article de rue89 sur le vaginisme

Elle ne l'est pas mais c'est une injonction hétéronormative très forte (et c'est pas que les mecs, d'ailleurs)

Je dis peut être une connerie ça m'arrive mais si on a vraiment le souci de son ou sa partenaire et que ce dernier ne souhaite pas la pénétration pourquoi ce désir ne serait pas respecté? Cela me semble logique. Et rien n'empêche de mettre des mots pour comprendre

L'elfe > En fait c'est un peu prendre le problème à l'envers que de dire que c'est difficile d'aimer ce qui est obligatoire (même si je suis un peu d'accord avec toi dans l'idée).

Au début (ado) je pensais que le sexe (dans sa globalité) était quelque chose de jouissif et de génial, donc je ne vivais pas l'idée de la pénétration comme obligatoire, pour moi c'était juste le truc qui te donne du plaisir.

Après quand tu te rends compte que ça fait juste mal, ben forcément t'as plus envie. Mais comme de toute façon t'aimes déjà pas, ben que se soit obligatoire ou non dans une relation, ça ne change rien a ton rapport avec la chose.

Charlot > Oui il y a des gens respectueux, mais il y a aussi ses propres désirs et au bout d'un moment la pénétration ça peut manquer. L'idéal c'est un conjoint qui ne place pas cette pratique au centre de la sexualité et c'est assez rare.

Je comprend bien. Pourtant la pénétration, si elle peut être un désir n'est pas un besoin. Chacun ses priorités, son propre désir égoiste (et encore je me demande comment on peut prendre du plaisir si son ou sa  partenaire n'a pas de désir et ce d'autant plus s'il y a de la souffrance) ou un plaisir partagé  à deux.

Meg je ne dis pas que cela ne peut pas manquer mais perso entre avoir un manque plus ou moins fort et faire souffrir son ou sa partenaire j'ai envie de dire choisit ton camp camarade. Après, je pense qu'il faut mettre beaucoup de mots ne pas avoir peur d'expliquer pour comprendre si l'on veut comprendre bien sûr.

Et je crois que l'on peut prendre son pied de pleins façons différentes.

je pense que le fait que la pénétration soit obligatoire peut très bien influer négativement sur l'expérience qu'on va avoir de cette pratique.
Si une pratique quelconque était obligatoire dans un rapport sexuel, de telle sorte qu'on n'appelle pas ça un rapport sexuel si on ne fait pas cette pratique, alors on va faire ça de façon automatique, sans forcément avoir envie de faire ça à ce moment-là. Donc on risque de moins l'apprécier.

ET non seulement c'est le cas de la pénétration, mais la pénétration sans désir (physique) de cette pratique est potentiellement quelque chose de douloureux. Un vagin n'est pas fait pour être pénétré comme ça, sans que la personne ressente l'envie d'être pénétrée. L'envie physique je veux dire, qui s'accompagne de transformations du corps (dilatation, lubrification). Ce que je dis c'est un peu dogmatique hein, je caricature un peu, mais l'idée c'est ça. Ce n'est pas parce que tu es excitée sexuellement que tu as forcément envie d'être pénétrée. De même ce n'est pas parce que tu aimes le sexe et que tu es excitée sexuellement que tu as envie d'une fellation par exemple. Sauf qu'une fellation faite sans avoir très envie d'une fellation, ça fait pas mal. Après tous les corps sont différents, certaines femmes aimeront ça quand même comme ça, d'autres auront très mal, d'autres moins etc…

C'est un peu comme si la sodomie était obligatoire. Du coup on se ferait sodomiser à chaque rapport sexuel et on finirait logiquement par moins aimer cette pratique (peut-être que certaines personnes finiraient au contraire par adorer ça). Alors que je pense que si on a envie de ça en particulier et qu'on le fait à ce moment-là, ça pourrait être bien.

(et attention c'est pas parce qu'y a un peu de lubrification vaginale que ton corps est forcément prêt à une pénétration vaginale, enfin c'est mon avis).

l'elfe a écrit: Sauf qu'une fellation faite sans avoir très envie d'une fellation, ça fait pas mal.

N'importe quelle personne qui s'essaye à me faire une fellation ne provoque chez moi qu'une envie : celle de lui arracher la tête.

Comme je suis bien élevée je ne le fais pas, mais de là à dire que ça ne fait pas mal, je suis moyennement d'accord en fait.

Ca fait mal. Atrocement.

Il n'y aucune différence mentale avec ce que j'ai lu dans ce topic sur le vaginisme.

D'où l'importance d'avoir une grande écoute du désir ou du non-désir de son ou sa partenaire.

Claire G. a écrit:

l'elfe a écrit: Sauf qu'une fellation faite sans avoir très envie d'une fellation, ça fait pas mal.

N'importe quelle personne qui s'essaye à me faire une fellation ne provoque chez moi qu'une envie : celle de lui arracher la tête.

Comme je suis bien élevée je ne le fais pas, mais de là à dire que ça ne fait pas mal, je suis moyennement d'accord en fait.

Ca fait mal. Atrocement.

Il n'y aucune différence mentale avec ce que j'ai lu dans ce topic sur le vaginisme.

j'ai un peu hésité avant d'écrire ça… oui en fait toute pratique non désirée peut être douloureuse, surtout au niveau des parties génitales

Je suis d'accord, la violence c'est la violence et une pratique sexuelle imposée que ce soit dans le sens homme femme ou femme homme c'est injustifiable.
Mais il me semble important quand même de souligner que comme le viol d'hommes par des femmes, les hommes battus, etc. ce sont des phénomènes qui existent, que pour les victimes c'est douloureux et insupportable, mais que dans l'immense majorité des cas ce sont des hommes qui imposent la pénétration, nettement plus souvent que des femmes qui imposent la fellation.

Oui mais je parlais de douleur purement physique, de désir physique. Evidemment que toute pratique sexuelle non désirée est violente, ça va de soi.

nb: désir physique de pénétration ne veut pas dire consentement.

l'elfe a écrit:Oui mais je parlais de douleur purement physique, de désir physique. Evidemment que toute pratique sexuelle non désirée est violente, ça va de soi.

nb: désir physique de pénétration ne veut pas dire consentement.

Ce qui renvoie à, à quel point le sexe est-il psy, à quel point physiologique ?
Perso je peux comprendre le point de vue de Claire (même si j'adore la fellation, dans un sens ou dans l'autre...), si on me forçait à faire un cunnilingus je me sentirais agressé (oui bon j'ai du mal à imaginer la situation), ce serait une violence...sexuelle. Mais il me semble que la douleur physique "réelle" (je ne dis pas que celle évoquée par Claire n'est pas réelle, mais j'ai plus de mal à en dessiner les contours) est peut-être spécifique (même si pas forcément à séparer of course).

ça n'a pas trop de rapport avec le vaginisme, hormis le fait que c'est censé être "obligatoire" dans un rapport sexuel.

Et qu'en plus d'être obligatoire, il y a obligation d'y prendre du plaisir, sous peine d'être taxée de malade par son partenaire.

La violence est dans la négation de la souffrance, qu'elle soit physique ou psychologique et pas dans l'acte lui-même qui peut très bien être consensuel.

Selon moi statistiquement parlant il y a infiniment moins de femmes qui imposent la fellation aux hommes que d'hommes imposant la pénétration, vaginale ou anale. Infiniment moins aussi de femmes qui imposent la fellation aux hommes que d'hommes qui l'imposent aux femmes. Lorsque j'étais prostituées combien de fois j'ai entendu des clients dire que leur femme refusait la fellation et que c'était la raison pour laquelle ils la demandaient aux prostituées.
Je rejoins Sardine sur ce point, au delà des souffrances individuelles que je ne nie pas et auxquelles je compatis il y a les généralités sociologiques. Et la généralité ce n'est pas la fellation imposée aux hommes par des femmes, c'est la pénétration imposée aux femmes par les hommes, idem pour la fellation plutôt imposée aux femmes qu'aux hommes.

Césarion a écrit:

l'elfe a écrit:Oui mais je parlais de douleur purement physique, de désir physique. Evidemment que toute pratique sexuelle non désirée est violente, ça va de soi.

nb: désir physique de pénétration ne veut pas dire consentement.

Ce qui renvoie à, à quel point le sexe est-il psy, à quel point physiologique ?
Perso je peux comprendre le point de vue de Claire (même si j'adore la fellation, dans un sens ou dans l'autre...), si on me forçait à faire un cunnilingus je me sentirais agressé (oui bon j'ai du mal à imaginer la situation), ce serait une violence...sexuelle. Mais il me semble que la douleur physique "réelle" (je ne dis pas que celle évoquée par Claire n'est pas réelle, mais j'ai plus de mal à en dessiner les contours) est peut-être spécifique (même si pas forcément à séparer of course).

je pense que le pénis c'est quand même très sensible