Ah ! Les hormones...

Pour un billet que j'aimerais écrire, j'ai besoin d'infos sur le rôles des hormones et leur influence sur notre comportement.
Il s'agit, évidemment, de casser le cliché qui nous veut incapables de réfléchir car trop soumises à nos hormones qui nous poussent à cajoler et protéger les enfants.

Je n'ai pas osé faire une recherche Google car j'ai trop peur de tomber sur des conneries masculinistes. Je n'y connais rien, je ne pense pas pouvoir distinguer la réalité scientifique de la désinformation sur le sujet. Donc si vous avez des sources fiables sur le sujet, je prends !

Je crois que je suis soumise à mes hormones : je ne peux pas m'empêcher de faire des câlins à mon chat !

Ok,

Tu peux commencer par ça je pense :
http://eduscol.education.fr/cid47784/le-cerveau-a-t-il-un-sexe%A0.html#hormones

Morgause a écrit:Je crois que je suis soumise à mes hormones : je ne peux pas m'empêcher de faire des câlins à mon chat !

Ok,

C'est pas les hormones, ça, c'est un traumatisme lié à ta mère. Tu as intériorisé son envie de pénis et tu compenses avec ton chat.

Déconstruire a écrit:Tu peux commencer par ça je pense :
http://eduscol.education.fr/cid47784/le-cerveau-a-t-il-un-sexe%A0.html#hormones

Oh, mais, c'est signé Catherine Vidal !
Je m'en vais bookmarker ça immédiatement !
Merciiiii !


Oui, je suis d'humeur smiley-esque aujourd'hui.

Kalista a écrit:
C'est pas les hormones, ça, c'est un traumatisme lié à ta mère. Tu as intériorisé son envie de pénis et tu compenses avec ton chat.

Moi aussi j'aime bien les smileys!

Pour les hormones, l'idée reçue qui m'insupporte le plus est celle concernant la testostérone: soit-disant elle explique l'agressivité des hommes. Or, elle n'est pas impliquée dans l'agressivité. Une expérience a été tentée avec des femmes:

- un groupe A a qui l'on a injecté de la testo en leur faisant croire qu'il s'agissait d'un placebo;
- un groupe B a qui l'on a injecté un placebo en leur faisant croire qu'il s'agissait de testo.

Résultat, le groupe A n'a pas manifesté d'agressivité plus que d'habitude, alors que le groupe B oui.. C'est psychologique en fait. Comme la testo est associée à l'agressivité, ces femmes sont devenues plus agressives parce qu'elles croyaient qu'on leur avait injecter cette hormone.

De même, si l'agressivité était directement liée à la testostérone, comment expliquer que les femelles du règne animal (y compris les femmes) se montrent agressives dans certaines situations (danger, progéniture menacée, chasses, etc.)?

Lucha a écrit:Une expérience a été tentée avec des femmes:

- un groupe A a qui l'on a injecté de la testo en leur faisant croire qu'il s'agissait d'un placebo;
- un groupe B a qui l'on a injecté un placebo en leur faisant croire qu'il s'agissait de testo.

Résultat, le groupe A n'a pas manifesté d'agressivité plus que d'habitude, alors que le groupe B oui.

Sur ce forum, quelqu'un avait présenté un article plus détaillé à propos d'une expérience dans ce genre, mais j'ai perdu la référence. Quelqu'un aurait-il sous la main l'url de cet article ?

Ah bon !

On en apprend tous les jours .

J'ignorais qu'il existait ce cliché comme quoi les femmes sont incapables de réfléchir car trop soumises à leurs hormones !

C'est de mieux en mieux !

Lucha a écrit:Pour les hormones, l'idée reçue qui m'insupporte le plus est celle concernant la testostérone: soit-disant elle explique l'agressivité des hommes. Or, elle n'est pas impliquée dans l'agressivité. Une expérience a été tentée avec des femmes:

- un groupe A a qui l'on a injecté de la testo en leur faisant croire qu'il s'agissait d'un placebo;
- un groupe B a qui l'on a injecté un placebo en leur faisant croire qu'il s'agissait de testo.

Résultat, le groupe A n'a pas manifesté d'agressivité plus que d'habitude, alors que le groupe B oui.. C'est psychologique en fait. Comme la testo est associée à l'agressivité, ces femmes sont devenues plus agressives parce qu'elles croyaient qu'on leur avait injecter cette hormone.

Arf, je plaide coupable.

Bon, à ma décharge, je n'ai jamais cru que la testostérone « expliquait » l'agressivité des hommes (en tout cas pas de façon significative par rapport aux facteurs psychologiques et sociaux). Par contre jusqu'à ce que tu me détrompes, je croyais en effet qu'il y avait un lien établi entre les deux.

Merci pour l'info !

La testostérone est responsable de l'apparition des caractères sexuels secondaires masculins:

- développement des organes génitaux externes;
- développement de la pilosité;
- changement du timbre de la voix (mue);
- développement de la masse musculaire.

Les femmes produisent également de la testostérone, mais en quantités très inférieures aux hommes. Raison pour laquelle leur masse musculaire est peu développée, leur pilosité peu prononcée (en moyenne) et leur voix beaucoup moins grave (les femmes muent également, personne ne garde sa voix d'enfant).

Pour l'agressivité, il me semble que c'est l'adrénaline qui entre en jeu.. L'agressivité est présente chez tout le monde, mais elle est très réprimée chez les filles/femmes (c'est pas correct, pas digne d'une jolie jeune femme voyons..).

Sur l'ocytocine et le fameux instinct maternel... : http://allodoxia.blog.lemonde.fr/2012/03/12/maternite-science-feminisme/

Kalista a écrit:Pour un billet que j'aimerais écrire, j'ai besoin d'infos sur le rôles des hormones et leur influence sur notre comportement.
Il s'agit, évidemment, de casser le cliché qui nous veut incapables de réfléchir car trop soumises à nos hormones qui nous poussent à cajoler et protéger les enfants.

Je n'ai pas osé faire une recherche Google car j'ai trop peur de tomber sur des conneries masculinistes. Je n'y connais rien, je ne pense pas pouvoir distinguer la réalité scientifique de la désinformation sur le sujet. Donc si vous avez des sources fiables sur le sujet, je prends !

Et bien , il y a aussi la variation de production hormonale avant les regles qui peuvent entrainer des deprimes, apres ça depend peut etre d'autres facteurs et bien sur des personnes
Je ne savais pas du tout ça, mais j'en ai fait l’expérience y a pas longtemps,
je ne saurais pas l'expliquer plus scientifiquement

Insulaire a écrit:Et bien , il y a aussi la variation de production hormonale avant les regles qui peuvent entrainer des deprimes, apres ça depend peut etre d'autres facteurs et bien sur des personnes
Je ne savais pas du tout ça, mais j'en ai fait l’expérience y a pas longtemps,
je ne saurais pas l'expliquer plus scientifiquement

Ouais, avant/pendant les règles jsuis vite énervée, super irascible, c'est chiant.

Désolée de réouvrir ce vieux topic (Kalista, j'espère que tu t'en es sortie pour ton article) mais je voulais revenir là-dessus.
Je n'ai pas lu le livre de Lise Eliot (pas encore, du moins) mais j'avais pourtant eu l'impression que son discours rejoignait celui de Catherine Vidal, non?
Par exemple dans cette interview

Ca m'embête aussi, je me réfère beaucoup à Catherine Vidal et ça devient embêtant si ça n'est pas soutenus par d'autres (même si le fait que ça ne soit pas de la recherche mainstream y est peut-être pour quelque chose).

J'avais trouvé le site d'une association de neurologues qui étaient contre le neurosexisme mais impossible de remettre la main dessus. Quoiqu'il en soit, en faisant un recherche google j'ai quand même l'impression que d'autres s"élèvent contre la différence des cerveaux femme-homme. Je ne sais pas si ça touche spécifiquement le sujet des hormones par contre, c'est peut-être à ça que tu faisais référence initiallement?

Antisexisme a écrit:Je te conseille de chercher "catherine vidal" tu vas en effet trouver pleins de choses à ce sujet.

Cependant, très honnêtement, ce qui me dérange un peu, c'est qu'elle est un peu la seule à dire cela (j'aimerais bien qu'il y en ait d'autres, mais non... )
J'avais lu le bouquin de Lise Elliot. Il est très bien documenté, mais elle n'est pas du tout de l'avis de Catherine Vidal...

Edit: j'ai retrouvé le lien qui ce trouvait sur la page d'une interview de catherine Vidal, justement:

http://neuroethics.upenn.edu/index.php/events/neuroethics-events/icalrepeat.detail/2012/09/13/408/36|37/ZDVhZWE5MzRmYWFkMGFlYTQ2ZDQ3NjIwOWI3MzIwZjM=

Jezebel a écrit:Kalista, j'espère que tu t'en es sortie pour ton article

Oui ! Je l'ai publié le 8 mars : http://journalennoiretblanc.blogspot.fr/2012/03/le-mystere-feminin.html
Finalement, la question des hormones et du cerveau n'apparait que dans la seconde partie, en quelques phrases... Tout ça pour ça !

Kalista a écrit:

Jezebel a écrit:Kalista, j'espère que tu t'en es sortie pour ton article

Oui ! Je l'ai publié le 8 mars : http://journalennoiretblanc.blogspot.fr/2012/03/le-mystere-feminin.html
Finalement, la question des hormones et du cerveau n'apparait que dans la seconde partie, en quelques phrases... Tout ça pour ça !

Je viens de le lire et il est excellent! Vous qui avez des blogs, comment vous arrivez à vous exprimez aussi bien....? J'ai l'impression que depuis que j'ai arrêté la fac, mon cerveau a fondu...

Jezebel a écrit:Je viens de le lire et il est excellent! Vous qui avez des blogs, comment vous arrivez à vous exprimez aussi bien....? J'ai l'impression que depuis que j'ai arrêté la fac, mon cerveau a fondu...

Merci Jezebel !
En fait, je mets plusieurs jours sur mes articles. Je prends le temps de les travailler. J'en ai qui ont incubé pendant plusieurs mois... Ca donne l'impression qu'on est à l'aise, alors qu'en fait c'est des semaines de questionnements, de phrases supprimées, de paragraphes échangés... Et puis à force, le cerveau se remuscle !

interessant: http://allodoxia.blog.lemonde.fr/2012/03/12/maternite-science-feminisme/

J'ai bossé sur la neurobiologie des comportements dans le cadre d'un cours de Neurobiologie à l'université.

L'effet d'une hormone en particulier ne peut pas définir un comportement complexe comme le comportement maternelle. Chez la brebis par exemple, c'est un ensemble d'association hormonale qui provoque l'émergence de ce comportement ! La présence d'un pic d'ocytocine avant la mise bas est une corrélation mais pas une cause du comportement. C'est une composante du système, système dont on entrevoit les rouages (limite technologique observation)

Chez l'humain, qui possède un cerveau bien plus complexe, dire qu'une hormone provoque un comportement c'est, me semble t-il, très très absurde.