Pilosité et influence sociétale
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Re: Pilosité et influence sociétale
24.11.11 13:27
Pour la précocité des caractères sexuels secondaires (poils) mais aussi seins, c’est un phénomène inquiétant qui prend de l'ampleur. Aux USA, il n’est pas rare que des fillettes de 6 ans commencent à avoir les seins qui poussent et les poils suivent assez vite. Ce serait à cause de substances chimiques qui perturberaient le système endocrinien.
Emission radio sur les poils
15.12.11 7:53
On peut l’écouter à 20h aujourd'hui en direct mais elle sera disponible un peu plus tard en podcast, on peut intervenir par téléphone.
http://cas-libres.poivron.org/
Cette radio aborde des thèmes féministes. On pourra télécharger le podcast mais je ne sais pas à partir de quand.
http://cas-libres.poivron.org/
Les poils ?
« Réussir son épilation des aisselles », « Déclarons la guerre aux poils disgracieux », « Les hommes et leurs poils », « Conseils et astuces pour une peau douce »… Que d'incitations toujours renouvellées (surtout à l'approche de l'été) !
Nous vous proposons de profiter de cette période hivernale pour nous raconter comment vous vivez vos poils et comment vous faites face à cette avalanche « anti-poil ».
Est-ce qu'il y en a que vous aimez/détestez plus que d'autres ? Vous les éliminez par peur que quelqu'un-e les aperçoive ? Vous laissez tranquilles vos "forêts vierges" ou vous les taillez tel-le-s des paysagistes des temps modernes ? Vous les éradiquez parce que vous trouvez ça plus pratique/esthétique ? Ça dépend des saisons, des gens que vous côtoyez, des périodes de votre vie ?
Bref, c'est avec plaisir et intérêt que nous échangerions avec vous lors de la prochaine émission thématique le *jeudi 15 décembre, de 20h à 21h sur Radio Kaléidoscope, 97 FM (Grenoble) et partout sur Internet. *Appelez-nous au 04 76 09 09 09.
Vous pouvez aussi nous envoyer un mail d'ici là à cas-libres à poivron.org.
Cette radio aborde des thèmes féministes. On pourra télécharger le podcast mais je ne sais pas à partir de quand.
- mhysterieAncien⋅ne
- Messages : 1560
Date d'inscription : 08/08/2011
Re: Pilosité et influence sociétale
15.12.11 12:09
Venez discuter ce soir ; racontez votre vécu, vos ressentis, vos réflexions, c'est libre antenne sur CAS-Libres ! (Je prêche pour ma paroisse)
Re: Pilosité et influence sociétale
15.12.11 13:20
@M_hysterie, tu les connais ?
Je leur ai envoyé un mail avant-hier et Emilie (la personne qui m'a répondu) semblait découvrir mon site !
edit : on parle même de l'émission sur le blog de Maïa Mazaurette !
http://www.gqmagazine.fr/sexactu
Bon, ils mettent un lien vers une vidéo où l’on voit un pubis épilé de femme, elle dessine ensuite des poils avec une espèce de stylo. Sans aucun intérêt.
Je leur ai envoyé un mail avant-hier et Emilie (la personne qui m'a répondu) semblait découvrir mon site !
edit : on parle même de l'émission sur le blog de Maïa Mazaurette !
http://www.gqmagazine.fr/sexactu
Bon, ils mettent un lien vers une vidéo où l’on voit un pubis épilé de femme, elle dessine ensuite des poils avec une espèce de stylo. Sans aucun intérêt.
Re: Pilosité et influence sociétale
16.12.11 8:22
J’ai enregistré une partie de l’émission, à partir de 20h15 environ. Il manque donc le premier quart d’heure. En attendant qu’on puisse la réécouter en entier, voici déjà les 45 dernières minutes : megaupload.com/?d=2B4Z3SXU (fichier mp3 de 8 MB, qualité sonore minimale mais audible).
J’ai entendu 2 auditrices. Ada, une prof qui devait avoir la trentaine, elle garde ses poils aux aisselles et met parfois des débardeurs en été. Elle dit n’avoir jamais eu de remarques mais elle disait ne pas être brune, je suppose qu’elle est blonde ou châtain. Elle le dit peut-être au début de l’émission. Elle disait que depuis qq temps, elle a qq poils au menton qui ont poussé soudainement et elle est fière de les garder. Un copain les a vus et s’est mis à rigoler, elle n’a pas vraiment réagi mais surtout, elle ne veut pas y toucher. Elle disait se raser les aisselles de temps en temps, genre quand elle va à un bal et qu’elle n’a pas envie d’avoir à se justifier. Je la trouvais assez cohérente, pour elle, s’épiler est un vrai choix, elle le fait très peu souvent et n’a pas l’impression de se soumettre quand elle le fait. Les animatrices posaient qq questions, l’une d’elles a aussi arrêté de s’épiler apparemment, après avoir utilisé un épilateur électrique, qui fait très mal.
Mais elles n’ont pas creusé l’aspect puberté, donc sexualité concernant les aisselles, par exemple. Ada disait tout de même que les poils des aisselles, vu que c’est dans un creux, ça peut rappeler le pubis et donc, être considéré par certaines personnes comme indécent. Mais elle ajoutait très justement que ça ne dérange personne quand il s’agit d’un homme.
Il a été question d’acomoclitisme, le fétichisme des pubis rasés. Les animatrices disaient que l’intégrale devient la norme, à cause de la porno.
Puis, Daisy a appelé. Elle a essayé l’intégrale cette année et sans surprise, disait que les relations sexuelles procuraient plus de plaisir. C’est qqch qui revient souvent, Liselei disait qu’en fait, la peau est tellement sensible après une épilation/rasage qu’effectivement, on a l’impression d’être plus excitée mais que c’est temporaire.
Daisy évoquait la repousse, j’aurais voulu savoir quid des relations sexuelles avec des poils qui repoussent mais elle n’a rien dit à ce propos. Parce que l’effet porc-épic avec les frottements, ça doit pas procurer plus de plaisir, à mon avis. Son copain lui ne s’enlève pas les poils pubiens mais c’est tout de même lui qui a initié son épilation, même si elle y avait pensé aussi. Elle disait qu’elle laissait repousser pour le moment. Elle ajoutait que ça lui arrivait de sortir en été avec les aisselles pas rasées, par flemme et elle reconnaissait la pression sociale.
Elles ont parlé d'un blog montrant des femmes qui ont des poils aux aisselles
http://www.linkblur.com?http://lesrondssouslesbras.blogspot.com/
Daisy disait qu'elle trouvait ça pas joli, la plupart du temps. Les animatrices disaient que ça vient du fait qu'on n'en voit jamais dans les médias.
L'émission s'arrête brutalement, je ne sais pas pourquoi. Il faudra voir avec le fichier définitif.
Globalement, je trouve ça un peu mitigé. Je pensais entendre plus de choses sur les normes, la sexualité. Faut voir ce qu'elles ont dit dans le premier quart d'heure évidemment.
J’ai entendu 2 auditrices. Ada, une prof qui devait avoir la trentaine, elle garde ses poils aux aisselles et met parfois des débardeurs en été. Elle dit n’avoir jamais eu de remarques mais elle disait ne pas être brune, je suppose qu’elle est blonde ou châtain. Elle le dit peut-être au début de l’émission. Elle disait que depuis qq temps, elle a qq poils au menton qui ont poussé soudainement et elle est fière de les garder. Un copain les a vus et s’est mis à rigoler, elle n’a pas vraiment réagi mais surtout, elle ne veut pas y toucher. Elle disait se raser les aisselles de temps en temps, genre quand elle va à un bal et qu’elle n’a pas envie d’avoir à se justifier. Je la trouvais assez cohérente, pour elle, s’épiler est un vrai choix, elle le fait très peu souvent et n’a pas l’impression de se soumettre quand elle le fait. Les animatrices posaient qq questions, l’une d’elles a aussi arrêté de s’épiler apparemment, après avoir utilisé un épilateur électrique, qui fait très mal.
Mais elles n’ont pas creusé l’aspect puberté, donc sexualité concernant les aisselles, par exemple. Ada disait tout de même que les poils des aisselles, vu que c’est dans un creux, ça peut rappeler le pubis et donc, être considéré par certaines personnes comme indécent. Mais elle ajoutait très justement que ça ne dérange personne quand il s’agit d’un homme.
Il a été question d’acomoclitisme, le fétichisme des pubis rasés. Les animatrices disaient que l’intégrale devient la norme, à cause de la porno.
Puis, Daisy a appelé. Elle a essayé l’intégrale cette année et sans surprise, disait que les relations sexuelles procuraient plus de plaisir. C’est qqch qui revient souvent, Liselei disait qu’en fait, la peau est tellement sensible après une épilation/rasage qu’effectivement, on a l’impression d’être plus excitée mais que c’est temporaire.
Daisy évoquait la repousse, j’aurais voulu savoir quid des relations sexuelles avec des poils qui repoussent mais elle n’a rien dit à ce propos. Parce que l’effet porc-épic avec les frottements, ça doit pas procurer plus de plaisir, à mon avis. Son copain lui ne s’enlève pas les poils pubiens mais c’est tout de même lui qui a initié son épilation, même si elle y avait pensé aussi. Elle disait qu’elle laissait repousser pour le moment. Elle ajoutait que ça lui arrivait de sortir en été avec les aisselles pas rasées, par flemme et elle reconnaissait la pression sociale.
Elles ont parlé d'un blog montrant des femmes qui ont des poils aux aisselles
http://www.linkblur.com?http://lesrondssouslesbras.blogspot.com/
Daisy disait qu'elle trouvait ça pas joli, la plupart du temps. Les animatrices disaient que ça vient du fait qu'on n'en voit jamais dans les médias.
L'émission s'arrête brutalement, je ne sais pas pourquoi. Il faudra voir avec le fichier définitif.
Globalement, je trouve ça un peu mitigé. Je pensais entendre plus de choses sur les normes, la sexualité. Faut voir ce qu'elles ont dit dans le premier quart d'heure évidemment.
Re: Pilosité et influence sociétale
16.12.11 8:22
Sur le blog que je viens de mentionner, je découvre une chanteuse, Erykah Badu, qui ne se rase pas toujours les aisselles apparemment. En tapant son nom dans un moteur de recherche, je tombe sur un site qui en parle et certains commentaires sont gratinés, en voici qqns seulement
http://www.linkblur.com?
http://cdn.mediatakeout.com/37684/soul-singer-erykah-badu-raises-her-arm-during-a-concert-and-reveals-her-hairy-arpits-and-there-s-enough-there-to-make-cornrows.html
On a vraiment droit à tous les clichés : elle doit puer, comment un mec si "clean et classieux" a pu passer une nuit avec elle, c'est horrible, sale, dégoûtant, repoussant.
Il y a tout de même l'un ou l'autre commentaire plus ou moins positif mais ils sont noyés dans une masse d'intolérance.
- oh no Erykah
- whoa... outta line
- ewww !
- i think that shyt is sooo rammish!!! Ladies please shave that shyt
- Lol oh no. This can't be real. That is disgusting and very unattractive.
- G-R-O-S-S!
- LOL. That's not even cool.Get a BIC.
- naturally hair on your head?yes! legs,underarms or mustaches? hell no! lol
- Oh that is just nasty! I bet she smells....ugggh.
- It's like an alien. I know it is natural for women to have hair on their bodies, but I guess we have been taught to get rid of it for so long it almost looks alien. But more power to the sister for being ummm confident.
- I wonder how she ever hooked Andre 3000? He seems so clean and classy to have ever spent one night with her.
- That is just nasty. Ewww. I bet it stink too.
http://www.linkblur.com?
http://cdn.mediatakeout.com/37684/soul-singer-erykah-badu-raises-her-arm-during-a-concert-and-reveals-her-hairy-arpits-and-there-s-enough-there-to-make-cornrows.html
On a vraiment droit à tous les clichés : elle doit puer, comment un mec si "clean et classieux" a pu passer une nuit avec elle, c'est horrible, sale, dégoûtant, repoussant.
Il y a tout de même l'un ou l'autre commentaire plus ou moins positif mais ils sont noyés dans une masse d'intolérance.
Re: Pilosité et influence sociétale
17.12.11 14:03
Oui, l’hygiène est devenue la justification principale pour bcp de femmes, vu que de plus en plus d’hommes s’enlèvent les poils. L’argument « ça fait masculin » ne tient plus vraiment la route. L’industrie cosmétique a réussi un tour de passe-passe assez incroyable, en seulement qq années.
ARTE a parlé des poils dans le magazine "GlobalMag". Ils avaient fait une demande sur le forum de MIEL en disant qu'ils préparaient un reportage sur "l'éloge du poil".
http://www.linkblur.com?http://global.arte.tv/fr/2011/12/16/tous-a-poils/
La séquence sur les poils est à la fin, vers 20 mn (voir plus bas, j'ai extrait la partie qui nous intéresse), elle dure 4 mn.
C'est intéressant je trouve mais la manière de présenter les choses montre bien la pilophobie consciente ou inconsciente.
Dans l'introduction, la présentatrice parle du fait que les écolos préconisent le retour au naturel et "s'égarent" dans de drôles de combats.
Je trouve ça réducteur de vouloir faire croire qu'il faut absolument être écolo pour arrêter l'épilation.
Il est dit aussi dans l'institut de "beauté" que des centaines de bandes de cire finissent à la poubelle et la voix off dit "pas très écolo, tout ça".
La réaction des femmes qui s'épilent est "normale", j'apprends que 90% des Françaises s'épilent.
Par contre, j'ai bien aimé l'intervention d'Odile, on voit le nom de l'association MIEL en filigrane et on en parle en voix off. Evidemment,il a fallu qu'ils rajoutent "aussi incroyable que ça puisse paraître, elle est membre d'une association de défense du poil".
Le dermato dit des choses intéressantes également, les poils aident à la cicatrisation en cas de brûlure, en plus de ce que je savais déjà, comme la lubrification cutanée et la protection.
Quant à Stéphane Rose (journaliste qui a écrit un livre sur les poils l'an passé), il parle d'aliénation et de pression sociale.
La pub en noir et blanc pour le rasoir est très parlante. " Pour les femmes, s'épiler est un geste normal et nécessaire ". Une seule phrase et paf, tout est dit.
L'industrie mondiale de l'épilation est un marché de plus d'1 milliard d'€. J'ai déjà entendu parler de chiffres bcp plus importants. Je pense que ça dépend si on prend en compte uniquement les produits vendus ou si on tient compte des instituts de "beauté" et de leur chiffre d'affaires.
J'ai téléchargé la vidéo, j'ai extrait le passage sur les poils et uploadé la séquence qui fait 4 minutes ici
megaupload.com/?d=A9OKH8OM (fichier avi de 12 MB, codec H264, 4 mn, 384x216)
ARTE a parlé des poils dans le magazine "GlobalMag". Ils avaient fait une demande sur le forum de MIEL en disant qu'ils préparaient un reportage sur "l'éloge du poil".
http://www.linkblur.com?http://global.arte.tv/fr/2011/12/16/tous-a-poils/
La séquence sur les poils est à la fin, vers 20 mn (voir plus bas, j'ai extrait la partie qui nous intéresse), elle dure 4 mn.
C'est intéressant je trouve mais la manière de présenter les choses montre bien la pilophobie consciente ou inconsciente.
Dans l'introduction, la présentatrice parle du fait que les écolos préconisent le retour au naturel et "s'égarent" dans de drôles de combats.
Je trouve ça réducteur de vouloir faire croire qu'il faut absolument être écolo pour arrêter l'épilation.
Il est dit aussi dans l'institut de "beauté" que des centaines de bandes de cire finissent à la poubelle et la voix off dit "pas très écolo, tout ça".
La réaction des femmes qui s'épilent est "normale", j'apprends que 90% des Françaises s'épilent.
Par contre, j'ai bien aimé l'intervention d'Odile, on voit le nom de l'association MIEL en filigrane et on en parle en voix off. Evidemment,il a fallu qu'ils rajoutent "aussi incroyable que ça puisse paraître, elle est membre d'une association de défense du poil".
Le dermato dit des choses intéressantes également, les poils aident à la cicatrisation en cas de brûlure, en plus de ce que je savais déjà, comme la lubrification cutanée et la protection.
Quant à Stéphane Rose (journaliste qui a écrit un livre sur les poils l'an passé), il parle d'aliénation et de pression sociale.
La pub en noir et blanc pour le rasoir est très parlante. " Pour les femmes, s'épiler est un geste normal et nécessaire ". Une seule phrase et paf, tout est dit.
L'industrie mondiale de l'épilation est un marché de plus d'1 milliard d'€. J'ai déjà entendu parler de chiffres bcp plus importants. Je pense que ça dépend si on prend en compte uniquement les produits vendus ou si on tient compte des instituts de "beauté" et de leur chiffre d'affaires.
J'ai téléchargé la vidéo, j'ai extrait le passage sur les poils et uploadé la séquence qui fait 4 minutes ici
megaupload.com/?d=A9OKH8OM (fichier avi de 12 MB, codec H264, 4 mn, 384x216)
- mhysterieAncien⋅ne
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Re: Pilosité et influence sociétale
07.01.12 23:50
Les poils sur CAS-Libres
- Spoiler:
- Contenu
* Discussion avec une auditrice : des aisselles aux poils du menton en passant par les jambes, comment devenir fière de ses poils ?
* Discussion avec une autre auditrice : entre douleur et esthétique, quels choix a-t-on en matière d'épilation ?
* Et le quizz : qu'est-ce que « l'acomoclitisme » ? Réponse dans l'émission !
Playlist
* Isabelle Ferron — Le poil
* Masoch – Des poils sur moi
Références
* Chansons sur les poils : les clips, les textes... un vrai moment de plaisir !
* Pour ouvrir nos imaginaires....
o Lesrondssouslesbras : des photos de meufs connues ou pas avec des poils sous les bras.
o Onhair : des aisselles poilues mais pas que ! des photos, des tableaux, des vidéos...
o Originedumonde : des photos de sexes de meufs poilus, sur le modèle du tableau L'origine du monde
* Pour lire des témoignages...
o Témoignages MIEL : des témoignages de meufs et de mecs
o Forum du MIEL : de très nombreuses discussions sur la question de l'épilation (et encore des témoignages...)
o Livres Mon corps est un champ de bataille : Tome 1 et Tome 2
* Pour aller plus loin....
o Livre La défense du poil — contre la dictature de l'épilation intime, Stéphane Rose, La Musardine, L'attrape-corps, 2010
o Site sur la pilosité féminine (PF) : un site très dense où vous retrouverez des témoignages de résistantes à l'épilation, mais aussi l'histoire de l'épilation, ses liens avec la misogynie, la sexualité, la pression sociale, le libre-arbitre, les ados, les media, etc.
o L'été sans épilation : pourquoi résister à l'épilation, comment sortir de l'engrenage, participer…
Re: Pilosité et influence sociétale
08.01.12 7:40
Merci m_hysterie, je l’avais et j’ai posté sur le forum de MIEL mais j’ai oublié de le faire ici.
On peut enfin réécouter l'émission du 15 décembre dernier.
http://cas-libres.poivron.org/archives/201112/20111215/cas-libres-20111215.mp3 (62 MB, 1h07mn)
Sur la page http://cas-libres.poivron.org mon site est mentionné, ainsi que celui de MIEL mais aussi, le blog de Feuille : http://nature-du-corps.blogspot.com/
Re: Pilosité et influence sociétale
08.01.12 9:13
J'ai entendu parler du film "Louise Wimmer", qui sort ces jours-ci en France. C'est l'histoire d'une femme qui se sépare et se retrouve à la rue. En cherchant des photos sur le web, je tombe sur ceci, il s'agit de l'actrice Corinne Masiero
Bande-annonce "Louise Wimmer", on voit un tout petit peu les poils dans les 3 premières secondes.
https://www.youtube.com/watch?v=rujNRnsMU3M
Interview de l'actrice http://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18609913.html
Félicitations au réal Cyril Mennegun qui a osé montrer des poils dans un film en 2012 !
Si qqn va le voir, vous pouvez commenter évidemment.
Commentaire trouvé sur le site d'allociné
Donc, quand on a des poils (ou des cheveux) mais qu'on les enlève de la douche, on n'a pas le droit de se plaindre de ceux qui ne les enlèvent pas ? Am I missing something ?
Bande-annonce "Louise Wimmer", on voit un tout petit peu les poils dans les 3 premières secondes.
https://www.youtube.com/watch?v=rujNRnsMU3M
Interview de l'actrice http://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18609913.html
Félicitations au réal Cyril Mennegun qui a osé montrer des poils dans un film en 2012 !
Si qqn va le voir, vous pouvez commenter évidemment.
Commentaire trouvé sur le site d'allociné
il est assez curieux de voir cette femme au pubis et aux aisselles si foisonnantes se plaindre des poils des mecs trouvés sous la douche .
Donc, quand on a des poils (ou des cheveux) mais qu'on les enlève de la douche, on n'a pas le droit de se plaindre de ceux qui ne les enlèvent pas ? Am I missing something ?
- LuchaAncien⋅ne
- Messages : 809
Date d'inscription : 18/12/2011
Re: Pilosité et influence sociétale
08.01.12 16:51
Très bonne initiative de la part du réal! C'est déjà plus réaliste que Monster par exemple: là aussi, l'histoire est celle d'une femme SDF, prostituée. Seulement, Charlize Theron y arbore des aisselles lisses. Je me demande comment une SDF trouve le temps/l'envie/l'endroit pour s'épiler les aisselles.
Quant aux commentaires, ils m'étonneront toujours! C'est une véritable obsession! Faut pas aller voir si c'est pour se rendre malade!
Moi perso l'actrice... je trouve qu'elle a de super beaux yeux..
Quant aux commentaires, ils m'étonneront toujours! C'est une véritable obsession! Faut pas aller voir si c'est pour se rendre malade!
Moi perso l'actrice... je trouve qu'elle a de super beaux yeux..
Re: Pilosité et influence sociétale
08.01.12 20:17
Elle est née en 1964 ! C’est pas une jeunette et pourtant, elle dégage qqch, je trouve. Pour Charlize Theron dans Monster, j’avais constaté ses aisselles glabres et je trouve que ça décrédibilisait complètement l’argumentaire « elle est paumée, moche », etc. Ce que je crains pour le film français, c’est que les gens disent « oui mais non, les poils, c’est parce qu’elle ne pouvait faire autrement mais sinon, elle les aurait rasés ».
Autrement dit, aucune femme ne va s'identifier à l'actrice, vu la situation exceptionnelle qu'elle vit. C'est ce que je pense, en tout cas. Au pire, ça pourrait même desservir les autres femmes qui craindraient qu'on les prenne pour des SDF si elles gardent leurs poils.
Autrement dit, aucune femme ne va s'identifier à l'actrice, vu la situation exceptionnelle qu'elle vit. C'est ce que je pense, en tout cas. Au pire, ça pourrait même desservir les autres femmes qui craindraient qu'on les prenne pour des SDF si elles gardent leurs poils.
Re: Pilosité et influence sociétale
09.01.12 13:51
Antisexisme a écrit:C'est en effet complètement fou !
J'ai vraiment l'impression que le poil c'est la VRAIE transgression
C'est un peu l'objet de mon site, en fait. C'est ce que j'écris sur la page d'accueil, dont voici une partie
Aujourd'hui en Occident, les lois permettent aux femmes d'accéder aux différents niveaux de pouvoir mais en pratique, les hommes détiennent encore majoritairement les rênes du pouvoir.
Voilà pourquoi cela dérange tant qu'une femme garde ses poils et pire, ose les montrer dans la sphère publique : inconsciemment, elle indique aux autres qu'elle revendique le droit au pouvoir, comme les hommes. Puisque dans l'imaginaire collectif en Occident, les poils sont associés aux hommes, à la "virilité", il y a transgression.
Pour une femme, garder ses poils liés à la puberté et les montrer publiquement, c'est un acte militant, ce qui signifie que les poils ont une dimension politique.
Ca serait bien qu'il y ait des films avec des femmes ne se trouvant pas dans des situations extrêmes et qui ne s'épilent pas.
Il y en a qqnes : Laetitia Casta dans "le grand appartement", "Gainsbourg, vie héroïque" et "Nés en 68", Asia Argento dans plusieurs films. Il y a Noomi Rapace dans "Millenium" mais là encore, c'est un rôle extrême.
Sara Forestier dans "Le Nom des gens", Kate Winslet dans "The Reader" mais c'est un film historique.
Sinon, c'est effectivement assez rare.
- cleindoAncien⋅ne
- Messages : 2926
Date d'inscription : 20/01/2012
Re: Pilosité et influence sociétale
27.01.12 1:19
Je viens de lire quasiment tout ce topic, c'était super intéressant!
Surtout de voir à quel point tout peut devenir un acte militant. J'ai pas une âme de militante (trop feignasse pour ça surement). J'espère ne pas faire bondir mais j'ai l'impression d'être super peu concernée en tant qu'individu par "la lutte". C'est mal me direz vous, mais en fait c'est que j'ai vraiment pas l'impression que ça pèse sur moi... du coup je m'intérroge, est ce que c'est parce que je m'aveugle ou parce que je me bats les ovaires des influences extérieures? Me connaissant pas trop mal, je penche pour la 2° version ...
Par exemple sur le sujet des poils: la plupart du temps j'en ai pas. Mais alors quand il arrive que j'en ai, que ce soit aux jambes ou aux aisselles, le regard des autres ... comment dire? ça me viendrait même pas à l'idée d'y faire attention quoi! A vrai dire j'avais même jamais pensé je crois que les gens pouvaient avoir un avis sur mes poils. Et si quelqu'un s'avisait de me faire une remarque dans un sens ou dans l'autre, il se ferait ramasser vertement.
Il m'arrive donc d'avoir des poils aux jambes en robe l'été, et c'est le cadet de mes soucis.
En général j'épile tout (oui oui, même le maillot intégral). Parce que j'ai un système pileux super développer, et que je transpire rapidement. Du coup j'ai taillé court pendant longtemps mes aisselles, par hygiène simplement, parce que je peux pas me laver 3 fois par jour et que j'aime pas sentir la transpiration. Je me souviens que j'avais beaucoup plaisanté l'été avant ma première épilation, parce que j'avais fait l'expérience pour voir: pendant un bon moment (genre 15 jours) j'ai rasé une aisselle et pas l'autre pour voir (enfin sentir plutot ) si y avait une différence. Ben y en avait une, donc j'ai décidé d'épiler. CQFD.
Pour le pubis, j'entends bien les arguments de maturité vs prépubère. Mais je trouve ça plus agréable pour certaines pratiques bucco génitales (on sent mieux le contact) et aussi super désagréable de me retrouver avec un poil coincé au fond du gosier, donc je l'impose pas aux autres non plus.... Avant je laissais le pubis et j'épilais l'entrejambe et comment dire... la cible linguale pi c'est encore plus pénible de viser a peu près harmonieusement droite gauche etc, donc j'enlève tout.
Mon chéri d'amour ben il fait pareil ou presque (il était déja comme ça quand je l'ai connu): les aisselles complètement et le pubis et toute la zone taillé super court.
Ma fille ainée a 14 ans, elle est super poilue, elle adore ses poils, ben je trouve ça très bien pour elle si c'est comme ça qu'elle se préfère. Une fois, petite, une abrutie de gamine lui avait interdit de jouer avec son groupe parce qu'elle avait trop de poils aux jambes. Ma pauvre puce s'était mise en tête de se mettre en collant opaque en plein été, ce qui avait donc attiré mes questions. L'autre gamine en a pris pour son grade dès le lendemain, et ma fille a plus jamais complexé sur sa pilosité.
Mon fils (14 ans aussi, ils sont jumeaux) préfère se raser les aisselles, s'il préfère comme ça, c'est ses poils à lui, il les gère comme il veut. (entre nous je crois qu'il a pigé que s'il rasait il pourrait pê zapper une douche de ci de là, lui qui n'est pas un fervent adepte de la salle de bains )
Bon je m'étale mais c'est parce que j'ai beau chercher l'influence sociétale, je la vois pas. Je compte donc sur vous pour m'ouvrir les yeux si c'est le cas sans que je le vois
Surtout de voir à quel point tout peut devenir un acte militant. J'ai pas une âme de militante (trop feignasse pour ça surement). J'espère ne pas faire bondir mais j'ai l'impression d'être super peu concernée en tant qu'individu par "la lutte". C'est mal me direz vous, mais en fait c'est que j'ai vraiment pas l'impression que ça pèse sur moi... du coup je m'intérroge, est ce que c'est parce que je m'aveugle ou parce que je me bats les ovaires des influences extérieures? Me connaissant pas trop mal, je penche pour la 2° version ...
Par exemple sur le sujet des poils: la plupart du temps j'en ai pas. Mais alors quand il arrive que j'en ai, que ce soit aux jambes ou aux aisselles, le regard des autres ... comment dire? ça me viendrait même pas à l'idée d'y faire attention quoi! A vrai dire j'avais même jamais pensé je crois que les gens pouvaient avoir un avis sur mes poils. Et si quelqu'un s'avisait de me faire une remarque dans un sens ou dans l'autre, il se ferait ramasser vertement.
Il m'arrive donc d'avoir des poils aux jambes en robe l'été, et c'est le cadet de mes soucis.
En général j'épile tout (oui oui, même le maillot intégral). Parce que j'ai un système pileux super développer, et que je transpire rapidement. Du coup j'ai taillé court pendant longtemps mes aisselles, par hygiène simplement, parce que je peux pas me laver 3 fois par jour et que j'aime pas sentir la transpiration. Je me souviens que j'avais beaucoup plaisanté l'été avant ma première épilation, parce que j'avais fait l'expérience pour voir: pendant un bon moment (genre 15 jours) j'ai rasé une aisselle et pas l'autre pour voir (enfin sentir plutot ) si y avait une différence. Ben y en avait une, donc j'ai décidé d'épiler. CQFD.
Pour le pubis, j'entends bien les arguments de maturité vs prépubère. Mais je trouve ça plus agréable pour certaines pratiques bucco génitales (on sent mieux le contact) et aussi super désagréable de me retrouver avec un poil coincé au fond du gosier, donc je l'impose pas aux autres non plus.... Avant je laissais le pubis et j'épilais l'entrejambe et comment dire... la cible linguale pi c'est encore plus pénible de viser a peu près harmonieusement droite gauche etc, donc j'enlève tout.
Mon chéri d'amour ben il fait pareil ou presque (il était déja comme ça quand je l'ai connu): les aisselles complètement et le pubis et toute la zone taillé super court.
Ma fille ainée a 14 ans, elle est super poilue, elle adore ses poils, ben je trouve ça très bien pour elle si c'est comme ça qu'elle se préfère. Une fois, petite, une abrutie de gamine lui avait interdit de jouer avec son groupe parce qu'elle avait trop de poils aux jambes. Ma pauvre puce s'était mise en tête de se mettre en collant opaque en plein été, ce qui avait donc attiré mes questions. L'autre gamine en a pris pour son grade dès le lendemain, et ma fille a plus jamais complexé sur sa pilosité.
Mon fils (14 ans aussi, ils sont jumeaux) préfère se raser les aisselles, s'il préfère comme ça, c'est ses poils à lui, il les gère comme il veut. (entre nous je crois qu'il a pigé que s'il rasait il pourrait pê zapper une douche de ci de là, lui qui n'est pas un fervent adepte de la salle de bains )
Bon je m'étale mais c'est parce que j'ai beau chercher l'influence sociétale, je la vois pas. Je compte donc sur vous pour m'ouvrir les yeux si c'est le cas sans que je le vois
- LenoreBleu⋅e
- Messages : 21
Date d'inscription : 19/01/2012
Re: Pilosité et influence sociétale
27.01.12 4:53
Ok, c'est hors-sujet, mais je sens que ça va devenir une de mes expressions fétishe. J'adore!je me bats les ovaires des influences extérieures
Ça fait suite à mes célèbres ovaires d'aciers
Enfin bref, pour revenir au sujet, je n'ai pas grand chose à dire. Je me suis inscrite sur ce forum après être entré en contact avec Pierre après avoir lu son site. Je ne me rase que rarement, et surtout l'été, parce qu'ici, je vais finir dans la rivière les pieds coulé dans du ciment si je ne le fais pas... J'exagère à peine. Mais la vrai raison est que de me faire juger, je m'en fous, mais quand mon copain se fait juger sur mes actes, ça me fait chier. Alors voilà où ici je vois l'influence sociétale.
Re: Pilosité et influence sociétale
27.01.12 8:30
@cleindo, apparemment pour l’odeur, ça diffère bcp d’une personne à l’autre. Certaines personnes transpirent bcp plus et sentent fort sans poils !
L'été passé, j'ai aidé 2 collègues féminines à porter des caisses, il faisait très chaud. Après 30 mn, on transpirait tous les 3. Qui sentait la transpiration ? Les deux femmes, malgré leurs aisselles glabres ! Elles se sont remis du déo en spray, ça puait le déo dans le bureau. Moi qui ne m'enlève aucun poil du corps (hormis la barbe), je ne sentais rien du tout grâce à la pierre d'alun. Donc, en fonction de cette expérience qui s'était déjà présentée, j'ai souvent croisé des femmes glabres qui sentaient la transpiration, j'en conclus qu'on sent moins avec des poils qu'avec !
Pour le poil « coincé », en 30 ans de vie sexuelle, ça m’est arrivé 2 ou 3 fois, pas de quoi imposer ou exiger que mes partenaires s’enlèvent les poils. Je n’ai pas bien compris pourquoi il faut également enlever les poils du pubis si c’est pour le cunni ? A la limite, je peux comprendre pour ceux autour de la vulve mais plus haut, en quoi gênent-ils ?
Sinon, pour la pression sociale et les pilophobes, tu cliques sur mon site, il y a un chapitre dédié aux intolérant-e-s et un autre à la pression sociale sur la pilosité féminine. Tu verras la violence verbale et celle des regards, c'est terrifiant. Ma femme s'est déjà fait traiter de "Chewbacca" ou de "guenon" pour des poils aux aisselles à la piscine !
Pour ta fille, je suis positivement surpris qu'elle n'ait pas plus de remarques. A la piscine, au cours de gym, ça doit se voir non ? Je le dis parce que je connais plusieurs ados résistantes à l'épilation et c'est le calvaire en classe, à la gym. Je ne veux pas t'inquiéter, ça dépend aussi où tu vis, la campagne est plus tolérante que la ville (en général).
L'été passé, j'ai aidé 2 collègues féminines à porter des caisses, il faisait très chaud. Après 30 mn, on transpirait tous les 3. Qui sentait la transpiration ? Les deux femmes, malgré leurs aisselles glabres ! Elles se sont remis du déo en spray, ça puait le déo dans le bureau. Moi qui ne m'enlève aucun poil du corps (hormis la barbe), je ne sentais rien du tout grâce à la pierre d'alun. Donc, en fonction de cette expérience qui s'était déjà présentée, j'ai souvent croisé des femmes glabres qui sentaient la transpiration, j'en conclus qu'on sent moins avec des poils qu'avec !
Pour le poil « coincé », en 30 ans de vie sexuelle, ça m’est arrivé 2 ou 3 fois, pas de quoi imposer ou exiger que mes partenaires s’enlèvent les poils. Je n’ai pas bien compris pourquoi il faut également enlever les poils du pubis si c’est pour le cunni ? A la limite, je peux comprendre pour ceux autour de la vulve mais plus haut, en quoi gênent-ils ?
Sinon, pour la pression sociale et les pilophobes, tu cliques sur mon site, il y a un chapitre dédié aux intolérant-e-s et un autre à la pression sociale sur la pilosité féminine. Tu verras la violence verbale et celle des regards, c'est terrifiant. Ma femme s'est déjà fait traiter de "Chewbacca" ou de "guenon" pour des poils aux aisselles à la piscine !
Pour ta fille, je suis positivement surpris qu'elle n'ait pas plus de remarques. A la piscine, au cours de gym, ça doit se voir non ? Je le dis parce que je connais plusieurs ados résistantes à l'épilation et c'est le calvaire en classe, à la gym. Je ne veux pas t'inquiéter, ça dépend aussi où tu vis, la campagne est plus tolérante que la ville (en général).
- InvitéInvité
Re: Pilosité et influence sociétale
27.01.12 21:16
Bravo, bien joué !cleindo a écrit:L'autre gamine en a pris pour son grade dès le lendemain, et ma fille a plus jamais complexé sur sa pilosité.
- cleindoAncien⋅ne
- Messages : 2926
Date d'inscription : 20/01/2012
Re: Pilosité et influence sociétale
27.01.12 22:07
Ma fille a hérité de mon heureux caractère Donc si y en a un ou une qui lui fait une remarque, je plains la personne ^^.
Mais c'est "drôle", si on me traite de chewbakka, ça va plutot me faire rire, je tourne souvent les attaques à la dérision, et en général c'est l'autre qui se retrouve comme un con. Genre si on me traite de guenon je suis bien capable de faire la vraie guenon et d'aller l'épouiller en poussant des petits cris ou dire que je suis croisée avec un hobbit et que j'ai aussi des poils aux pieds dont je suis très fière... ou qu'il a pas vu les tresses que je fais avec mes poils de cul mais bon c'est vrai que j'ai la répartie facile, ça aide. Et avant de me terrifier en me regardant, faut se lever de bonne heure. Je veux dire, les attaques portent si tu les laisses t'atteindre, si elle touche quelque chose d'ambigu en toi je crois. Mais bon j'ai déja dit à quel point la pression sociale glisse sur moi comme un peu sur une toile cirée ...
Je l'ai dit : j'enlève les poils du pubis paske ca me prend moins de temps comme ça, sinon c'est tout moche tout tordu (comme c'est plus simple j'imagine de se raser toute la barbe plutot que de tailler une moustache pas toute de traviole).
Et pour les poils coincés euhhh... ça doit dépendre de combien de fois tu y fourres le nez je suppose ^^ et comme c'est une activité que j'adore.... Pasken presque 35 ans ça m'est arrivé plein de fois les poils sur la langue. Vraiment plein....
Et sinon j'habite à la campagne (au pied des cévennes) mais le collège est "à la ville".
Mais c'est "drôle", si on me traite de chewbakka, ça va plutot me faire rire, je tourne souvent les attaques à la dérision, et en général c'est l'autre qui se retrouve comme un con. Genre si on me traite de guenon je suis bien capable de faire la vraie guenon et d'aller l'épouiller en poussant des petits cris ou dire que je suis croisée avec un hobbit et que j'ai aussi des poils aux pieds dont je suis très fière... ou qu'il a pas vu les tresses que je fais avec mes poils de cul mais bon c'est vrai que j'ai la répartie facile, ça aide. Et avant de me terrifier en me regardant, faut se lever de bonne heure. Je veux dire, les attaques portent si tu les laisses t'atteindre, si elle touche quelque chose d'ambigu en toi je crois. Mais bon j'ai déja dit à quel point la pression sociale glisse sur moi comme un peu sur une toile cirée ...
Je l'ai dit : j'enlève les poils du pubis paske ca me prend moins de temps comme ça, sinon c'est tout moche tout tordu (comme c'est plus simple j'imagine de se raser toute la barbe plutot que de tailler une moustache pas toute de traviole).
Et pour les poils coincés euhhh... ça doit dépendre de combien de fois tu y fourres le nez je suppose ^^ et comme c'est une activité que j'adore.... Pasken presque 35 ans ça m'est arrivé plein de fois les poils sur la langue. Vraiment plein....
Et sinon j'habite à la campagne (au pied des cévennes) mais le collège est "à la ville".
Re: Pilosité et influence sociétale
28.01.12 8:23
Ah mais j’ai pas dit que ça nous touche, ma femme et moi. Disons que quand je l’ai connue il y a 20 ans, elle gardait déjà ses poils, on allait à la piscine et personne ne disait rien. Le changement a eu lieu vers 1995, en fait. C’est alors que les premiers regards torves ont commencé. Mais nous n’avions rien changé à notre comportement ! C’est d’ailleurs cette intolérance qui m’a fait m’intéresser au féminisme vu que ce jour-là, j’ai compris ce qu’était le double standard. Car mes poils, ils ne dérangeaient personne. Au fil du temps, les regards sont devenus des remarques. Pas fréquentes, heureusement, mais tout de même. Ce sont surtout le fait de jeunes en groupe (ah, le fameux effet troupeau), qui se sentent forts à plusieurs. Mais elle a déjà eu des remarques de gens qu’elle connaît. Elle leur explique calmement son choix et même si cela étonne, les gens n’en parlent plus.
Tout ça pour dire qu’il y a 2 choses : l’effet que ça peut faire, et là, ça dépend de la force mentale. Je connais plusieurs ados ou même des femmes adultes qui n’ont pas supporté les sarcasmes et qui soit, se sont rasé les poils ou se sont habillées pour que les poils ne soient plus visible.
Ensuite, il y a le pourquoi de ces remarques sexistes. Et là, on entre dans tout à fait autre chose, dont j'ai expliqué en détails sur mon site les origines très lointaines de la pilophobie.
Pour le pubis, ce qui m’étonne toujours chez celles qui rasent, c’est l’effet porc-épic après 3 jours. Ce qui implique donc de raser tous les jours. Quand à épiler cette zone, je ne veux même pas imaginer la douleur. De plus, bcp de femmes se tapent des mycoses sans poils pubiens, en effet, ils sont une barrière contre des germes et des microbes, ce n’est pas une « garniture » inutile ! Sur un autre forum féministe, je discute avec une gynéco habitant la campagne et depuis un an, la plupart de ses patientes se sont mises à l’intégrale, à son grand désespoir. Elle confirme tout le mal de cette pratique pour la santé à long terme mais elle ne dit rien aux patientes, sauf évidemment si elles en parlent ou s’il y a une infection suite à l’absence de poils.
Sinon, je persiste, presque jamais de poils en bouche et même si j’en avais un, WTF ? Je l’enlève, du coup, ça calme un peu l’excitation et on peut repartir de plus belle. Cette pause fait partie du jeu, justement. Je trouve que le « poil en bouche » est vraiment l'excuse bidon par excellence (je parle pas de toi spécialement) mais chez les ados et autres jeunes adultes.
J’embrasse souvent le crâne de ma femme, devrai-je lui demander de le raser pour éviter que je n’aie un cheveu en bouche ? C’est une boutade car je ne tourne pas ma langue dans ses cheveux.
Mais bon, il n’y a pas de poils sur le clitoris, y seraient pas un peu maladroits celleux qui ont un poil sur la langue ?
De mon temps, les hommes étaient bcp plus tolérants avec les poils des femmes. Quand j'avais 20 ans (dans les années 80), je me souviens de discussions avec des potes, on ne s'occupait absolument pas de la quantité de poils (aucune femme ne s'enlevait les poils pubiens), on était tellement content de donner du plaisir. Je ne suis pas réac, loin de là et c’est là que je vois l’influence de la porno : à cette époque, les femmes avaient encore des poils pubiens dans ces films. Depuis que les poils ont commencé à y disparaître (début des années 90, ça fait un bail), comme par hasard, l’épilation intégrale a démarré en force chez les femmes lambda. Comment ne pas y voir une relation de cause à effet ?
Tout ça pour dire qu’il y a 2 choses : l’effet que ça peut faire, et là, ça dépend de la force mentale. Je connais plusieurs ados ou même des femmes adultes qui n’ont pas supporté les sarcasmes et qui soit, se sont rasé les poils ou se sont habillées pour que les poils ne soient plus visible.
Ensuite, il y a le pourquoi de ces remarques sexistes. Et là, on entre dans tout à fait autre chose, dont j'ai expliqué en détails sur mon site les origines très lointaines de la pilophobie.
Pour le pubis, ce qui m’étonne toujours chez celles qui rasent, c’est l’effet porc-épic après 3 jours. Ce qui implique donc de raser tous les jours. Quand à épiler cette zone, je ne veux même pas imaginer la douleur. De plus, bcp de femmes se tapent des mycoses sans poils pubiens, en effet, ils sont une barrière contre des germes et des microbes, ce n’est pas une « garniture » inutile ! Sur un autre forum féministe, je discute avec une gynéco habitant la campagne et depuis un an, la plupart de ses patientes se sont mises à l’intégrale, à son grand désespoir. Elle confirme tout le mal de cette pratique pour la santé à long terme mais elle ne dit rien aux patientes, sauf évidemment si elles en parlent ou s’il y a une infection suite à l’absence de poils.
Sinon, je persiste, presque jamais de poils en bouche et même si j’en avais un, WTF ? Je l’enlève, du coup, ça calme un peu l’excitation et on peut repartir de plus belle. Cette pause fait partie du jeu, justement. Je trouve que le « poil en bouche » est vraiment l'excuse bidon par excellence (je parle pas de toi spécialement) mais chez les ados et autres jeunes adultes.
J’embrasse souvent le crâne de ma femme, devrai-je lui demander de le raser pour éviter que je n’aie un cheveu en bouche ? C’est une boutade car je ne tourne pas ma langue dans ses cheveux.
Mais bon, il n’y a pas de poils sur le clitoris, y seraient pas un peu maladroits celleux qui ont un poil sur la langue ?
De mon temps, les hommes étaient bcp plus tolérants avec les poils des femmes. Quand j'avais 20 ans (dans les années 80), je me souviens de discussions avec des potes, on ne s'occupait absolument pas de la quantité de poils (aucune femme ne s'enlevait les poils pubiens), on était tellement content de donner du plaisir. Je ne suis pas réac, loin de là et c’est là que je vois l’influence de la porno : à cette époque, les femmes avaient encore des poils pubiens dans ces films. Depuis que les poils ont commencé à y disparaître (début des années 90, ça fait un bail), comme par hasard, l’épilation intégrale a démarré en force chez les femmes lambda. Comment ne pas y voir une relation de cause à effet ?
- InvitéInvité
Re: Pilosité et influence sociétale
28.01.12 11:20
Bah même sans remonter dans les années 80, une de mes amies me disait récemment qu'elle perçoit une différence nette dans le regard de (certains de) ses copains entre le début de sa vie sexuelle (il y a environ 10 ans j'imagine) et maintenant. Elle ne s'épile pas l'entrejambe, et s'est déjà pris des remarques à ce sujet comme quoi c'était pas normal, pas d'épil pas de cuni, etc. Heureusement elle a rembarré les auteurs des remarques, mais bon, ça existe en effet, les mecs comme ça.pierregr a écrit:De mon temps, les hommes étaient bcp plus tolérants avec les poils des femmes. Quand j'avais 20 ans (dans les années 80),
Ceci dit, je conçois qu'on puisse trouver ça plus pratique, tant que ça reste une histoire de convenance personnelle, je vois pas le problème. Le seul truc qui me paraît problématique, c'est la pression sociale (une fois de plus dirigée vers les femmes et leur corps) et le fait de considérer comme une norme absolue ce qui n'est qu'une norme sociale arbitraire.
Re: Pilosité et influence sociétale
28.01.12 12:31
Récemment un petit ami qui n'avait jamais fait de remarque désobligeante sur mes poils, m'a demandé quand j'avais arrêté de m'épiler. Je réponds quelque chose comme un an ou un an et demi, il calcule donc que ça date d'après ma rupture de ma dernière "longue histoire". Sa réaction : "ah, donc c'est moi qui récupère le déchet". C'était une blague, mais tellement révélateur... Franchement, un truc comme "guenon" ou autre c'est facile à prendre à la rigolade, mais "déchet"... En tout cas ça m'a blessée.
- InvitéInvité
Re: Pilosité et influence sociétale
28.01.12 14:01
Tu m'étonnes. Déchet, je vois pas trop comment on pourrait ne pas le prendre mal.
Re: Pilosité et influence sociétale
28.01.12 14:42
@antisexisme, je ne sais pas s'il y a des études mais l'OMS dit ceci concernant l'accouchement
- § 2.2 "La préparation à l'accouchement lors de l'admission dans un hôpital ou un centre de santé inclut souvent plusieurs gestes systématiques comme la prise de température, du pouls et de la tension artérielle et un lavement suivi du rasage de tout ou partie des poils du pubis. [...] Le rasage du pubis (Johnston et Sidall 1922, Kantor et al. 1965) est censé réduire les infections et faciliter la suture mais cela n'est pas prouvé. Les femmes sont gênées lorsque les poils repoussent et le risque d'infection n'est pas réduit. Le rasage systématique pourrait même accroître le risque d'infection par le VIH et le virus de l'hépatite, pour le dispensateur de soins et pour la femme. [...] En conclusion [...] Les deux derniers gestes, lavements et rasage du pubis, sont considérés depuis longtemps comme superflus et ne devraient être effectués qu'à la demande de la femme."
- § 6.2. "Pratiques qui sont à l'évidence nocives ou inefficaces et qu'il convient d'éliminer
2.Rasage systématique du pubis (2.2)."
Sinon, une amie qui s'est fait opérer au ventre en 2010 s'était rasé le pubis avant d'aller à l'hosto, en se disant qu'on allait de toute façon le faire et elle préférait le faire elle-même. A peine arrivée à l'hosto, elle voit un mot dans la sdb de la chambre, voici ce qu'elle m'en a dit
ya un petit shéma explicatif au niveau des facteurs de risque d'infection du au rasage et il s'avère qu'on prend moins de risque quand on ne touche à rien..donc ça a bien évoluer sur le sujet dans les hopitaux je crois
Elle confirme donc ce que l'OMS préconise.
Je pense que tu sous-estimes largement l'influence des films X sur le comportement des jeunes. Sur le côté pratique, il faut alors aller jusqu'au bout du raisonnement : pourquoi s'enlever les poils du pubis si ce sont seulement ceux autour de la vulve qui posent problème ? C'est un peu comme si tu te rasais le crâne quand tu as les cheveux qui poussent devant les yeux ! C'est complètement disproportionné !
D'autre part, pourquoi enlever les poils des jambes, des seins (oui, bcp de femmes ont des poils sur les seins, le tabou dans le tabou), des aisselles ?
En fait, il y a toujours le double standard : bcp de jeunes hommes se taillent ou raccourcissent leurs poils pubiens mais pour les femmes, c'est l'intégrale !
J'ai déjà entendu bcp de remarques sur le fait que la génération des 18-25 ans n'accepte plus de faire le moindre effort : enlever un poil de la bouche, c'est au-dessus de leurs forces ! Et quid des femmes qui se croient obligées de faire l'intégrale et qui n'ont pas de vie sexuelle ?
@deconstruire, il y a qqch de très méprisant dans cette remarque et même dit sous forme de boutade, je trouve que ça en dit long sur l'image des femmes qui gardent leurs poils.
- § 2.2 "La préparation à l'accouchement lors de l'admission dans un hôpital ou un centre de santé inclut souvent plusieurs gestes systématiques comme la prise de température, du pouls et de la tension artérielle et un lavement suivi du rasage de tout ou partie des poils du pubis. [...] Le rasage du pubis (Johnston et Sidall 1922, Kantor et al. 1965) est censé réduire les infections et faciliter la suture mais cela n'est pas prouvé. Les femmes sont gênées lorsque les poils repoussent et le risque d'infection n'est pas réduit. Le rasage systématique pourrait même accroître le risque d'infection par le VIH et le virus de l'hépatite, pour le dispensateur de soins et pour la femme. [...] En conclusion [...] Les deux derniers gestes, lavements et rasage du pubis, sont considérés depuis longtemps comme superflus et ne devraient être effectués qu'à la demande de la femme."
- § 6.2. "Pratiques qui sont à l'évidence nocives ou inefficaces et qu'il convient d'éliminer
2.Rasage systématique du pubis (2.2)."
Sinon, une amie qui s'est fait opérer au ventre en 2010 s'était rasé le pubis avant d'aller à l'hosto, en se disant qu'on allait de toute façon le faire et elle préférait le faire elle-même. A peine arrivée à l'hosto, elle voit un mot dans la sdb de la chambre, voici ce qu'elle m'en a dit
ya un petit shéma explicatif au niveau des facteurs de risque d'infection du au rasage et il s'avère qu'on prend moins de risque quand on ne touche à rien..donc ça a bien évoluer sur le sujet dans les hopitaux je crois
Elle confirme donc ce que l'OMS préconise.
Numa a écrit:je conçois qu'on puisse trouver ça plus pratique, tant que ça reste une histoire de convenance personnelle
Je pense que tu sous-estimes largement l'influence des films X sur le comportement des jeunes. Sur le côté pratique, il faut alors aller jusqu'au bout du raisonnement : pourquoi s'enlever les poils du pubis si ce sont seulement ceux autour de la vulve qui posent problème ? C'est un peu comme si tu te rasais le crâne quand tu as les cheveux qui poussent devant les yeux ! C'est complètement disproportionné !
D'autre part, pourquoi enlever les poils des jambes, des seins (oui, bcp de femmes ont des poils sur les seins, le tabou dans le tabou), des aisselles ?
En fait, il y a toujours le double standard : bcp de jeunes hommes se taillent ou raccourcissent leurs poils pubiens mais pour les femmes, c'est l'intégrale !
J'ai déjà entendu bcp de remarques sur le fait que la génération des 18-25 ans n'accepte plus de faire le moindre effort : enlever un poil de la bouche, c'est au-dessus de leurs forces ! Et quid des femmes qui se croient obligées de faire l'intégrale et qui n'ont pas de vie sexuelle ?
@deconstruire, il y a qqch de très méprisant dans cette remarque et même dit sous forme de boutade, je trouve que ça en dit long sur l'image des femmes qui gardent leurs poils.
Re: Pilosité et influence sociétale
28.01.12 14:45
@cleindo, concernant ta fille, pourrais-tu lui poser qq questions concernant le regard des autres sur son choix ?
- Est-ce qu'on parle d'épilation/de rasage entre filles au collège ?
- Est-ce qu'on lui a déjà fait des remarques (positives ou négatives ? A-elle déjà vu des regards bizarres, de dégoût envers ses poils ?
- Son comportoment/habillement est-il différent parce qu'elle garde ses poils ? Exemple : met-elle des jupes, des shorts qui dévoilent ses jambes ? Ou des débardeurs ?
Sinon, les radios libres sont un lavage de cerveau permanent concernant les poils des femmes. Le peu de fois que j'écoute NRJ ou une autre, il y a qqn-e qui évoque le sujet et chaque fois, c'est des "berk, c'est sale, pas hygiénique, on n'est plus en 70, on n'est pas des hippies".
L'autre soir, j'écoutais Cauet sur NRJ. Un auditeur appelle en expliquant qu'il s'est rasé le pubis pour faire plaisir à sa copine. Du coup, Cauet interroge les hommes de son équipe et ils rasent les testicules et/ou se taillent les poils pubiens. Puis, Cauet demande au public (il y a toujours une cinquantaine de personnes) ce qu'il en est de leur pubis.
Une vingtaine de personnes ont répondu, quinze femmes et 5 hommes environ. Toutes les femmes s'enlèvent les poils pubiens, 3 en épilant et le reste en rasant !
Cauet en était scié, il a dit " pas même un ticket de métro ? Bcp d'hommes trouvent que ça fait «petite fille» sans rien".
Parmi les hommes, ils taillent au minimum ou rasent tout.
J'étais atterré devant un tel conformisme au porno. Je ne connais pas l'âge de ces femmes mais je pense que le public qui assiste à cette émission a entre 18 et 25 ans.
Toutes les techniques étaient évoquées, avec leurs inconvénients respectifs (douleur, repousse, peau abîmée, etc.). Mais absolument aucune remise en question de la pratique, c'est ce qu'on appelle une norme intériorisée. Qqn a dit que ne pas se raser le pubis, c'était crade, une jungle odorante, etc. Bref, un discours univoque et pilophobe qui doit bien agir sur les cerveaux et l'inconscient des jeunes de 12 à 18 ans, la tranche d'âge des auditeurs.
C'est pas la peine de tirer des conclusions statistiques de ce micro-trottoir mais je trouve tout de même très inquiétant cette prolifération, qu'une amie gynéco avait évoqué l'an passé en expliquant que la plupart de ses patientes s'étaient mises à l'intégrale, depuis 2010 à peu près.
Le seul moment de " lucidité " de Cauet a été une mise en garde des ados de ne pas se mettre à l'intégrale, qu'illes auraient bien le temps une fois qu'illes auront des relations sexuelles. Ce qui montre bien que c'est lié à certaines pratiques sexuelles, ce qui pour moi est la preuve de l'influence des films X.
Sur mon site au chapitre 7, je relate une anecdote entendue sur NRJ mais en 2006, cette fois, avec un gars se plaignant de la "touffe" de sa copine. Les conseils donnés par les animateurs sont à se taper la tête au mur et surtout, ne tiennent absolument pas compte du choix de la fille.
- Est-ce qu'on parle d'épilation/de rasage entre filles au collège ?
- Est-ce qu'on lui a déjà fait des remarques (positives ou négatives ? A-elle déjà vu des regards bizarres, de dégoût envers ses poils ?
- Son comportoment/habillement est-il différent parce qu'elle garde ses poils ? Exemple : met-elle des jupes, des shorts qui dévoilent ses jambes ? Ou des débardeurs ?
Sinon, les radios libres sont un lavage de cerveau permanent concernant les poils des femmes. Le peu de fois que j'écoute NRJ ou une autre, il y a qqn-e qui évoque le sujet et chaque fois, c'est des "berk, c'est sale, pas hygiénique, on n'est plus en 70, on n'est pas des hippies".
L'autre soir, j'écoutais Cauet sur NRJ. Un auditeur appelle en expliquant qu'il s'est rasé le pubis pour faire plaisir à sa copine. Du coup, Cauet interroge les hommes de son équipe et ils rasent les testicules et/ou se taillent les poils pubiens. Puis, Cauet demande au public (il y a toujours une cinquantaine de personnes) ce qu'il en est de leur pubis.
Une vingtaine de personnes ont répondu, quinze femmes et 5 hommes environ. Toutes les femmes s'enlèvent les poils pubiens, 3 en épilant et le reste en rasant !
Cauet en était scié, il a dit " pas même un ticket de métro ? Bcp d'hommes trouvent que ça fait «petite fille» sans rien".
Parmi les hommes, ils taillent au minimum ou rasent tout.
J'étais atterré devant un tel conformisme au porno. Je ne connais pas l'âge de ces femmes mais je pense que le public qui assiste à cette émission a entre 18 et 25 ans.
Toutes les techniques étaient évoquées, avec leurs inconvénients respectifs (douleur, repousse, peau abîmée, etc.). Mais absolument aucune remise en question de la pratique, c'est ce qu'on appelle une norme intériorisée. Qqn a dit que ne pas se raser le pubis, c'était crade, une jungle odorante, etc. Bref, un discours univoque et pilophobe qui doit bien agir sur les cerveaux et l'inconscient des jeunes de 12 à 18 ans, la tranche d'âge des auditeurs.
C'est pas la peine de tirer des conclusions statistiques de ce micro-trottoir mais je trouve tout de même très inquiétant cette prolifération, qu'une amie gynéco avait évoqué l'an passé en expliquant que la plupart de ses patientes s'étaient mises à l'intégrale, depuis 2010 à peu près.
Le seul moment de " lucidité " de Cauet a été une mise en garde des ados de ne pas se mettre à l'intégrale, qu'illes auraient bien le temps une fois qu'illes auront des relations sexuelles. Ce qui montre bien que c'est lié à certaines pratiques sexuelles, ce qui pour moi est la preuve de l'influence des films X.
Sur mon site au chapitre 7, je relate une anecdote entendue sur NRJ mais en 2006, cette fois, avec un gars se plaignant de la "touffe" de sa copine. Les conseils donnés par les animateurs sont à se taper la tête au mur et surtout, ne tiennent absolument pas compte du choix de la fille.
- InvitéInvité
Re: Pilosité et influence sociétale
28.01.12 15:48
Je pense surtout que le sens de ma remarque n'était pas clair. Je ne cherchais pas du tout à nier l'importance de la pression sociale, bien souvent intériorisée, etc (cf la suite de mon paragraphe, que tu ne cites pas).pierregr a écrit:Je pense que tu sous-estimes largement l'influence des films X sur le comportement des jeunes.Numa a écrit:je conçois qu'on puisse trouver ça plus pratique, tant que ça reste une histoire de convenance personnelle
Il y a une différence entre parler de choix personnel pour nier l'existence d'un problème (style « seulement 17% des patrons en France sont des femmes, mais c'est juste parce que ça les intéresse pas, c'est leur choix (sic) ») et parler de choix personnel pour parler vraiment de choix personnel. Ma remarque était dans la deuxième catégorie.
Sans vouloir entrer dans un débat sur les personnes, dans le cas de cleindo, ça ne me paraît pas inimaginable qu'en effet pour elle ça soit juste une histoire de convenance. Par contre si c'est une ado mal dans sa peau qui me dit la même chose, j'aurai certainement un peu plus de mal à la croire.
Bref, à part ça je viens de tomber sur un article intitulé il faut souffrir pour être belle qui parle d'épilation entre autres. (Attention, les images vers le milieu de l'article peuvent être choquantes, la dernière m'a mis les larmes aux yeux, je connaissais pas ces pratiques.)
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