Les relations entre élèves féministes et professeurs masculins.
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Iridacea
mhysterie
Agatha Christa
BFeminism2014
8 participants
- BFeminism2014Bleu⋅e
- Messages : 37
Date d'inscription : 23/05/2015
Bonjour,
croyez-vous que les relations entre élèves et professeurs relèvent de l'agression sexuelle même lorsqu'on est face à deux adultes consentants et majeurs?
croyez-vous que les relations entre élèves et professeurs relèvent de l'agression sexuelle même lorsqu'on est face à deux adultes consentants et majeurs?
- shunAncien⋅ne
- Messages : 637
Date d'inscription : 10/04/2015
Non pas forcément, si il n'y a pas de relation d'emprise, ou de manipulation, non, je ne vois pas pourquoi une relation serait synonyme d'agression juste à cause de ça !
- Agatha ChristaAncien⋅ne
- Messages : 285
Date d'inscription : 09/05/2014
Mais comment peut-on savoir qu'il n'y a pas "emprise" dès le départ, puisse qu'il y a forcément une relation hiérarchisée due à la position de professeure-seur qui détient savoir et pouvoir vis à vis d'une-un élève qui est là au préalable pour apprendre de l'autre et sera un jour ou l'autre évaluée-é par elle-lui ?shun a écrit:Non pas forcément, si il n'y a pas de relation d'emprise, ou de manipulation, non, je ne vois pas pourquoi une relation serait synonyme d'agression juste à cause de ça !
Ensuite en cas de rupture litigieuse, il peut y avoir "emprise" réciproque par voie de chantage, de dénonciation mais sera-t-elle d'égale crédibilité ?
Si les deux sont adultes et consentants, "agression sexuelle" est peut-être une expression trop forte mais la situation reste cheloue me semble-t-il.
http://www.ledevoir.com/societe/education/432502/contrer-les-abus-sexuels-au-cegep-et-a-l-universite
- InvitéInvité
Pour moi, cela ne change rien que lae prof soit homme ou femme et l'élève femme ou homme.
- mhysterieAncien⋅ne
- Messages : 1560
Date d'inscription : 08/08/2011
Le fait que l'élève soir majeur et que son consentement soit possible de ce fait, n'est pas le seul élément qui entre en ligne de compte dans ce type de relation asymétrique.
- Quel écart d'âge entre le professeur et l'élève ? (parfois des professeurs sont plus jeunes que leurs élèves… et peuvent peut-être même être moins expérimenté qu'elleux sur le plan affectif)
- Quel degré de confiance et d'estime de soi de l'élève par rapport au professeur ?
Personnellement, je pense qu'il y a abus de pouvoir évident de la part du professeur quand il y a plein d'éléments qui viennent renforcer cette asymétrie… On ne peut pas parler d'agression sexuelle mais il y a un manque d'éthique évident de la part du professeur…
L'article cité me semble pas mal comme ressource sur le sujet…
- Quel écart d'âge entre le professeur et l'élève ? (parfois des professeurs sont plus jeunes que leurs élèves… et peuvent peut-être même être moins expérimenté qu'elleux sur le plan affectif)
- Quel degré de confiance et d'estime de soi de l'élève par rapport au professeur ?
Personnellement, je pense qu'il y a abus de pouvoir évident de la part du professeur quand il y a plein d'éléments qui viennent renforcer cette asymétrie… On ne peut pas parler d'agression sexuelle mais il y a un manque d'éthique évident de la part du professeur…
L'article cité me semble pas mal comme ressource sur le sujet…
- IridaceaAncien⋅ne
- Messages : 2950
Date d'inscription : 12/05/2015
Rapidement, j'aurais tendance à penser qu'une relation sentimentalo-sexuelle entre deux personnes, alors qu'il existe au préalable une relation hiérarchique, est biaisée.
Un-e prof ou un-e supérieur-e peuvent très bien détruire académiquement/professionnellement l'élève ou lae subordonné-e si la relation s'achève. Sans parler du harcèlement qui peut exister pour que cette relation débute ("si tu couches avec moi, je te mettrais la note maximale"/"si tu refuses de coucher, je ne te valides pas ma matière").
Je ne sais pas si cela suffit à qualifier toutes les relations entre profs et élèves d'agressions, mais elles sont rarement neutres, et ça m'intéresserait de voir la part de harcèlement sexuel.
Éthiquement, même si ces abus de pouvoir n'existent pas, c'est très dur de déterminer si la relation a avantagé lea subordonné-e ou l'élève ou si les bonnes notes/les primes ou avancements sont bien le fait de son travail.
Un-e prof ou un-e supérieur-e peuvent très bien détruire académiquement/professionnellement l'élève ou lae subordonné-e si la relation s'achève. Sans parler du harcèlement qui peut exister pour que cette relation débute ("si tu couches avec moi, je te mettrais la note maximale"/"si tu refuses de coucher, je ne te valides pas ma matière").
Je ne sais pas si cela suffit à qualifier toutes les relations entre profs et élèves d'agressions, mais elles sont rarement neutres, et ça m'intéresserait de voir la part de harcèlement sexuel.
Éthiquement, même si ces abus de pouvoir n'existent pas, c'est très dur de déterminer si la relation a avantagé lea subordonné-e ou l'élève ou si les bonnes notes/les primes ou avancements sont bien le fait de son travail.
- perlinpinpinBleu⋅e
- Messages : 6
Date d'inscription : 05/09/2015
Par définition, si l'élève est mineur c'est de la pédophilie.
- AraignéeAncien⋅ne
- Messages : 4550
Date d'inscription : 02/09/2012
Oui et non. Légalement, c'est effectivement un abus sexuel ou un/des viols (même si l'élève est majeur-e sexuel-le, c'est à dire plus de 15 ans) parce qu'il y a relation de pouvoir. Et c'est le cas même si l'élève est "d'accord".
La définition précise de la pédophilie au sens psy, c'est le fait d'être attiré-e sexuellement par des enfants pré-pubères (pour des mineur-e-s adolescent-e-s on parle d'hébéphilie ou éphébophilie). Si la personne pédophile passe à l'acte, alors il s'agit de pédocriminalité.
Les textes de lois ne parlent pas de pédophilie, ce n'est pas un terme législatif. On parle d'abus sexuels ou de viols sur mineur-e de 15 ans ou sur mineur-e de 18 ans.
La définition précise de la pédophilie au sens psy, c'est le fait d'être attiré-e sexuellement par des enfants pré-pubères (pour des mineur-e-s adolescent-e-s on parle d'hébéphilie ou éphébophilie). Si la personne pédophile passe à l'acte, alors il s'agit de pédocriminalité.
Les textes de lois ne parlent pas de pédophilie, ce n'est pas un terme législatif. On parle d'abus sexuels ou de viols sur mineur-e de 15 ans ou sur mineur-e de 18 ans.
- shunAncien⋅ne
- Messages : 637
Date d'inscription : 10/04/2015
Je ne pense pas qu'on puisse mettre toutes les relations prof/élève dans le même sac ... Bon clairement quand il y a relation avec un mineur , le/la prof doit rester un adulte responsable, et même si l'élève peut éprouver des sentiments pour son/sa prof, c'est au prof de ne pas déconner, ça me paraît évident, c'est dans sa responsabilité même de prof.
Après pour des personnes agées de + de 18 ans, il me semble pas que les situations d'emprises soient spécifique à l'enseignement, ça marche avec plein d'autres métiers (la police, les pompiers, les impôts etc ...), donc je ne considère pas plus les relations entres prof et élèves (majeurs), que dans les autres cas de la vie ou il existe un rapport de force (un rapport de force financier, hiérarchique, social, etc ...), mais ce n'est pas parce que cet état de fait existe, qu'il est systématiquement utilisé à des fins négatives. J'ai rencontrée des élèves adultes qui ont entretenus des relations durables avec leur prof, et ça ne m'a pas paru plus bizarre qu'une autre relation quoi.
Après quand il y a minorité, ou chantage, ou utilisation de la force, on n'est plus dans le cadre d'une relation choisie. Et là oui c'est clairement problématique.
Après pour des personnes agées de + de 18 ans, il me semble pas que les situations d'emprises soient spécifique à l'enseignement, ça marche avec plein d'autres métiers (la police, les pompiers, les impôts etc ...), donc je ne considère pas plus les relations entres prof et élèves (majeurs), que dans les autres cas de la vie ou il existe un rapport de force (un rapport de force financier, hiérarchique, social, etc ...), mais ce n'est pas parce que cet état de fait existe, qu'il est systématiquement utilisé à des fins négatives. J'ai rencontrée des élèves adultes qui ont entretenus des relations durables avec leur prof, et ça ne m'a pas paru plus bizarre qu'une autre relation quoi.
Après quand il y a minorité, ou chantage, ou utilisation de la force, on n'est plus dans le cadre d'une relation choisie. Et là oui c'est clairement problématique.
- AraignéeAncien⋅ne
- Messages : 4550
Date d'inscription : 02/09/2012
Tout à fait d'accord avec ce que tu écris là, Shun.
Bon, y a quand même au moins une situation où même si tout le monde est adulte, la relation est abusive, c'est lorsqu'un-e psy sort avec un-e patient-e. Symboliquement, c'est un inceste quoi... Et en plus le/la psy connaît tous les boutons possibles pour manipuler l'autre, et même si consciemment il/elle refuse de s'en servir, inconsciemment c'est une autre histoire.
Bon, y a quand même au moins une situation où même si tout le monde est adulte, la relation est abusive, c'est lorsqu'un-e psy sort avec un-e patient-e. Symboliquement, c'est un inceste quoi... Et en plus le/la psy connaît tous les boutons possibles pour manipuler l'autre, et même si consciemment il/elle refuse de s'en servir, inconsciemment c'est une autre histoire.
- RoRo—
- Messages : 176
Date d'inscription : 12/02/2015
Je suis tombé sur un article sur le harcèlement des femmes scientifiques et leur prof(entre autre)
Je sais pas si ce post est le bon pour cette article, merci à la modération pour tout changement que vous ferez
http://www.vice.com/fr/read/femmes-astronomes-harcelement
Je sais pas si ce post est le bon pour cette article, merci à la modération pour tout changement que vous ferez
http://www.vice.com/fr/read/femmes-astronomes-harcelement
- shunAncien⋅ne
- Messages : 637
Date d'inscription : 10/04/2015
@Araignée : à oui pour moi la relation soignant / soigné, c'est pas bon ... déjà parce que dans le meilleur des cas on arrive bien souvent à une relation " médicament ", et c'est clair qu'en psy ... ça pose un très gros problèmes. Pour moi c'est un abus.
A la limite, sortir avec un(e) ancien(ne) patient(e) une fois que la personne est " restaurée " pleinement dans ses capacités, pourquoi pas. Mais ça reste chaud.
Bon après, je ne suis pas neutre, j'ai un point de vue biaisé par mon propre vécu, ma tante était psychiatre et entretenait des relations amoureuses avec ses patients (hommes et femmes), et elle était extrêmement nocive à tous les niveaux. Donc oui, pour moi, c'est un abus manifeste.
Mais peut-être d'autres personnes ont des exemples positifs, ou, neutres ...
A la limite, sortir avec un(e) ancien(ne) patient(e) une fois que la personne est " restaurée " pleinement dans ses capacités, pourquoi pas. Mais ça reste chaud.
Bon après, je ne suis pas neutre, j'ai un point de vue biaisé par mon propre vécu, ma tante était psychiatre et entretenait des relations amoureuses avec ses patients (hommes et femmes), et elle était extrêmement nocive à tous les niveaux. Donc oui, pour moi, c'est un abus manifeste.
Mais peut-être d'autres personnes ont des exemples positifs, ou, neutres ...
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