Films X : certains actes sexuels interdits au Royaume Uni

"Les Britanniques ne pourront plus visionner les films X qu’ils souhaitent, ou du moins pas ceux comprenant des scènes bien spécifiques. Certains actes sexuels seront désormais interdits dans les films à la demande. Les fessées, l’éjaculation féminine, la strangulation ou encore les coups de fouets « agressifs », entre autres, ne pourront plus apparaître à l’écran.

Le ‘Règlement relatif aux services de médias audiovisuels 2014′ entrée en vigueur ce mardi 2 décembre modifie en effet une loi sur les communications datant de 2003. La vidéo à la demande suivra désormais les mêmes règles que celles dictées pour les DVD par le British Board of Film Censors, l’organisme de classification des films, de la télévision et des jeux vidéos au Royaume-Uni. Le contenu ne sera donc plus accessible s’il ne peut-être classé dans la catégorie ‘R18′

Les pratiques interdites

Pour entrer dans la catégorie ‘R18′, certains actes sexuels devront donc disparaître des films vendus dans le pays. Les scènes laissant des doutes sur l’ « absence de consentement », « la pénétration avec tout objet associé à de la violence où pouvant causer des blessures corporelles », la fessées, le fouet, la pénétration avec le poing, l’abus physique ou verbal, l’urophilie, l’éjaculation féminine, la strangulation ou encore le facesitting ne seront désormais plus les bienvenus.

Une décision qui soulève déjà la question de la censure. « C’est un lot de règles étranges et arbitraires, selon Jerry Barnett, fondateur de la campagne anti-censure « Sex and Censorship », dans Vice. Il semblerait qu’il n’y ait pas d’explications rationnelles (…) C’est simplement des jugements moraux établis par des personnes qui luttent sans fin pour interdire le porno en Grande-Bretagne ». Une pratique qui s’inscrit dans une continuité de différentes mesures mises en place pour lutter contre le développement de contenus pornographiques comme le rappelle le Huffington Post. Selon le site, une censure serait d’ailleurs directement mise en place par les fournisseurs d’accès à internet. Les abonnés souhaitant accéder aux sites pornos doivent directement le spécifier pour éviter de voir leur connexion bloquer.

La mort des petits producteurs ?

La loi aura notamment un impact sur l’industrie britannique et plus particulièrement les producteurs indépendants du Royaume-Uni. Les producteurs pornorgaphiques ne pourront plus proposer du contenu en ligne qui ne peut être vendu en magasin. « La vérité c’est que personne ne sait vraiment comment cette nouvelle loi va être appliquée. Tout le monde à peur de perdre ses moyens de subsistance », explique Itziar Bilbao Urrutia, « dominatrice professionnelle » et productrice de films pornos sur des thèmes féministes. Pourtant le « porno conventionnel sera distribué sans crainte par les grands studios, qui sont eux souvent détenus par les mêmes magnats des médias qui dénoncent la ‘sexualisation’ de notre culture », rajoute-t-elle. Une loi qui n’empêchera pourtant pas ceux qui le désirent vraiment de visionner des vidéos de l’étranger.

Ph: The Independent

Les scènes laissant des doutes sur l’ « absence de consentement », « la pénétration avec tout objet associé à de la violence où pouvant causer des blessures corporelles »

la pénétration avec le poing

l’urophilie

l’éjaculation féminine

Usagi a écrit:Je trouve très bien d'interdire les scènes laissant des doutes sur le consentement, mais reste à savoir comment s'assurer du consentement ?