Quelques ressources pour le débat sur la prostitution
+38
BFeminism2014
Zuul
1977
Ucralo
prince2phore
Carol
Administratrice
Omniia
microcosmos
zamenoa
Flesh
LuxLisbon
Agatha Christa
Tilleul
La Chatte
Vénus
GloriAnar
once
Salomée
Tiffanny
LenaLou
l'elfe
Césarion
Claire G.
Mélusine Vertelune
Nos désirs font désordre
sandrine
Jezebel
Arrakis
Elfvy
mhysterie
Mhell
cleindo
ko
Grunt
Araignée
pierregr
Judy Squires
42 participants
- Tilleul—
- Messages : 669
Date d'inscription : 23/04/2014
Je viens de finir attentivement ton article antisexisme et wow, juste wow. Cela colle tout à fait avec ce que je vois pour l'instant en cours et je suis bluffé par la qualité et la rigueur de ton travail. Un tout grand merci, ce texte va prendre une place privilégiée dans ma docu (et je l'ai forwardé aux autres étudiants et aux profs qui seront sans doute très intéressé de le lire)
Merci pour cette production, c'est un travail de titan en terme de compilation de recherches. Chapeau bas
Merci pour cette production, c'est un travail de titan en terme de compilation de recherches. Chapeau bas
- AraignéeAncien⋅ne
- Messages : 4550
Date d'inscription : 02/09/2012
Au sujet du documentaire "Hommes à louer" dont je parle dans mon dernier message, j'ai lu cet article qui explicite les intentions du réalisateur.
"J’ai vu tous les films que j’ai pu voir sur le sujet, lance le réalisateur. Je voulais savoir comment était représentée la prostitution dans l’histoire du cinéma. Dans la plupart des films faits par des hommes sur les femmes qui se prostituent, il y a un côté voyeur. On a l’impression que le réalisateur prend un certain plaisir. Si bien que la caméra devient cliente. Dans un film en particulier, on montre les filles en train de s’injecter. On les voit dans un état de déchéance absolue. Je trouve que c’est indécent de filmer les gens dans ces situations."
"Je ne voulais rien d’anecdotique. Il n’était pas question de filmer les gars dans les lieux de travail. Je voulais un endroit sécuritaire et sans décor. Je voulais travailler dans la durée, loin de tous les standards de la télévision et sans idées préconçues. Au fond, je voulais établir un dialogue avec des personnes avec qui, normalement, on n’a pas de dialogue."
Pour asseoir sa réflexion sur la prostitution masculine, le réalisateur s’est inspiré des études féministes des années 70. "Selon ces théories, les enfants de sexe masculin appartiennent au monde des femmes, explique Jean. Ils sont donc victimes de l’oppression des hommes. Moi, par extension, je range les enfants de la DPJ dans cette catégorie. Ils sont des victimes du patriarcat. Ces hommes qui les oppriment, ce sont leurs abuseurs, puis leurs clients. Pour moi, le film aurait facilement pu s’intituler La Fin du monde. Une société qui abandonne son enfance, c’est comme la fin du monde."
- InvitéInvité
J'apprécie particulièrement ta dernière citation Araignée. Les garçons appartiennent au monde des femmes, c'est pour cela qu'il faut les en extraire (rite de passage à l'âge adulte).
Pour moi, l'éducation des garçons est terrible : ils ne sont pas considérés comme virils bien qu'ils reçoivent une éducation qui les y prépare et sont, de ce fait, la cible d'agresseurs. Ils sont des proies. Des proies qui deviendront des prédateurs pour d'autres garçons, hommes et les femmes évidemment.
Vu qu'ils naissent avec le sexe qui est censé leur permettre l'accès au monde des hommes, ces derniers devraient les considérer comme leurs égaux. Mais non, toute "faiblesse" (j'arrive pas à trouver d'autre terme que faiblesse, bien qu'il ne me convienne pas) est bonne à exploiter, ici la "faiblesse" physique par exemple. Disons je vois mal un garçon flanquer une raclée à un agresseur adulte qui sera théoriquement beaucoup plus grand et plus lourd que lui (déjà que moi, femme adulte j'y arrivais pas).
L'appartenance au monde des femmes les maintient dans le rôle de victime potentielle. J'me demande dans quelle mesure cela ne permet pas la transmission de la misogynie institutionnelle : les garçons devenus hommes, virils, rejettent la faute sur les femmes, sur ces non-individues dont ils ont été dépendants et qu'ils doivent dominer (car on acquiert pas la virilité, il faut prouver aux autres qu'on la mérite). L'hypothèse étant que rejeter la faute sur les responsables réels (les hommes adultes) seraient enfreindre la virilité. De ce fait, les victimes deviennent bourreaux à leur tour, et la boucle semble bouclée.
Bon il est possible que je raconte n'importe quoi hein.
Pour moi, l'éducation des garçons est terrible : ils ne sont pas considérés comme virils bien qu'ils reçoivent une éducation qui les y prépare et sont, de ce fait, la cible d'agresseurs. Ils sont des proies. Des proies qui deviendront des prédateurs pour d'autres garçons, hommes et les femmes évidemment.
Vu qu'ils naissent avec le sexe qui est censé leur permettre l'accès au monde des hommes, ces derniers devraient les considérer comme leurs égaux. Mais non, toute "faiblesse" (j'arrive pas à trouver d'autre terme que faiblesse, bien qu'il ne me convienne pas) est bonne à exploiter, ici la "faiblesse" physique par exemple. Disons je vois mal un garçon flanquer une raclée à un agresseur adulte qui sera théoriquement beaucoup plus grand et plus lourd que lui (déjà que moi, femme adulte j'y arrivais pas).
L'appartenance au monde des femmes les maintient dans le rôle de victime potentielle. J'me demande dans quelle mesure cela ne permet pas la transmission de la misogynie institutionnelle : les garçons devenus hommes, virils, rejettent la faute sur les femmes, sur ces non-individues dont ils ont été dépendants et qu'ils doivent dominer (car on acquiert pas la virilité, il faut prouver aux autres qu'on la mérite). L'hypothèse étant que rejeter la faute sur les responsables réels (les hommes adultes) seraient enfreindre la virilité. De ce fait, les victimes deviennent bourreaux à leur tour, et la boucle semble bouclée.
Bon il est possible que je raconte n'importe quoi hein.
- Claire G.Ancien⋅ne
- Messages : 1070
Date d'inscription : 20/10/2013
http://www.faire-face.fr/2015/03/07/formation-accompagnants-sexuels-appas/
- AraignéeAncien⋅ne
- Messages : 4550
Date d'inscription : 02/09/2012
Y a pas une manifestation de prévue ?
- LenaLouAncien⋅ne
- Messages : 1093
Date d'inscription : 19/11/2013
Au fait,en parlant de proxénétisme,est ce vrai qu'en France on a pas le droit d'héberger une femme prostituée,même si on est juste un-e ami-e? Il me semble que ça peut être considéré comme du proxénétisme.. et si c'est le cas je trouve ça dégueulasse.
sinon,les assistant-es sexuels,j'ai tendance à m'y opposer,à mes yeux,le sexe n'a rien d'un besoin urgent et vital.. mais bon,après,j'ai peur de confisquer la parole des concerné-es,pour le coup,car je suis valide et pas du tout concernée par le handicap.
sinon,les assistant-es sexuels,j'ai tendance à m'y opposer,à mes yeux,le sexe n'a rien d'un besoin urgent et vital.. mais bon,après,j'ai peur de confisquer la parole des concerné-es,pour le coup,car je suis valide et pas du tout concernée par le handicap.
- AraignéeAncien⋅ne
- Messages : 4550
Date d'inscription : 02/09/2012
Oui, beaucoup de personnes handicapées trouvent insultante l'idée qu'en tant que handicapé-e-s, le seul accès possible au sexe serait un accès payant. Comme s'ils et elles ne pouvaient pas être désirables...
Pour ce qui est de la définition du proxénétisme, oui, en théorie, toute personne qui aide un-e prostitué-e peut tomber pour proxénétisme (que ce soit en l'hébergeant, en la conduisant sur son lieu de tapin, ou autre).
Dans les faits, personne n'a jamais été condamné-e pour avoir hébergé un-e prostitué-e. Par contre, dans les années 70, un coiffeur a été condamné parce qu'en cas d'intempéries, il ouvrait son salon aux prostituées du quartier, afin qu'elles puissent se tenir au chaud, boire un café et aussi se mettre un moment à l'abri des clients et de leur violence. Qu'il ait été puni pour sa solidarité, je trouve ça très triste...
Pour ce qui est de la définition du proxénétisme, oui, en théorie, toute personne qui aide un-e prostitué-e peut tomber pour proxénétisme (que ce soit en l'hébergeant, en la conduisant sur son lieu de tapin, ou autre).
Dans les faits, personne n'a jamais été condamné-e pour avoir hébergé un-e prostitué-e. Par contre, dans les années 70, un coiffeur a été condamné parce qu'en cas d'intempéries, il ouvrait son salon aux prostituées du quartier, afin qu'elles puissent se tenir au chaud, boire un café et aussi se mettre un moment à l'abri des clients et de leur violence. Qu'il ait été puni pour sa solidarité, je trouve ça très triste...
- InvitéInvité
C'est quand même dingue que la solidarité soit punie par la loi quand des clients peuvent violer, humilier, tabasser et assassiner en toute quiétude
Merci, je vais écouter ça.
En attendant, voici le lien direct du mp3, pour celleux qui veulent réécouter à l'aise : http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/10175-31.03.2015-ITEMA_20739045-0.mp3 (35 MB, 39 mn)
En attendant, voici le lien direct du mp3, pour celleux qui veulent réécouter à l'aise : http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/10175-31.03.2015-ITEMA_20739045-0.mp3 (35 MB, 39 mn)
France5 a diffusé un docu cette semaine "Escort girls, une vie dans l'ombre"
Voici le lien pour l'émission : http://pluzz.francetv.fr/videos/escort_girls_une_vie_dans_l_ombre_,121101668.html
(il faut une adresse IP française pour le revoir, dans le cas contraire, on peut télécharger la vidéo via le site http://www.telechargerunevideo.com/ en collant le lien ci-dessus)
Attention, il ne sera dispo que pendant qq jours
Dans la partie que j'ai vue, il y a Marla, une femme de 24 ans que j'ai déjà entendue dans d'autres docus. Voir son interview ici : http://next.liberation.fr/sexe/2013/09/15/marla-un-putain-de-bonheur_932085
On entend aussi une femme dire qu'elle ne serait pas obligée de se prostituer si ses parents l'avaient un peu forcée à continuer ses études. Du coup, je me demande combien d'hommes n'ayant pas fait d'études se prostituent...
Edit : Je l'ai vu, le docu est *globalement* orienté, il faut bcp d'attention pour capter qq petites phrases-clé qui indiquent que ce n'est pas de prostitution hors contraintes qu'il s'agit.
On a donc d'un côté, 3 "mamans" (c'est ainsi qu'elles sont présentées) à Marseille qui manquent d'argent et ont formé une espèce de coopérative (c'est le mot qu'elles emploient) afin de s'entraider, elles vont parfois à deux à un rendez-vous, d'ailleurs.
L'une d'elles dit à un moment donné qu'elle en veut à ses parents qui ne l'ont pas obligée à faire des études, ce qui l'aurait conduite à se prostituer, pour avoir de l'argent. Elle dit qu'elle en a marre mais ne voit pas quoi faire d'autre.
En parlant de ces 3 femmes, le docu fait tout le temps le distinguo entre les "mamans" d'un côté et les prostituées de l'autre, comme si c'était des personnes différentes en journée (quand elles ont des clients) par rapport aux soirées (où elles s'occupent de leurs enfants). J'avoue ne pas trop saisir cette nuance : une ingénieure qui a des enfants, ben elle est maman même au boulot, je ne capte pas bien le problème.
Ensuite, on a Marla (voir ce qu'on dit d'elle plus haut), elle dit qqch de très important à un moment donné : je décide librement qui touche mon corps, ce qui n'a pas toujours été le cas. Elle reste donc évasive sur son passé de violences sexuelles mais c'est clair qu'il y en a eu.
La dernière femme est étudiante et n'a pas d'argent pour payer ses études. Elle évoque le film "Pretty woman" à un moment donné, elle dit que quand elle va dans des restos chic avec un homme de l'âge de son père, elle croit être comme dans le film. Sauf qu'il arrive parfois que ça se passe mal, elle est aussi évasive mais dit qu'une fois, elle a accepté une pratique mais s'est sentie très mal par la suite. Elle se dit aussi que le jour où elle travaillera, elle gagnera moins qu'en tant que *escort* (jusqu'à 600€ pour une nuit) mais qu'elle s'en accommodera.
Le débat qui a suivi était affligeant : comme invitées, on avait Lisa, une tenancière de maison close suisse et une avocate, présidente de l'association des amis du bus des femmes.
Déjà, le débat s'intitule : prostitution, un *métier* comme les autres
La patronne regrette que de jeunes femmes qui ont l'âge de ses enfants viennent travailler chez elles. Mais bon, bcp de clients recherchent de jeunes femmes, le plus jeune possible, pas de quoi s'étonner.
Quand Marina Carrère d'Encausse demande si la loi de pénalisation des clients est une bonne chose, l'avocate s'insurge. Elle a tout de même osé dire que cette loi ferait qu'il y ait plus de proxénètes que maintenant car ils seront le contact entre les clients et les prostituées qui sont maintenant "indépendantes". Celle-là, je ne l'avais pas encore entendue. C'est vrai qu'en Suède, il y a une prolifération de macs depuis la loi
Bref, un docu qui n'évoque pas l'abolition et les violences subies sont à peine évoquées.
Voici le lien pour l'émission : http://pluzz.francetv.fr/videos/escort_girls_une_vie_dans_l_ombre_,121101668.html
(il faut une adresse IP française pour le revoir, dans le cas contraire, on peut télécharger la vidéo via le site http://www.telechargerunevideo.com/ en collant le lien ci-dessus)
Attention, il ne sera dispo que pendant qq jours
Dans la partie que j'ai vue, il y a Marla, une femme de 24 ans que j'ai déjà entendue dans d'autres docus. Voir son interview ici : http://next.liberation.fr/sexe/2013/09/15/marla-un-putain-de-bonheur_932085
On entend aussi une femme dire qu'elle ne serait pas obligée de se prostituer si ses parents l'avaient un peu forcée à continuer ses études. Du coup, je me demande combien d'hommes n'ayant pas fait d'études se prostituent...
Edit : Je l'ai vu, le docu est *globalement* orienté, il faut bcp d'attention pour capter qq petites phrases-clé qui indiquent que ce n'est pas de prostitution hors contraintes qu'il s'agit.
On a donc d'un côté, 3 "mamans" (c'est ainsi qu'elles sont présentées) à Marseille qui manquent d'argent et ont formé une espèce de coopérative (c'est le mot qu'elles emploient) afin de s'entraider, elles vont parfois à deux à un rendez-vous, d'ailleurs.
L'une d'elles dit à un moment donné qu'elle en veut à ses parents qui ne l'ont pas obligée à faire des études, ce qui l'aurait conduite à se prostituer, pour avoir de l'argent. Elle dit qu'elle en a marre mais ne voit pas quoi faire d'autre.
En parlant de ces 3 femmes, le docu fait tout le temps le distinguo entre les "mamans" d'un côté et les prostituées de l'autre, comme si c'était des personnes différentes en journée (quand elles ont des clients) par rapport aux soirées (où elles s'occupent de leurs enfants). J'avoue ne pas trop saisir cette nuance : une ingénieure qui a des enfants, ben elle est maman même au boulot, je ne capte pas bien le problème.
Ensuite, on a Marla (voir ce qu'on dit d'elle plus haut), elle dit qqch de très important à un moment donné : je décide librement qui touche mon corps, ce qui n'a pas toujours été le cas. Elle reste donc évasive sur son passé de violences sexuelles mais c'est clair qu'il y en a eu.
La dernière femme est étudiante et n'a pas d'argent pour payer ses études. Elle évoque le film "Pretty woman" à un moment donné, elle dit que quand elle va dans des restos chic avec un homme de l'âge de son père, elle croit être comme dans le film. Sauf qu'il arrive parfois que ça se passe mal, elle est aussi évasive mais dit qu'une fois, elle a accepté une pratique mais s'est sentie très mal par la suite. Elle se dit aussi que le jour où elle travaillera, elle gagnera moins qu'en tant que *escort* (jusqu'à 600€ pour une nuit) mais qu'elle s'en accommodera.
Le débat qui a suivi était affligeant : comme invitées, on avait Lisa, une tenancière de maison close suisse et une avocate, présidente de l'association des amis du bus des femmes.
Déjà, le débat s'intitule : prostitution, un *métier* comme les autres
La patronne regrette que de jeunes femmes qui ont l'âge de ses enfants viennent travailler chez elles. Mais bon, bcp de clients recherchent de jeunes femmes, le plus jeune possible, pas de quoi s'étonner.
Quand Marina Carrère d'Encausse demande si la loi de pénalisation des clients est une bonne chose, l'avocate s'insurge. Elle a tout de même osé dire que cette loi ferait qu'il y ait plus de proxénètes que maintenant car ils seront le contact entre les clients et les prostituées qui sont maintenant "indépendantes". Celle-là, je ne l'avais pas encore entendue. C'est vrai qu'en Suède, il y a une prolifération de macs depuis la loi
Bref, un docu qui n'évoque pas l'abolition et les violences subies sont à peine évoquées.
- Zuul—
- Messages : 233
Date d'inscription : 08/05/2015
Le long combat contre l’exploitation sexuelle : perspectives historiques sur le « Modèle Nordique"
https://ressourcesprostitution.wordpress.com/2015/05/18/le-long-combat-contre-lexploitation-sexuelle-perspectives-historiques-sur-le-modele-nordique/
https://ressourcesprostitution.wordpress.com/2015/05/18/le-long-combat-contre-lexploitation-sexuelle-perspectives-historiques-sur-le-modele-nordique/
- BFeminism2014Bleu⋅e
- Messages : 37
Date d'inscription : 23/05/2015
Que pensez-vous des gens qui ne prennent pas position dans le débat sur la prostitution?
Article abolitionniste très fort, écrit par une survivante allemande
Je le mets en spoiler
https://ressourcesprostitution.wordpress.com/2015/05/21/et-je-suis-ecoeuree-de-vous-les-partisans-de-la-prostitution-huschke-mau-survivante/
Je le mets en spoiler
- Spoiler:
- Après avoir lu une interview de la lobbyiste pro-prostitution Stephanie Klee, Huschke Mau, une femme sortie de la prostitution, en a eu assez et répondu ce qui suit : « Je suis l’une de ces prostituées volontaires si souvent vantées », écrit-elle. « Et je suis écœurée de vous, les partisans de la prostitution. »
Chère Stephanie Klee,
Je me réfère à l’interview qu’a publiée de toi le magazine urbain Zitty Berlin, et je tiens d’abord à te remercier parce que si je ne l’avais pas lue, je garderais encore le silence. Tout d’abord : tu me permets de te tutoyer ? Car nos sommes des collègues, pour ainsi dire. Parce que oui, je ne connais que trop bien la prostitution, y ayant passé dix ans.
Sais-tu, je trouve tes déclarations sur la prostitution assez remarquables. Je m’étonne simplement que tu as oublié d’en mentionner certains éléments – des éléments qui m’apparaissent très importants.
Tout d’abord, tu as négligé la question fondamentale de savoir s’il existe réellement un besoin pour la prostitution. J’apprécie que, du moins, tu n’aies pas eu recours au bon vieux pseudo-argument banal selon lequel les taux de viol connaîtraient une hausse astronomique en l’absence de bordels. Un argument qui signifierait que les hommes sont incapables de contrôler leurs pulsions de loup-garou et que, s’ils ne venaient pas nous baiser le long des trottoirs, ils n’auraient d’autre choix que de violer).
Mais quel besoin a la société de la prostitution, Stéphanie ? Pourquoi avons-nous besoin du fait que les hommes soient autorisés à acheter des femmes (puisque la plupart des prostituées sont des femmes, et que ceux qui sont de sexe masculin desservent des acheteurs homosexuels) ? Comment expliques-tu ce fait et que t’apprend-il ? Apparemment, cela ne caractérise pas à tes yeux un rapport de force. Et voilà le premier point aveugle de ta position.
La seule personne
qui s’éclate dans la prostitution,
c’est le prostitueur-client !
Tu écris que la prostitution, c’est du sexe. Tu sais, à mes yeux, un rapport sexuel implique au moins deux personnes. Ce n’est pas la situation où l’une d’entre elles dessert exclusivement les souhaits du client, tout en étant forcée d’« écraser » sa propre sexualité et elle-même, sa personnalité.
J’aimerais te demander dans quel milieu de la prostitution tu vis si tu n’as pas remarqué que les « variétés » de « sexualités », à savoir les « souhaits » des prostitueurs, sont de plus en plus violents et de plus en plus destinés à humilier l’autre. Pourquoi ne lis-tu pas les forums internet où s’expriment les prostitueurs, chère Stephanie ? On y lit très clairement que les hommes (prostitueurs) ressentent comme une expression de leur pouvoir le fait de pouvoir cracher au visage des femmes dans les bordels et de leur « gicler » du sperme dans le corps ; ils peuvent tester le niveau de tolérance des femmes à la pénétration anales, leur éjaculer au visage et insister pour qu’elles avalent le sperme après leur avoir enfoncé la queue au fond de la gorge.
Lis donc le langage employé sur les forums de clients ? Lis comme ils prennent plaisir et s’excitent à savoir que la femme n’aiment pas cela et ne le fait que pour l’argent, parce qu’elle a besoin de ce maudit pognon ou parce qu’il y a un mec assis dans la pièce d’à côté.
Lis donc quel est le langage sur les forums de clients, lis donc comme cela les rend chauds, comme ils s’excitent à savoir que la femme n’aime pas cela et ne le fait que pour l’argent, mais qu’elle doit le faire, parce elle a besoin de ce maudit pognon ou parce qu’il y a un mec assis dans la pièce d’à côté. Vois comme ils testent et transgressent délibérément les limites et, même s’ils ne donnent pas libre cours à leur sadisme, ils en sont pleinement conscients. Dans la prostitution, il ne s’agit pas de sexe, mais de pouvoir. De pouvoir et rien d’autre. Ne fais pas semblant que les femmes pourraient y vivre leur sexualité : la seule personne qui s’éclate est le prostitueur, dont tu satisfais les volontés – à tes dépens.
Et non, Stephanie, le prostitueur n’oublie pas ce sentiment de puissance pour lequel il a payé. Il n’oublie pas que les femmes sont des êtres disponibles, qu’il peut se les approprier, qu’elles sont là pour satisfaire ses désirs à lui, qu’elles écrasent leur sexualité et leur âme dans l’acte sexuel, et n’ont droit à aucuns besoins, limites ou désirs. Oh, non. Il s’empare de ce sentiment qui assimile pour lui la sexualité au pouvoir et l’amène avec lui hors du bordel, et cela affecte ses relations avec les femmes qui ne se prostituent pas. La prostitution est une violence. Une machine à satisfaire les hommes.
Ne prétends pas n’avoir jamais ressenti la violence des prostitueurs, et ne me conte pas la belle histoire du client aimant et tendre qui ne veut qu’échanger des câlins et respecte toujours tes limites. L’Allemagne a légalisé la prostitution, et qu’est-ce que cela a donné ? Encore plus de prostitution et surtout une demande de plus en plus excessive. Et je n’entends pas seulement par là qu’il y a de plus en plus de prostitueurs, parce que les hommes ont bel et bien appris qu’il est OK d’acheter des femmes. (Oh, j’entends déjà le pseudo-argument voulant que ce ne soient pas les femmes que le client achète, mais un « service ». Quelle absurdité ! Peux-tu te débrancher de ta chatte, ton cul, tes seins, ta bouche et de ce que tu fais avec ? Non, c’est toujours la personne tout entière qui est touchée.)
Tu ne parles PAS en mon nom, ni au nom d’aucune prostituée que je connais !
Regarde simplement ce que réclament les prostitueurs : pouvoir embrasser, la « totale sans condom », la pénétration anale (sans condom non plus), la française totale (c’est à dire, l’avalement du sperme), le léchage de l’anus, la pénétration au poing, l’éjaculation au visage ; ils veulent des tournantes et des partys de viol, ils veulent des filles de plus en plus jeunes et des filles « sans tabous », conditionnées à faire TOUT ce que veulent les prostitueurs. Ils veulent de la baise à tarif forfaitaire, avec autant de filles et de femmes que possible, pour le simple prix d’entrée au club.
Comment t’expliques-tu cela ? Il est clair qu’avec la légalisation, la prostitution a révélé sa vraie nature : la violence. La mise à disposition absolue du corps des femmes. Une actualisation effrénée de la violence masculine. Et aussi, une torture sexualisée.
Parce que, chère Stephanie, si tu jetais un coup d’œil sur les forums de prostitueurs, tu verrais que ces hommes sont des misogynes. Qu’ils adorent tourmenter les femmes, les pousser aux limites de leur endurance. Et il y a autre chose : les prostitueurs veulent des prostituées sous contrainte. Parce qu’ils peuvent ainsi s’assurer qu’elles devront accepter des pratiques qu’auraient rejetées n’importe quelle prostituée allemande « décente » de la vieille école. Voilà ce que veulent les prostitueurs.
Comment réussis-tu à fermer les yeux sur le fait qu’il existe maintenant dans chaque ville plusieurs grands bordels et que presque toutes les femmes qui y travaillent parlent peu ou pas d’allemand ? Leurs « protecteurs » déposent le matin et viennent chercher en soirée des femmes offrant des pratiques qui les blessent et menacent leur santé. Penses-tu qu’elles aiment cela ? Seraient-elles toutes masochistes ? Et tu écris que pour ces femmes (venues de Roumanie ou de Bulgarie), la prostitution est une alternative splendide ? Penses-tu vraiment que la prostitution est une alternative splendide à la pauvreté ?
Tu parles de la prostitution comme si c’était quelque chose de souhaitable, censé être super pour les femmes et les filles. Pourquoi ne mentionnes-tu pas les raisons qui poussent les femmes à la prostitution ? Et je n’inscris même pas dans l’équation la prostitution sous contrainte. D’ailleurs, à quoi correspond la contrainte pour toi ? Le fait de devoir choisir la prostitution pour échapper à la pauvreté et à un avenir bouché ? Tu ne perçois pas ces facteurs comme une contrainte, mais comme une occasion super ? Pourtant, même les femmes qui entrent « volontairement » dans l’industrie s’y retrouvent sous contrainte.
C’est le cas par exemple quand le loyer des chambres est si élevé que les femmes doivent accepter un prostitueur, même à contrecœur, pour ne pas se retrouver couvertes de dettes envers le « locateur ». Ou quand elles n’osent pas refuser un prostitueur, pour ne pas s’attirer à nouveau les foudres des « gardiens » ou du propriétaire du bordel, qui n’aime pas quand ses filles ont la réputation d’être « difficiles ».
Tu suggères presque que les femmes sont dans cette industrie pour « s’éclater ». Chère Stephanie, je suis l’une de ces prostituées « volontaires » si souvent vantées. J’ai commencé à 18 ans, après 17 années de raclées et d’agressions sexuelles par mon beau-père, et après avoir fugué de chez moi, je me suis dit que je ne savais faire que cela, je n’étais bonne que pour la baise. Et de toute façon, si je ne suis bonne qu’à cela, eh bien, c’est maintenant ma police d’assurance-vie pour survivre.
Au début, je pensais que j’avais du pouvoir. Je me disais : ils sont même prêts à payer pour m’avoir. J’ai réglementé l’accès à mon corps par le biais de la prostitution. Voici ce que j’ai appris : de toute façon, tout le monde a le droit de te passer sur le corps. Puis, on m’a permis d’« opérer un filtrage » : Non, plus tous les hommes, mais seulement ceux qui peuvent se le payer.
Je ne suis pas la seule dans cette condition. Je n’ai pas rencontré une seule prostituée qui n’avait pas été violentée sexuellement ou violée dans l’enfance ou à l’âge adulte, ou qui n’avait pas vécu quelque autre forme de violence sexualisée. J’irais même jusqu’à dire que si notre société n’empêche pas efficacement l’agression massive des jeunes filles, c’est parce qu’elle s’en sert. L’agression sert de conditionnement précoce, comme on dresse un cheval. C’est pratique parce que, dans l’agression, les femmes et les filles apprennent à se dissocier, à se retirer de la situation au moment de l’acte, à ne plus être là (et c’est exactement ce que le prostitueur achète, l’abolition de la volonté de la femme à ce moment, parce qu’il a payé pour la faire disparaître).
Le lien entre l’agression sexuelle et la prostitution est établi et documenté de longue date : au moins 60 pour cent des femmes prostituées ont été agressées sexuellement dans l’enfance (d’autres statistiques parlent de 90 pour cent). La seule façon dont ces femmes « s’éclatent », Stephanie, est la reconstitution de leurs traumatismes, qu’elles espèrent arriver à dépasser mais, bien sûr, n’y arrivent pas. Et en sachant tout cela, tu ne veux pas qu’on offre de soutien pour sortir de la prostitution, mais plutôt pour y entrer, c’est bien cela ?
Ne prétends pas n’avoir jamais ressenti la violence des prostitueurs !
Il y a des femmes vivant dans la prostitution qui sont traumatisées et la prostitution les traumatise encore plus. Sinon, comment t’expliques-tu, chère Stephanie, qu’il y a des masses de prostituées (dont moi) qui souffrons de troubles de stress post-traumatique (des études révèlent au moins 60 pour cent de TSPT avérés) ?
Tu dis que la prostitution communique aux prostituées un sentiment d’euphorie, qu’elles sont heureuses de rendre le client heureux et d’avoir de l’argent dans les poches. Mais que signifie « rendre le client heureux », au fond ? Cela signifie seulement que j’ai réussi à retourner la violence contre moi-même (en supprimant ma personnalité, mon dégoût, ma révulsion et ma volonté), pour que le client puisse me faire violence en me mettant au service de ses envies. Et tu dis que c’est cela qui rend les prostituées heureuses ? Le bonheur de se dissocier et de ne pas être là ?
Tu prétends que la traumatisation de la prostituée ne débute que lorsqu’elle sort du bordel, et qu’elle tient à une discrimination sociale. À cet égard, j’aimerais te dire quelque chose, à toi qui penses qu’il devrait exister des programmes de soutien à l’entrée dans la prostitution plutôt que pour en sortir.
Je suis une de celles qui se sont prostituées, lorsque la prostitution en Allemagne a cessé d’offenser la moralité. Veux-tu savoir quel a été l’effet de cette légalisation ? Comme la majorité des prostituées, je ne me suis pas fait enregistrer en tant que prostituée, parce que je craignais de ne plus pouvoir échapper à ce statut. Parce que j’avais peur que l’on me demande pourquoi je ne voulais plus travailler comme prostituée, quand c’était maintenant un travail comme un autre. Et c’est exactement ce qui est arrivé quand j’ai voulu échapper au milieu. J’ai cherché de l’aide dans le réseau des soins de santé et n’ai trouvé qu’incompréhension. Et je n’ai pas réussi à m’échapper.
Qu’étais-je censée dire au bureau d’emploi quand je leur ai adressé une demande de prestations pour ne plus avoir à sucer dix bites par jour – afin de pouvoir avoir un logement et de quoi manger ? Ils m’auraient demandé comment j’avais gagné ma vie depuis les trois derniers mois ? Et si je leur avais dit, m’auraient-ils demandé pourquoi je ne voulais pas continuer à le faire, alors qu’il y avait un fantastique bordel tout près, qui engageait discrètement…? Ou aurais-je dû prouver que je ne me prostituais plus ? Et comment prouver cela ?
Qu’étais-je censée dire au bureau d’emploi ?
Tu oublies également de parler du recours des prostituées aux drogues et à l’alcool, Stephanie. (Pourquoi ? Si tout y est si fantastique ? Mais apparemment, tout cela fait partie de la grande fête, de l’orgie, une façon de plus de s’éclater, non ?) Il y a tellement de choses que tu passes sous silence. Tu oublies la prostitution contrainte, la violence des clients, celle des macs (oups, on ne les appelle plus macs mais « partenaires », « agents de sécurité », « locateurs »). Tu oublies la haine des femmes, la haine de soi. Tu oublies les bénéfices que font les locateurs immobiliers, les propriétaires de maisons closes, les journaux (oui, ces annonces que publient les prostituées coûtent extrêmement cher), et le gouvernement (avec ses impôts). Tu oublies que tout ce monde s’enrichit aux dépens de la prostituée et l’exploite.
Qui en bénéficie le moins ? La prostituée. Elle reçoit la plus petite part de l’argent, tous profitent d’elle, tous en retirent quelque chose (du sexe, de l’argent, la satisfaction d’une soif de pouvoir), mais elle, à quoi a-t-elle droit ? À un trouble de stress post-traumatique, une dépendance à la drogue et beaucoup de solitude et de dégoût de soi. Tout cela n’est-il vraiment dû qu’à une discrimination sociale ?
C’est drôle, mais quand j’ai des flashbacks liés au stress post-traumatique issu de la prostitution, ce que j’ai comme images intérieures sont toujours celles de prostitueurs qui m’agressent ! Stephanie, demande donc aux trauma-thérapeutes d’où vient le stress post-traumatique dont souffrent les prostituées qui aboutissent éventuellement chez eux/elles (avec un peu de chance) ?
J’en ai marre de vous, les promoteurs de la prostitution, qui n’avez aucune idée de ce qu’elle implique et qui veulent me convaincre que la prostitution est un métier comme un autre. Je suis écœurée de vous voir tenter de conter à tout le monde la belle histoire de la merveilleuse prostitution volontaire. Vous qui n’avez aucune notion réelle de la prostitution mais qui, dans votre complaisante vision de gauche, débitez un baratin du genre « La prostitution a autrefois été l’expression d’un pouvoir sur les femmes, mais le rapport de forces est maintenant inversé et c’est la prostituée qui exerce le pouvoir sur le client. » Je n’ai jamais ressenti de pouvoir quand j’étais sous un damné micheton et je ne connais aucune femme qui ait déjà eu cette impression !
Vous qui êtes dans la prostitution et vous qualifiez de « travailleuses du sexe » me donnez envie de vomir. Parce que vous vous arrogez le droit de parler au nom de nous toutes, qui sommes dans la prostitution, et parce que vous amenez à croire que tout se passe bien les gens qui n’y sont pas (je parle des femmes, parce que les hommes savent en général la vérité, du fait d’être clients, mais ils ne vous diront jamais pourquoi ils vont au bordel, ce qu’ils y cherchent et ce qu’ils y font !)
Il est FAUX que tout se passe bien.
Je ne peux plus supporter de vous voir prétendre parler au nom de TOUTES les prostituées. Vous êtes une minorité dans la prostitution. Vous décrivez une réalité qui ne se passe pas comme ça. Vous niez aux victimes de violence leur statut de victimes, en les invitant même à s’en réjouir, sous prétexte que c’est une vie fantastique. Vos paroles réduisent au silence la MAJORITÉ des femmes prostituées.
Cette majorité qui s’enivre toujours en silence, qui se bourre de médicaments ou réitère sans cesse les violences qu’elles ont subies dans l’espoir futile d’apaiser leur douleur. Cette majorité qui, un jour ou l’autre, adopte la haine de ceux qui leur ont fait violence pour la transformer en haine de soi et entrer « volontairement » dans cette spirale de violence. Vous aspergez de votre mépris les femmes qui veulent témoigner de la violence qu’elles vivent dans la prostitution, en leur disant : « Eh bien, je suis désolée que VOUS avez connu de mauvaises expériences », comme si la violence n’était pas inhérente à la prostitution mais due à un « manque de professionnalisme » de la femme ou à une « personnalité endommagée qui la rend incapable de tolérer la recherche d’une expérience aussi fantastique ».
Vous ne libérez personne avec votre baratin néolibéral !
Vous voulez parler au nom de toutes ? Vous ne parlez PAS en mon nom ni en celui d’aucune prostituée que je connais. Vous exploitez simplement le fait que la plupart des prostituées sont trop occupées à tenter de survivre, trop traumatisées pour même prendre la parole. Je vous dénie le droit de parler au nom de toutes les prostituées, parce que vous silenciez celles qui pourraient désigner cette violence, vous exploitez leur silence et n’en faites même pas mention, ce qui contribue à les revictimiser.
Quand vous dites, « Chacun devrait pouvoir agir à sa guise », vous voulez dire, en réalité, que ce sont les prostitueurs et les proxénètes, ceux qui sont derrière vous, qui devraient pouvoir agir à leur guise, et non les prostituées.
Vous ne libérez personne avec votre baratin néolibéral. Quand vous dites que la prostitution devrait simplement être libérée de toute contrainte, sanction ou autre, et que tout irait bien, alors vous mentez, au nom d’une bien étrange théorie : Si les victimes de l’esclavage sont malheureuses du fait d’être esclaves, la solution est-elle de légaliser l’esclavage afin que les esclaves cessent de subir une « discrimination sociale » et puissent disposer d’une condition d’esclave améliorée mais permanente ?
Je ne vous salue pas,
Huschke Mau, huschke.----@----.--- (adresses mails interdites sur le forum)
Huschke Mau a envoyé cette lettre au parti féministe allemand, puisque c’est le seul parti politique en Allemagne à plaider pour une interdiction de l’achat de sexe et pour la sanction des prostitueurs conformément au modèle suédois.
Original : http://dievulkantaenzerin.wordpress.com/2014/12/18/ich-habe-die-schnauze-voll-von-euch/
https://ressourcesprostitution.wordpress.com/2015/05/21/et-je-suis-ecoeuree-de-vous-les-partisans-de-la-prostitution-huschke-mau-survivante/
Article assez choquant de Maître Eolas, surtout par rapport à la pénalisation des clients, il n'hésite pas à parler d'eux en tant que victimes
http://www.maitre-eolas.fr/post/2014/10/12/Martine-et-Yuliana
http://www.maitre-eolas.fr/post/2014/10/12/Martine-et-Yuliana
- LuxLisbon—
- Messages : 304
Date d'inscription : 19/05/2013
La seule conclusion que j’en tire est que les prostituées doivent être protégées et respectées dans leur humanité.
Diable, cet article est effectivement incroyablement choquant !
Moi j'y lis surtout un homme concerné par la question des prostituées (je n'ai pas lu le passage sur les clients qui seraient des victimes, mais j'ai lu vite, je reconnais ; en tout cas il parle bien plus largement des deux prostituées que des clients) et qui cherche à comprendre comment on pourrait leur faciliter la vie et les protéger. Mais bon.
Diable, cet article est effectivement incroyablement choquant !
Moi j'y lis surtout un homme concerné par la question des prostituées (je n'ai pas lu le passage sur les clients qui seraient des victimes, mais j'ai lu vite, je reconnais ; en tout cas il parle bien plus largement des deux prostituées que des clients) et qui cherche à comprendre comment on pourrait leur faciliter la vie et les protéger. Mais bon.
- koAncien⋅ne
- Messages : 2496
Date d'inscription : 31/10/2011
A part cela, si maitre éolas pouvait s'abstenir de commenter le physique de ses clientes, il serait pê un peu plus crédible à faire la leçon sur le respect bla bla bla...
C'est comme des connaissances à moi qui s'apitoient sur les prostituées uniquement quand elles sont "jolies". Genre si t'es moche, dans leur tête il y a rien de perdu car tu ne vaux rien.
C'est comme des connaissances à moi qui s'apitoient sur les prostituées uniquement quand elles sont "jolies". Genre si t'es moche, dans leur tête il y a rien de perdu car tu ne vaux rien.
- 1977Ancien⋅ne
- Messages : 1411
Date d'inscription : 03/11/2012
La guerre de l'industrie du sexe contre les féministes
- 1977Ancien⋅ne
- Messages : 1411
Date d'inscription : 03/11/2012
La proposition de loi revient à l'assemblée nationale.
Edit: Abolition:la victoire arrachée.
Edit: Abolition:la victoire arrachée.
- InvitéInvité
Une bonne nouvelle !
Faut pas se réjouir trop vite car ce n'est pas terminé, une amie disait ceci
Le Sénat était majoritairement à droite, ils pourraient faire traîner jusqu'en 2017 et ainsi, ça ne serait jamais validé
Attention le texte n'est pas adopte, il doit passer en 2e lecture au Senat, qui s'il n'est pas d'accord amendera la loi, ensuite vu que les 2 chambres ne seront pas d'accord, il y aura une commission mixte paritaire et enfin une adoption finale a l'AN... Et après les decrets d'applications... Ce texte n'a pas finit la navette parlementaire... Dc aujourd'hui ce n'est qu'une etape.
Le Sénat était majoritairement à droite, ils pourraient faire traîner jusqu'en 2017 et ainsi, ça ne serait jamais validé
- Claire G.Ancien⋅ne
- Messages : 1070
Date d'inscription : 20/10/2013
l'APPAS (encore)
http://www.leparisien.fr/strasbourg-67000/sexualite-et-handicap-une-association-reclame-une-exception-a-la-loi-sur-le-proxenetisme-26-06-2015-4896761.php
http://www.leparisien.fr/strasbourg-67000/sexualite-et-handicap-une-association-reclame-une-exception-a-la-loi-sur-le-proxenetisme-26-06-2015-4896761.php
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum