"l'enfant roi"
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- koAncien⋅ne
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"l'enfant roi"
21.01.13 20:18
Dire "enfant-roi" me gêne car je trouve que c'est un terme âgiste: je vois dans cette expression une certaine exagération, une "inversion" qui semble signifier "normalement c'est aux adultes de commander et pas aux enfants". L'enfant-roi serait celui qui ne reste pas "à sa place". C'est un peu comme quand les masculinistes disent que les femmes ont le pouvoir quand elles l'ouvrent un peu trop.
Je ne pense pas que la place des enfants soient d'être soumis aux adultes et donc un enfant qui fait ce qu'il veut n'est pas un "enfant-roi". Quant à un enfant dominateur et violent, il n'est pas plus "enfant-roi" qu'un adulte dominateur et violent n'est "adulte-roi". C'est juste quelqu'un qui a un problème.
On peut aussi considérer que le problème de l'enfant roi est la perception qu'en ont ses parents; c'est plus à cela que je pensais. C'est à dire, un enfant que par exemple on voit tellement peu que l'on ne veut surtout pas contrarier ou exprimer ses désaccords avec lui, que l'on couvre de cadeaux, de jouets, comme si il fallait se racheter auprès de lui etc... Pour le reste, d'accord avec ce que tu dis.
Re: "l'enfant roi"
21.01.13 20:39
Je n'avais pas pensé à ça mais du coup, je me demande si cette peur d'exprimer ses désaccords ou cette envie de le couvrir de cadeaux n'est pas une réaction des parents contre la violence qu'ils se voient infliger malgré eux à leurs enfants.
Toute décision d'un enfant à propos de sa propre vie est considérée comme illégitime: que manger, à quelle heure se coucher, aller ou non à l'école, les parents qui laissent leurs enfants décider de ça (même dans une faible mesure) se voient taxer de laxistes et d'irresponsables. Un bon parent est celui qui impose un "cadre de vie" strict dans lequel l'enfant n'a pas voix au chapitre. ce qui fait que l'adulte est en conflit permanent avec l'enfant.
Est-ce que l'enfant-roi n'est pas celui qui parvient à porter le conflit à son avantage?
Toute décision d'un enfant à propos de sa propre vie est considérée comme illégitime: que manger, à quelle heure se coucher, aller ou non à l'école, les parents qui laissent leurs enfants décider de ça (même dans une faible mesure) se voient taxer de laxistes et d'irresponsables. Un bon parent est celui qui impose un "cadre de vie" strict dans lequel l'enfant n'a pas voix au chapitre. ce qui fait que l'adulte est en conflit permanent avec l'enfant.
Est-ce que l'enfant-roi n'est pas celui qui parvient à porter le conflit à son avantage?
- koAncien⋅ne
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Date d'inscription : 31/10/2011
Re: "l'enfant roi"
21.01.13 20:57
Je suppose que dans certains cas, il peut y avoir de cela..Je n'avais pas pensé à ça mais du coup, je me demande si cette peur d'exprimer ses désaccords ou cette envie de le couvrir de cadeaux n'est pas une réaction des parents contre la violence qu'ils se voient infliger malgré eux à leurs enfants.
Pour dire vrai, les enfants les plus pénibles auxquels j'ai eu affaire l'étaient souvent en raison (en tout cas, c'est ainsi que je le ressentais) de la "peur" de leurs parents de les contrarier. Après, au niveau de cette "peur", il peux y avoir des raison assez faciles à expliquer, du genre, si tu bosses toute la journée, tu es trop fatigué-e pour t'engueuler avec ton gosse sur un thème donné (ou alors tu va régler le problème avec une fessée dans le cas inverse).Est-ce que l'enfant-roi n'est pas celui qui parvient à porter le conflit à son avantage?
Concernant l'alimentation, en fait, je suppose aussi que c'est à mettre en relation avec le fait que les enfants dépendent des parents financièrement et pour manger. Soit iels apprennent à se faire à manger (mais c'est pas avant un bon bout de temps), ou bien il faut bien aussi par politesse manger ce qui a été cuisiné, ne serait-ce pour éviter le gaspillage (ce qui n'empêche pas de consulter les enfants sur ce qu'iels auraient envie de manger certains soirs par exemple). Faut dire aussi que les goût de pas mal d'enfants ne coincident pas toujours avec les gout culinaires des adultes avec lesquels iels cohabitent (HS:je me souviens que je ressentais les sensations gustatives bien plus fortes, le "mauvais" me dégoutait à m'en faire vomir, et le "bon" était succulent).Toute décision d'un enfant à propos de sa propre vie est considérée comme illégitime: que manger
Re: "l'enfant roi"
21.01.13 21:14
L'épuisement de l'adulte, à cause du travail par exemple, est un des mécanismes qui permettent à l'enfant de porter le conflit à son avantage. Mais il peut aussi utiliser certaines formes de séduction (la séduction étant la grande arme des opprimés: femmes, enfants, chiens…). Et par "séduction" j'entends aussi les protestations, pleurs feints etc…
Je pense que, même si dans la vie avec un enfant il existe de nombreux conflits (par exemple tu as raison de faire remarquer que pour la bouffe c'est pas si simple, je m'en suis rendue compte en m'occupant d'enfants et je n'ai pas de solutions définitives), il y a aussi des conflits dans la vie en commun en général avec d'autres personnes. Pourtant, la relation conjugale ou de collocation par exemple n'est pas vu comme une source perpétuelle de conflits, sauf problèmes. Ce que je veux dire c'est que, ok les conflits existent, mais la relation avec l'enfant n'est pas QUE conflits. Or, j'ai l'impression que certaines personnes se placent systématiquement en position de conflits avec leurs enfants, et initient un conflit perpétuel qu'elles ne pourront pas toujours gagner.
De plus les adultes ne sachant pas dialoguer, les enfants le savent encore moins.
Du coup toute situation devient conflit. Exemple l'enfant qui a besoin qu'on s'occupe de lui va faire des bêtises ou crier pour attirer l'attention, au lieu d'exprimer son besoin d'attention d'une façon non conflictuelle.
Je pense que, même si dans la vie avec un enfant il existe de nombreux conflits (par exemple tu as raison de faire remarquer que pour la bouffe c'est pas si simple, je m'en suis rendue compte en m'occupant d'enfants et je n'ai pas de solutions définitives), il y a aussi des conflits dans la vie en commun en général avec d'autres personnes. Pourtant, la relation conjugale ou de collocation par exemple n'est pas vu comme une source perpétuelle de conflits, sauf problèmes. Ce que je veux dire c'est que, ok les conflits existent, mais la relation avec l'enfant n'est pas QUE conflits. Or, j'ai l'impression que certaines personnes se placent systématiquement en position de conflits avec leurs enfants, et initient un conflit perpétuel qu'elles ne pourront pas toujours gagner.
De plus les adultes ne sachant pas dialoguer, les enfants le savent encore moins.
Du coup toute situation devient conflit. Exemple l'enfant qui a besoin qu'on s'occupe de lui va faire des bêtises ou crier pour attirer l'attention, au lieu d'exprimer son besoin d'attention d'une façon non conflictuelle.
- UsagiAncien⋅ne
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Re: "l'enfant roi"
21.01.13 21:24
ko a écrit:Concernant l'alimentation, en fait, je suppose aussi que c'est à mettre en relation avec le fait que les enfants dépendent des parents financièrement et pour manger. Soit iels apprennent à se faire à manger (mais c'est pas avant un bon bout de temps), ou bien il faut bien aussi par politesse manger ce qui a été cuisiné, ne serait-ce pour éviter le gaspillage (ce qui n'empêche pas de consulter les enfants sur ce qu'iels auraient envie de manger certains soirs par exemple). Faut dire aussi que les goût de pas mal d'enfants ne coincident pas toujours avec les gout culinaires des adultes avec lesquels iels cohabitent (HS:je me souviens que je ressentais les sensations gustatives bien plus fortes, le "mauvais" me dégoutait à m'en faire vomir, et le "bon" était succulent).
J'ai pas d'enfants alors je vais plutôt partager les articles de quelqu'un qui en a. ^^
N°1 et N°2
- AraignéeAncien⋅ne
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Re: "l'enfant roi"
21.01.13 22:21
Ca me parait très étrange l'idée qu'il faut manger par politesse. On mange parce qu'on a faim, pas pour faire plaisir à papa/maman/grand-mère/le pape. Pour éviter le gaspillage, il suffit s'il y a des restes de ne pas refaire à manger au repas suivant, et de manger ces restes.ko a écrit:ou bien il faut bien aussi par politesse manger ce qui a été cuisiné, ne serait-ce pour éviter le gaspillage (ce qui n'empêche pas de consulter les enfants sur ce qu'iels auraient envie de manger certains soirs par exemple). Faut dire aussi que les goût de pas mal d'enfants ne coincident pas toujours avec les gout culinaires des adultes avec lesquels iels cohabitent (HS:je me souviens que je ressentais les sensations gustatives bien plus fortes, le "mauvais" me dégoutait à m'en faire vomir, et le "bon" était succulent).
- cleindoAncien⋅ne
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Re: "l'enfant roi"
21.01.13 23:09
Je me permets de pondérer un peu... Je préfère dire que "Toute décision d'un enfant à propos de sa propre vie est n'est pas considérée comme règle d'or"l'elfe a écrit:Je n'avais pas pensé à ça mais du coup, je me demande si cette peur d'exprimer ses désaccords ou cette envie de le couvrir de cadeaux n'est pas une réaction des parents contre la violence qu'ils se voient infliger malgré eux à leurs enfants.
Toute décision d'un enfant à propos de sa propre vie est considérée comme illégitime: que manger, à quelle heure se coucher, aller ou non à l'école, les parents qui laissent leurs enfants décider de ça (même dans une faible mesure) se voient taxer de laxistes et d'irresponsables. Un bon parent est celui qui impose un "cadre de vie" strict dans lequel l'enfant n'a pas voix au chapitre. ce qui fait que l'adulte est en conflit permanent avec l'enfant.
Est-ce que l'enfant-roi n'est pas celui qui parvient à porter le conflit à son avantage?
Par enfant roi, perso j'entendais ça au sens "habitué à être le centre du monde". Et y en a, promis. La fille d'une amie a 13 ans, plus un bébé quoi... Elle ne supporte pas quand elle fait une activité quelconque (la 3000° roulade, le 6000° dessin etc) que ses parents ne soient pas bouche bée devant ses réalisations. Elle ne supporte pas qu'ils fassent des trucs sans elle (aller à une soirée, discuter avec des amis ou avoir simplement des moments à eux), elle fouille dans tous les portables parce qu'elle ne comprend pas que c'est privé et quand une personne ext (genre moi) lui dit qu'elle n'est pas d'accord pour qu'elle matte les photos-fouille le pc, elle dit clairement que c'est louche qu'on ai des trucs à cacher, et pkoi j'aurai pas le droit etc etc. Ses parents lui laissent absolument tout faire pour ne pas la brimer, parce que "y a bien assez de contraintes à l'extérieur" et qu'elle se régulera d'elle même (oui , sans doute, quand elle se sera fâchée avec toutes ses copines...).
Bref, voila ce que j'appelle l'enfant roi: l'enfant légitimé par ses parents comme tout puissant.
Et ce n'est pas un cas unique, évidemment...
Le fils de mon meilleur ami, élevé jusqu'à récemment par sa follasse de mère, était ainsi: le prince de la maison: tu veux pas aller en cours? n'y va pas mon chéri, c'est pas grave (en cinquième il allait en cours environ 2 jours par semaine), tu veux manger une 5° assiettes de frites? mais fais mon poussin! (il est obèse), tu as piqué sa console au petit voisin? chut c'est notre secret, amuse toi! (véridique...) Et tout à l'avenant.... (bon ça va mieux maintenant qu'il vit chez son père). Parce qu'elle pense sincèrement que ça le rend heureux, et qu'elle ne veut que son bonheur , elle (pas comme les autres méchants qui veulent le forcer)
Je pense sincèrement que certains parents sont complètement largués sur leur "position" d'éduquants. Refusant catégoriquement (et je le comprends) de reproduire une éducation hyper rigide, flippant +++ de ne plus être aimés s'ils contrarient, ils argumentent aussi "naïvement" que les parents qui baffent leurs gamins en pensant bien faire, même si c'est dans l'autre sens complet....
C'est très différent du parent débordé par la fatigue et qui va laisser faire parce qu'il n'a pas l'énergie d'expliquer etc. C'est aussi parfois un principe éducatif: le laisser pousser exactement comme il l'entend.
Re: "l'enfant roi"
22.01.13 0:35
Antisexisme a écrit:J'ai pas lu ce qu'a mis, Usagi, mais le truc avec la bouffe, c'est que les enfants n'aiment pas ce qu'ils ne connaissent pas (il paraitrait que ce serait quelque chose de commun à beaucoup d'espèces ayant un régime alimentaire varié)... il faut donc les "forcer"
Je trouve ça bizarre. Je ne crois pas que si on laisse un enfant manger ce qu'il veut il mangera la même chose toute sa vie. Je pense plutôt qu'on a des peurs irrationnelles concernant l'alimentation des enfants. D'ailleurs beaucoup d'animaux sont réticents à goûter ce qu'ils ne connaissent pas mais ils le font généralement dans un contexte calme et apaisé; hors, les peurs des parents au sujet de la diversification alimentaire des enfants n'aident pas à créer un tel contexte à table.
cleindo a écrit:
Par enfant roi, perso j'entendais ça au sens "habitué à être le centre du monde". Et y en a, promis. La fille d'une amie a 13 ans, plus un bébé quoi... Elle ne supporte pas quand elle fait une activité quelconque (la 3000° roulade, le 6000° dessin etc) que ses parents ne soient pas bouche bée devant ses réalisations. Elle ne supporte pas qu'ils fassent des trucs sans elle (aller à une soirée, discuter avec des amis ou avoir simplement des moments à eux), elle fouille dans tous les portables parce qu'elle ne comprend pas que c'est privé et quand une personne ext (genre moi) lui dit qu'elle n'est pas d'accord pour qu'elle matte les photos-fouille le pc, elle dit clairement que c'est louche qu'on ai des trucs à cacher, et pkoi j'aurai pas le droit etc etc. Ses parents lui laissent absolument tout faire pour ne pas la brimer, parce que "y a bien assez de contraintes à l'extérieur" et qu'elle se régulera d'elle même (oui , sans doute, quand elle se sera fâchée avec toutes ses copines...).
Bref, voila ce que j'appelle l'enfant roi: l'enfant légitimé par ses parents comme tout puissant.
Et ce n'est pas un cas unique, évidemment...
Les enfants croient être le centre du monde, c'est normal. Enfin, à 13 ans, ça ne l'est plus, bien sur. Mais j'ai l'impression que les gens ont un comportement bizarrement ambivalent par rapport à leurs enfants: d'un côté, ils se croient investis d'une autorité qui va jusqu'à décider le moindre détail de leur vie, les considérer comme des êtres totalement incapables de prendre la moindre décision. D'un autre côté, ils s'effacent totalement, n'existant plus en tant qu'individus mais uniquement en tant que parents, éducateurs ayant un rôle vis à vis de l'enfant.
D'ailleurs ça m'amuse comment certaines personnes ne disent jamais "je" à leur enfant: "maman veut que tu fasses ci", "maman veut pas que tu fasses ça", "fais plaisir à maman". Pourquoi maman-maman tout le temps? Pourquoi JE voudrais pas que tu fasses ça parce que ça ME dérange?
Je considère les enfants comme des personnes à part entière et je me considère moi aussi comme une personne à part entière. Si je fais un calin à un enfant c'est peut-être pas que pour lui apporter de l'affection mais parce que ça me fait du bien à moi, parce que moi aussi j'ai besoin d'affection. Si je lui dis de pas faire un truc c'est parce que ça me dérange.
Mouais, peut-être surtout qu'elle veut absolument pas le contrarier parce qu'elle veut avoir le "bon rôle". Mais elle doit bien voir qu'agir ainsi avec les enfants ne les rend pas heureux, non? Elle pense vouloir son bonheur mais en réalité cette façon d'agir est très égoïste.cleindo a écrit:Le fils de mon meilleur ami, élevé jusqu'à récemment par sa follasse de mère, était ainsi: le prince de la maison: tu veux pas aller en cours? n'y va pas mon chéri, c'est pas grave (en cinquième il allait en cours environ 2 jours par semaine), tu veux manger une 5° assiettes de frites? mais fais mon poussin! (il est obèse), tu as piqué sa console au petit voisin? chut c'est notre secret, amuse toi! (véridique...) Et tout à l'avenant.... (bon ça va mieux maintenant qu'il vit chez son père). Parce qu'elle pense sincèrement que ça le rend heureux, et qu'elle ne veut que son bonheur , elle (pas comme les autres méchants qui veulent le forcer)
cleindo a écrit:Je pense sincèrement que certains parents sont complètement largués sur leur "position" d'éduquants. Refusant catégoriquement (et je le comprends) de reproduire une éducation hyper rigide, flippant +++ de ne plus être aimés s'ils contrarient, ils argumentent aussi "naïvement" que les parents qui baffent leurs gamins en pensant bien faire, même si c'est dans l'autre sens complet....
Mmh non justement là ou je voulais en venir, (mais c'est difficile), c'est que d'après moi ce n'est pas dans l'autre sens.
Le parent de l'enfant-roi ne considère pas son enfant comme un individu à part entière.
Un de mes frères était un "enfant-roi", le genre qui traite sa mère de grosse pute parce qu'elle lui refuse un 143ème jeu vidéo. Franchement il n'a jamais été considéré comme un individu, comme une personne. L'enfant-roi est un joli poupon qu'on aime choyer, ce n'est pas une personne, il n'a pas vraiment de considération. Je suis persuadée que certains enfants-rois se prennent des torgnoles de temps en temps. Et après, un gros cadeau bien cher pour se faire pardonner. Parce que l'enfant-roi est une chose à acheter, pas une personne à respecter.
Si on considère un enfant comme un individu à part entière, on lui pose certaines limites il me semble puisque dans la vie, avec les autres, il y a des limites. Par exemple j'ai une amie d'amie chez qui, quand on est assis sur le canapé et que le gamin veut la place, il faut la lui laisser sinon il fait une crise. Or, je laisserais pas mal place à un autre adulte sauf raison valable. De même, j'achèterais pas 150 cadeaux à un ami "pour qu'il m'aime", ne considérant pas mes amis comme des choses à acheter. Je laisserais pas un adulte me dire "ta gueule" ou me traiter de pute.
(je suis pas en train de dire qu'il faut traiter les enfants de la même façon que les adultes, mais enfants comme adultes, on est dans des relations d'individu à individu où il doit y avoir un respect réciproque).
Qu'on soit plus tolérant avec les enfants quand ils franchissent les limites, je veux bien, parce qu'ils peuvent avoir du mal à les discerner, à se rendre compte qu'ils ne sont pas seuls sur terre… mais ça ne veut pas dire qu'on ne doit pas se faire respecter. Et je parle pas de se faire respecter forcément en tant que parent, mais en tant que personne ayant ses propres besoins.
Comment un enfant peut se rendre compte qu'il n'est pas seul sur terre, sortir de son égoïsme, s'il est considéré comme une prolongation de ses parents?
Pour moi il n'y a pas de juste milieu entre l'enfant-roi et l'enfant maltraité, ce sont deux facettes de la même médaille.
- cleindoAncien⋅ne
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Re: "l'enfant roi"
22.01.13 0:46
je suis tout à fait d'accord avec toi, dans les deux cas, c'est une relation névrotique.
Pour le fils de mon pote, non, c'est juste qu'elle est super pas bien dans sa tête... (mais alors vraiment pas du tout.... mon pote est parti le jour où elle lui a planté un coup de couteau parce qu'il était rentré du taf avec 10 minutes de retard^^). Mais ça rejoint ce qu'on disait: elle est persuadée qu'en ne le contrariant jamais, il l'aimera toujours, sera toujours la pour la rassurer et préfèrera rester à ses cotés -et pas simplement par rapport à son père hein, mais aussi ses copains, l'école etc). Et d'ailleurs elle lui fait des scènes pas possibles et des chantages très malsains dès qu'il essaie de mener une vie plus "raisonnable", et donc un peu plus loin d'elle. Son fils, c'est pas un enfant, ni un individu, c'est son doudou...
(et là où ca me scie c'est que c'est elle qui a la garde officielle jusqu'au prochain délibéré dans 15 jours...)
Bref, tout ça pour dire que l'autre extrême n'est pas bon, et que certains parents confondent ça avec de la grande douceur.... (et que c'est tout aussi ravageur)
Ca me rappelle certains patients que j'ai connu en hp pour enfants, dans pas mal de cas c'était les parents qu'il aurait fallu soigner, clairement.... Je me souviens d'un, dont la mère refusait qu'il marche trop et qui a 10 ans était toujours au bib et en poussette.... ralala)
Au chapitre tics de langage révélateur, c'est les mères qui disent "il/elle m'a fait une otite"...
Pour le fils de mon pote, non, c'est juste qu'elle est super pas bien dans sa tête... (mais alors vraiment pas du tout.... mon pote est parti le jour où elle lui a planté un coup de couteau parce qu'il était rentré du taf avec 10 minutes de retard^^). Mais ça rejoint ce qu'on disait: elle est persuadée qu'en ne le contrariant jamais, il l'aimera toujours, sera toujours la pour la rassurer et préfèrera rester à ses cotés -et pas simplement par rapport à son père hein, mais aussi ses copains, l'école etc). Et d'ailleurs elle lui fait des scènes pas possibles et des chantages très malsains dès qu'il essaie de mener une vie plus "raisonnable", et donc un peu plus loin d'elle. Son fils, c'est pas un enfant, ni un individu, c'est son doudou...
(et là où ca me scie c'est que c'est elle qui a la garde officielle jusqu'au prochain délibéré dans 15 jours...)
Bref, tout ça pour dire que l'autre extrême n'est pas bon, et que certains parents confondent ça avec de la grande douceur.... (et que c'est tout aussi ravageur)
Ca me rappelle certains patients que j'ai connu en hp pour enfants, dans pas mal de cas c'était les parents qu'il aurait fallu soigner, clairement.... Je me souviens d'un, dont la mère refusait qu'il marche trop et qui a 10 ans était toujours au bib et en poussette.... ralala)
Au chapitre tics de langage révélateur, c'est les mères qui disent "il/elle m'a fait une otite"...
- Arrakis—
- Messages : 1803
Date d'inscription : 29/02/2012
Re: "l'enfant roi"
22.01.13 9:56
Concernant la nourriture, ça va bien au delà des légitimes problèmes d'équilibre et diversification alimentaire... Quand je faisais des interclasses en maternelle, les gamins qui n'aimaient pas le porc et certains de ceux dont les parents avaient coché la case "régime sans porc" (pour des raisons religieuses) auraient bien voulu échanger leurs plats, et c'était techniquement possible.
En pratique, il n'en était pas question, et il était a fortiori impensable de laisser les gamins choisir eux même de cocher ou pas la fameuse case. Comme s'ils étaient une possession de leurs parents et non des individus capables d'entendre des explications et de faire leur choix.
Et la nourriture n'est qu'un petit exemple parmi tant d'autres... Même l'orientation scolaire et les activités extra-scolaires sont soumises à l'approbation des parents.
En pratique, il n'en était pas question, et il était a fortiori impensable de laisser les gamins choisir eux même de cocher ou pas la fameuse case. Comme s'ils étaient une possession de leurs parents et non des individus capables d'entendre des explications et de faire leur choix.
Et la nourriture n'est qu'un petit exemple parmi tant d'autres... Même l'orientation scolaire et les activités extra-scolaires sont soumises à l'approbation des parents.
- cleindoAncien⋅ne
- Messages : 2926
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Re: "l'enfant roi"
22.01.13 10:18
Disons pour les loisirs qu'il faut aussi être dispo pour ça. Ma petite voulait faire de la GRS par exemple, ben.... non, 60 kms aller 60kms retour, ça va pas être possible. Mais bon j'imagine que pas mal de parents veulent faire faire du violon-de la danse-etc.
Bon pour la nourriture quand même, c'est délicat. Mon fil ne mangerait pas tous les jours la même chose, il se lasserait c'est sur, mais il ferait un roulement pâtes frites pizza riz sans souci. Sa soeur (jumelle) elle c'est une fanatique des légumes, ils ont pourtant eu les mêmes repas etc....(mais elle adore découvrir manger et cuisiner, lui déteste tout changement, même déplacer un meuble dans sa chambre...)
L'orientation scolaire en effet c'est bizarre, des copines de ma grande vont aller dans telle ou telle section l'an prochain, et ma fille me dit que ça les intéresse pas , que c'était pas leur choix à elles...
(j'avoue que je laisse évidemment partir ma fille faire les études qu'elle veut, mais j'ai les boules qu'elle parte en internat pour ça, d'un coup je la trouve si petite pour être si loin, sniffff)
Bon pour la nourriture quand même, c'est délicat. Mon fil ne mangerait pas tous les jours la même chose, il se lasserait c'est sur, mais il ferait un roulement pâtes frites pizza riz sans souci. Sa soeur (jumelle) elle c'est une fanatique des légumes, ils ont pourtant eu les mêmes repas etc....(mais elle adore découvrir manger et cuisiner, lui déteste tout changement, même déplacer un meuble dans sa chambre...)
L'orientation scolaire en effet c'est bizarre, des copines de ma grande vont aller dans telle ou telle section l'an prochain, et ma fille me dit que ça les intéresse pas , que c'était pas leur choix à elles...
(j'avoue que je laisse évidemment partir ma fille faire les études qu'elle veut, mais j'ai les boules qu'elle parte en internat pour ça, d'un coup je la trouve si petite pour être si loin, sniffff)
- koAncien⋅ne
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Date d'inscription : 31/10/2011
Re: "l'enfant roi"
22.01.13 11:50
Très intéressant tes liens, usagi.
Re: "l'enfant roi"
22.01.13 11:58
Moi ça me semble abusif d'interdire une nourriture à un enfant. Je suis végétalienne mais je ne pense pas que j'interdirai à mes enfants de goûter des produits animaux même si ça me fera un peu de peine. (enfin, je sais pas encore comment j'élèverai mes enfants mais bon pour moi interdire c'est un problème). Par contre avant de les laisser manger de la viande j'aimerais leur expliquer ce que c'est et qu'ils puissent comprendre, parce que certains enfants sont vraiment déjà "végétariens dans leur tête" même à l'âge de 3 ans, dès qu'ils se rendent compte que la viande c'est des animaux morts ils ne veulent pas en manger, et je trouve ça un peu "traitre" de leur faire manger de la viande sans leur dire de quoi il s'agit, même si c'est pas facile à expliquer.
D'ailleurs sur vegephobia.org il y a le récit d'une fille qui a voulu être végétarienne dès l'âge de 3-4 ans et ses parents l'ont forcée pendant toute son enfance à manger de la viande, je trouve ça horrible.
Moi je mangeais des trucs pas cashers en cachette ! Les interdits religieux j'ai toujours trouvé ça idiot, enfin je juge pas puisque moi aussi j'ai un régime alimentaire qui exclut pas mal d'aliments mais je considère quand même que c'est pas la même chose.
La nourriture c'est pas évident mais quand même je pense qu'on devrait éviter de forcer un enfant à manger quelque chose. C'est sur que c'est pas facile à gérer quand un enfant décide qu'il déteste tous les légumes ! Mais bon. Je sais pas si vous avez lu le blog de mel, elle a pas de problèmes particuliers. Après ce serait peut-être différent avec d'autres enfants. Mais le fait qu'elle ne propose que de la nourriture vegan et bio, je pense que ça joue aussi.
D'ailleurs sur vegephobia.org il y a le récit d'une fille qui a voulu être végétarienne dès l'âge de 3-4 ans et ses parents l'ont forcée pendant toute son enfance à manger de la viande, je trouve ça horrible.
Moi je mangeais des trucs pas cashers en cachette ! Les interdits religieux j'ai toujours trouvé ça idiot, enfin je juge pas puisque moi aussi j'ai un régime alimentaire qui exclut pas mal d'aliments mais je considère quand même que c'est pas la même chose.
La nourriture c'est pas évident mais quand même je pense qu'on devrait éviter de forcer un enfant à manger quelque chose. C'est sur que c'est pas facile à gérer quand un enfant décide qu'il déteste tous les légumes ! Mais bon. Je sais pas si vous avez lu le blog de mel, elle a pas de problèmes particuliers. Après ce serait peut-être différent avec d'autres enfants. Mais le fait qu'elle ne propose que de la nourriture vegan et bio, je pense que ça joue aussi.
- Arrakis—
- Messages : 1803
Date d'inscription : 29/02/2012
Re: "l'enfant roi"
22.01.13 14:46
Je pensais notamment à ça en ouvrant le topic "assignation "exclusive" des enfants" à vrai dire. Je trouve l'absence de "service public" permettant aux enfants de choisir des activités extra-scolaires et assurant la logistique très pénalisante, pour les parents comme pour les enfants... Et j'ai l'impression que c'est un instrument de sélection/reproduction sociale redoutable aussi. Sans compter que là encore, ça laisse des choix qui devraient être ceux des enfants à leurs parents*.Disons pour les loisirs qu'il faut aussi être dispo pour ça.
* comme ça va toujours mieux en précisant : par parents j'entends parents/tuteurs/gens qui élèvent un enfant. Pour géniteurs, je dis géniteurs :p
- InvitéInvité
Re: "l'enfant roi"
23.01.13 19:48
Je n'ai pas d'enfant et n'en aurai pas. N'empêche, j'aurais bien des difficultés à acheter de la viande... (et je ne le fais d'ailleurs pas pour les enfants dont je m'occupe).
- sandrineAncien⋅ne
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Date d'inscription : 15/09/2012
Re: "l'enfant roi"
23.01.13 21:04
Araignée a écrit:Ca me parait très étrange l'idée qu'il faut manger par politesse. On mange parce qu'on a faim, pas pour faire plaisir à papa/maman/grand-mère/le pape. Pour éviter le gaspillage, il suffit s'il y a des restes de ne pas refaire à manger au repas suivant, et de manger ces restes.ko a écrit:ou bien il faut bien aussi par politesse manger ce qui a été cuisiné, ne serait-ce pour éviter le gaspillage (ce qui n'empêche pas de consulter les enfants sur ce qu'iels auraient envie de manger certains soirs par exemple). Faut dire aussi que les goût de pas mal d'enfants ne coincident pas toujours avec les gout culinaires des adultes avec lesquels iels cohabitent (HS:je me souviens que je ressentais les sensations gustatives bien plus fortes, le "mauvais" me dégoutait à m'en faire vomir, et le "bon" était succulent).
Je ne sais pas s'il y a d'autres personnes sur le forum qui ont souffert de troubles alimentaires: c'est mon cas (et le cas de ma meilleure amie, gravement anorexique dans son adolescence - ça rapproche... ). Evidemment il y a de multiples raisons à ces problèmes, difficiles à toutes identifier, mais je peux vous dire que l'attitude de ma mère a quand même pas mal joué: aujourd'hui encore j'ai horreur de goûter des nouveaux plats, je suis hyper difficile, et je ne suis pas complètement nette avec la bouffe.
Ma mère (comme beaucoup de mères, mais peut-être davantage?) tenait à me faire manger varié, alors que du plus loin que je me rappelle je détestais énormément de plats (les petits pois, le poisson, le ragout, le riz... en fait j'avais plus vite fait le tour de ce que j'aimais!) j'avais trouvé une astuce, couper en tout petits morceaux et avaler chaque morceau avec une gorgée d'eau. Et plus tard aller me faire vomir dans les WC... Pour moi les repas étaient synonymes de sale quart d'heure à passer. "Finir les plats pour ne pas gaspiller" me donnait l'impression que mon corps était une poubelle! Je me disais à quoi ça sert de manger quand on n'en a ni besoin ni envie, juste pour ne pas culpabiliser de jeter?
Le pompon c'était quand on me disait: "Pense aux Africains qui meurent de faim", ça avait le don de me nouer définitivement l'estomac! Je me demandais d'ailleurs qui ça pouvait bien mettre en appétit? Mon amie a vécu la même chose, mais ses troubles alimentaires ont bien failli la tuer (on l'avait mise dans le fameux "pavillon des enfants fous"). Pourtant elle était considérée par tout le monde comme une "enfant gâtée", personne ne prenait sa souffrance au sérieux jusqu'à ce qu'elle devienne anorexique...
Il y a une chanson qui m'a remuée parce que ça fait allusion à ça (être forcée de manger quelque chose qu'on déteste - et justement "le poisson avalé avec de l'eau"!):
Stupeflip "L'Enfant fou"
https://www.youtube.com/watch?v=dW82f35vl3Q
- koAncien⋅ne
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Re: "l'enfant roi"
23.01.13 21:48
Au temps pour moi, alors!
- AraignéeAncien⋅ne
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Re: "l'enfant roi"
23.01.13 22:02
Chez mes parents, c'était comme ça : si tu connais pas un truc, tu goûtes, si t'aimes pas, tu laisses. Si ce qu'il y a à manger ne te plait pas, tu laisses aussi (et si t'as faim tu te fais un autre truc, souvent on se faisait du maïs parce qu'on adorait ça. Enfin, souvent... c'était au final assez rare qu'un plat ne nous plaise pas). Si t'as pas faim, tu manges pas, si t'as faim en dehors des repas, rien n'interdit de manger un fruit ou une tartine. On se gavait pas de cochonneries, parce que des cochonneries, y en avait quasiment jamais (et quand il arrivait qu'il y ait des gâteaux ou du chocolat, c'était mangé en famille en très peu de temps... pas le genre de trucs qui traînaient dans les placards). Pas de bonbons (ma mère faisait un peu une fixette sur les bonbons, dont on l'avait gavée étant gosse et qui lui a pourri les dents. N'empêche, j'ai 26 ans, dix ans de drogues variées "derrière" moi, et pas une seule carie dentaire), si on avait faim en dehors des repas il y avait toujours des fruits en total libre-service (d'ailleurs, les gamins qui n'aiment pas les fruits, je voudrais pas dire, mais quand on leur file des fruits pas mûrs/sans goût/bourrés de pesticides, ça aide pas à aimer...)
Au final, les trucs pour lesquels j'ai gardé un dégoût assez élevé, ce sont des choses que j'ai mangées en grosses quantités parce qu'il n'y avait que ça ou presque (les bolets tous les automnes, ou les carottes tout un hiver...) Y a aussi le blanc d'œuf mais pourquoi... c'est un mystère.
Mais bon, je suis hystérique, phobique sociale, droguée, tout ce qu'on veut, mais de troubles alimentaires, j'ai jamais eu.
Au final, les trucs pour lesquels j'ai gardé un dégoût assez élevé, ce sont des choses que j'ai mangées en grosses quantités parce qu'il n'y avait que ça ou presque (les bolets tous les automnes, ou les carottes tout un hiver...) Y a aussi le blanc d'œuf mais pourquoi... c'est un mystère.
Mais bon, je suis hystérique, phobique sociale, droguée, tout ce qu'on veut, mais de troubles alimentaires, j'ai jamais eu.
- cleindoAncien⋅ne
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Re: "l'enfant roi"
23.01.13 22:19
C'est un truc délicat la nourriture, c'est clair.
Coup de bol, j'ai pas de réel pb avec ça, et c'est sans doute pour ça que j'ai réussi à pas me stresser avec l'alimentation de mes enfants. J'ai toujours refusé d'en faire un problème disons, ou un enjeu important. Hors de question que ça tourne au pugilat et encore moins au "moneyage" (privé de dessert par ex, je trouve ça tout à fait contre productif et malsain, rien de mieux pour positionner la nourriture comme une récompense-punition...)
Ma petite mange très peu (et surtout abominablement lentement) et c'est vrai que souvent, je suis tentée de la faire rester devant son assiette et finir , parce que je me dis que c'est trop peu. Mais je me raisonne, et je ne le fais jamais au final: si elle avait faim, elle mangerait, et si elle est fine fine, elle n'est pas maigre ni carencée. Je sais pas trop comment je réagirais si c'était le cas ceci dit. Imagine tu vois ton gamin être carencé en vitamine, tout maigroulet parce qu'il mange pas assez ou pas assez de fruits, tu fais quoi? :s
Mais ça a commencé à mes premiers cette réflexion sur la nourriture. Ma fille ainée était dangereusement en sous poids à la naissance (moins d'un kilo) et elle a du rester 2 mois en neo nat. C'était tout un bordel! je tirai mon lait, le congelai, l'apportai, etc. Son poids était devenu central pour moi, parce que c'est ce qui conditionnait sa sortie, alors on guettait le moindre gramme pris ou perdu. Bref... Au bout de plusieurs semaines, les médecins ont enfin accepté que je lui donne le sein. Première tétée (moment émotion...), la bonne femme me dit "c'est juste pour le principe, elle vient de téter sa ration, elle boira pas" (vachement encourageant....) . La pauvrette s'est jetée dessus, et a plus que doubler sa dose prescrite.... Ca faisait 15 jours que je leur disais qu'elle avait faim (elle pleurait non stop plus ou moins...) mais non , la ration c'est la ration, ils m'ont bourré le mou avec leur histoire de digestion et blablabla. Quand elle est enfin rentrée à la maison, j'avais une ordonnance longue comme le bras de médoc pour qu'elle digère, de recommandations diverses et variées sur ce que je devais faire. J'ai respiré un grand coup, et j'ai tout foutu à la poubelle. Malgré son début difficile coté poids, je me suis attachée à ne jamais faire de fixette sur le sujet. Elle mangeait, ou pas, au choix, du moment qu'elle allait visiblement bien, tout simplement.
Je sais pas pkoi je vous raconte tout ça ^^.
Pê pour souligner que ça dépend pas mal je crois du rapport qu'on a soi même à la nourriture, et de la conscience qu'on en a (pour la nourriture ou pour autre chose le sommeil par exemple)
3615 ma life OFF
Coup de bol, j'ai pas de réel pb avec ça, et c'est sans doute pour ça que j'ai réussi à pas me stresser avec l'alimentation de mes enfants. J'ai toujours refusé d'en faire un problème disons, ou un enjeu important. Hors de question que ça tourne au pugilat et encore moins au "moneyage" (privé de dessert par ex, je trouve ça tout à fait contre productif et malsain, rien de mieux pour positionner la nourriture comme une récompense-punition...)
Ma petite mange très peu (et surtout abominablement lentement) et c'est vrai que souvent, je suis tentée de la faire rester devant son assiette et finir , parce que je me dis que c'est trop peu. Mais je me raisonne, et je ne le fais jamais au final: si elle avait faim, elle mangerait, et si elle est fine fine, elle n'est pas maigre ni carencée. Je sais pas trop comment je réagirais si c'était le cas ceci dit. Imagine tu vois ton gamin être carencé en vitamine, tout maigroulet parce qu'il mange pas assez ou pas assez de fruits, tu fais quoi? :s
Mais ça a commencé à mes premiers cette réflexion sur la nourriture. Ma fille ainée était dangereusement en sous poids à la naissance (moins d'un kilo) et elle a du rester 2 mois en neo nat. C'était tout un bordel! je tirai mon lait, le congelai, l'apportai, etc. Son poids était devenu central pour moi, parce que c'est ce qui conditionnait sa sortie, alors on guettait le moindre gramme pris ou perdu. Bref... Au bout de plusieurs semaines, les médecins ont enfin accepté que je lui donne le sein. Première tétée (moment émotion...), la bonne femme me dit "c'est juste pour le principe, elle vient de téter sa ration, elle boira pas" (vachement encourageant....) . La pauvrette s'est jetée dessus, et a plus que doubler sa dose prescrite.... Ca faisait 15 jours que je leur disais qu'elle avait faim (elle pleurait non stop plus ou moins...) mais non , la ration c'est la ration, ils m'ont bourré le mou avec leur histoire de digestion et blablabla. Quand elle est enfin rentrée à la maison, j'avais une ordonnance longue comme le bras de médoc pour qu'elle digère, de recommandations diverses et variées sur ce que je devais faire. J'ai respiré un grand coup, et j'ai tout foutu à la poubelle. Malgré son début difficile coté poids, je me suis attachée à ne jamais faire de fixette sur le sujet. Elle mangeait, ou pas, au choix, du moment qu'elle allait visiblement bien, tout simplement.
Je sais pas pkoi je vous raconte tout ça ^^.
Pê pour souligner que ça dépend pas mal je crois du rapport qu'on a soi même à la nourriture, et de la conscience qu'on en a (pour la nourriture ou pour autre chose le sommeil par exemple)
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- UsagiAncien⋅ne
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Re: "l'enfant roi"
23.01.13 23:07
Quand je réfléchis à l'éducation que mes soeurs et moi avons reçus en matière d'alimentation, j'me dis que c'est un miracle qu'aucune de nous trois n'ai jamais eu de troubles alimentaires.
Il m'est arrivé de rester plusieurs heures toute seule à table après la fin du repas car je devais finir mon assiette, ma mère a commencé très tôt à nous faire des réflexions si on mangeait trop de gâteaux au goûter car on allait devenir grosse et être grosse saymal ! (Quand je dis très tôt, j'me rappelle que c'était avant le divorce de mes parents donc avant mes 9 ans.) J'ai cru que je détestais les légumes jusqu'à l'âge de vingt ans car je n'avais goûté quasiment que des légumes en boîte ou surgelés et j'ai le souvenir au moins une fois ou deux d'avoir été forcée à manger, par la force.
Il m'est arrivé de rester plusieurs heures toute seule à table après la fin du repas car je devais finir mon assiette, ma mère a commencé très tôt à nous faire des réflexions si on mangeait trop de gâteaux au goûter car on allait devenir grosse et être grosse saymal ! (Quand je dis très tôt, j'me rappelle que c'était avant le divorce de mes parents donc avant mes 9 ans.) J'ai cru que je détestais les légumes jusqu'à l'âge de vingt ans car je n'avais goûté quasiment que des légumes en boîte ou surgelés et j'ai le souvenir au moins une fois ou deux d'avoir été forcée à manger, par la force.
- cleindoAncien⋅ne
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Re: "l'enfant roi"
24.01.13 0:09
pourquoi je rale après la lenteur de ma fille mais je l'emmerde pas plus que ça: gamine, ma mère, excédée par ma lenteur à manger, avait un jour fini par mettre tout le repas dan mon assiette, ou plutot empilé au fur et à mesure que les autres avancaient dans le repas, tout me distribué en même temps . Résultat (je revois mon assiette en le racontant) dans mon assiette y avait de la macédoine de légumes-mayo, des petits pois, du fromage blanc dessus et du sucre au sommet.
J'ai fini mon assiette c'était l'heure du gouter, misère!...
(ça m'empêche pas d'adorer les petits pois et le fromage blanc ceci dit)
Mais bon c'est unmiracle que je mange des légumes: ma mère avait la particularité de faire des "cures" ou quasi avec les légumes. Genre pendant une semaine on mangeait des haricots verts. Après elle se prenait de passion pour les pois gourmands, ensuite les carottes etc.... Toujours bouillis, sans sel, sans assaisonnement et 10 fois trop cuits. Ben les endives, c'est définitif, plus jamais de ma vie ^^
Lol quand j'y repense de toutes façons, mes parents avaient vraiment, pour tout, des idées éducatives vraiment à la con, qui maintenant font ouvrir des yeux ronds quand j'en raconte...
J'ai fini mon assiette c'était l'heure du gouter, misère!...
(ça m'empêche pas d'adorer les petits pois et le fromage blanc ceci dit)
Mais bon c'est unmiracle que je mange des légumes: ma mère avait la particularité de faire des "cures" ou quasi avec les légumes. Genre pendant une semaine on mangeait des haricots verts. Après elle se prenait de passion pour les pois gourmands, ensuite les carottes etc.... Toujours bouillis, sans sel, sans assaisonnement et 10 fois trop cuits. Ben les endives, c'est définitif, plus jamais de ma vie ^^
Lol quand j'y repense de toutes façons, mes parents avaient vraiment, pour tout, des idées éducatives vraiment à la con, qui maintenant font ouvrir des yeux ronds quand j'en raconte...
Re: "l'enfant roi"
24.01.13 0:31
je pense que tu as raison de pas trop l'embêter avec ça. Que des enfants se laissent mourir de faim, je vais pas dire que c'est impossible, tout peut exister, mais franchement si ça existe ça me parait rarissime et dû à des circonstances particulière (grande souffrance psychologique peut etre?), alors que les inquiétudes des parents sont très fréquentes et même quand leurs enfants sont en parfaite santé.
On a de sacrés problèmes avec la bouffe dans notre société
pour revenir au sujet j'ai trouvé ça sur le blog de la poule:
plaidoyer pour l'enfant-roi
On a de sacrés problèmes avec la bouffe dans notre société
pour revenir au sujet j'ai trouvé ça sur le blog de la poule:
plaidoyer pour l'enfant-roi
- cleindoAncien⋅ne
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Date d'inscription : 20/01/2012
Re: "l'enfant roi"
24.01.13 0:42
mouais....je suis pas convaincue DU TOUT . (mais il est tard, demain pê )
édit:
Plusieurs choses à dire sur l'article: ma lecture du truc est qu'elle ne dit pas qu'il n'y a pas d'enfant roi gatés pourris, mais analyse les causes qui mènent à ça (en particulier le transfert ). Que les causes soient celle ci ou telle autre, cela ne change rien au truc. Evidemment que dans une très forte mesure, l'attitude de l'enfant est une conséquence de celle des parents, c'est pas un scoop . Mais cette mise en lumière n'a d'intérêt que si on cherche un coupable il me semble. C'est évident que l'enfant roi n'est pas roi pouf comme ça par magie, ça n'empêche pas qu'il soit un enfant roi pour autant.
Enfin, je trouve une certaine mauvaise foi dans sa démonstration:
ex: L’enfant est devenu un sujet à part entière ? Les besoins spécifiques de
l’enfance, pourtant largement connus et reconnus sont négligés ou
déniés : « apparemment enfant-roi, mais en réalité bien souvent enfant
délaissé, abandonné, maltraité, prostitué, forcé de travailler » (p.28).
Je ne crois vraiment pas que les enfants roi soient ceux qui sont prostitués ou esclavagisés... Alors dire "y en a qui en chie affreusement" ok, mais en quoi ça implique qu'il n'y en a pas d'autre qui vivent complètement autre chose?
Bon là où je suis d'accord, c'est qu'un enfant roi c'est aussi une sorte de maltraitance, mais dans la démonstration et les enchainements logiques, je trouve que ça laisse à désirer.
édit:
Plusieurs choses à dire sur l'article: ma lecture du truc est qu'elle ne dit pas qu'il n'y a pas d'enfant roi gatés pourris, mais analyse les causes qui mènent à ça (en particulier le transfert ). Que les causes soient celle ci ou telle autre, cela ne change rien au truc. Evidemment que dans une très forte mesure, l'attitude de l'enfant est une conséquence de celle des parents, c'est pas un scoop . Mais cette mise en lumière n'a d'intérêt que si on cherche un coupable il me semble. C'est évident que l'enfant roi n'est pas roi pouf comme ça par magie, ça n'empêche pas qu'il soit un enfant roi pour autant.
Enfin, je trouve une certaine mauvaise foi dans sa démonstration:
ex: L’enfant est devenu un sujet à part entière ? Les besoins spécifiques de
l’enfance, pourtant largement connus et reconnus sont négligés ou
déniés : « apparemment enfant-roi, mais en réalité bien souvent enfant
délaissé, abandonné, maltraité, prostitué, forcé de travailler » (p.28).
Je ne crois vraiment pas que les enfants roi soient ceux qui sont prostitués ou esclavagisés... Alors dire "y en a qui en chie affreusement" ok, mais en quoi ça implique qu'il n'y en a pas d'autre qui vivent complètement autre chose?
Bon là où je suis d'accord, c'est qu'un enfant roi c'est aussi une sorte de maltraitance, mais dans la démonstration et les enchainements logiques, je trouve que ça laisse à désirer.
- InvitéInvité
Re: "l'enfant roi"
24.01.13 10:56
Quand tu dis "pas trop manger", cela veut dire "pas trop manger de produits gras sucrés salés", ou bien "pas trop manger" tout court ?Antisexisme a écrit:Une des premières choses que ma mère m'a apprise : il ne faut pas trop manger, sinon on devient grosse, et être grosse, saymal !
- cleindoAncien⋅ne
- Messages : 2926
Date d'inscription : 20/01/2012
Re: "l'enfant roi"
24.01.13 11:19
Mais comment ça??? à 8 ans tu n'avais pas encore ta taille définitive? tu... tu veux dire que ton corps évoluait????? comme c'est étrange!
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