- satsobekBleu⋅e
- Messages : 78
Date d'inscription : 08/06/2016
Je poste cet article d'un media mainstream qui cite une etude (me semble-t-il) plutôt serieuse et intéressante... http://www.sciencesetavenir.fr/sante/cerveau-et-psy/le-sexisme-des-hommes-nuit-a-leur-sante-mentale
- chester DenisBleu⋅e
- Messages : 73
Date d'inscription : 04/09/2016
Cet article ici complète des données lues ailleurs (doctissimo, si je me souviens ? et dans le résumé de l'étude). C'est toujours le même travers de parler des hommes et de leur confort. (J'ai critiqué une précédente étude sur le forum).
Ici (bon, je caricature) une "méta-étude" compulse 78 études (qui n'avaient pas cet objet) et, sur base de 11 critères du "machisme" défini en 1994 (!) par des psychologues (!), crée trois groupes : ceux qui se disent heureux, ceux qui se sont vus déprimés et qui ont consulté et ceux qui, mal dans leur peau, n'ont pas cherché d'aide mais gardé leur mal pour eux. Et on crée ainsi des liens entre le "très machiste aux yeux des critères" et "déprimé mais sans consulter le psychologue" (hou le vilain, dans la culture US). Cet exercice a posteriori ne nous donne aucune définition sérieuse du "machisme" et de sa différence avec le "masculin normal" (sic, c'est la même chose selon moi), ne nous dit rien de l'inconfort vécu, etc. Et surtout :
1/ Les femmes sont totalement absentes du descriptif de l'étude.. et dans les résultats. Les critères se basent sur le comportement avoué du gars.
2/ La préoccupation est le bien-être des hommes (on sait qu'il est un peu bousculé par le féminisme, mais faites-vous soigner...)
3/ On fait croire encore que les hommes vont arrêter le masculinisme par "intérêt", mais ce message est faux : tout oppresseur ne peut quitter son pouvoir que s'il est délogé par les opprimées/és. Or l'oppresseur peut chercher un nouveau confort éthique, signer des chartes qui le valorisent, mais il faudrait beaucoup plus pour qu'il déserte son camp et le combatte !
Le succès de cet article dans les médias montre que toute hirondelle est bonne à annoncer, mais que le printemps n'est pas attendu pour autant !
Ici (bon, je caricature) une "méta-étude" compulse 78 études (qui n'avaient pas cet objet) et, sur base de 11 critères du "machisme" défini en 1994 (!) par des psychologues (!), crée trois groupes : ceux qui se disent heureux, ceux qui se sont vus déprimés et qui ont consulté et ceux qui, mal dans leur peau, n'ont pas cherché d'aide mais gardé leur mal pour eux. Et on crée ainsi des liens entre le "très machiste aux yeux des critères" et "déprimé mais sans consulter le psychologue" (hou le vilain, dans la culture US). Cet exercice a posteriori ne nous donne aucune définition sérieuse du "machisme" et de sa différence avec le "masculin normal" (sic, c'est la même chose selon moi), ne nous dit rien de l'inconfort vécu, etc. Et surtout :
1/ Les femmes sont totalement absentes du descriptif de l'étude.. et dans les résultats. Les critères se basent sur le comportement avoué du gars.
2/ La préoccupation est le bien-être des hommes (on sait qu'il est un peu bousculé par le féminisme, mais faites-vous soigner...)
3/ On fait croire encore que les hommes vont arrêter le masculinisme par "intérêt", mais ce message est faux : tout oppresseur ne peut quitter son pouvoir que s'il est délogé par les opprimées/és. Or l'oppresseur peut chercher un nouveau confort éthique, signer des chartes qui le valorisent, mais il faudrait beaucoup plus pour qu'il déserte son camp et le combatte !
Le succès de cet article dans les médias montre que toute hirondelle est bonne à annoncer, mais que le printemps n'est pas attendu pour autant !
- Claire G.Ancien⋅ne
- Messages : 1070
Date d'inscription : 20/10/2013
Découvrir que l'existence d'une oppression peut provoquer chez les personnes profitant de la dite oppression un complexe de culpabilité lié à l'expression de leur supériorité présumée me semble être un peu la même chose que la découverte de l'existence de l'eau tiède.
Par ailleurs motiver la lutte contre une oppression au nom de la souffrance incroyable que celle-ci provoque chez quelques oppresseurs me parait bien plus perpétuer l'existence de la dite oppression qu'autre chose, et au bout du compte donc en toute logique accentuer la souffrance de ces quelques malheureux oppresseurs (et aussi en fait la souffrance de toutes les personnes opprimées, mais visiblement ce n'est que de peu d'intérêt).
Je ne nie absolument pas leur souffrance, mais si on veut lutter contre celles-ci c'est contre l'oppression qu'il faut lutter, c'est ça qui les fait souffrir, et donc il me semble que même pour diminuer la souffrance de ces quelques oppresseurs, c'est bien en s'intéressant à la situation des personnes opprimées qu'il convient de s'intéresser : En luttant contre une oppression, on diminue toutes les souffrances que celle-ci provoque, y compris les conséquences psychologiques liées au statut d'oppresseur.
Par ailleurs motiver la lutte contre une oppression au nom de la souffrance incroyable que celle-ci provoque chez quelques oppresseurs me parait bien plus perpétuer l'existence de la dite oppression qu'autre chose, et au bout du compte donc en toute logique accentuer la souffrance de ces quelques malheureux oppresseurs (et aussi en fait la souffrance de toutes les personnes opprimées, mais visiblement ce n'est que de peu d'intérêt).
Je ne nie absolument pas leur souffrance, mais si on veut lutter contre celles-ci c'est contre l'oppression qu'il faut lutter, c'est ça qui les fait souffrir, et donc il me semble que même pour diminuer la souffrance de ces quelques oppresseurs, c'est bien en s'intéressant à la situation des personnes opprimées qu'il convient de s'intéresser : En luttant contre une oppression, on diminue toutes les souffrances que celle-ci provoque, y compris les conséquences psychologiques liées au statut d'oppresseur.
- satsobekBleu⋅e
- Messages : 78
Date d'inscription : 08/06/2016
J'ai trouvé vos réponses trés pertinentes dans un cadre de féministes initiées
Cela dit, il s'agit d'un article grand public (mainstream comme je precisais ci-dessus), je ne pense pas que "sienceetavenir" en soit déjà à vouloir "motiver la lutte contre l'oppression", hélas...Ca arrivera peut-être en 2045, mais là...
Pour ma part ou ma "lutte", si vous préferez, qui est de provoquer au moins *la prise de conscience* de l'oppression chez des non-feministes,(car perso la grand majorité des femmes que je fréquente IRL ne conçoivent pas ce concept, voire le rejettent) je le garde en tant qu' ''hirondelle"
Cela dit, il s'agit d'un article grand public (mainstream comme je precisais ci-dessus), je ne pense pas que "sienceetavenir" en soit déjà à vouloir "motiver la lutte contre l'oppression", hélas...Ca arrivera peut-être en 2045, mais là...
Pour ma part ou ma "lutte", si vous préferez, qui est de provoquer au moins *la prise de conscience* de l'oppression chez des non-feministes,(car perso la grand majorité des femmes que je fréquente IRL ne conçoivent pas ce concept, voire le rejettent) je le garde en tant qu' ''hirondelle"
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum