- InvitéInvité
Ce film raconte l’histoire de plus de 30 femmes qui ont été persécutées et présentées comme des «prostituées infectées par le VIH», dans une campagne orchestrée politiquement dans la perspective des élections de mai 2012 en Grèce.
Quand elle était petite fille, son rêve était de devenir photographe. Caméra au poing, elle prenait des photos de ce qui lui plaisait dans son village : « Tout. Les petits enfants qui jouent, un passant, une belle fleur… Je serais allée à différents endroits du village, les cascades, la montagne, la mer et j’aurais photographié des paysages . »
Mais son rêve ne s’est pas encore réalisé. Et il pourrait ne jamais se réaliser car, dans la plus cruelle des ironies, ce monde de la photo qu’elle aimait a été utilisé par l’État grec pour la vilipender et la dégrader, en placardant sa photo partout dans les médias, en la nommant et en la couvrant de honte, elle, comme au moins 32 autres « prostituées infectées par le SIDA » qui, selon la police, avaient délibérément infecté des hommes en ayant des rapports sexuels non protégés.
Ces femmes ont été ramassées dans les rues autour de la place Omonia, en plein centre d’Athènes, dans une opération dite de «balayage» en avril, quelques jours avant les élections de mai 2012. Beaucoup souffraient visiblement d’une utilisation importante et prolongée de drogues dures — des cibles vulnérables pour la police, qui sur une période de plusieurs jours, a détenu plus d’une centaine de femmes dans le centre d’Athènes, les testant de force pour le VIH dans les commissariats de police et emprisonnant celles qui étaient séropositives.
Une seule de ces femmes — la première à être diagnostiquée — a été arrêtée dans une maison close. Et aucun «client» n’est jamais venu pour indiquer avoir eu des rapports sexuels avec une des autres femmes. Mais cela n’a pas empêché toutes les autres d’être étiquetées comme des prostituées par les autorités et par les médias.
Afin de prévenir les «milliers» de «pères de famille» qui ont prétendument eu des rapports sexuels avec elles, un procureur a alors autorisé la publication des photos d’identité judiciaire des femmes et des photographies en pleine page dans les médias, avec leurs noms, les noms de leurs parents, et d’où elles venaient.
Ces photographies sont difficiles à oublier. Elles montrent des corps maigres, en grande détresse, dont les bras, les cous et les jambes, dans de nombreux cas, ont montré des signes révélateurs de l’usage de drogues par voie intraveineuse.
L’histoire poignante de ces victimes de cette chasse aux sorcières des temps modernes a fait l’objet d’un documentaire de 53 minutes réalisé par Zoé Mavroudi.
Voilà je mets le lien ici vers la vidéo qui est sous titrée en français. ATTENTION LA VIDÉO EST SANS DOUTE CHOQUANTE.
Je précise que c'est par Salomée que j'ai eu connaissance de la vidéo et que je ne l'ai pas encore vue. Je pense la regarder ce midi.
Voilà.
Quand elle était petite fille, son rêve était de devenir photographe. Caméra au poing, elle prenait des photos de ce qui lui plaisait dans son village : « Tout. Les petits enfants qui jouent, un passant, une belle fleur… Je serais allée à différents endroits du village, les cascades, la montagne, la mer et j’aurais photographié des paysages . »
Mais son rêve ne s’est pas encore réalisé. Et il pourrait ne jamais se réaliser car, dans la plus cruelle des ironies, ce monde de la photo qu’elle aimait a été utilisé par l’État grec pour la vilipender et la dégrader, en placardant sa photo partout dans les médias, en la nommant et en la couvrant de honte, elle, comme au moins 32 autres « prostituées infectées par le SIDA » qui, selon la police, avaient délibérément infecté des hommes en ayant des rapports sexuels non protégés.
Ces femmes ont été ramassées dans les rues autour de la place Omonia, en plein centre d’Athènes, dans une opération dite de «balayage» en avril, quelques jours avant les élections de mai 2012. Beaucoup souffraient visiblement d’une utilisation importante et prolongée de drogues dures — des cibles vulnérables pour la police, qui sur une période de plusieurs jours, a détenu plus d’une centaine de femmes dans le centre d’Athènes, les testant de force pour le VIH dans les commissariats de police et emprisonnant celles qui étaient séropositives.
Une seule de ces femmes — la première à être diagnostiquée — a été arrêtée dans une maison close. Et aucun «client» n’est jamais venu pour indiquer avoir eu des rapports sexuels avec une des autres femmes. Mais cela n’a pas empêché toutes les autres d’être étiquetées comme des prostituées par les autorités et par les médias.
Afin de prévenir les «milliers» de «pères de famille» qui ont prétendument eu des rapports sexuels avec elles, un procureur a alors autorisé la publication des photos d’identité judiciaire des femmes et des photographies en pleine page dans les médias, avec leurs noms, les noms de leurs parents, et d’où elles venaient.
Ces photographies sont difficiles à oublier. Elles montrent des corps maigres, en grande détresse, dont les bras, les cous et les jambes, dans de nombreux cas, ont montré des signes révélateurs de l’usage de drogues par voie intraveineuse.
L’histoire poignante de ces victimes de cette chasse aux sorcières des temps modernes a fait l’objet d’un documentaire de 53 minutes réalisé par Zoé Mavroudi.
Voilà je mets le lien ici vers la vidéo qui est sous titrée en français. ATTENTION LA VIDÉO EST SANS DOUTE CHOQUANTE.
Je précise que c'est par Salomée que j'ai eu connaissance de la vidéo et que je ne l'ai pas encore vue. Je pense la regarder ce midi.
Voilà.
Merci beaucoup !!!
c'est passé lundi dernier dans ma ville mais je n'ai pas pu y aller. J'espérais le trouver sur internet, merci encore!
c'est passé lundi dernier dans ma ville mais je n'ai pas pu y aller. J'espérais le trouver sur internet, merci encore!
- InvitéInvité
Ca y est j'ai regardé le docu. C'est ... je manque de mots pour m'exprimer.
Si l'une d'entre vous est au courant d'une pétition, ou d'un soutien à ces femmes, et d'une demande de comparution de ces hommes devant un tribunal pénal international, pouvez vous le relayer ici afin que nous puissions apporter notre soutien ?
Je vais regarder si il y a des actions en route.
Si l'une d'entre vous est au courant d'une pétition, ou d'un soutien à ces femmes, et d'une demande de comparution de ces hommes devant un tribunal pénal international, pouvez vous le relayer ici afin que nous puissions apporter notre soutien ?
Je vais regarder si il y a des actions en route.
- InvitéInvité
Alors j'ai trouvé une pétition ici
(au moment ou ce texte est publié) pour que les États membres de l’UE fassent pression sur la Grèce afin qu’elle mette un terme à l’opération Xenios Zeus et qu’elle libère des détenus.
D’abord les migrants raflés dans les rues en Grèce et internés de force dans des camps.
Ensuite, des femmes ont subi des depistage forcé du VIH, ont été publiquement humiliées, puis emprisonnées.
Maintenant, ils s’en prennent aux hommes et aux femmes transgenres et la liste des « indésirables » ne cessent plus.
L’opération Xenios Zeus est une campagne de nettoyage qui cible et emprisonne les membres les plus vulnérables de la société grecque, accompagnée d’une pointe de racisme, de haine, de putophobie, d’homophobie, de toxico-phobie, et de misogynie.
Il y a maintenant au moins 5 000 personnes qui croupissent dans ces trous infernaux du fait de leur simple existence – et ce mois-ci, tout en ordonnant aux hommes et aux femmes transgenres de « redevenir normaux », le gouvernement grec a annoncé que la capacité d’accueil du camp est sur le point de doubler.
Nous appelons les Etats membres de l’UE à mettre la pression sur la Grèce immédiatement afin d’arrêter cette campagne de nettoyage odieuse maintenant. Nous pouvons encore sauver les personnes persécutées par l’opération Xenios eus – mais nous ne pouvons pas nous permettre de rester silencieux plus longtemps !
Pétition pour les ETATS MEMBRES : nous ne pouvons pas nous permettre de rester les bras croisés tandis qu’un autre pays européen « rafle » les « indésirables » (…) et emprisonne les gens dans des camps pour la simple raison qu’ils existent. Que le gouvernement Grec sache qu’il doit libérer ces gens maintenant.
(au moment ou ce texte est publié) pour que les États membres de l’UE fassent pression sur la Grèce afin qu’elle mette un terme à l’opération Xenios Zeus et qu’elle libère des détenus.
D’abord les migrants raflés dans les rues en Grèce et internés de force dans des camps.
Ensuite, des femmes ont subi des depistage forcé du VIH, ont été publiquement humiliées, puis emprisonnées.
Maintenant, ils s’en prennent aux hommes et aux femmes transgenres et la liste des « indésirables » ne cessent plus.
L’opération Xenios Zeus est une campagne de nettoyage qui cible et emprisonne les membres les plus vulnérables de la société grecque, accompagnée d’une pointe de racisme, de haine, de putophobie, d’homophobie, de toxico-phobie, et de misogynie.
Il y a maintenant au moins 5 000 personnes qui croupissent dans ces trous infernaux du fait de leur simple existence – et ce mois-ci, tout en ordonnant aux hommes et aux femmes transgenres de « redevenir normaux », le gouvernement grec a annoncé que la capacité d’accueil du camp est sur le point de doubler.
Nous appelons les Etats membres de l’UE à mettre la pression sur la Grèce immédiatement afin d’arrêter cette campagne de nettoyage odieuse maintenant. Nous pouvons encore sauver les personnes persécutées par l’opération Xenios eus – mais nous ne pouvons pas nous permettre de rester silencieux plus longtemps !
Pétition pour les ETATS MEMBRES : nous ne pouvons pas nous permettre de rester les bras croisés tandis qu’un autre pays européen « rafle » les « indésirables » (…) et emprisonne les gens dans des camps pour la simple raison qu’ils existent. Que le gouvernement Grec sache qu’il doit libérer ces gens maintenant.
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