l'anti spécisme pour les nuls
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- UsagiAncien⋅ne
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Re: l'anti spécisme pour les nuls
19.10.12 12:10
Grunt a écrit:en bref nous nous coupons de ce qu'il y a d'animal, de sain, de naturel en nous.
Bah personnellement, je ne tiens pas du tout à mon état de nature. Je n'ai pas envie de vivre nue dans une grotte en me nourrissant de charogne et de cueillette.
Je n'admire pas du tout la nature, je ne la trouve pas belle. Au contraire, je trouve la nature horrible. Elle est très violente, pleine de souffrance, de cruauté ... Non vraiment, je ne suis pas du en admiration devant Nature. Je trouve d'ailleurs qu'il y a quelque chose de très religieux dans cette idée du cycle de la vie ou des lois de la Nature.
Oui je pense que la prédation est quelque chose d'horrible. Après je ne dis pas qu'on doit empêcher les animaux carnivores de chasser tout simplement parce qu'à l'impossible nul n'est tenus et aussi parce que j'ai peur que le remède soit pire que le mal. Mais on ne peut pas dire que ce n'est "pas grave", ou pire que c'est "beau" sous prétexte que c'est la Nature. Pour l'animal qui meurt, c'est très grave ! Si un lion te bouffe, je ne suis pas sure que tu trouve ça moins grave que si c'est un humain qui te tue. Il est même très probable que tu souffre d'avantage de sentir les crocs dans ton cou qu'en te prenant une balle dans la tête ...
Bref, si on peut faire en sorte de diminuer la souffrance sur terre, pourquoi ne pas le faire ? Quel est l'argument contre le fait de vivre en essayant de faire le moins de mal possible ?
- GruntBanni·e
- Messages : 2074
Date d'inscription : 27/09/2011
Re: l'anti spécisme pour les nuls
19.10.12 12:26
Et pourtant, les animaux tués ainsi, ou tués par d'autres animaux, meurent plus calmement que dans un abattoir.Numa a écrit:
Alors là, ça me laisse totalement froid, et j'y vois presque plutôt une forme de foutage de gueule (je dis pas ça contre toi, mais contre l'idée d'être « violent avec respect » en général). D'un point de vue matérialiste, ça change rien pour la pauvre bête, que tu la remercies avant de la buter ou pas : en pratique tout ce que ça change, c'est que l'humain qui la bute continue à se sentir un type bien, puisqu'il l'a fait « avec respect ». Le seul truc qui change quelque chose pour elle à la rigueur, c'est la technique de mise à mort, désolé d'être terre-à-terre.
Je ne suis pas d'accord. En fait, pour moi c'est ton approche (manger la viande sous cellophane mais ne pas se salir les mains) qui s'apparente à la galanterie. C'est une tentative de compenser un système de pensée mauvais, en lui ajoutant un contrepoids pour limiter sa violence. On a construit le machisme, puis la galanterie. On a construit des abattoirs, puis la sensiblerie envers les animaux qu'on tue soi-même.
J'y vois un peu le même genre de mécanisme que dans le fait que la culture patriarcale, dans un certain sens « respecte » les femmes en parlant de « l'éternel féminin », en créant la galanterie, etc. Pour moi c'est se donner bonne conscience à peu de frais en continuant à exercer une violence injustifiée.
Non. Ils font peut-être quelque chose considéré par "horrible" dans la société judéo-chrétienne du 21ième siècle. Mais ce qu'ils font n'est pas plus condamnable ou mauvais en soi, que la foudre qui tombe.
Je sais pas, tu crois que les dauphins mâles font quelque chose d'horrible quand ils se mettent à plusieurs pour violer des femelles ? Que les lions dominants font quelque chose d'horrible quand ils tuent les enfants de l'ancien mâle dominant en prenant la tête du groupe ?
On n'est pas la seule espèce en haut d'un cycle, non plus. Les requins, les lions, se font rarement bouffer.
À part ça, si on tient à l'idée du grand cycle de la vie (où on est quand même toujours en haut sauf après notre mort, moi je trouve ça zarbi pour un cycle, j'appellerais plutôt ça une vieille hiérarchie avec des super-dominants en haut, mais c'est vrai que « cycle » ça fait plus classe)
Avec sa technologie l'humanité s'est sortie en grande partie du cycle (on brûle nos cadavres.. quel gâchis, quel irrespect envers la terre qui nous a nourris..), mais si on compare aux grands singes (nos plus proches cousins restés naturels) ils sont plus souvent mangeurs que mangés.
Je ne vois pas pourquoi tu argumentes dans cette direction : je n'ai pas dit qu'il était nécessaire de tuer des animaux pour vivre, et je n'essaie pas de justifier le "besoin de massacre" de certains humains.de toutes façons on en fait partie, en modifiant l'écosystème d'autres espèces, en tuant par inadvertance des animaux (si c'est vraiment important de tuer pour faire partie du cycle, soyez rassuré : les moissonneuses-batteuses tuent les rongeurs qui se trouvent là au mauvais moment, vous pouvez donc manger des céréales), je vois pas en quoi le fait de tuer exprès pour manger serait important.
Je dis juste que c'est commun à plusieurs espèces, que l'humain est potentiellement omnivore (même s'il peut vivre en très bonne santé sans viande), et que selon moi le problème se situe bien davantage dans la façon dont nous nous coupons de la nature (en mécanisant la mort de notre nourriture, en retirant nos cadavres de la circulation..), que dans le fait de tuer et manger des animaux, comme ça se faisait sur terre bien avant qu'on arrive et comme ça se fera bien après qu'on disparaisse (certainement tués, d'ailleurs, par notre fuite en avant vers un monde de moins en moins naturel, donc de moins en moins vivant).
- InvitéInvité
Re: l'anti spécisme pour les nuls
19.10.12 18:24
Oui, mais c'est une question de technique de mise à mort, c'est pas le fait que l'humain qui tue l'autre animal l'ait remercié avant qui change quoi que ce soit.Grunt a écrit:Et pourtant, les animaux tués ainsi, ou tués par d'autres animaux, meurent plus calmement que dans un abattoir.Le seul truc qui change quelque chose pour elle à la rigueur, c'est la technique de mise à mort, désolé d'être terre-à-terre.
J'ai peur qu'il y ait malentendu : mon approche, c'est de pas manger de viande, sous cellophane ou pas Toute tentative d'embellir (que ça soit par du cellophane ou des remerciements avant la mise à mort) une violence inutilement infligée à un être sensible me paraît hautement suspecte.Je ne suis pas d'accord. En fait, pour moi c'est ton approche (manger la viande sous cellophane mais ne pas se salir les mains) qui s'apparente à la galanterie.
Mon point était : pourtant on ne va pas en déduire qu'il faut autoriser le viol ou les infanticides chez les humains. Donc, en quoi le fait que des animaux tuent pour vivre est pertinent pour comprendre s'il est justifié que les humains tuent pour... même pas pour vivre, en fait ?Non. Ils font peut-être quelque chose considéré par "horrible" dans la société judéo-chrétienne du 21ième siècle. Mais ce qu'ils font n'est pas plus condamnable ou mauvais en soi, que la foudre qui tombe.Je sais pas, tu crois que les dauphins mâles font quelque chose d'horrible quand ils se mettent à plusieurs pour violer des femelles ? Que les lions dominants font quelque chose d'horrible quand ils tuent les enfants de l'ancien mâle dominant en prenant la tête du groupe ?
Désolé, j'avais cru que c'était le sens de ton évocation du « cycle » de la vie. Du coup, tu peux m'expliquer où tu voulais en venir en demandant si les animaux qui tuent pour vivre font quelque chose d'horrible ? J'ai peur d'avoir toujours pas saisi.Je ne vois pas pourquoi tu argumentes dans cette direction : je n'ai pas dit qu'il était nécessaire de tuer des animaux pour vivre, et je n'essaie pas de justifier le "besoin de massacre" de certains humains.
Je partage pas du tout ton sentiment sur ce point, mais bon.selon moi le problème se situe bien davantage dans la façon dont nous nous coupons de la nature
- cleindoAncien⋅ne
- Messages : 2926
Date d'inscription : 20/01/2012
Re: l'anti spécisme pour les nuls
19.10.12 19:52
Je vais dire un truc abomiffreux: Dans l'absolu ça ne me dérangerait pas plus que ça de manger de l'humain... (hors pb de santé ...) c'est pê pour ça que ça m'horrifie pas de manger de la vache...
- InvitéInvité
Re: l'anti spécisme pour les nuls
19.10.12 20:11
Dans quels genres de cas ?cleindo a écrit:Je vais dire un truc abomiffreux: Dans l'absolu ça ne me dérangerait pas plus que ça de manger de l'humain... (hors pb de santé ...)
-manger les morts ?
-en cas de guerre, manger ses ennemis ?
-en cas de famine, manger des personnes sacrifiées pour la survie du groupe ?
-autre ?
- GruntBanni·e
- Messages : 2074
Date d'inscription : 27/09/2011
Re: l'anti spécisme pour les nuls
19.10.12 20:49
Va savoir.. tu crois qu'ils ne perçoivent pas l'intention, l'état d'esprit, de leur prédateur ?Numa a écrit:
Oui, mais c'est une question de technique de mise à mort, c'est pas le fait que l'humain qui tue l'autre animal l'ait remercié avant qui change quoi que ce soit.
Mh, d'accord.
J'ai peur qu'il y ait malentendu : mon approche, c'est de pas manger de viande, sous cellophane ou pas Toute tentative d'embellir (que ça soit par du cellophane ou des remerciements avant la mise à mort) une violence inutilement infligée à un être sensible me paraît hautement suspecte.
Là où je vois une différence entre ces deux ritualisations (le cellophane, et les remerciements), c'est que dans le deuxième cas le mangeur de viande a le courage d'assumer son acte, il est présent et ne peut pas fermer les yeux sur ce qu'il fait.
Certainement que si on ne mangeait que ce qu'on tue soi-même, on mangerait beaucoup moins de viande..
Mais justement, ce débat m'a fait me poser la question de savoir : qu'est-ce qui est, dans ce domaine, naturellement souhaitable pour l'humain ?
Mon point était : pourtant on ne va pas en déduire qu'il faut autoriser le viol ou les infanticides chez les humains.
Et si notre nature était justement d'être un animal qui construit une culture et fixe des règles (pour le viol, pour l'infanticide, pour le fait de manger d'autres animaux..) ?
J'avoue que je suis un peu perplexe, les yeux écarquillés, face à cette nécessité de concilier (selon moi) le libre arbitre humain, notre nature animale et vivante, et le principe d'empathie (l'exigence morale de ne pas faire souffrir sans raison). Il reste un modèle de société à inventer, mais je ne suis pas certain du tout que ce soit un modèle de société végétarien, bien que je ne l'exclue pas non plus.
Ben, certains humains en ont besoin (ce n'est, à priori le cas de personne sur le forum), et ils sont de la même espèce que nous.
Donc, en quoi le fait que des animaux tuent pour vivre est pertinent pour comprendre s'il est justifié que les humains tuent pour... même pas pour vivre, en fait ?
En poussant le raisonnement à l'extrême, et en reprenant l'idée de cleindo : quelle légitimité aurait un humain à tuer des dizaines, des centaines d'autres animaux, juste pour assurer sa propre survie ? Si, par exemple, il n'a pas de descendance parce que stérile ?
Si on place une vie animale sur un pied d'égalité avec une vie humaine, est-on prêt à assumer les conséquences logiques de ce point de vue ? Nous serions, d'ailleurs, la seule espèce animale à faire cela, à ma connaissance (toutes les autres espèces privilégient la survie de leurs congénères à celle des autres espèces).
Je trouve qu'il y a quelque chose de prétentieux, dans un monde totalement basé sur la prédation (manger - être mangé) à vouloir s'abstraire de ce fonctionnement, à se vouloir "supérieur".
Désolé, j'avais cru que c'était le sens de ton évocation du « cycle » de la vie. Du coup, tu peux m'expliquer où tu voulais en venir en demandant si les animaux qui tuent pour vivre font quelque chose d'horrible ? J'ai peur d'avoir toujours pas saisi.
Pour moi l'antispécisme rejoint l'industrialisation et l'objectification des animaux.
D'un côté nous avons une société qui pose l'animal comme une ressource utilisable à souhait, que l'on peut torturer pour essayer des produits cosmétiques, que l'on peut entasser les uns sur les autres et abattre à la chaîne avec des machines.Une société dans laquelle seul l'humain aurait une dignité, et où l'animal serait une chose.
Et de l'autre, le point de vue antispéciste, qui élève l'animal au rang de la dignité humaine, mais prétend élever l'humain à une nature "divine" : tout le monde boufferait tout le monde sur terre, sauf nous, trop.. purs ? pour faire ça. Pour en revenir à l'idée de cycle, je mets sur le même plan nos rites funéraires qui détruisent notre corps (par exemple par le feu) au lieu de le réinsérer dans le cycle "manger - être manger", et l'industrie agro-alimentaire qui chosifie les animaux. Dans les deux cas je vois une prétention à accorder un statut particulier à l'animal humain.
Il y a peut-être quelque chose de particulier dans l'espèce humaine, mais ça ne doit pas nous faire oublier que nous sommes faits de viande. Les animaux tuent, mangent, sont tués, sont mangés. Ayons l'humilité d'accepter que nous sommes aussi des animaux, dans toute l'acceptation de cette condition. Nous sommes mangeurs et nous sommes comestibles.
Et pourtant.. nos cycles de sommeil sont décalés par rapport au soleil, notre alimentation est bourrée de produits chimiques, notre corps n'est plus habitué à supporter le climat.. nous avons construit des barrières physiques et mentales entre nous et le reste de la vie terrestre, et nous vivons comme des assiégés dans nos châteaux de béton et nos idéologies spécistes.
Je partage pas du tout ton sentiment sur ce point, mais bon.selon moi le problème se situe bien davantage dans la façon dont nous nous coupons de la nature
- AraignéeAncien⋅ne
- Messages : 4550
Date d'inscription : 02/09/2012
Re: l'anti spécisme pour les nuls
19.10.12 20:57
Y a un truc quand même qui change du tout au tout entre l'animal dont on achète la viande au supermarché et celui tué par la personne qui l'a élevé (enfin, ça dépend de qui l'a élevé). Parce qu'il n'y a pas que le fait de tuer et la mise à mort, il y a toute la vie de l'animal avant. Acheter au supermarché, ce n'est pas qu'accepter qu'un animal soit tué pour notre bon plaisir, c'est aussi cautionner et continuer à faire tourner la machine de l'élevage en batterie, c'est à dire des vies entières dans des conditions ignobles. Même pas besoin de manger de la viande pour ça d'ailleurs, les oeufs suffisent.
Et sinon, moi je crois que l'animal tué par quelqu'un qui le respecte et le remercie, ressent quand même ce respect. A contrario d'ailleurs, dans notre culture paysanne, l'absence de cette culture de respect et de remerciement conduit à des traitements vraiment barbares, que ce soit durant la vie de l'animal ou juste avant sa mise à mort (les paysans qui tuent le cochon prennent souvent un malin plaisir à le frapper, l'insulter, le torturer avant... s'ils avaient une culture où on doit respecter l'animal, il n'y aurait, au moins, pas ce genre de comportements abjects. Ca ne changerait pas le résultat final : la mort de l'animal, mais ça changerait tout ce qu'il y a avant, et ce n'est pas rien non plus).
Et sinon, moi je crois que l'animal tué par quelqu'un qui le respecte et le remercie, ressent quand même ce respect. A contrario d'ailleurs, dans notre culture paysanne, l'absence de cette culture de respect et de remerciement conduit à des traitements vraiment barbares, que ce soit durant la vie de l'animal ou juste avant sa mise à mort (les paysans qui tuent le cochon prennent souvent un malin plaisir à le frapper, l'insulter, le torturer avant... s'ils avaient une culture où on doit respecter l'animal, il n'y aurait, au moins, pas ce genre de comportements abjects. Ca ne changerait pas le résultat final : la mort de l'animal, mais ça changerait tout ce qu'il y a avant, et ce n'est pas rien non plus).
- Epinie—
- Messages : 240
Date d'inscription : 18/10/2012
Re: l'anti spécisme pour les nuls
19.10.12 21:21
Grunt a écrit:
Là où je vois une différence entre ces deux ritualisations (le cellophane, et les remerciements), c'est que dans le deuxième cas le mangeur de viande a le courage d'assumer son acte, il est présent et ne peut pas fermer les yeux sur ce qu'il fait.
Certainement que si on ne mangeait que ce qu'on tue soi-même, on mangerait beaucoup moins de viande..
C'est pour cela que je disais qu'avant d'ouvrir les yeux, manger de la viande sous cellophane était plus facile pour moi. Et effectivement, si l'offre diminuait, les gens mangeraient moins de viande, mais tant qu'ils en consomment, l'industrie continue de produire.
Si on place une vie animale sur un pied d'égalité avec une vie humaine, est-on prêt à assumer les conséquences logiques de ce point de vue ? Nous serions, d'ailleurs, la seule espèce animale à faire cela, à ma connaissance (toutes les autres espèces privilégient la survie de leurs congénères à celle des autres espèces).
Tu penses qu'arrêter de manger de la viande mettrait l'espèce humaine en danger? Je ne pense pas qu'une vache représente un danger pour moi. Ni un agneau.
Pour en revenir à l'idée de cycle, je mets sur le même plan nos rites funéraires qui détruisent notre corps (par exemple par le feu) au lieu de le réinsérer dans le cycle "manger - être manger"
On ne le réinsère peut-être pas dans le cycle "manger-être mangé", mais certains donnent leurs organes, ou leur corps à la science. C'est une façon d'épargner les animaux tout en contribuant à notre survie.
- InvitéInvité
Re: l'anti spécisme pour les nuls
19.10.12 21:29
Bah ça te fait un truc en commun avec beaucoup de végés que je connais Perso ça m'horrifie pas de manger ci ou ça, par contre ça me gêne de tuer et faire souffrir des êtres sensibles pour rien.cleindo a écrit:Je vais dire un truc abomiffreux: Dans l'absolu ça ne me dérangerait pas plus que ça de manger de l'humain... (hors pb de santé ...) c'est pê pour ça que ça m'horrifie pas de manger de la vache...
Bah, honnêtement, ça me paraît assez hypothétique, et plutôt marginal par rapport au fait de pouvoir continuer à vivre ou pas.Grunt a écrit:Va savoir.. tu crois qu'ils ne perçoivent pas l'intention, l'état d'esprit, de leur prédateur ?Numa a écrit:
Oui, mais c'est une question de technique de mise à mort, c'est pas le fait que l'humain qui tue l'autre animal l'ait remercié avant qui change quoi que ce soit.
Juste pour être clair : dans l'absolu je ne nie pas qu'il y ait des façon de tuer beaucoup plus horribles que d'autres, simplement j'ai pas envie de passer beaucoup de temps à débattre de quelle est la meilleure manière de le faire alors qu'on a tout simplement (à mon sens) aucune raison de le faire, ce qui est le point dont j'ai envie de parler.
Là, on se pose pas les mêmes questions. Celle de la « nature » ne m'intéresse pas.Mais justement, ce débat m'a fait me poser la question de savoir : qu'est-ce qui est, dans ce domaine, naturellement souhaitable pour l'humain ?
Ouais, mais encore une fois on se retrouve à parler beaucoup de trucs marginaux.Ben, certains humains en ont besoin (ce n'est, à priori le cas de personne sur le forum), et ils sont de la même espèce que nous.
Déjà, ça me paraît pas forcément vrai d'un point de vue factuel que le monde soit totalement basé sur la prédation. Me suis laissé dire qu'il y avait pas mal d'espèces herbivores et qu'elles empêchaient pas particulièrement le monde de tourner rond.Je trouve qu'il y a quelque chose de prétentieux, dans un monde totalement basé sur la prédation (manger - être mangé) à vouloir s'abstraire de ce fonctionnement, à se vouloir "supérieur".
Je vois vraiment, mais alors vraiment pas quelle humilité il y a à accepter de dominer les autres. Je vais forcer le trait, mais ton discours m'évoque un peu ça : « ayons l'humilité d'accepter que nous, les mecs, sommes des brutes incapables de contrôler nos pulsions sexuelles. Le viol existe dans toutes les espèces animales, il serait complètement prétentieux de vouloir s'en abstraire. » Bon, je caricature, je cherche pas à te mettre ces trucs horribles dans la bouche, mais c'est pour bien pointer du doigt ce qui me gêne dans la plupart des appels à la nature et à « accepter notre animalité ».Il y a peut-être quelque chose de particulier dans l'espèce humaine, mais ça ne doit pas nous faire oublier que nous sommes faits de viande. Les animaux tuent, mangent, sont tués, sont mangés. Ayons l'humilité d'accepter que nous sommes aussi des animaux, dans toute l'acceptation de cette condition. Nous sommes mangeurs et nous sommes comestibles.
- AraignéeAncien⋅ne
- Messages : 4550
Date d'inscription : 02/09/2012
Re: l'anti spécisme pour les nuls
21.10.12 16:34
Mh, en réalité, le viol est plutôt marginal dans le règne animal, bien qu'il existe. Enfin, c'était juste une parenthèse.
Sinon, si je suis d'accord avec Grunt sur le fait que nous sommes des animaux omnivores, faits de viande et pouvant manger de la viande, et si je trouve aussi que c'est aberrant de brûler les morts ou de les enfermer dans des boîtes au lieu d'en faire profiter le grand tout, je crois qu'on ne peut pas dire "nous sommes des animaux omnivores, c'est en accord avec la nature de manger des animaux", du moins pas dans nos sociétés dites "civilisées". Parce qu'on n'y vit pas en accord avec la nature, tout simplement. On ne peut pas prétendre être omnivore pour être en accord avec sa "naturalité" dans un monde qui s'est totalement éloigné de la nature, y a comme qui dirait un paradoxe. Ou alors il faudrait vraiment retourner à l'état de nature et chasser à coure des animaux sauvages (pas chasser à coure à cheval avec des chiens, hein, mais courir derrière le gibier jusqu'à ce qu'il soit épuisé). On ne peut pas prendre au sérieux l'argument de la nature pour manger de la viande d'animaux élevés en batterie, ou même chez soi dans un poulailler ou un clapier.
Sinon, pour ce qui est du monde totalement basé sur la prédation, me suis entendu dire quand même que les herbivores, ce qu'ils mangent, ce sont aussi des êtres vivants. Tuer pour manger est quand même commun à tous les êtres vivants (c'est en cela que je trouve totalement normal de faire profiter de nos cadavres à d'autres êtres vivants, que ce soient des vautours, des vers ou des orties... ou d'autres humains par le biais du don d'organes, aussi). Je crois que c'est ce que voulait dire Grunt par là.
Sauf qu'en mangeant de la viande :
- on cautionne l'exploitation des animaux par les humains, sur la base d'une pseudo supériorité de fait (avec des arguments pseudo scientifiques pour faire passer la pilule, comme quoi il serait prouvé qu'on est les plus intelligents ou les seuls doués de conscience ou ceci ou cela, alors que cette théorie de la supériorité est, à la base, une théorie religieuse - l'humain serait à l'image de Dieu, donc d'essence divine - et qu'elle a été créée de toutes pièces pour soutenir une économie, celle des produits animaux, comme en d'autres temps la théorie de l'absence d'âme des Amérindiens puis des Noirs soutenait une économie basée sur l'esclavage.)
- on cautionne aussi, à moins de faire extrêmement attention à la provenance de la viande (et encore), des conditions de vie barbares, dégradantes, atroces.
- on affame le reste de la planète. Parce que pour produire de la viande, il faut nourrir de grandes quantités d'animaux, avec des céréales qui auraient pu servir à nourrir des gens.
- on tue non seulement des animaux, mais aussi indirectement les plantes qui ont servi à les nourrir. Puisqu'il faut tuer pour manger, autant ne tuer que le minimum, non ? Pour manger du pain, il a fallu couper du blé. Mais pour manger un poulet, il a fallu couper du blé, le donner au poulet, et tuer ce poulet.
Sinon, si je suis d'accord avec Grunt sur le fait que nous sommes des animaux omnivores, faits de viande et pouvant manger de la viande, et si je trouve aussi que c'est aberrant de brûler les morts ou de les enfermer dans des boîtes au lieu d'en faire profiter le grand tout, je crois qu'on ne peut pas dire "nous sommes des animaux omnivores, c'est en accord avec la nature de manger des animaux", du moins pas dans nos sociétés dites "civilisées". Parce qu'on n'y vit pas en accord avec la nature, tout simplement. On ne peut pas prétendre être omnivore pour être en accord avec sa "naturalité" dans un monde qui s'est totalement éloigné de la nature, y a comme qui dirait un paradoxe. Ou alors il faudrait vraiment retourner à l'état de nature et chasser à coure des animaux sauvages (pas chasser à coure à cheval avec des chiens, hein, mais courir derrière le gibier jusqu'à ce qu'il soit épuisé). On ne peut pas prendre au sérieux l'argument de la nature pour manger de la viande d'animaux élevés en batterie, ou même chez soi dans un poulailler ou un clapier.
Sinon, pour ce qui est du monde totalement basé sur la prédation, me suis entendu dire quand même que les herbivores, ce qu'ils mangent, ce sont aussi des êtres vivants. Tuer pour manger est quand même commun à tous les êtres vivants (c'est en cela que je trouve totalement normal de faire profiter de nos cadavres à d'autres êtres vivants, que ce soient des vautours, des vers ou des orties... ou d'autres humains par le biais du don d'organes, aussi). Je crois que c'est ce que voulait dire Grunt par là.
Sauf qu'en mangeant de la viande :
- on cautionne l'exploitation des animaux par les humains, sur la base d'une pseudo supériorité de fait (avec des arguments pseudo scientifiques pour faire passer la pilule, comme quoi il serait prouvé qu'on est les plus intelligents ou les seuls doués de conscience ou ceci ou cela, alors que cette théorie de la supériorité est, à la base, une théorie religieuse - l'humain serait à l'image de Dieu, donc d'essence divine - et qu'elle a été créée de toutes pièces pour soutenir une économie, celle des produits animaux, comme en d'autres temps la théorie de l'absence d'âme des Amérindiens puis des Noirs soutenait une économie basée sur l'esclavage.)
- on cautionne aussi, à moins de faire extrêmement attention à la provenance de la viande (et encore), des conditions de vie barbares, dégradantes, atroces.
- on affame le reste de la planète. Parce que pour produire de la viande, il faut nourrir de grandes quantités d'animaux, avec des céréales qui auraient pu servir à nourrir des gens.
- on tue non seulement des animaux, mais aussi indirectement les plantes qui ont servi à les nourrir. Puisqu'il faut tuer pour manger, autant ne tuer que le minimum, non ? Pour manger du pain, il a fallu couper du blé. Mais pour manger un poulet, il a fallu couper du blé, le donner au poulet, et tuer ce poulet.
- cleindoAncien⋅ne
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Re: l'anti spécisme pour les nuls
21.10.12 19:28
Si je devais manger de l'humain, je préfèrerai qu'il soit mort, c'est clair
Entre le cochon et le nouveau né,pour moi c'est pareil qu'entre manger quelqu'un que je connais et un bout de viande humaine inconnue: l'affectif. De la même manière que je mangerai pas un lapin domestique une fois mort....
Donc si je mange de la viande , c'est pas parce que je pense que l'humain est supérieur ou un truc comme ça, c'est que c'est ça qu'on trouve en boucherie. ET si je mange quasi que de la volaille, c'est paske je pense (à tort pê) qu'une poule a pas une vie affective délirante (je parle pas des poules domestiques, mais des poules dans les champs)
Entre le cochon et le nouveau né,pour moi c'est pareil qu'entre manger quelqu'un que je connais et un bout de viande humaine inconnue: l'affectif. De la même manière que je mangerai pas un lapin domestique une fois mort....
Donc si je mange de la viande , c'est pas parce que je pense que l'humain est supérieur ou un truc comme ça, c'est que c'est ça qu'on trouve en boucherie. ET si je mange quasi que de la volaille, c'est paske je pense (à tort pê) qu'une poule a pas une vie affective délirante (je parle pas des poules domestiques, mais des poules dans les champs)
- GruntBanni·e
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Re: l'anti spécisme pour les nuls
21.10.12 20:55
Oui, je vois ce que tu veux dire.cleindo a écrit:Si je devais manger de l'humain, je préfèrerai qu'il soit mort, c'est clair
Entre le cochon et le nouveau né,pour moi c'est pareil qu'entre manger quelqu'un que je connais et un bout de viande humaine inconnue: l'affectif. De la même manière que je mangerai pas un lapin domestique une fois mort....
En fait, si on essaie d'être honnête, on se rend compte qu'on fonctionne beaucoup à l'affectif : on se préoccupe du sort des êtres vivants auxquels on s'est attaché, avec lesquels on a interagi.
C'est ce qui fait que la mort de notre chien nous attriste bien plus que celle d'un humain inconnu à l'autre bout du monde.
Et c'est.. normal, non ?
Mh, il me semble que Araignée a expliqué quelque part sur le forum que c'est loin d'être stupide, une poule.
Donc si je mange de la viande , c'est pas parce que je pense que l'humain est supérieur ou un truc comme ça, c'est que c'est ça qu'on trouve en boucherie. ET si je mange quasi que de la volaille, c'est paske je pense (à tort pê) qu'une poule a pas une vie affective délirante (je parle pas des poules domestiques, mais des poules dans les champs)
- cleindoAncien⋅ne
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Re: l'anti spécisme pour les nuls
21.10.12 21:46
une poule domestique oui pê, mes poules sauvages elles etaient betes... comme des poules
- UsagiAncien⋅ne
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Re: l'anti spécisme pour les nuls
22.10.12 13:11
Et elles te trouvaient surement stupide comme un humain ...
- cleindoAncien⋅ne
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Re: l'anti spécisme pour les nuls
22.10.12 14:55
Sûrement :-D
- GruntBanni·e
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Re: l'anti spécisme pour les nuls
22.10.12 15:32
ça me rappelle une blague, selon laquelle les chats se considèrent certainement comme les Dieux des humains : On est à leur service pour ouvrir leurs portes, on les nourrit, on les câline quand ils demandent, et le reste du temps ils font ce qu'ils veulent sans rendre de comptes.
- OmniiaAncien⋅ne
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Re: l'anti spécisme pour les nuls
22.10.12 16:48
Salut !
Pour info je suis végétarienne (ancienne végétalienne) en faveur de l'abolition de la production de produits nécessitant des animaux mais je suis vraiment sceptique face à l'antispécisme...
Et c'est bien ça qui me dérange dans l'antispécisme, c'est cette contradiction : d'un côté l'espèce n'est pas un bon critère pour définir la façon dont on doit traiter les espèces (ce n'est pas parce que l'espèce humaine possède certaines caractéristiques que d'autres n'ont pas que l'on doit la traiter différemment) et d'un autre côté la façon dont on doit traiter les espèces doit dépendre de leurs caractéristiques (système nerveux, intelligence, etc.).Antisexisme a écrit:J'ai au contraire l'impression qu'on peut difficilement ne pas tenir compte de la biologie dans ce débat.
De ce que j'ai lu, beaucoup d'antispécistes se basent sur la notion de douleur ou de conscience pour établir leur raisonnement. Et pour savoir si un être vivant ressent de la douleur ou a une conscience, je crois que le meilleur outil, c'est la biologie...
Si la conscience ou la souffrance n'entrent pas en compte dans le débat, je ne vois pas trop comment on pourrait décider qu'il est plus grave de manger un animal qu'un végétal...
Pour info je suis végétarienne (ancienne végétalienne) en faveur de l'abolition de la production de produits nécessitant des animaux mais je suis vraiment sceptique face à l'antispécisme...
- OmniiaAncien⋅ne
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Date d'inscription : 20/10/2012
Re: l'anti spécisme pour les nuls
23.10.12 23:12
Ouais c'est possible mais du coup je trouve que le terme "antispécisme" est un peu trompeur.Antisexisme a écrit:Pour moi ça ne me parait pas contradictoire...
En fait, si on tient compte des caractéristiques biologiques de l'espèce, mais on oublie l'ancien dogme "humain d'un côté (qui a droits à la dignité, etc.) - autres espèces de l'autre (dont on fait ce qu'on veut)".
A mon avis, l'anti-spécisme, c'est surtout abandonner cette dichotomie humains/animaux
J'ai vu que certain-es d'entre vous étaient antispécistes, ça m'intéresserait beaucoup de savoir quels sont selon vous les principes de l'antispécisme et comment vous le gérez dans les faits.
- InvitéInvité
Re: l'anti spécisme pour les nuls
24.10.12 11:54
Eh, mon texte !Antisexisme a écrit:En fait, si on tient compte des caractéristiques biologiques de l'espèce, mais on oublie l'ancien dogme "humain d'un côté (qui a droits à la dignité, etc.) - autres espèces de l'autre (dont on fait ce qu'on veut)".
A mon avis, l'anti-spécisme, c'est surtout abandonner cette dichotomie humains/animaux
Oui, Omniia_, je suis d'accord que le terme peut être trompeur, mais en même temps j'en connais pas vraiment de mieux, et puis celui-là est un peu entré dans l'usage.
- InvitéInvité
Re: l'anti spécisme pour les nuls
25.10.12 13:13
Au fait, une question :
Quelle est la position des anti-spécistes envers les moustiques ?
Quand vous en voyez un, essayez-vous de le tuer si vous en avez l'occasion, ou bien le laissez-vous en vie ?
@ Antisexisme :
Quand Numa dit "Eh, mon texte !", il ne te fait pas de reproche. Il dit sur le ton de la plaisanterie qu'il est d'accord avec toi. Il avait déjà fait cette blague ici en écrivant "Eh, mon texte !" à Déconstruire.
Quelle est la position des anti-spécistes envers les moustiques ?
Quand vous en voyez un, essayez-vous de le tuer si vous en avez l'occasion, ou bien le laissez-vous en vie ?
@ Antisexisme :
Quand Numa dit "Eh, mon texte !", il ne te fait pas de reproche. Il dit sur le ton de la plaisanterie qu'il est d'accord avec toi. Il avait déjà fait cette blague ici en écrivant "Eh, mon texte !" à Déconstruire.
- InvitéInvité
Re: l'anti spécisme pour les nuls
25.10.12 18:16
Je confirme ce que dit Poly. C'est comme un +1, mais en plus fort, parce que j'ai l'impression de lire ce que je m'apprêtais à écrire
- OmniiaAncien⋅ne
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Re: l'anti spécisme pour les nuls
25.10.12 18:20
Je sais pas si je suis "antispéciste" mais en tout cas je ne tue pas les moustiques.Polyvalentour a écrit:Au fait, une question :
Quelle est la position des anti-spécistes envers les moustiques ?
Quand vous en voyez un, essayez-vous de le tuer si vous en avez l'occasion, ou bien le laissez-vous en vie ?
- CrocutaBleu⋅e
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Re: l'anti spécisme pour les nuls
25.10.12 20:10
Je ne suis pas anti-spéciste, pas vraiment. Pas "radicalement", en tout cas, car ce mode de pensée ne parvient pas à m'enlever mes ultimes interrogations éthiques sur (entre autres) la consommation d'animaux.
Voilà une question d'extrème chipotage, si idiote que je ne me la suis posée qu'à moi même jusque là : si on pouvait prouver que les moules n'ont ni conscience, ni sensation de souffrance, ce dont je suis intimement convaincue, que dirait l'anti-spécisme à leur sujet?
J'ajoute que je ne mange pas de moules, ni ne tue les moustiques, pourtant je n'arrive même pas à le justifier à moi-même. Quelqu'un saurait penser à ma place?
Voilà une question d'extrème chipotage, si idiote que je ne me la suis posée qu'à moi même jusque là : si on pouvait prouver que les moules n'ont ni conscience, ni sensation de souffrance, ce dont je suis intimement convaincue, que dirait l'anti-spécisme à leur sujet?
J'ajoute que je ne mange pas de moules, ni ne tue les moustiques, pourtant je n'arrive même pas à le justifier à moi-même. Quelqu'un saurait penser à ma place?
- Epinie—
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Date d'inscription : 18/10/2012
Re: l'anti spécisme pour les nuls
26.10.12 0:13
Je ne tue pas les moustiques, mes chats s'en chargent pour moi
- cleindoAncien⋅ne
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Date d'inscription : 20/01/2012
Re: l'anti spécisme pour les nuls
26.10.12 10:39
je tue les scorpions qui se cachent dans les petits recoins chauds, genre sous la couette , grrrrrrrrrrr
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