Femmes au combat
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Femmes au combat
04.02.13 13:51
Amérique : La levée de l'interdiction faite aux femmes de prendre part aux combats.
Ce que certaines disent :
Et d'autres rajoutent :
Bonjour la réflexion !
1) La question n’est pas de savoir ce qui est bon à défendre ou pas, mais seulement du DROIT de pouvoir le défendre, que l’on soit femme ou homme. Les engagements politiques viennent plus loin et ils sont hors sujet en ce qui concerne la levée de l’interdiction faite aux femmes, de prendre part aux combats. Moralement c’est révoltant, se livrer entièrement au service d’une politique égoïste, c’est accablant. Mais chaque individu homme ou femme, doit avoir le droit de pouvoir le faire et ce, de la même manière. C’est ce qui importe dans ce débat.
2) Faut arrêter de croire que les femmes veulent constamment se mesurer aux hommes. Sous prétexte qu'elles travaillent dans un domaine majoritairement "masculin" (je déteste devoir faire ce genre de catégorie), elles ne sont là que par pure rivalité ?...Les femmes ont des objectifs et engagements propres, tout ne tourne pas autour des hommes dans leur attitudes, choix...ect
Le croire, c'est encore une foie nous coller au front le carton "reste à ta place"
Quelle place ?! Celle qui arrange tout le monde par son immobilisme ?
Ce que certaines disent :
est-ce vraiment un progrès pour les femmes que d’aller combattre pour préserver ou restaurer les intérêts financiers de quelques majors de l’énergie au service desquelles l’Otan met les troupes euronusiennes ? Les femmes rebelles se battent pour leur terre, celles qui se battent pour les intérêts de ceux qui les spolient me semblent plutôt soumises.
bon, moi, ce que j’en dit…
Et d'autres rajoutent :
Très bien dit !
Moi je prendrai les armes dans la rue s’il le faut pour sauver la vie menacée de mes enfants, mais sûrement pas pour servir de chair à canon à l’autre bout du monde ou pour me prétendre l’égale d’un homme du point de vue de la puissance physique !
Bonjour la réflexion !
1) La question n’est pas de savoir ce qui est bon à défendre ou pas, mais seulement du DROIT de pouvoir le défendre, que l’on soit femme ou homme. Les engagements politiques viennent plus loin et ils sont hors sujet en ce qui concerne la levée de l’interdiction faite aux femmes, de prendre part aux combats. Moralement c’est révoltant, se livrer entièrement au service d’une politique égoïste, c’est accablant. Mais chaque individu homme ou femme, doit avoir le droit de pouvoir le faire et ce, de la même manière. C’est ce qui importe dans ce débat.
2) Faut arrêter de croire que les femmes veulent constamment se mesurer aux hommes. Sous prétexte qu'elles travaillent dans un domaine majoritairement "masculin" (je déteste devoir faire ce genre de catégorie), elles ne sont là que par pure rivalité ?...Les femmes ont des objectifs et engagements propres, tout ne tourne pas autour des hommes dans leur attitudes, choix...ect
Le croire, c'est encore une foie nous coller au front le carton "reste à ta place"
Quelle place ?! Celle qui arrange tout le monde par son immobilisme ?
- sandrineAncien⋅ne
- Messages : 3591
Date d'inscription : 15/09/2012
Re: Femmes au combat
04.02.13 19:21
globalement je ne vois pas la nécessité de réclamer systématiquement le droit de faire les mêmes conneries ou saloperies que les hommes.
concernant les "femmes au combat", tout dépend pourquoi et comment on envisage le combat. Le droit de défendre les intérêts financiers et stratégiques des Etats, sûrement pas: mais j'avais posté ce message au sujet des Mujeres libres sur un autre fil:
concernant les "femmes au combat", tout dépend pourquoi et comment on envisage le combat. Le droit de défendre les intérêts financiers et stratégiques des Etats, sûrement pas: mais j'avais posté ce message au sujet des Mujeres libres sur un autre fil:
sardine a écrit:https://www.youtube.com/watch?v=od_afpfjnsQ
Ce très beau film "libertarias" retrace l'histoire de ces "femmes libres" qui durent lutter au sein du mouvement anarchiste lors de la révolution espagnole en 1936.
(malheureusement il a été traduit dans de nombreuses langues... mais pas en français!).
Histoire des mujeres libres (sur anarchopédia):
Histoire des Mujeres Libres
Manifeste des Mujeres Libres.
Femmes ! Votre famille est constituée de tous ceux qui se battent pour la Liberté.
À la fin du XIXe siècle et au début du XXe, l'anarcha-féminisme se développe en Espagne, où les idées libertaires et anti-autoritaires sont assez enracinées, grâce en particulier à Belen Sarraga, Teresa Claramunt et Teresa Manunt. Mais le mouvement ne dispose d'aucune organisation digne de ce nom. Même si, depuis sa fondation en 1910, la Confederación nacional del trabajo (CNT) a toujours promu la parité de droit, elle reste essentiellement composée d'hommes et il faut attendre la fin des années 20 - début des années 30 pour voir émerger en son sein un mouvement féministe. En 1934 est constitué à Barcelone le Grupo Cultural Femenino (Groupe culturel féminin), interne à la structure de la CNT. Un autre groupe, plus combatif, se forme à Madrid, et est composé principalement de l'écrivaine Lucia Sanchez Saornil, de l’avocate Mercedes Comaposada Giullen et de la doctoresse Amparo Poch y Gascon. Ce sont elles qui, le 1er mai 1936, éditent le premier numéro de la revue Mujeres Libres (13 numéros jusqu'en 1938). Les deux groupes se rapprochent puis forment, en août 1937 à Valence, le groupe Mujeres Libres, composé de 147 sections locales (elles-mêmes regroupant au moins dix membres). L'organisation se développe rapidement pour atteindre à son apogée environ 30 000 membres pour tout l'Espagne en 1938.
Beaucoup d'entre elles sont des anciennes membres d'organisations anarcho-syndicalistes catalanes (en particulier de la CNT), comme Soledad Estorach, Pepita Carpena, Sara Berenguer, Pepita Estruch, María Jiménez, Concha Pérez et Concha Liaño, sans oublier d'importantes activistes étrangères au monde syndical, comme Lola Iturbe, Carmen Conde, Pilar Grangel, Isabel Mesa, Áurea Cuadrado, Pura Pérez, Suceso Portales, Concha Guillén et Antonia Fontanillas.
À l'inverse de nombreuses organisations féministes de gauche ou anarchistes, les Mujeres Libres restent autonomes vis-à-vis des autres organisations libertaires, comme la CNT, la Federación Ibérica de Juventudes Libertarias (FIJL) et la Federación Anarquista Ibérica (FAI), se battant même pour obtenir un statut égal à ces organisations. De nombreuses membres des Mujeres Libres combattent pendant la Révolution espagnole, en particulier sur le front catalan, jusqu'à ce que les staliniens et républicains interdisent aux femmes de se battre.
L'organisation est finalement dissoute en février 1939, quand la victoire des fascistes devient inéluctable.
D'autres sections seront crées par la suite en Argentine, aux USA, en France, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et en Pologne.
Dans les années 1970, pendant la Transition démocratique espagnole, certaines militantes ont essayé de recréer l'organisation, et ont formé quelques groupes locaux qui existent toujours.
[modifier] Idées et principes des Mujeres Libres
Les Mujeres Libres apportèrent des idées, des principes et des projets qui rompirent avec le féminisme bourgeois, alors dominant en Espagne, en se distinguant notamment de l'Asociaciòn de Mujeres antifascistas (Association des femmes antifascistes), organisation contrôlée par le Parti Communiste Espagnol. Les femmes des Mujeres Libres étaient souvent liées aux autres organisations anarchistes : FAI, CNT, FIJL et libertaires universitaires, mais sans aucune forme de subordination à celles-ci.
Libertaire espagnole avec le drapeau de la CNT-FAI.
Leurs principes étaient résumés par le slogan « capacitaciòn y captaciòn » (formation et captation) : le premier terme fait référence à l'apprentissage et à l'éducation (alphabétisation et formation culturelle en général) auxquels peuvent et doivent avoir accès les paysannes, les ouvrières et toutes les femmes désireuses de s'instruire. Le second terme se réfère à la possibilité qu'une fois « éduquée », chaque femme peut alors enseigner à son tour aux autres femmes. En général ces principes furent expliqués dans la revue éponyme :
« Nous ne nous battons pas contre les hommes. Nous ne prétendons pas substituer à la domination masculine la domination féminine. Nous devons travailler et nous battre ensemble pour la révolution sociale. Mais nous avons besoin de notre organisation pour nous battre par nous-mêmes. »
Les idées des Mujeres Libres portèrent aussi sur les thèmes suivants :
Travail salarié
Les Mujeres Libres voulaient que les femmes puissent avoir un travail, exactement comme les hommes, mais qui ne soit pas une charge supplémentaire aux autres qu'elles doivent déjà supporter à cause de leur condition de femme. Ainsi elles développèrent l'idée que le travail domestique, par exemple, n'est pas une prérogative exclusivement féminine.
Parité de droit
Ce thème est extrêmement lié au travail ; pour les Mujeres Libres, sans travail, l'existence de la parité de droit n'est pas possible dans les champs socio-politiques (amour libre, sexualité, salaire, etc.)
Prostitution
Les Mujeres Libres s'opposèrent fermement à la prostitution, sans toutefois s'élever contre les prostituées, plutôt considérées comme des victimes de l'exploitation générée par le système capitaliste, puisque parfois elles n'ont pas d'autres choix pour gagner leur vie. Ainsi l'accès au travail est considéré comme l'élément essentiel dans la lutte contre l'exploitation du corps féminin.
Couverture de la revue Mujeres Libres (n°11, 1938).
Éducation infantile
Une éducation libertaire fut proposée, loin des valeurs bourgeoises et chrétiennes. Pour cela, plusieurs écoles libertaires furent testées, sur le modèle de la pensée pédagogique de Francisco Ferrer.
Famille
Les Mujeres Libres critiquèrent âprement la hiérarchie, le patriarcat et toutes les valeurs traditionnellement considérées comme l'archétype de la société capitaliste.
Éducation sexuelle
Contre l'obscurantisme clérical, elles proposèrent de rediscuter chaque aspect de la sexualité : amour libre, avortement, contrôle des naissances, contraception, homosexualité, etc.
Il est évident que les idées que les Mujeres Libres développèrent aient été critiquées à l'intérieur même du mouvement libertaire espagnol. En fait, quand à l'intérieur des organisations anarchistes majeures (CNT, FAI, etc.) il fut question de leur reconnaissance « officielle » (en octobre 1938), beaucoup d'anarchistes répliquèrent qu'« une organisation féministe serait pour le mouvement [anarchiste] un élément de division et d'inégalités, avec des conséquences néfastes pour le développement futur de la classe ouvrière. »
[modifier] Les Mujeres Libres en action
Pendant leurs trois années d'existence, les Mujeres Libres ont été impliquées dans divers projets concrets :
Outre la revue Germinal, elles firent paraître de nombreuses publications locales. Elles rédigèrent aussi de plus petites publications comme des tracts, des manifestes et des pamphlets de propagande, tous signés par les Mujeres Libres.
Federica Montseny, ministre de la Santé pendant la période où les anarchistes firent partie du gouvernement.
Elles se focalisèrent sur l'éducation et l'apprentissage, en particulier ceux des ouvriers/ères et des paysan(ne)s, parfois en coopération avec d'autres syndicats, parfois en complète autonomie. À Barcelone, elles fondèrent la « Casal de la Dona Traballadora » (La maison de la femme travailleuse, où enseignait aussi l'allemande Etta Federn), où furent alphabétisées entre 600 et 800 femmes.
Pendant les premiers jours de la révolution, beaucoup de femmes combattirent au côté des hommes mais, par la suite, avec la militarisation des milices et la main-mise des staliniens sur l'Armée, elles furent exclues des lignes de front. Elles continuèrent toutefois d'apporter leur aide, en particulier en participant aux opérations de ravitaillement des combattants au front.
Elles furent à l'origine de nombreuses journées d'agitation et de propagande via des émissions radios, l'ouverture de bibliothèques et l'organisation d'événements culturels. Elles promurent l'activité des femmes au sein des collectivités agricoles et industrielles, facilitant ainsi leur insertion dans ces collectivités promues par la CNT et par la FAI.
Elles participèrent à la création et à l'autogestion des cuisines et salles à manger du peuple. Elles furent de plus impliquées dans la création et dans le fonctionnement des orphelinats et des centres d'accueil pour les réfugiés et les invalides du conflit révolutionnaire.
À Barcelone elles fondèrent une « École d'infirmières » et l’« Institut Materno-Infantile Louise Michel » (du nom de l'institutrice et militante anarchiste Louise Michel). La mise en place de cette structure ne fut pas due au hasard, elle s'inscrivit dans la phase où les anarchistes entrèrent dans le gouvernement républicain (novembre 1936 - mai 1937)[2] grâce à l'aide du ministère de la Santé, dirigé par l'anarchiste Federica Montseny.[3]
Aujourd'hui encore le problème du sexisme est loin d'être résolu dans les milieux militants, pour la plupart extrêmement virilistes...
http://fra.anarchopedia.org/Mujeres_Libres
- GruntBanni·e
- Messages : 2074
Date d'inscription : 27/09/2011
Re: Femmes au combat
05.02.13 11:02
Heu, tout bêtement, tout simplement : accepter que des femmes puissent prendre les armes, à l'égal des hommes, c'est un progrès contre le sexisme. Quel que soit, par ailleurs, l'avis qu'on puisse avoir sur la violence, sur les armées, etc.
C'est comme pour le mariage homo : même si on y voit une sale institution bourgeoise, permettre aux homos d'en faire les frais reste un progrès pour l'égalité.
C'est comme pour le mariage homo : même si on y voit une sale institution bourgeoise, permettre aux homos d'en faire les frais reste un progrès pour l'égalité.
Re: Femmes au combat
05.02.13 11:32
Exactement Grunt. C'est ce que je voulais dire, en precisant que c'est uniquement la notion de droit qui est importante.
Je ne vois pas pourquoi on devrait se désintéresser de ce droit, sous pretexte qu'il concerne des "conneries" et laisser le monopole de l'affaire aux hommes, au service d'une inégalité.
Je ne vois pas pourquoi on devrait se désintéresser de ce droit, sous pretexte qu'il concerne des "conneries" et laisser le monopole de l'affaire aux hommes, au service d'une inégalité.
- sandrineAncien⋅ne
- Messages : 3591
Date d'inscription : 15/09/2012
Re: Femmes au combat
05.02.13 11:45
Quant à moi je ne vois pas pourquoi on devrait s'intéresser à un "droit" imbécile et nuisible: en fait d'inégalité ça s'appelle niveler par le bas.
- GruntBanni·e
- Messages : 2074
Date d'inscription : 27/09/2011
Re: Femmes au combat
05.02.13 12:28
En plus, il est possible qu'inclure les femmes dans un système patriarcal et critiquable entraîne une modification de ce système, une remise en cause progressive de l'intérieur.
J'ose imaginer, par exemple, qu'entre une armée composée exclusivement d'hommes, et une armée mixte, il n'y a pas la même culture quand aux rapports hommes/femmes, pas les mêmes blagues, pas la même façon d'assurer la cohésion du groupe, pas la même façon de considérer les femmes civiles des pays occupés..
J'ose imaginer, par exemple, qu'entre une armée composée exclusivement d'hommes, et une armée mixte, il n'y a pas la même culture quand aux rapports hommes/femmes, pas les mêmes blagues, pas la même façon d'assurer la cohésion du groupe, pas la même façon de considérer les femmes civiles des pays occupés..
- AraignéeAncien⋅ne
- Messages : 4550
Date d'inscription : 02/09/2012
Re: Femmes au combat
05.02.13 12:29
On ferait mieux d'interdire à tout le monde de faire la guerre, le monde s'en porterait bien mieux (ça m'a toujours paru très étrange, qu'on ait fait des accords pour légiférer la guerre. On pouvait pas interdire la guerre et la considérer d'emblée comme un crime contre l'humanité, ce qu'elle est ?)
- sandrineAncien⋅ne
- Messages : 3591
Date d'inscription : 15/09/2012
Re: Femmes au combat
05.02.13 13:09
Hélas non, je ne crois pas qu'on puisse interdire la guerre... La guerre est nécessaire, indispensable aux Etats et au système capitaliste. On peut d'ailleurs d'autant moins la réformer de l'intérieur (si tant est qu'une femme qui veut s'engager dans l'armée nourrisse des intentions pacifistes... = que fondamentalement le point de vue des soldats compte pour du beurre, ils ne sont là que pour obéir aux ordres des gouvernements (même s'il peuvent quand même en profiter pour satisfaire leurs plus bas instincts...).
Dans ce domaine comme dans bien d'autres, on ne viendra à bout de cette saleté que quand on aura d'abord changé globalement et radicalement de société...
Dans ce domaine comme dans bien d'autres, on ne viendra à bout de cette saleté que quand on aura d'abord changé globalement et radicalement de société...
- DomnineBleu⋅e
- Messages : 12
Date d'inscription : 09/02/2013
Re: Femmes au combat
09.02.13 19:26
En fait, la loi américaine qui ouvre officiellement aux femmes l'accès aux postes "de combat" dans l'armée ne fait qu'entériner une situation déjà existante: les femmes engagées dans l'armée US étaient déjà affectées à des postes de combat--mais sans avoir le niveau de salaire correspondant, ni les grades et promotions correspondantes.
Ce n'est donc pas un vrai changement dans la nature de leurs fonctions, mais simplement l'application du principe "à travail égal, salaire égal" (enfin, en théorie, reste à savoir ce qui se passera sur le terrain).
Comme tel, c'est une avancée pour les femmes faisant carrière dans l'armée.
D'ailleurs, le nombre total de femmes soldats tuées en Irak et en Afghanistan s'élève à 180 environ; c'est beaucoup moins que le nombre des victimes de sexe masculin mais ce n'est pas négligeable.
Ce n'est donc pas un vrai changement dans la nature de leurs fonctions, mais simplement l'application du principe "à travail égal, salaire égal" (enfin, en théorie, reste à savoir ce qui se passera sur le terrain).
Comme tel, c'est une avancée pour les femmes faisant carrière dans l'armée.
D'ailleurs, le nombre total de femmes soldats tuées en Irak et en Afghanistan s'élève à 180 environ; c'est beaucoup moins que le nombre des victimes de sexe masculin mais ce n'est pas négligeable.
- sandrineAncien⋅ne
- Messages : 3591
Date d'inscription : 15/09/2012
Re: Femmes au combat
09.02.13 20:20
On ne doit pas avoir la même définition du mot "avancée": l'idée que la femme qui a fait ça:
ça:
ou ça:
n'ait pas été assez payée, c'est pas vraiment ce qui me choque le plus...
Pour prendre une comparaison qui parlera à beaucoup de monde sur ce forum, considèreriez-vous comme une "avancée pour les femmes" que les femmes soient mieux payées pour tuer et torturer les animaux dans les abattoirs?
Eh bien les abattoirs humains ça me choque largement autant...
ça:
ou ça:
n'ait pas été assez payée, c'est pas vraiment ce qui me choque le plus...
Pour prendre une comparaison qui parlera à beaucoup de monde sur ce forum, considèreriez-vous comme une "avancée pour les femmes" que les femmes soient mieux payées pour tuer et torturer les animaux dans les abattoirs?
Eh bien les abattoirs humains ça me choque largement autant...
- koAncien⋅ne
- Messages : 2496
Date d'inscription : 31/10/2011
Re: Femmes au combat
09.02.13 20:34
J'ai la même gêne que toi, Sardine. Et puis, il faut garder à l'esprit que c'est l'armée des Etats-unis, et que ces guerres ont été et sont directement à l'origine de la détérioration de la vie des femmes et de la mort et du viol de nombre de femmes dans les pays envahis.
- DomnineBleu⋅e
- Messages : 12
Date d'inscription : 09/02/2013
Re: Femmes au combat
14.02.13 16:36
Comme il y a déjà des femmes dans l'armée US, et qu'elles sont envoyées en première ligne au casse-pipe, vous trouveriez donc normal que, bien que courant le même risque d'être tuées que les hommes, elles soient moins payées, n'obtiennent jamais de promotion et restent exclues des postes de commandement pendant toute leur carrière?
Je suis féministe, mais pas angéliste .
Les armées existent, elles ne sont pas près d'être abolies, les femmes sont présentes dans ces armées, il n'y a pas de raison d'accepter qu'elles y soient discriminées par rapport aux hommes.
Vous ne comprenez pas que, pour des femmes pauvres et issues des minorités, n'ayant pas fait d'études, n"ayant aucune formation professionnelle l'armée est (avec la prostitution justement) le seul moyen de gagner correctement sa vie, avec à la clé la possibilité d'y acquérir une formation qui vous permettra de trouver un bon job lorsque vous retournerez à la vie civile.
C'est vrai aussi d'ailleurs pour les hommes issus de minorités, d'où le nombre disproportionné de latinos et de blacks dans l'armée américaine.
Ce sont les pauvres qu'on envoie au casse-pipe, ce n'est pas nouveau, et s'ils y vont, c'est parce qu'ils en tirent quelques avantages et que ce statut militaire représente un progrès socio-économique pour eux.
Ce sont aussi les femmes pauvres et issues de minorités qui constituent le gros des effectifs de la prostitution.
L'armée, la prostitution, c'est le "choix" de celles/ceux qui n'en ont pas d'autre.
- sandrineAncien⋅ne
- Messages : 3591
Date d'inscription : 15/09/2012
Re: Femmes au combat
14.02.13 17:59
Je suis féministe, pas résignée à toutes les horreurs et à toutes les injustices.
Je ne suis pas résignée à l'idée qu'il y aura toujours des abattoirs qu'ils soient pour les humains ou pour les autres animaux.
J'aurais sûrement fait partie de celles qui ont refusé l'esclavage comme une fatalité qu'il faudrait donc aménager, même pas en commettant moins d'atrocités sur les esclaves, mais en payant mieux les femmes esclavagistes!
Je ne suis pas résignée à ce que des femmes en soient réduites à se prostituer pour des raisons économiques, et je ne lutterai certainement pas pour qu'elles soient "mieux payées" pour ce qui n'est absolument pas un métier!
Cela dit je ne peux pas non plus comparer boucherie humaine ou animale et prostitution: les prostituées ne font de mal à personne d'autre qu'elles mêmes (quand elles ne sont pas sous la menace d'un proxénète).
Je ne suis pas résignée à l'idée qu'il y aura toujours des abattoirs qu'ils soient pour les humains ou pour les autres animaux.
J'aurais sûrement fait partie de celles qui ont refusé l'esclavage comme une fatalité qu'il faudrait donc aménager, même pas en commettant moins d'atrocités sur les esclaves, mais en payant mieux les femmes esclavagistes!
Je ne suis pas résignée à ce que des femmes en soient réduites à se prostituer pour des raisons économiques, et je ne lutterai certainement pas pour qu'elles soient "mieux payées" pour ce qui n'est absolument pas un métier!
Cela dit je ne peux pas non plus comparer boucherie humaine ou animale et prostitution: les prostituées ne font de mal à personne d'autre qu'elles mêmes (quand elles ne sont pas sous la menace d'un proxénète).
- AraignéeAncien⋅ne
- Messages : 4550
Date d'inscription : 02/09/2012
Re: Femmes au combat
14.02.13 22:25
Je suis d'accord avec Sardine sur toute la ligne.
Re: Femmes au combat
15.02.13 0:03
Rêve !sardine a écrit:J'aurais sûrement fait partie de celles qui ont refusé l'esclavage comme une fatalité qu'il faudrait donc aménager, même pas en commettant moins d'atrocités sur les esclaves, mais en payant mieux les femmes esclavagistes!
Tu aurais plus probablement été de celles qui ferment leur poire de peur de se retrouver déportée dans un bagne pour femmes et servir de catin aux troupes de passage.
A un moment il faut arrêter la rêverie.
- sandrineAncien⋅ne
- Messages : 3591
Date d'inscription : 15/09/2012
Re: Femmes au combat
15.02.13 0:16
J'ai des tas de défauts c'est clair, mais je ne suis pas qu'une rêveuse, j'en ai déjà pris plein la tête (au sens propre) entre autres dans des manifs de sans papiers ou d'occupations et expulsions de mal logés (hommes ou femmes) face à des violences policières (d'hommes ou de femmes).
- sandrineAncien⋅ne
- Messages : 3591
Date d'inscription : 15/09/2012
Re: Femmes au combat
15.02.13 0:29
Ben non je ne suis pas une zorra, j'ai la trouille face aux flics, mais je suis tellement en pétard que j'y vais quand même, et je suis sûre que la plupart des femmes de ce forum en feraient autant pour les causes qui leur semblent justes.
Donc avant que tu me traites de menteuse par dessus le marché, ci dessous, une manif où un jeune copain végan (celui avec une capuche) se fait taper par un flic lors d'une manif de sans papiers:
https://www.dailymotion.com/video/xj5i8b_manif-sauvage-de-refugies-tunisiens-a-la-villette-paris_news#.UR1w0vJReao
Sinon ça serait cool d'arrêter un peu les accusations gratuites.
Et pour en revenir au sujet: la misère justifie-t-elle tous les compromis? Un des Tunisiens dit un truc très fort à la fin: "tous les gens qui ont un peu de dignité essaient de s'en sortir ensemble, ces flics ce sont des pauvres qui tapent sur d'autres pauvres, les chiens de Sarkozy, les chiens d'Areva".
Donc avant que tu me traites de menteuse par dessus le marché, ci dessous, une manif où un jeune copain végan (celui avec une capuche) se fait taper par un flic lors d'une manif de sans papiers:
https://www.dailymotion.com/video/xj5i8b_manif-sauvage-de-refugies-tunisiens-a-la-villette-paris_news#.UR1w0vJReao
Sinon ça serait cool d'arrêter un peu les accusations gratuites.
Et pour en revenir au sujet: la misère justifie-t-elle tous les compromis? Un des Tunisiens dit un truc très fort à la fin: "tous les gens qui ont un peu de dignité essaient de s'en sortir ensemble, ces flics ce sont des pauvres qui tapent sur d'autres pauvres, les chiens de Sarkozy, les chiens d'Areva".
- AraignéeAncien⋅ne
- Messages : 4550
Date d'inscription : 02/09/2012
Re: Femmes au combat
15.02.13 0:33
Je te trouve parfois bien agressive Roxappho, c'est dommage, ça fout une sale ambiance et ça sert à rien.
Re: Femmes au combat
15.02.13 0:45
Disons que vous me rappelez de plus en plus pourquoi j'étais partie la première fois...
- abd_salamBanni·e
- Messages : 418
Date d'inscription : 18/02/2013
Re: Femmes au combat
18.02.13 13:35
Domnine a écrit:En fait, la loi américaine qui ouvre officiellement aux femmes l'accès aux postes "de combat" dans l'armée ne fait qu'entériner une situation déjà existante: les femmes engagées dans l'armée US étaient déjà affectées à des postes de combat--mais sans avoir le niveau de salaire correspondant, ni les grades et promotions correspondantes.
Ce n'est donc pas un vrai changement dans la nature de leurs fonctions, mais simplement l'application du principe "à travail égal, salaire égal" (enfin, en théorie, reste à savoir ce qui se passera sur le terrain).
Je ne crois pas qu'il s'agisse exactement de cela... la loi US n'a pas changé (Army Regulation), du moins seulement par petites touches ; on ne peut pas affecter les femmes dans des unités de combat ET en première ligne.
Donc en jouant sur les mots, une femme peut être affectée dans une unité de combat en tant qu'infirmière, OU être envoyé en première ligne dans les unités de soutien (comme pour Jessica Lynch)
Les femmes peuvent aussi faire partie de certaines unités avec la même paie et les mêmes primes de risques que les hommes biensûr, unité sensées ne pas être en contact continu avec des troupes ennemies (par ex : les commandos de déminage E.O.D. mobil unit)
Cela fait au moins 30 ans que ça fonctionne ainsi, donc ça se passe déjà sur le terrain.
La nouveauté, mais qui date au moins de 2009, ce sont les F.E.T. (Female Engagement Team), sections composées uniquement de femmes, mais qui ne sont pas sensées être en contact continus avec l'ennemi, la seule raison de la mise sur pied de ce type d'unités, c'est pour fouiller les femmes et les parties d'habitation réservées aux femmes en Afghanistan ou en Irak.
La véritable nouveauté récente (2012), c'est la levée de l'interdiction des femmes dans les sous-marins...
Mais ça reste conforme à l'idée "pas de femmes en première ligne dans les unités de combat).
Bref tout cela est en fait dans la continuité de ce qui se fait depuis 2 000 ans, les femmes font la guerre -sont autorisées à faire la guerre- quand il n'y a pas assez/plus assez d'hommes, ou autre nécessités impérieuses selon les critères des Etats-Majors.
- sandrineAncien⋅ne
- Messages : 3591
Date d'inscription : 15/09/2012
Re: Femmes au combat
18.02.13 15:02
Une autre idée des luttes de femmes:
http://www.femmesennoir.org/QuisontlesFEN.htm
Le groupe Femmes en Noir est né sur une place de Jérusalem Ouest en janvier 1988, au début de la première intifada, de la rencontre de sept femmes israéliennes, parmi lesquelles la féministe et pacifiste, Hagar Roublev, malheureusement décédée depuis.
Elles ont choisi le silence et le noir pour protester contre l'occupation militaire de la Cisjordanie et de la bande de Gaza, décidée par le gouvernement israélien. Ce choix de manifester en noir et en silence s'est inspiré des pratiques d'autres femmes dans d'autres luttes au monde: les femmes sud-africaines contre l'Apartheid, les mères et grand-mères de la place de Mai, qui chaque semaine en Argentine, manifestent pour leurs enfants et petits-enfants disparus.
http://www.femmesennoir.org/QuisontlesFEN.htm
Re: Femmes au combat
05.11.14 10:21
Je parlais hier avec un militaire de carrière et je lui demandais s'il y avait des femmes dans les unités de combat. Il disait qu'en Belgique, c'est très rare et que ce serait lié à des questions de force physique : il faut trimbaler des dizaines de kg sur son dos. Je n'ai pas voulu argumenter mais ça me paraissait évidemment tordu, en tout cas, pas vrai dans tous les cas.
Par contre, il a dit qqch qui m'a interpellé : si des hommes savent qu'il y a des femmes dans les unités de combat de l'ennemi, certains hésiteraient à tirer sur des femmes. Par contre, les femmes n'ont aucun souci à tirer sur des hommes.
Je n'ai pas commenté ce qu'il a dit mais du coup, je me demande comment l'interpréter, en sachant que des hommes tuent leur compagne/femme avec une arme à feu (le fameux "drame passionnel").
Ça vous inspire qqch ?
Par contre, il a dit qqch qui m'a interpellé : si des hommes savent qu'il y a des femmes dans les unités de combat de l'ennemi, certains hésiteraient à tirer sur des femmes. Par contre, les femmes n'ont aucun souci à tirer sur des hommes.
Je n'ai pas commenté ce qu'il a dit mais du coup, je me demande comment l'interpréter, en sachant que des hommes tuent leur compagne/femme avec une arme à feu (le fameux "drame passionnel").
Ça vous inspire qqch ?
- InvitéInvité
Re: Femmes au combat
05.11.14 10:44
ca me fait pensé à la "bombe gay" que l'armée US voulait développée.
voire ici http://fr.wikipedia.org/wiki/Bombe_gay
Qui montre bien a quel point ils sont stupides et machos dans cette corporation.
je pense que ce millitaire voulait dire que les soldats ne voudraient pas tiré sur des combattantes ennemie avant de les avoir violés. En tout cas en ce moment il y a des combattantes Kurdes en Syrie et pas de scrupules chez l’ennemi pour les abattre.
http://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/offensive-jihadiste-en-irak/les-combattantes-kurdes-porte-drapeaux-de-la-lutte-contre-les-jihadistes_715085.html
Aussi pour les femmes soldates, pas besoin d'être ennemie pour être violé, les frères d'arme s'en chargent aussi
femmes et viol dans l'armée
voire ici http://fr.wikipedia.org/wiki/Bombe_gay
Qui montre bien a quel point ils sont stupides et machos dans cette corporation.
je pense que ce millitaire voulait dire que les soldats ne voudraient pas tiré sur des combattantes ennemie avant de les avoir violés. En tout cas en ce moment il y a des combattantes Kurdes en Syrie et pas de scrupules chez l’ennemi pour les abattre.
http://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/offensive-jihadiste-en-irak/les-combattantes-kurdes-porte-drapeaux-de-la-lutte-contre-les-jihadistes_715085.html
Aussi pour les femmes soldates, pas besoin d'être ennemie pour être violé, les frères d'arme s'en chargent aussi
femmes et viol dans l'armée
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