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Diatribe
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Bleu⋅e
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Aimer son apparence alors que la majorité la rejette Empty Aimer son apparence alors que la majorité la rejette

12.08.16 14:31
Bon joursoir ! Very Happy


J'illustre le sujet d'un contexte expérientiel:

J'ai des principes, des idéaux de moi-même. Je ne prends pas "soin de moi", et c'est un choix totalement volontaire :

- Je mets des vêtements dits "d'homme" (parce que je les trouve plus confortables, plus à mon goût), tachés, troués, qu'importe (mais propres).
- Je me contrefiche de l'allure des vêtements (des logos, pubs de la boulangerie du coin ou d'une banque de Crédit brodés en énorme sur les vêtements ne me dérangent pas), bien que j'adore les "tee-shirts de geek".
- Je ne mets RIEN sur ma peau (maquillage, crème, etc.)
- Je ne m'épile, ne me rase pas (ni les jambes, ni sous les bras, ni les sourcils, etc.)
- Je ne me coiffe presque pas.
- Je ne porte pas de bijou ou autre accessoire.
- Je me fous de la concordance de mes vêtements, chaussures, autre.
- Mon sac à main est une sacoche décathlon délavée, usée jusque la doublure.

Je n'ai aucune "féminité", comme certain.e.s disent, et j'aime ça. C'est comme cela que je suis moi-même. Je ne veux pas changer, parce que c'est un choix que j'ai fais, ce que j'ai toujours voulu. J'en suis satisfaite, je me sens bien comme ça. (J'adoore mes poils ! Ils sont tout doux, j'aime bien les caresser ^^) Je ne cherche surtout pas à plaire, extérieurement comme intérieurement, parce que j'associe cela au mensonge. Je ne veux pas paraitre "sous mes meilleurs atouts" si ce n'est pas le cas, je ne veux pas duper, laisser dans l'attente d'un "parfait" alors que ce n'est pas le cas. Les comportements de séduction me sont totalement étrangers (et je ne les remarque pas chez les autres d'ailleurs). Surtout l'apparence ! C'est la dernière chose que je "juge" chez les gens. (Sont tous moches jusqu'à preuve du contraire ! :dents )

Je respecte les femmes qui, de leur majorité écrasante, me sont opposées (et les hommes, d'ailleurs). Toutefois, l'inverse est rarement réciproque. Dans l'utopie, j'aimerais que l'on respecte mes choix, plutôt que l'on me fasse subir reproches et insultes. De "l'indifférence bienveillante" en somme.

Mais je ne suis pas naïve : la différence, ça se paie. Je ne connais que trop bien ce principe.

Entre les "blagues" insultantes : "Tu dois ressembler à un yéti avec tous ces poils !", "Beurk, c'est sale !", "Tu fais pouilleuse", Tu es un vrai mec !", "Tu me fais honte", "Ah, ça m'excite, tu dois être dévergondée !"...

Les pseudos-conseils moralistes : "Tu ne trouveras jamais un mec si tu ne prends pas soin de toi", "C'est parce que tu manque forcément de confiance en toi que tu es comme ça", "Tu te néglige", "Si tu te maquillais un peu...", "Pourquoi tu n'essaie pas de...", "tu serais plus jolie si tu...", "Il faut le faire si tu veut trouver un mec/travail/ami"...

Et l'incontournable : "Tu pourrais/doit faire un effort !"

Et j'en passe ; des pseudos conseils, aux reproches, aux insultes, cela venant de tout genre de personnes, plus ou moins agréablement dit. Et puis, les regards, pesant, écœurés, dans la rue, notamment en été. Montrer mes poils bruns sur ma peau pâle, en plus de mon embonpoint ; les conséquences paraissent évidentes, je ne vous fais pas un dessin.
Si on ne prend pas "soin de soi", on est forcément "dégoutant.e", on ne doit pas se laver, on doit ressembler à Quasimodo. Rolling Eyes

Paradoxalement, le regard des autres me pèse. Je sais qu'il est inévitable, mais il est lourd à subir. Je ne veux plus que l'on me véhicule un sentiment de honte. J'aimerais que l'on m'ignore, dans le meilleur des cas. Que je ne sois plus un objet de moqueries permanent, une bizarrerie à scruter de travers, un dos derrière lequel rire. J'aimerais que cesse ce que je ressens comme un réel harcèlement, contre mon choix.
J'ai souffert trop longtemps de faux-self, je m'en décharge enfin ; je ne veux plus endosser un rôle dans lequel je n'ai jamais été à l'aise. J'aimerais que l'on ne me contraigne pas, comme je ne contrains personne. Que l'on ne me reproche plus mon apparence physique que l'on nomme "négligée", comme je ne me permets pas de reporter des clichés et des morales sur ceux/celles qui "prennent soin d'eux/elles". Mais la route risque d'être longue et sinueuse.

"Heureusement", j'ai tellement morflé dans ma vie que je supporte "bien", râlant à l'occasion, rire jaune aux lèvres. Je ne me laisse pas écraser, mais j'ai un sentiment d'overdose dans mon quotidien qui me saoule :
"Vont-ils/elles finir par s'en remettre du fait que je ne me rase pas, etc. ?!" La famille, les inconnus, connaissances... Ils/elles ne peuvent PAS s'en empêcher. Il FAUT qu'ils/elles le disent, le répètent à chaque fois.
Le pire, c'est qu'ils/elles pensent faire preuve de créativité lorsqu'ils/elles blaguent...  Rolling Eyes

J'ai maintes fois tenté d'exprimer mon point de vue, mais je me retrouve en grande majorité face à des sourds. Ils/elles ne comprennent pas que quelqu'un.e ne cherche pas à plaire ; ça leur semble contre-nature. Et puis ils/elles sont persuadés que je ne trouverais jamais un mec (ou une nana, même si ça, ils/elles préfèrent le taire) si je reste ainsi. Comme si j'avais besoin d'un mec pour exister et me sentir accomplie ! Laughing
(Surtout que je viens de quitter mon ex il y a deux mois, justement parce qu'il commençait à me saouler sur ce sujet, essayer de me changer pour lui (comme si c'était un du, et sans qu'il ne fasse le moindre effort de son côté, évidemment), bien que ça faisait 6 ans qu'on était ensemble. Tant pis pour lui, fallait pas m'imposer : je me suis cassée et j'en suis bien heureuse, j'ai pas peur de la solitude. Nous sommes resté en très bon terme vu que nous sommes très fusionnels.)


J'ai tenté une analyse vis-à-vis de ces comportements :

Ce n'est pas tant la différence en elle-même qui constitue le besoin de juger chez autrui, mais le fait que cette différence est forcément signe de souffrance, de mal-être. Sinon, pourquoi essaierait-on de changer les gens ?

Au-delà de l'influence culturelle qui les "poussent" à se comporter/penser/agir de telle ou telle manière, j'ai l'impression que ces personnes (insultantes, rebutées) sont contrôlées par un sentiment de culpabilité. "Attention, si vous ne faites pas ceci-cela, vous ne pourrez pas être heureux.ses et/ou vous finirez seul.e.s".

Ce qui est intéressant, justement, c'est que l'on est loin d'être seul.e (vu l'éclectisme de l'être humain, se croire seul.e à faire ou penser une chose est une erreur). Je dirais - de mon point de vue - qu'on cherche à faire croire à cette solitude. C'est d'ailleurs bien souvent l'argumentaire principal : "Si tu te marginalise, tu seras seul.e contre tous".

En faite, nous sommes toujours plus nombreux.ses que nous ne le pensons, mais la "majorité" incite à faire taire la différence. En la faisant taire, elle commence ou donne un semblant de disparition.
C'est peut-être la raison du peu de témoignages, ou de l'association à une forme de "courage" lorsqu'on ose l'ouvrir sans honte et se défendre. L'acceptation de comportement par la honte, c'est cela que l'on fait chaque jour, en vendant des produits dont nous n'avons pas besoin : on nous fait avoir honte, culpabiliser, pour adopter un comportement quelconque. (même si personnellement, ce n'est pas ma préoccupation prioritaire puisque je ne rentre pas dedans)

Comme la différence est associée à une honte, elle se doit d'être négative. Une personne différente ne peut pas être heureuse avec sa différence, elle se doit d'être mal, puisqu'il s'agit d'une honte. Et si l'une d'entre elles le vit très bien, la "majorité" fera tout pour lui nuire et la remettre dans un sentiment de honte et de culpabilité, lui donnant comme perspective d'avenir un néant social (même si la personne est déjà très entourée).
Ce sont, clichés ou non, ces idées là qui dérangent je pense, plus que la différence en elle-même. C'est que dans le fond, la personne concernée doit être malheureuse. Les gens, tout à coup, se retrouvent poussés par un élan d'infini bonté, à vouloir lui porter secours.
Parce qu'ils/elles sont persuadé.e.s que dans le fond, la personne est forcément malheureuse, qu'elle ne s'en ai pas encore rendu compte ou qu'elle se voile la face. Et ce malgré qu'elle dise le contraire, qu'elle ne demande pas d'aide, qu'elle n'exprime pas être malheureuse.

Des référentiels, il y en a à foison (surtout aujourd'hui, grâce au net). Lorsqu'on trouve une identification qui nous correspond, nous ne sommes plus tiraillés par la "majorité". Quoi qu'il n'y est pas forcément besoin d'identification, une cause, un principe peuvent suffire à notre "résistance".


Parfois, je me dis - surement à tort - que ces personnes, cette "majorité" qui rejettent est envieuse. Envieuse d'une liberté, lorsqu'elle se contraint, pour un tas de raisons : peur de la solitude, peur de perdre son confort, peur de la nouveauté, d'avancer sur un terrain inconnu, peur de perdre le contrôle, peur de ne pas être aimer à tout prix, et la grande peur de l'humain.e : Peur de ne pas être supérieur.e. Peur d'être un.e simple mortel.le.

La peur de la mort.

L'humain.e à un complexe de supériorité largement diffus, qui lui confère un comportement de rejet vis-à-vis de son animalité. La "bestialité" est mal vue, elle est signe d'infériorité, de barbarie. Alors l'humain.e dépense beaucoup de son énergie à se "désanimaliser" le plus possible. Il/elle en est devenu incapable dans sa grande majorité à croire qu'il/elle ait un lien avec les animaux. Oui, la majorité des humain.e.s ne sait pas ou ne veut pas savoir que l'humain.e est un animal.

Un animal différent, au même titre que les autres animaux de la nature ont également des spécificités qui leur sont propres. "Oui mais..." dira la majorité, "nous, nous savons faire ceci-cela..."
Voilà, je pense, l'un des gros problèmes de l'humain.e. Mettre l'humain.e, ce qu'il/elle est et ce qu'il/elle fait, au-dessus de tout - comme s'il/elle avait plus de valeur, que ce qu'il/elle est capable de faire était supérieur aux autres animaux. Alors qu'en fin de compte, ce ne sont que nos particularités, elles ne sont en rien gage de supériorité. Être au sommet de la chaîne alimentaire n'est pas une preuve de supériorité. Supériorité dans la hiérarchie, mais surement PAS supériorité dans le genre. L'animal supérieur aux autres, mais animal tout de même.

Ni plus, ni moins. Pas au rang des Dieux que l'on fait à notre image pour se rassurer encore de cette supériorité, de cette immortalité.

Dès qu'il s'agit de "remettre l'humain.e à sa place", la "majorité" dira que c'est "pessimiste", "dégradant", "rabaissant". Non, c'est juste naturel. Seulement, quand on a un complexe de supériorité, on trouve ça "humiliant" de ne pas être le Saint que l'on croyait être.

Finalement, c'est une forme d'eugénisme. Le terme est fort, mais c'est plus ou moins le cas : éradiquer une différence qui nuirait à la "perfection" de l'humain.e, et ne garder qu'une élite programmée par certains critères.

Et j'ai l'impression qu'en dehors de ces morales et des religions, on nous tente de nous vendre un concept précis de Liberté : faire de la liberté une case, lui coller une étiquette (avec son lot de "symptômes") permet de mieux la contrôler, de l'engager dans une direction, de faire croire aux gens qu'ils sont libres.

Par exemple, personnellement, depuis que je fais ce que je veux, que ce soit pour mon apparence, ma façon de vivre ou de penser, je sens vraiment toucher des doigts une liberté. Je me sens bien, je n'ai plus cette impression de mors aux dents. Seule, je galope dans les plaines infinies. Avec ceux qui me "rejettent", je refuse la bride et fais du rodéo. Sauf qu'ils finissent toujours le luc par terre ou par abandonner. :dents


Je n'ai pas vraiment d'astuces. Je crois que rien n'empêchera, quoi que l'on fasse, les gens de faire des projections, d'exploiter leur idées fixes, ce qu'on leur a enseigné ou ce que leur expérience leur a démontré. Par contre, plus on s'y confronte, plus on apprend à ne plus être touché. Ce qui ne doit pas nous empêcher de revendiquer l'ouverture d'esprit envers nous (ou en tout cas, l'ignorance, le "foutage de paix"). Faut pas abuser, on ne va pas nous plus accepter d'être rabaisser en baissant la tête avec le sourire quoi...  :dents



J'aimerais partager mon expérience avec d'autres ayant vécu ou vivant cela, mais également avec quiconque est intéressé pour débattre de ce sujet. J'avoue n'avoir trouvé que peu de témoignages ailleurs sur le net. La peur du rejet, de la critique peut-être.

Bisous alien

PS: Désolé du pavé !
Diatribe
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12.08.16 15:06
Merci pour le partage. Je vais lire ça de suite, ça semble effectivement très intéressant ! Smile
Anonymous
Invité
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Aimer son apparence alors que la majorité la rejette Empty Re: Aimer son apparence alors que la majorité la rejette

12.08.16 16:23
Diatribe a écrit:Ce n'est pas tant la différence en elle-même qui constitue le besoin de juger chez autrui, mais le fait que cette différence est forcément signe de souffrance, de mal-être. Sinon, pourquoi essaierait-on de changer les gens ?

Au-delà de l'influence culturelle qui les "poussent" à se comporter/penser/agir de telle ou telle manière, j'ai l'impression que ces personnes (insultantes, rebutées) sont contrôlées par un sentiment de culpabilité. "Attention, si vous ne faites pas ceci-cela, vous ne pourrez pas être heureux.ses et/ou vous finirez seul.e.s".
(…)
C'est que dans le fond, la personne concernée doit être malheureuse. Les gens, tout à coup, se retrouvent poussés par un élan d'infini bonté, à vouloir lui porter secours.
(…)
Parfois, je me dis - surement à tort - que ces personnes, cette "majorité" qui rejettent est envieuse. Envieuse d'une liberté, lorsqu'elle se contraint, pour un tas de raisons

Je pense que si les gens ont envie de te "faire rentrer dans le rang", ce n'est pas parce qu'ils ont pitié de toi, te pensent malheureuse, mais parce que le fait que tu sois différente les oblige à se remettre en question, à remarquer qu'ils pourraient faire autrement que ce qu'ils font, qu'il n'y a pas qu'un seul chemin.
Ca peut être violent, pour certaines, de se rendre compte que la torture qu'elles s'infligent régulièrement depuis de nombreuses années pour s'épiler, elles auraient pu ne pas se l'infliger (par exemple).

Diatribe a écrit:Être au sommet de la chaîne alimentaire n'est pas une preuve de supériorité.
L'être humain n'est pas au sommet de la chaine alimentaire (je ne sais plus si nous sommes "au même niveau" que la sardine ou si elle est au-dessus de nous).
Diatribe
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12.08.16 18:18
Erulelya : C'est pour cela que j'ai mis ne pas prendre "soin de soi" entre parenthèse ; justement, moi j'ai l'impression de prendre soin de moi, mais pas de la même façon Smile

Je dois avoir un entourage débile (pourquoi ça ne m'étonne pas ?) ^^ Ca me casse les ovaires je dois dire, d'entendre rabâcher les surnoms pileux et autres "tu me fais honte".

Il n'y a pas longtemps encore, j'ai osé discuter du sujet avec ma mère (qu'elle a lancé). Je lui ai parlé du "No Poo", que j'avais envie de tester les "shampooing" bio. Elle a fait un sourire crispé et m'a dit sérieusement : "Est-ce que tu es dans une secte ? Parce qu'entre les poils, les vêtements et le sans shampooing..." J'ai explosé de rire : "Bouuh ! La secte des poilues qui n'utilisent pas de shampooing ! Tremblez devant nos produits biooo !"

Plus sérieusement, le plus difficile je pense, c'est cette pression sociale qu'on a sur le dos. D'ailleurs, la plupart des personnes avec qui j'en ai parlé et qui n'aimait pas cela m'a souvent gentiment prit de haut ; comme si en me voyant, elle se sentait "fière", "parmi l'élite" devant moi, pauvre mortelle ignorante. C'est assez cocasse je dois dire.

Comment les faire taire, lorsqu'ils/elles se sentent obligé.e.s de conseiller, de remettre dans "le droit chemin" ? Lorsqu'un "c'est mon choix" (en gros) ne leur suffit pas (et que l'on doit vivre parmi eux) ?


Nurja : J'y pensais aussi. Il est vrai que l'égo ne promu pas la remise en question en général...
Je me dis que le chacun.e suit sa ligne de confort. Plus on est désireux.se d'un confort social, plus on rentrera "dans le moule". C'est là qu'il y a un choix à faire entre faire ce dont on a envie, qui nous fait nous sentir nous-mêmes et faire selon le regard des autres.

Effectivement, j'ai fais quelques recherches, au temps pour moi ! (L'humain.e au même niveau que l'anchois et le cochon) D'un sens, ce cliché de l'humain.e en haut de la chaîne alimentaire poursuit cette impression de supériorité, alors qu'il n'en ai rien.
shun
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12.08.16 22:10
En ce moment je fais pas dans le social, mais un bon gros " TA GUEULE, tu m'emmerdes avec tes conseils " ça marcherait pas mieux que toute la patience et la gentillesse du monde ?

Je précise que je ne suis pas objective du tout en ce moment, et particulièrement pas patiente sur ce genre de remarques ou de réflexions ... Étant, un peu, comment dire prête à dégainer, en ce moment j'ai le langage fleuri, et comme les enfants sont en vacances (sans moi donc), ça pète sec.

Mais je dis ça, c'est pas un énième conseil hun, c'est juste que j'ai remarqué que plus personne ne me fait chier depuis que j'ouvre ma gueule, et je ne suis pas non plus la sexitude incarnée, je porte la touffe, et mes poils ben c'est anarchie pow y en a de toutes les longueurs ^^.
pierregr
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http://www.norme-du-glabre.ct-web.fr/

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13.08.16 9:29
Des référentiels, il y en a à foison (surtout aujourd'hui, grâce au net). Lorsqu'on trouve une identification qui nous correspond, nous ne sommes plus tiraillés par la "majorité". Quoi qu'il n'y est pas forcément besoin d'identification, une cause, un principe peuvent suffire à notre "résistance".

Concernant la pilosité féminine, je pense que l'absence de référentiels IRL et dans les médias mainstream est une des raisons de la pilophobie des poils féminins. Chaque semaine, il y a des pages FB qui montrent une femme gardant ses poils et l'avalanche de commentaires sexistes, misogynes, voire transphobes mais toujours violents sont légion.
Et je suis persuadé que c'est parce que ces personnes n'en voient jamais car sinon, il y aurait habituation.
On peut effectivement trouver des femmes ayant des poils sur Internet mais elles sont alors sexualisées à cause de leur pilosité.

Quand une star se permet d'arborer des poils (Miley Cyrus l'an passé), elle a a droit aussi à toutes les remarques susnommées avec en plus "elle le fait pour se rendre intéressante, elle n'a sûrement pas d'actu en ce moment, etc.".

Et je suis d'accord avec ce que disait Nurja

Ca peut être violent, pour certaines, de se rendre compte que la torture qu'elles s'infligent régulièrement depuis de nombreuses années pour s'épiler, elles auraient pu ne pas se l'infliger (par exemple).

mais combien l'avoueront ?

Bon courage en tout cas dans ta lutte

Catherine, une de mes amies est passée dans "Envoyé spécial" la semaine dernière, qui consacrait un reportage au diktat de l'enlèvement des poils, cela a été malheureusement traité un peu trop en surface, je leur avais pourtant fait parvenir le lien de mon site qui explique les origines de la norme du glabre féminin

A revoir ici

http://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/envoye-special/envoye-special-du-jeudi-4-aout-2016_1567269.html (27 mn, il faut une adresse IP en France pour la revoir)



Catherine est même passée au zapping (on la voit 2 fois et il y a aussi un extrait du reportage, ça fait donc 3 références dans un seul zapping, ça a dû les marquer)

edit par Nurja : Trigger warning à la 5e minute du zapping (meurtre d'un poulpe en direct)



Je mets le lien en clair pour Youtube, l'intégration de la vidéo avec les balises Youtube ne marchent pas apparemment

https://www.youtube.com/watch?v=OfdQ8DDYfsM

Il y a des groupes FB bienveillants pour celles qui veulent garder leur pilosité, je peux donner les  noms pour celleux que ça intéresse
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