- cleindoAncien⋅ne
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sondage impact porno-rapport au coprs
25.04.14 11:29
Voici le lien d'une étude ipsos (on peut télécharger l'étude entière en bas). Je sais pas trop ce que donne l'étude in extenso (pas eu le temps) , mais ça peut toujours servir
http://www.ifop.com/?option=com_publication&type=poll&id=2609
http://www.ifop.com/?option=com_publication&type=poll&id=2609
- CielAncien⋅ne
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Re: sondage impact porno-rapport au coprs
25.04.14 11:33
Merci Cleindo
- LenaLouAncien⋅ne
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Re: sondage impact porno-rapport au coprs
25.04.14 11:42
- cleindoAncien⋅ne
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Re: sondage impact porno-rapport au coprs
25.04.14 12:01
C'est là que je vois ++ la différence de génération: j'ai bientôt 50 balais, je m'intéresse ++ à la sexualité et j'ai jamais vu un seul "vrai" film porno...
- CielAncien⋅ne
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Re: sondage impact porno-rapport au coprs
25.04.14 12:30
J'en ai vu peut-être deux et c'est d'un ennui mortel
- cleindoAncien⋅ne
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Re: sondage impact porno-rapport au coprs
25.04.14 12:36
Quand j'étais jeune, l'accès était trop compliqué par rapport à ma motivation (pas énorme donc). Plus tard, l'accès s'est simplifié (internet, etc) mais ma motivation était passée de pas énorme à carrément nulle ^^.
- CielAncien⋅ne
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Re: sondage impact porno-rapport au coprs
25.04.14 13:39
Tant mieux pour toi
Re: sondage impact porno-rapport au coprs
25.04.14 14:27
Je comptais en parler justement, je suis tombé dessus hier
Je lis ceci sur le lien donné par Cleindo
Pour une fois, l'enquête est très précise sur ce que les femmes enlèvent exactement comme poils car il y a des tas de possibilités et les enquêtes précédentes que j'ai pu lire ne détaillaient pas les pratiques épilatoires. Or, entre enlever qq poils pour quand on se met en maillot ou tout enlever, il y a une fameuse marge.
2 extraits de l'enquête (page 6 et 7 du PDF)
L'orientation sexuelle parmi celles qui font l'intégrale (ça casse le cliché ridicule de la "lesbienne poilue")
A la page 7 du PDF, il y a un sous-échantillon de celles qui pratiquent l'intégrale (si qqn-e peut m'expliquer pourquoi on dépasse 100% quand on additione les chiffres)
Je lis ceci sur le lien donné par Cleindo
Omniprésente dans l’univers X, l'épilation intégrale s’avère de plus en plus répandue chez les jeunes filles
Les résultats de l’étude confirment le développement de l'épilation intégrale chez l’ensemble des Françaises (14% s’épilent complètement) et tout particulièrement chez les jeunes : près d’une fille sur deux de moins de 25 ans (45%) est épilée intégralement. Et si l’on additionne toutes les formes d’épilation impliquant un rasage des poils autour des lèvres (maillot intégral, ticket de métro, maillot brésilien avec épilation des poils sur les lèvres), la proportion de femmes épilées de « près » monte à 22% chez l’ensemble des Françaises et à 56% chez les jeunes de moins de 25 ans.
Pour une fois, l'enquête est très précise sur ce que les femmes enlèvent exactement comme poils car il y a des tas de possibilités et les enquêtes précédentes que j'ai pu lire ne détaillaient pas les pratiques épilatoires. Or, entre enlever qq poils pour quand on se met en maillot ou tout enlever, il y a une fameuse marge.
2 extraits de l'enquête (page 6 et 7 du PDF)
L'orientation sexuelle parmi celles qui font l'intégrale (ça casse le cliché ridicule de la "lesbienne poilue")
A la page 7 du PDF, il y a un sous-échantillon de celles qui pratiquent l'intégrale (si qqn-e peut m'expliquer pourquoi on dépasse 100% quand on additione les chiffres)
- Corvus—
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Date d'inscription : 21/04/2014
Re: sondage impact porno-rapport au coprs
26.04.14 16:34
Pierregr, je pense qu'il ne s'agit pas de pourcentages, mais d'effectifs (= nombre de personnes ayant donné cette réponse). Il est dommage à cet égard que le nombre de personnes ayant refusé de répondre n'apparaisse pas.
On remarque au passage que quand les statistiques décrivent des échantillons féminins, elles sont en rose, et quand elles décrivent les échantillons masculins, elles sont en bleu...
Une autre remarque importante : il n'y a jamais dans cette étude le lien direct entre visionnage de films X et les comportements ou représentations mesurées. On ne peut ainsi pas dire si les différences sont dues à l'âge (les jeunes femmes et hommes adopteront le comportement de leurs aînés à l'âge de ces derniers, ils passent par des pratiques propre à la fin de l'adolescence/début de l'âge adulte), au bain social de notre époque (représentations générales liées à ce qui est un "beau" corps, ou à une pratique "libérée"), ou effectivement aux films X. La réponse la plus probable est : une interaction des trois. Mais il faudrait une comparaison claire entre comportement des consommateurs-trices de films X et des non-consommateurs-trices, or à moins que je n'ai mal lu le rapport, cette comparaison n'est jamais faite.
On remarque au passage que quand les statistiques décrivent des échantillons féminins, elles sont en rose, et quand elles décrivent les échantillons masculins, elles sont en bleu...
Une autre remarque importante : il n'y a jamais dans cette étude le lien direct entre visionnage de films X et les comportements ou représentations mesurées. On ne peut ainsi pas dire si les différences sont dues à l'âge (les jeunes femmes et hommes adopteront le comportement de leurs aînés à l'âge de ces derniers, ils passent par des pratiques propre à la fin de l'adolescence/début de l'âge adulte), au bain social de notre époque (représentations générales liées à ce qui est un "beau" corps, ou à une pratique "libérée"), ou effectivement aux films X. La réponse la plus probable est : une interaction des trois. Mais il faudrait une comparaison claire entre comportement des consommateurs-trices de films X et des non-consommateurs-trices, or à moins que je n'ai mal lu le rapport, cette comparaison n'est jamais faite.
Re: sondage impact porno-rapport au coprs
26.04.14 16:55
@Corvus, merci pour la précision sur le % et les effectifs.
Concernant l'influence, je n'ai pas posté toutes les pages mais on a tout de même ceci (page 16)
Néanmoins, il y a encore une différence entre "reproduire une scène/position" et par exemple, s'enlever les poils tous les jours (ou régulièrement), qu'il y ait d'ailleurs rapports sexuels ou non.
Pour des tas de raisons, les gens qui s'enlèvent les poils vont rarement reconnaître le faire par mimétisme ou sous influence. J'ai lu des milliers de témoignages de femmes depuis 2001, j'en ai peut-être croisé une vingtaine qui reconnaissent se raser le pubis parce qu'elles le voient dans le porno. Les autres disent soit ne jamais regarder de porno, soit le faire " pour elles ou pour leur partenaire " ou alors, parce qu'elles préfèrent esthétiquement ou au toucher. (je résume). On peut aussi rencontrer des personnes l'ayant testé parce qu'elles l'ont vu dans un porno et qui ont apprécié le changement, en le reprenant à leur compte.
Après, je ne les juge pas, très peu de gens reconnaissent agir sous influence médiatique ou sociétale (c'est vu comme un aveu de faiblesse apparemment), c'est un peu pareil pour la minceur prônée par les magazines, je ne parle pas ici des cas de troubles alimentaires.
Concernant l'influence, je n'ai pas posté toutes les pages mais on a tout de même ceci (page 16)
Néanmoins, il y a encore une différence entre "reproduire une scène/position" et par exemple, s'enlever les poils tous les jours (ou régulièrement), qu'il y ait d'ailleurs rapports sexuels ou non.
Pour des tas de raisons, les gens qui s'enlèvent les poils vont rarement reconnaître le faire par mimétisme ou sous influence. J'ai lu des milliers de témoignages de femmes depuis 2001, j'en ai peut-être croisé une vingtaine qui reconnaissent se raser le pubis parce qu'elles le voient dans le porno. Les autres disent soit ne jamais regarder de porno, soit le faire " pour elles ou pour leur partenaire " ou alors, parce qu'elles préfèrent esthétiquement ou au toucher. (je résume). On peut aussi rencontrer des personnes l'ayant testé parce qu'elles l'ont vu dans un porno et qui ont apprécié le changement, en le reprenant à leur compte.
Après, je ne les juge pas, très peu de gens reconnaissent agir sous influence médiatique ou sociétale (c'est vu comme un aveu de faiblesse apparemment), c'est un peu pareil pour la minceur prônée par les magazines, je ne parle pas ici des cas de troubles alimentaires.
- Corvus—
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Date d'inscription : 21/04/2014
Re: sondage impact porno-rapport au coprs
26.04.14 18:27
Le problème avec les statistiques tirées de la page ci-dessus, c'est qu'elles ne sont effectuées que sur les personnes qui ont déjà vu un film pornographique. On ne sait pas dans quelle mesure les positions en question sont pratiquées en comparaison chez les personnes qui n'ont pas déjà vu un film pornographique.
D'ailleurs : quelles positions/scènes/pratiques sont implicitement dénoncées ici ? Parce que chez un-e jeune qui "débute" sa sexualité, ça me paraît difficile de ne pas admettre avoir reproduit la moindre position qu'elle ou il aurait déjà vu dans un film, vu tout ce qui y est donné à voir. On remarque à ce propos que les âges sont absents des données du message précédent : à mon avis l'effet est plus fort chez les jeunes, sans que l'on puisse savoir s'il s'agit de mimétisme, d'inexpérience (tout essai paraît copié s'il arrive a posteriori du visionnage), ou de comportement "dans l'air du temps" (reste ici à définir la participation de la "culture" des films X à cet "air du temps").
Ainsi, même si je suis d'accord sur le fond avec tes remarques, cette étude ne répond pas à ce qu'elle prétend soulever avec son titre. On ne peut réellement conclure à un mimétisme que si on montre qu'un groupe (les visionneurs de films X) a une pratique différente de son groupe complémentaire.
C'est très intéressant ce que tu dis sur la minceur et les magazines : existe-t-il une étude montrant un lien entre les comportements ou les représentations obsessionnelles de minceur et la consommation de magazines ? Très probablement. J'avais aussi entendu parler d'une recherche dans laquelle des télévisions avaient été mises à disposition d'une groupe qui n'y avait pas été confronté jusqu'alors (dans une île du Pacifique je crois, mais je peux me tromper). Résultat : diminution du poids moyen des femmes après introduction de la pratique de regarder des programmes télé. Je n'ai jamais vérifié l'existence de cet étude, c'est un ami qui m'en avait parlé.
D'ailleurs : quelles positions/scènes/pratiques sont implicitement dénoncées ici ? Parce que chez un-e jeune qui "débute" sa sexualité, ça me paraît difficile de ne pas admettre avoir reproduit la moindre position qu'elle ou il aurait déjà vu dans un film, vu tout ce qui y est donné à voir. On remarque à ce propos que les âges sont absents des données du message précédent : à mon avis l'effet est plus fort chez les jeunes, sans que l'on puisse savoir s'il s'agit de mimétisme, d'inexpérience (tout essai paraît copié s'il arrive a posteriori du visionnage), ou de comportement "dans l'air du temps" (reste ici à définir la participation de la "culture" des films X à cet "air du temps").
Ainsi, même si je suis d'accord sur le fond avec tes remarques, cette étude ne répond pas à ce qu'elle prétend soulever avec son titre. On ne peut réellement conclure à un mimétisme que si on montre qu'un groupe (les visionneurs de films X) a une pratique différente de son groupe complémentaire.
C'est très intéressant ce que tu dis sur la minceur et les magazines : existe-t-il une étude montrant un lien entre les comportements ou les représentations obsessionnelles de minceur et la consommation de magazines ? Très probablement. J'avais aussi entendu parler d'une recherche dans laquelle des télévisions avaient été mises à disposition d'une groupe qui n'y avait pas été confronté jusqu'alors (dans une île du Pacifique je crois, mais je peux me tromper). Résultat : diminution du poids moyen des femmes après introduction de la pratique de regarder des programmes télé. Je n'ai jamais vérifié l'existence de cet étude, c'est un ami qui m'en avait parlé.
Re: sondage impact porno-rapport au coprs
26.04.14 23:44
Corvus a écrit:Le problème avec les statistiques tirées de la page ci-dessus, c'est qu'elles ne sont effectuées que sur les personnes qui ont déjà vu un film pornographique. On ne sait pas dans quelle mesure les positions en question sont pratiquées en comparaison chez les personnes qui n'ont pas déjà vu un film pornographique.
En effet. Les jeunes n'ayant pas encore eu de relation sexuelle qui visionnent un film X vont forcément reproduire l'une ou l'autre position. Mais je pense que les problèmes surgissent lorsqu'il y a obligation de passer par certaines pratiques, dès les premiers rapports.
Ainsi, même si je suis d'accord sur le fond avec tes remarques, cette étude ne répond pas à ce qu'elle prétend soulever avec son titre. On ne peut réellement conclure à un mimétisme que si on montre qu'un groupe (les visionneurs de films X) a une pratique différente de son groupe complémentaire.
Malheureusement, il n'existerait presque pas d'hommes n'ayant pas vu de films X. J'ai lu il y a qq mois un article à ce sujet, des gens voulaient faire une étude comparative entre des hommes ayant vu des films X et d'autres n'en ayant jamais vu. Ils n'ont trouvé personne pour la seconde catégorie ! Ils ont donc dû revoir leurs critères et c'était devenu "des hommes n'ayant pas du de porno depuis au moins un an". Cela en dit long, je trouve, sur la place occupée par le porno dans la vie des hommes, même si certains en ont vu et n'en regardent plus.
C'est très intéressant ce que tu dis sur la minceur et les magazines : existe-t-il une étude montrant un lien entre les comportements ou les représentations obsessionnelles de minceur et la consommation de magazines ? Très probablement.
Je n'en sais rien mais même au-delà des magazines qu'on peut ne pas lire, on vit dans un monde d'images. Même sans télé, sans magazine, on voit des corps minces sur les affiches 4x3 m² en ville, sur les bus, les abribus, les Smartphones. Bref, à moins de ne jamais sortir de chez soi, de ne pas regarder la télé ni Internet, on est confronté-e à des images en permanence et ce ne sont que des corps minces et glabres (100% des corps féminins sont sans poils dans les médias mainstream et là, je parle des poils montrables en public). Quand on n'a comme seul référent que le glabre et la minceur, c'est difficile de penser à d'autres possibilités. Plusieurs femmes m'ont dit avoir déploré le fait de ne pas avoir eu une référente "poilue" dans leur entourage, quand elles étaient ados. Personne à qui s'identifier, cela fragilise l'envie de faire autrement que la norme, surtout à une période de la vie où l'on est très fragile pour des tas de raisons.
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