Finis ton assiette !

Voilà, suite à une visite hier chez une amie, je me pose des questions sur la manière la plus adéquate côté nourriture et enfants.

Hier à midi, le grand (6 ans) ne veut pas manger ce qui est cuisiné. La maman lui propose autre chose (qu'il a mangé avec plaisir la veille). Le gamin dit oui. La maman réchauffe puis le gamin ne mange quand même pas. La maman lui demande ce qu'il veut. Réponse des spaghettis. La maman lui fait remarquer que pas possible, que cela prend du temps pour le préparer et lui propose du pain. Ce qu'il accepte. Il mange un peu (chez moi, on aurait dit il picore).
Le soir, le gamin ne veut pas de pain puisqu'il en a eu à midi. Sa maman lui propose une omelette et des "rosti" (?), il accepte. Elle prépare, il mange l'omelette, trie dans les "rosti" ce qu'il mange ou pas (il a laissé toutes les pommes de terre, je pense). Au départ sa maman lui dit qu'il devra manger une "compotine" comme dessert puis il minaude et réussi à manger une glace.

Alors que les enfants sont couchés, je discute avec la maman et lui dis mon étonnement sur la façon dont se passent les repas. Je lui dis que pour moi, avec ma filleule (7 ans), si ce que j'ai cuisiné ne lui convient pas (alors que c'est qqch de "normal", qu'elle mange habituellement), je lui proposerai sans doute une tartine, mais pas un menu à la carte. Elle me dit que pour ses enfants, il ne faut pas oublier qu'ils sont tous les deux très petits et très minces et qu'il est donc vraiment important qu'ils mangent. (ma filleule est plus ronde).

J'observe une corrélation (pas que dans cette situation, même si je n'ai pas fait d'études scientifiques pour vérifier dans quelle mesure cette corrélation est significative ou pas) entre le fait de laisser bcp de liberté à table aux enfants (je ne parle pas au moment de préparation du repas, je parle une fois qu'on est à table) et le fait que les enfants soient "difficiles" pour manger. Je me demandais: est-ce parce qu'on leur laisse "trop" de liberté qu'ils deviennent difficiles ou parce qu'ils sont difficiles qu'on leur laisse bcp de liberté? Peut-être que l'explication est encore toute autre... Vous en pensez quoi?

Quelques détails de plus: pour la maman et pour le papa, les repas sont assez vécus comme de la perte de temps (et non comme un plaisir); la petite (environ 2,5 ans) a très bien mangé pendant un an, un an et demi, elle n'est "devenue difficile" qu'ensuite; il est assez habituel que les enfants jouent en mangeant; la maman n'aime pas cuisiner (le papa, je ne sais pas, je ne l'ai jamais vu cuisiner, répartition des rôles assez traditionnelle, en partie car la maman est à mi-temps pour le moment).

La petite est une de mes filleules et passera sans doute 3-4 jours avec moi cet été. Je me demande déjà comment je vais gérer l'aspect nourriture...

PS: le titre du post ne reflète pas mon avis, mais je me dis qu'il donne envie de réagir

Mres enfants sont plutôt minces (pas maigres, et en bonne santé), on a une façon un peu inhabituelle de concevoir les repas - mais je préfère ne pas dire laquelle, par crainte de commentaires que je risquerais de mal prendre quelles que soient les précautions oratoires... car s'il y a une chose que j'ai du mal à supporter depuis que je suis maman c'est la propension des gens (parents ou non) à critiquer les méthodes éducatives des autres (alors qu'en général ils supportent tout aussi difficilement qu'on critique leurs propres méthodes).

Concernant l'alimentation, j'ai un passé un peu chargé qui me rend sans doute encore plus sensible sur la question. On avait évoqué le sujet sur un autre fil, "L'enfant roi":

https://feminisme.1fr1.net/t946p15-l-enfant-roi#22481

sardine, si tu peux m'en parler un peu via mp, je serai heureuse de la confiance que tu me fais (et te promets de ne faire aucun commentaire).

Ma question ne vise pas à critiquer les méthodes éducatives de mon amie, mais plutôt de voir que faire quand j'aurais la petite pendant les vacances (et que ce soit une manière de faire qui convienne tant à la petite qu'à moi...)

Ah oui évidemment je comprends ton problème...
Déjà tu peux voir ça avec la petite? envisager avec elle des solutions? moi les miens s'adaptent sans problème aux "coutumes" des autres!
(bon, je vais faire mon coming out: quand leur père est là (il travaille beaucoup) on mange ensemble à table, quand il est au travail vu que je ne fais jamais la cuisine on mange des tartines, des fruits etc. sur le canapé lit devant un film ou un dessin animé...)

Elle aura deux ans et demi pour les vacances. Son langage n'est pas encore très clair.
Etant végétalienne, cuisiner de la viande/oeufs/poissons/produits laitiers est exclu pour moi (même si je sais que les "fishsticks" sont un "repas gagnant" pour elle.

Jusque là, toutes les fois où j'ai eu des enfants chez moi, ils ont mangé sans problème ce que j'avais cuisiné (même des enfants réputés difficiles à faire manger; en sachant que je veille à faire des plats "faciles" pour les enfants).

Je crois que la maman a réussi à me faire passer une partie de son stress (ce qui n'aide pas: la petite puce a eu un arrêt de croissance, là, la croissance a repris, mais c'est très lent, elle doit faire la taille d'un enfant qui a 6-9 mois de moins qu'elle...)

Je crois que tu ne devrais pas stresser, les enfants ne se laissent pas mourir de faim (deux ans et demi c'est un peu tôt pour l'anorexie!)
D'après ce que j'ai pu voir pour mes gamins et leurs copains copines, les gosses n'ont pas le même comportement chez eux, avec leurs parents, et à l'extérieur.

Je pense aussi que les enfants ne se laissent pas mourir de faim. :ouf:
Mais j'ai quand même qqs craintes. Enfin, on verra.

En effet, un enfant qui a vraiment faim , il mange (si tu lui sors pas un truc top bizarre ...) et je plussoie: l'attitude avec les autres est souvent assez différente d'avec les parents, y a absolument pas les mêmes enjeux. (après on peut discuter du fait que ça soit un enjeu ou pas mais c'est un autre débat en effet).

Pê que tu pourras voir avec elle avant, lui donner le choix entre plusieurs trucs. Souvent, quand c'est eux qui ont décidé, ils se sentent plus acteurs, moins "subissants", et tout passe mieux. Encore plus quand ils participent à la préparation d'ailleurs...

(et hélas si, y a des anorexiques très très jeunes, même si c'est peu courant -ouf)

Les fishsticks vegans ^^

http://www.lacuillere.com/recettes/81380-Tofish

Bon c'est quand même un peu plus long à faire que juste décongeler Pis faut voir si ça a vraiment le même goût (pas mangé de vrai poisson depuis longtemps) mais j'aime bien.
Sinon j'ai pas trop d'avis sur la question… 

Je pense effectivement essayer de voir en partie avec elle (en partie parce qu'il y a des choses que je refuse d'acheter et de cuisiner).

Merci pour la recette.

Je suis toujours effarée de l'attitude de certains parents concernant la nourriture, et toutes les peurs qu'ils projettent sur leurs enfants... Bon mes enfants étaient des gros bébés, nous n'avons jamais eu de craintes concernant leur prise de poids, la cantine était bonne. Et je les ai tous les 2 allaité longtemps, ce qui fait qu'au moment de la diversification c'était pas prise de tête, ils piquaient ce qu'ils voulaient sur la table et pour le reste, tétées à volonté.
Actuellement (mes enfants ont 5 ans et 6 ans et demi) les repas se passent très simplement, je cuisine un truc et si ils n'en veulent pas tant pis pour eux
Si au menu il y a quelque chose qu'ils n'aiment pas de façon manifeste et régulière (style épinards) je m'arrange pour qu'ils puissent tout de même manger à leur faim. Souvent nos repas sont constitués de plusieurs aliments qu'on mélange à l'envi (ex : riz, lentilles, divers légumes) donc ils peuvent piocher.
Si le menu principal est clairement quelque chose qu'ils n'aiment pas (très très rare!) je leur prévois autre chose mais franchement ça n'arrive quasiment jamais. J'essaie aussi de faire en sorte de prévoir des menus qui puissent s'adapter à tous, et de faire aussi des repas plaisirs pour les enfants (soirée frites, soirée pizza; etc)
Ma gamine n'aime pas trop les oignons, elle les laisse sur le bord de l'assiette.
Pour les légumes nouveaux, ou les touilles de légumes (envers lesquelles ils sont toujours un peu suspicieux) je leur met une micro dose (genre une cuillère à café) qu'ils doivent manger (le refus par principe, ça me gonfle)
Des fois mon fils nous dit "j'aime pas trop mais je mange quand même" bon si vraiment il trouvait ça dégueu il ne manquerait pas de nous le faire savoir!!
Et comme disait Cleindo, on cuisine parfois ensemble (ils font leur pizza)
Je trouve pas ça compliqué en fait.

C'est un sujet à part entière (je ne sais pas s'il existe un fil de discussion sur la question?) mais je partage à mille pour cent ta vision de l'allaitement antisexisme! Comme pour la grossesse et l'accouchement, j'ai trouvé qu'on complexifiait à plaisir ce qui devrait sembler tout à fait naturel (je disais toujours à l'époque: "on est des mammifères, non? est-ce qu'une vache ou une truie se prend le chou sur la "méthode d'allaitement"?)
Sur la bouffe on est assez comme toi aussi, on leur fait à manger et s'ils ont pas faim tant pis. Cela dit on a tendance à préparer des plats (des tartines en ce qui me concerne... ) qu'ils apprécient en général (tout en faisant des "expériences" nouvelles de temps en temps, avec plan B style céréales + yaourt s'ils aiment pas - euh par quoi faut remplacer le yaourt quand on est végétalien, le yaourt au soja? )
Je fais pareil avec les invité(e)s, je leur dis à l'avance ce qu'on projette de cuisiner et ils elles disent si ça leur va. Quand on sait qu'un plat plaît à certains certaines, c'est celui là qu'on leur propose.
(quand mon copain n'est pas là c'est repas-tartines et chacun(e) pioche ce qui lui plait à tartiner...)

J'ai pas trop de problèmes avec mes Schtroumpfs. Je cuisine, s'ils n'aiment pas je ne retourne pas en cuisine, ils mangent ce qu'ils peuvent. Je tente quand même au maximum d'éviter ce qu'ils n'aiment clairement pas et si j'en fais quand même, je tente de proposer une solution de secours. Je suis juste intraitable pour le fait de goûter : s'ils ne goûtent pas, c'est pas la peine de dire qu'ils n'aiment pas.
J'ai remarqué, d'ailleurs, que le grand a de plus en plus tendance à décider avant de goûter s'il va aimer ou pas, selon son envie et l'apparence du truc, même quand c'est un truc qu'il aime mais qui est présenté différemment. On est donc toujours dans la discussion pour le persuader de goûter, manger, que s'il a faim il mangera son assiette, que s'il n'a rien mangé c'est pas la peine de demander des sucreries... Pas la peine de le forcer, je trouve ça affreux et de toute manière il vomit sur commande.
M'enfin globalement les repas ne se passent pas mal. Le bébé est un goinfre dont 80% du vocabulaire est lié à la bouffe (il a dit "miam miam" avant "maman" quand même !) et le grand adore les brocolis et les épinards. Je suis toujours émerveillée quand il me fait des tas de bisous parce que je lui ai fait des lasagnes aux épinards.
Faut dire que leur participation à la préparation des repas et les dînettes dans les chambres, ça aide aussi.

Par contre, quand j'étais petite, je ne mangeais pas bien. J'ai eu des problèmes quand j'étais bébé... Ma famille a vécu dans l'angoisse de me voir mal nourrie. Les "mange ! mâche ! avale !", "finis ton assiette", "tu ne sortiras pas de table tant que tu n'auras pas fini", et même "mange, ça ne va pas de boucher le trou du c*l" on ponctué mes repas.
Ma famille en a tellement chié qu'ils m'en parlent encore. Je leur ai demandé d'arrêter parce que ça devenait insupportable de ne pas pouvoir passer à table sans se prendre une remarque rappelant à quel point j'ai fait souffrir ma pauvre mère.
A l'époque, chaque repas était un conflit, une source de stress, cuisiner était une corvée et manger un tâche répétitive, pénible pour tout le monde... Ca ressemble un peu à la description que tu fais, Nurja. Avec mes gosses, j'essaie de prendre la préparation des repas de manière ludique. Cuisiner est une activité de détente, manger est un plaisir partagé en famille et l'occasion de découvrir de nouvelles choses. On prépare le menu tous ensemble, ils ont le droit de proposer leurs idées, leurs envies... Le grand a inventé sa pizza, le petit découvre de nouveaux mots tous les jours. Et on regarde tous ensemble des émission de cuisine.

J'ai l'impression que côté bouffe, plus on s'inquiète (et donc plus c'est un enjeu), plus cela se passe difficilement.
Si je me rappelle de colonies (de vacances) où j'animais, j'avais remarqué que l'appétit (et le plaisir de manger) des enfants était plus lié à quel animateur mangeait avec eux (et comment ce dernier mangeait) qu'au contenu réel de l'assiette. A ma table, les enfants étaient d'accord de goûter la soupe et la plupart demandait de pouvoir se resservir alors qu'à d'autres tables, quasi personne n'en mangeait (et ce alors que j'étais à chaque fois avec des enfants différents).
Bref, je me dis que je peux me rassurer...

Si ça peut te rassurer aussi, les enfant mangent souvent mieux chez les autres, juste parce que ça leur fait plaisir de changer de table.

merci

Je me souviens que quand j'étais petite, et je pense que c'est pareil pour beaucoup d'enfants, c'était un véritable calvaire de manger un plat que je n'aimais pas, c'était bien pire qu'aujourd'hui, j'en avais des frissons, des nausées. Je me rappelle très bien qu'on me demandait d'arrêter mes caprices, qu'on disait de moi que j'étais "très gentille et polie, sauf au moment des repas", alors que j'aurais tellement voulu être parfaite et agréable tout le temps, mais manger des courgettes, ou des choux de bruxelles, ou d'autres trucs que je détestais, c'était vraiment horrible.

Bon après je n'ai pas d'enfants et donc je ne veux pas donner des leçons sur l'organisation des repas à des gens qui savent bien mieux que moi ce que c'est mais juste pour dire, comme j'ai remarqué que ça n'avait pas été dit avant, que les goûts évoluent vraiment, sans qu'on ait besoin de se forcer à un moment pour cela (pas mangé de courgettes en 8 ans, je détestais ça, pouf je regoûte et trouve cela délicieux), que bien sûr il y a une part d'éducation (c'est clair que si on fait passer le message qu'il y a deux catégories de bouffe, les aliments plaisir et malsains d'un côté, les aliments mauvais et sains de l'autre, c'est catastrophique), mais que souvent il y a un réel dégoût derrière.

J'étais aussi une enfant difficile pour la nourriture. Je refusais (par principe, je pense) de manger les lasagnes italiennes de ma grand-mère (qui, pourtant étaient vraiment trop bonnes…quand j'ai pu le découvrir plus tard) parce que cela me rappelait les lasagnes et autres gratins plein de crèmes et de lait atroces que j'avais pu goûter à divers endroits
- Les odeurs et la vue ont un grand pouvoir sur le goût des enfants. J'ai déjà vomi, quand j'étais plus jeune, par le (dé)goût que provoquait sur moi un plat (notamment, le gratiné des gratins ; le goût des courgettes à la crème de la cantine).
- Aussi, ma grand-mère mettait une forte pression pour que je mange (on a dû mal à donner de bonnes explications aux enfants pour qu'ils mangent, je pense), ce qui provoquait l'effet inverse…

En fait, si je reviens sur le refus par principe, je dirais plutôt que les enfants généralisent beaucoup. Quand ils ont goûté un aliments cuisiné d'une telle façon et que ça ne leur plaisait pas, ils auront tendance à penser que c'est l'aliment qui est mauvais et non pas la manière dont il est cuisiné. (Mais peut-être que cela a déjà été dit ? je ne sais plus) Exemple : Je croyais que je n'aimais pas la ratatouille (suite à un premier essai). Quand j'ai découvert que la ratatouille de la tante était bonne (surtout parce que les légumes étaient coupés plus petits et qu'elle rajoutait beaucoup de tomates ce qui sucrait la ratatouile), j'ai donné une autre valeur aux aliments qui constituaient la ratatouille (notamment, les poivrons et les aubergines).

3615 ma vie

Spoiler:

...

J'ai bien mangé jusqu'à 6 ans environ quand ma grand mère vivait avec nous (elle m'a fait adorer les épinards , c'est pour dire...). Après c'était ma mère qui cuisinait, elle détestait cuisiner (et manger n'était qu'un devoir pour elle) . Elle m'a dégouté pendant de longues années des tous les légumes . Mon père cuisinait peu et tout aussi mal , sauf la goulasch . Il fallait goûter au moins, et la seule bagarre (mais très récurrente) c'est que je mangeais affreusement lentement (comme ma petite maintenant ...)

Je me suis misé a cuisiner en 5ieme (c'était ça où rien ^^)

La néophobie alimentaire m'a longtemps, mais vraiment longtemps accompagné... Jusqu'après mes 20 ans j'étais toujours assez difficile en fait, mais je commençais au moins à tenter les trucs nouveaux. mon grand frère lui mangeait de tout et mon petit frère était un peu difficile mais plus dans la norme je pense. du coup quand j'ai eu des enfants, j'étais très curieux... à ce moment là je mangeais déjà très varié et ma femme elle mage vraiment de tout, donc on a donné un bon exemple. je me souviens aussi très bien que les stratégies pour forcer à goûter n'ont jamais marché sur moi, donc je me sentais prêt à faire face.
Mon fils a mangé de tout bébé et puis est venu le temps des choix assez vite (vers les un an, après sevrage).
et là il s'est révélé très très difficile !
sans aucune explication culturelle, et avec beaucoup de similitude avec moi jeune, je me demande si dans certains cas l'hérédité ne joue pas un rôle important dans la néophobie alimentaire en fait.
Pour ma fille (sevrée elle à 2 ans), c'est pareil, avec différents choix, mais aussi assez difficile.

Maintenant qu'il a 8 ans il est bien plus facile ceci dit, il comprend et goûte toujours au moins une fois.
Mais malgré tout je regrette parfois, non pas de ne pas l'avoir forcé, mais d'avoir laissé ma femme trop accommoder leur désirs.

On l'a dit déjà dans le fil, les enfants se comportent vraiment différemment suivant le contexte et les personnes. par exemple seuls avec moi ou ma femme, ou tous ensemble, c'est déjà différent !
Moi j'ai toujours pensé que je ne les forcerai pas, mais que je ne leur ferai pas d'autre plat, ils veulent pas ils mangent pas et quand ils auront faim il gouterons

Mais ma femme n'a jamais eu le courage d'attendre ou de les faire sauter un repas. Il faut dire aussi que c'est dur et qu'il sont terrible quand ils ont faim, donc je ne lui jette pas du tout la pierre, je le fais aussi parfois.

bref, c'est dur, mais c'est injuste, vraiment quelque soit l'éducation et le contexte, c'est un peu comme pour le sommeil à mon avis, il y a de grosses différences de caractère auxquelles il faut juste s'adapter, avec patience.

En tout cas c'est mon expérience, mais l'optimisme est de rigueur, on finit toujours par s'en sortir !

PS: un dernier point à préciser, bien nous essayons au maximum de ne pas faire de différence, ma fille étant plus jeune, on lui passe parfois plus de choses, mais bon sur ce sujet ça n'a pas l'air d'avoir changé quoi que ce soit. les deux sont difficiles et en plus pas sur les mêmes aliments, je ne vous explique pas la galère parfois...

en lisant ce que tu dis de ton fils erulelya je me rends compte que les expériences/comportements sont vraiment similaires. ce qui me fait encore plus penser à des comportements en partie innés. Mais bon, est-ce que tu vois des différences entre garçons/filles de ton coté ? ou tu n'as qu'un fils ?
pour les miens cuisiner aide aussi mais ça ne fait pas de miracle tout de même, on ne peut pas cuisiner ensemble des choses qu'ils n'aiment pas...

intéressant, tu pense donc que l’environnement seul influe, ce n'est pas en contradiction avec mon expérience dans l'absolu mais je ne sais toujours pas ce qui a fait que j'étais difficile et pas mes frères, ou que mes enfants le sont vu qu'on a suivi tous les bons conseils...

mais bon, comme le problème ne se posent plus trop, pour nous c'est plié

par contre pour ma part, mais c'est mon penchant pour la psychologie évolutive, je n’exclurai pas à 100% une influence inée. de toutes façons tant qu'on arrive pas à trouver une solution qui marche tout le temps et pour tous les enfants, la question restera un peut ouverte j'imagine. ton retour d'expérience est bien intéressant en tout cas, merci !

prince2phore a écrit: ce qui me fait encore plus penser à des comportements en partie innés.

Peut-être. C'est oublier qu'il y a aussi un vécu très commun entre un enfant et son parent.
La manière dont je vois les repas m'a été transmise par mes parents.

Je trouve ça assez marrant que quelqu'un qui se dit zététicien (donc une vision du monde ultra scientifique voire scientiste où tout ce qui n'est pas prouvable et prouvé est nié) puisse avoir un penchant pour la psychologie évolutive (qui est le domaine par excellence où tout est basé sur du vent et des théories qui se suffisent à elles-mêmes).


@erulelya Je suis étonnée d'apprendre que le sein gauche produit plus de lait que le droit. Par contre, qu'on nourrisse instinctivement plus les garçons ne m'étonne malheureusement pas : je savais d'ailleurs déjà que partout sur Terre, les mères laissent pleurer les filles en moyenne toujours plus longtemps que les garçons. Pour eux, une réponse rapide (quelque soit le besoin : téter, être rassuré-e, etc...), pour elles, une réponse qui arrive plus tard...