Self defense + demande d'aide.
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- satsobekBleu⋅e
- Messages : 78
Date d'inscription : 08/06/2016
Re: Self defense + demande d'aide.
13.11.16 12:16
Ma chère amie, je te trouve bien agressive, mais sache que je suis juste infirmière en psychiatrie lourde dans une grande ville, et ce depuis prés de 15 ans.
Je n'ai pas atterri là par défaut comme bien des gens, mais par choix, puisque je suis IDE et que je peux donc travailler partout.
Des soignants violeurs j'en ai entendu parler, mais jamais vu. Et cela dit en 15 ans, l'un d'eux sur lequel portait des soupçons a été immédiatement licencié par la direction.
Je t'invite à venir me rejoindre (mon MP est ouvert) Et si tu réclame des "preuves" de mes dires, tu pourras en avoir (en privé et sans aucun risque pour le secret professionnel que j'ai l'obligation de respecter)
Sache que des collègues violées ou paralysées à vie avec poche de colostomie à cause d'un coup de couteau, cela existe aussi.
J'ai bien compris qu'ici certaines sont "du coté des patients" par principe, et que dire la vérité est taxé de violent.
Peu m'importe, mes dires sont ce qu'ils sont, je les assume même s'ils déplaisent.
Ne vient pas me parler d'isolement ou de contention du point de vue du patient, je le connais trés bien, et je sais que c'est evidemment mal vécu, je te présentais ici un vécu de soignante, si tu ne peux pas l'entendre, ce n'est pas de ma faute.
(Et pour info, il suffit d'un peu de jugeotte pour comprendre que moins le traitement est "fort" plus il y a de chances d'en arriver à la contention, ceci est du ressort du prescripteur : le psychiatre, figure toi, nous n'avons pas le droit en tant qu'infirmières de décider de ce soin, nous même. Nous n'avons même pas le droit de nous défendre physiquement face aux agressions, ceci est dans les textes)
Mon bled est une ville de 300000 habitants, l'HP où je bosse avait 1000 lits quand j'ai commencé , plus que 700 aujourd'hui, mais ne t'inquiète pas, cela va encore diminuer, tu peux te réjouir.
Bon dimanche
Je n'ai pas atterri là par défaut comme bien des gens, mais par choix, puisque je suis IDE et que je peux donc travailler partout.
Des soignants violeurs j'en ai entendu parler, mais jamais vu. Et cela dit en 15 ans, l'un d'eux sur lequel portait des soupçons a été immédiatement licencié par la direction.
Je t'invite à venir me rejoindre (mon MP est ouvert) Et si tu réclame des "preuves" de mes dires, tu pourras en avoir (en privé et sans aucun risque pour le secret professionnel que j'ai l'obligation de respecter)
Sache que des collègues violées ou paralysées à vie avec poche de colostomie à cause d'un coup de couteau, cela existe aussi.
J'ai bien compris qu'ici certaines sont "du coté des patients" par principe, et que dire la vérité est taxé de violent.
Peu m'importe, mes dires sont ce qu'ils sont, je les assume même s'ils déplaisent.
Ne vient pas me parler d'isolement ou de contention du point de vue du patient, je le connais trés bien, et je sais que c'est evidemment mal vécu, je te présentais ici un vécu de soignante, si tu ne peux pas l'entendre, ce n'est pas de ma faute.
(Et pour info, il suffit d'un peu de jugeotte pour comprendre que moins le traitement est "fort" plus il y a de chances d'en arriver à la contention, ceci est du ressort du prescripteur : le psychiatre, figure toi, nous n'avons pas le droit en tant qu'infirmières de décider de ce soin, nous même. Nous n'avons même pas le droit de nous défendre physiquement face aux agressions, ceci est dans les textes)
Mon bled est une ville de 300000 habitants, l'HP où je bosse avait 1000 lits quand j'ai commencé , plus que 700 aujourd'hui, mais ne t'inquiète pas, cela va encore diminuer, tu peux te réjouir.
Bon dimanche
- IridaceaAncien⋅ne
- Messages : 2950
Date d'inscription : 12/05/2015
Re: Self defense + demande d'aide.
13.11.16 13:01
Fil verrouillé suite à un rapport reçu.
- AdministratriceAdmin
- Messages : 499
Date d'inscription : 07/06/2013
Re: Self defense + demande d'aide.
13.11.16 18:42
@satsobek, nous sommes gênées de voir que tu utilises ton expérience de soignante pour établir des vérités, sans les étayer par des preuves. Pour rappel :
Nous te demandons donc d'éviter les réponses de type : « je suis X, donc je sais ».
@Baba Yaga, nous ne pouvons que constater que le ton que tu utilises est complètement hors-charte :
Nous te demandons de modérer tes réponses, ou d'envoyer directement un rapport à la modération sans répondre.
Fil déverrouillé.
La charte a écrit:Même s'il est toujours pertinent de savoir d'où les gens parlent, les catégories auxquelles appartient une personne ou son vécu sur un sujet ne doivent pas devenir des arguments d'autorité dans un débat. Et ce d'autant plus sur un forum Internet où, même s'il est nécessaire lors de discussions d'avoir confiance en ce que chacun dit à propos de son vécu et de ne pas le remettre en question, ces informations sont concrètement invérifiables.
Nous te demandons donc d'éviter les réponses de type : « je suis X, donc je sais ».
@Baba Yaga, nous ne pouvons que constater que le ton que tu utilises est complètement hors-charte :
La charte a écrit:
- Les discussions doivent être aussi courtoises que possible.
- Préférez un mode de communication pacifique à un ton cassant ou méprisant.
- Quand vous exprimez une opinion, évitez d'être péremptoire et donnez des arguments.
Nous te demandons de modérer tes réponses, ou d'envoyer directement un rapport à la modération sans répondre.
Fil déverrouillé.
Re: Self defense + demande d'aide.
13.11.16 19:22
Je ne suis pas ton amie, et je suis délibérément agressive envers la catégorie de personne qui nous met régulièrement en danger de mort lorsqu'elle s'en défend. Tu n'es pas ici dans ton service à pouvoir employer un ton infantilisant et imposer aux autres ta Vérité.
Tu fais des accusations floues sur des malades mentaux qui seraient par nature ou par maladie, sexistes et dangereux pour les femmes. Je ne te demande pas de me raconter ta vie en privé, je te demande de te justifier ici même d'une théorie discriminatoire.
Jamais je n'ai nié le sexisme ou la violence pouvant être subie par les soignantes. Jamais tu ne me verras nier le viol d'aucune femme.
En revanche, tu te permet de nier la réalité du système psychophobe. J'ai dit à une amie que selon toi les traitements abrutissants ne sont plus employés. Nous avons passé 5 mins à rire (elle sort de 5 ans d'HP). Je me suis réveillé attaché sur un lit il y a quelques semaines parce que je voulais boire de l'eau, aux urgences. Peu de temps après j'ai vu en HP une caisse remplie de contentions. L'un de nos amis a disparu sans donner de nouvelles. Nous pensons qu'il est toujours attaché là-bas. Il faut arrêter de désinformer.
Voilà comment ce système fonctionne avec ceulles qui ne peuvent pas se faire entendre.
Me réjouir du manque de place dans les hôpitaux ?
Je viens d'en être viré parce que "votre hospitalisation coûte trop cher". Nos amies sont mortes par suicide parce que mises dehors ou violées par des soignants.
APAB.
Tu fais des accusations floues sur des malades mentaux qui seraient par nature ou par maladie, sexistes et dangereux pour les femmes. Je ne te demande pas de me raconter ta vie en privé, je te demande de te justifier ici même d'une théorie discriminatoire.
Jamais je n'ai nié le sexisme ou la violence pouvant être subie par les soignantes. Jamais tu ne me verras nier le viol d'aucune femme.
En revanche, tu te permet de nier la réalité du système psychophobe. J'ai dit à une amie que selon toi les traitements abrutissants ne sont plus employés. Nous avons passé 5 mins à rire (elle sort de 5 ans d'HP). Je me suis réveillé attaché sur un lit il y a quelques semaines parce que je voulais boire de l'eau, aux urgences. Peu de temps après j'ai vu en HP une caisse remplie de contentions. L'un de nos amis a disparu sans donner de nouvelles. Nous pensons qu'il est toujours attaché là-bas. Il faut arrêter de désinformer.
Voilà comment ce système fonctionne avec ceulles qui ne peuvent pas se faire entendre.
Me réjouir du manque de place dans les hôpitaux ?
Je viens d'en être viré parce que "votre hospitalisation coûte trop cher". Nos amies sont mortes par suicide parce que mises dehors ou violées par des soignants.
APAB.
- shunAncien⋅ne
- Messages : 637
Date d'inscription : 10/04/2015
Re: Self defense + demande d'aide.
13.11.16 20:29
Je ne m'exprimerais pas avec la même vigueur que Baba Yaga, mais je me pose aussi des questions sur ce que tu as écris satsobek ...
Je ne vais pas le nier, j'ai été internée plusieurs fois. Pour autant je ne nie pas les difficultés rencontrées par les soignants dans le milieu de l'HP.
Mais les violences sur les patients sont réelles, j'en ai vécu (y compris en dehors de l'HP, dans une hospitalisation pour infection rénale, donc rien à voir avec de la psy, ou une quelconque violence de ma part, je ne tenais même pas debout, et pourtant j'ai été victime de viol de la part d'un médecin, directeur de service hospitalier).
Les médecins ne sont pas plus immunisés contre le sexisme et les violences qui en découlent que n'importe quelle autre catégorie professionnelle ou sociale.
Les patients hommes aussi sont sexistes, et effectivement, parmi ces patients, certains ont une propension au passage à l'acte violent plus important que la moyenne des gens.
Les agressions sexistes sont les plus nombreuses, c'est logique qu'on retrouve des agressions sexistes en plus grand nombre aussi dans la population psychiatrisée.
C'est comme en milieu carcéral (et on peut noter la comparaison hun, je l'ai pas choisie au hasard), les conditions de détention (oui j'assume le terme) en psychiatrie renforcent les risques de passages à l'acte violent (qu'il soit envers soi-même, ou envers les autres). L'attitude générale des soignants en HP (je ne parle pas de toi précisément hun) favorise ce passage à l'acte, à la fois par manque de moyens humains qui entraine une carence en soin, une mécanisation des soins, des mises en isolement, le recours aux camisoles chimiques etc ... parce qu'on a pas les moyens de prendre le temps nécessaire et parce que les soignants n'ont que très peu de respect pour les malades qui sont moqués, infantilisés etc ...
Parce que il y a clairement un mépris systémique à l'encontre des malades psy (et vivre longtemps en milieu fermé, avec un mépris constant de la part de personnes qui sont en situation de grande domination à ton égard c'est extrêmement dur).
Parce qu'il y a beaucoup d'arbitraire, ce qui ajoute à la confusion ambiante, brouille les points de repère.
Parce que être témoin des violences des soignants sur d'autres malades ça incite à la révolte et à la violence.
Parce que des malades sont en HP alors qu'ils n'ont rien à y faire (fin de vie, maladies liées à la vieillesse, trisomie, etc ...).
Parce que des oppressions systémiques se retrouvent dans tous les HP (qui ne sont pas " de jour ") telles que :
- vol de signature
- menace de HO
- refus d'information
- refus d'accès au téléphone pour signaler l'internement à un proche
- refus de te laisser des vêtements propres intimes à toi (culottes, chaussettes)
- refus de te laisser te laver seule
- refus de toute visite
- vol de ce que tu peux avoir comme petite coquetterie " qui ne compte pas en terme de valeur " (bague ou collier en pierre de rocaille par exemple)
- interdiction de toute distraction " parce qu'on est pas en vacances ici "
- interdiction de parler trop longtemps aux autres malades (même si en fait ces discutions ne portent tort à personne en fait)
- surveillance de tous tes faits et gestes
- menace de dire des trucs faux à ton sujet à tes proches pour te maintenir en HP
- menace de la mise à l'isolement, de la contention, ou encore de t'administrer des médicaments très fort par piqure et sans ton consentement.
La première fois que j'ai été mise en HP, j'ai agressé une infirmière, oui. C'est vrai. Ça n'avait strictement rien à voir avec du sexisme, je savais que j'avais plus de chance de la mettre à terre et de m'enfuir, que si j'attaquais un homme.
Les agressions n'ont pas toutes pour but de faire mal à la personne agressée. Parfois on agresse " la surveillante " qu'on pense être la plus facile à faire tomber, parce qu'on veut s'enfuir.
Faudrait aussi regarder combien d'agression n'ont pas de rapport direct avec le sexe de la personne agressée (dans le sens ou l'agression n'est pas misogyne), mais a uniquement pour but de se soustraire à un traitement inhumain.
Et je ne crois pas qu'on puisse dire ce qu'on sait ce que ça fait d'être en HP parcequ'on y travaille. Ce n'est pas DU TOUT comparable. J'appelle ça du soignant-splanning (je sais pas trop, hun je copie ce qui existe déjà pour le sexisme).
De même je ne peux pas dire ce que ça fait d'être infirmière, car je ne le suis pas.
Ce que je constate c'est qu'il y a des atteintes aux droits humains, et à la dignité des personnes qu'on ne voit nul part ailleurs, qu'en prison.
Et pour moi, ce n'est pas admissible, ni dans un cas, ni dans l'autre.
Edit : attention à ne pas faire de raccourcis, ça peut être une grosse source de stress pour certaines d'entre nous qui ont été très maltraitées par les institutions hospitalières psychiatriques (ou non). C'est un peu comme dire que " ces sales junkies s'en prennent de plus en plus aux femmes ", c'est pas bon.
Je ne vais pas le nier, j'ai été internée plusieurs fois. Pour autant je ne nie pas les difficultés rencontrées par les soignants dans le milieu de l'HP.
Mais les violences sur les patients sont réelles, j'en ai vécu (y compris en dehors de l'HP, dans une hospitalisation pour infection rénale, donc rien à voir avec de la psy, ou une quelconque violence de ma part, je ne tenais même pas debout, et pourtant j'ai été victime de viol de la part d'un médecin, directeur de service hospitalier).
Les médecins ne sont pas plus immunisés contre le sexisme et les violences qui en découlent que n'importe quelle autre catégorie professionnelle ou sociale.
Les patients hommes aussi sont sexistes, et effectivement, parmi ces patients, certains ont une propension au passage à l'acte violent plus important que la moyenne des gens.
Les agressions sexistes sont les plus nombreuses, c'est logique qu'on retrouve des agressions sexistes en plus grand nombre aussi dans la population psychiatrisée.
C'est comme en milieu carcéral (et on peut noter la comparaison hun, je l'ai pas choisie au hasard), les conditions de détention (oui j'assume le terme) en psychiatrie renforcent les risques de passages à l'acte violent (qu'il soit envers soi-même, ou envers les autres). L'attitude générale des soignants en HP (je ne parle pas de toi précisément hun) favorise ce passage à l'acte, à la fois par manque de moyens humains qui entraine une carence en soin, une mécanisation des soins, des mises en isolement, le recours aux camisoles chimiques etc ... parce qu'on a pas les moyens de prendre le temps nécessaire et parce que les soignants n'ont que très peu de respect pour les malades qui sont moqués, infantilisés etc ...
Parce que il y a clairement un mépris systémique à l'encontre des malades psy (et vivre longtemps en milieu fermé, avec un mépris constant de la part de personnes qui sont en situation de grande domination à ton égard c'est extrêmement dur).
Parce qu'il y a beaucoup d'arbitraire, ce qui ajoute à la confusion ambiante, brouille les points de repère.
Parce que être témoin des violences des soignants sur d'autres malades ça incite à la révolte et à la violence.
Parce que des malades sont en HP alors qu'ils n'ont rien à y faire (fin de vie, maladies liées à la vieillesse, trisomie, etc ...).
Parce que des oppressions systémiques se retrouvent dans tous les HP (qui ne sont pas " de jour ") telles que :
- vol de signature
- menace de HO
- refus d'information
- refus d'accès au téléphone pour signaler l'internement à un proche
- refus de te laisser des vêtements propres intimes à toi (culottes, chaussettes)
- refus de te laisser te laver seule
- refus de toute visite
- vol de ce que tu peux avoir comme petite coquetterie " qui ne compte pas en terme de valeur " (bague ou collier en pierre de rocaille par exemple)
- interdiction de toute distraction " parce qu'on est pas en vacances ici "
- interdiction de parler trop longtemps aux autres malades (même si en fait ces discutions ne portent tort à personne en fait)
- surveillance de tous tes faits et gestes
- menace de dire des trucs faux à ton sujet à tes proches pour te maintenir en HP
- menace de la mise à l'isolement, de la contention, ou encore de t'administrer des médicaments très fort par piqure et sans ton consentement.
La première fois que j'ai été mise en HP, j'ai agressé une infirmière, oui. C'est vrai. Ça n'avait strictement rien à voir avec du sexisme, je savais que j'avais plus de chance de la mettre à terre et de m'enfuir, que si j'attaquais un homme.
Les agressions n'ont pas toutes pour but de faire mal à la personne agressée. Parfois on agresse " la surveillante " qu'on pense être la plus facile à faire tomber, parce qu'on veut s'enfuir.
Faudrait aussi regarder combien d'agression n'ont pas de rapport direct avec le sexe de la personne agressée (dans le sens ou l'agression n'est pas misogyne), mais a uniquement pour but de se soustraire à un traitement inhumain.
Et je ne crois pas qu'on puisse dire ce qu'on sait ce que ça fait d'être en HP parcequ'on y travaille. Ce n'est pas DU TOUT comparable. J'appelle ça du soignant-splanning (je sais pas trop, hun je copie ce qui existe déjà pour le sexisme).
De même je ne peux pas dire ce que ça fait d'être infirmière, car je ne le suis pas.
Ce que je constate c'est qu'il y a des atteintes aux droits humains, et à la dignité des personnes qu'on ne voit nul part ailleurs, qu'en prison.
Et pour moi, ce n'est pas admissible, ni dans un cas, ni dans l'autre.
Edit : attention à ne pas faire de raccourcis, ça peut être une grosse source de stress pour certaines d'entre nous qui ont été très maltraitées par les institutions hospitalières psychiatriques (ou non). C'est un peu comme dire que " ces sales junkies s'en prennent de plus en plus aux femmes ", c'est pas bon.
- HopeyAncien⋅ne
- Messages : 301
Date d'inscription : 27/11/2013
Re: Self defense + demande d'aide.
13.11.16 22:40
ça m'est déjà arrivé de discuter sur la question des violences en institution psy, avec des travailleuses sociales et je suis tombée des nues à propos de quelque chose qui maintenant me semble une évidence :
On parlait de violences faites aux femmes et elles évoquaient des lieux où elles avaient travaillé avec des enfants ou ados diagnostiqués avec une pathologie. Elles parlaient de milieux très violents. Au début je pensais qu'elle parlait de l'institution et après j'ai compris qu'elles parlaient des mômes.
Et du coup j'ai réalisé qu'il y avait une grosse confusion.
Je ne reviendrai pas sur le fait que le sexisme construit tout le monde, y compris les personnes psychiatrisées, et qu'il y a des "fous" qui commettent des agressions sexistes pas parce que "fous" mais parce que c'est des hommes dans une société patriarcale.
Mais là en fait elles évoquaient des crises, d'enfants autistes (je passe aussi sur le fait que l'autisme est traité souvent comme une pathologie) : elles confondaient un gamin qui exprime du stress avec des gestes qui peuvent aller loin en terme de douleur infligée à l'encadrante, et agression sexiste.
Et il me semble que c'est un des aspects du débat.
Une agression c'est quand quelqu1 veut prendre le pouvoir sur nous pour nous obliger à faire quelque chose qu'on n'a pas envie de faire. Si ce quelqu'1 nous frappe, c'est une agression physique par exemple.
Mais une personne qui nous frappe parce que ça fait partie d'une manière de relationner au monde (pour des raison qui nous échappe), à quel moment on peut comparer aux violences masculines ?
Qu'en tant qu'encadrante/soignante on risque de prendre un mauvais coup, qu'on aie peur, qu'on aie juste pas envie d'avoir mal, c'est tout à fait légitime, mais c'est pas la même chose qu'une agression sexiste.
On sait très bien que beaucoup d'agresseurs agressent "en douceur", sans laisser de traces, ce qui fait que beaucoup de femmes pensent que ce n'est pas vraiment une agression, et qu'elles doivent "paranoïer".
Les différents témoignages pour moi illustrent quelque chose dont en fait j'étais déjà sûre avant : l'institution psy maltraite ses patient-e-s et ses travailleurs-ses, à ceci près que les travailleurs-ses peuvent aussi être des agents de ces maltraitance. Et dans ce système de violences, les psychiatrisé-e-s n'ont rien à gagner à agresser les soignant-e-s, je veux dire que ya pas de bénéfice social.
(je ne sais pas si je me fais bien comprendre sur la fin, j'essaierai ptêt d'expliciter plus tard)
Ah oui et donc le pourquoi c'est important la différence entre la violence pensée de manière abstraite (ou exercée de manière irrationnelle) et une agression sexiste (ou basée sur d'autres discriminations) : ça va faire une nette différence en terme de réponse.
L'autodéfense féministe considère qu'on doit analyser les violences dans leur contexte (patriarcal) et donc que la question des rapports de pouvoir dans la société a une incidence sur le rapport qu'on a à notre corps, à l'espace, à nos émotions, à notre peur...
Le problème de la self-défense c'est qu'il y a à boire et à manger, et qu'il ne me semble pas que dans l'éthique de la Fédération Française de Self Défense on parle des rapports de domination, ou d'intersectionalité, sexe/race/classe ou que sais-je.
Ce qui fait que dans de nombreux club de sports de combats, arts martiaux ou SD on croise des policiers ou gendarmes.
Être une femme et vouloir acquérir des outils pour se défendre d'éventuelles violences auxquelles on peut être confrontées dans le cadre de son travail ne fait pas d'une pratique nécessairement quelque chose de féministe.
(encore une fois, j'ai un peu deux de tension, et je ne sais pas si mon propos est clair)
On parlait de violences faites aux femmes et elles évoquaient des lieux où elles avaient travaillé avec des enfants ou ados diagnostiqués avec une pathologie. Elles parlaient de milieux très violents. Au début je pensais qu'elle parlait de l'institution et après j'ai compris qu'elles parlaient des mômes.
Et du coup j'ai réalisé qu'il y avait une grosse confusion.
Je ne reviendrai pas sur le fait que le sexisme construit tout le monde, y compris les personnes psychiatrisées, et qu'il y a des "fous" qui commettent des agressions sexistes pas parce que "fous" mais parce que c'est des hommes dans une société patriarcale.
Mais là en fait elles évoquaient des crises, d'enfants autistes (je passe aussi sur le fait que l'autisme est traité souvent comme une pathologie) : elles confondaient un gamin qui exprime du stress avec des gestes qui peuvent aller loin en terme de douleur infligée à l'encadrante, et agression sexiste.
Et il me semble que c'est un des aspects du débat.
Une agression c'est quand quelqu1 veut prendre le pouvoir sur nous pour nous obliger à faire quelque chose qu'on n'a pas envie de faire. Si ce quelqu'1 nous frappe, c'est une agression physique par exemple.
Mais une personne qui nous frappe parce que ça fait partie d'une manière de relationner au monde (pour des raison qui nous échappe), à quel moment on peut comparer aux violences masculines ?
Qu'en tant qu'encadrante/soignante on risque de prendre un mauvais coup, qu'on aie peur, qu'on aie juste pas envie d'avoir mal, c'est tout à fait légitime, mais c'est pas la même chose qu'une agression sexiste.
On sait très bien que beaucoup d'agresseurs agressent "en douceur", sans laisser de traces, ce qui fait que beaucoup de femmes pensent que ce n'est pas vraiment une agression, et qu'elles doivent "paranoïer".
Les différents témoignages pour moi illustrent quelque chose dont en fait j'étais déjà sûre avant : l'institution psy maltraite ses patient-e-s et ses travailleurs-ses, à ceci près que les travailleurs-ses peuvent aussi être des agents de ces maltraitance. Et dans ce système de violences, les psychiatrisé-e-s n'ont rien à gagner à agresser les soignant-e-s, je veux dire que ya pas de bénéfice social.
(je ne sais pas si je me fais bien comprendre sur la fin, j'essaierai ptêt d'expliciter plus tard)
Ah oui et donc le pourquoi c'est important la différence entre la violence pensée de manière abstraite (ou exercée de manière irrationnelle) et une agression sexiste (ou basée sur d'autres discriminations) : ça va faire une nette différence en terme de réponse.
L'autodéfense féministe considère qu'on doit analyser les violences dans leur contexte (patriarcal) et donc que la question des rapports de pouvoir dans la société a une incidence sur le rapport qu'on a à notre corps, à l'espace, à nos émotions, à notre peur...
Le problème de la self-défense c'est qu'il y a à boire et à manger, et qu'il ne me semble pas que dans l'éthique de la Fédération Française de Self Défense on parle des rapports de domination, ou d'intersectionalité, sexe/race/classe ou que sais-je.
Ce qui fait que dans de nombreux club de sports de combats, arts martiaux ou SD on croise des policiers ou gendarmes.
Être une femme et vouloir acquérir des outils pour se défendre d'éventuelles violences auxquelles on peut être confrontées dans le cadre de son travail ne fait pas d'une pratique nécessairement quelque chose de féministe.
(encore une fois, j'ai un peu deux de tension, et je ne sais pas si mon propos est clair)
- satsobekBleu⋅e
- Messages : 78
Date d'inscription : 08/06/2016
Re: Self defense + demande d'aide.
13.11.16 23:17
L'incompréhension vient du fait que vous pensez que je catégorise les choses ainsi : personnes atteintes de troubles mentaux VS personnes non atteintes. Autrement dit vous me renvoyez à une vision psychophobe!
Or, non, nous sommes bien sur un forum féministe Mon propos de départ était bien la violence masculine sur les femmes , soignantes (et patientes d'ailleurs), de la part de certains patients hommes qui par déshinibition (pour faire court) assument pleinement leur misogynie.
Je suis bien consciente que le sexisme (et par extension le comportement intolérable) de medecins hommes et celui de soignants hommes existe aussi, qui le nierait?
Comme je suis toute à fait consciente également de la maltaitance institutionnelle que tu détailles Shun. Sur ce point les choses bougent petit à petit, trop lentement certainement, mais les avancées arrivent.
Si je dis que les ...disons.."maltraitances" en général, qu'elles soient médicamenteuses et autres ont déjà régressé, c'est parce que, oui, il y a 10 ou 20 ans en arrière, il y avait bien plus de patients en isolement, et sur-traités. Je comprends que ce que j'ai dit choque des personnes qui ont été maltraitées en HP, mais ce que je veux dire c'est que les oppressions ont beaucoup diminué, il suffirait de demander des témoignages à des personnes internées en HP il y a 10 ans.
(Je me permets quand même de dire que le vol de signature est une grave infraction, et que toutes les autres oppressions citées sont décidées soit par le medecin psychiatre, soit par les autorités de l'institution)
Il m'est par ailleurs difficile d'argumenter si je ne dois plus faire référence à mon expérience personnelle, mais comme dit plus haut, je n'ai jamais cherché à stigmatiser les personnes hospitalisées en HP dans leur ensemble, mais bien des hommes extremement violents, donc je répète certains patients hommes, dont le sexisme et la misogynie sont exacerbés, soit par le trouble mental lui-même, soit par l'hospitalisation, soit par le sexisme ambiant, soit à cause de leurs références culturelles, soit par plusieurs de ces facteurs, et qui posent question en matière d'auto-défense féminine, ce qui était le sujet initial du fil.
Je ne m'exprimerais pas plus loin sur le sujet.
Or, non, nous sommes bien sur un forum féministe Mon propos de départ était bien la violence masculine sur les femmes , soignantes (et patientes d'ailleurs), de la part de certains patients hommes qui par déshinibition (pour faire court) assument pleinement leur misogynie.
Je suis bien consciente que le sexisme (et par extension le comportement intolérable) de medecins hommes et celui de soignants hommes existe aussi, qui le nierait?
Comme je suis toute à fait consciente également de la maltaitance institutionnelle que tu détailles Shun. Sur ce point les choses bougent petit à petit, trop lentement certainement, mais les avancées arrivent.
Si je dis que les ...disons.."maltraitances" en général, qu'elles soient médicamenteuses et autres ont déjà régressé, c'est parce que, oui, il y a 10 ou 20 ans en arrière, il y avait bien plus de patients en isolement, et sur-traités. Je comprends que ce que j'ai dit choque des personnes qui ont été maltraitées en HP, mais ce que je veux dire c'est que les oppressions ont beaucoup diminué, il suffirait de demander des témoignages à des personnes internées en HP il y a 10 ans.
(Je me permets quand même de dire que le vol de signature est une grave infraction, et que toutes les autres oppressions citées sont décidées soit par le medecin psychiatre, soit par les autorités de l'institution)
Il m'est par ailleurs difficile d'argumenter si je ne dois plus faire référence à mon expérience personnelle, mais comme dit plus haut, je n'ai jamais cherché à stigmatiser les personnes hospitalisées en HP dans leur ensemble, mais bien des hommes extremement violents, donc je répète certains patients hommes, dont le sexisme et la misogynie sont exacerbés, soit par le trouble mental lui-même, soit par l'hospitalisation, soit par le sexisme ambiant, soit à cause de leurs références culturelles, soit par plusieurs de ces facteurs, et qui posent question en matière d'auto-défense féminine, ce qui était le sujet initial du fil.
Je ne m'exprimerais pas plus loin sur le sujet.
- IridaceaAncien⋅ne
- Messages : 2950
Date d'inscription : 12/05/2015
Re: Self defense + demande d'aide.
13.11.16 23:44
Tu peux y faire référence. C'est le fait de l'utiliser comme argument d'autorité sur le sujet qui pose problème.satsobek a écrit:Il m'est par ailleurs difficile d'argumenter si je ne dois plus faire référence à mon expérience personnelle
Nous sommes certes sur un forum féministe, mais l'axe du sexisme n'est pas le seul à prendre en compte dans nos messages.satsobek a écrit:Or, non, nous sommes bien sur un forum féministe Mon propos de départ était bien la violence masculine sur les femmes , soignantes (et patientes d'ailleurs), de la part de certains patients hommes qui par déshinibition (pour faire court) assument pleinement leur misogynie.
C'est peut-être ce qui a généré de la confusion dans ce fil sur l'objet de la conversation : j'ai eu plusieurs fois l'impression qu'on ne parlait pas de la même chose.
Ta vision est intéressante @Hopey, notamment sur la définition d'agression :
Il faudrait donc séparer l'agression, qui serait révélatrice d'une relation de domination, de l'acte violent, qui n'a pas cette intentionnalité (par exemple, les enfants en crise que tu évoques).Hopey a écrit:Une agression c'est quand quelqu1 veut prendre le pouvoir sur nous pour nous obliger à faire quelque chose qu'on n'a pas envie de faire. Si ce quelqu'1 nous frappe, c'est une agression physique par exemple.
Je suis tout à fait d'accord. De nombreuses agressions sexistes se font sans violence physique, ce qui rend inadapté les cours de self-defense qui travaille uniquement les arts martiaux. C'est tout l'enjeu de l'auto-défense féministe de donner des clefs aux femmes pour désamorcer ces situations.Hopey a écrit:Ah oui et donc le pourquoi c'est important la différence entre la violence pensée de manière abstraite (ou exercée de manière irrationnelle) et une agression sexiste (ou basée sur d'autres discriminations) : ça va faire une nette différence en terme de réponse.
- shunAncien⋅ne
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Date d'inscription : 10/04/2015
Re: Self defense + demande d'aide.
14.11.16 12:16
Merci satsobek de tes explications, ça me parait plus clair maintenant. Je comprends mieux ce que tu voulais dire.
Hopey, oui je trouve que tu as une approche assez claire des choses, il y a 2 cas l'un où le but de l'agression est clairement de faire du mal à une femme (c'est le but de l'agression elle-même), et un autre cas où le but de l'agression est tout autre (arriver à sortir, voler de l'argent etc ... et ça indépendamment du sexe de la victime).
De fait, les femmes cumulent les 2 types de violence dans la plus part des cas, car bien sur elles sont victimes des agressions misogynes, mais elles sont souvent choisie aussi pour cible dans les autres cas, car elles paraissent moins difficiles à battre comme adversaire (moins fortes physiquement etc ...)
Dihya : normalement le HO c'est effectivement que si tu présentes un danger pour toi même ou les autres, c'est une procédure plus lourde, car il faut plus d'avis médicaux, et le préfet est averti de la situation. Et c'est dans ton dossier médical (ça peut être vu par exemple si tu fais l'objet d'un contrôle policier, que tu as déjà été HO).
Du coup, c'est du chantage, dire à un patient qu'on va le HO, alors qu'il ne présente pas les troubles mentionnés ci-dessus, c'est utilisé pour forcer les patients à faire ce qu'ils ne veulent pas (par exemple se laver, manger, ingurgiter des médicaments etc ...).
Une fois en HO, tu n'as plus la possibilité de sortir sans l'avis médical, et la signature du préfet. Du coup, c'est une très grande privation de liberté, et c'est le truc dont tout le monde à peur en HP.
satsobek : je sais bien que le vol de signature est un délit. Mais quand tu es en HP tu fais comment ? On te laisse pas téléphoner, on te laisse pas communiquer ni rien ...
Pour le reste, je sais bien que c'est prescrit par des médecins, je sais bien que ce ne sont pas les infirmières qui prennent " l'initiative ", mais si tu veux ce système relaye la violence médicale.
Exactement comme les matons en prison : c'est bien le directeur qui donne des ordres, et les matons ne font que les appliquer = ils sont les relais d'une partie de la violence carcérale.
Je ne dis pas que tous les problèmes viennent du personnel, je sais que le personnel est souvent aussi en grande souffrance.
Et je trouve cette souffrance terrible aussi. Et pas légitime non plus.
Je sais aussi la difficulté qu'il y a à être une infirmière face à un médecin homme.
Je sais bien que ce n'est pas facile d'évoluer dans un monde plein de souffrance en essayant de s'en protéger un peu avec les moyens du bord, en essayant de pas faire de mal non plus, tout en subissant la hiérarchie et ses aberrations et le manque de moyens ...
Mais si tu veux un / une malade, pense comme toi (je ne parle pas des connards misogynes dont tu parlais plus haut hun), il / elle essaie de se protéger comme il peut des violences individuelles, de la souffrance endémique des autres, des violences institutionnelles, et parfois oui, ça fait de la casse chez les soignants.
<3 <3 <3
Courage satsobek.
Hopey, oui je trouve que tu as une approche assez claire des choses, il y a 2 cas l'un où le but de l'agression est clairement de faire du mal à une femme (c'est le but de l'agression elle-même), et un autre cas où le but de l'agression est tout autre (arriver à sortir, voler de l'argent etc ... et ça indépendamment du sexe de la victime).
De fait, les femmes cumulent les 2 types de violence dans la plus part des cas, car bien sur elles sont victimes des agressions misogynes, mais elles sont souvent choisie aussi pour cible dans les autres cas, car elles paraissent moins difficiles à battre comme adversaire (moins fortes physiquement etc ...)
Dihya : normalement le HO c'est effectivement que si tu présentes un danger pour toi même ou les autres, c'est une procédure plus lourde, car il faut plus d'avis médicaux, et le préfet est averti de la situation. Et c'est dans ton dossier médical (ça peut être vu par exemple si tu fais l'objet d'un contrôle policier, que tu as déjà été HO).
Du coup, c'est du chantage, dire à un patient qu'on va le HO, alors qu'il ne présente pas les troubles mentionnés ci-dessus, c'est utilisé pour forcer les patients à faire ce qu'ils ne veulent pas (par exemple se laver, manger, ingurgiter des médicaments etc ...).
Une fois en HO, tu n'as plus la possibilité de sortir sans l'avis médical, et la signature du préfet. Du coup, c'est une très grande privation de liberté, et c'est le truc dont tout le monde à peur en HP.
satsobek : je sais bien que le vol de signature est un délit. Mais quand tu es en HP tu fais comment ? On te laisse pas téléphoner, on te laisse pas communiquer ni rien ...
Pour le reste, je sais bien que c'est prescrit par des médecins, je sais bien que ce ne sont pas les infirmières qui prennent " l'initiative ", mais si tu veux ce système relaye la violence médicale.
Exactement comme les matons en prison : c'est bien le directeur qui donne des ordres, et les matons ne font que les appliquer = ils sont les relais d'une partie de la violence carcérale.
Je ne dis pas que tous les problèmes viennent du personnel, je sais que le personnel est souvent aussi en grande souffrance.
Et je trouve cette souffrance terrible aussi. Et pas légitime non plus.
Je sais aussi la difficulté qu'il y a à être une infirmière face à un médecin homme.
Je sais bien que ce n'est pas facile d'évoluer dans un monde plein de souffrance en essayant de s'en protéger un peu avec les moyens du bord, en essayant de pas faire de mal non plus, tout en subissant la hiérarchie et ses aberrations et le manque de moyens ...
Mais si tu veux un / une malade, pense comme toi (je ne parle pas des connards misogynes dont tu parlais plus haut hun), il / elle essaie de se protéger comme il peut des violences individuelles, de la souffrance endémique des autres, des violences institutionnelles, et parfois oui, ça fait de la casse chez les soignants.
<3 <3 <3
Courage satsobek.
Re: Self defense + demande d'aide.
14.11.16 19:08
satsobek a écrit:L'incompréhension vient du fait que vous pensez que je catégorise les choses ainsi : personnes atteintes de troubles mentaux VS personnes non atteintes. Autrement dit vous me renvoyez à une vision psychophobe!
Oh, tiens, ça me rappelle le colorblind...
satsobek a écrit:Or, non, nous sommes bien sur un forum féministe Mon propos de départ était bien la violence masculine sur les femmes , soignantes (et patientes d'ailleurs), de la part de certains patients hommes qui par déshinibition (pour faire court) assument pleinement leur misogynie.
Nous n'appartenons pas qu'à une seule catégorie sociale (ou cela donne du féminisme de privilégiées). J'ai besoin en tant que femme de savoir me protéger émotionnellement des psychiatres, qui sont incapable d'accepter d'entendre un "non". Tu n'es pas la seule à en avoir besoin.
Lancer ce genre d'accusations sans assumer m'échappe : à quoi cela sert si on ne sait pas de quoi tu parles ? Tu fais allusion à la désinhibition sexuelle des bipolaires ?
satsobek a écrit:les oppressions ont beaucoup diminué, il suffirait de demander des témoignages à des personnes internées en HP il y a 10 ans.
J'y étais il y a un peu moins de dix ans, rien n'a changé. Et je parle bien d'il y a dix ans, pas cinquante. Tiens, aujourd'hui j'ai rencontré un jeune homme en hôpital de jour, il m'a raconté qu'une de ses amie, dans le service où j'étais hospitalisé, avait reçu un traitement tellement lourd qu'elle était tombé et s'était ouvert le crâne. Des mois après, elle boite toujours. Quand ce n'est pas l'iso, c'est la camisole chimique.
satsobek a écrit:dont le sexisme et la misogynie sont exacerbés, soit par le trouble mental lui-même, soit par l'hospitalisation, soit par le sexisme ambiant, soit à cause de leurs références culturelles, soit par plusieurs de ces facteurs
Pourquoi la misogynie est exacerbé par le trouble mental alors que chez les femmes atteinte du même trouble, cela ne se produit pas... ?
(Non parce que mine de rien je m'intéresse de près aux interactions entre genre et troubles mentaux).
Ou c'est juste que les autistes n'ont rien à faire dans ce genre d'établissements...Hopey a écrit:Mais une personne qui nous frappe parce que ça fait partie d'une manière de relationner au monde (pour des raison qui nous échappe)
@Dihya Merci
Personne ne fait jamais de recours, déjà parce qu'on est tellement infantilisé que personne ne songerait une seule seconde à considérer ses droits, et ensuite il n'y a quasi pas d'usagers qui nous représente. En gros, illes font ce qu'illes veulent, donc on est content quand on est bien traité au lieu de considérer que ça va de soi.
- IridaceaAncien⋅ne
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Date d'inscription : 12/05/2015
Re: Self defense + demande d'aide.
14.11.16 19:16
J'ajouterai qu'une personne étiquetée folle fait peu le poids face à l'autorité de l'institution médicale, ou des proches qui n'ont pas cette étiquette. Après tout, si machine est cinglée, elle a peut-être inventée ces histoires de maltraitances, dans son délire ?
Ce n'est pas pour rien que beaucoup de manipulateurs cherchent à faire passer pour folles leurs victimes. C'est une excellente façon de les réduire au silence.
Ce n'est pas pour rien que beaucoup de manipulateurs cherchent à faire passer pour folles leurs victimes. C'est une excellente façon de les réduire au silence.
Re: Self defense + demande d'aide.
14.11.16 19:35
@Iridacea : Il y a ça, et aussi l'idée que c'est pour son bien : illes savent mieux que toi ce qui est bon pour toi.
J'ai un livre sur l'internement de siècles passés (je compte une fois lu le résumer sur mon blog) sur le contrôle sexiste psychiatrique, par exemple des femmes non malades enfermées pour accusation d'adultère.
@Dihya @Shun Merci
J'ai un livre sur l'internement de siècles passés (je compte une fois lu le résumer sur mon blog) sur le contrôle sexiste psychiatrique, par exemple des femmes non malades enfermées pour accusation d'adultère.
@Dihya @Shun Merci
- CarolAncien⋅ne
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Date d'inscription : 31/07/2013
Re: Self defense + demande d'aide.
14.11.16 20:55
Baba Yaga a écrit:Ou c'est juste que les autistes n'ont rien à faire dans ce genre d'établissements...Hopey a écrit:Mais une personne qui nous frappe parce que ça fait partie d'une manière de relationner au monde (pour des raison qui nous échappe)
Totalement d'accord avec Baba Yaga.
Pour répondre à Hopey :
Lors d'un spectacle de fin d'année dans le MAS (Maison d’Accueil Spécialisée) où est accompagné mon fils, une résidente a violemment tiré les cheveux de ma cadette (10 ans à l’époque). Après que son frère l'ai libérée, j'ai discuté avec l’éducatrice spécialisée qui était venue la consolée. Elle m'a expliqué que l'ambiance avait probablement stressé cette jeune femme et qu'elle avait compris depuis longtemps que le meilleur moyen d'avoir une réponse rapide à son angoisse était l'agression.
Si elle s’était contenté d'un simple flapping (geste répétitif des mains et/ou des bras courant chez les personnes atteintes de Troubles Envahissants du Développement (TED) ), les adultes présents n'auraient pas levés un sourcil alors qu'en choisissant d'agresser l'enfant la plus jeune de l'auditoire, elle était sûre d'attirer l'attention de toutes les personnes présentes dans la salle. C'est donc pour elle une stratégie afin d'obtenir l'attention/l'aide/le soutien dont elle a besoin de façon certaine et rapide.
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