Manque de Parité = Attention, danger

07.11.12 9:23

France 24
Parité : Act Up réclame une prise en compte des femmes dans les essais thérapeutiques

L'association Act Up-Paris dénonce la "faible représentation des femmes" dans les essais cliniques de médicaments mis sur le marché et réclame d'imposer la parité hommes-femmes pour les essais qui seront soumis à l'autorisation de l'agence française du médicament (ANSM).

L'association de défense des personnes séropositives demande à Marisol Touraine, ministre de la Santé, de "porter la question de l'égalité dans les essais cliniques et la sécurité sanitaire" à l'occasion du "séminaire gouvernemental" sur la sensibilisation à l'égalité femmes - hommes, organisé mercredi à Paris au ministère.

"Actuellement, la faible représentation des femmes dans les essais implique que les médicaments sont mis sur le marché sans que l'on ait de données spécifiques sur leurs effets indésirables parmi les femmes", relève l'association.

Act Up-Paris réclame donc "la parité dans les essais qui seront soumis à autorisation de l'ANSM" ainsi que "des études complémentaires pour les médicaments en essai de phase 3 (ndlr : test comparatif d'efficacité) qui ne respectent pas la parité" ainsi que pour ceux qui ont été commercialisés "sans que l'on dispose des données suffisantes sur les effets indésirables parmi les femmes".

Un exemple de cette sous-représentation féminine : l'essai SPRING 2, présenté cet été à la dernière conférence sur le sida (AIDS 2012, Washington) comparant deux molécules, le dolutégravir (laboratoire Glaxo Smith Kline) et le raltégravir (nom commercial Isentress/ firme MSD). Il ne comprenait que "15% de femmes" sur les 822 participants à l'essai.

Mais la démarche d'Act-Up en faveur des femmes est générale et concerne toutes les maladies (cardiaques etc.), précise Jonas Le Bail de l'association.

Plus qu'une question sociétale, on touche à la santé des individus et plus précisément, à la santé des femmes. Comme signalé ci-dessus, elles ne sont pas assez représentées lors des essais cliniques, pour que l'on puisse être sur de l'impact qu'un médicament pourrait avoir, sur un métabolissme féminin.

Lorsque le manque de parité devient dangereux, faut arrêter de tourner autour du pot !

07.11.12 9:31

Je me suis aussi posé la question.
Peut-être un manque de volontaires. Mais c'est aussi aux industries pharmaceutiques d'intervenir, pour que les essais comprennent autant de femmes que d'hommes....non ? scratch

07.11.12 11:20

S'ils ont du mal à trouver des volontaires (c'est à dire, s'ils font les essais avec le maximum possible) la parité ne ferait que baisser le nombre d'hommes, et mes maigres connaissances en statistique m'indiquent que ça m'améliorerait pas la détection d'effets secondaires sur les femmes.

Ceci dit, s'ils cherchent des personnes contaminées par le SIDA, il me semble que les femmes sont nombreuses à l'être, c'est donc bien un problème de "motivation" différente pour être cobaye..

07.11.12 11:55

mes maigres connaissances en statistique m'indiquent que ça m'améliorerait pas la détection d'effets secondaires sur les femmes

Tu peux expliquer tes maigres connaissances en statistiques?

07.11.12 12:12

Si tu fais un essai sur 30 femmes et 300 hommes, puis un autre sur 30 femmes et 30 hommes, je vois pas comment le second peut améliorer la quantité d'information sur les femmes. On perd juste de l'info sur les hommes, c'est du nivellement par le bas.

Mais je peux me tromper, hein. Si quelqu'un calé en statistique veut s'attaquer avec rigueur à cette question, c'est avec plaisir, j'aime pas les stats' Razz

07.11.12 12:17

D'une part, il me semble que généralement les études scientifiques sont critiquées lorsqu'elles manquent de "cobayes"; il doit y avoir un nombre minimum qui permette à une étude scientifique d'être considérée comme valable.
Et pourquoi penses-tu qu'ils font actuellement le "maximum" pour trouver des femmes cobayes?
Qu'est-ce-qui te dis qu'ils ne peuvent pas augmenter le nombre des femmes?

07.11.12 12:39

C'est juste une hypothèse. C'est sûr que s'ils ont un nombre total et qu'ils laissent plein d'hommes et quelques femmes s'inscrire jusqu'à atteindre ce total, y'a un gros problème.

07.11.12 13:40

Grunt a écrit:
Ceci dit, s'ils cherchent des personnes contaminées par le SIDA, il me semble que les femmes sont nombreuses à l'être, c'est donc bien un problème de "motivation" différente pour être cobaye..

Non, ils parlent bien d'essais pour tous les médicaments, pas uniquement ceux qui traitent le VIH/Sida.

07.11.12 15:57

h*ttp://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/rapports-publics/104000510/0000.pdf (page 81)

Par rapoprt au HIV, il faut également tenir compte du fait que les études longitudinales (étalées dans le temps, parfois très long) se sont faites sur les "cas" les plus nombreux au début des études (etles hommes étaient bcp plus nbreux)
Pour les études en général, il y a aussi sur les études des pays pauvres un accès aux soins de manière globale, plus un poids socio culturel différent . Et puis le fait que le fait d'avoir une contraception médicamenteuse perturbe/invalide les études aussi, sans compter les risques de grossesse ou pour une grossesse future.

Plus les sales habitudes en effet... (mais ce n'est pas la seule cause disons)

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