Harcèlement de rue. Que vous a-t-on dit?
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- InvitéInvité
Re: Harcèlement de rue. Que vous a-t-on dit?
01.12.14 15:00
dadadu66, ça ne te gêne pas trop le mansplainning pour nous expliquer comment on doit réagir quand on se fait harceler?
- LaineAncien⋅ne
- Messages : 271
Date d'inscription : 28/01/2013
Re: Harcèlement de rue. Que vous a-t-on dit?
01.12.14 15:06
Malheureusement, le fait est que quand tu t'adresses à un mec il n'aura probablement pas le même vécu de harcèlement que quand tu t'adresses à une femme. C'est con mais tu es obligé d'en tenir compte.
Pour ce qui est de l'auto-défense, c'est bien si tu as pu donner des conseils utiles à ta copine mais je pense que c'est quand même mieux quand ce sont des femmes qui apprennent à d'autres femmes à se défendre parce qu'elles ont vécu le même genre de situations. Je viens justement de finir un stage d'auto-défense féministe en non-mixité femmes. La majorité des agressions subies par les femmes sont le fait de personnes qu'on connaît (si on s'en tient aux statistiques, ta copine ferait mieux de se méfier de toi) et sont plutôt des agressions subtiles (même si parfois une agression subtile peut préparer le terrain pour une agression évidente). Du coup c'est bien de savoir qu'on peut faire très mal à n'importe qui si on le décide mais on ne se l'autorisera pas dans la plupart des cas de harcèlement de rue, puisque le mec ne fait que parler. C'est là que l'auto-défense verbale s'avère utile. D'ailleurs, même dans des cas d'agressions évidentes l'auto-défense verbale peut suffire. On apprend quand même des méthode d'auto-défense physiques lors de se stage.
Mais oui, évidemment les agresseurs ne sont pas fait en acier, ni physiquement, ni mentalement. Souvent ils ne sont même pas très courageux. Ils font ce qu'ils font parce qu'ils pensent que ça va être facile et n'ont pas de plan de rechange pour le cas ou leur victime se défendrait (par le regard, par un cri, en parlant, en faisant une scène, en donnant un coup bien placé…). On est bien loin de l'image qu'on voit dans les films de l'agresseur invincible qui se retrouve toujours derrière sa victime, quoi qu'elle ai fait auparavant pour s'en débarrasser, encore plus énervé et dangereux qu'avant.
Le stage que j'ai fait était un stage de l'Arca-f, en région parisienne. Je remets le lien vers Non, c'est non d'Irène Zeilinger, même si je penses qu'on doit déjà pouvoir le trouver sur le forum.
Edit : Au fait dadadu66, frapper dans la gorge de quelqu'un est potentiellement mortel, si le cartilage casse. C'est quand même bon à savoir avant de décider dans quelle situation utiliser ce coup.
Pour ce qui est de l'auto-défense, c'est bien si tu as pu donner des conseils utiles à ta copine mais je pense que c'est quand même mieux quand ce sont des femmes qui apprennent à d'autres femmes à se défendre parce qu'elles ont vécu le même genre de situations. Je viens justement de finir un stage d'auto-défense féministe en non-mixité femmes. La majorité des agressions subies par les femmes sont le fait de personnes qu'on connaît (si on s'en tient aux statistiques, ta copine ferait mieux de se méfier de toi) et sont plutôt des agressions subtiles (même si parfois une agression subtile peut préparer le terrain pour une agression évidente). Du coup c'est bien de savoir qu'on peut faire très mal à n'importe qui si on le décide mais on ne se l'autorisera pas dans la plupart des cas de harcèlement de rue, puisque le mec ne fait que parler. C'est là que l'auto-défense verbale s'avère utile. D'ailleurs, même dans des cas d'agressions évidentes l'auto-défense verbale peut suffire. On apprend quand même des méthode d'auto-défense physiques lors de se stage.
Mais oui, évidemment les agresseurs ne sont pas fait en acier, ni physiquement, ni mentalement. Souvent ils ne sont même pas très courageux. Ils font ce qu'ils font parce qu'ils pensent que ça va être facile et n'ont pas de plan de rechange pour le cas ou leur victime se défendrait (par le regard, par un cri, en parlant, en faisant une scène, en donnant un coup bien placé…). On est bien loin de l'image qu'on voit dans les films de l'agresseur invincible qui se retrouve toujours derrière sa victime, quoi qu'elle ai fait auparavant pour s'en débarrasser, encore plus énervé et dangereux qu'avant.
Le stage que j'ai fait était un stage de l'Arca-f, en région parisienne. Je remets le lien vers Non, c'est non d'Irène Zeilinger, même si je penses qu'on doit déjà pouvoir le trouver sur le forum.
Edit : Au fait dadadu66, frapper dans la gorge de quelqu'un est potentiellement mortel, si le cartilage casse. C'est quand même bon à savoir avant de décider dans quelle situation utiliser ce coup.
- davidBleu⋅e
- Messages : 20
Date d'inscription : 30/11/2014
Re: Harcèlement de rue. Que vous a-t-on dit?
01.12.14 15:23
Mais à aucun moment j'ai fait du mansplainning, je suis peut-être HS mais pas dans l'idée mansplainning(mis à part ptet pour mes conseils d'auto défense, mais c'est juste conseil technique.Nurja a écrit:dadadu66, ça ne te gêne pas trop le mansplainning pour nous expliquer comment on doit réagir quand on se fait harceler?
Oui et c'est justement ça qui est dommage et injuste(pour vous surtout...).Laine a écrit:
Malheureusement, le fait est que quand tu t'adresses à un mec il n'aura probablement pas le même vécu de harcèlement que quand tu t'adresses à une femme. C'est con mais tu es obligé d'en tenir compte.
Surement que c'est mieux l'apprentissage quand ce sont des femmes qui apprennent à d'autres femmes mais je ne pense pas qu'elle avait une amie ayant des techniques efficaces à lui apprendre, et étant fasciné d'arts martiaux autant lui apprendre.Laine a écrit:
Pour ce qui est de l'auto-défense, c'est bien si tu as pu donner des conseils utiles à ta copine mais je pense que c'est quand même mieux quand ce sont des femmes qui apprennent à d'autres femmes à se défendre parce qu'elles ont vécu le même genre de situations. Je viens justement de finir un stage d'auto-défense féministe en non-mixité femmes. La majorité des agressions subies par les femmes sont le fait de personnes qu'on connaît (si on s'en tient aux statistiques, ta copine ferait mieux de se méfier de toi) et sont plutôt des agressions subtiles (même si parfois une agression subtile peut préparer le terrain pour une agression évidente). Du coup c'est bien de savoir qu'on peut faire très mal à n'importe qui si on le décide mais on ne se l'autorisera pas dans la plupart des cas de harcèlement de rue, puisque le mec ne fait que parler. C'est là que l'auto-défense verbale s'avère utile. D'ailleurs, même dans des cas d'agressions évidentes l'auto-défense verbale peut suffire. On apprend quand même des méthode d'auto-défense physiques lors de se stage.
Mais oui, évidemment les agresseurs ne sont pas fait en acier, ni physiquement, ni mentalement. Souvent ils ne sont même pas très courageux. Ils font ce qu'ils font parce qu'ils pensent que ça va être facile et n'ont pas de plan de rechange pour le cas ou leur victime se défendrait (par le regard, par un cri, en parlant, en faisant une scène, en donnant un coup bien placé…). On est bien loin de l'image qu'on voit dans les films de l'agresseur invincible qui se retrouve toujours derrière sa victime, quoi qu'elle ai fait auparavant pour s'en débarrasser, encore plus énervé et dangereux qu'avant.
Oui on est pas des machines indestructibles, personne ne l'est.
Après c'est normal que vous ayez peur lors d'agression, moi-même si un gars de 100kg de muscle veut me frapper, je vais peut-être tenter le sprint...
Je sais, mais dans certaines situations c'est quand même bon à savoir.Laine a écrit:
Edit : Au fait dadadu66, frapper dans la gorge de quelqu'un est potentiellement mortel, si le cartilage casse. C'est quand même bon à savoir avant de décider dans quel situation utiliser ce coup.
Ou pour repousser c'est utile, par exemple(situation testé avec mon ex), je le colle de trop près, elle met sa main sur ma gorge et elle pousse, ça m'a bien fait reculé et ça m'a pas fait mal parce que le type va vite reculer pour ne pas avoir mal.(ça lui avait d'ailleurs servi en vrai ça)
- davidBleu⋅e
- Messages : 20
Date d'inscription : 30/11/2014
Re: Harcèlement de rue. Que vous a-t-on dit?
01.12.14 15:40
Ah j'avais mal compris le principe du mansplainning alors... je pensais bien faire désolé
Concernant ce que tu dis sur le fait que vous ne vous défendez pas, tu as surement raison, j'en sais absolument rien, mais c'est sûr que le type qui sifflote les filles, le jour où il se fera démonter par une fille il ne recommencera plus.
Enfin bref, je crois que je vous emmène dans mon hors-sujet, donc je vais peut-être arrêter là...
Concernant ce que tu dis sur le fait que vous ne vous défendez pas, tu as surement raison, j'en sais absolument rien, mais c'est sûr que le type qui sifflote les filles, le jour où il se fera démonter par une fille il ne recommencera plus.
Enfin bref, je crois que je vous emmène dans mon hors-sujet, donc je vais peut-être arrêter là...
- Tecma—
- Messages : 210
Date d'inscription : 15/07/2014
Re: Harcèlement de rue. Que vous a-t-on dit?
01.12.14 17:06
Laine a écrit:Au fait dadadu66, frapper dans la gorge de quelqu'un est potentiellement mortel, si le cartilage casse. C'est quand même bon à savoir avant de décider dans quel situation utiliser ce coup.
+30 000
david a écrit:Je sais, mais dans certaines situations c'est quand même bon à savoir.
Ou pour repousser c'est utile, par exemple(situation testé avec mon ex), je le colle de trop près, elle met sa main sur ma gorge et elle pousse, ça m'a bien fait reculé et ça m'a pas fait mal parce que le type va vite reculer pour ne pas avoir mal.(ça lui avait d'ailleurs servi en vrai ça)
Juste un point: Pour un coup porté à la gorge, si jamais le mec en face est blessé, voir en meurt, à moins qu'il n'est été réellement entrain de menacer ta vie, tu peux oublier tte idée d'entrer dans le cadre de la légitime défense.
c'est à dire que, au mieux:
- si il en meurt, tu risques d'être inculpé pour violences mortelles: 15 ans de prison.
- si il n'en meurt pas,pour violences: la peine varie selon les csq.
Pire, si tu tombes sur un juge d'instruction mal luné, étant donné que n'importe qui, qui n'a eu ne serait ce qu'un cour de judo à l'école dans sa vie, sait qu'un coup à la gorge peut être mortel, il peut décider de te mettre en examen pour tentative d'homicide volontaire. (30 ans de prison). En effet, étant donné qu'on présumera que tu étais en pleine connaissance des conséquences potentielles d'une frappe à la gorge, un juge d'instruction peut considérer que tu as agis volontairement et que tu ne pouvais pas avoir d'autre objectif que celui d'obtenir ces csq potentielles. et là c'est un aller simple devant la cour d'assise.
ps: désolé si ma réponse est sèche, mais ça me fait bondir qd j'entends/lis quelqu'un, qui apparemment semble s'intéresser aux arts martiaux, conseiller de porter une frappe à la gorge.
Les circonstances où une telle frappe peut être portée sont très limitées: le risque immédiat de danger de mort.
(on peut peut être faire une exception pour la frappe à la carotide, mais là on entre ds le technique).
- InvitéInvité
Re: Harcèlement de rue. Que vous a-t-on dit?
01.12.14 17:30
J'imagine que beaucoup de gens l'ont déjà lu, mais la discussion « comment réagir » m'a fait penser à cet article récent de l'elfe : http://lesquestionscomposent.fr/la-bonne-facon-de-reagir/ (spoiler: elle parle surtout d'arrêter de dire aux femmes comment elles devraient/auraient du réagir, surtout quand on en n'est pas une).
- InvitéInvité
Re: Harcèlement de rue. Que vous a-t-on dit?
01.12.14 18:51
A titre perso, bien que sachant que je peux arriver à porter des coups qui font mal quand je deviens tarée (à cause de la peur ou de la colère ---> il faut vraiment que ça aille très très loin dans les fait, ou bien que ça dure depuis des années), je préfère éviter les confrontations physiques. Parce que quand on entre en combat, à moins d'avoir une maitrise de soi énorme, et qu'on sache quand il faut s'arrêter, c'est très dur de ce dire " bon là j'ai mis juste ce qu'il fallait pour une légitime défense, j'arrête ". Je garde ce recours uniquement quand je n'ai plus aucun moyen de faire autrement.
La plus part du temps je me défend avec du bluff (ce qui marche dans 90% des cas), à la vanne (ce qui marche assez bien aussi, et qui, dans mon cas, est plus facile à maitriser qu'une baston), voir carrément en me faisant passer pour une autre personne.
La plus part du temps je me défend avec du bluff (ce qui marche dans 90% des cas), à la vanne (ce qui marche assez bien aussi, et qui, dans mon cas, est plus facile à maitriser qu'une baston), voir carrément en me faisant passer pour une autre personne.
- Témoignages anonymesBleu⋅e
- Messages : 4
Date d'inscription : 17/11/2014
Re: Harcèlement de rue. Que vous a-t-on dit?
01.12.14 20:03
Je me suis aussi déjà fait passer pour quelqu'un d'autre, quand j'étais plus jeune vers 19 ans, je travaillais l'été comme serveuse dans une paillote. Je finissais tard le soir, vers 2h du matin, ensuite j'avais 8km à faire pour rentrer chez moi, à pied, près de la gare qui était un coin mal famé coincé entre la prison, et l’hôpital psychiatrique, c'était un lieu de prostitution. Arrivée pas très loin de chez moi, un groupe de jeunes (que des mecs de quartier) a commencé à me suivre en me parlant, du genre " hé mademoiselle nanana ", je commençais à flipper vraiment, ils me suivaient, et ils marchaient plus vite que moi, ils étaient en train de me rattraper. Si je me mettais à courir, c'était mort, ils allaient me prendre en chasse, et comme ils étaient 5, pas moyen de les semer dans les ruelles (où en plus je risquais de tomber sur pire). Pas moyen de faire un face à face vu le nombre, et que la rue était déserte. J'étais loin d'un poste de police ou de pompier.
Du coup, j'ai eu une seule idée qui m'est passée par la tête : être la plus repoussante possible. Qu'est ce qui est le plus repoussant pour un jeune comme ceux qui était derrière moi, et que tu aurais la honte de te taper ? Une mongolienne.
Je me suis retournée, et je suis allée vers eux, avec une tête d'ahurie, en leur disant " bonjour, il pleut " (alors qu'il ne pleuvait pas on était en plein été), et des phrases à dormir debout, avec des gestes complètement idiots etc ... Ils ont commencé à m'insulter en me disant de retourner à l'HP (dans ma tête je me disais e niquel !! "), au final, ils m'ont insultée (psychophobie), et m'ont balancé des cailloux, et mis quelques coups de pieds. J'ai continué à tracer, et ils se sont détournés.
C'était un bluff, mais il a marché. Le lendemain matin en descendant chercher mes clopes au bureau de tabac en face de chez moi, je lis dans le journal, que Bijou, une prostituée qui travaillait à l'angle de mon immeuble et à qui je disais bonjour tous les soirs en rentrant de la paillote, s'était faite égorgée, juste après que je sois rentrée chez moi (environ 20 min après).
Aujourd'hui encore, je m'en veux. Je ne sais pas qui a fait ça, et je ne pense pas que c'était le groupe qui me suivait. Mais je me suis dit, que 20 min c'était rien, et si j'avais papoté un peu plus avec elle, elle serait peut-être encore en vie.
Du coup, j'ai eu une seule idée qui m'est passée par la tête : être la plus repoussante possible. Qu'est ce qui est le plus repoussant pour un jeune comme ceux qui était derrière moi, et que tu aurais la honte de te taper ? Une mongolienne.
Je me suis retournée, et je suis allée vers eux, avec une tête d'ahurie, en leur disant " bonjour, il pleut " (alors qu'il ne pleuvait pas on était en plein été), et des phrases à dormir debout, avec des gestes complètement idiots etc ... Ils ont commencé à m'insulter en me disant de retourner à l'HP (dans ma tête je me disais e niquel !! "), au final, ils m'ont insultée (psychophobie), et m'ont balancé des cailloux, et mis quelques coups de pieds. J'ai continué à tracer, et ils se sont détournés.
C'était un bluff, mais il a marché. Le lendemain matin en descendant chercher mes clopes au bureau de tabac en face de chez moi, je lis dans le journal, que Bijou, une prostituée qui travaillait à l'angle de mon immeuble et à qui je disais bonjour tous les soirs en rentrant de la paillote, s'était faite égorgée, juste après que je sois rentrée chez moi (environ 20 min après).
Aujourd'hui encore, je m'en veux. Je ne sais pas qui a fait ça, et je ne pense pas que c'était le groupe qui me suivait. Mais je me suis dit, que 20 min c'était rien, et si j'avais papoté un peu plus avec elle, elle serait peut-être encore en vie.
- InvitéInvité
Re: Harcèlement de rue. Que vous a-t-on dit?
02.12.14 0:43
En réponse au témoignage anonyme : Ce n'était absolument pas de ta faute, même si je sais que cela ne supprimera pas ta culpabilité comme par magie. Un jour en regardant un épisode de Buffy, l’héroïne expliquait à une autre tueuse que le plus important est de rester en vie (cette dernière se pensant coupable de la mort d'une personne qu'elle connaissait).
La situation que tu décris ne laissait pas vraiment la place à l'héroïsme, ils étaient 5, tu étais seule. Ils savaient qu'ils auraient l'avantage sur toi, et toi aussi. A moins d'être capable de les étaler tous les 5 après une soirée de service, ta façon de t'en tirer t'a permis de rester en vie. C'est le plus important.
"Reste en vie". Pour la plupart des gentes, une femme ne coure pas de danger de mort, c'est pour ça que les agressions, le harcèlement de rue, les violences conjugales, ne sont pas pris-e-s au sérieux (si on fait l'impasse sur le fait que ça arrange tout le monde de fermer les yeux).
Tu ne pouvais pas savoir, ce n'est pas de ta faute. Peut-être qu'elle serait encore en vie, peut-être que vous seriez mortes toutes les deux. Et je suis bien consciente que ma phrase n'est pas du tout réconfortante. Mais tu ne seras jamais responsable à la place des criminels et des agresseurs de cette nuit-là.
Si un jour, ça t'arrive encore : Reste en vie. On ne peut plus aider personne quand on meurt...
David : Je rejoins l'avis des autres membres : si l'agresseur est blessé et que la victime ne peut prouver qu'elle était en danger, c'est elle qui se retrouvera devant un tribunal, et dans le banc des accusé-e-s. Une victime de viol qui se défend avec le premier objet qui lui passera sous la main ne bénéficiera pas du statut de légitime défense parce que le violeur sera considéré comme désarmé. D'ailleurs c'est bien là qu'on comprend qu'on vit dans une société qui encourage les viols : Les violeurs se servent de leur pénis comme d'une arme, sauf que ce n'est pas reconnu comme une arme (et pourtant , c'en est une, le viol est une arme de guerre).
La situation que tu décris ne laissait pas vraiment la place à l'héroïsme, ils étaient 5, tu étais seule. Ils savaient qu'ils auraient l'avantage sur toi, et toi aussi. A moins d'être capable de les étaler tous les 5 après une soirée de service, ta façon de t'en tirer t'a permis de rester en vie. C'est le plus important.
"Reste en vie". Pour la plupart des gentes, une femme ne coure pas de danger de mort, c'est pour ça que les agressions, le harcèlement de rue, les violences conjugales, ne sont pas pris-e-s au sérieux (si on fait l'impasse sur le fait que ça arrange tout le monde de fermer les yeux).
Tu ne pouvais pas savoir, ce n'est pas de ta faute. Peut-être qu'elle serait encore en vie, peut-être que vous seriez mortes toutes les deux. Et je suis bien consciente que ma phrase n'est pas du tout réconfortante. Mais tu ne seras jamais responsable à la place des criminels et des agresseurs de cette nuit-là.
Si un jour, ça t'arrive encore : Reste en vie. On ne peut plus aider personne quand on meurt...
David : Je rejoins l'avis des autres membres : si l'agresseur est blessé et que la victime ne peut prouver qu'elle était en danger, c'est elle qui se retrouvera devant un tribunal, et dans le banc des accusé-e-s. Une victime de viol qui se défend avec le premier objet qui lui passera sous la main ne bénéficiera pas du statut de légitime défense parce que le violeur sera considéré comme désarmé. D'ailleurs c'est bien là qu'on comprend qu'on vit dans une société qui encourage les viols : Les violeurs se servent de leur pénis comme d'une arme, sauf que ce n'est pas reconnu comme une arme (et pourtant , c'en est une, le viol est une arme de guerre).
- LaineAncien⋅ne
- Messages : 271
Date d'inscription : 28/01/2013
Re: Harcèlement de rue. Que vous a-t-on dit?
02.12.14 1:17
C'est moi l'autre personne que David cite.
Euh… j'ai eu des cours de judo à l'école mais je n'ai appris que ce coup était mortel que récemment. Je ne sais pas s'ils l'ont dit et j'ai oublié ou s'ils ne l'ont juste pas dit du tout. Tout ce dont je me souviens c'est qu'on était par terre à essayer de se sortir des prises. En tout cas je trouverais ça un peu limite de considérer que "tout le monde sait ça".Tecma a écrit:étant donné que n'importe qui, qui n'a eu ne serait ce qu'un cour de judo à l'école dans sa vie, sait qu'un coup à la gorge peut être mortel
- UsagiAncien⋅ne
- Messages : 1964
Date d'inscription : 17/03/2012
Re: Harcèlement de rue. Que vous a-t-on dit?
02.12.14 13:27
J'ai fait dix ans de judo en club et je l'ignorais.
On ne porte pas de coups au judo.
On ne porte pas de coups au judo.
- CirdecBleu⋅e
- Messages : 92
Date d'inscription : 04/02/2014
Re: Harcèlement de rue. Que vous a-t-on dit?
02.12.14 13:56
Ce serait plus du ju-jitsu que du judo; y'a pas d'atemis au judo, et les étranglements, y'aurait plutot risque de syncope
- InvitéInvité
Re: Harcèlement de rue. Que vous a-t-on dit?
02.12.14 16:35
Moi j'ai jamais fait de sport de combat (si de la savate quand j'étais petite ^^), mais je sais très bien qu'un coup à la gorge peut-être fatal. Ce sont des SDF qui me l'ont appris (même si je le savais avant pour avoir un frère adoptif très bagarreur), ce sont eux qui m'ont appris à me défendre dans n'importe quelle situation, et ce sont eux aussi qui m'ont montré comment être prise au sérieux quand je veux intimider.
Rien ne vaut un cours avec des SDF : ils sont exposés en permanence à la violence de la vie dans la rue, et peuvent se faire voler au moindre instant d’inattention, y compris et surtout, par des gens qui ne sont pas dans le besoin. D'avoir partagé avec eux a été enrichissant, même si je n'ai jamais mis en pratique les techniques de combat qu'ils m'ont apprises. Ils m'ont aussi appris à dépasser la peur de faire le premier geste violent, la peur de faire " quelque chose de mal ", la peur de me défendre alors que je suis une fille, ils m'ont appris à avoir l'esprit " chienne enragée ", et je me suis rendue compte qu'en fait ça venait assez facilement quand on laissait tomber " toute forme d'éducation " pour se concentrer sur la nature instinctive, c'est assez terrifiant même, en fait, pour devenir " une sauvage " chez moi en tout cas, il n'y a qu'un pas.
Et eux, ils comprennent très très bien la peur du viol ou des agressions sexuelles. Et pour eux, oui c'est une très bonne raison de se battre, ou d'au moins ne pas se laisser faire, et mettre en route " la chienne enragée ".
Rien ne vaut un cours avec des SDF : ils sont exposés en permanence à la violence de la vie dans la rue, et peuvent se faire voler au moindre instant d’inattention, y compris et surtout, par des gens qui ne sont pas dans le besoin. D'avoir partagé avec eux a été enrichissant, même si je n'ai jamais mis en pratique les techniques de combat qu'ils m'ont apprises. Ils m'ont aussi appris à dépasser la peur de faire le premier geste violent, la peur de faire " quelque chose de mal ", la peur de me défendre alors que je suis une fille, ils m'ont appris à avoir l'esprit " chienne enragée ", et je me suis rendue compte qu'en fait ça venait assez facilement quand on laissait tomber " toute forme d'éducation " pour se concentrer sur la nature instinctive, c'est assez terrifiant même, en fait, pour devenir " une sauvage " chez moi en tout cas, il n'y a qu'un pas.
Et eux, ils comprennent très très bien la peur du viol ou des agressions sexuelles. Et pour eux, oui c'est une très bonne raison de se battre, ou d'au moins ne pas se laisser faire, et mettre en route " la chienne enragée ".
- davidBleu⋅e
- Messages : 20
Date d'inscription : 30/11/2014
Re: Harcèlement de rue. Que vous a-t-on dit?
02.12.14 19:00
Tout dépends la manière dont est porté le coup et comme on se sert de ce poing faible.
Si vous êtes en danger de viol/mort, ça serait légitime de se défendre sans trop réfléchir et donc viser les points faibles les plus évidents et les plus fragiles.
C'est sur que pour un "mademoiselle t'es bonne" ou même de manière générale pour un vol de porte monnaie vous n'allez pas l'étrangler.
Ce qui peut être utilisé au niveau de la gorge, c'est une sorte de poussée aussi, et ça ce n'est pas bien dangeureux puisque je vous le dis mon ex a eu l'occasion de faire l'essai sur moi
Si vous êtes en danger de viol/mort, ça serait légitime de se défendre sans trop réfléchir et donc viser les points faibles les plus évidents et les plus fragiles.
C'est sur que pour un "mademoiselle t'es bonne" ou même de manière générale pour un vol de porte monnaie vous n'allez pas l'étrangler.
Ce qui peut être utilisé au niveau de la gorge, c'est une sorte de poussée aussi, et ça ce n'est pas bien dangeureux puisque je vous le dis mon ex a eu l'occasion de faire l'essai sur moi
- InvitéInvité
Re: Harcèlement de rue. Que vous a-t-on dit?
02.12.14 19:08
- HS se défendre sans réfléchir:
- Il est possible de se défendre sans trop réfléchir et sans utiliser un coup potentiellement mortel.
Vivent les cours d'autodéfense féministes
Merci de revenir au sujet et de laisser place aux témoignages de personnes qui ont été harcelées en rue.
Hier soir en rue, je suis seule, il fait noir. Trois jeunes hommes sortent d'un snack. Un dit "t'as passé l'âge de porter un bonnet comme ça". Je lui ai répondu (pas fière de ma réponse). Re-paroles que je n'ai pas entendues.
Après coup, je me suis dit que "j'aurais dû" répondre "malheureusement pour toi, être bête, ça n'a pas d'âge" ou "ton avis ne m'intéresse pas"
Merde, je ne leur demande pas de valider mon physique ni mon accoutrement.
- Tecma—
- Messages : 210
Date d'inscription : 15/07/2014
Re: Harcèlement de rue. Que vous a-t-on dit?
02.12.14 19:12
Usagi a écrit:J'ai fait dix ans de judo en club et je l'ignorais.
On ne porte pas de coups au judo.
erulelya a écrit:J'ai fait du karaté et je l'ignorais aussi.
vraiment? Parceque je vous assure, pour le voir écrit noir sur blanc dans des jugements/arrêts, la recherche de la mort de l'opposant est très souvent retenue lorsqu'une frappe à la gorge est portée. Et pour vous qui avez fais des sports de combat, le regard du juge sera encore plus sévère: il présumera que vous possédez cette connaissance.
Drärk a écrit:D'ailleurs c'est bien là qu'on comprend qu'on vit dans une société qui encourage les viols : Les violeurs se servent de leur pénis comme d'une arme, sauf que ce n'est pas reconnu comme une arme (et pourtant , c'en est une, le viol est une arme de guerre).
que le viol soit utilisé comme une tactique de guerre certes, par contre mettre le penis sur le même plan qu'une arme je suis pas sur que ce soit jamais légalement accepté: aucun élément du coprs humain n'est considéré comme une arme en soi: que ce soit les poings ou le pénis. je suis d'ailleurs par persuadé que ce serait une bonne chose: si on commence a considéré que le pénis est une arme, on n'a qu'un pas a faire pour que ce soit le même cas pour les poings , les pieds ect et du coup on ne distingue plus l'acte violent commis sans élément extérieur et l'acte violent commis avec un élément extéireur (élément extérieur qui permet en général de faire ressortir le coté prémédité de l'acte).
edit: oups désolé je n'avais pas vu ton message Nurja...
- InvitéInvité
Re: Harcèlement de rue. Que vous a-t-on dit?
02.12.14 20:39
Je pense que le pénis pourrait être désigné comme arme blanche par destination, tout comme les poings, ou un objet comme je sais pas moi, un stylo. A la base on est bien d'accord : ce ne sont pas des armes, et ça a plein d'utilités qu'on conçoit parfaitement dans la vie de tous les jours.
Par contre à partir du moment ou son propriétaire s'en sert pour agresser quelqu'un : c'est une arme.
Par contre à partir du moment ou son propriétaire s'en sert pour agresser quelqu'un : c'est une arme.
- microcosmos—
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Date d'inscription : 25/10/2013
Re: Harcèlement de rue. Que vous a-t-on dit?
02.12.14 20:52
Erulelya, à 10 ans quoi ...
Mais euh, on savait pas qu'elle était si jeune.
Et mon cul c'est du poulet ...
Mais euh, on savait pas qu'elle était si jeune.
Et mon cul c'est du poulet ...
- InvitéInvité
Re: Harcèlement de rue. Que vous a-t-on dit?
02.12.14 21:17
Erulelya, je me rends compte que je fais gaffe à la façon dont ma filleule (8 ans et demi) s'habille aussi pour lui éviter ce genre de réflexion.
- CirdecBleu⋅e
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Date d'inscription : 04/02/2014
Re: Harcèlement de rue. Que vous a-t-on dit?
02.12.14 23:09
@eruleyua, microcosmos et nurja: dans l'absolu, je suis d'accord, mais vous savez que l'age moyen des premières fellations, est l'age des premiers baisers d'il y a 20 ans (ceci expliquant cela....)?
- InvitéInvité
Re: Harcèlement de rue. Que vous a-t-on dit?
03.12.14 0:10
tu sors ça d'où ? ça me paraît bizarre...
- InvitéInvité
Re: Harcèlement de rue. Que vous a-t-on dit?
03.12.14 2:08
- réponse à tecma + tw violences sexuelles vécues:
- Tecma a écrit:Drärk a écrit:D'ailleurs c'est bien là qu'on comprend qu'on vit dans une société qui encourage les viols : Les violeurs se servent de leur pénis comme d'une arme, sauf que ce n'est pas reconnu comme une arme (et pourtant , c'en est une, le viol est une arme de guerre).
Un couteau de cuisine non plus n'est pas une arme, pourtant elle peut le devenir. Cependant on considère les couteaux comme des armes potentielles car il est reconnu qu'ils sont utilisés dans des crimes et délits. J'ai déjà été blessée sur le dos de la main avec un couteau à beurre (oui bon j'admets que j'ai eu une enfance assez particulière ^^), un couteau à beurre quoi, le truc qu'on file au gosses à la cantine justement car ils ne sont pas censé-e-s se blesser avec. Je ne crois que le pénis devrait être catégorisé comme arme mais qu'il devrait être retenu comme arme potentielle, on verrait moins de victime accusée en retour pour avoir tenté de se défendre comme elles pouvaient. Mais comme toujours, on se heurtera à l'omerta générale : Not all mêêêêên.
Pourtant comme j'ai vu sur FB cette nuit :
Ce mythe me fait plutôt penser à une projection de nos réflexions sur des gosses qui ne demandent rien, à part à être protégé-e-s et surtout pas jugé-e-s pour des choses qu'on a peut-être fait à leur place. Enfin là, je reste dans le HS et surtout c'est une hypothèse.
- InvitéInvité
Re: Harcèlement de rue. Que vous a-t-on dit?
03.12.14 6:20
J'ai un sérieux doute. Il y a deux ans, l'âge moyen des premiers rapports sexuels était 17 ans. Je doute que les fellations ne fassent pas partie de ce qui est considéré comme rapports sexuels et de mon souvenir (de lecture d'articles), ce n'est pas la première pratique.Cirdec a écrit:@eruleyua, microcosmos et nurja: dans l'absolu, je suis d'accord, mais vous savez que l'age moyen des premières fellations, est l'age des premiers baisers d'il y a 20 ans (ceci expliquant cela....)?
Je ne connais pas l'âge moyen des premiers baisers d'il y a 20 ans, je sais juste qu'autour de moi, c'était plutôt vers 15 ans.
Je souhaite rappeler que ce topic est un topic pour qu'on puisse témoigner du harcèlemet subi, pas pour que des hommes (ou femmes, mais jusque là, c'est à chaque fois des hommes) viennent expliquer que ce harcèlement est normal.
- Arrakis—
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Re: Harcèlement de rue. Que vous a-t-on dit?
03.12.14 15:03
- H.S. premier baiser et porno:
Mon premier baiser était à 9 ans, du coup la phrase sur la fellation au même âge m'a fait assez bizarre - même si en l'absence de source, j'avoue ne pas la prendre très au sérieux. Surtout que je pense qu'il y a 20 ans, on ne devait pas avouer (en particulier à sa famille) qu'on avait embrassé quelqu'un. Alors qu'aujourd'hui, dans beaucoup de familles, c'est bien vu très tôt.
Pour le porno à 9 ans, Antisexisme, sais-tu qui est compris dans la catégorie "porno" de l'étude concernée? A 9 ans, j'avais déjà vu des bouts des films érotiques de M6 : ça rappelait juste une pub carte noire très longue avec des gens à poil, dans mon souvenir ^^... Mais je suppose que là, il s'agit de visionner une video/un dvd de "vrai" porno, avec gros plans et tout le toutim...
Bref, j'arrête de parasiter le sujet avec du H.S...
- La ChatteAncien⋅ne
- Messages : 822
Date d'inscription : 15/01/2014
Re: Harcèlement de rue. Que vous a-t-on dit?
03.12.14 22:45
- HS:
- Antisexisme a écrit:
Et ben justement, j'ai lu - mais je ne sais plus où - qu'en fait on demande aux jeunes "quand avez vous eu votre premier rapport sexuel ?".
Pour les jeunes et pour quasiment tout le monde, rapport sexuel = coït.
Du coup, les fellations, masturbations, etc. ne seraient pas pris en compte.
Depuis, je sais pas combien de temps (20 ans ? 30 ans ?) l'âge du premier rapport sexuel est donc maintenu officiellement à 17 ans, mais franchement j'ai un doute, et j'aimerais connaître des chiffres plus précis.
C'est pas une question de faire de l'âgisme ou de dire que les jeunes générations sont plus perverses, mais on assiste à une banalisation du porno via Internet... De mémoire, à l'heure actuelle, l'âge moyen du premier visionnage de film porno est 9 ans (à vérifier). Je pense qu'il y a forcément des conséquences sur la vie sexuelle des jeunes.
J'entends de plus en plus parler de la pratique des fellations collectives dans les toilettes des collèges . D'abord j'en ai entendu parler des les médias et je me suis dit que c'était un micro-phénomène monté en épingle. Mais ensuite, des "personnes réelles" m'ont dit avoir fait le constat de ce phénomène : des CPE, des collégien-ne-s, etc. Je n'ai pas l'impression qu'il y a 15 ans (l'époque où j'étais collégienne), cette pratique était si banalisée...
Un surveillant de collège avec lequel je bossais m'a aussi parlé de ça, visiblement les collégiens faisaient des fêtes qui avaient tendance à verser du côté sexuel de la force, et il les entendait aussi beaucoup discuter de sexe, de fellations, etc. Il n'en revenait pas qu'ils connaissent tout ça en étant si jeunes. La banalisation du porno n'y est sans doute pas pour rien. Je lisais je ne sais plus où que dans les lycées (pas au collège, pour le coup) aux USA, la tendance pour rester vierge, c'était justement la fellation. Sans être dans le "c'était mieux avant", je pense qu'en étant massivement exposés au sexe en permanence les jeunes en arrivent peut-être à pratiquer plus tôt. Personnellement, j'ai commencé ma vie sexuelle à 17 ans et j'ai attendu mon quatrième copain pour pratiquer la fellation. Pas que j'étais prude, mais ça ne m'était pas familier, même si j'avais vu, par hasard, mon premier porno à 9 ans (une cassette chez les parents d'une copine, je n'ai pas réitéré, le sexe n'était pas aussi accessible au début des années 90, puis j'étais trop jeune pour que ça m'intéresse). Maintenant, sur n'importe quelle video d'internet on voit des gorges profondes, n'importe quel gosse de 11 ans a déjà dû tomber dessus, voire en a regardé à dessein, et peut être même à répétition.
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