article de rue89 sur le vaginisme
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- koAncien⋅ne
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article de rue89 sur le vaginisme
03.11.12 23:35
h*ttp://www.rue89.com/rue69/2012/11/03/le-vaginisme-maladie-tabou-de-lamour-236749
Un truc que je ne connaissais pas.
Mais un gros malaise en lisant l'article qui me fait penser à quel point l'injonction à la pénétration vaginal par un pénis peut-être une torture, et à quel point cet article ne la déconstruit pas. Le fait qu'une sexualité puisse exister sans pénétration du pénis dans le vagin est vraiment explorée en dernier recours (cad à la fin de l'article). Avec aussi la fécondation en happy end.
Un truc que je ne connaissais pas.
Mais un gros malaise en lisant l'article qui me fait penser à quel point l'injonction à la pénétration vaginal par un pénis peut-être une torture, et à quel point cet article ne la déconstruit pas. Le fait qu'une sexualité puisse exister sans pénétration du pénis dans le vagin est vraiment explorée en dernier recours (cad à la fin de l'article). Avec aussi la fécondation en happy end.
- AraignéeAncien⋅ne
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Re: article de rue89 sur le vaginisme
04.11.12 5:14
C'est déjà pas mal qu'un article en parle, parce qu'effectivement, c'est très méconnu (alors que tout le monde sait ce qu'est l'impuissance, par exemple).
Moi aussi, ça me gène, cette obsession du rapport sexuel qui devrait forcément passer par la pénétration (tout comme je honnis le terme "préliminaires", qui sous-entend que c'est pas du sérieux, juste une introduction). Ceci dit, quand on a - parfois, pas toujours, pas à chaque fois, mais parfois quand même - envie de quelque chose et que cette chose nous fait mal (et ça, je peux vous dire que pour faire mal... ça fait mal), ben c'est quand même terriblement frustrant et désespérant.
Moi aussi, ça me gène, cette obsession du rapport sexuel qui devrait forcément passer par la pénétration (tout comme je honnis le terme "préliminaires", qui sous-entend que c'est pas du sérieux, juste une introduction). Ceci dit, quand on a - parfois, pas toujours, pas à chaque fois, mais parfois quand même - envie de quelque chose et que cette chose nous fait mal (et ça, je peux vous dire que pour faire mal... ça fait mal), ben c'est quand même terriblement frustrant et désespérant.
- mhysterieAncien⋅ne
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Date d'inscription : 08/08/2011
Re: article de rue89 sur le vaginisme
04.11.12 11:09
A la lecture de l'article, je me demande s'il y a des différences de prévalence entre les pays. Il me semble que si c'était psychologique, il devrait y avoir des différences d'une culture à l'autre.
Et j'en rajoute une couche sur les "préliminaires" : terme à proscrire parce que
1) l'orgasme ou la reproduction ne sont pas le but ultime de la sexualité
2) il n'y a pas d'ordre et de hiérarchie dans les pratiques sexuelles (ou peut-être que si mais elles varient d'un individu à l'autre selon ses préférences)
3) on oublie que l'organe du plaisir n'est pas le vagin mais le clitoris puisque tout ce qui le titillerait serait du "bonus" ou des "préliminaires" (le terme provient donc d'une conception plutôt androcentrée de la sexualité)
4) c'est un résidu de la religion qui souhaite qu'on baise juste pour faire des gosses et donc qui n'accorde de la valeur qu'au coït
Et j'en rajoute une couche sur les "préliminaires" : terme à proscrire parce que
1) l'orgasme ou la reproduction ne sont pas le but ultime de la sexualité
2) il n'y a pas d'ordre et de hiérarchie dans les pratiques sexuelles (ou peut-être que si mais elles varient d'un individu à l'autre selon ses préférences)
3) on oublie que l'organe du plaisir n'est pas le vagin mais le clitoris puisque tout ce qui le titillerait serait du "bonus" ou des "préliminaires" (le terme provient donc d'une conception plutôt androcentrée de la sexualité)
4) c'est un résidu de la religion qui souhaite qu'on baise juste pour faire des gosses et donc qui n'accorde de la valeur qu'au coït
- GruntBanni·e
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Date d'inscription : 27/09/2011
Re: article de rue89 sur le vaginisme
04.11.12 12:21
Mh, c'est à chacun-e de décider du but suprême qu'ielle met dans la sexualité, non ?M_hysterie a écrit:
1) l'orgasme ou la reproduction ne sont pas le but ultime de la sexualité
Y'en a pour qui c'est la reproduction, d'autres pour qui c'est l'orgasme, chacun ses goûts (et je trouve ça bizarre d'exclure l'orgasme, quand même).
- mhysterieAncien⋅ne
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Re: article de rue89 sur le vaginisme
04.11.12 12:37
Il n'est pas exclu, il n'est pas le but d'une sexualité partagée : nuance !
Bon alors peut-être que je peux envisager de reformuler en disant
"Il n'y a pas qu'une finalité à la sexualité humaine partagée et c'est bien plus complexe que seulement l'atteinte de l'orgasme ou le fait de se reproduire : c'est surtout du partage de quelque chose (plaisir, etc.)".
Disons que de manière générale, s'il n'y avait que l'orgasme comme but, bah pourquoi on se casserait le cul à trouver un partenaire ?
Bon alors peut-être que je peux envisager de reformuler en disant
"Il n'y a pas qu'une finalité à la sexualité humaine partagée et c'est bien plus complexe que seulement l'atteinte de l'orgasme ou le fait de se reproduire : c'est surtout du partage de quelque chose (plaisir, etc.)".
Disons que de manière générale, s'il n'y avait que l'orgasme comme but, bah pourquoi on se casserait le cul à trouver un partenaire ?
- Insulaire—
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Date d'inscription : 17/02/2012
Re: article de rue89 sur le vaginisme
04.11.12 17:01
Je crois que c'est Gilles lypovetski qui dans son livre la 3 eme femme aborde le theme de la révolution sexuelle sous un angle critique.
il avance que la sexualité est restée androcentré dans le sens ou ce qui plait aux femmes " les preliminaires" est considéré comme juste une préparation à la penetration.
enfin, jusque là rien de neuf, le plus intéressant sont les statistiques qu'il cite. Si mes souvenirs sont bons, interrogées sur leurs envies bon nombre de femmes disaient pouvoir se contenter et préférer les caresses et les baisers à la pénétration.
A antiS: il faut etre aveugle pour ne pas voir le sexisme des films pornos
personnellement je parle de moins en moins de ces sujets feministes a l'exterieur parce que je passe souvent pour une illuminée pourtant je ne fais pas une fixette et je suis pas lourde dans ma facon d'aborder les choses.
le plus etrange etant que les hommes sont , du moins semblent beaucoup plus ouverts que certaines femmes qui ne prennent meme pas le temps de la discussion.
il avance que la sexualité est restée androcentré dans le sens ou ce qui plait aux femmes " les preliminaires" est considéré comme juste une préparation à la penetration.
enfin, jusque là rien de neuf, le plus intéressant sont les statistiques qu'il cite. Si mes souvenirs sont bons, interrogées sur leurs envies bon nombre de femmes disaient pouvoir se contenter et préférer les caresses et les baisers à la pénétration.
A antiS: il faut etre aveugle pour ne pas voir le sexisme des films pornos
personnellement je parle de moins en moins de ces sujets feministes a l'exterieur parce que je passe souvent pour une illuminée pourtant je ne fais pas une fixette et je suis pas lourde dans ma facon d'aborder les choses.
le plus etrange etant que les hommes sont , du moins semblent beaucoup plus ouverts que certaines femmes qui ne prennent meme pas le temps de la discussion.
- koAncien⋅ne
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Date d'inscription : 31/10/2011
Re: article de rue89 sur le vaginisme
04.11.12 20:07
J'ai déja remarqué ça aussi...Tout est dans le "semblent"...En fait, ils savent qu'ils sont très mal placés pour parler de sexisme, alors que les femmes sexistes n'ont pas forcément cette gêne...le plus etrange etant que les hommes sont , du moins semblent beaucoup plus ouverts que certaines femmes qui ne prennent meme pas le temps de la discussion.
Pour continuer sur le vaginisme, Je te suis tout à fait araignée, sur le fait que si l'on souhaite aussi pouvoir éventuellement avoir du plaisir avec de la pénétration, c'est frustrant. Mais ce qui m'étonne, c'est qu'il semblerait que cette maladie est souvent psychologique; je veux dire: est-ce-que ça veut dire que c'est une maladie principalement causée par l'injonction à la pénétration pénis-vagin? Et ça concernerait 15% des femmes!
Je trouve cela ahurissant, que ce soit autant tu...
- cleindoAncien⋅ne
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Re: article de rue89 sur le vaginisme
04.11.12 21:16
il avance que la sexualité est restée androcentré dans le sens ou ce qui plait aux femmes " les preliminaires"(...)
C'est tout aussi sexiste et réducteur que l'inverse a mon avis... Mais ça conforte bien l'idée que les femmes aiment pas ça, préfèrent les caresses douces et tendres (normal, elles sont douces et tendres elles même?)
Pffff
- InvitéInvité
Re: article de rue89 sur le vaginisme
04.11.12 21:22
J'avoue que ça me fait tiquer aussi, des expressions comme « ce qui plaît aux femmes » : à toutes les femmes, elles sont toutes pareilles entre elles ? À mon sens, lutter contre le sexisme, c'est aussi lutter contre cette habitude de penser avec « les femmes » et « les hommes » comme si c'étaient des catégories homogènes et bien distinctes.
- GruntBanni·e
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Re: article de rue89 sur le vaginisme
04.11.12 21:57
Est-ce que c'est vraiment une "maladie" ?ko a écrit:Mais ce qui m'étonne, c'est qu'il semblerait que cette maladie est souvent psychologique; je veux dire: est-ce-que ça veut dire que c'est une maladie principalement causée par l'injonction à la pénétration pénis-vagin? Et ça concernerait 15% des femmes!
Je trouve cela ahurissant, que ce soit autant tu...
Après tout, une grande majorité d'hommes n'aiment pas du tout imaginer subir une pénétration anale : sont-ils malades ? Est-ce que c'est la norme hétérosexiste qui définit "sain" et "malade" ?
- koAncien⋅ne
- Messages : 2496
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Re: article de rue89 sur le vaginisme
04.11.12 22:11
Oui, c'est une bonne question. Le fait que ce soit qualifié de maladie est aussi significatif.
Après, je ne sais pas ce que ça donne le vaginisme en vrai, mais je crois que la question maladie/norme se pose pour toutes les maladies dont on dit qu'elles ont une origine psychologique (névrose, psychose, etc...).
Après, je ne sais pas ce que ça donne le vaginisme en vrai, mais je crois que la question maladie/norme se pose pour toutes les maladies dont on dit qu'elles ont une origine psychologique (névrose, psychose, etc...).
Faudrait voir combien d'hommes n'aiment pas l'idée d'être pénétrés analement (subir, bof...); et puis voir aussi combien ont déjà étés pénétrés (pas autant que les femmes je dirais)... En tout cas j'ai l'impression que l'injonction pour les hommes à être pénétrés est à l'exact contraire de celle des femmes. Dans la tête de certain-e-s, on a l'impression que c'est même ce qui définit la norme "virilité"/"féminité"... Donc, je trouve que c'est difficile de comparer, même si je pense que ça existe, une douleur anale insupportable lors de pénétration même "douce".Après tout, une grande majorité d'hommes n'aiment pas du tout imaginer subir une pénétration anale : sont-ils malades ?
- AraignéeAncien⋅ne
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Re: article de rue89 sur le vaginisme
04.11.12 22:29
Ce n'est pas souvent psychologique, mais toujours (en fait, c'est psychosomatique, c'est à dire que c'est une réaction bien physique - la contraction des muscles du vagin - causée par un trouble psychique).ko a écrit:Mais ce qui m'étonne, c'est qu'il semblerait que cette maladie est souvent psychologique; je veux dire: est-ce-que ça veut dire que c'est une maladie principalement causée par l'injonction à la pénétration pénis-vagin? Et ça concernerait 15% des femmes!
Je trouve cela ahurissant, que ce soit autant tu...
Ce n'est pas une maladie, mais un symptôme* (qui entre dans toute une conception, en grande partie inconsciente, de la sexualité).Grunt a écrit:Est-ce que c'est vraiment une "maladie" ?
Après tout, une grande majorité d'hommes n'aiment pas du tout imaginer subir une pénétration anale : sont-ils malades ? Est-ce que c'est la norme hétérosexiste qui définit "sain" et "malade" ?
Ce n'est pas comparable avec un homme qui n'aime pas imaginer recevoir une pénétration anale. La comparaison juste serait plutôt celle d'un homme qui, même en ayant très envie de cette pénétration, souffrirait le martyr parce que quelque chose, dans son inconscient, dit non.
*J'aime d'ailleurs beaucoup la vision que la psychanalyse a du symptôme : tout est symptôme, parce qu'il fait sens dans l'histoire de l'individu. Être obsédé par les normes est un symptôme, être hétérosexuel est un symptôme, etc. Et ce qui fait que certains symptômes doivent être combattus, c'est la souffrance qu'ils provoquent chez la personne. Ce qui est gênant dans un symptôme, ce n'est pas qu'il écarte d'une norme, mais qu'il empêche un individu de réaliser pleinement ce qu'il est, ce qu'il veut être et veut faire.
- InvitéInvité
Re: article de rue89 sur le vaginisme
04.11.12 22:58
C'est un critère que j'aime beaucoup, je l'avais déjà rencontré et même si dans les faits les psys ne semblent pas tous l'appliquer, ça me semble un bel idéal à essayer d'atteindre.Araignée a écrit:Et ce qui fait que certains symptômes doivent être combattus, c'est la souffrance qu'ils provoquent chez la personne. Ce qui est gênant dans un symptôme, ce n'est pas qu'il écarte d'une norme, mais qu'il empêche un individu de réaliser pleinement ce qu'il est, ce qu'il veut être et veut faire.
- cleindoAncien⋅ne
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Re: article de rue89 sur le vaginisme
05.11.12 0:19
D'un autre coté, c'est pas forcément "pénisocentré", vu que bien souvent même un doigt c'est douloureux...
Re: article de rue89 sur le vaginisme
05.11.12 0:27
Le vaginisme n'est pas une maladie. Enfin personnellement, je ne me suis jamais sentie malade juste parce que j'arrivais pas à me foutre quelque chose dans la chatte...
+1, que ce soit un doigt, un tampon (même le plus petit)... Rien n'entre, que dalle. Ou si ça entre ça fait très très mal.cleindo a écrit:D'un autre coté, c'est pas forcément "pénisocentré", vu que bien souvent même un doigt c'est douloureux...
- GruntBanni·e
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Re: article de rue89 sur le vaginisme
05.11.12 0:32
Question bête et naïve aux éventuelles intéressées : est-ce que le vaginisme pose problème lors d'un accouchement ?
Re: article de rue89 sur le vaginisme
05.11.12 0:43
Je suis gouine et j'ai pas l'intention d'avoir d'enfant.
Après je pense que dans tous les cas, avec les péridurales et tout le tsouin tsouin, ça ne doit pas poser plus problème que ça.
Puis bon, le vaginisme ça se travaille. Il y en a qui mette un mois, d'autres des années, mais bon.
Après je pense que dans tous les cas, avec les péridurales et tout le tsouin tsouin, ça ne doit pas poser plus problème que ça.
Puis bon, le vaginisme ça se travaille. Il y en a qui mette un mois, d'autres des années, mais bon.
- AraignéeAncien⋅ne
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Re: article de rue89 sur le vaginisme
05.11.12 2:53
En fait, il y a plusieurs sortes de vaginismes. Il y a celles pour qui toute pénétration est douloureuse, et d'autres pour qui ce sera situationnel (par exemple qui auront mal lors d'un acte sexuel - doigt ou pénis - mais pas avec un tampon ou lors d'un examen gynéco... ou le contraire. Ou même parfois uniquement avec un certain partenaire, etc). Pour ma part tout fait mal (enfin, à la base, parce qu'effectivement ça se travaille, même si c'est long).
Sinon, Grünt, ce qui pose le plus problème pour les femmes vaginiques enceintes, c'est la batterie d'examens gynéco qu'elles doivent passer... Pour l'accouchement, ça dépend des femmes (c'est plus la peur de l'accouchement que l'accouchement lui-même qui est problématique en général). Par contre, après l'accouchement, il est fréquent que le vaginisme disparaisse (se rendre compte qu'un bébé peut passer par là, ça doit aider).
Sinon, Grünt, ce qui pose le plus problème pour les femmes vaginiques enceintes, c'est la batterie d'examens gynéco qu'elles doivent passer... Pour l'accouchement, ça dépend des femmes (c'est plus la peur de l'accouchement que l'accouchement lui-même qui est problématique en général). Par contre, après l'accouchement, il est fréquent que le vaginisme disparaisse (se rendre compte qu'un bébé peut passer par là, ça doit aider).
- KroBleu⋅e
- Messages : 1
Date d'inscription : 14/11/2012
Re: article de rue89 sur le vaginisme
14.11.12 21:28
Bonjour,
Il est intéressant de voir que des personnes non touchées par le vaginisme peuvent discuter de ce sujet sans que cela devienne graveleux ou blessant (voir les commentaires laissés sous l'article de rue89...). Merci !
Je souffre de vaginisme depuis de nombreuses années et me suis beaucoup renseignée sur le sujet. Je me permets donc d'intervenir suite à différentes remarques.
Parce qu'il ne s'agit en général pas pour la femme vaginique de "se forcer pour être normale". Souvent, elle désire cette pénétration, elle souhaite profondément accueillir l'être aimé et partager ce moment d'amour. Malgré cela, son corps le lui refuse et "se ferme". Il s'agit donc d'une véritable souffrance : de pas pas pouvoir assouvir son désir, et de ne pas être maitre de son corps.
Certes, une sexualité sans pénétration est possible est peut être source d'épanouissement mais uniquement s'il s'agit d'un choix des deux partenaires. Ici, il ne s'agit aucunement d'un choix. La grande différence se trouve ici je pense.
Nombreux sont les professionnels mal informés qui se révèlent être très blessants pour les vaginiques. Pensons aux gynéco et à leurs "conseils" : boire un coup, fumer un joint, forcer le passage,...
Mais la plus blessante des remarques que j'ai entendue est celle d'un sexologue qui disait : "Mais vous n'avez qu'à vivre sans pénétration madame ! Pourquoi voulez-vous absolument être pénétrée puisque ça vous fait mal "
Ce pourcentage est apparu récemment dans un article mais c'est la première fois que je le vois si élevé ! On évoque en général les chiffres de "de 5 à 10%".
Bon, cela reste énorme. Pourquoi ce silence ? Quelques pistes :
- la honte et la culpabilité qu'on ressent vis-à-vis de soi-même (ne pas pouvoir faire ce qu'on veut), de son partenaire (imposer une frustration), de la famille (et les réflexions lourdingues sur la grossesse qui n'arrive pas), des professionnels incompétents qu'on croise beaucoup avant de trouver le bon (ceux qui nous font comprendre à quel point on est anormale),...
- l'errance thérapeutique : combien de mois avant de se faire diagnostiquer puis de trouver des professionnels doux, à l'écoute, avec de bons conseils,...
- le sentiment de solitude : aussi bien intentionnée soit elle, une personne qui ne l'a pas vécu ne peut pas comprendre
- ...
Il existe autant de vaginismes que de femmes vaginiques ! Certaines peuvent mettre des tampons mais pas un doigt, ou l'inverse. Certaines parviennent à vivre la sexualité qu'elle souhaite... sans pour autant faire entrer un tampon. Certaines tolèrent une auscultation gynécologique mais pas le pénis du compagnon, ou l'inverse,...
Tout à fait ! Précisément, on le définit comme un "trouble physique d'origine psychique". En effet, cela se passe bien "dans la tête"... même si la douleur, elle, est bien physique et réelle !
Il s'agit effectivement d'un symptôme. Une psy que j'ai consulté m'a par exemple dit que si je n'avais pas fait de vaginisme, j'aurais probablement fait une dépression. Ma soeur qui a vécu la même éducation que moi, la même vie que moi a développé un autre symptôme : l'anorexie (tiens, un autre trouble physique d'origine psychique !). Il s'agit bien d'un "mal-être" (je ne sais pas comment le définir) qui ressort sous la forme d'un symptôme. Après, pourquoi un symptôme centré sur le sexe et pas sur autre chose...
Certaines études ont été faites. La peur de l'accouchement (ou la peur d'être mère, ce qui est encore différent...) peut être une cause de vaginisme. Cependant, le vaginisme ne pose pas de problème véritable pour l'accouchement proprement dit. En effet, c'est l'insertion qui pose problème, et non l'expulsion !
En revanche, il a été montré que l'accouchement n'a que très rarement un impact (positif ou négatif) sur le vaginisme. Certaines femmes tombent enceintes (par insémination artisanale) pour guérir du vaginisme alors que ceci est bel et bien un mythe reposant sur quelques expériences isolées...
Par contre, comme cela a été dit, ce sont davantage les nombreux examens lors de la grossesse qui posent problème (touchers vaginaux, sondes, etc). Sauf lors d'un vaginisme situationnel, auquel cas la femme accepte les examens médicaux mais pas le pénis d'un homme...
Bonne soirée !
Il est intéressant de voir que des personnes non touchées par le vaginisme peuvent discuter de ce sujet sans que cela devienne graveleux ou blessant (voir les commentaires laissés sous l'article de rue89...). Merci !
Je souffre de vaginisme depuis de nombreuses années et me suis beaucoup renseignée sur le sujet. Je me permets donc d'intervenir suite à différentes remarques.
ko a écrit:Le fait qu'une sexualité puisse exister sans pénétration du pénis dans le vagin est vraiment explorée en dernier recours (cad à la fin de l'article).
Parce qu'il ne s'agit en général pas pour la femme vaginique de "se forcer pour être normale". Souvent, elle désire cette pénétration, elle souhaite profondément accueillir l'être aimé et partager ce moment d'amour. Malgré cela, son corps le lui refuse et "se ferme". Il s'agit donc d'une véritable souffrance : de pas pas pouvoir assouvir son désir, et de ne pas être maitre de son corps.
Certes, une sexualité sans pénétration est possible est peut être source d'épanouissement mais uniquement s'il s'agit d'un choix des deux partenaires. Ici, il ne s'agit aucunement d'un choix. La grande différence se trouve ici je pense.
Nombreux sont les professionnels mal informés qui se révèlent être très blessants pour les vaginiques. Pensons aux gynéco et à leurs "conseils" : boire un coup, fumer un joint, forcer le passage,...
Mais la plus blessante des remarques que j'ai entendue est celle d'un sexologue qui disait : "Mais vous n'avez qu'à vivre sans pénétration madame ! Pourquoi voulez-vous absolument être pénétrée puisque ça vous fait mal "
ko a écrit:Mais ce qui m'étonne, c'est qu'il semblerait que cette maladie est souvent psychologique; je veux dire: est-ce-que ça veut dire que c'est une maladie principalement causée par l'injonction à la pénétration pénis-vagin? Et ça concernerait 15% des femmes!
Je trouve cela ahurissant, que ce soit autant tu...
Ce pourcentage est apparu récemment dans un article mais c'est la première fois que je le vois si élevé ! On évoque en général les chiffres de "de 5 à 10%".
Bon, cela reste énorme. Pourquoi ce silence ? Quelques pistes :
- la honte et la culpabilité qu'on ressent vis-à-vis de soi-même (ne pas pouvoir faire ce qu'on veut), de son partenaire (imposer une frustration), de la famille (et les réflexions lourdingues sur la grossesse qui n'arrive pas), des professionnels incompétents qu'on croise beaucoup avant de trouver le bon (ceux qui nous font comprendre à quel point on est anormale),...
- l'errance thérapeutique : combien de mois avant de se faire diagnostiquer puis de trouver des professionnels doux, à l'écoute, avec de bons conseils,...
- le sentiment de solitude : aussi bien intentionnée soit elle, une personne qui ne l'a pas vécu ne peut pas comprendre
- ...
Il existe autant de vaginismes que de femmes vaginiques ! Certaines peuvent mettre des tampons mais pas un doigt, ou l'inverse. Certaines parviennent à vivre la sexualité qu'elle souhaite... sans pour autant faire entrer un tampon. Certaines tolèrent une auscultation gynécologique mais pas le pénis du compagnon, ou l'inverse,...
Araignée a écrit:Ce n'est pas souvent psychologique, mais toujours (en fait, c'est psychosomatique, c'est à dire que c'est une réaction bien physique - la contraction des muscles du vagin - causée par un trouble psychique).
Ce n'est pas une maladie, mais un symptôme*
Tout à fait ! Précisément, on le définit comme un "trouble physique d'origine psychique". En effet, cela se passe bien "dans la tête"... même si la douleur, elle, est bien physique et réelle !
Il s'agit effectivement d'un symptôme. Une psy que j'ai consulté m'a par exemple dit que si je n'avais pas fait de vaginisme, j'aurais probablement fait une dépression. Ma soeur qui a vécu la même éducation que moi, la même vie que moi a développé un autre symptôme : l'anorexie (tiens, un autre trouble physique d'origine psychique !). Il s'agit bien d'un "mal-être" (je ne sais pas comment le définir) qui ressort sous la forme d'un symptôme. Après, pourquoi un symptôme centré sur le sexe et pas sur autre chose...
Grunt a écrit:Question bête et naïve aux éventuelles intéressées : est-ce que le vaginisme pose problème lors d'un accouchement ?
Certaines études ont été faites. La peur de l'accouchement (ou la peur d'être mère, ce qui est encore différent...) peut être une cause de vaginisme. Cependant, le vaginisme ne pose pas de problème véritable pour l'accouchement proprement dit. En effet, c'est l'insertion qui pose problème, et non l'expulsion !
En revanche, il a été montré que l'accouchement n'a que très rarement un impact (positif ou négatif) sur le vaginisme. Certaines femmes tombent enceintes (par insémination artisanale) pour guérir du vaginisme alors que ceci est bel et bien un mythe reposant sur quelques expériences isolées...
Par contre, comme cela a été dit, ce sont davantage les nombreux examens lors de la grossesse qui posent problème (touchers vaginaux, sondes, etc). Sauf lors d'un vaginisme situationnel, auquel cas la femme accepte les examens médicaux mais pas le pénis d'un homme...
Bonne soirée !
- koAncien⋅ne
- Messages : 2496
Date d'inscription : 31/10/2011
Re: article de rue89 sur le vaginisme
04.11.13 8:08
le site dune association de personnes souffrant de vaginisme:
http://www.lesclesdevenus.org/guerison.html
http://www.lesclesdevenus.org/guerison.html
Re: article de rue89 sur le vaginisme
04.11.13 19:29
heu la péridurale c'est pas de la magie, heinPoussin Machin a écrit:Je suis gouine et j'ai pas l'intention d'avoir d'enfant.
Après je pense que dans tous les cas, avec les péridurales et tout le tsouin tsouin, ça ne doit pas poser plus problème que ça.
Puis bon, le vaginisme ça se travaille. Il y en a qui mette un mois, d'autres des années, mais bon.
En plus on pose pas une péridurale en dessous de 3cm de dilatation, et pour évaluer la dilatation, on fait un toucher vaginal, donc pas de toucher vaginal = pas de péridurale
- InvitéInvité
Re: article de rue89 sur le vaginisme
04.11.13 21:19
J'ai trouvé ce fil très intéressant. Merci pour ces infos que je connaissais que très peu.
- InvitéInvité
Re: article de rue89 sur le vaginisme
04.11.13 21:33
Personellement je crois que je souffre de vaginisme "léger" et ça me saoule énormément.
J'en suis pas a avoir mal pour un tampon ou pour un doigt mais la pénétration ne m'as jamais procuré autre chose qu'une douleur plus ou moins forte (qui diminue un peu si j'ai des rapports sexuels réguliers).
C'est d'autant plus frustrant que je n'ai jamais vécu de violence sexuelle, je suis parfaitement a l'aise avec mon corps et avant de perdre ma virginité j'étais sure que je vivrais plein d'aventures sexuelles et que je serais une femme sans attaches (bon j'étais ado ). Mon premier partenaire à été impec niveau comportement, et par la suite même si j'en ai eu des moins cools, j'ai rien vécu de traumatisant.
Du coup je vois vraiment pas l'utilité d'une thérapie, et la gynéco a qui j'en avais parlé m'avais posé des questions style "vous êtes a l'aise avec votre corps" "vous apréhendez les rapports sexuels" ? Et voyant que je disais non elle a rien trouvé de mieux a faire que de m'enfoncer son speculum alors que ça me faisais super mal (j'ai même crié pour qu'elle arrête) et elle en a conclu que c'était psychologique.
Youpi.
En attendant j'en ai surtout très marre et j'ai la flemme de retrouver un amant vu la réaction chiante des mecs quand tu dis que t'aime pas la pénétration.
J'en suis pas a avoir mal pour un tampon ou pour un doigt mais la pénétration ne m'as jamais procuré autre chose qu'une douleur plus ou moins forte (qui diminue un peu si j'ai des rapports sexuels réguliers).
C'est d'autant plus frustrant que je n'ai jamais vécu de violence sexuelle, je suis parfaitement a l'aise avec mon corps et avant de perdre ma virginité j'étais sure que je vivrais plein d'aventures sexuelles et que je serais une femme sans attaches (bon j'étais ado ). Mon premier partenaire à été impec niveau comportement, et par la suite même si j'en ai eu des moins cools, j'ai rien vécu de traumatisant.
Du coup je vois vraiment pas l'utilité d'une thérapie, et la gynéco a qui j'en avais parlé m'avais posé des questions style "vous êtes a l'aise avec votre corps" "vous apréhendez les rapports sexuels" ? Et voyant que je disais non elle a rien trouvé de mieux a faire que de m'enfoncer son speculum alors que ça me faisais super mal (j'ai même crié pour qu'elle arrête) et elle en a conclu que c'était psychologique.
Youpi.
En attendant j'en ai surtout très marre et j'ai la flemme de retrouver un amant vu la réaction chiante des mecs quand tu dis que t'aime pas la pénétration.
Re: article de rue89 sur le vaginisme
04.11.13 21:44
En même temps c'est difficile d'aimer ce qui est obligatoire.
Du coup c'est pas forcément du vaginisme, ou du moins, pas forcément dû à des problèmes que tu aurais avec ton corps.
Du coup c'est pas forcément du vaginisme, ou du moins, pas forcément dû à des problèmes que tu aurais avec ton corps.
- InvitéInvité
Re: article de rue89 sur le vaginisme
04.11.13 21:49
Pourquoi la pénétration serait forcément obligatoire?
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