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Céder n'est pas consentir de Claude Mathieu

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Céder n'est pas consentir de Claude Mathieu - Page 2 Empty Re: Céder n'est pas consentir de Claude Mathieu

04.06.13 14:55
Ben je vais pas le télécharger, j'ai lu le bouquin, en fait^^. C'était juste pour refiler le lien à des gentes...(merci au fait!)
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04.06.13 15:29
Super, merci pour le bouquin!
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04.06.13 15:47
Merci Mary-lou!
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04.06.13 15:55
Oui merci !!! Very Happy
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04.06.13 17:22
Les connards de So foot ont prévu de nous dénoncer à l'éditeur et l'auteur à cause de la mise en ligne du scan de NCM.
Je ne sais pas où on se situe à ce niveau là et si c'est à prendre au sérieux mais je suggererais que ce pdf soit retiré pr l'instant?

(et faut vraiment qu'on fasse quelquec hose contre ces nuisibles)
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04.06.13 18:25
Jezebel Céder n'est pas consentir de Claude Mathieu - Page 2 2698908354 Céder n'est pas consentir de Claude Mathieu - Page 2 2698908354 allez, moi j'espère encore. Un peu.

Jezebel a écrit:La reste du thread est déplacé ici
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04.06.13 18:40
si on commence à mettre du connard en rouge c'est que la guerre est déclarée ^^
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04.06.13 18:41
J'assume.
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Céder n'est pas consentir de Claude Mathieu - Page 2 Empty Re: Céder n'est pas consentir de Claude Mathieu

24.09.13 14:15
Je me demande si c'est seulement sur les forums où ils se croient entre eux. Ils ne sont pas idiots quand même ils savent bien qu'ils sont lus. Je me demande si ce n'est pas plutôt sur les forums où ils ne sont pas modérés du tout. Sur le forum féministe on croise des hommes qui tiennent des propos limites. Mais ils savent que s'ils disent trop clairement ce qu'ils pensent ils seront modérés alors ils y mettent des formes. Ceux qui n'y mettent pas de formes n'y restent pas longtemps à ce que j'ai constaté. Certains sexistes s'ils étaient restés sur le forum s'ils n'avaient pas été modérés le résultat au bout d'un moment n'aurait pas été plus ragoûtant que ce qui se dit sur les forums gérés par des machos.
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24.09.13 15:27
@Antisexisme, ces types sont écoeurants.

Extrait de l'article du Monde, je graisse

Tous condamnent avec virulence le proxénétisme et la traite des êtres humains. Mais à part Jean, ils estiment n'avoir rencontré que des femmes libres. "Bien sûr, je ne peux pas avoir de certitudes", relève François. Dans leur esprit, la contrainte est associée à de la maltraitance physique, jamais au besoin d'argent. D'ailleurs, l'idée que les prostituées ne feraient cela que pour gagner leur vie ne leur plaît pas.

"Il y a celles qui font ça pour des besoins d'argent et je ne me sens pas à l'aise avec elles (je dois sûrement culpabiliser) et les évite, écrit "Mas Reg". Et celles qui aiment le sexe et l'argent." "Antoine inconnu" a "la faiblesse de penser" que les "escorts" qu'il a rencontrées faisaient cela "à la fois par nécessité et également un peu par plaisir". Jean évoque une "escort" qui n'a que lui comme client et le contacte "lorsqu'elle a envie de sexe/tendresse ou d'argent".
Le lien pour l'accès à l'article complet

http://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&frm=1&source=web&cd=1&cad=rja&ved=0CDQQqQIwAA&url=http%3A%2F%2Fwww.lemonde.fr%2Fsociete%2Farticle%2F2013%2F09%2F17%2Fprostitution-des-clients-racontent-le-sexe-sans-fard-ni-seduction_3478917_3224.html&ei=T5RBUofBIIiO7AaCo4DYBw&usg=AFQjCNEVPhmNLTs6jCJKK3mw-ucX7aTIMw&sig2=1IYRjhdsDa4iMuKIz6RfNg
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Céder n'est pas consentir de Claude Mathieu - Page 2 Empty Re: Céder n'est pas consentir de Claude Mathieu

24.09.13 22:53
J'ai trouvé ce témoignage ici qui peut alimenté le débat
http://collectif-libertaire-antisexiste.fr.nf/
Je copie le texte car je n'arrive pas a faire un lien directe dessus.

Vous retourner ce regard

"Je suis une femme de 22 ans qui a vécu comme un homme pendant 3 ans et ai pris de la testostérone pendant un an et demi. J'en suis à mon septième mois de détransition, à ne plus prendre de T."

J'ai pris de la testostérone pour vous. Vous avez commencé à me sourire. Vous avez fait confiance à mon cœur comme si j'étais un petit-fils, vous avez fait confiance à mon intelligence comme si j'étais un Vrai Garçon qui avait grandi en osant poser des questions en classe au lieu de passer des heures après l'école à en chercher discrètement les réponses pour moi-même. Vous avez fait confiance à mes mains pour porter vos meubles dans le magasin d'aubaines où je travaillais. Vous avez fait confiance à mes intentions d’être plus fort, à mon instinct de protéger, à mon besoin de baiser, à mon droit à l'espace personnel. Vous avez fait confiance à mon arrogance et à ma démarche assurée. Vous avez détourné le regard du mien dans la rue. Vous avez arrêté de me dévisager. Des couples d'âge moyen ont souri à ma copine et moi.

À dix-neuf ans, j'ai découvert le mot «dysphorie» au sein d’un groupe d'activistes trans à l’université. La dysphorie expliquait mon humiliation d’être une femme. Elle expliquait pourquoi je sentais que j’avais le droit d’être traitée comme mon frère aîné l’avait été. Je n'étais pas libre de vivre comme je le voulais – sauf si j'étais un garçon. Être un homme a ouvert toutes les portes contre lesquelles je m’étais cogné la tête durant dix-huit ans. Après avoir vécu comme un homme pendant un an et demi, j'ai décidé de commencer à prendre des hormones puisque je recevais force soutien et encouragement quand je m’affirmais sous ce nouveau jour. Tout s’ajustait normalement et avait du sens, enfin. Un nouveau nom et un affichage plus visible de masculinité étaient mon passeport dans un monde où je me trouvais enfin sur un pied d'égalité. Dans ce monde plus radieux, je faisais partie de la majorité. Je n'avais plus à baisser les yeux de honte.

"Oh, n'est-il pas gentil d'acheter à son amie ce coffre en cèdre au magasin d’aubaines?"

C’est toujours à moi que le garçon apportait la facture.

"N'est-il pas courtois d’ouvrir la porte pour elle?"

Nos baisers dans le parc devenaient simplement mignons.

J'ai obtenu des emplois le jour même où j’entrais dans un établissement et me présentais comme dur à l’ouvrage.

J'étais innocent jusqu'à preuve du contraire, valeureux tant que je ne dérogeais pas à cette confiance.

Des hommes me serraient la main sans délicatesse et me regardaient face-à-face au lieu d’examiner tout mon corps. Le fait de me dévisager dans la rue était maintenant un signe de confrontation. Mon corps n'était plus un bien public.

On s'attendait de moi que j’exige des droits et que je protège mon propre territoire - il était masculin et digne de respect plutôt que trop sur la défensive. J'étais l'Américain typique, j'étais le garçon du Sud, j'étais un être entier avec des défauts qu’avaient tous les autres hommes. J'étais écouté et on m’allouait l'espace nécessaire pour rassembler mes pensées sans être interrompu ou voir ma réflexion détournée par une opinion plus qualifiée. J'étais l'expert de ma propre expérience. J'ai découvert le privilège masculin. L'herbe de l'autre côté était encore plus verte que ce que j'avais imaginé.

Il se peut que la transition n'ait pas été l'acte de rébellion que j’imaginais. J'avais résisté toute ma vie alors que j'admirais les jolies filles et que je m’asseyais les jambes écartées pour être plus à l'aise et que je suppliais ma mère de me laisser chercher mes vêtements dans la section des hommes. Plus précisément, la transition a été un acquiescement final. C'était la seule façon de rendre mon comportement normal. C'était une solution historiquement endossée par la psychiatrie.

Cela m’a donné un tel sentiment de soulagement de pouvoir pointer du doigt ma condition de transsexualité et de dire: «Regardez! Je suis né avec un défaut! C'est un problème physique/chimique/hormonal/du cerveau face auquel je ne peux rien faire.» C'était traitable; il y avait des médecins à voir, des médicaments à prendre, et une communauté de soutien. Mes proches m’ont affirmé qu'ils et elles «l’avaient toujours su». Des psychologues ont coché d’un air approbateur tous les symptômes énoncés au DSM-IV et m'ont diagnostiqué un Trouble de l’Identité Sexuelle.  Ma douleur avait un titre et un plan de traitement. Je pouvais parler avec une autorité qui ne faisait que rire avant la transition – au poste à essence, au téléphone, à la serveuse, au barman, à mon propriétaire. J'étais pris au sérieux par de parfaits inconnus au lieu d’attirer des regards ébahis, tel un extraterrestre dans un monde de familiarité. Pourquoi n'avais-je pas effectué cette transition plus tôt?

Quand je regarde dans le miroir, je vois une mise en abyme, une image dans une image. Je suis un produit de ma société, une réaction à vos critiques et vos encouragements, je suis une salle des miroirs reflétant vos incertitudes et vos insécurités. Je vois des yeux qui me renvoient des questions en guise de réponses. Je vois la honte d'être une gouine et l'exaltation d'être un garçon. Ma transition n'a pas été une décision imprudente ou une erreur – ça a été une réaction à ma société et à mon expérience, qui a abouti à une meilleure qualité de vie et m'a fourni le confort d'avoir des réponses et des solutions de rechange. Finalement, l'éveil au malajustement de vivre comme un homme m'a permis d'examiner mon sexe dans une perspective plus globale.

Quel est mon genre? Je m'identifie à mon sexe après avoir été repoussé par lui toute ma vie. Mon genre est que d'avoir une vulve a touché tous les aspects de mon existence, même quand j'ai renversé les rôles avec la perception qu’avaient les autres de mon corps. Mon genre est d'avoir découvert que je n'aime pas être raccord avec les gars: passer en tant qu’homme, parler couramment la langue macho, et que les gens présument que j’ai un pénis. En rendant mon sexe invisible, j'ai intériorisé la misogynie. Me conformer en tant qu’homme signifiait entendre le mot «viol» utilisé comme synonyme de domination, d'humiliation ou d’exercice de l'autorité – et ne pas être en mesure de dire quoi que ce soit, sans devenir incongru et déroutant pour mes pairs masculins. Ils ne pouvaient pas imaginer les souvenirs et les émotions que ce mot évoquait pour moi, mais je ne pouvais pas trouver de mots pour les interpeller à partir de n'importe quel autre perspective que celle d'une femme et de ma propre expérience personnelle. Être un homme signifiait se vanter de «cartonner» et écouter des versions sur-dramatisées des exploits sexuels fantasmés par mes collègues de travail. Cela signifiait rire aux manifestations de la misogynie qui saturait mon monde et en tirer profit. Être un homme signifie beaucoup plus que cela, mais cet aspect particulier était celui que je ne pouvais avaler, bien que j’aie essayé pendant trois ans au moyen d’une haine subconsciente de plus en plus profonde de mon sexe de naissance.

Mon genre est un effort pour atteindre et trouver une nouvelle optique d’observation de ma réalité de statut féminin. Femme et homme, féminin et masculin sont des expressions paradoxales, autoréférentielles et dotées de deux visages comme le dieu Janus. Les insuffisances du langage m'obligent à couler mon existence dans la phrase «Je n'ai pas de genre.» Je ne joue aucun rôle de genre à l'aveuglette mais avec une conscience et une observation minutieuse de chaque réaction.

Depuis que j’ai fait le choix de la détransition, je présente mon visage public en ressentant mon ambigüité.  Lorsque quelque chose d'aussi fondamental que notre sexe est incertain, c’est toute notre identité qui est mise en question. Beaucoup d'étrangers sont déroutés par ce point crucial, et je m’en aperçois toujours : ils ne sont pas réellement attentifs et me détestent d’avoir une apparence qui n'est pas aussi conviviale que celles auxquelles ils sont habitués. Leurs yeux scrutent inconfortablement mon visage, mon corps, mes paroles et mes gestes, à la recherche d’indices. Chaque mouvement que je fais n'est pas de mon propre chef, mais en réaction à une question que je préférerais ignorer. Ce n'est jamais la réponse claire qu'ils veulent. Ils peuvent oublier que je n'ai jamais demandé à être examinée; ils doivent être parfaitement ignorants du fait que leurs expressions de malaise me sont par trop familières. Leurs mains me poussent et me retiennent sous leur microscope. Des yeux ne cessent de me scruter à travers la lentille; ils me dévisagent en retour partout où je vais, sans ciller, innombrables, plus grands que nature.

Quand je suis seule, mon essence, mes paroles et mes actions ne peuvent être compartimentées en un genre. Solitaire, je suis un être nébuleux, heureux dans son abstraction, mais chaque fois que je sors, je dois permettre aux autres de m'examiner sans scrupules, ce que je déteste. Je ne me suis jamais perçue comme un phénomène de foire, mais j'ai reçu un message très clair de mes parents, enseignants, amis, employés aéroportuaires et de mes collègues de travail: une "femme" ne peut tout simplement pas être configurée comme je suis. J'ai essayé de devenir quelque chose d'autre, quelque chose de compréhensible, de prévisible et de digeste. Maintenant, je choisis de vous dévisager en retour, de vous défier, et je n'offre aucune définition, explication ou excuse pour ce que je suis.

Source : Blog http://twentythreetimes.tumblr.com/post/53375349806/staring-back

 

Traduction: Martin Dufresne
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24.09.13 23:07
Interpellant, ce témoignage
michekhen
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Céder n'est pas consentir de Claude Mathieu - Page 2 Empty bouquin?

26.08.15 21:49
l'elfe a écrit:Super, merci pour le bouquin!

Je suis bien intéressée aussi pour le lire . Smile
C'est encore possible? c'est vraiment un sujet avec lequel j'ai du mal en pratique. ça fait seulement pas longtemps, grâce ,à vous Embarassed  et à ce forum que je comprends la nuance. Merci Very Happy  , quoique je ne sais pas si je dois m'en réjouir ou en pleurer!
Iridacea
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26.08.15 22:12
@Zuul avait signalé ce résumé des thèses du bouquin sur Radio Rageuses, je partage dans ce topic vu que c'est approprié : émission « Dégenré-e » sur Céder n'est pas consentir.

@michekhen : le livre (ou le chapitre intéressant ici) est toujours disponible au téléchargement sur le lien cité en première page : http://www.fichier-pdf.fr/2013/03/11/ceder-n-est-pas-consentir/
michekhen
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27.08.15 0:06
merci Smile
Tortue
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Céder n'est pas consentir de Claude Mathieu - Page 2 Empty Re: Céder n'est pas consentir de Claude Mathieu

28.08.15 12:55
Waou. Le témoiniage de la femme qui a vécu en homme est tout simplement limpide. J'ajoute un peut le mien . J'use parfois moi meme de cette technique (sans aller jusqu'aux hormones) pour simplifier les relations superficièles des rencontres d'un jour. Grace a mes poils et la petite taille je passe pour un jeune mec de 17- 18ans . Il faut que je trouve un moyen de me bander les seins corectement et l'illusion est parfaite (si vous avez expérience...)  
Mes choix et ma vie m'ont mennés à etre une sorte de mancharde-SDF-voyageuse. Quand je suis un mec, on ne fais pas la réparation mécanique de mon vélo a ma place quand je dis que je suis capable de le faire. Les gens que je rencontre se prenent moins pour mes parents (je vis seule, dans la rue, loin de mon pays) et ne me font pas trop la morale. j'ai un fort désir de liberté et d'indépendance, je suis un courrageux-artiste-aventurier, c'est la bohème, ça fait rèver --> les gens m'admirent.
Quand je suis une femme je suis forcément en déroute, a la recherche d'un homme pour me sortir de la ou au moins me protéger, je fuis mes responsabilitées envers ma fanille qui dois beaucoup s'inquièter pour moi, par endrois (Italie du sud pour ne pas citer)on me propose de l'argent pour du sexe presque tout les jours, je suis une folle inconsciente qui ne sais pas dans quel monde elle vit et s'il m'arrive quelque chose je l'aurai quand meme bien chercher hein... --> Les gens me plaignent. Les hommes sont soit conquérent soit sauveur paternaliste, les femmes maternaliste catastrophiste. (bon il est évident qu'il y a des exeption hein.)
Et surtout le regard , le regard des gens,c'est une choses difficile a formuler, mais il est clairement pas aussi pesant et omniprésent quand je suis un ado male qu'une jeune femme. 

autre sujet sur ce meme fil qui m'interesse :

Antisexisme a écrit:

NC Mathieu explique qu'il manque aux dominées certaines informations, certaines valeurs pour tout saisir... Elle dit aussi qu'il est traumatisant et dur d'admettre qu'on est opprimé, ce qui peut aboutir à un déni.



Je me retrouve totalement la dedant sans bien pouvoir le comprendre ou le formuler. J'ai énormément dénié (peut etre par orgeuil style ça n'arrive qu'aux autre moi je suis bien trop lucide. Tu parles!)  J'aimerai des explications et des apronfondissement des témoiniages pour m'éclaircir les idées si vous pouvez m'aider ! Merci
Peut etre je suis HS ? Il faut que j'ouvre une nouvelle discution ? (héhé c'est la première fois que je participe a un forum...)
Iridacea
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Céder n'est pas consentir de Claude Mathieu - Page 2 Empty Re: Céder n'est pas consentir de Claude Mathieu

28.08.15 13:08
Ton témoignage est très parlant, @Tortue.

Tortue a écrit: Il faut que je trouve un moyen de me bander les seins corectement et l'illusion est parfaite (si vous avez expérience...)  
Je sais qu'il existe des objets appelés binders, qui sont des sortes de brassières conçues pour aplatir les seins de façon sûre, et très utilisées par les trans FtM. Sous un T-shirt, ça fait illusion.

Tortue a écrit:
Antisexisme a écrit:NC Mathieu explique qu'il manque aux dominées certaines informations, certaines valeurs pour tout saisir... Elle dit aussi qu'il est traumatisant et dur d'admettre qu'on est opprimé, ce qui peut aboutir à un déni.
Je me retrouve totalement la dedant sans bien pouvoir le comprendre ou le formuler. J'ai énormément dénié (peut etre par orgeuil style ça n'arrive qu'aux autre moi je suis bien trop lucide. Tu parles!)  J'aimerai des explications et des apronfondissement des témoiniages pour m'éclaircir les idées si vous pouvez m'aider ! Merci
Peut etre je suis HS ? Il faut que j'ouvre une nouvelle discution ? (héhé c'est la première fois que je participe a un forum...)
Quels genres de témoignages souhaiterais-tu ? Si ce n'est pas fait (et si tu en as la possibilité, bien sûr !), je te recommande l'écoute de l'émission de radio citée plus haut qui apporte différents témoignages et développements sur le sujet.
Tortue
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Céder n'est pas consentir de Claude Mathieu - Page 2 Empty Re: Céder n'est pas consentir de Claude Mathieu

28.08.15 13:20
Malheureusement je suis à internet dans un bar très bruillant qui ne permet pas d'écouter grand choses...
Pour les témoiniage ben je sais pas justement.Le truc avec moi c'est que j'ai du mal a formuler ce que je ressent et qu'une phrase comme "il manque aux dominées certaines informations, certaines valeurs pour tout saisir... Elle dit aussi qu'il est traumatisant et dur d'admettre qu'on est opprimé, ce qui peut aboutir à un déni." fait réagir des truc en moi mais des histoires, des situations des images m'aident beaucoup pour formuler ces truc qui remuent. J'emprunte les mot des autres avant de trouver les miens quoi !
Par exemple j'ai lu un témoiniage assez connu je pense d'une fille sa pote qui se font violées, et la fille plus tard travail en standardiste pour les témoiniage de femme victimes d'agression sexuelle et on la préviwent que parfois elles (celles qui appellent) n'utiliseront jamais je mot VIOL dans leur récit, la fille se dit "beh enfin pourquoi elles ne le feraient pas elle son débile ou quoi un viols est un viol", puis elle se rend compte qu'elle mème n'en a jamais parlé autrement que très bourée et sans utiliser le mot VIOL. Je crois que c'est a peu pres ça l'histoire je déforme peut etre un peu mais bon.
En gros pourquoi admettre est si difficile, parfois tellement difficile qu'on en vient à nier des évidences ? Et comment aider a admettre ?
Iridacea
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Céder n'est pas consentir de Claude Mathieu - Page 2 Empty Re: Céder n'est pas consentir de Claude Mathieu

28.08.15 13:37
Peut-être parce qu'on utilise les mots des dominants, qui font le langage et nous forcent à penser selon leurs termes. Il y a aussi un coût très fort à admettre qu'on est opprimé-e, ça peut vouloir dire devoir se mettre en colère contre sa famille qui t'a limitée, tes profs qui t'ont orientée vers des professions bien assez bonnes pour toi, ton mec qui n'est pas correct (au sens large…) avec toi… En gros, contre la société entière alors que tu ne peux pas la changer. Donc tu refoules et tu acceptes ton sort, c'est une façon de s'en sortir psychiquement.

Dans l'émission dont je parle, il est cité (de mémoire) l'exemple de femmes qui disent à leurs filles mariées d'accepter les exigences de leur mari (ça inclut des violences) ; mais en parallèle, ces mêmes mères recommandent à leurs filles d'étudier, de travailler, de gagner une petite indépendance. C'est trop coûteux de s'opposer frontalement à l'ordre social, mais des stratégies de résistance sont envisagées par ces femmes opprimées.
Tilleul
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Céder n'est pas consentir de Claude Mathieu - Page 2 Empty Re: Céder n'est pas consentir de Claude Mathieu

28.08.15 13:45
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Il y a moyen d'enregistrer l'émission de radio. Tu pourra la télécharger dans ton bar puis l'écouter dans un endroit plus tranquille.Smile

Je partage tes intérrogations Tortue.  Je constate qu'il est difficile pour pas mal de personne de parler de fait liés à des transgressions gravissimes, il y a comme une chape de plomb qui tombe sur les discours.  (Sans parler des cas ou la personne ne réalise pas que c'est un viol du fait de l'existence de cultures du viol)

Un de mes profs nous avais expliqué en cours que c'était un mécanisme de défense courant.

Les personnes filtreraient la réalité pour ne pas à accepter et supporter l'innomable, ce déni niant la gravité de la situation sous le couvert d'un vernis acceptable.
Cette accomodation de la réalité cause énormément de dégats et tend à faire paraitre normale des situations très graves.

Pour la victime, parler de viol est encore plus difficile car il peut y avoir des sentiments de honte, de culpabilité, de vulnérabilité et la peur d'être stigmatisée en tant que personne violée.
Araignée
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Céder n'est pas consentir de Claude Mathieu - Page 2 Empty Re: Céder n'est pas consentir de Claude Mathieu

28.08.15 18:19
Peut-être que Tortue n'a pas d'ordinateur portable, et qu'elle se sert d'internet mais aussi de l'ordinateur du bar...?


Pour ma part, je me souviens que lorsque j'ai "avoué" à mon psy ce que mon ex m'avait fait, j'ai eu la réaction contraire : dire "il m'a violée" ne m'a pas été trop compliqué (apparemment ça a été compliqué pour mon psy de l'entendre par contre, la réaction émotionnelle était plus visible de son côté que du mien, même s'il s'est retenu de fondre en larmes), par contre raconter ce qu'il s'était passé... je l'ai fait plus tard, et par écrit.
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29.08.15 19:24
Oui c'est l'ordi du bar il faut que je trouve des écouteurs.

Pour ma part je me suis faite violée par un amoureux quand j'été plus jeune. A l'époque je ne connaissais pas l'idée du viol conjugal et je me disais que finalement c'est que je n'avais pas été assez forte pour lui résister mais que c'étais normal (de pas etre "assez forte") puisque je l'aimais, mème si c'étais assez violent ou que je disais non longtemps, avant de céder.  je n'en ai pas parlé parce que j'était persuadée que je n'avais pas été assez forte et donc c'étais ma faute et que donc j'avais pas a m'en plaindre. C'est que c'est exactement ce que je pensais moi mème. et puis j'ai fini par ne plus y penser du tout, bien que plus tard trainant un peu en milieu féministe, et la première fois que j'ai entendu viol conjugal ça ne m'a rien parlé et je ne me suis pas sentie concernée. Je trouve ça dingue avec le recul.
Ce que je trouve logique c'est qu'on dénie tant qu'on a pas conscience qu'il y a une oppression. Mais une fois qu'on en prend conscience de l'oppression et que le déni persiste c'est la que je trouve ça vraiment tordu et bizar. Donc dans la citation
''il est traumatisant et dur d'admettre qu'on est opprimé, ce qui peut aboutir à un déni.'' c'est le coté traumatisant de la prise de conscience qui m'interesse
Mais moi je ne me sens pas spécialement trauma, juste lente à la détente... Peut etre que justement "oublier" pendant si longtemps m'a permis de chercher autour de moi des armes pour pouvoir y repenser sereinement.
Est ce que c'est cet "oubli" qu'on appelle déni ?
Iridacea
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29.08.15 23:17
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Je suis désolée de lire ce qui t'est arrivé. Sad

Je pense que ne pas avoir associé initialement cet évènement aux mots viol conjugal, ça correspond à ce qu'expliquait @Antisexisme plus haut, à savoir qu'il manque aux opprimées les informations pour comprendre leur oppression.

Je ne pense pas que ce soit si bizarre que le déni persiste. Je pense que la psyché refoule certaines choses trop insupportables pour pouvoir survivre, c'est un mécanisme de défense inconsciente. Je ne suis pas psy hein, donc je n'ai pas de démonstration plus étayée, mais admettre qu'on a subi des violences, encore plus de la part de gens qu'on aimait, c'est très dur. Et ça peut prendre du temps.
Et puis aussi, chaque personne va réagir à un trauma de façon différente, selon ses propres ressources. Et si tu as maintenant des ressources pour y repenser sereinement, comme tu dis, c'est à priori plutôt positif.
Tilleul
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31.08.15 9:50
Oups désolé, je pensais à tort que tu utilisais ton téléphone pour te connecter dans le bar. Un bon exemple de présupposé erroné.
Toutes mes excuses :oo

Merci d'avoir partagé ces éléments difficiles de ton parcours de vie.
Je partage l'avis d'Iridacea et c'est très positif à l'heure d'aujourd'hui que tu arrives à te questionner sur cette situation sans (apparemment) trop d'affects.
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31.08.15 19:56
Tout mon soutien Tortue.

Tu sais, à l'époque où mon ex me violait, je suis tombée sur un flyer qui expliquait en détail ce qu'était un viol (qu'il n'était pas nécessaire de dire "non", mais que rien dire ou dire "pas ce soir", ou "j'ai la migraine" c'étaient aussi dire non), je l'ai lu, je l'ai compris, j'étais d'accord, je vivais ça toutes les nuits ou presque mais non, j'ai pas fait le lien avec ce que je subissais.
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