Criminalisation des femmes buvant de l'alcool pendant leur grossesse
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L'alcool n'est pas un choix, sa consommation est encadrée par la société. Le copain de la mère de mon ex ne boit jamais, et pourtant on lui proposait tout le temps, l'alcool est un habitus viril (comme le cigare et la clope). Les jeunes adultes ainsi que les adolescent-e-s sont entouré-e-s d'adultes qui boivent par loisir, iels intègrent donc l'idée que l'alcool est un rituel festif : quand on sort on boit. Mais quand on est une femme (déjà si on sort on est une salope) si on boit c'est qu'on donne implicitement son consentement pour tout et n'importe quoi.
Des jeunes ivres j'en ai vu plein, j'ai moi-même mis du temps avant de cesser de boire en soirée. Je n'ai pas été addict physiquement, mais en soirée ça me permettait d'oublier ma vie, la violence qui m'entourait tout le temps, et les viols lors de ces soirées : je dis ça mais pour les témoins j'étais forcément une salope libre-service qui rêvait de "se faire" troncher
Au repas de famille, mon oncle me propose depuis des années l'apéritif, du vin aussi, ma tante prend un porto, du coup, le fait que je consomme de l'alcool n'est pas mal vu en soi. Même s'il a paru un peu étonné la dernière fois quand je lui ai expliqué que je n'en consommais plus. Faut dire que ma consommation d'alcool venait d'une volonté de me viriliser, de m'imposer comme je le pouvais (mais je l'ai payé très cher, j'ai été bernée, vu que cela m'a finalement exposée à davantage de violences sexuelles et autres sanctions sociales).
Hier mon copain expliquait sur team speak qu'il ne boit plus d'alcool et qu'il a freiné sur le café, un des mecs ne l'a pas cru, il a 27 ans et il est encore dans une tranche d'âge où boire = fun. Cesser de boire quand on est un homme c'est jouer avec son acquis viril, boire quand on est une femme c'est chercher le viol. Il met donc en cause sa virilité. A la dernière soirée où nous sommes allé-e-s, lui et moi avons bu du thé, et n'avons pas fumé d'herbe (des adultes, parent-e-s de potes buvaient et fumaient, clope et herbe). En fait j'ai exceptionnellement fumé un peu de son tabac et il a exceptionnellement bu dans mon unique bière. Du coup on était sobres, pour rentrer ce fut sans danger.
J'ai connu une femme alcoolique, je l'ai mal vécu, pas à cause de l'alcool, mais à cause de ce qui venait ensuite (sa consommation était un anesthésiant et lui permettait de cracher sa douleur, je peux pas lui en vouloir pour ça même si ce fut dur étant donné ma fragilité à l'époque). Son beau-père boit beaucoup, son ex (un PN violant et qui a eu interdiction de voir ses gosses jusqu'à leur majorité) buvait. Elle a réussi à arrêter, mais ce fut éprouvant pour elle.
Un ami de mes parents est alcoolique depuis des années, je l'ai déjà vu trembler aux alentours de 20h car il lui fallait son whisky. C'est juste horrible à voir de l'extérieur, j'imagine même pas ce qu ça peut être quand on le vit pendant des années... L'alcool se trouve dans n'importe quelle surface de vente, à des prix pouvant passer en dessous d'1€. L'alcoolisme n'est pas entretenu par le choix, il est entretenu par le système. En fait c'est pour cela qu'on a vanté les mérites du lait au siècle dernier (je sais plus si c'était entre les deux guerres mondiales, ou après la 2ème), parce que l'alcoolisme chez les jeunes était effarant. Même si le lait est un poison pour l'organisme (en plus d'être une solution spéciste), on a pensé que c'était moins pire que l'alcool. Comme toujours on soulage les symptômes au lieu de traiter le problème.
Le fait d'avoir subi un environnement violent influence évidemment les "choix". Je m'étonne que l'on ose encore parler de choix dans notre société. Si la femme dont je parle plus haut avait grandi dans un environnement plus attentif à sa personne, si elle avait pu échapper à son ex qui l'a démolie, peut-être qu'elle aurait échappé à l'alcoolisme. C'était pas un choix. C'est comme grandir en recevant des coups et des insultes, on ne peut pas connaître les fonctionnements sains d'un environnement sain. Ce qui a été mon cas, si je m'efforce par exemple à me déconstruire de mes préjugés, c'est par volonté de m'éloigner de mon éducation de violence. Et aussi parce que je sais que si je bois de l'alcool en public et sans propriétaire collé à mes basques tout le temps, je suis exposée à une sanction sociale (dont le viol).
En France, le cannabis est illégal, la population est accro aux jeux, à la télé, à l'alcool, au tabac, à la violence décomplexée, à l'alcool, au sucre et j'en passe, mais le cannabis est illégal car considéré comme dangereux. Tellement dangereux qu'on s'en sert en médecine. L'alcool est déclaré festif alors qu'il tue, lentement ou vite, pendant qu'on dit aux gentes que les fumeur-euse-s parasitent la Sécu parce qu'iels sont responsables de leur cancer et de le filer en tabagisme passif, je peux voir des gosses de 10 prendre une bouteille de whisky de 5L dans le caddie familial comme il prendrait autre chose, c'est banal (mais moi ça me fait froid dans le dos).
Je termine avec cette illustration qui prouve à quel point les femmes sont manipulées, surtout quand il s'agit de s'approprier leur utérus :
Source : http://generalkulture.blogspot.fr/2013/01/propagande-anti-alcoolique-dans-les.html
Note : je ne parviens pas à remettre la main sur une source en ce qui concerne la propagande laitière pour lutter contre l'alcoolisme pour le moment.
Des jeunes ivres j'en ai vu plein, j'ai moi-même mis du temps avant de cesser de boire en soirée. Je n'ai pas été addict physiquement, mais en soirée ça me permettait d'oublier ma vie, la violence qui m'entourait tout le temps, et les viols lors de ces soirées : je dis ça mais pour les témoins j'étais forcément une salope libre-service qui rêvait de "se faire" troncher
Au repas de famille, mon oncle me propose depuis des années l'apéritif, du vin aussi, ma tante prend un porto, du coup, le fait que je consomme de l'alcool n'est pas mal vu en soi. Même s'il a paru un peu étonné la dernière fois quand je lui ai expliqué que je n'en consommais plus. Faut dire que ma consommation d'alcool venait d'une volonté de me viriliser, de m'imposer comme je le pouvais (mais je l'ai payé très cher, j'ai été bernée, vu que cela m'a finalement exposée à davantage de violences sexuelles et autres sanctions sociales).
Hier mon copain expliquait sur team speak qu'il ne boit plus d'alcool et qu'il a freiné sur le café, un des mecs ne l'a pas cru, il a 27 ans et il est encore dans une tranche d'âge où boire = fun. Cesser de boire quand on est un homme c'est jouer avec son acquis viril, boire quand on est une femme c'est chercher le viol. Il met donc en cause sa virilité. A la dernière soirée où nous sommes allé-e-s, lui et moi avons bu du thé, et n'avons pas fumé d'herbe (des adultes, parent-e-s de potes buvaient et fumaient, clope et herbe). En fait j'ai exceptionnellement fumé un peu de son tabac et il a exceptionnellement bu dans mon unique bière. Du coup on était sobres, pour rentrer ce fut sans danger.
J'ai connu une femme alcoolique, je l'ai mal vécu, pas à cause de l'alcool, mais à cause de ce qui venait ensuite (sa consommation était un anesthésiant et lui permettait de cracher sa douleur, je peux pas lui en vouloir pour ça même si ce fut dur étant donné ma fragilité à l'époque). Son beau-père boit beaucoup, son ex (un PN violant et qui a eu interdiction de voir ses gosses jusqu'à leur majorité) buvait. Elle a réussi à arrêter, mais ce fut éprouvant pour elle.
Un ami de mes parents est alcoolique depuis des années, je l'ai déjà vu trembler aux alentours de 20h car il lui fallait son whisky. C'est juste horrible à voir de l'extérieur, j'imagine même pas ce qu ça peut être quand on le vit pendant des années... L'alcool se trouve dans n'importe quelle surface de vente, à des prix pouvant passer en dessous d'1€. L'alcoolisme n'est pas entretenu par le choix, il est entretenu par le système. En fait c'est pour cela qu'on a vanté les mérites du lait au siècle dernier (je sais plus si c'était entre les deux guerres mondiales, ou après la 2ème), parce que l'alcoolisme chez les jeunes était effarant. Même si le lait est un poison pour l'organisme (en plus d'être une solution spéciste), on a pensé que c'était moins pire que l'alcool. Comme toujours on soulage les symptômes au lieu de traiter le problème.
Le fait d'avoir subi un environnement violent influence évidemment les "choix". Je m'étonne que l'on ose encore parler de choix dans notre société. Si la femme dont je parle plus haut avait grandi dans un environnement plus attentif à sa personne, si elle avait pu échapper à son ex qui l'a démolie, peut-être qu'elle aurait échappé à l'alcoolisme. C'était pas un choix. C'est comme grandir en recevant des coups et des insultes, on ne peut pas connaître les fonctionnements sains d'un environnement sain. Ce qui a été mon cas, si je m'efforce par exemple à me déconstruire de mes préjugés, c'est par volonté de m'éloigner de mon éducation de violence. Et aussi parce que je sais que si je bois de l'alcool en public et sans propriétaire collé à mes basques tout le temps, je suis exposée à une sanction sociale (dont le viol).
En France, le cannabis est illégal, la population est accro aux jeux, à la télé, à l'alcool, au tabac, à la violence décomplexée, à l'alcool, au sucre et j'en passe, mais le cannabis est illégal car considéré comme dangereux. Tellement dangereux qu'on s'en sert en médecine. L'alcool est déclaré festif alors qu'il tue, lentement ou vite, pendant qu'on dit aux gentes que les fumeur-euse-s parasitent la Sécu parce qu'iels sont responsables de leur cancer et de le filer en tabagisme passif, je peux voir des gosses de 10 prendre une bouteille de whisky de 5L dans le caddie familial comme il prendrait autre chose, c'est banal (mais moi ça me fait froid dans le dos).
Je termine avec cette illustration qui prouve à quel point les femmes sont manipulées, surtout quand il s'agit de s'approprier leur utérus :
Source : http://generalkulture.blogspot.fr/2013/01/propagande-anti-alcoolique-dans-les.html
Note : je ne parviens pas à remettre la main sur une source en ce qui concerne la propagande laitière pour lutter contre l'alcoolisme pour le moment.
- AraignéeAncien⋅ne
- Messages : 4550
Date d'inscription : 02/09/2012
Ton post est clairement flippant et révoltant Ucralo.
C'est très dans l'air du temps aussi de condamner moralement les gens qui consomment des produits (légaux et illégaux), tandis que dans un même temps, tout y incite : c'est le règne de l'individualité, de la consommation, de la course au mérite. Notre société est pro-consommation, mais lorsque le produit consommé ne convient plus à la morale en place, on tape sur les individus qui se sont tournés vers le produit en question, comme s'ils/elles étaient seul-e-s responsables de cet état de fait.
Dans le même temps, il n'est évidemment absolument pas question de condamner, ni juridiquement, ni même moralement, les consommateurs/trices de produits fabriqués par des esclaves (jouets, vêtements, téléphones), les produits animaux (qui portent préjudice aux animaux mais aussi aux humains - faim dans le monde à cause de la consommation de viande, et à l'environnement), et lorsqu'on parle de pénaliser les consommateurs de prostitution, c'est la levée de boucliers. Ce qui montre bien que les consommateurs/trices de drogues (licites et illicites) sont plus des boucs émissaires que le reflet d'un véritable besoin de reconnaissance des droits des personnes auxquelles telle ou telle consommation pourrait nuire...
C'est bien dans l'air du temps, ça, tiens, de trouver la solidarité "injuste". Chacun-e pour soi, la nouvelle "justice" en période de crise ?Ucralo a écrit:La société (avec les impôts) ?
C'est injuste envers les personnes qui ne sont pas responsables, car elles paient aussi.
Pas seulement aux US, en Suisse aussi, jusque dans les années 80...Antisexisme a écrit:Il y a eu des campagnes de stérilisation (forcée) aux US des femmes pauvres et racisées.
C'est très dans l'air du temps aussi de condamner moralement les gens qui consomment des produits (légaux et illégaux), tandis que dans un même temps, tout y incite : c'est le règne de l'individualité, de la consommation, de la course au mérite. Notre société est pro-consommation, mais lorsque le produit consommé ne convient plus à la morale en place, on tape sur les individus qui se sont tournés vers le produit en question, comme s'ils/elles étaient seul-e-s responsables de cet état de fait.
Dans le même temps, il n'est évidemment absolument pas question de condamner, ni juridiquement, ni même moralement, les consommateurs/trices de produits fabriqués par des esclaves (jouets, vêtements, téléphones), les produits animaux (qui portent préjudice aux animaux mais aussi aux humains - faim dans le monde à cause de la consommation de viande, et à l'environnement), et lorsqu'on parle de pénaliser les consommateurs de prostitution, c'est la levée de boucliers. Ce qui montre bien que les consommateurs/trices de drogues (licites et illicites) sont plus des boucs émissaires que le reflet d'un véritable besoin de reconnaissance des droits des personnes auxquelles telle ou telle consommation pourrait nuire...
- 1977Ancien⋅ne
- Messages : 1411
Date d'inscription : 03/11/2012
Araignée a écrit:Ce qui montre bien que les consommateurs/trices de drogues (licites et illicites) sont plus des boucs émissaires que le reflet d'un véritable besoin de reconnaissance des droits des personnes auxquelles telle ou telle consommation pourrait nuire...
Je sur-plussoie mille fois. Taper sur les personnes les plus vulnérables pour renforcer la cohésion du groupe et détourner l'attention du lectorat des vrais problèmes...Quel système pervers...Désigner les problèmes, que notre système violent créer, comme des responsabilités individuelles...Ce que j'en pense: tout est politique et le libre arbitre n'existe qu'en en prenant la mesure.
- Ucralo—
- Messages : 349
Date d'inscription : 19/10/2014
@Drärk : Si le copain de la mère de ton ex ne boit jamais d'alcool et si ton copain a arrêté d'en boire malgré la pression de la société, ça illustre bien que, même dans certains des cas où on subit une telle pression, boire de l'alcool est en partie un choix, non ?
Cela dit, je suis d'accord pour dire que ce n'est pas le choix le plus libre. Autrement, je n'aurais pas pu écrire ceci :
--------------------
Cela dit, je reconnais que la formulation "C'est injuste envers les personnes qui ne sont pas responsables, car elles paient aussi." facilite les erreurs d'interprétation.
Voici donc une autre formulation qui illustre peut-être mieux ma pensée :
C'est injuste envers les personnes qui ne sont pas responsables, car ce sont les personnes responsables qui devraient payer.
--------------------
Dans ce fil, plusieurs d'entre vous sont clairement pour la déresponsabilisation de la consommation d'alcool.
Mais ne voyez-vous aucune différence de mérite entre deux personnes avec des vécus semblables dont une qui ne consomme presque pas d'alcool et une autre qui en consomme trop ?
Par exemple, si la deuxième tombe malade à cause de l'alcool, pour vous, est-ce que la première devrait participer à la moitié des frais de santé de la deuxième ?
La première personne, n'a-t-elle pas plus de mérite que la deuxième pour avoir résisté à la pression de la société ?
EDIT : Pour revenir au sujet du fil, ne voyez-vous aucune différence de mérite entre deux femmes enceintes avec un vécu semblable dont une qui évite de consommer de l'alcool pour son enfant et une autre qui continue à boire autant d'alcool malgré les risques pour son enfant ?
Cela dit, je suis d'accord pour dire que ce n'est pas le choix le plus libre. Autrement, je n'aurais pas pu écrire ceci :
Ucralo a écrit:C'est surtout à cause des personnes qui incitent à boire de l'alcool que les gens en boivent trop.
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Tu interprètes que je préfère que personne ne paie plutôt que la société paie, et tu dis que ce que je dis est révoltant. C'est une interprétation assez hâtive. J'ai pourtant écrit en quoi le fait que personne ne paie serait injuste :Araignée a écrit:Ton post est clairement flippant et révoltant Ucralo.C'est bien dans l'air du temps, ça, tiens, de trouver la solidarité "injuste". Chacun-e pour soi, la nouvelle "justice" en période de crise ?Ucralo a écrit:La société (avec les impôts) ?
C'est injuste envers les personnes qui ne sont pas responsables, car elles paient aussi.
L'enfant mérite de recevoir une compensation.Ucralo a écrit:Personne ?
C'est injuste envers l'enfant. Non seulement aucun responsable paie, donc personne n'est incité à éviter que cela arrive, mais en plus, il ne reçoit pas de compensation pour les dommages qu'il a subi.
Cela dit, je reconnais que la formulation "C'est injuste envers les personnes qui ne sont pas responsables, car elles paient aussi." facilite les erreurs d'interprétation.
Voici donc une autre formulation qui illustre peut-être mieux ma pensée :
C'est injuste envers les personnes qui ne sont pas responsables, car ce sont les personnes responsables qui devraient payer.
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Dans ce fil, plusieurs d'entre vous sont clairement pour la déresponsabilisation de la consommation d'alcool.
Mais ne voyez-vous aucune différence de mérite entre deux personnes avec des vécus semblables dont une qui ne consomme presque pas d'alcool et une autre qui en consomme trop ?
Par exemple, si la deuxième tombe malade à cause de l'alcool, pour vous, est-ce que la première devrait participer à la moitié des frais de santé de la deuxième ?
La première personne, n'a-t-elle pas plus de mérite que la deuxième pour avoir résisté à la pression de la société ?
EDIT : Pour revenir au sujet du fil, ne voyez-vous aucune différence de mérite entre deux femmes enceintes avec un vécu semblable dont une qui évite de consommer de l'alcool pour son enfant et une autre qui continue à boire autant d'alcool malgré les risques pour son enfant ?
- InvitéInvité
Pour le copain de la mère de mon ex : il était militaire et toxicophobe, ce qui peut expliquer le fait qu'il ne buvait pas. C'est un principe chez lui.
Pour mon copain, la bière lui fout mal au bide et comme je n'en consomme que très rarement, il n'est pas habitué à avoir de l'alcool à la maison (au début de notre relation, il nous arrivait de nous prendre un peu de vin blanc pour manger mais trop cher - vu que je refuse l'alcool premier prix - et on supporte plus l'alcool).
Pour mon copain, la bière lui fout mal au bide et comme je n'en consomme que très rarement, il n'est pas habitué à avoir de l'alcool à la maison (au début de notre relation, il nous arrivait de nous prendre un peu de vin blanc pour manger mais trop cher - vu que je refuse l'alcool premier prix - et on supporte plus l'alcool).
- Tilleul—
- Messages : 669
Date d'inscription : 23/04/2014
erulelya a écrit:
Parce que jusqu'à preuve du contraire ce qui se passe dans la culotte d'une femme lui appartient. Si la société s'en mêle ça veut dire qu'elle considère que chaque utérus gravide passe dans le domaine publique, que les femmes propriétaires de ces utérus ne devraient plus être que des incubateurs priés de se laisser gentiment observer, juger, dicter la conduite, le comportement et surtout se la fermer au nom du bien être de l'enfant. Ce qui ne manque pas de saveur au sein d'une société pas du tout child-friendly. ..
La responsabilité d'une femme envers sa grossesse est celle que la future mère choisi d'avoir.
Ce n'est déja pas le cas, une femme ne pouvant avorter près le délai légal. Et quid des droits de son enfant quand il est reconnu légalement comme individu à part entière ?
- AraignéeAncien⋅ne
- Messages : 4550
Date d'inscription : 02/09/2012
Pas du tout. Payer uniqument pour ce dont on est responsable, je ne range pas cela dans la solidarité mais bien dans le "chacun pour soi" que je dénonce. Et donc j'avais bien compris ce que tu voulais dire, et ta nouvelle formulation me fait le même effet, celui d'une dénonciation de la solidarité au bénéfice d'un "chacun pour soi".Ucralo a écrit:Tu interprètes que je préfère que personne ne paie plutôt que la société paie, et tu dis que ce que je dis est révoltant. C'est une interprétation assez hâtive. J'ai pourtant écrit en quoi le fait que personne ne paie serait injuste
Je ne suis pas responsable des conséquences de la politique raciste vis à vis des Roms qui les maintient dans la pauvreté, d'autant plus que je suis contre cette politique, pourtant je n'ai jamais trouvé "injuste" le fait de donner de l'argent aux Roms qui mendient ou qui me demandent de l'aide. La solidarité, ce n'est pas aider les gens qu'on a contribué à mettre dans la merde et juste ces gens-là, sinon ce n'est plus de la solidarité mais une vision archi-individualiste de la société. Une société dont je ne voudrais pour rien au monde !
Tous les gens qui payent des impôts ne sont pas responsables de mes problèmes psy, néanmoins mes séances chez mon psychiatre sont remboursées à 100%, et oui, je trouve cela normal. Une société, c'est un groupe, avec une certaine cohésion. Sinon le politique, au sens premier du terme, et le social disparaissent (pour laisser la place au libertarisme).
Avec le libertarisme, vient la méritocratie. Attention, avec de telles idées, il y en a qui défendent le principe selon lequel quelqu'un qui aurait des problèmes de santé liés à sa consommation de drogues illicites, tabac ou d'alcool (accidents, cancers, cyrose...), pourrait ne plus être remboursé-e. Et donc, à moins que cette personne soir riche, la laisser crever parce que "y a pas de raison pour que ce soient les autres qui paient". Je ne veux pas de cette société-là, et non, si j'étais plus riche et payais des impôts (ceci dit, j'en paye un peu, via les taxes sur les produits, dont le tabac d'ailleurs), je ne verrais aucun, mais alors aucun inconvénient à ce que cet argent serve à aider les gens dans le besoin, quelques soient leurs consommations, leur mode de vie (ouais parce qu'à ce compte-là, on peut aussi arrêter d'aider celles et ceux qui ne mangent pas équilibré - et qui déciderait de ce qui est équilibré ou non d'ailleurs ? quid des végé par exemple ? - celles et ceux qui roulent vite, qui font des sports dangereux, qui restent dans une maison amiantée, qui vivent en ville ou à proximité d'une route, tout le monde en fait), et quelques soient aussi d'ailleurs leurs idées (j'ai ma carte de donneuse d'organes, y a pas de restrictions pour moi, si mes reins peuvent sauver un-e alcoolique, un-e libertarien-ne ou même un macho ou une personne raciste, ben c'est tant mieux, c'est une vie de sauvée, dans tous les cas c'est positif !).Ucralo a écrit:Mais ne voyez-vous aucune différence de mérite entre deux personnes avec des vécus semblables dont une qui ne consomme presque pas d'alcool et une autre qui en consomme trop ?
Par exemple, si la deuxième tombe malade à cause de l'alcool, pour vous, est-ce que la première devrait participer à la moitié des frais de santé de la deuxième ?
La première personne, n'a-t-elle pas plus de mérite que la deuxième pour avoir résisté à la pression de la société ?
Vécu semblable, ça n'existe pas, l'inconscient est strictement individuel. C'est ce qui fait que face à un même traumatisme, deux personnes réagiront totalement différemment. Même les vrai-e-s jumeaux/melles, n'ont pas le même psychisme.Ucralo a écrit:EDIT : Pour revenir au sujet du fil, ne voyez-vous aucune différence de mérite entre deux femmes enceintes avec un vécu semblable dont une qui évite de consommer de l'alcool pour son enfant et une autre qui continue à boire autant d'alcool malgré les risques pour son enfant ?
Puis le mérite lié à ce qu'on consomme ou ne consomme pas ou arrête de consommer, euh... c'est une vision très binaire des consommations de produits.
Quand on sait qu'une personne désintoxiquée a une espérance de vie réduite par rapport à une personne qui continue de consommer, le "mérite" d'arrêter de consommer, a une part non négligeable de vision moralisatrice des consommations.
- InvitéInvité
A titre perso, ça me gêne pas du tout de cotiser pour tout le monde ait accès à des soins de qualités, quelque soit le sexe, la religion, les consos licites ou pas.
Ce qui implique que je cotiserais aussi pour celleux qui abusent du système (genre celleux qui ont des loyer hlm avec la paye d'un ministre quoi ).
Ce qui implique que je cotiserais aussi pour celleux qui abusent du système (genre celleux qui ont des loyer hlm avec la paye d'un ministre quoi ).
- OmniiaAncien⋅ne
- Messages : 2909
Date d'inscription : 20/10/2012
De mon côté je suis également totalement contre une pénalisation. Et je suis complètement d'accord avec ce que dit Araignée, notamment sur l'incohérence en ce qui concerne les préoccupations...
Maintenant, je pense quand même que la sensibilisation / l'information est nécessaire, même si elle paraît forcément culpabilisante... Je ne suis, du coup, pas d'accord avec certains posts sur le fait qu'on n'aurait pas du tout à "se mêler" de ce qui se passe avant l'accouchement. À moins qu'on milite pour un droit à l'IVG jusqu'au 9ème mois, on s'en préoccupe forcément, non ?
Je suis totalement d'accord sur le fait qu'on a tendance à se préoccuper de la grossesse (sans doute effectivement souvent dans une idée de contrôle du corps des femmes) alors qu'on se tape du vécu des enfants... Mais ça ne me semble pas forcément être un bon argument pour évacuer d'un revers de main le fait que ce qui se passe durant la grossesse peut être gênant pour un futur enfant et qu'il faut peut-être quand même essayer de réduire les risques ?
Je ne sais pas si je suis claire...
Maintenant, je pense quand même que la sensibilisation / l'information est nécessaire, même si elle paraît forcément culpabilisante... Je ne suis, du coup, pas d'accord avec certains posts sur le fait qu'on n'aurait pas du tout à "se mêler" de ce qui se passe avant l'accouchement. À moins qu'on milite pour un droit à l'IVG jusqu'au 9ème mois, on s'en préoccupe forcément, non ?
Je suis totalement d'accord sur le fait qu'on a tendance à se préoccuper de la grossesse (sans doute effectivement souvent dans une idée de contrôle du corps des femmes) alors qu'on se tape du vécu des enfants... Mais ça ne me semble pas forcément être un bon argument pour évacuer d'un revers de main le fait que ce qui se passe durant la grossesse peut être gênant pour un futur enfant et qu'il faut peut-être quand même essayer de réduire les risques ?
Je ne sais pas si je suis claire...
- Ucralo—
- Messages : 349
Date d'inscription : 19/10/2014
Il y a donc bien un malentendu.Araignée a écrit:Tous les gens qui payent des impôts ne sont pas responsables de mes problèmes psy, néanmoins mes séances chez mon psychiatre sont remboursées à 100%, et oui, je trouve cela normal. Une société, c'est un groupe, avec une certaine cohésion. Sinon le politique, au sens premier du terme, et le social disparaissent (pour laisser la place au libertarisme).
Voici ce que je pense :
Si une personne responsable paie et qu'une personne non responsable ne paie pas, c'est mieux que si une personne responsable ne paie pas et qu'une personne non responsable paie.
Si c'est la personne non responsable qui paie, alors c'est injuste dans le sens où ce serait mieux que ce soit la personne responsable qui paie.
Voici ce que je ne pense pas :
C'est mieux que personne ne paie que si une personne non responsable paie.
Pour aider certaines personnes, par exemple pour payer tes séances chez ton psychiatre, il existe un impôt qui fait payer des gens responsables de tes problèmes psys et des gens non responsables.
Je ne trouve pas cet impôt injuste dans le sens où je préfèrerais qu'il n'existe pas. Au contraire, je préfère qu'il existe.
Je le trouve simplement injuste dans le sens où, si tes séances n'étaient financées que par les responsables, ça aurait été encore mieux.
- InvitéInvité
Un choix qu'on paie parfois cher en termes d'exclusion sociale. Et qu'on est plus ou moins capable d'assumer en fonction de plein de choses de la vie.Ucralo a écrit:@Drärk : Si le copain de la mère de ton ex ne boit jamais d'alcool et si ton copain a arrêté d'en boire malgré la pression de la société, ça illustre bien que, même dans certains des cas où on subit une telle pression, boire de l'alcool est en partie un choix, non ?
Pour le reste, oui, idéalement, une femme enceinte devrait faire attention. Mais les personnes qui sont autour devraient aussi faire attention : éviter le tabagisme passif, le stress, ...
Et c'est simple de faire reposer sur une seule personne la santé à venir du bébé alors qu'il y a aussi tout l'environnement qui peut jouer.
- AraignéeAncien⋅ne
- Messages : 4550
Date d'inscription : 02/09/2012
Ah mais oui, tout à fait d'accord. D'ailleurs la politique de RDR (réduction des risques) a montré que les usagers/ères de drogues sont tout à fait capables de les réduire, ces risques, de se montrer responsables, même sans arrêter de consommer, et qu'en plus, la RDR, si elle pratiquée correctement par des gens non jugeants, outre son efficacité, n'est pas culpabilisante, mais au contraire réconfortante, enrichissante, augmentant la confiance en soi et ses capacités.Omniia a écrit:Maintenant, je pense quand même que la sensibilisation / l'information est nécessaire, même si elle paraît forcément culpabilisante... Je ne suis, du coup, pas d'accord avec certains posts sur le fait qu'on n'aurait pas du tout à "se mêler" de ce qui se passe avant l'accouchement. À moins qu'on milite pour un droit à l'IVG jusqu'au 9ème mois, on s'en préoccupe forcément, non ?
Donc oui, il faut évidemment continuer à informer les mères sur les risques que les différents produits font peser (ou non) sur le fœtus, et sur comment réduire ces risques.
- OmniiaAncien⋅ne
- Messages : 2909
Date d'inscription : 20/10/2012
@erulelya : Je comprends en partie ce que tu veux dire (notamment sur le fait de faire primer les droit du foetus sur ceux de la mère). En partie seulement parce que je trouve quand même ça un peu... déresponsabilisant je crois...
Si je ne suis pas concernée de manière directe ou moins directe par un sujet je ne dois pas m'en préoccuper ? Si par exemple je suis child free, que je n'ai pas d'enfant dans mon entourage et que je ne suis pas prof / assistante maternelle / etc. je ne dois pas me préoccuper des violences éducatives ? Si je ne suis pas prostituée et que je ne connais pas personnelle de prostituée, je ne dois pas me préoccuper de leur sort ?
L'opinion publique a des effets sur les personnes / structures dont tu parles : les lobbys, les choix politiques, etc.
Je pense qu'on peut - et même qu'on doit - réfléchir à la morale, au bien commun, sans forcément être directement concerné-es par quelque chose, non ?
Si je ne suis pas concernée de manière directe ou moins directe par un sujet je ne dois pas m'en préoccuper ? Si par exemple je suis child free, que je n'ai pas d'enfant dans mon entourage et que je ne suis pas prof / assistante maternelle / etc. je ne dois pas me préoccuper des violences éducatives ? Si je ne suis pas prostituée et que je ne connais pas personnelle de prostituée, je ne dois pas me préoccuper de leur sort ?
L'opinion publique a des effets sur les personnes / structures dont tu parles : les lobbys, les choix politiques, etc.
Je pense qu'on peut - et même qu'on doit - réfléchir à la morale, au bien commun, sans forcément être directement concerné-es par quelque chose, non ?
- InvitéInvité
En tant que CF je milite pour le respect et la prise en charge des femmes qui veulent des enfant-e-s (parce quand on en veut pas, on est emmerdée mais alors quand on veut ), et j'irais certainement pas leur dire de ne pas manger de crudités, enceinte ou pas, elle aurait raison de me balancer l'assiette dans la tronche
- OmniiaAncien⋅ne
- Messages : 2909
Date d'inscription : 20/10/2012
Première option oui par exemple (et surtout pas la seconde). Mais ce que je voulais dire est que je pense que la question qui anime le post de départ, comme plein d'autres questions, est quelque chose sur lequel on peut tout-es réfléchir même si on n'est pas directement concerné-es. On a le droit d'avoir un positionnement / de militer pour des choses qu'on ne vit pas personnellement, et encore une fois, je pense même que c'est carrément souhaitable.erulelya a écrit:Quand tu parle de t'en préoccuper, si tu fais référence au fait de militer pour des campagnes d'information ou pour soutenir des femmes enceintes en difficulté, par exemple pour un sevrage, une prise en charge pluridisplinaire ? Ou de traîner au tribunal toute femme surprise à consommer un verre de cidre pour lui faire la morale ?
Sinon, complètement d'accord avec ce que tu dis sur ce que subissent les mères.
- Ucralo—
- Messages : 349
Date d'inscription : 19/10/2014
Je vais revenir à cette question du mérite par rapport à la question de la consommation de l'alcool.
Est-ce que certaines d'entre vous jugent que résister à la pression sociale qui incite à boire de l'alcool n'est jamais méritoire ?
Par exemple, imaginons deux femmes dont la première qui résiste à la pression sociale et qui modère sa consommation d'alcool et la deuxième qui boit trop, surtout pendant les fêtes et les soirées.
J'écarte certains cas qui feraient que la première aurait rationnellement moins de raisons que la deuxième de boire de l'alcool. Par exemple, si la deuxième est SDF et souffre du froid, alors il n'y a que pour la deuxième que l'alcool sert à lutter contre la sensation de froid.
En gros, pour faire simple, pour réussir à modérer sa consommation d'alcool, la première est "plus forte". Quelles sont les implications morales ? On peut voir les choses de plusieurs manières.
Approche n°1 :
On peut voir le fait de résister à la pression sociale qui incite à boire de l'alcool comme faisant partie de l'identité de la personne. Dans ce cas, le fait que la première modère mieux sa consommation d'alcool que la deuxième la rend plus méritoire : C'est la première qui modère mieux sa consommation d'alcool.
Approche n°2 :
Au contraire, on peut aussi voir le fait de résister à la pression sociale qui incite à boire de l'alcool comme une sorte d'outil qui ne fait pas partie de l'identité de la personne. Dans ce cas, les deux femmes font inconsciemment la même chose : essayer de modérer leur consommation d'alcool. Mais le monde a fournit à la première un meilleur outil qu'à la deuxième. La première n'a alors pas plus de mérite que la deuxième : elle fait seulement la même chose avec un meilleur outil.
Comme vous l'aurez compris, je pense que, pour juger les comportements, j'ai tendance à avoir l'approche n°1.
Pour les femmes enceintes qui consomment de l'alcool, plusieurs d'entre vous ont l'approche n°2.
Mais, au fait, est-ce que vous avez souvent tendance à avoir l'approche n°2 ? Par exemple, soit un homme qui, à cause de son éducation patriarcale, a un comportement problématique envers une femme. Pour juger moralement cet homme, avez vous tendance à conservez l'approche n°2 ou bien à revenir à l'approche n°1 ?
EDIT : J'ai remplacé "résister à la tentation de consommer de l'alcool" qui est ambigu par "résister à la pression sociale qui incite à boire de l'alcool" qui est plus clair.
Est-ce que certaines d'entre vous jugent que résister à la pression sociale qui incite à boire de l'alcool n'est jamais méritoire ?
Par exemple, imaginons deux femmes dont la première qui résiste à la pression sociale et qui modère sa consommation d'alcool et la deuxième qui boit trop, surtout pendant les fêtes et les soirées.
J'écarte certains cas qui feraient que la première aurait rationnellement moins de raisons que la deuxième de boire de l'alcool. Par exemple, si la deuxième est SDF et souffre du froid, alors il n'y a que pour la deuxième que l'alcool sert à lutter contre la sensation de froid.
En gros, pour faire simple, pour réussir à modérer sa consommation d'alcool, la première est "plus forte". Quelles sont les implications morales ? On peut voir les choses de plusieurs manières.
Approche n°1 :
On peut voir le fait de résister à la pression sociale qui incite à boire de l'alcool comme faisant partie de l'identité de la personne. Dans ce cas, le fait que la première modère mieux sa consommation d'alcool que la deuxième la rend plus méritoire : C'est la première qui modère mieux sa consommation d'alcool.
Approche n°2 :
Au contraire, on peut aussi voir le fait de résister à la pression sociale qui incite à boire de l'alcool comme une sorte d'outil qui ne fait pas partie de l'identité de la personne. Dans ce cas, les deux femmes font inconsciemment la même chose : essayer de modérer leur consommation d'alcool. Mais le monde a fournit à la première un meilleur outil qu'à la deuxième. La première n'a alors pas plus de mérite que la deuxième : elle fait seulement la même chose avec un meilleur outil.
Comme vous l'aurez compris, je pense que, pour juger les comportements, j'ai tendance à avoir l'approche n°1.
Pour les femmes enceintes qui consomment de l'alcool, plusieurs d'entre vous ont l'approche n°2.
Mais, au fait, est-ce que vous avez souvent tendance à avoir l'approche n°2 ? Par exemple, soit un homme qui, à cause de son éducation patriarcale, a un comportement problématique envers une femme. Pour juger moralement cet homme, avez vous tendance à conservez l'approche n°2 ou bien à revenir à l'approche n°1 ?
EDIT : J'ai remplacé "résister à la tentation de consommer de l'alcool" qui est ambigu par "résister à la pression sociale qui incite à boire de l'alcool" qui est plus clair.
- OmniiaAncien⋅ne
- Messages : 2909
Date d'inscription : 20/10/2012
@Ucralo : Par rapport à l'approche 1 : pourquoi, si le fait d'être plus apte à résister faisait partie de l'identité de la personne, cela rendrait la première personne plus méritoire ?
En ce qui concerne ta question finale, je pense que tu omets un truc : la plupart des personnes qui sont dépendantes aimeraient ne plus l'être si c'était possible facilement, sans effet secondaire (ce qui n'est pas le cas de plein de machos).
De plus, la dépendance n'est pas un privilège. On ne considère personne comme un objet, un-e sous-humain-e, du seul fait d'une dépendance. Et on ne profite pas des autres pour sa propre satisfaction.
Maintenant, ça me semble évident que s'extraire du système patriarcal, est extrêmement difficile, pour les femmes mais aussi pour les hommes.
En ce qui concerne ta question finale, je pense que tu omets un truc : la plupart des personnes qui sont dépendantes aimeraient ne plus l'être si c'était possible facilement, sans effet secondaire (ce qui n'est pas le cas de plein de machos).
De plus, la dépendance n'est pas un privilège. On ne considère personne comme un objet, un-e sous-humain-e, du seul fait d'une dépendance. Et on ne profite pas des autres pour sa propre satisfaction.
Maintenant, ça me semble évident que s'extraire du système patriarcal, est extrêmement difficile, pour les femmes mais aussi pour les hommes.
- Ucralo—
- Messages : 349
Date d'inscription : 19/10/2014
Je viens de m'apercevoir que, quand j'ai écrit "résister à la tentation de consommer de l'alcool", c'était ambigu.
On pourrait comprendre que je parlais de résister à la dépendance à l'alcool, alors que je parlais de résister à la pression sociale qui incite à consommer de l'alcool.
Je vais éditer mon message et remplacer par "résister à la pression sociale qui incite à boire de l'alcool".
En tout cas, plusieurs raisonnements qui servaient à déresponsabiliser la consommation d'alcool pourraient aussi servir à déresponsabiliser le machisme. Par exemple, quand je lis que la consommation d'alcool n'est pas un choix, parce que toute la société nous y incite, alors on pourrait utiliser la même argumentation et dire qu'un homme ne choisit pas d'être macho, parce que toute la société l'y incite.
On pourrait comprendre que je parlais de résister à la dépendance à l'alcool, alors que je parlais de résister à la pression sociale qui incite à consommer de l'alcool.
Je vais éditer mon message et remplacer par "résister à la pression sociale qui incite à boire de l'alcool".
C'est vrai.Omniia a écrit:De plus, la dépendance n'est pas un privilège. On ne considère personne comme un objet, un-e sous-humain-e, du seul fait d'une dépendance. Et on ne profite pas des autres pour sa propre satisfaction.
En tout cas, plusieurs raisonnements qui servaient à déresponsabiliser la consommation d'alcool pourraient aussi servir à déresponsabiliser le machisme. Par exemple, quand je lis que la consommation d'alcool n'est pas un choix, parce que toute la société nous y incite, alors on pourrait utiliser la même argumentation et dire qu'un homme ne choisit pas d'être macho, parce que toute la société l'y incite.
- InvitéInvité
En ce qui me concerne, j'estime surtout que poser la question en termes de mérite n'est pas du tout une bonne idée. Ça me parait à côté de la plaque et je vois pas ce que ça peut apporter de bon (de mauvais je vois, par contre, par exemple de culpabiliser et enfoncer encre plus des gens qui n'ont vraiment pas besoin de ça).Ucralo a écrit:Est-ce que certaines d'entre vous jugent que résister à la pression sociale qui incite à boire de l'alcool n'est jamais méritoire ?
Je suis d'ailleurs assez mal à l'aise avec le fait de mélanger un argumentaire « il faut protéger les enfants » avec cette notion de mérite, parce que ça me laisse l'impression amère qu'en fait derrière la protection des enfants, il y a aussi (surtout?) une idée de juger et punir des gens.
Je rejoins d'ailleurs ce que plein de gens ont déjà dit plus haut : quand on voit tous les violences que subissent les enfants après leur naissance, et à quel point elles sont acceptées (voire revendiquées), ça laisse quand même songeur qu'on se préoccupe autant des fœtus. J'y vois un truc qui permet de se donner bonne conscience à peu de frais (surtout quand on est un homme et que du coup ça nous coutera jamais rien), et une illustration supplémentaire que c'est plus facile de « sauver » des victimes silencieuses et « loin » de nous, que de réellement changer ses comportements quotidiens pour arrêter d'écraser celles avec qui on interagi directement, même quand ça nous coute personnellement. (Ça me fait penser à certains antispé qui sont très à fond sur l'antispécisme et assez à l'ouest dès qu'il s'agit de remettre un peu en question leur position de dominant dans les oppressions entre humains.)
(Juste pour être clair : je suis totalement pour des actions de prévention, juste contre la pénalisation.)
- HopeyAncien⋅ne
- Messages : 301
Date d'inscription : 27/11/2013
Whooow!
Nan mais Ucralo tu as pensé à relire 7 fois ce que tu écris avant d'envoyer?
pour reprendre chacune de tes affirmations :
- "C'est injuste envers les personnes qui ne sont pas responsables, car elles paient aussi"
"si la deuxième tombe malade à cause de l'alcool, pour vous, est-ce que la première devrait participer à la moitié des frais de santé de la deuxième ?"
= le principe de répartition solidaire de l'argent c'est que l'ensemble d'une société/d'une communauté/d'un groupe prend en charge les individus du groupe, dans leur ensemble et dans leur diversité.
C'est quoi ta notion de responsabilité? parce que là tu aborde la responsabilité de manière totalement individuelle, genre c'est pas moi qui lui ai servi de la picole, donc je ne suis pas responsable de son alcoolisme
L'alcoolisme massif est un des symptôme d'une société malade, et la sécu c'est pour tout le monde, c'est pas au pro-rata de ce que tu coûte.
Ton point de vue va totalement dans le sens des politiques de privatisation de la santé, interroge toi.
- "Dans ce fil, plusieurs d'entre vous sont clairement pour la déresponsabilisation de la consommation d'alcool" = il me semble qu'il y a une différence entre déresponsabilisation et critiquer l'hyper-responsabilisation qui pèse sur les individus plutôt que sur la société.
C'est dans l'air du temps de cette société individualiste : on engueule les gens qui prennent des bains parce que ça gâche l'eau, mais on oublie les industries ou agro-alimentaire qui gâche et polluent l'eau; les entreprises dans lesquelles les ordis, la lumière, le chauffage/la clim tourne en continu (même quand les locaux sont vides)... Bref, on culpabilise chacun-e et on oublie ceux qui nuisent à grande échelle.
Les enfants qui naissent avec des problèmes respiratoires dans les grandes villes, c'est pas à cause des mères irresponsables.
Pareil pour es enfants qui s'intoxiquent au plomb parce qu'ils lèchent la peinture de logements insalubres.
L'idée c'est pas de déresponsabiliser, mais de mieux répartir.
Qu'est ce qui pousse une femme à boire (au delà de la pression sociale)?
Juste pour info, l'alcool est un puissant anxiolytique, et aussi, c'est vaguement anesthésiant, ça engourdi, ça fait rigoler, ça désinhibe, ça fait oublier ses souci, ça journée pourrie...
Est ce que tu es au courant du lien entre usage de drogue/d'alcool et :
- avoir été témoin de violences conjugales à la maison
- avoir été agressé-e sexuellement dans l'enfance/l'adolescence/l'âge adulte
- avoir subi une excision/un mariage forcé
- avoir été battu-e, maltraité-e enfant
- avoir subi des violences conjugales
- avoir un boulot stressant/pourri/précaire
- vivre dans une société qui nous considère comme de la merde
Tu parle de "mérite". C'est le terme préféré des libéraux qui nient la réalité des classes sociales.
La notion de "choix individuel", de "libre arbitre" de "volonté" dans un contexte libéral, c'est juste de la foutaise.
Je m'arrête là pour l'instant parce que mon post est long et un peu décousu, mais je pense y revenir
Nan mais Ucralo tu as pensé à relire 7 fois ce que tu écris avant d'envoyer?
pour reprendre chacune de tes affirmations :
- "C'est injuste envers les personnes qui ne sont pas responsables, car elles paient aussi"
"si la deuxième tombe malade à cause de l'alcool, pour vous, est-ce que la première devrait participer à la moitié des frais de santé de la deuxième ?"
= le principe de répartition solidaire de l'argent c'est que l'ensemble d'une société/d'une communauté/d'un groupe prend en charge les individus du groupe, dans leur ensemble et dans leur diversité.
C'est quoi ta notion de responsabilité? parce que là tu aborde la responsabilité de manière totalement individuelle, genre c'est pas moi qui lui ai servi de la picole, donc je ne suis pas responsable de son alcoolisme
L'alcoolisme massif est un des symptôme d'une société malade, et la sécu c'est pour tout le monde, c'est pas au pro-rata de ce que tu coûte.
Ton point de vue va totalement dans le sens des politiques de privatisation de la santé, interroge toi.
- "Dans ce fil, plusieurs d'entre vous sont clairement pour la déresponsabilisation de la consommation d'alcool" = il me semble qu'il y a une différence entre déresponsabilisation et critiquer l'hyper-responsabilisation qui pèse sur les individus plutôt que sur la société.
C'est dans l'air du temps de cette société individualiste : on engueule les gens qui prennent des bains parce que ça gâche l'eau, mais on oublie les industries ou agro-alimentaire qui gâche et polluent l'eau; les entreprises dans lesquelles les ordis, la lumière, le chauffage/la clim tourne en continu (même quand les locaux sont vides)... Bref, on culpabilise chacun-e et on oublie ceux qui nuisent à grande échelle.
Les enfants qui naissent avec des problèmes respiratoires dans les grandes villes, c'est pas à cause des mères irresponsables.
Pareil pour es enfants qui s'intoxiquent au plomb parce qu'ils lèchent la peinture de logements insalubres.
L'idée c'est pas de déresponsabiliser, mais de mieux répartir.
Qu'est ce qui pousse une femme à boire (au delà de la pression sociale)?
Juste pour info, l'alcool est un puissant anxiolytique, et aussi, c'est vaguement anesthésiant, ça engourdi, ça fait rigoler, ça désinhibe, ça fait oublier ses souci, ça journée pourrie...
- alcool et travail:
- En ce qui me concerne, quand je bossais comme une dingue en collège ou en lycée, je ne pouvais pas me détendre sans boire une ou 2 bières le soir, et me mettre une grosse cuite le week end. Là je suis au chômage, je bois très peu, que des bons alcool par plaisir.
Est ce que tu es au courant du lien entre usage de drogue/d'alcool et :
- avoir été témoin de violences conjugales à la maison
- avoir été agressé-e sexuellement dans l'enfance/l'adolescence/l'âge adulte
- avoir subi une excision/un mariage forcé
- avoir été battu-e, maltraité-e enfant
- avoir subi des violences conjugales
- avoir un boulot stressant/pourri/précaire
- vivre dans une société qui nous considère comme de la merde
Tu parle de "mérite". C'est le terme préféré des libéraux qui nient la réalité des classes sociales.
La notion de "choix individuel", de "libre arbitre" de "volonté" dans un contexte libéral, c'est juste de la foutaise.
Je m'arrête là pour l'instant parce que mon post est long et un peu décousu, mais je pense y revenir
- Arrakis—
- Messages : 1803
Date d'inscription : 29/02/2012
bon, j'ai pas trop la patience de participer, du coup je linke juste une video de Usul où il parle pas mal du libre arbitre, et dit des trucs bien expliqués et pertinents à mon avis. La partie sur le libre-arbitre commence aux alentours de 14mn.
- Ucralo—
- Messages : 349
Date d'inscription : 19/10/2014
Pour recontextualiser, pour revenir à mon 1er message dans ce fil, quand j'ai parlé de responsabilité (puis plus tard de mérite), c'était pour savoir comment il faudrait redistribuer les richesses. Cela n'implique pas forcément d'engueuler des gens.
Je vais essayer de repréciser mes pensées sur un exemple sur lequel on aura plus de chances d'être d'accord. Comme ça, on se comprendra mieux.
Par exemple, en cas de dispute dans un couple, admettons que l'homme batte son épouse. Qui devrait payer les dommages et intérêts ?
Approche n°1 :
L'homme a en partie choisi de battre sa femme. En tout cas, ça vient en partie de lui. Cet homme est plus responsable que le reste de la population que son épouse ait été battue. Donc c'est normal que l'on souhaite un transfert de richesse de cet homme vers son épouse. Cet homme doit participer davantage à ces dommages et intérêts que le reste de la population.
Approche n°2 :
L'homme n'a pas choisi. C'est son éducation qui, à travers lui, l'a fait battre sa femme. Personne n'a choisi que cette femme ait été battue. C'est un peu comme une catastrophe naturelle. Il n'y a pas de raison de faire plus payer cet homme que n'importe quelle autre personne. Par solidarité, on souhaite un transfert de richesse de l'ensemble de la population (par les impôts) vers la femme.
Voyez vous ce que je veux dire ?
On pourrais répondre : Oui mais, ici, l'homme exerce un privilège, méprise son épouse, etc. Mais pour pouvoir l'en rendre responsable, il faut que ça vienne en partie de lui, non ?
Si on revient à la consommation d'alcool, pour vous, est-ce que ça ne se choisit jamais ? Quand une première personne arrive mieux à modérer sa modération d'alcool qu'une deuxième personne, n'existe-il aucun exemple où vous vous dites que c'est en partie dû à une différence de choix ? que la première choisit avec plus de détermination de modérer sa consommation d'alcool ?
Je ne dis pas que c'est toujours le cas. Mais n'existe-il vraiment aucun exemple où vous pensez que c'est le cas ?
Revenons au cas de la femme enceinte qui, en buvant trop d'alcool, a causé des séquelles au fœtus. La femme, a-t-elle en partie choisi de boire trop d'alcool ? Est-elle en partie responsable ? Devrait-elle plus payer que d'autres les indemnités pour cet enfant ?
Personnellement, je pense qu'un homme qui bat son épouse est généralement plus responsable qu'une femme enceinte qui boit trop d'alcool. Mais je ne pense pas qu'une femme enceinte qui boit trop d'alcool ne soit jamais responsable.
En fait, je ne vois pas par quel raisonnement on pourrait enlever 100% de la responsabilité d'une femme enceinte qui boit trop sans enlever 100% de la responsabilité d'un homme qui bat son épouse.
Je vais essayer de repréciser mes pensées sur un exemple sur lequel on aura plus de chances d'être d'accord. Comme ça, on se comprendra mieux.
Par exemple, en cas de dispute dans un couple, admettons que l'homme batte son épouse. Qui devrait payer les dommages et intérêts ?
Approche n°1 :
L'homme a en partie choisi de battre sa femme. En tout cas, ça vient en partie de lui. Cet homme est plus responsable que le reste de la population que son épouse ait été battue. Donc c'est normal que l'on souhaite un transfert de richesse de cet homme vers son épouse. Cet homme doit participer davantage à ces dommages et intérêts que le reste de la population.
Approche n°2 :
L'homme n'a pas choisi. C'est son éducation qui, à travers lui, l'a fait battre sa femme. Personne n'a choisi que cette femme ait été battue. C'est un peu comme une catastrophe naturelle. Il n'y a pas de raison de faire plus payer cet homme que n'importe quelle autre personne. Par solidarité, on souhaite un transfert de richesse de l'ensemble de la population (par les impôts) vers la femme.
Voyez vous ce que je veux dire ?
On pourrais répondre : Oui mais, ici, l'homme exerce un privilège, méprise son épouse, etc. Mais pour pouvoir l'en rendre responsable, il faut que ça vienne en partie de lui, non ?
Si on revient à la consommation d'alcool, pour vous, est-ce que ça ne se choisit jamais ? Quand une première personne arrive mieux à modérer sa modération d'alcool qu'une deuxième personne, n'existe-il aucun exemple où vous vous dites que c'est en partie dû à une différence de choix ? que la première choisit avec plus de détermination de modérer sa consommation d'alcool ?
Je ne dis pas que c'est toujours le cas. Mais n'existe-il vraiment aucun exemple où vous pensez que c'est le cas ?
Revenons au cas de la femme enceinte qui, en buvant trop d'alcool, a causé des séquelles au fœtus. La femme, a-t-elle en partie choisi de boire trop d'alcool ? Est-elle en partie responsable ? Devrait-elle plus payer que d'autres les indemnités pour cet enfant ?
Personnellement, je pense qu'un homme qui bat son épouse est généralement plus responsable qu'une femme enceinte qui boit trop d'alcool. Mais je ne pense pas qu'une femme enceinte qui boit trop d'alcool ne soit jamais responsable.
En fait, je ne vois pas par quel raisonnement on pourrait enlever 100% de la responsabilité d'une femme enceinte qui boit trop sans enlever 100% de la responsabilité d'un homme qui bat son épouse.
- InvitéInvité
Franchement, je pense pas que la question de comment redistribuer les richesses soit la plus pertinente ici.Ucralo a écrit:Pour recontextualiser, pour revenir à mon 1er message dans ce fil, quand j'ai parlé de responsabilité (puis plus tard de mérite), c'était pour savoir comment il faudrait redistribuer les richesses.
- InvitéInvité
Je pense que le problème se pose dans ta vision hiérarchique du mérite et de la responsabilité, Ucralo. Je ne crois pas que tu envisagerais de jeter hors du système de soin toute personne qui ne serait pas assez méritante mais est-ce que tu comprends que la méritocratie n'est pas naturelle ? C'est un concept qui permet d'établir des priorités entre les individu-e-s sur leur seule capacité à mériter. L’écueil étant évidemment que si nous naissons à égalité aux yeux de la loi, nous ne naissons pas dans cette égalité. Tout simplement parce que chaque individu-e est unique. Nous ne saurions donc comparer deux personnalités uniques avec un système normatif. Cela ne peut pas coller. Ou alors nous tombons dans l'uniformisation des individu-e-s mais j'espère sincèrement que ce n'est pas possible.
Imaginez deux secondes, un monde empli de Drärk. Des Drärk partout. Ça fait peur hein ?
Il ne s'agit pas d'enlever 100% de la responsabilité de qui que ce soit ici, mais de réfléchir sur comment la prévention et l'éducation peuvent changer la donne. J'peux comprendre que tu fonctionnes sur un système d'analogies, mais ce n'est pas viable quand on parle de personnes, d'histoires uniques. Pourtant j'ai tendance à tout vouloir comparer parce que c'est comme ça que je fonctionne, mais pour ce genre de thèmes, j'emploie des métaphores, j'extrais, je déshumanise à fond, sinon je peux blesser des gentes sans le vouloir. Je pratique aussi la rhétorique, mais jamais à l'oral, en public (donc je fais ça dans ma tête, ça occupe mes potes qui n'y payent pas le loyer : ça c'est pour ajouter une pointe d'humour, iels payent toujours le loyer).
C'est un fossé entre la théorie et ce qui se passe sur le terrain je dirais.
Je rejoins Numa, la redistribution des richesses, dans ce post, c'est pas la meilleure question à aborder.
J'peux toujours te répondre quand même : la redistribution des richesses n'a jamais existé de manière équitable. Sinon nous n'aurions pas de personnes n'ayant même pas accès aux soins, ne pouvant pas se loger (même avec un emploi) alors qu'une élite se ballade en jet, maintient ses privilèges tout en occupant la plèbe avec des pseudos décisions politiques qui tiennent plus d'un "prime time" de télé-réalité sur TF1 que que d'une session au Sénat. J'aime pas eu besoin de faire des études en droit, économie, sciences politiques pour m'en rendre compte : il suffit de regarder un JT pour comprendre qu'on se fout de nous et avec le sourire.
Imaginez deux secondes, un monde empli de Drärk. Des Drärk partout. Ça fait peur hein ?
Il ne s'agit pas d'enlever 100% de la responsabilité de qui que ce soit ici, mais de réfléchir sur comment la prévention et l'éducation peuvent changer la donne. J'peux comprendre que tu fonctionnes sur un système d'analogies, mais ce n'est pas viable quand on parle de personnes, d'histoires uniques. Pourtant j'ai tendance à tout vouloir comparer parce que c'est comme ça que je fonctionne, mais pour ce genre de thèmes, j'emploie des métaphores, j'extrais, je déshumanise à fond, sinon je peux blesser des gentes sans le vouloir. Je pratique aussi la rhétorique, mais jamais à l'oral, en public (donc je fais ça dans ma tête, ça occupe mes potes qui n'y payent pas le loyer : ça c'est pour ajouter une pointe d'humour, iels payent toujours le loyer).
C'est un fossé entre la théorie et ce qui se passe sur le terrain je dirais.
Je rejoins Numa, la redistribution des richesses, dans ce post, c'est pas la meilleure question à aborder.
J'peux toujours te répondre quand même : la redistribution des richesses n'a jamais existé de manière équitable. Sinon nous n'aurions pas de personnes n'ayant même pas accès aux soins, ne pouvant pas se loger (même avec un emploi) alors qu'une élite se ballade en jet, maintient ses privilèges tout en occupant la plèbe avec des pseudos décisions politiques qui tiennent plus d'un "prime time" de télé-réalité sur TF1 que que d'une session au Sénat. J'aime pas eu besoin de faire des études en droit, économie, sciences politiques pour m'en rendre compte : il suffit de regarder un JT pour comprendre qu'on se fout de nous et avec le sourire.
- AraignéeAncien⋅ne
- Messages : 4550
Date d'inscription : 02/09/2012
Je plussoie Hopey.
Et au passage, Ucralu, t'es au courant de l'existence de la CIVI ? C'est un organisme qui paye les dommages et intérêts aux victimes quand la personne condamnée n'a pas l'argent pour le faire (oui, avec l'argent des impôts de tout le monde, ne t'en déplaise).
Et au passage, Ucralu, t'es au courant de l'existence de la CIVI ? C'est un organisme qui paye les dommages et intérêts aux victimes quand la personne condamnée n'a pas l'argent pour le faire (oui, avec l'argent des impôts de tout le monde, ne t'en déplaise).
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