, trouvent toujours une façon de profiter du nouveau statu quo, vu que les dynamiques de pouvoir restent identiques.
N'est pas supposer que les manipulations individuelles ou de petits groupes d'influence font la domination, c'est à dire une analyse foncièrement individualiste ? J'ai essayé de montrer plus haut que parler de manipulation consciente pour un mouvement de classe est dangereux ; d'ailleurs, sans minimiser le danger de discours faussement contrits produits par certains profems, tu noteras que ça 1) n'est pas le seul discours patriarcal en cours ; 2) survit parce que ce genre de discours renforce certaines conceptions patriarcales préexistentes (la sainte ou la mère-courage).timer a écrit:ce genre de tableau ne t'es pas familier? parce que je pense qu'il est possible que ton Jean Michel soit le produit de l'influence discrete de ce genre de discours d'hommes, que je n'hesiterais pas a qualifier de volontairement manipulatrice...
C'est ce que j'appelle un nouvel équilibre : le dominant crée et adhère à des discours qui le brosse dans le sens du poil. Et si le nouveau statu quo supprime certaines prémisses secondaires du discours (au hasard, la faiblesse féminine intrinsèque), il évoluera tout naturellement vers de nouvelles prémisses qui ne contredisent pas la principale (les hommes dominent). Donc, chez certains courants : on a démontré que les femmes ne sont pas plus faibles que les hommes. Au fond, ne pourrait-on pas dire que la femme est le véritable sexe fort ? Ah, ces saintes, ces mères qui portent leurs familles ! Quel courage, quelle noblesse de cœur, etc. Et on passe à côté du véritable problème en reprenant paradoxalement les vieilles marmites patriarcales prêtes à l'emploi.
1Voir à ce sujet les fictions futuristes de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, qui dépeignaient un genre de patriarcat inversé pour le XXIe siècle, si on donnait tous ces droits que les femmes réclamaient !
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