L'implication du père et de la mère dans l'éducation des enfants
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Grunt
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Je crée un nouveau sujet parce que le sujet a été effleuré dans le sujet sur l'IVG et que ça m'intéresse particulièrement en ce moment puisque je suis maman depuis pas très longtemps et qu'il est important et pour le papa et pour moi qu'on s'implique autant l'un que l'autre dans l'éducation de notre enfant.
Je sais que cette implication est encore très inégale et qu'elle progresse peu, ou plutôt que les pères s'investissent plus, mais uniquement pour certaines tâches (jeu, aide aux devoirs), en e, laissant d'autres (soin physiques, alimentation) à la charge quasi exclusive des mères.
J'ai la chance d'être dans un milieu familial où c'est beaucoup mieux réparti, surtout chez la "jeune génération". Par exemple, mon oncle a demandé une garde alternée lors de son divorce. Pour moi c'est "naturel" un homme qui s'investit dans l'éducation de ses enfants. Alors je me rends peut être pas bien compte.
Mais je me rends compte que même dans ce cas, où les deux parents sont volontaires pour s'investir autant, ce n'est pas facile. Et que c'est du en partie au congé de maternité tel qu'il est fait actuellement. Mon amoureux a pu prendre 6 semaines après la naissance de notre fils, et nous nous sommes occupé de lui l'un autant que l'autre, sans que ça pose de problème pratique. Mais lui a repris le travail, moi non, et malgré nous, une certaine inégalité s'est mise en place parce que je sais des trucs qu'il ne sait pas forcément tout simplement parce que je passe plus de temps avec le bébé. Parce que je m'en occupe seule toute la journée, parfois plusieurs jours, alors que lui ne l'a eu qu'une fois seul toute la journée. Et il faut lutter sans cesse pour y mettre fin.
C'est pour ça que je pense qu'il faut le réformer (un peu sur le modèle suédois) et que je suis très favorable au projet de réforme du congé parental qui projette de rendre obligatoire qu'une partie soit prise par "l'autre parent".
Et plus personnellement, j'ai pris conscience que même si je luttais contre, j'avais tendance à lui dire "comment s'y prendre". Parce que je pense qu'on nous matraque tellement que "la mère sait ce qui est bon pour son bébé", "l'instinct maternel" tout ça tout ça, que même si on essaye de le déconstruire, c'est difficile d'accepter que le père ne s'en occupe pas forcément comme on le ferait, mais qu'il a tout autant légitimité à le faire (à moins que je me cherche des excuses et que c'est juste mon caractère et que je cherche à contrôler ).
Les pères doivent aussi faire face à une grande incompréhension dans le monde du travail (beaucoup plus que les femmes je trouve) s'ils décident de s'occuper de leurs enfants. Deux exemples issu de mon expérience personnelle. Un médecin qui dit à mon mari "mais ça ne sert à rien de t'occuper de ton fils s'il a moins de 3 ans, il s'en souviendra pas". Mon beau frère qui a demandé un 80% pour la naissance de son premier enfant (à venir), et son patron lui a clairement fait comprendre qu'il ne pouvait légalement pas lui refuser (puisque c'est dans les conventions collectives) mais qu'il lui donnerait autant de boulot et que de toute façon il ne pourrait pas partir plus tôt.
Je pense que ça explique au moins en partie le manque d'investissement de certains pères, et que c'est pour cela que c'est très important qu'il y ait une réelle réflexion de couple sur ce sujet.
Et vous, vous en pensez quoi ?
Je sais qu'il y en a sur ce forum qui ont plus d'expérience que moi en la matière !
Je sais que cette implication est encore très inégale et qu'elle progresse peu, ou plutôt que les pères s'investissent plus, mais uniquement pour certaines tâches (jeu, aide aux devoirs), en e, laissant d'autres (soin physiques, alimentation) à la charge quasi exclusive des mères.
J'ai la chance d'être dans un milieu familial où c'est beaucoup mieux réparti, surtout chez la "jeune génération". Par exemple, mon oncle a demandé une garde alternée lors de son divorce. Pour moi c'est "naturel" un homme qui s'investit dans l'éducation de ses enfants. Alors je me rends peut être pas bien compte.
Mais je me rends compte que même dans ce cas, où les deux parents sont volontaires pour s'investir autant, ce n'est pas facile. Et que c'est du en partie au congé de maternité tel qu'il est fait actuellement. Mon amoureux a pu prendre 6 semaines après la naissance de notre fils, et nous nous sommes occupé de lui l'un autant que l'autre, sans que ça pose de problème pratique. Mais lui a repris le travail, moi non, et malgré nous, une certaine inégalité s'est mise en place parce que je sais des trucs qu'il ne sait pas forcément tout simplement parce que je passe plus de temps avec le bébé. Parce que je m'en occupe seule toute la journée, parfois plusieurs jours, alors que lui ne l'a eu qu'une fois seul toute la journée. Et il faut lutter sans cesse pour y mettre fin.
C'est pour ça que je pense qu'il faut le réformer (un peu sur le modèle suédois) et que je suis très favorable au projet de réforme du congé parental qui projette de rendre obligatoire qu'une partie soit prise par "l'autre parent".
Et plus personnellement, j'ai pris conscience que même si je luttais contre, j'avais tendance à lui dire "comment s'y prendre". Parce que je pense qu'on nous matraque tellement que "la mère sait ce qui est bon pour son bébé", "l'instinct maternel" tout ça tout ça, que même si on essaye de le déconstruire, c'est difficile d'accepter que le père ne s'en occupe pas forcément comme on le ferait, mais qu'il a tout autant légitimité à le faire (à moins que je me cherche des excuses et que c'est juste mon caractère et que je cherche à contrôler ).
Les pères doivent aussi faire face à une grande incompréhension dans le monde du travail (beaucoup plus que les femmes je trouve) s'ils décident de s'occuper de leurs enfants. Deux exemples issu de mon expérience personnelle. Un médecin qui dit à mon mari "mais ça ne sert à rien de t'occuper de ton fils s'il a moins de 3 ans, il s'en souviendra pas". Mon beau frère qui a demandé un 80% pour la naissance de son premier enfant (à venir), et son patron lui a clairement fait comprendre qu'il ne pouvait légalement pas lui refuser (puisque c'est dans les conventions collectives) mais qu'il lui donnerait autant de boulot et que de toute façon il ne pourrait pas partir plus tôt.
Je pense que ça explique au moins en partie le manque d'investissement de certains pères, et que c'est pour cela que c'est très important qu'il y ait une réelle réflexion de couple sur ce sujet.
Et vous, vous en pensez quoi ?
Je sais qu'il y en a sur ce forum qui ont plus d'expérience que moi en la matière !
- anarchie—
- Messages : 311
Date d'inscription : 21/12/2012
Intéressant comme sujet en effet. Un employeur a voulu me faire signer une clause comme quoi je ne prendrais pas de congé maternité. J'ai pas signé, pas de boulot pour moi.
Parce que, ce que j'ai vu avec les hommes, ne me donne pas envie de laisser un bébé à un homme, même si paradoxalement, (cf mon anecdote j'ai laissé faire car je ne voulais pas d'enfant issu du viol) Et toujours dans le paradoxe, j'aimerais pouvoir avoir confiance.
Parce que, ce que j'ai vu avec les hommes, ne me donne pas envie de laisser un bébé à un homme, même si paradoxalement, (cf mon anecdote j'ai laissé faire car je ne voulais pas d'enfant issu du viol) Et toujours dans le paradoxe, j'aimerais pouvoir avoir confiance.
Je me demande dans quelle mesure ce genre de clause est légale.
J'en parlais avec ma mère, une de ses amies s'est "engagée" à ne pas avoir d'enfants pendant 3 ans le temps d'une mission à l'étranger, je ne sais pas si c'est juste un engagement "moral" ou si on peut vraiment le mettre dans une clause de contrat ?
Sinon, je comprends que suite à une histoire personnelle on ait du mal à laisser son bébé à un homme. Mais je pense sincèrement que si on ne fait pas assez confiance au père de son enfant pour lui laisser... bah faut éviter de faire un enfant avec lui !
J'en parlais avec ma mère, une de ses amies s'est "engagée" à ne pas avoir d'enfants pendant 3 ans le temps d'une mission à l'étranger, je ne sais pas si c'est juste un engagement "moral" ou si on peut vraiment le mettre dans une clause de contrat ?
Sinon, je comprends que suite à une histoire personnelle on ait du mal à laisser son bébé à un homme. Mais je pense sincèrement que si on ne fait pas assez confiance au père de son enfant pour lui laisser... bah faut éviter de faire un enfant avec lui !
- anarchie—
- Messages : 311
Date d'inscription : 21/12/2012
Elle n'a aucune légalité, comme tout un tas de contrats, mais cependant si on la signe, on en est son esclave.
D'où un certain nombre de non-sens qui en découlent.
Quelle légitimité de tolérer la prostitution, quand le même état prétend vouloir combattre le viol? D'autant plus si c'est la prostituée qui doit répondre de son viol, et non le pseudo-client.
L'implication du père et de la mère est intimement lié à la façon de procréer.
D'où un certain nombre de non-sens qui en découlent.
Quelle légitimité de tolérer la prostitution, quand le même état prétend vouloir combattre le viol? D'autant plus si c'est la prostituée qui doit répondre de son viol, et non le pseudo-client.
L'implication du père et de la mère est intimement lié à la façon de procréer.
Bah le droit du travail est plus fort qu'un contrat, non ?anarchie a écrit:Elle n'a aucune légalité, comme tout un tas de contrats, mais cependant si on la signe, on en est son esclave.
Si ce n'est pas légal, on a au moins le recours au prudhomme, signé ou non.
Ca j'en suis pas certaine.anarchie a écrit:L'implication du père et de la mère est intimement lié à la façon de procréer.
- anarchie—
- Messages : 311
Date d'inscription : 21/12/2012
Ah j'aimerais bien, mais les patrons préfères payer des taxes, des remboursements, tu peux protester, mais ça ne te fera pas nécessairement avoir le boulot.Lila78 a écrit:Bah le droit du travail est plus fort qu'un contrat, non ?anarchie a écrit:Elle n'a aucune légalité, comme tout un tas de contrats, mais cependant si on la signe, on en est son esclave.
Si ce n'est pas légal, on a au moins le recours au prudhomme, signé ou non.
C'est sûr que dans la société actuelle, tout est tenté pour forcer une femme à accoucher d'un viol, si tu avortes t'es une mauvaise, catho, musulmane... toutes les religions se rejoignent sur ce point, aux dernières nouvelles que j'ai prises sur la question. En plus en dehors de ça, si des gens savent que tu t'es faite violée à eu une relation sexuelle (ce n'est pas nuancé dans la pensée d'autrui si tu n'as pas été déposer plainte, et si tu n'as pas eu gain de cause.) alors la nana elle se fait insultée, comme lors du manifeste des 357, elles étaient insultées de salopes, aujourd'hui, c'est de pute.Lila78 a écrit:Ca j'en suis pas certaine.anarchie a écrit:L'implication du père et de la mère est intimement lié à la façon de procréer.
- sandrineAncien⋅ne
- Messages : 3591
Date d'inscription : 15/09/2012
J'ai deux enfants de treize et quinze ans, et j'ai la chance que leur père soit l'homme le moins macho du monde, et un super papa en plus...
Seulement voilà, si ça ne vient pas spontanément du mec, j'ai peur qu'aucune loi ne puisse y remédier? Mon copain, avec ou sans congé maternité, aurait été un papa aimant et impliqué. Dans le cas contraire (si congé paternité obligatoire) je pense qu'il aurait passé ces journées à glander...
Un jour une instit a demandé à la classe qui s'occupait des tâches ménagères: quasi tous et toutes ont répondu "maman", deux ont répondu "papa et maman, mais surtout maman", seul le mien a répondu: "les deux mais surtout papa".
Déjà j'ai horreur de faire la cuisine, c'est toujours lui qui la fait (moi je m'occupe plutôt des courses et du rangement, par exemple).
Une mère qui ne fait pas la cuisine, ça choque profondément les gens, y compris dans les milieux libertaires. Je suppose que ça renvoie à l'idée de la "mère nourricière". Ce qui est bizarre c'est qu'en revanche j'ai allaité mes deux enfants assez longtemps (dix huit mois et huit mois). En fait, à part le plaisir d'allaiter , ça rejoignait mon refus de faire la cuisine, préparer des biberons ça m'esclavait trop!
Quant à moi je n'ai pas l'impression d'être une très bonne mère, je passe trop de temps à militer, et c'est lui qui s'occupe des gosses pendant ce temps là (il ne s'en plaint pas d'ailleurs)...
Le fait est, pour répondre à lila, que je n'ai jamais fait de commentaires sur le "travail de père" de mon copain, je le trouve très bien, beaucoup mieux que moi en fait. Encore aujourd'hui les enfants l'adorent (ils m'aiment énormément aussi même si je trouve que je ne le "mérite" pas autant...).
Pourtant on n'a aucune théorie pédagogique, ni l'un ni l'autre...
Enfin je trouve que les enfants c'est pas toujours évident mais globalement c'est vraiment beaucoup de bonheur, plus que je n'aurais imaginé; lila, je te le dis, le meilleur est encore à venir!
Seulement voilà, si ça ne vient pas spontanément du mec, j'ai peur qu'aucune loi ne puisse y remédier? Mon copain, avec ou sans congé maternité, aurait été un papa aimant et impliqué. Dans le cas contraire (si congé paternité obligatoire) je pense qu'il aurait passé ces journées à glander...
Un jour une instit a demandé à la classe qui s'occupait des tâches ménagères: quasi tous et toutes ont répondu "maman", deux ont répondu "papa et maman, mais surtout maman", seul le mien a répondu: "les deux mais surtout papa".
Déjà j'ai horreur de faire la cuisine, c'est toujours lui qui la fait (moi je m'occupe plutôt des courses et du rangement, par exemple).
Une mère qui ne fait pas la cuisine, ça choque profondément les gens, y compris dans les milieux libertaires. Je suppose que ça renvoie à l'idée de la "mère nourricière". Ce qui est bizarre c'est qu'en revanche j'ai allaité mes deux enfants assez longtemps (dix huit mois et huit mois). En fait, à part le plaisir d'allaiter , ça rejoignait mon refus de faire la cuisine, préparer des biberons ça m'esclavait trop!
Quant à moi je n'ai pas l'impression d'être une très bonne mère, je passe trop de temps à militer, et c'est lui qui s'occupe des gosses pendant ce temps là (il ne s'en plaint pas d'ailleurs)...
Le fait est, pour répondre à lila, que je n'ai jamais fait de commentaires sur le "travail de père" de mon copain, je le trouve très bien, beaucoup mieux que moi en fait. Encore aujourd'hui les enfants l'adorent (ils m'aiment énormément aussi même si je trouve que je ne le "mérite" pas autant...).
Pourtant on n'a aucune théorie pédagogique, ni l'un ni l'autre...
Enfin je trouve que les enfants c'est pas toujours évident mais globalement c'est vraiment beaucoup de bonheur, plus que je n'aurais imaginé; lila, je te le dis, le meilleur est encore à venir!
- anarchie—
- Messages : 311
Date d'inscription : 21/12/2012
Oui où spontanément de la mère dans mon cas. Non, il y a bien des choses qu'on peut nous contraindre de faire, en revanche pour certaines c'est impossible.sardine a écrit:
Seulement voilà, si ça ne vient pas spontanément du mec, j'ai peur qu'aucune loi ne puisse y remédier?
Ce qui me chagrine dans mon cas, c'est que ce gosse c'est son père et la société qui vont l'éduquer, et j'ai bien peur qu'il devienne comme son père un violeur. (désolée de ne pas parler de féminisme)
Je suis toutafé d'accord avec toi. La solution du congé ne résoudra que le problème des papas motivés. Les autres feront le minimum syndical, les couches et le biberon, et glanderont le reste du temps. Bobonne trouvera en rentrant un bébé à laver, la vaisselle, le désordre à ranger et le ménage à faire.sardine a écrit:Seulement voilà, si ça ne vient pas spontanément du mec, j'ai peur qu'aucune loi ne puisse y remédier? Mon copain, avec ou sans congé maternité, aurait été un papa aimant et impliqué. Dans le cas contraire (si congé paternité obligatoire) je pense qu'il aurait passé ces journées à glander.
Le problème est sociétal : il faut une solution sociétale. De l'éducation à l'école, des campagnes d'information, la promotion des jouets d'imitation non sexistes... Donc faut des thunes et des politiciens motivés. Chuis pas trop optimiste...
- GruntBanni·e
- Messages : 2074
Date d'inscription : 27/09/2011
Et pourquoi pas des interdictions franches et massives ?
Du genre, interdiction de mentionner ou d'évoquer le genre sur les jouets pour enfants. Hop. De toute façon, les jouets pour lesquels le sexe de l'utilisateur a une importance, on ne les vend pas aux enfants
Du genre, interdiction de mentionner ou d'évoquer le genre sur les jouets pour enfants. Hop. De toute façon, les jouets pour lesquels le sexe de l'utilisateur a une importance, on ne les vend pas aux enfants
Kalista a écrit:Je suis toutafé d'accord avec toi. La solution du congé ne résoudra que le problème des papas motivés.sardine a écrit:Seulement voilà, si ça ne vient pas spontanément du mec, j'ai peur qu'aucune loi ne puisse y remédier? Mon copain, avec ou sans congé maternité, aurait été un papa aimant et impliqué. Dans le cas contraire (si congé paternité obligatoire) je pense qu'il aurait passé ces journées à glander.
C'est déjà pas mal non ? Même si bien sûr c'est pas une solution miracle
- colcatAncien⋅ne
- Messages : 892
Date d'inscription : 05/06/2012
Je peux livrer mon expérience de maman qui est resté au foyer pendant 6 ans. On a pas du tout une répartition égale en ce qui concerne le fait de s'occuper des enfants c'est clair. Mon mec n'aime pas passer du temps avec les enfants. C'est pas un père abominable non plus hein, mais clairement il était pas fait pour être père! On a voulu procréer un peu trop vite sans doute, et on a aujourd'hui pleinement conscience d'avoir subi le modèle sociétal. En même temps, ça avait un côté "rassurant" de suivre la voie toute tracée.
(Mon mari est bisexuel, il a eu une jeunesse avec beaucoup de partenaires, et quand il s'est "casé" il a connu comme un moment de "rationalisation" de sa vie on peut dire.)
Clairement il a rien foutu avec les gosses jusqu'à il y a très peu de temps. Quand notre aîné était tout petit on avait mis en place des habitudes pour "l'obliger" à passer du temps avec son fils, mais c'était finalement très scénarisé.
Par contre, si jamais moi je vais mal, je suis malade, ou je pète un câble ou quoi, là il n'hésite pas une seconde à prendre le relais (et avec pas mal d'habileté en plus!) ; mais en fait là c'est de moi qu'il s'occupe, pas de ses gosses.
Après en me lisant ça vous donne peut être l'image d'un sale type macho, mais à côté de ça il a toujours tout fait pour me soutenir. (Quand on utilisais des couches lavables c'est souvent lui qui s'occupait de les décrotter héhé!)
Il ne rechigne pas non plus à faire la cuisine, la vaisselle, même s'occuper du linge même si l'étendre lui casse le dos (il a des problèmes de dos c'est pas une invention même si je le soupçonne des fois d'en rajouter!!) ; le ménage on le fait pas c'est plus simple.
Chez nous on subit aussi l'influence de nos familles : on a tous les 2 été élevés par 2 mères au foyer (clairement chez moi pour ma mère ce n'était pas vraiment un choix). Ma belle mère est du genre "réac de droite", avec un discours du genre "les enfants ont besoin de leur mère la maison" (et du point de vue de mon mec elle était tellement à la maison que quand il était ado il a eu sérieusement des problèmes psy vis à vis d'elle avec des pulsions de meurtre)
En tout cas après 6 ans à la maison à materner, moi j'en ai eu marre!! J'ai repris mes études et donc maintenant j'ai une "vraie vie" hors de la maison.
(Comme disais mon fils il y a encore quelques mois "Papa il est prof et maman ben elle est rien du tout" (ahum...))
Ben ça fait du bien à tout le monde ici. Mon mari est bien obligé d'en faire plus et moi d'en faire moins. Mais ce n'est pas simple! Des fois quand il va chercher les monstres à l'école notre fille pleure parce qu'elle veut que ce soit maman et pas lui. Forcément ça le soule (et je peux comprendre!)
Il est pas toujours très cool, je trouve qu'il ne supporte pas grand chose, ça me gonfle. J'espère que les enfants grandissant (et devenant moins bruyants, ce qui est vraiment le truc qui le soule) ça va s'améliorer, mais c'est peut être un voeu pieu?!
Du coup il me reproche de le contredire quand il gueule (ben ouais mais franchement il aboie sur les gosses de fois pour un rien, je trouve pas ça juste!)
Mais crotte, je trouve pas normal de parler à qqun comme ça, il causerait jamais comme ça à ses collègues ou bien encore à moi. Donc pourquoi il s'autorise à parler comme ça aux enfants? Bon ok je suis pas tout le temps nickel là dessus non plus, mais en général si je gueule c'est que j'ai déjà tenté d'intervenir d'autres façons avant ; lui il gueule et après il réfléchit ^^
Moi en tout cas j'ai lâché prise et ça va mieux. Des fois je me marre en récupérant les gosses le soir quand je vois leurs fringues ou la "coiffure" de la petite ^^ made in papa!
Pour le congé maternité, je suis mitigée, parce que je pense sincèrement que la mère après l'accouchement à besoin d'un vrai temps de repos. (mais forcément si elle est seule à la maison avec les mouflets, elle se repose que dalle!)
En tout cas chez nous l'implication est vraiment différente, et des fois ça me soule. Mais en même temps, lui et moi sommes différents, je me demande dans quelle mesure il faut aller contre ce qui nous attire spontanément pour proposer un contre modèle. C'est une vraie question : jusqu'où aller pour déconstruire? Est-ce qu'on ne risque pas de se perdre soi-même un peu en chemin? Parce que j'ai bien conscience que nous sommes construits par notre éducation, et donc justement que le modèle qu'on propose à nos enfants est super important (et d'ailleurs, ils ont 6 et 4 ans, et j'ai l'impression que l'imprégnation est déjà super forte à ces âges là).
Mais mon mec il est pas câlin, que ce soit avec ses gosses ou avec moi. Il est comme ça, il a vraiment rien de "maternel" (mais dans sa famille ils sont tous comme ça! d'ailleurs ça me sidère!) ; il ne peut pas aller contre ça c'est trop ancré, même si on menait sur le sujet une réelle politique volontariste! Quand un de ses enfants vient lui faire un câlin il reste figé comme un con il ne sait pas faire c'est presque comique!
Alors en conclusion, on a une implication différente, ça a commencé très tôt, dès les grossesses, et une fois que ça s'installe c'est dur de revoir les rôles et l'organisation, même si on essaie d'y travailler comme on peut. D'ailleurs c'est assez intéressant de voir que ça se met en place assez spontanément, de réfléchir à ce que ça révèle de nous mêmes, et de constater l'influence de notre propre enfance et éducation.
(désolée pour la tartine... )
(Mon mari est bisexuel, il a eu une jeunesse avec beaucoup de partenaires, et quand il s'est "casé" il a connu comme un moment de "rationalisation" de sa vie on peut dire.)
Clairement il a rien foutu avec les gosses jusqu'à il y a très peu de temps. Quand notre aîné était tout petit on avait mis en place des habitudes pour "l'obliger" à passer du temps avec son fils, mais c'était finalement très scénarisé.
Par contre, si jamais moi je vais mal, je suis malade, ou je pète un câble ou quoi, là il n'hésite pas une seconde à prendre le relais (et avec pas mal d'habileté en plus!) ; mais en fait là c'est de moi qu'il s'occupe, pas de ses gosses.
Après en me lisant ça vous donne peut être l'image d'un sale type macho, mais à côté de ça il a toujours tout fait pour me soutenir. (Quand on utilisais des couches lavables c'est souvent lui qui s'occupait de les décrotter héhé!)
Il ne rechigne pas non plus à faire la cuisine, la vaisselle, même s'occuper du linge même si l'étendre lui casse le dos (il a des problèmes de dos c'est pas une invention même si je le soupçonne des fois d'en rajouter!!) ; le ménage on le fait pas c'est plus simple.
Chez nous on subit aussi l'influence de nos familles : on a tous les 2 été élevés par 2 mères au foyer (clairement chez moi pour ma mère ce n'était pas vraiment un choix). Ma belle mère est du genre "réac de droite", avec un discours du genre "les enfants ont besoin de leur mère la maison" (et du point de vue de mon mec elle était tellement à la maison que quand il était ado il a eu sérieusement des problèmes psy vis à vis d'elle avec des pulsions de meurtre)
En tout cas après 6 ans à la maison à materner, moi j'en ai eu marre!! J'ai repris mes études et donc maintenant j'ai une "vraie vie" hors de la maison.
(Comme disais mon fils il y a encore quelques mois "Papa il est prof et maman ben elle est rien du tout" (ahum...))
Ben ça fait du bien à tout le monde ici. Mon mari est bien obligé d'en faire plus et moi d'en faire moins. Mais ce n'est pas simple! Des fois quand il va chercher les monstres à l'école notre fille pleure parce qu'elle veut que ce soit maman et pas lui. Forcément ça le soule (et je peux comprendre!)
Il est pas toujours très cool, je trouve qu'il ne supporte pas grand chose, ça me gonfle. J'espère que les enfants grandissant (et devenant moins bruyants, ce qui est vraiment le truc qui le soule) ça va s'améliorer, mais c'est peut être un voeu pieu?!
Du coup il me reproche de le contredire quand il gueule (ben ouais mais franchement il aboie sur les gosses de fois pour un rien, je trouve pas ça juste!)
Mais crotte, je trouve pas normal de parler à qqun comme ça, il causerait jamais comme ça à ses collègues ou bien encore à moi. Donc pourquoi il s'autorise à parler comme ça aux enfants? Bon ok je suis pas tout le temps nickel là dessus non plus, mais en général si je gueule c'est que j'ai déjà tenté d'intervenir d'autres façons avant ; lui il gueule et après il réfléchit ^^
Moi en tout cas j'ai lâché prise et ça va mieux. Des fois je me marre en récupérant les gosses le soir quand je vois leurs fringues ou la "coiffure" de la petite ^^ made in papa!
Pour le congé maternité, je suis mitigée, parce que je pense sincèrement que la mère après l'accouchement à besoin d'un vrai temps de repos. (mais forcément si elle est seule à la maison avec les mouflets, elle se repose que dalle!)
En tout cas chez nous l'implication est vraiment différente, et des fois ça me soule. Mais en même temps, lui et moi sommes différents, je me demande dans quelle mesure il faut aller contre ce qui nous attire spontanément pour proposer un contre modèle. C'est une vraie question : jusqu'où aller pour déconstruire? Est-ce qu'on ne risque pas de se perdre soi-même un peu en chemin? Parce que j'ai bien conscience que nous sommes construits par notre éducation, et donc justement que le modèle qu'on propose à nos enfants est super important (et d'ailleurs, ils ont 6 et 4 ans, et j'ai l'impression que l'imprégnation est déjà super forte à ces âges là).
Mais mon mec il est pas câlin, que ce soit avec ses gosses ou avec moi. Il est comme ça, il a vraiment rien de "maternel" (mais dans sa famille ils sont tous comme ça! d'ailleurs ça me sidère!) ; il ne peut pas aller contre ça c'est trop ancré, même si on menait sur le sujet une réelle politique volontariste! Quand un de ses enfants vient lui faire un câlin il reste figé comme un con il ne sait pas faire c'est presque comique!
Alors en conclusion, on a une implication différente, ça a commencé très tôt, dès les grossesses, et une fois que ça s'installe c'est dur de revoir les rôles et l'organisation, même si on essaie d'y travailler comme on peut. D'ailleurs c'est assez intéressant de voir que ça se met en place assez spontanément, de réfléchir à ce que ça révèle de nous mêmes, et de constater l'influence de notre propre enfance et éducation.
(désolée pour la tartine... )
Grunt a écrit:Et pourquoi pas des interdictions franches et massives ?
Du genre, interdiction de mentionner ou d'évoquer le genre sur les jouets pour enfants. Hop. De toute façon, les jouets pour lesquels le sexe de l'utilisateur a une importance, on ne les vend pas aux enfants
Je préfère toujours l'éducation à l'interdiction. Ça doit être mon côté mère poule.
Je n'ai pas dit le contraire ! Je tiens à ce que le congé parental soit réformé, avec une période de repos pour la mère, et une période d'accueil du jeune enfant à partager. C'est indispensable pour les pères motivés, et ça peut faire réfléchir les autres. Les feignasses resteront des feignasses, mais si les règles sociales montrent que ce n'est pas normal, avec un peu de chance ils ne trouveront plus de partenaires pour se reproduire.Lila78 a écrit:C'est déjà pas mal non ? Même si bien sûr c'est pas une solution miracle
Colcat, tu poses une bonne question. Comment déterminer si un trait de caractère est personnel ou induit par la société ? Et même si ton mari a du mal à apprécier le temps passé avec les enfants à cause de son histoire personnelle, tant qu'il fait les efforts qui s'imposent, je ne vais pas le traiter de gromatcho.
Mébon, tout le monde ne peut pas être parent-gâteau. C'est vraiment dommage que le modèle nous impose la reproduction. Les hommes ont des moyens de s'en échapper, mais ils tendent à disparaître.
- sandrineAncien⋅ne
- Messages : 3591
Date d'inscription : 15/09/2012
Un exemple de ce deux poids deux mesures dans les commentaires: Brigitte Bardot (que je n'apprécie pas par ailleurs, en raison de ses opinions politiques mais c'est un autre problème...) écrit qu'elle n'a jamais aimé son bébé, tollé dans la presse et dans les chaumières. Le gros des critiques, pas forcément imméritées d'ailleurs, portait sur le fait de rendre publics ces sentiments ou plutôt non sentiments, sans égards pour l'enfant en question qui n'a "jamais demandé à naître"...
Cavanna écrit (je crois, dans "les yeux plus gros que le ventre" qu'il n'a jamais aimé ses enfants, qu'il a été pire qu'un mauvais père, un père absent, indifférent, il ajoute même qu'en apprenant incidemment une tentative de suicide d'un de ses enfants ça ne lui avait fait ni chaud ni froid. J'ai eu beau chercher dans les critiques de son livre, ça ne semble avoir choqué personne!
Plus "près des simples mortel(le)s" combien de fois ai-je entendu des commentaires du genre: "pauvre gosse sa mère est trop accaparée par son hobby ou sa carrière pour s'en occuper", je demandais "et le père"? réponse: "nan mais le père c'est pas pareil". de ce côté j'ai peur que les mentalités n'aient pas réellement évolué...
Cavanna écrit (je crois, dans "les yeux plus gros que le ventre" qu'il n'a jamais aimé ses enfants, qu'il a été pire qu'un mauvais père, un père absent, indifférent, il ajoute même qu'en apprenant incidemment une tentative de suicide d'un de ses enfants ça ne lui avait fait ni chaud ni froid. J'ai eu beau chercher dans les critiques de son livre, ça ne semble avoir choqué personne!
Plus "près des simples mortel(le)s" combien de fois ai-je entendu des commentaires du genre: "pauvre gosse sa mère est trop accaparée par son hobby ou sa carrière pour s'en occuper", je demandais "et le père"? réponse: "nan mais le père c'est pas pareil". de ce côté j'ai peur que les mentalités n'aient pas réellement évolué...
Tiens, chez nous c'est pareil. L'autre jour, ma mère était surprise quand je lui ai dit que ça m'arrivait quand même de faire la purée de mon fils Mais moi j'ai jamais eu de réflexion à ce sujet.sardine a écrit:
Déjà j'ai horreur de faire la cuisine, c'est toujours lui qui la fait (moi je m'occupe plutôt des courses et du rangement, par exemple).
Une mère qui ne fait pas la cuisine, ça choque profondément les gens, y compris dans les milieux libertaires. Je suppose que ça renvoie à l'idée de la "mère nourricière".
Mais est-ce que cette impression de ne pas être une très bonne mère ne vient pas d'une certaine pression sociale ? Est-ce qu'un père aurait le même ressenti par exemple ? Parce que la situation inverse est beaucoup plus courante et mieux acceptée, non ?sardine a écrit: Quant à moi je n'ai pas l'impression d'être une très bonne mère, je passe trop de temps à militer, et c'est lui qui s'occupe des gosses pendant ce temps là (il ne s'en plaint pas d'ailleurs)...
Le fait est, pour répondre à lila, que je n'ai jamais fait de commentaires sur le "travail de père" de mon copain, je le trouve très bien, beaucoup mieux que moi en fait. Encore aujourd'hui les enfants l'adorent (ils m'aiment énormément aussi même si je trouve que je ne le "mérite" pas autant...).
Pourtant on n'a aucune théorie pédagogique, ni l'un ni l'autre...
Pour le fait de ne pas faire de réflexion, chapeau ! Parce que moi aussi je trouve que mon amoureux est un bon père, excellent, même, mais des fois quand même j'ai du mal à me retenir de lui dire "ah non pour la couche fais comme ci et pas comme ça"
Chouette !!sardine a écrit: Enfin je trouve que les enfants c'est pas toujours évident mais globalement c'est vraiment beaucoup de bonheur, plus que je n'aurais imaginé; lila, je te le dis, le meilleur est encore à venir!
Chapeau, moi mon fils a cinq mois et j'en ai déjà marre ! Heureusement je reprends le boulot dans 10 jours !colcat a écrit:
En tout cas après 6 ans à la maison à materner, moi j'en ai eu marre!! J'ai repris mes études et donc maintenant j'ai une "vraie vie" hors de la maison.
(Comme disais mon fils il y a encore quelques mois "Papa il est prof et maman ben elle est rien du tout" (ahum...))
Oui sur ce coup là j'ai eu la chance d'avoir une grossesse plutôt cool et un accouchement facile, donc en 15 jours je pense j'en étais remise physiquement (mais aussi parce que pendant ces 15 jours, mon amoureux était là, s'occupait de mon fils et des tâches ménagères autant que moi, et se levait la nuit).colcat a écrit:
Pour le congé maternité, je suis mitigée, parce que je pense sincèrement que la mère après l'accouchement à besoin d'un vrai temps de repos. (mais forcément si elle est seule à la maison avec les mouflets, elle se repose que dalle!)
C'est une question qu'on soulevait justement dans le topic sur l'amitié. Si le modèle qu'on a nous convient, faut-il le déconstruire ?colcat a écrit: En tout cas chez nous l'implication est vraiment différente, et des fois ça me soule. Mais en même temps, lui et moi sommes différents, je me demande dans quelle mesure il faut aller contre ce qui nous attire spontanément pour proposer un contre modèle. C'est une vraie question : jusqu'où aller pour déconstruire? Est-ce qu'on ne risque pas de se perdre soi-même un peu en chemin? Parce que j'ai bien conscience que nous sommes construits par notre éducation, et donc justement que le modèle qu'on propose à nos enfants est super important (et d'ailleurs, ils ont 6 et 4 ans, et j'ai l'impression que l'imprégnation est déjà super forte à ces âges là).
Alors en conclusion, on a une implication différente, ça a commencé très tôt, dès les grossesses, et une fois que ça s'installe c'est dur de revoir les rôles et l'organisation, même si on essaie d'y travailler comme on peut. D'ailleurs c'est assez intéressant de voir que ça se met en place assez spontanément, de réfléchir à ce que ça révèle de nous mêmes, et de constater l'influence de notre propre enfance et éducation.
Nous on a passé 1 mois 1/2 tous les trois après la naissance de notre fils (mon amoureux a pris tous ses congés + le congé de paternité), et depuis, c'est moi qui m'en occupe pendant que mon mari bosse, parce que j'ai pu prendre plein de congés en + de mon congé mat, mais il était très clair pour nous deux que cette situation ne devait être que temporaire. Et comme on n'a pas trouvé de mode de garde qui nous convienne, on a mis en place une nouvelle organisation à partir du 10 janvier : on va tous les 2 bosser 3 jours et s'en occuper 3 jours (je m'occuperai de mon fils le lundi/mardi/mercredi pendant que mon amoureux bossera, puis inversement le jeudi/vendredi/samedi). Comme ça chacun s'investira autant dans l'éducation de notre fils qui aura les deux modèles. Cette organisation est provisoire, jusqu'en septembre pour le moment, mais je suis bien contente
- colcatAncien⋅ne
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Lila78 a écrit:Et comme on n'a pas trouvé de mode de garde qui nous convienne, on a mis en place une nouvelle organisation à partir du 10 janvier : on va tous les 2 bosser 3 jours et s'en occuper 3 jours (je m'occuperai de mon fils le lundi/mardi/mercredi pendant que mon amoureux bossera, puis inversement le jeudi/vendredi/samedi). Comme ça chacun s'investira autant dans l'éducation de notre fils qui aura les deux modèles. Cette organisation est provisoire, jusqu'en septembre pour le moment, mais je suis bien contente
Je trouve ça top!!!
- InvitéInvité
+ 1Lila78 a écrit:Sinon, je comprends que suite à une histoire personnelle on ait du mal à laisser son bébé à un homme. Mais je pense sincèrement que si on ne fait pas assez confiance au père de son enfant pour lui laisser... bah faut éviter de faire un enfant avec lui !
Antisexisme a écrit:Juste une remarque : je pense pas qu'être une bonne mère, c'est forcément être toujours sur le dos de ses enfants. Les laisser se débrouiller, leur faire confiance, etc. je pense que ça peut aussi être constructifsardine a écrit:
Quant à moi je n'ai pas l'impression d'être une très bonne mère, je passe trop de temps à militerPersonnellement, je trouve ça horrible de faire un enfant qu'on n'aime pas (pour les deux sexes...)... Bon évidemment, je ne parle pas des grossesses non désirées (là c'est autre chose), mais est-ce que ça a été le cas de Bardot et Cavanna ?sardine a écrit:Un exemple de ce deux poids deux mesures dans les commentaires: Brigitte Bardot (que je n'apprécie pas par ailleurs, en raison de ses opinions politiques mais c'est un autre problème...) écrit qu'elle n'a jamais aimé son bébé, tollé dans la presse et dans les chaumières. Le gros des critiques, pas forcément imméritées d'ailleurs, portait sur le fait de rendre publics ces sentiments ou plutôt non sentiments, sans égards pour l'enfant en question qui n'a "jamais demandé à naître"...
Cavanna écrit (je crois, dans "les yeux plus gros que le ventre" qu'il n'a jamais aimé ses enfants, qu'il a été pire qu'un mauvais père, un père absent, indifférent, il ajoute même qu'en apprenant incidemment une tentative de suicide d'un de ses enfants ça ne lui avait fait ni chaud ni froid. J'ai eu beau chercher dans les critiques de son livre, ça ne semble avoir choqué personne!
Ensuite, bon, qu'on n'aime pas son enfant, c'est une chose, on ne contrôle pas forcément ses sentiments. Mais s'en vanter publiquement --> C'est odieux !
Pauvres gosses, franchement...
Aimer ses enfants n'est pas automatique, même quand ils sont désirés. Vouloir un enfant, ok, mais prévoir qu'on va forcément l'aimer, c'est déjà se projeter sur un être qui n'existe même pas encore. On ne peut pas dire qu'on va forcément aimer son enfant. Le respecter c'est déjà accepter qu'il sera une personne à part entière. Un enfant n'est pas une partie de toi, mais une autre personne. Comment se forcer à aimer quelqu'un? Je ne connais personne qui n'aime pas ses enfants, mais je comprend que ce soit possible. Et je pense que le dire, c'est briser un tabou.
Après je ne sais pas comment l'enfant peut vivre une telle affirmation de la part de sa mère. mais bon ça, y a que lui qui peut le dire.
- Philibert—
- Messages : 559
Date d'inscription : 01/01/2013
De la même manière que bien des enfants préfère quelque part leur père ou leur mère, des parents peuvent très bien préférer tel ou tel de leurs enfants... On rencontre et on apprend à connaître ses enfants et ses parents.
- sandrineAncien⋅ne
- Messages : 3591
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Je ne connais personne qui n'aime pas ses enfants, mais je comprend que ce soit possible. Et je pense que le dire, c'est briser un tabou.
Après je ne sais pas comment l'enfant peut vivre une telle affirmation de la part de sa mère. mais bon ça, y a que lui qui peut le dire.
Des gens qui n'aiment vraiment pas leurs enfants, hélas, il y en a plein les faits divers... Mais j'ai peur que dans ce domaine il n'y ait pas de vraie réciprocité: si les parents n'aiment pas forcément leurs enfants (surtout quand ils n'ont pas été désirés) un enfant aime forcément ses parents, même mal aimants, même maltraitants.
Je ne vois pas comment il est possible de ne pas être blessé d'une telle affirmation publique? Brigitte Bardot ou Cavanna, pour ne citer qu'eux, ont-ils vraiment pesé le risque de blesser une personne qui n'a vraiment aucune responsabilité dans sa venue au monde (contrairement à ses parents...)? Ont-ils finalement estimé, après réflexion, que l'enjeu militant valait le risque de blessure?
D'autant que ces cas particuliers ne prouvent rien du tout: les tenants de "l'instinct maternel et paternel" auront beau jeu de dire que ce sont des névrosé(e)s, qui feraient mieux de se faire soigner, etc. Bien plus intéressantes à mon avis sont les thèses abordant le sujet de manière plus globale, les influences de la société, l'origine des idées reçues, etc. et sans risque de faire du mal.
- Philibert—
- Messages : 559
Date d'inscription : 01/01/2013
Bon, en même temps, il y a un grand continuum entre aimer et ne pas aimer... C'est pas l'un soit l'autre, y a des degrés... Et ça dépend des périodes de la vie. On peut très bien apprendre à aimer une personne - même son enfant - que très tardivement.
- sandrineAncien⋅ne
- Messages : 3591
Date d'inscription : 15/09/2012
Tu as raison, mais hélas, c'est dans l'enfance et même la toute petite enfance que les gosses ont besoin de l'amour de leurs parents...
- Philibert—
- Messages : 559
Date d'inscription : 01/01/2013
Mouais... Beaucoup d'enfants ne réalisent souvent pas leurs vraies sentiments vis-à-vis de leurs parents dans leur enfance... J'ai personnellement compris très tard que j'aurais aimé que mon père me dise au moins une fois qu'il m'aimait - ce qui ne m'a jamais gêné enfant.
- sandrineAncien⋅ne
- Messages : 3591
Date d'inscription : 15/09/2012
C'est pas parce que tu l'as compris tard que ça n'a pas eu d'influence... Et puis entre "ne pas dire qu'on aime" et répéter à un enfant qu'on ne l'aime pas, il y a une sacrée différence!
- Philibert—
- Messages : 559
Date d'inscription : 01/01/2013
Tout à fait, je pense que son comportement a déterminé des choses - notamment en ce qui concerne mon féminisme. Mais bon, il n'en reste pas moins que vraiment le père absent (mais symboliquement là comme le disait la très réactionnaire Dolto - sur cet aspect) ne me gênait pas, consciemment.
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