Nous mépriserions les hommes...
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- AëlloonAncien⋅ne
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Date d'inscription : 01/04/2014
Re: Nous mépriserions les hommes...
07.01.16 11:46
Tout à fait et généralement les hommes utilisent leur individualité pour se défausser d'appartenir à leur classe (cf "Nan mais moi je suis pas comme ça"--> "Euh... t'es pas un homme du coup ?").
- InvitéInvité
Re: Nous mépriserions les hommes...
07.01.16 11:59
J'avais beaucoup apprécié ce texte quand j'étais tombée dessus, merci pour le partage sur le forum Hopey.
En ce qui concerne, d'un point de vue à la fois personnel et politique, non, je n'aime pas les hommes. Le côté "On est que tous les deux là, y a pas de patriarcat" j'y ai encore droit de temps en temps de la part de l'homme que je fréquente. Bien qu'il continue de grignoter sur son éducation patriarcale, il ne se rend pas compte de l'ampleur du travail et des conséquences sur la vie des femmes qu'il croise et avec qui il travaille.
Je n'aime pas les hommes, politiquement car la classe politique des hommes blancs hétéro me sort par les ovaires. Ces dernières semaines je songeais à ce que cette classe à inventé et cela m'a donné la nausée. J'ai repensé à l'absence de culture féminine, ou plutôt son annihilation, notamment via la chasse aux Sorcières qui étaient étrangement célibataires, veuves, seules pour une autre de ces deux raisons, lesbiennes, savantes, travaillant, ect... En résumé, des femmes libres, si on même parler de liberté dans un monde misogyne. Disons qu'elles l'étaient suffisamment pour que ça dérange.
Noues noues sommes juste habituées à notre absence de culture, remplacée par une pseudo culture imposée par les hommes et se référant à des sujets ou rituels (l’esthétique par exemple) satisfaisant les intérêts des hommes.
Je n'aime pas les hommes, personnellement parce qu'ils sont généralement pénibles, fatiguant et peu intéressants. A une époque j'aurais eu envie de mesurer mon propos en expliquant que j'ai peut-être manqué de chance pour n'avoir croisé que des hommes pénibles. Mais il n'en est rien. Qu'ils finissent toujours par vouloir noues mettre dans leur lit. Que je finis toujours par me demander s'ils vont y songer. Et c'est fatiguant.
Je dirais que mon statut de survivante rejoint les deux points de vue. Je n'aime pas les hommes qui nient les violences misogynes et je n'aime pas les hommes pour ce que j'ai subi venant d'eux et comme le monde est à leur image, tout ce que j'ai subi vient de ça.
Enfin, je ne suis pas attirée par les hommes, et j'admets leur en vouloir pour la norme hétérosexuelle qui a brisé ma vie ne serait-ce qu'à cause des viols que j'ai subis et de ceux que je me suis infligés et aussi parce que mon hétérosexualité était un mensonge, une obligation, et que j'ai refoulé pendant des années qui je suis.
Le reste du temps, les hommes m'indiffèrent totalement. Moins je peux les avoir à l'esprit et mieux je me porte. Et je ne vois pas en quoi ça devrait les déranger.
En ce qui concerne, d'un point de vue à la fois personnel et politique, non, je n'aime pas les hommes. Le côté "On est que tous les deux là, y a pas de patriarcat" j'y ai encore droit de temps en temps de la part de l'homme que je fréquente. Bien qu'il continue de grignoter sur son éducation patriarcale, il ne se rend pas compte de l'ampleur du travail et des conséquences sur la vie des femmes qu'il croise et avec qui il travaille.
Je n'aime pas les hommes, politiquement car la classe politique des hommes blancs hétéro me sort par les ovaires. Ces dernières semaines je songeais à ce que cette classe à inventé et cela m'a donné la nausée. J'ai repensé à l'absence de culture féminine, ou plutôt son annihilation, notamment via la chasse aux Sorcières qui étaient étrangement célibataires, veuves, seules pour une autre de ces deux raisons, lesbiennes, savantes, travaillant, ect... En résumé, des femmes libres, si on même parler de liberté dans un monde misogyne. Disons qu'elles l'étaient suffisamment pour que ça dérange.
Noues noues sommes juste habituées à notre absence de culture, remplacée par une pseudo culture imposée par les hommes et se référant à des sujets ou rituels (l’esthétique par exemple) satisfaisant les intérêts des hommes.
Je n'aime pas les hommes, personnellement parce qu'ils sont généralement pénibles, fatiguant et peu intéressants. A une époque j'aurais eu envie de mesurer mon propos en expliquant que j'ai peut-être manqué de chance pour n'avoir croisé que des hommes pénibles. Mais il n'en est rien. Qu'ils finissent toujours par vouloir noues mettre dans leur lit. Que je finis toujours par me demander s'ils vont y songer. Et c'est fatiguant.
Je dirais que mon statut de survivante rejoint les deux points de vue. Je n'aime pas les hommes qui nient les violences misogynes et je n'aime pas les hommes pour ce que j'ai subi venant d'eux et comme le monde est à leur image, tout ce que j'ai subi vient de ça.
Enfin, je ne suis pas attirée par les hommes, et j'admets leur en vouloir pour la norme hétérosexuelle qui a brisé ma vie ne serait-ce qu'à cause des viols que j'ai subis et de ceux que je me suis infligés et aussi parce que mon hétérosexualité était un mensonge, une obligation, et que j'ai refoulé pendant des années qui je suis.
Le reste du temps, les hommes m'indiffèrent totalement. Moins je peux les avoir à l'esprit et mieux je me porte. Et je ne vois pas en quoi ça devrait les déranger.
- IridaceaAncien⋅ne
- Messages : 2950
Date d'inscription : 12/05/2015
Re: Nous mépriserions les hommes...
07.01.16 13:01
(c'est moi qui souligne) Je rebondis là dessus parce que je pense que c'est un peu le noeud du problème : les dominants se pensent comme étant le centre du monde, l'individu standard. Les ignorer, c'est finalement assez subversif, parce que ça revient à les remettre à la place qu'ils devraient avoir (un statut d'être humain quelconque sans droits sur autrui).Drärk a écrit:Le reste du temps, les hommes m'indiffèrent totalement. Moins je peux les avoir à l'esprit et mieux je me porte. Et je ne vois pas en quoi ça devrait les déranger.
Dans le cas des hommes par rapport aux femmes, ils sont élevés dans l'idée que ces dernières leur doivent a minima de l'attention (et puis du sexe, des tâches ménagères, de l'admiration…). Leur refuser cette attention, c'est leur nier leur privilège.
- InvitéInvité
Re: Nous mépriserions les hommes...
07.01.16 14:07
Et ça les fait rager qu'une femme les ignore d'ailleurs. J'ai lu plusieurs témoignages, de Paye ta Shneck pour prendre un exemple, où des femmes racontent les insultes qui font suite au harcèlement sexuel (communément appelé "drague") des hommes qu'elles ignorent.
C'est en effet nier ce privilège de les ignorer. Et c'est pourquoi je m'y applique.
C'est en effet nier ce privilège de les ignorer. Et c'est pourquoi je m'y applique.
- AëlloonAncien⋅ne
- Messages : 1814
Date d'inscription : 01/04/2014
Re: Nous mépriserions les hommes...
07.01.16 14:14
...Et qu'on le leur doit à tous (donc en tant que classe) même si on n'a strictement aucun lien avec eux, pas envie, pas le temps...Iridacea a écrit:Dans le cas des hommes par rapport aux femmes, ils sont élevés dans l'idée que ces dernières leur doivent a minima de l'attention (et puis du sexe, des tâches ménagères, de l'admiration…
Quand je faisais du bâtiment, bien entendu on comptait sur moi pour passer le balai, alors que quand des ouvriers mandatés par mon office HLM sont venus faire des travaux chez moi:
1/ Ça leur demandait un gros effort (visible) d'entendre que non, là, je ne suis pas disponible, donc qu'il allait falloir trouver un autre crénau, me rappeler plus tard car je mange, ect...
2/ Ils ont bossé... comme des mecs, quoi. C'est à dire très bruyamment (sans parler de leur radio merdique dont il n'ont même pas eu le réflexe de l'éteindre quand je rentrais chez moi ou même de me demander si ça ne me dérangeait pas) et très salement: aucune protection de mes sols, et zéro ménage de chantier alors que quand je faisais des chantiers chez les particuliers avec des femmes, nous protégions tout et nettoyions tout pour que les clients n'aient rien à faire.
Ça en dit long sur le réflexe des hommes "chuis pas une femme de ménage" et "j'bosse comme je veux, elle va pas m'apprendre mon métier", et le réflexe des femmes "je dois travailler parfaitement et surtout ne pas déranger". CQFD.
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