"Drague" de rue
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Grunt
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"Drague" de rue
29.09.11 15:06
Sur ce point précis, je ne suis pas franchement d'accord.pierregr a écrit:Pour le côté inconscient de la domination, voici mon expérience. Avant ma prise de conscience féministe, j’étais ce qu’on appelle qqn de gentil. Pas de remarques ou d’attitudes sexistes envers les femmes, une vie normale, sans éclat. Ma prise de conscience féministe m’a fait comprendre que je faisais partie des dominants, à l’insu de mon plein gré. Disons que je n’en profitais pas en conscience. Exemple, personne ne me siffle de la rue, ne me regarde avec des yeux lubriques. Toutes les femmes ont connu des situations où un homme les dévisage/déshabille, ça doit être horrible à vivre.
Il m'est arrivé de me faire aborder dans la rue par des hommes homosexuels. Quand je dis "aborder", c'est pas juste suivi des yeux ou sifflé: ils sont venus à ma rencontre, et m'ont très vite fait comprendre en quelques phrases que je leur plaisais.
Bon. Hélas pour eux, ça ne m'intéresse pas, j'ai essayé et ce n'est vraiment pas mon truc, l'homosexualité. Donc, je les éconduis poliment, et chacun poursuit sa route. Comme si on m'avait demandé l'heure et que je n'avais pas de montre.
Je ne me suis pas senti offensé d'être l'objet d'un intérêt qui n'avait rien de réciproque. Souhaite-t-on réellement vivre dans une société où on serait chacun un personnage asexué, aseptisé, froid, qui glisse dans la rue sans faire de vague, sans provoquer d'interactions avec autrui à moins d'une nécessité matérielle ?
Le problème, c'est plutôt qu'on ne permet pas aux femmes de montrer elles-mêmes l'intérêt qu'elles peuvent avoir pour un homme. Le sexisme est là: on est des êtres humains, on croise d'autres êtres humains qui peuvent nous plaire, qui peuvent carrément nous "taper dans l'oeil", et il n'y a que les hommes qui ont le droit de manifester cet intérêt. Franchement, si on se sent agressé par un regard, il est temps de se retirer du monde et d'aller méditer dans une grotte.
J'aimerais bien le point de vue d'une femme à ce sujet, parce que je ne comprends tout simplement pas cette aversion pour les manifestations d'intérêt, tant qu'il n'y a pas d'agression (pas de contact physique, pas d'insulte..).
Très juste. Et ce n'est pas le seul exemple. Dans la vie courante, être un homme semble aussi, curieusement, impliquer qu'on puisse se permettre d'être un peu rude, désagréable, levé du pied gauche, mal réveillé, d'humeur sombre, sans déclencher une avalanche de remarques bizarres.
Un privilège que j'ai et dont je ne peux me débarrasser, c'est quand je postule (je suis intérimaire). Quand il y a plusieurs candidats pour un poste, dont des femmes en âge d'enfanter, les boîtes d'intérim et bcp de patrons essaient de savoir s'ils veulent des enfants et dans ce cas, refusent le poste. Pourtant, un homme peut prendre un congé de paternité mais personne ne lui demande "vous voulez des enfants ?".
Donc, mon statut d'homme m'octroie automatiquement certains avantage, que je sois féministe n'y change rien.
+1
Les femmes qui sont complices ont « simplement » intégré la norme patriarcale, c’est tout. C’est particulièrement frappant concernant la pilosité, domaine que je connais bien. Environ 50% des femmes qui s’enlèvent les poils prétendent le faire « pour elles, sans aucune pression extérieure ».
Re: "Drague" de rue
29.09.11 15:13
En fait, je parle de regards vraiment malsains. Un jour, une très jolie femme était dans mon bus et plusieurs hommes la dévisageaient, que dis-je, la déshabillaient du regard. Au moment de se lever de son siège pour sortir du bus, elle a regardé les hommes en disant « je peux me rhabiller maintenant ? ». J’ai trouvé ça extraordinaire comme remarque et cela montrait bien qu’elle était « objet » tandis que les hommes étaient « sujet ». Il y a donc une gradation dans le fait de regarder une femme (ce qui m’arrive). Mais je ne me permets jamais de regards appuyés ni de remarques sur son physique, même si je la connais et même si son physique correspond à mes goûts.
- InvitéInvité
Re: "Drague" de rue
29.09.11 16:25
Une fois, dans un bus, une femme se tenait face à moi. Comme le bus était bondé, à moins de se retourner, de fermer les yeux ou de regarder le sol ou le plafond, elle devait fixer quelqu'un, et c'est tombé sur moi. Le simple fait d'être fixé du regard pendant une durée prolongée par une personne qui ne communiquait pas avec moi était légèrement désagréable. Par contre, lorsque l'on ne me fixe du regard que deux secondes, ça ne me fait rien.
Re: "Drague" de rue
29.09.11 19:45
Il y a des regards malsains, qui disent "toi, je vais te coincer dans un parking".Grunt a écrit:Sur ce point précis, je ne suis pas franchement d'accord.pierregr a écrit:Pour le côté inconscient de la domination, voici mon expérience. Avant ma prise de conscience féministe, j’étais ce qu’on appelle qqn de gentil. Pas de remarques ou d’attitudes sexistes envers les femmes, une vie normale, sans éclat. Ma prise de conscience féministe m’a fait comprendre que je faisais partie des dominants, à l’insu de mon plein gré. Disons que je n’en profitais pas en conscience. Exemple, personne ne me siffle de la rue, ne me regarde avec des yeux lubriques. Toutes les femmes ont connu des situations où un homme les dévisage/déshabille, ça doit être horrible à vivre.
Il m'est arrivé de me faire aborder dans la rue par des hommes homosexuels. Quand je dis "aborder", c'est pas juste suivi des yeux ou sifflé: ils sont venus à ma rencontre, et m'ont très vite fait comprendre en quelques phrases que je leur plaisais.
Bon. Hélas pour eux, ça ne m'intéresse pas, j'ai essayé et ce n'est vraiment pas mon truc, l'homosexualité. Donc, je les éconduis poliment, et chacun poursuit sa route. Comme si on m'avait demandé l'heure et que je n'avais pas de montre.
Je ne me suis pas senti offensé d'être l'objet d'un intérêt qui n'avait rien de réciproque. Souhaite-t-on réellement vivre dans une société où on serait chacun un personnage asexué, aseptisé, froid, qui glisse dans la rue sans faire de vague, sans provoquer d'interactions avec autrui à moins d'une nécessité matérielle ?
Le problème, c'est plutôt qu'on ne permet pas aux femmes de montrer elles-mêmes l'intérêt qu'elles peuvent avoir pour un homme. Le sexisme est là: on est des êtres humains, on croise d'autres êtres humains qui peuvent nous plaire, qui peuvent carrément nous "taper dans l'oeil", et il n'y a que les hommes qui ont le droit de manifester cet intérêt. Franchement, si on se sent agressé par un regard, il est temps de se retirer du monde et d'aller méditer dans une grotte.
J'aimerais bien le point de vue d'une femme à ce sujet, parce que je ne comprends tout simplement pas cette aversion pour les manifestations d'intérêt, tant qu'il n'y a pas d'agression (pas de contact physique, pas d'insulte..).
Il y a des regards lubriques, qui disent "toi, je veux que tu me suces".
Il y a des regards insistants, qui disent "tu dis non, mais au fond tu penses oui".
Il y a les types polis, qui vous invitent à prendre un café et vous traitent de salope après un refus, qui vous poursuivent en insistant, en vous insultant.
Il y a des types polis, qui ne font pas chier, et ceux-là on les chérit. Mais les autres font tellement de mal...
Tu parles d'intérêt, mais ce qui fait vraiment mal, au point de te faire sentir comme une merde, c'est de ce harcèlement que Pierregr parle. C'est pas des choses rares, même dans les beaux quartiers. Les admirateurs polis, qui respectent un refus, sont rares.
Quand j'étais plus jeune, j'ai été harcelée régulièrement dans la rue. Les premières fois, j'étais flattée. Et puis j'ai commencé à avoir peur de sortir. Un jour, je suis rentrée en pleurant, et j'ai demandé à mon compagnon si j'avais l'air d'une pute. Ca vous bouffe petit à petit. Même aujourd'hui j'ai peur quand je sors seule...
Re: "Drague" de rue
29.09.11 19:53
Concernant le côté drague, voici l’expérience vécue par une amie (dans la vingtaine) que tout le monde peut expérimenter, surtout dans les grandes villes.
Elle se promène en rue avec un ami (qui n’est pas son partenaire), aucun homme ne la regarde avec insistance, ne la siffle, ne tente de l’accoster. Son ami la laisse ensuite marcher avec 20 mètres d’avance, elle est donc seule. Il ne faut pas une mn avant qu’elle ne subisse des regards pesants, des commentaires grommelés entre les dents, ou alors, elle se fait accoster !
Son copain la rejoint et hop, tous les types relous disparaissent !
Dans la tête de certains hommes, femme seule dans la sphère publique = femme célibataire = femme que l’on peut draguer !
Mais c’est quoi cette mentalité ? Pour moi, c’est la meilleure preuve de la notion objet/sujet qui colle tant aux relations femmes/hommes.
Or, femme seule ne veut pas dire femme disponible. J’ai plein d’amies célibataires qui n’ont aucune envie de vivre en couple ni même une aventure. Pour elles, comme elles ont moins de 35 ans (au-delà, on n’est plus baisable, selon les critères des machos), c’est impossible de se promener seule sans se faire soit accoster, soit siffler, soit reluquées de haut en bas, comme un morceau de viande à la boucherie !
Quand on fait remarquer ça sur des forums, on a droit alors au couplet « oui mais c’est la séduction à la française, blablabla ». Mais qui peut croire une ânerie pareille ?
Elle se promène en rue avec un ami (qui n’est pas son partenaire), aucun homme ne la regarde avec insistance, ne la siffle, ne tente de l’accoster. Son ami la laisse ensuite marcher avec 20 mètres d’avance, elle est donc seule. Il ne faut pas une mn avant qu’elle ne subisse des regards pesants, des commentaires grommelés entre les dents, ou alors, elle se fait accoster !
Son copain la rejoint et hop, tous les types relous disparaissent !
Dans la tête de certains hommes, femme seule dans la sphère publique = femme célibataire = femme que l’on peut draguer !
Mais c’est quoi cette mentalité ? Pour moi, c’est la meilleure preuve de la notion objet/sujet qui colle tant aux relations femmes/hommes.
Or, femme seule ne veut pas dire femme disponible. J’ai plein d’amies célibataires qui n’ont aucune envie de vivre en couple ni même une aventure. Pour elles, comme elles ont moins de 35 ans (au-delà, on n’est plus baisable, selon les critères des machos), c’est impossible de se promener seule sans se faire soit accoster, soit siffler, soit reluquées de haut en bas, comme un morceau de viande à la boucherie !
Quand on fait remarquer ça sur des forums, on a droit alors au couplet « oui mais c’est la séduction à la française, blablabla ». Mais qui peut croire une ânerie pareille ?
- NinouchkaBleu⋅e
- Messages : 108
Date d'inscription : 27/08/2011
Re: "Drague" de rue
30.09.11 13:29
L'autre jour, un jeune homme m'a abordée dans le métro (à Châtelet en plus, royaumes des gros lourds), et m'a draguée avec un tel tact, une telle gentillesse, délicatesse, que j'étais plutôt flattée et contente.
Il n'a pas insisté lourdement, je lui ai dit que j'étais en couple, l'ai remercié de ses compliments, et au revoir, basta.
J'ai réalisé à ce moment là que j'avais oublié (!!) que ce genre d'approche existait, c'est tout de même fou ! De la même façon, j'ai oublié ce que c'était d'être regardée avec bienveillance par un inconnu à qui l'on semble plaire, avec tous les regards lourds et lubriques quotidiens...
Mais comme en a parlé Kalista, le plus terrible, c'est d'avoir peur.
Peur de rentrer seule quand il est tard et que l'on est dans un quartier peu animé...
Cette peur, il me semble l'avoir toujours eue, et depuis que certaines de mes amies proches ont été victimes de viol, ça n'a fait qu'empirer.
Il n'a pas insisté lourdement, je lui ai dit que j'étais en couple, l'ai remercié de ses compliments, et au revoir, basta.
J'ai réalisé à ce moment là que j'avais oublié (!!) que ce genre d'approche existait, c'est tout de même fou ! De la même façon, j'ai oublié ce que c'était d'être regardée avec bienveillance par un inconnu à qui l'on semble plaire, avec tous les regards lourds et lubriques quotidiens...
Mais comme en a parlé Kalista, le plus terrible, c'est d'avoir peur.
Peur de rentrer seule quand il est tard et que l'on est dans un quartier peu animé...
Cette peur, il me semble l'avoir toujours eue, et depuis que certaines de mes amies proches ont été victimes de viol, ça n'a fait qu'empirer.
Re: "Drague" de rue
30.09.11 13:54
Oui. Quand tu marches vite, on t'arrête pour te parler, alors que c'est évident que tu es pressée. Quand tu lis un bouquin, que tu écoutes ton walkman, on te dérange. Ton temps n'est pas précieux, tes activités ne sont pas respectées, tu es à la disposition de n'importe que clampin qui a envie de savoir si tu suces.Antisexisme a écrit:Et puis, merde, on est dans la rue, on a pas envie de draguer !!
Il y a la peur d'être agressée, mais aussi celle de se voir manquer de respect, comme un chien sans collier avec lequel tout le monde se permet de jouer.Ninouchka a écrit:Mais comme en a parlé Kalista, le plus terrible, c'est d'avoir peur.
Peur de rentrer seule quand il est tard et que l'on est dans un quartier peu animé...
- NinouchkaBleu⋅e
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Re: "Drague" de rue
30.09.11 14:13
Kalista a écrit:Oui. Quand tu marches vite, on t'arrête pour te parler, alors que c'est évident que tu es pressée. Quand tu lis un bouquin, que tu écoutes ton walkman, on te dérange. Ton temps n'est pas précieux, tes activités ne sont pas respectées, tu es à la disposition de n'importe que clampin qui a envie de savoir si tu suces.Antisexisme a écrit:Et puis, merde, on est dans la rue, on a pas envie de draguer !!Il y a la peur d'être agressée, mais aussi celle de se voir manquer de respect, comme un chien sans collier avec lequel tout le monde se permet de jouer.Ninouchka a écrit:Mais comme en a parlé Kalista, le plus terrible, c'est d'avoir peur.
Peur de rentrer seule quand il est tard et que l'on est dans un quartier peu animé...
Exact : se faire insulter, notamment... toujours très en vogue.
On est comme tu le dis à la disposition des autres, c'est affreux.
Re: "Drague" de rue
30.09.11 14:37
Ce matin, j’ai aidé une jeune femme d’une vingtaine d’années (je pourrais donc être son père) qui semblait un peu paumée à la gare. Elle voulait connaître la destination du train qui était en gare. Je l’ai renseignée, on est monté dans le même wagon mais je n’avais qu’un trajet de 5 mn, nos regards se sont croisés 2-3 fois et elle m’a souri chaque fois, je n’ai pas du tout considéré ce sourire comme une invitation ou qqch de l’ordre de la drague, c’était juste pour me remercier.
Mais je suis sûr que des tas d’hommes se seraient fait des films dans la même situation genre « elle me sourit, c’est qu’elle me trouve beau/séduisant/attirant ». Cette façon de penser est issue de l’éducation patriarcale qui réduit les femmes à des objets de séduction. Un sourire n'implique pas de sous-entendu en ce qui me concerne.
Mais je suis sûr que des tas d’hommes se seraient fait des films dans la même situation genre « elle me sourit, c’est qu’elle me trouve beau/séduisant/attirant ». Cette façon de penser est issue de l’éducation patriarcale qui réduit les femmes à des objets de séduction. Un sourire n'implique pas de sous-entendu en ce qui me concerne.
- InvitéInvité
Re: "Drague" de rue
30.09.11 14:46
Je suis étonné par la convergence de vos témoignages. Que ce soit en bus, en métro ou dehors dans mon quartier, je n'ai pas encore vu de femme se faire aborder par un inconnu.
Je sais qu'il y a des quartiers plus civilisés que d'autres, mais quand même ! Ça vous arrive à quelle fréquence, de vous faire draguer avec mépris ?
Je sais qu'il y a des quartiers plus civilisés que d'autres, mais quand même ! Ça vous arrive à quelle fréquence, de vous faire draguer avec mépris ?
- NinouchkaBleu⋅e
- Messages : 108
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Re: "Drague" de rue
30.09.11 14:50
pierregr a écrit:Ce matin, j’ai aidé une jeune femme d’une vingtaine d’années (je pourrais donc être son père) qui semblait un peu paumée à la gare. Elle voulait connaître la destination du train qui était en gare. Je l’ai renseignée, on est monté dans le même wagon mais je n’avais qu’un trajet de 5 mn, nos regards se sont croisés 2-3 fois et elle m’a souri chaque fois, je n’ai pas du tout considéré ce sourire comme une invitation ou qqch de l’ordre de la drague, c’était juste pour me remercier.
Mais je suis sûr que des tas d’hommes se seraient fait des films dans la même situation genre « elle me sourit, c’est qu’elle me trouve beau/séduisant/attirant ». Cette façon de penser est issue de l’éducation patriarcale qui réduit les femmes à des objets de séduction. Un sourire n'implique pas de sous-entendu en ce qui me concerne.
Ca n'implique pas non plus de sous entendu pour ma part (mais quand quelqu'un rend un service, ça me paraît évident que c'est un sourire de reconnaissance).
Pourtant, parce que je sais que ça peut-être interprété d'une façon que je ne souhaite pas, j'avoue que je ne souris pas facilement aux inconnus (hommes), alors que je suis de nature souriante...
Il m'arrive pourtant de sourire à des inconnues, sans raison, lorsque nos regards se croisent, tout comme lorsque je suis chez moi en Bretagne (j'ai constaté que ça ne se faisait pas partout), je dis bonjour aux gens que je croise dans une rue où il n'y a que nous, même si l'on ne se connait pas.
Dans mon esprit, ces deux choses sont une forme de politesse, et je regrette de ne pas appliquer ce sourire poli aux hommes, la plupart du temps...
- NinouchkaBleu⋅e
- Messages : 108
Date d'inscription : 27/08/2011
Re: "Drague" de rue
30.09.11 14:55
Polyvalentour a écrit:Je suis étonné par la convergence de vos témoignages. Que ce soit en bus, en métro ou dehors dans mon quartier, je n'ai pas encore vu de femme se faire aborder par un inconnu.
Je sais qu'il y a des quartiers plus civilisés que d'autres, mais quand même ! Ça vous arrive à quelle fréquence, de vous faire draguer avec mépris ?
Quand j'habitais à Aix et que j'allais me balader à Marseille, c'était systématique (plusieurs fois par jour), des sifflements, des "eh mad'moiselle, t'y es charmante ! ".
Ici à Paris, c'est plus rare (encore que ça dépende des quartiers, des lignes de métro...), ce sont surtout des regards insistants et souvent assez dégoûtants.
Pourtant, je ne suis pas un canon, mais je pense que certains (le genre d'hommes qui sifflent, regardent en bavant presque etc.) tentent le coup avec toutes les femmes qu'ils croisent.
Mais bon, c'est de ma faute, je porte des décolletés et mets du rouge à lèvres, hehe (ironie, dois-je le préciser ?)...
Re: "Drague" de rue
30.09.11 20:09
Moi, ça m'est arrivé fréquemment quand j'habitais dans une petite ville de province, puis pendant mes études à Cergy (pas tellement un coin classe), puis quand j'habitais à Châtenay-Malabry (et là, il y a des baraques cossues et des HLM très calmes). Ca s'est calmé quand j'ai eu mon premier enfant.Polyvalentour a écrit:Je suis étonné par la convergence de vos témoignages. Que ce soit en bus, en métro ou dehors dans mon quartier, je n'ai pas encore vu de femme se faire aborder par un inconnu.
Je sais qu'il y a des quartiers plus civilisés que d'autres, mais quand même ! Ça vous arrive à quelle fréquence, de vous faire draguer avec mépris ?
Tu n'es pas le premier homme que je vois s'étonner. Je croyais être la seule (donc, que j'étais bizarre, que je les attirais, que j'en étais responsable) jusqu'à il y a peu, quand j'ai rencontré une fille qui avait vécu la même chose. On se tait, parce qu'on a honte. Mais c'est loins d'être rare.
A noter que les types responsables de ça sont discrets. Ils le font quand personne ne les voit : soit dans une foule de gens pressés (gare, centre commercial...), soit dans une rue déserte.
- berthe gagarineBleu⋅e
- Messages : 45
Date d'inscription : 17/08/2011
Re: "Drague" de rue
02.10.11 22:24
Moi j'aimerai bien aussi des fois qu'on me mate dans la rue (bon, ok, ma contribution ne sert à rien )
Re: "Drague" de rue
07.10.11 13:40
Polyvalentour a écrit:Je suis étonné par la convergence de vos témoignages. Que ce soit en bus, en métro ou dehors dans mon quartier, je n'ai pas encore vu de femme se faire aborder par un inconnu.
Je sais qu'il y a des quartiers plus civilisés que d'autres, mais quand même ! Ça vous arrive à quelle fréquence, de vous faire draguer avec mépris ?
A Rennes, peu importe les quartiers, c'est assez fréquent, surtout si la nana a une jupe ou une robe, des vêtements dits féminins. Et il y a quelque chose qui n'est pas rare du tout : si elle a le malheur de dire qu'elle n'est pas intéressée, ou qu'importe, même poliment, elle se fait traitée de thon, de laideron, ou parfois même de raciste (si elle n'a pas voulu parler au mec, c'est pas parce qu'elle n'est pas intéressée, c'est parce qu'il n'est pas blanc, qu'il a des origines étrangères, alors qu'il est pourtant tellement beau gosse !), etc.
Donc voilà, juste pour dire que c'est assez fréquent, et si la nana refuse les avances, c'est une grosse co**asse. Donc paye ta mentalité...
Après, comme l'a dit Ninouchka, il y en a aussi des très aimables, mais c'est super rare.
- ARoublev68Bleu⋅e
- Messages : 28
Date d'inscription : 17/08/2011
Re: "Drague" de rue
12.10.11 22:15
Bon, je ne vais pas philosopher sur le fait d'être draguée dans la rue... Mais bon, plus pour y apporter mon témoignage (c'est plutôt ça qui m'intéresse sur le forum, raconter ma life quoi )
Ca m'est déjà arrivé comme tout le monde, et c'est vrai que ça met mal à l'aise, surtout que c'est souvent des cassoces qui font ce genre de remarques. Une fois, c'était un black alcoolique qui m'a emmerdé, qui m'a fait la bise, beurk... Une fois, un autre black qui a gueulé dans la rue "Vous êtes jolie mademoiselle" (déjà, quand on utilise le terme "mademoiselle", ça m'agace), des "Vous êtes charmante, mademoiselle", "Pas mal!!", bref! Et c'est sûr que quand je porte une robe ou une jupe, je ne sais pas si c'est psychologique, mais j'ai l'impression qu'on me mate beaucoup plus et ça me met très mal à l'aise et c'est pour ça que je n'aime pas trop en porter dans la rue. Après, le fait d'être regardée est peut-être naturel, moi aussi parfois je regarde des gens dans la rue, des gens beaux, bien habillés, mais bon voilà...
Et une fois, ma mère m'engueulait parce que je mettais pas souvent de jupes et de robes et je lui ai dit que ça me saoulait de me prendre des remarques et elle m'a dit que elle, ça lui fait plaisir. Ben moi : non! Ou alors, quand c'est fait avec respect. Quand j'étais en Israël, un juif avait dit à mon ancien copain "Your friend is well" et là, j'avais apprécié le compliment.
Ca m'est déjà arrivé comme tout le monde, et c'est vrai que ça met mal à l'aise, surtout que c'est souvent des cassoces qui font ce genre de remarques. Une fois, c'était un black alcoolique qui m'a emmerdé, qui m'a fait la bise, beurk... Une fois, un autre black qui a gueulé dans la rue "Vous êtes jolie mademoiselle" (déjà, quand on utilise le terme "mademoiselle", ça m'agace), des "Vous êtes charmante, mademoiselle", "Pas mal!!", bref! Et c'est sûr que quand je porte une robe ou une jupe, je ne sais pas si c'est psychologique, mais j'ai l'impression qu'on me mate beaucoup plus et ça me met très mal à l'aise et c'est pour ça que je n'aime pas trop en porter dans la rue. Après, le fait d'être regardée est peut-être naturel, moi aussi parfois je regarde des gens dans la rue, des gens beaux, bien habillés, mais bon voilà...
Et une fois, ma mère m'engueulait parce que je mettais pas souvent de jupes et de robes et je lui ai dit que ça me saoulait de me prendre des remarques et elle m'a dit que elle, ça lui fait plaisir. Ben moi : non! Ou alors, quand c'est fait avec respect. Quand j'étais en Israël, un juif avait dit à mon ancien copain "Your friend is well" et là, j'avais apprécié le compliment.
- MathBleu⋅e
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Date d'inscription : 18/08/2011
Re: "Drague" de rue
13.10.11 15:53
Mais pour moi il ne s'agit pas du tout de drague, ce que vous citez!
Draguer dans la rue, je l'ai parfois été. Par des hommes qui m'ont proposé de prendre leur numéro de téléphone, en me disant que je leur plaisais, et qu'ils aimeraient qu'on se revoie. Là, oui, c'est de la drague. On peut dire non, on peut prendre le numéro en se disant qu'on ne rappelera jamais. On peut aussi rappeler si le gars nous plaît, et j'ai eu 2-3 histoires sympa commencées comme ça.
Mais les sifflements, les "tu suces", "t'es bonne" et autres ne visent qu'à te renvoyer à ton statut de femelle qui est à l'extérieur, seule, et qui n'a rien à y faire. Ce n'est rien d'autre qu'une réassignation collective à ce que tu rentres peureusement chez toi, honteuse, et que tu évites certains quartiers, la nuit, etc...
Marylène Lieber avait fait une thèse très intéressante sur "Genre et espaces publics" en interrogeant des femmes sur leurs pratiques (et notamment toutes les pratiques de contournement qu'on peut avoir pour sortir : s'habiller en se cachant, marcher vite, se couvrir les cheveux (capuche), éviter certaines rues, prendre un taxi, où, quand, etc...).
J'ai aussi l'impression que ces pratiques de réassignation s'effectuent en grande majorité vers des femmes plus jeunes ou vues comme "vulnérables" et qui donc obtempéreront. Je remarque aussi, comme kalista, que ces pratiques ont largement cessé après la naissance de mon fils - parce que je sortais moins la nuit seule, sans doute, mais aussi parce qu'il y a un rapport de pouvoir de l'autre à moi qui ne pouvait plus s'organiser : je me sentais plus adulte, légitime à être où je voulais, quelque chose comme ça.
Draguer dans la rue, je l'ai parfois été. Par des hommes qui m'ont proposé de prendre leur numéro de téléphone, en me disant que je leur plaisais, et qu'ils aimeraient qu'on se revoie. Là, oui, c'est de la drague. On peut dire non, on peut prendre le numéro en se disant qu'on ne rappelera jamais. On peut aussi rappeler si le gars nous plaît, et j'ai eu 2-3 histoires sympa commencées comme ça.
Mais les sifflements, les "tu suces", "t'es bonne" et autres ne visent qu'à te renvoyer à ton statut de femelle qui est à l'extérieur, seule, et qui n'a rien à y faire. Ce n'est rien d'autre qu'une réassignation collective à ce que tu rentres peureusement chez toi, honteuse, et que tu évites certains quartiers, la nuit, etc...
Marylène Lieber avait fait une thèse très intéressante sur "Genre et espaces publics" en interrogeant des femmes sur leurs pratiques (et notamment toutes les pratiques de contournement qu'on peut avoir pour sortir : s'habiller en se cachant, marcher vite, se couvrir les cheveux (capuche), éviter certaines rues, prendre un taxi, où, quand, etc...).
J'ai aussi l'impression que ces pratiques de réassignation s'effectuent en grande majorité vers des femmes plus jeunes ou vues comme "vulnérables" et qui donc obtempéreront. Je remarque aussi, comme kalista, que ces pratiques ont largement cessé après la naissance de mon fils - parce que je sortais moins la nuit seule, sans doute, mais aussi parce qu'il y a un rapport de pouvoir de l'autre à moi qui ne pouvait plus s'organiser : je me sentais plus adulte, légitime à être où je voulais, quelque chose comme ça.
- berthe gagarineBleu⋅e
- Messages : 45
Date d'inscription : 17/08/2011
Re: "Drague" de rue
13.10.11 22:23
Ca renvoit un peu à la "théorie de la boite", de Charlie Glickman (dont on avait déjà parlé).
La drague de rue est un moyen de prouver sa masculinité, parceque la masculinité n'est jamais acquise.
http://www.sexactu.com/2011/05/16/la-boite-1-theorie/
http://www.charlieglickman.com/2011/05/the-performance-of-masculinty/
La drague de rue est un moyen de prouver sa masculinité, parceque la masculinité n'est jamais acquise.
http://www.sexactu.com/2011/05/16/la-boite-1-theorie/
http://www.charlieglickman.com/2011/05/the-performance-of-masculinty/
Math a écrit:Mais pour moi il ne s'agit pas du tout de drague, ce que vous citez!
Draguer dans la rue, je l'ai parfois été. Par des hommes qui m'ont proposé de prendre leur numéro de téléphone, en me disant que je leur plaisais, et qu'ils aimeraient qu'on se revoie. Là, oui, c'est de la drague. On peut dire non, on peut prendre le numéro en se disant qu'on ne rappelera jamais. On peut aussi rappeler si le gars nous plaît, et j'ai eu 2-3 histoires sympa commencées comme ça.
Mais les sifflements, les "tu suces", "t'es bonne" et autres ne visent qu'à te renvoyer à ton statut de femelle qui est à l'extérieur, seule, et qui n'a rien à y faire. Ce n'est rien d'autre qu'une réassignation collective à ce que tu rentres peureusement chez toi, honteuse, et que tu évites certains quartiers, la nuit, etc...
Marylène Lieber avait fait une thèse très intéressante sur "Genre et espaces publics" en interrogeant des femmes sur leurs pratiques (et notamment toutes les pratiques de contournement qu'on peut avoir pour sortir : s'habiller en se cachant, marcher vite, se couvrir les cheveux (capuche), éviter certaines rues, prendre un taxi, où, quand, etc...).
J'ai aussi l'impression que ces pratiques de réassignation s'effectuent en grande majorité vers des femmes plus jeunes ou vues comme "vulnérables" et qui donc obtempéreront. Je remarque aussi, comme kalista, que ces pratiques ont largement cessé après la naissance de mon fils - parce que je sortais moins la nuit seule, sans doute, mais aussi parce qu'il y a un rapport de pouvoir de l'autre à moi qui ne pouvait plus s'organiser : je me sentais plus adulte, légitime à être où je voulais, quelque chose comme ça.
- GruntBanni·e
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Re: "Drague" de rue
14.10.11 9:29
Je n'ai jamais compris l'intérêt d'une boîte pour draguer. Ça me paraît être le pire endroit: l'alcool (le truc qui désinhibe) est hors de prix, la "musique" est poussée tellement fort qu'on ne peut pas avoir de conversation intéressante, et l'éclairage est tellement chaotique que je n'y reconnaîtrais pas ma sœur.berthe gagarine a écrit:Ca renvoit un peu à la "théorie de la boite", de Charlie Glickman (dont on avait déjà parlé).
La drague de rue est un moyen de prouver sa masculinité, parceque la masculinité n'est jamais acquise.
http://www.sexactu.com/2011/05/16/la-boite-1-theorie/
- InvitéInvité
Re: "Drague" de rue
14.10.11 10:02
Par exemple, selon cette théorie, ceux qui ne boivent pas d'alcool auront tendance à être considérés comme physiquement faibles.La logique de la Boîte voulant qu’on soit dedans ou dehors, soit vous êtes à 100% à l’intérieur, soit à 100% à l’extérieur.
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Re: "Drague" de rue
14.10.11 11:34
Antisexisme a écrit:
Celui qui ne boit pas ou qui boit raisonnablement ne "sait pas faire la fête", n'est pas un vrai homme.
Et celle qui boit trop est rejetée par ses consoeurs "bien comme il faut" et traitée par le mépris par les hommes.
Je me rappelle une soirée de mon école à l'époque où j'étais étudiante et que je buvais et prenais beaucoup -trop- de trucs bizarres : les jeunes hommes du BDE se mettaient cul nu sur une estrade et tout le monde applaudissait. Moi j'avais montré mes seins et je m'étais faite sortir de la soirée...
La masculinité se construit aussi en refusant aux femmes de s'en approprier les attributs (pouvoir, autorité, force physique... d'où aussi la galanterie peut-être : empêcher les femmes de s'entraîner physiquement à soulever des charges, à rester debout longtemps, pour les maintenir dans une infériorité physique )
Re: "Drague" de rue
14.10.11 11:55
C'est un article féministe qui reprends/dénonce un autre article écrit par un masculiniste, qui plus est américain qui ressort encore et toujours des clichés et caricatures sur les hommes...berthe gagarine a écrit:Ca renvoit un peu à la "théorie de la boite", de Charlie Glickman (dont on avait déjà parlé).
La drague de rue est un moyen de prouver sa masculinité, parceque la masculinité n'est jamais acquise.
http://www.sexactu.com/2011/05/16/la-boite-1-theorie/
http://www.charlieglickman.com/2011/05/the-performance-of-masculinty/
.....et repris par les féministes, comme ça la boucle est bouclée et on est repartit pour un tour....
Re: "Drague" de rue
14.10.11 12:08
Perso je n'est pas confiance dans ce que disent les masculinistes, c'est des manipulateurs, aprés tu crois ce que tu veux.Antisexisme a écrit: L'article peut sembler caricatural, évidemment que tous les hommes ne pensent pas ainsi ! Mais c'est la pensée dominante.
Le texte référence est la : http://www.charlieglickman.com/2011/05/the-performance-of-masculinty/
Relit le blog de la féministe :
Commençons la semaine en sortant les couteaux. Au programme, un article passionnant de Charlie Glickman, un expert en masculinité, à lire en intégralité sur son site en anglais
En gros elle parle d'un article pour le dénoncer, mais faut pas prendre ses citations comme véritée absolue vu que c'est pour expliquer le discourt d'un masculiniste, enfin bref j'ai du mal a expliquer ce que j'en pense...
Re: "Drague" de rue
14.10.11 12:40
Tient la preuve : encore un cliché sur les hommes....Antisexisme a écrit:
Celui qui ne boit pas ou qui boit raisonnablement ne "sait pas faire la fête", n'est pas un vrai homme.
Oui je sais bien faut pas tout interpreter au premier degré, mais les ados et les adolescentes ben eux /elles à force d'entendre des trucs comme ça ils/elles y croient, et les problémmes se perpetuent.
Même mon ex , pourtant plus de ma génération à moi, aprés plus de 6 mois de vie commune j'ai du lui expliquer des trucs elle croyait encore certains de ses clichés avant de réaliser qu'en fin de compte j'etais comme elle. Le pire c'est qu'en plus a un moment j'ai faillit la croire, enfin bref..... Donc oui c'est le genre de clichés qui m'exaspere....
Re: "Drague" de rue
14.10.11 14:59
Tiens, c'est marrant, il m'est arrivé un truc similaire en école,aussi ! Les gars montraient leur cul en week-end d'intégration, j'ai baissé mon falzar de quelques millimètres, et je me suis pris des avertissements comme quoi j'allais me faire une mauvaise réputation !Math a écrit:Je me rappelle une soirée de mon école à l'époque où j'étais étudiante et que je buvais et prenais beaucoup -trop- de trucs bizarres : les jeunes hommes du BDE se mettaient cul nu sur une estrade et tout le monde applaudissait. Moi j'avais montré mes seins et je m'étais faite sortir de la soirée...
Oui ! Les deux genres se construisent non seulement en forçant les gens à s'approprier les caractéristiques imposées à leur sexe, mais aussi en les tenant éloignés des caractéristiques imposées à l'autre sexe.Math a écrit:La masculinité se construit aussi en refusant aux femmes de s'en approprier les attributs (pouvoir, autorité, force physique... d'où aussi la galanterie peut-être : empêcher les femmes de s'entraîner physiquement à soulever des charges, à rester debout longtemps, pour les maintenir dans une infériorité physique )
Les femmes dédaignent les hommes qui ont un comportement non viril, par exemple. Les hommes méprisent les femmes pas féminines. Les hommes sont sans doute mieux armés que les femmes pour punir de manière violentes les contrevenants. Ces dernières n'oseraient pas utiliser ces moyens peu féminins.
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