Plaisirs solitaires / masturbation

@Claire G. : Aucune idée.

Sinon, j'ai relu le topic et je me pose à peu près les mêmes questions que cleindo.
La majorité des meufs que je connais AFK ne se masturbent pas. Elles disent avoir déjà essayé de rares fois de se caresser le clitoris mais que "ça n'a pas marché" = assez vite l'excitation s'arrête et elles n'arrivent pas à jouir. Bref, elles disent trouver ça chiant, disent que ça ne leur fait rien.
Elles n'ont pour la plupart jamais essayé de mettre un doigt dans leur vagin : "ça ne me tente pas du tout". Lorsque je leur dis que moi, je le fais, elles ont souvent des expressions de surprise et de dégoût. Quand je leur dis que je ne comprends pas très bien ce qu'il y a de dégoûtant à se toucher avec nos propres doigts plutôt qu'avec les doigts ou le pénis des mecs avec qui elles couchent elles me disent que "ça n'a rien à voir" et disent en gros que seul un pénis peut les exciter et les faire jouir.
Je m'aperçois aussi qu'elles seraient bien plus ouvertes à se masturber avec des sex toys qu'avec leurs mains. Pour certaines c'est d'ailleurs lié à une grande période de réflexions sur plusieurs semaines ou mois, de prévision et de décision : "Je vais peut-être essayer de me masturber avec des sex toys, j'y réfléchis et ouais je vais peut-être m'en acheter un bientôt".

Pour info ce sont des nanas hétéros entre 20 et 30 ans, qui couchent régulièrement avec des mecs (en soirée ou bien dans une relation plus "sérieuse"), qui peuvent parler de sexualité (avec leur pote) assez souvent, qui peuvent dire assez souvent "qu'elles ont envie de baiser", qu'elles sont excitées, etc. Une partie (majoritaire je pense) n'a très peu ou jamais d'orgasme avec des mecs (et ne se pose pas spécialement de question par rapport à ça), l'autre partie en a assez souvent. Dans tous les cas, qu'elles aient des orgasmes ou pas dans leurs relations avec les mecs, ce n'est pas un sujet qui est spécialement abordé avec ces mecs, et il n'y a pas spécialement de recherche de ça dans leurs pratiques (à l'inverse des mecs : il y a bien une recherche de l'orgasme masculin pour elles et pour les mecs).

Je ne sais pas si d'autres ont des témoignages similaires. J'avoue que ça me rend assez triste tout ça.

Et c'est assez difficile d'en parler, de questionner les choses. Je pense que c'est entre autres lié au fait que se rendre qu'on connait pas très bien son corps et/ou son plaisir, que plein de mecs avec qui on a couché s'en tapaient, etc. ben ça fait super mal. Perso le jour où je me suis aperçue que c'était pas normal que les mecs avec qui je couchais avaient systématiquement des orgasmes et moi jamais et qu'il n'y avait que pour moi et pour ces mecs la recherche de l'orgasme masculin ben ça a remis en question plein de choses et je me suis sentie très très mal pendant un moment ("en fait ce mec avec qui je suis sortie un an, il s'en foutait de mon plaisir ?"). Après coup je me suis quand même rendu compte que pour certains mecs il s'agissait d'une réelle méconnaissance des choses : tout comme moi à l'époque ils pensaient sincèrement que les plaisirs et l'orgasme féminin et masculin étaient hyper différents et ils se disaient aussi que s'il y avait un souci je leur en aurais parlé. D'ailleurs, je ne voyais pas de souci du tout, on parlait vachement de sexualité entre nous, et je pensais et disais que je trouvais ça super cool, etc. Au final, maintenant que plein de choses ont changé dans ma sexualité, je m'aperçois que ça ne l'était pas. Et ce qui est étrange c'est qu'à cette époque je me masturbais déjà et j'avais des orgasmes à chaque fois. Mais je pensais que c'était différent quand on couchait avec quelqu'un, que c'était normal de ne jamais avoir d'orgasme. C'est fou tous les trucs pas très cohérents qu'on peut se dire à ce niveau là quand même.

Grussie a écrit:Ben moi j'ai très rarement des orgasmes avec le coït

Moi aussi. Quand je parlais de "coucher avec quelqu'un" ça ne concernait pas spécialement le coït.

Et sinon ouais, j'ai été hyper surprise de la réaction des nanas dont je parle. D'autant plus parce que je pensais, au vu de toutes les expériences qu'elles me racontaient, qu'elles avaient un rapport à la sexualité assez "libéré" et épanouissant pour elles.