- Insulaire—
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Date d'inscription : 17/02/2012
les femmes mysogynes?
13.08.12 4:18
Bonjour,
j'ouvre ce sujet un peu délicat.
A cause d'une connaissance feminine a vrai dire, anti feministe et qui n'hesite pas a clamer qu'elles ne supportent pas les femmes ou encore a faire des blagues douteuses du style " toutes des sal*pes " ou encore " qu'elles retournent a la cuisine les bonne femmes"
c'est pourtant une jeune femme tres intelligente et je ne m'explique pas cette mysoginie latente je trouve ça désolant
c'est anecdotique et je ne sais pas l'ampleur de phenomene mais je me dis que ça doit bien exister et je ne comprends pas pourquoi...
j'ouvre ce sujet un peu délicat.
A cause d'une connaissance feminine a vrai dire, anti feministe et qui n'hesite pas a clamer qu'elles ne supportent pas les femmes ou encore a faire des blagues douteuses du style " toutes des sal*pes " ou encore " qu'elles retournent a la cuisine les bonne femmes"
c'est pourtant une jeune femme tres intelligente et je ne m'explique pas cette mysoginie latente je trouve ça désolant
c'est anecdotique et je ne sais pas l'ampleur de phenomene mais je me dis que ça doit bien exister et je ne comprends pas pourquoi...
- Fricasse—
- Messages : 219
Date d'inscription : 29/03/2012
Re: les femmes mysogynes?
13.08.12 5:08
Oui j'avais une amie qui disait souvent qu'elle n'aimait pas les femmes, comme quoi leur conversation était futile, débile etc etc..
Mais en fait elle faisait plus référence aux Fâmes!
Celles qui sont bien formaté par la société et qui du coup trouve leur salut en parlant chiffon et bébé a longueur de journée.
Mais en fait elle faisait plus référence aux Fâmes!
Celles qui sont bien formaté par la société et qui du coup trouve leur salut en parlant chiffon et bébé a longueur de journée.
- InvitéInvité
Re: les femmes mysogynes?
13.08.12 8:11
Je n'aime pas le rôle que la société donne (essaie de donner) aux femmes. Je n'aime pas non plus, d'ailleurs, celui qu'elle donne (essaie de donner) aux hommes. Heureusement que l'être humain est une machine complexe et qu'il y a des râtés dans le formatage...
Mais sinon, effectivement, si je connais un exemple, je n'arrive pas à comprendre comment on peut rejetter tous les représentants d'un sexe surtout si c'est le sien (vivre en rejettant cet aspect de soi, ça doit être dur à gérer...)
Mais sinon, effectivement, si je connais un exemple, je n'arrive pas à comprendre comment on peut rejetter tous les représentants d'un sexe surtout si c'est le sien (vivre en rejettant cet aspect de soi, ça doit être dur à gérer...)
Re: les femmes mysogynes?
13.08.12 11:58
Je ne sais pas si ce que je vais écrire est à mettre dans ce topic, mais ça me fait penser à la mère de mon copain, qui m'a dit préférer avoir des garçons plutôt que des filles car c'est "moins chiant"... C'est tout de même sexiste car je peux assurer que ses deux garçons sont des chieurs à leur façon (pour vivre avec l'un des deux ), et effectivement, la réaction de ma belle-mère est sans doute due à la manière dont la société perçoit la Fâme et les petites filles : des choses nunuches et capricieuses.
- AloeBleu⋅e
- Messages : 4
Date d'inscription : 09/08/2012
Re: les femmes mysogynes?
13.08.12 13:03
Je suis complètement d'accord avec ce qu'a dit Antisexisme. Et je crois qu'encore occasionnellement il m'arrive de penser ainsi sans véritablement m'en rendre compte; et j'avoue qu'avant de lire ça je n'avais pas vraiment fait le rapport avec de la misogynie. Avant c'était des phrases du type "Finalement t'es un mec comme nous" qui me donnaient une petite fierté et le fait d'être souvent la seule fille du groupe à vraiment être intégrée à leurs conversations. Je pense que c'est une réaction comme il a été dit plus haut au modèle que j'ai eu plus jeune; une façon de dire que non je ne passais pas mon temps à parler histoires de coeur et coiffures etc. Vouloir lutter contre les idées reçues sur les filles/femmes et tomber dans la misogynie, tout un paradoxe.
- Insulaire—
- Messages : 166
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: les femmes mysogynes?
13.08.12 15:47
Je comprends mieux maintenant et ça semble logique que dans une société qui valorise la male les femmes tendent à faire partie du groupe dominant.
A Fricasse: je trouve ton raisonnement un peu machiste en un sens. Il ne m'a jamais semblé que les conversations des femmes etaient futiles, en fait la futilité fait partie de la vie de tous les jours, du quotidien.
Parler chiffon, bébé ce n'est pas moins futile que parler voiture ou foot pour rester dans les clichés.
Ensuite, je n'ai jamais été personnellement dans une concurrence avec les autres femmes, au contraire j'ai toujours recherché la compagnie des filles parce qu'on se ressemble et qu'on peut ainsi partager plus de choses
par contre certains filles m'ont prise en grippe je ressentais du mépris a mon egard parce que je n'entrais pas dans leurs jeux de concurrence , et qu'elle me percevait comme trop "fille" c'est a dire gentille sensible en retrait.
enfin, je pense que le fait de vouloir plaire aux hommes est aussi un bete effet du rapport de seduction, apres tout les hommes aussi veulent plaire aux femmes.
a la limite, vouloir faire comme les garcons ne me choque pas, je me souviens qu'on se plaignait beaucoup au college de ne pas pourvoir jouer a se taper dessus nous aussi
c'est le fait de rester dans cette phase une fois l'age adulte qui me semble inquiétant et triste
A Fricasse: je trouve ton raisonnement un peu machiste en un sens. Il ne m'a jamais semblé que les conversations des femmes etaient futiles, en fait la futilité fait partie de la vie de tous les jours, du quotidien.
Parler chiffon, bébé ce n'est pas moins futile que parler voiture ou foot pour rester dans les clichés.
Ensuite, je n'ai jamais été personnellement dans une concurrence avec les autres femmes, au contraire j'ai toujours recherché la compagnie des filles parce qu'on se ressemble et qu'on peut ainsi partager plus de choses
par contre certains filles m'ont prise en grippe je ressentais du mépris a mon egard parce que je n'entrais pas dans leurs jeux de concurrence , et qu'elle me percevait comme trop "fille" c'est a dire gentille sensible en retrait.
enfin, je pense que le fait de vouloir plaire aux hommes est aussi un bete effet du rapport de seduction, apres tout les hommes aussi veulent plaire aux femmes.
a la limite, vouloir faire comme les garcons ne me choque pas, je me souviens qu'on se plaignait beaucoup au college de ne pas pourvoir jouer a se taper dessus nous aussi
c'est le fait de rester dans cette phase une fois l'age adulte qui me semble inquiétant et triste
- Fricasse—
- Messages : 219
Date d'inscription : 29/03/2012
Re: les femmes mysogynes?
13.08.12 16:17
Insulaire a écrit:
A Fricasse: je trouve ton raisonnement un peu machiste en un sens. Il ne m'a jamais semblé que les conversations des femmes etaient futiles, en fait la futilité fait partie de la vie de tous les jours, du quotidien.
Parler chiffon, bébé ce n'est pas moins futile que parler voiture ou foot pour rester dans les clichés.
Je précise que ce n'est pas mon raisonnement, mais plutôt celui de mon amie qui avait ce "souci"
En gros, elle aimait pas parler des sujets dit "typique" feminin, bien que ca sois évidemment une mauvaise analyse.. C'est pas comme si un mec se mettait a vomir des grenouilles quand il se mettait a parler chiffon ou recette de cuisine...
Mais comme la société inculque aux petites filles a s'interesser a ce genre de sujet, alors c'est un sujet qui est prisé par une majorité de fille... Donc elle aime pas les filles...
C'est trop raccourcie évidemment, mais ca peut être une explication!
- Miss.BallBleu⋅e
- Messages : 1
Date d'inscription : 07/09/2012
Re: les femmes mysogynes?
07.09.12 4:46
Je veux répondre à la question générale susmentionnée de l'existence des femmes misogynes:
À mon avis, il y a un petit problème avec les termes « féministe » et « misogyne ». D’abord, ils évoquent certains stéréotypes, c’est-à-dire qu’une féministe est une femme en colère qui déteste les hommes, qui brûle ses soutiens-gorges et qui s’habille en tenue masculine. Deuxièmement, la misogynie est généralement comprise comme une pratique mâle. Cependant, le féminisme n'est pas simplement réductible à l'haine des hommes et la misogynie est plus omniprésente qu’elle semble dans la culture de l’Occident.
La misogynie n’est pas qu’une attitude des hommes à l'égard des femmes. Il y a aussi une misogynie qu’a été incorporée dans la culture et la tenue des femmes. Elle est implicite dans la façon dont nous nous regardons, la façon dont nous nous concevons le corps, et la façon dont nous nous interagissons avec l’un l’autre. Simone de Beauvoir dans Le Deuxième Sexe vide « la femme » (qui n’est pas synonyme à la femelle) comme une création de l’Homme qui a été superposée sur les femelles et elle expose cette culture d’haine entre les femmes et les hommes, et parmi les femmes elles-mêmes. La féminité, pour Beauvoir, est une invention de l’Homme pour garder les femmes domptées, et nous l’encourageons parce que nous acceptons la féminité et la culture misogyne insidieuse comme normales. Beaucoup de critiques ont commenté sur la misogynie de Beauvoir et son mépris de la femme frivole, qui est seulement un objet, l'autre absolu à l'Homme, et peut-être les femmes modernes, qui ses sentent être indépendantes, ont hérité ce mépris.
La femme indépendante, on dirait à cause de sa position libre, finit souvent par mépriser la femme frivole. Elle se distancie naïvement des femmes frivoles, mais elle vit toujours dans une société fondée sur les institutions patriarcales et l’oppression des femmes ne disparaît pas, règle générale, parce qu’elle se croit libre. Le projet de féminisme ne doit pas être individualiste. C’est-à-dire qu’une femme ne peut pas, d’une manière simple changer deux milliers ans du patriarcat et effacer « la femme » afin de recommencer à zéro. La femme indépendante ne perpétuera que la subjugation des femmes si elle se détourne de la femme frivole. Le projet vrai de la féministe est de critiquer les moyens dont «la femme » et la culture de misogynie ont envahies toutes les coins d’existence pour les femmes. La féministe doit identifier les habitudes et les pratiques qui domptent les femmes et elle doit essayer révéler les moyens alternatifs d’existence – les moyens qui transformeront la culture des femmes et qui permettront une femme plus libre exister. Une femme libre qui n’est pas détestée et qui ne déteste pas les autres femmes et elle-même. L’haine ne nous effacera.
À mon avis, il y a un petit problème avec les termes « féministe » et « misogyne ». D’abord, ils évoquent certains stéréotypes, c’est-à-dire qu’une féministe est une femme en colère qui déteste les hommes, qui brûle ses soutiens-gorges et qui s’habille en tenue masculine. Deuxièmement, la misogynie est généralement comprise comme une pratique mâle. Cependant, le féminisme n'est pas simplement réductible à l'haine des hommes et la misogynie est plus omniprésente qu’elle semble dans la culture de l’Occident.
La misogynie n’est pas qu’une attitude des hommes à l'égard des femmes. Il y a aussi une misogynie qu’a été incorporée dans la culture et la tenue des femmes. Elle est implicite dans la façon dont nous nous regardons, la façon dont nous nous concevons le corps, et la façon dont nous nous interagissons avec l’un l’autre. Simone de Beauvoir dans Le Deuxième Sexe vide « la femme » (qui n’est pas synonyme à la femelle) comme une création de l’Homme qui a été superposée sur les femelles et elle expose cette culture d’haine entre les femmes et les hommes, et parmi les femmes elles-mêmes. La féminité, pour Beauvoir, est une invention de l’Homme pour garder les femmes domptées, et nous l’encourageons parce que nous acceptons la féminité et la culture misogyne insidieuse comme normales. Beaucoup de critiques ont commenté sur la misogynie de Beauvoir et son mépris de la femme frivole, qui est seulement un objet, l'autre absolu à l'Homme, et peut-être les femmes modernes, qui ses sentent être indépendantes, ont hérité ce mépris.
La femme indépendante, on dirait à cause de sa position libre, finit souvent par mépriser la femme frivole. Elle se distancie naïvement des femmes frivoles, mais elle vit toujours dans une société fondée sur les institutions patriarcales et l’oppression des femmes ne disparaît pas, règle générale, parce qu’elle se croit libre. Le projet de féminisme ne doit pas être individualiste. C’est-à-dire qu’une femme ne peut pas, d’une manière simple changer deux milliers ans du patriarcat et effacer « la femme » afin de recommencer à zéro. La femme indépendante ne perpétuera que la subjugation des femmes si elle se détourne de la femme frivole. Le projet vrai de la féministe est de critiquer les moyens dont «la femme » et la culture de misogynie ont envahies toutes les coins d’existence pour les femmes. La féministe doit identifier les habitudes et les pratiques qui domptent les femmes et elle doit essayer révéler les moyens alternatifs d’existence – les moyens qui transformeront la culture des femmes et qui permettront une femme plus libre exister. Une femme libre qui n’est pas détestée et qui ne déteste pas les autres femmes et elle-même. L’haine ne nous effacera.
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