Débat, prise de position et mansplaining.
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- koAncien⋅ne
- Messages : 2496
Date d'inscription : 31/10/2011
Re: Débat, prise de position et mansplaining.
30.09.13 14:01
l'elfe a écrit:moi j'en tire surtout l'idée que sa copine jouit pas et qu'elle veut pas le vexer.
J'adore ce passage, alors que tt son article empeste l'homme qui cite des hommes:
Ah oui, et puis le "vieux féminisme", on sait même pas ce que c'est, mais bon, si c'est vieux, c'est comme une vieille femme, c'est bon à jeter à la poubelle...philosophe nouille a écrit:« J’étais tantôt homme, tantôt femme, et le plus souvent entre les deux : “queer”, qu’on aime à dire aujourd’hui. Métaphysiquement hermaphrodite, pour ne rien dire de ma sexualité empirique. »
je crois que c'est le but; tu te souviens l'article qui était passé qui démontait les procédés réthoriques de Butler? Ben pour moi ça ça y ressemble (même si je suppose que Butler doit être certainement plus intéressante que cette perle). Un enfumage avec du vocabulaire compliqué et des phrases compliquées pour dissimuler des idées pas vraiment à la hauteur.antisexisme a écrit:Je comprends rien à rien.
- InvitéInvité
Re: Débat, prise de position et mansplaining.
30.09.13 14:44
Je suis rassurée, moi non plus j'ai rien compris mais en fait c'est qu'il n'y a rien à comprendre, ouf ! Ah si, j'ai bien retenu qu'on était toutes des hystériques selon ce bon monsieurAntisexisme a écrit:Je comprends rien à rien.
- Cyb—
- Messages : 416
Date d'inscription : 10/09/2013
Re: Débat, prise de position et mansplaining.
30.09.13 14:49
Et qu'il fallait s'accepter avec nos pathologies (je n'ai rien pigé non plus)
Dans les commentaires:
Dans les commentaires:
u_u'simla - desperate housewife a écrit:
"Le plaisir de la pénétration du côté des femmes est très loin d’être aussi inné qu’on le dit. C’est quelque chose qu’on apprend."
Je suis très contente d’apprendre que je suis une super douée. Et je n’ai jamais pris de cours, je n’en reviens pas : -)))
- InvitéInvité
Re: Débat, prise de position et mansplaining.
30.09.13 19:15
Hélas, en philosophie, ce n'est pas nouveau. S'il fallait savoir rédiger pour être crédible, les grands auteurs de philosophie du passé auraient sûrement fait plus d'efforts de rédaction.Antisexisme a écrit:Comment peut-on être si confus et être connu... ?
D'ailleurs, je me demande si certains textes de philosophie de bouquins de terminale ne seraient pas plutôt néfastes pour les élèves. Je pense par exemple à Hegel. Ça envoie le message : "Regardez, parmi les chef d’œuvres de référence, il y a des textes qui semblent avoir été rédigés avec les pieds. Donc, la prochaine fois que vous lirez un texte qui semblera extrêmement mal rédigé, ce sera probablement un discours profond auquel il faudra acquiescer".
J'ai eu du mal, mais je pense que oui. Accroche-toi, c'est du lourd.Antisexisme a écrit:Franchement, vous y comprenez quelque chose ?
Traduction : Le vieux féminisme considère que les femmes ne sont pas hystériques. Or, en réalité, elle le sont. Si on ne sait pas ça, on ne peut pas comprendre la libido.Vous vous revendiquez du féminisme tout en étant très critique...
Non, je ne crois pas que je sois si critique. Ou alors contre le vieux féminisme. Ce que je dis, c’est que pour comprendre quelque chose à la libido, il faut peut être partir des femmes telles qu’elles sont, y compris avec leurs défauts, l’hystérie...
Traduction : Les femmes ont des troubles pathologiques dont les suivants : ce sont des hystériques qui se victimisent. Le féminisme considère que avoir de tels troubles pathologiques serait un défaut. Or, ces troubles sont caractéristiques du féminin. Donc le féminisme déteste le féminin.Ce qui me gêne parfois dans le discours féministe, c’est qu’il y a une haine du féminin comme tel. C’est-à-dire : les femmes étant victimes, on va critiquer ce que j’appelle toutes les formes de pathologies victimaires de la femme.
Traduction : Il ne faut pas avoir honte d'être une hystérique qui se victimise. Les féministes devraient être indulgentes.A quoi ressemble votre féminisme ?
Mon féminisme à moi, si c’en est un, ce serait d’inciter le féminisme à être plus indulgent, presque au sens chrétien de « miséricordieux ».
Traduction : Les femmes sont des hystériques qui se victimisent. Pas étonnant que certaines d'entre elles deviennent féministes. Le féminisme puise sa source dans la victimisation.Et de ne pas juste dire « les femmes sont victimes », de les prendre telles qu’elles sont avec leurs pathologies, de comprendre que c’est au cœur même de ces pathologies que réside le féminisme qui vient.
Plus loin, j'ai l'impression qu'il dit que c'est en étant des hystériques qui se victimisent que les femmes jouissent sexuellement.
Ça, c'est un féministe !!!
- InvitéInvité
Re: Débat, prise de position et mansplaining.
03.10.13 16:35
Ben moi je trouve qu'en fait en ayant un discours tout pourri et sans le savoir il pose certains faits (mais je pense pas que c'était son but initialement), mais comme j'ai étudié non pas le féminisme particulièrement, mais le vocabulaire qu'il utilise, je vais faire du planing hum hum.
Donc l'hystérie c'est une pathologie effectivement, essentiellement féminine c'est vrai aussi. Mais, il s'agit d'un trouble de la personnalité. Les troubles de la personnalité se constituent pendant la construction de la personnalité c'est à dire pendant l'enfance l'adolescence et l'état de jeune adulte. Les troubles de la personnalité (en particulier celui là) sont très souvent induits par des violences sexuelles. Dans 90% des cas de personnalité hystérique on tombe sur des violences sexuelles graves.
Donc si les femmes développent des troubles de la personnalité hystérique faudrait peut-être regarder la cause ...
D'autre part, la caractéristique de l'hystérie, n'est absolument pas la victimisation ... et non. Les caractéristiques d'une personnalité hystérique, sont l'hyper séduction (qui n'est pas très présente chez les féministes), le besoin de protection (là encore c'est pas vraiment le cas chez les féministes), le besoin d'être rassurée, une très mauvaise estime de soi ...
Donc non l'hystérie n'est d'une part, pas si rependue que ce qui est sous entendu (les troubles de la personnalité sont quand même minoritaires), d'autre part, le biais sélectif du féminisme réduit encore plus les possibilités de la présence de ce trouble de la personnalité dans ses rangs et enfin, quand bien même une femme est hystérique, la manifestation de ce trouble ne passe absolument pas par la victimisation, ni par une jouissance sexuelle (qui en fait est quasi-impossible chez une personne hystérique, car elle n'a que très peu de possibilité, sans soin, d'atteindre un age adulte dans sa sexualité, le développement de sa personnalité sexuée étant très souvent bloquée par des traumatismes sexuels.)
Du coup, si on reprend le vocabulaire finalement ... les féministes ne sont pas hystériques, et elles défendent surement plus les intérêts de ces femmes très souvent abusées, que ne le fait cet homme ... qui devrait peut-être prendre des cours de psychiatrie, ou mieux encore : consulter.
Voilà voilà pour le planning ...
Donc l'hystérie c'est une pathologie effectivement, essentiellement féminine c'est vrai aussi. Mais, il s'agit d'un trouble de la personnalité. Les troubles de la personnalité se constituent pendant la construction de la personnalité c'est à dire pendant l'enfance l'adolescence et l'état de jeune adulte. Les troubles de la personnalité (en particulier celui là) sont très souvent induits par des violences sexuelles. Dans 90% des cas de personnalité hystérique on tombe sur des violences sexuelles graves.
Donc si les femmes développent des troubles de la personnalité hystérique faudrait peut-être regarder la cause ...
D'autre part, la caractéristique de l'hystérie, n'est absolument pas la victimisation ... et non. Les caractéristiques d'une personnalité hystérique, sont l'hyper séduction (qui n'est pas très présente chez les féministes), le besoin de protection (là encore c'est pas vraiment le cas chez les féministes), le besoin d'être rassurée, une très mauvaise estime de soi ...
Donc non l'hystérie n'est d'une part, pas si rependue que ce qui est sous entendu (les troubles de la personnalité sont quand même minoritaires), d'autre part, le biais sélectif du féminisme réduit encore plus les possibilités de la présence de ce trouble de la personnalité dans ses rangs et enfin, quand bien même une femme est hystérique, la manifestation de ce trouble ne passe absolument pas par la victimisation, ni par une jouissance sexuelle (qui en fait est quasi-impossible chez une personne hystérique, car elle n'a que très peu de possibilité, sans soin, d'atteindre un age adulte dans sa sexualité, le développement de sa personnalité sexuée étant très souvent bloquée par des traumatismes sexuels.)
Du coup, si on reprend le vocabulaire finalement ... les féministes ne sont pas hystériques, et elles défendent surement plus les intérêts de ces femmes très souvent abusées, que ne le fait cet homme ... qui devrait peut-être prendre des cours de psychiatrie, ou mieux encore : consulter.
Voilà voilà pour le planning ...
- AraignéeAncien⋅ne
- Messages : 4550
Date d'inscription : 02/09/2012
Re: Débat, prise de position et mansplaining.
03.10.13 20:19
Certaines hystériques sont féministes, la preuve je suis là ! (ceci dit, ma névrose oscille entre hystérie et personnalité borderline).
Merci d'avoir rétabli la vérité sur ce qu'est l'hystérie. Ceci dit, il existe des variantes à cette névrose. Souvent elle est caractérisée par la théâtralisation (et pas toujours par l'hyper séduction).
Quant à la sexualité, elle est soit, effectivement, bloquée (comme c'est le cas chez moi), soit, au contraire, exubérante.
Merci d'avoir rétabli la vérité sur ce qu'est l'hystérie. Ceci dit, il existe des variantes à cette névrose. Souvent elle est caractérisée par la théâtralisation (et pas toujours par l'hyper séduction).
Quant à la sexualité, elle est soit, effectivement, bloquée (comme c'est le cas chez moi), soit, au contraire, exubérante.
- InvitéInvité
Re: Débat, prise de position et mansplaining.
04.10.13 10:35
J'ai mis mon post en spoil parce c'est un peu hors sujet ...
- Spoiler:
- (ah ben moi je suis borderline ... comme quoi ), en fait je ne dis pas forcément une sexualité bloquée dans le sens absence de sexualité, mais une sexualité soit absente, soit de surface (c'est à dire mise en scène, avec mise à distance et souvent déréalisation/ dépersonnalisation), j'aurais du être plus précise !
La théâtralisation est une forme de mise à distance des émotions qui est nécessaire pour pouvoir les supporter parfois.
Mais en tout cas, y a un point sur lequel je souhaiterais revenir, c'est que même si une femme a une sexualité, même si c'est une sexualité qui peut paraître exubérante, ou très importante, cela ne veut pas dire que tout va bien et qu'elle prend nécessairement son pied.
Il y a plusieurs manière d'exprimer des chocs traumatiques qui peuvent être diamétralement opposées, et qui chez une même femme peuvent se succéder. Une même femme peut exprimer un traumatisme sexuel pendant une période par l'absence totale de sexualité puis dans une autre période par une boulimie sexuelle. Le degré de " consommation " sexuelle n'est pas un indicateur du bien être intérieur de la femme, ni un élément qui permet d'écarter l'éventualité d'un traumatisme.
La volonté de contrôle de son corps passe souvent par un hyper contrôle émotionnel, et des tentatives souvent ratée de retour à une vie " normale ". Les essais de retour seront d'autant plus nombreux qu'ils se solderont par des échecs.
Que la partenaire n'ait rien ressenti (pas d'émotion particulière) pendant l'acte est tout sauf rassurant. Donc avant de rechercher le plaisir de sa partenaire, un homme devrait avant tout la regarder sans se contenter d'un coup d’œil rapide. Regarder sa partenaire, écouter son corps (bien souvent la contradiction se trouve entre ce qu'exprime le corps, et ce qu'exprime la conscience), faire attention à ses gestes, à son regard. Un regard fuyant, des gestes de rejet (même inconscients), des tremblements, des bégaiements soudains, des problèmes de mémoire, ou d'absences sont des signes qui ne trompent pas ... Tout un travail d'écoute préalable à un acte sexuel est souvent un bon début qui permet de savoir un peu où en est la partenaire.
Par ailleurs une femme qui a des difficultés dans ce domaine n'est pas nécessairement une mauvaise partenaire. Oui il faut plus de temps, oui il y aura des étapes à surmonter, mais je crois qu'une femme qui reprend confiance en elle et dans son partenaire, parce qu'il lui témoigne un respect sincère est vraiment le meilleur qu'on puisse avoir en terme de relation sexuelle. Je dirais qu'en matière de sexualité les maîtres mots sont : ne pas se contenter des apparences, et instaurer une véritable confiance, avec de la patience et du respect. Les femmes n'ont pas besoin d'apprendre à aimer une pratique sexuelle, elles ont besoin qu'on les respecte, elles ont besoin de réinvestir un lien de confiance, le reste viendra tout seul. Par ailleurs, on ne peut pas apprécier une relation sexuelle si on ne l'a pas choisie et consentie librement, indépendamment de toute pression.
- AraignéeAncien⋅ne
- Messages : 4550
Date d'inscription : 02/09/2012
Re: Débat, prise de position et mansplaining.
04.10.13 11:38
Merci Shun, je n'aurais pas dit mieux
- sandrineAncien⋅ne
- Messages : 3591
Date d'inscription : 15/09/2012
Re: Débat, prise de position et mansplaining.
04.10.13 12:15
Moi non plus je n'aurais pas dit mieux! Shun, accepterais-tu de quoter ton message sur ce topic "Asexualité"? Je trouve que ça relance bien le débat...
https://feminisme.1fr1.net/t952-asexualite
https://feminisme.1fr1.net/t952-asexualite
- InvitéInvité
Re: Débat, prise de position et mansplaining.
04.10.13 15:07
Arf, je le savais déjà plus ou moins, mais de le voir écrit noir sur blanc me rappelle que j'ai des tendances hystériques (ce qui m'énerve énormément, j'ai presque l'impression de desservir la cause en rentrant dans le cliché "la féministe hystérique" ><)
Je quote juste ça, parce que c'est vrai et c'est beau
Je quote juste ça, parce que c'est vrai et c'est beau
shun a écrit:Oui il faut plus de temps, oui il y aura des étapes à surmonter, mais je crois qu'une femme qui reprend confiance en elle et dans son partenaire, parce qu'il lui témoigne un respect sincère est vraiment le meilleur qu'on puisse avoir en terme de relation sexuelle.
- AraignéeAncien⋅ne
- Messages : 4550
Date d'inscription : 02/09/2012
Re: Débat, prise de position et mansplaining.
04.10.13 19:53
Loupita, l'hystérie au sens commun et l'hystérie dans sa vraie définition n'ont tellement rien à voir que non, nous féministes ayant des symptômes hystériques, nous ne rentrons pas dans le cliché
- InvitéInvité
Re: Débat, prise de position et mansplaining.
04.10.13 20:34
Le mot "hystérie" a été abandonné du vocabulaire médicale depuis 1994, on parle de "troubles somatoformes", donc utiliser le mot hystérie aujourd'hui c'est un bon détecteur de misogynie.
- InvitéInvité
Re: Débat, prise de position et mansplaining.
07.01.14 12:25
Anecdote :
Je ne sais pas qui l'a fait, mais quelqu'un a cité le premier message de ce fil dans la page "mansplaining" du Wiktionnaire !
Je ne sais pas qui l'a fait, mais quelqu'un a cité le premier message de ce fil dans la page "mansplaining" du Wiktionnaire !
Wiktionnaire a écrit:Mal m’en a pris, car je me suis retrouvé dans la situation du mec qui vient suggérer, sinon expliquer à des femmes ce qu’elles doivent faire et pas faire de leur corps. Un cas d'école de mansplaining. — (Grunt (pseudonyme), Débat, prise de position et mansplaining. sur feminisme.1fr1.net, le 27 février 2013)
- koAncien⋅ne
- Messages : 2496
Date d'inscription : 31/10/2011
Re: Débat, prise de position et mansplaining.
07.01.14 12:26
Ah ah! La postérité pour Grunt et le forum!^^
Re: Débat, prise de position et mansplaining.
01.06.14 10:46
Un article intéressant
La suite ici : http://fvsch.com/articles/connards/
Dommage pour le mot connard, je pense que bitard aurait été plus adéquat
Tous les hommes sont des connards
Oui mec, tous les hommes sont des connards, va falloir t’y faire.
Et je dis pas ça au douzième degré pour railler les féministes misandres1 qui font rien qu’à exagérer et faire des amalgames. Je suis très sérieux là: les hommes sont des connards, toi tu es un connard, moi je suis un connard, et peut-être qu’à un moment faut voir la réalité en face et se dire que merde, y a un truc qui va pas.
En quoi est-ce que tu es un connard, tu demandes, et comment je peux affirmer ça alors que je te connais même pas? C’est une question de définitions. Par exemple une définition contemporaine du connard ce serait un mec qui, individuellement, fait de la merde et nuit aux gens autour de lui. Or toi t’as pas spécialement l’impression de nuire aux gens, tu fais même des efforts pour être un mec bien, pas comme tous ces connards là. De toute évidence, les connards c’est une minorité nuisible, pas la majorité des hommes, et certainement pas tous les hommes. En tout cas certainement pas toi, pas tes potes, pas tes amis, pas tes proches de sexe masculin.
Ben moi, je me permets une définition à peine différente. Je pars du même point: personne qui nuit aux gens autour d’elle, et je rajoute: et s’en fout parce que c’est pas son problème.
La belle affaire! En quoi les hommes sont des connards d’après cette définition? Alors là, c’est assez simple:
Les hommes constituent une classe sociale dominante2, qui profite de nombreux avantages matériels et symboliques, de meilleurs salaires, de plus de pouvoir de décision sur leur propre sort et celui d’autrui (par leur présence hégémonique dans les structures de pouvoir publiques ou privées), et du fait qu’on les laisse plus aisément décider de leur vie sans leur faire un procès en respectabilité sociale (se soldant par de l’exclusion sociale ou une peine judiciaire, suivant le contexte).
Cette domination est active, ce n’est pas un don reçu des fées à ta naissance et dans lequel tu n’aurais aucune part. Ça marche pas comme ça, désolé. Ce n’est pas juste une «donne» de départ inéquitable, c’est le résultat d’une somme d’actions. Ça passe par des torts causés à autrui pour que cet autrui reste à sa place subalterne; ça demande des violences symboliques et si besoin physiques; ça demande de restreindre la liberté des gens dans leur tête et si ça suffit pas dans leur corps. Et il faut le faire génération après génération, et ça prend diverses formes: exploitation économique, exploitation du travail non rémunéré, violences sexistes, pressions sociales restreignant la liberté d’action des femmes (sauf à vouloir encourir des reproches, des violences symboliques voire physiques), etc.
Tous les hommes participent à la mise en acte et à la perpétuation de cette oppression sexiste. Bien sûr la participation de chaque homme à la domination masculine n’est pas un truc en noir et blanc, il n’y a pas d’un côté les machos rétrogrades et de l’autre les hommes normaux qui n’ont jamais pris part au sexisme (…et pourtant on l’entend tous les jours, cette blague!). Il y a plutôt un éventail de participation active aux violences (plus ou moins graves), de justification des violences, et de tolérance des injustices (le plus souvent avec une forme d’ignorance volontaire: Je veux avoir le droit de m’en foutre, m’a-t-on dit une fois…). D’ailleurs la tolérance, la justification et l’ignorance volontaire, c’est plus que courant; forcément, quand c’est pas toi qui prends les coups3…
La suite ici : http://fvsch.com/articles/connards/
Dommage pour le mot connard, je pense que bitard aurait été plus adéquat
- InvitéInvité
Re: Débat, prise de position et mansplaining.
01.06.14 11:05
Merci beaucoup pour cette perle Pierre
je me demande si les gens comprendraient où réside l'insulte dans "bitard". Enfin, je e doute qu'ils sentiraient que ça pue mais "connard" c'est plus connu tout bêtement.
En ce qui me concerne, les hommes sont dorénavant des bitard et que je pose mes ovaires sur la table, parce que des ovaires j'en ai dans le pantalon moi ! N'empêche que ça change carrément la donne quand on y pense.
je me demande si les gens comprendraient où réside l'insulte dans "bitard". Enfin, je e doute qu'ils sentiraient que ça pue mais "connard" c'est plus connu tout bêtement.
En ce qui me concerne, les hommes sont dorénavant des bitard et que je pose mes ovaires sur la table, parce que des ovaires j'en ai dans le pantalon moi ! N'empêche que ça change carrément la donne quand on y pense.
- Agatha ChristaAncien⋅ne
- Messages : 285
Date d'inscription : 09/05/2014
Re: Débat, prise de position et mansplaining.
01.06.14 12:02
Drärk a écrit:Merci beaucoup pour cette perle Pierre
je me demande si les gens comprendraient où réside l'insulte dans "bitard". Enfin, je e doute qu'ils sentiraient que ça pue mais "connard" c'est plus connu tout bêtement.
En ce qui me concerne, les hommes sont dorénavant des bitard et que je pose mes ovaires sur la table, parce que des ovaires j'en ai dans le pantalon moi ! N'empêche que ça change carrément la donne quand on y pense.
Hé oui " bitard ( on m'a dit aussi que "tête de bite" faisait son petit effet ) ou " couillard "... sont péjoratifs ( ne plus utiliser systématiquement les dérivés de " con " ça change l'éclairage de ce qu'on veut faire passer comme message...)
Ceci dit oui merci pour les explications de cette page^^
Re: Débat, prise de position et mansplaining.
01.06.14 17:07
Petit bémol pour moi qui suis abolitionniste, il serait contre l'abolition de la prostitution donc de mon point de vue, il défend les intérêts des "clients", des connards aussi ? Pas très cohérent, tout ça
- AraignéeAncien⋅ne
- Messages : 4550
Date d'inscription : 02/09/2012
Re: Débat, prise de position et mansplaining.
01.06.14 21:45
Cixi a écrit:Le mot "hystérie" a été abandonné du vocabulaire médicale depuis 1994, on parle de "troubles somatoformes", donc utiliser le mot hystérie aujourd'hui c'est un bon détecteur de misogynie.
Si c'était si simple...
"Troubles somatoformes" et "personnalité histrionnique" sont effectivement les nouveaux noms de la "névrose hystérique" (ouais, en plus on l'a coupée en deux, je vais expliquer pourquoi).
Absolument rien à voir, mais alors rien du tout, avec une volonté de ne plus stigmatiser les femmes.
Simplement (si on peut dire), "trouble hystérique", c'est un concept issu de la psychanalyse. La psychanalyse considère que toute maladie psychique a (au moins en partie) une origine dans le vécu du sujet, que la personnalité et les symptômes font partie d'un tout global, d'une structure.
En face, il y a une toute autre conception de la psychiatrie. Celle du DSM, de la médicalisation et du cognitivo-comportementalisme. Là, il ne s'agit plus de chercher quelle structure psychique constitue tel sujet, ni pourquoi cette structure existe (quel vécu, quels traumatismes, etc). Il s'agit de recenser des "troubles", définis par une liste de symptômes, et dont l'origine est considérée soit comme neuro-biologique, soit comme comportementale. On ne cherche donc plus comment telle personne en est arrivée à vivre tel symptôme, à avoir telle personnalité, mais simplement, on corrige ça, en prescrivant des médicaments et/ou une thérapie comportementale.
Raison pour laquelle on a coupé l'hystérie en deux, en créant d'une part un trouble de la personnalité et d'autre part des "troubles somatoformes", sans chercher à faire le lien entre les deux. La raison inconsciente de la somatisation passe à la trappe.
Ce n'est bien entendu pas innocent : le DSM a été écrit par des psychiatres dont 60% sont étroitement liés aux laboratoires pharmaceutiques. Il était donc important pour eux de faire des listes de troubles traitables par tel ou tel médoc (quitte à créer des troubles pour correspondre à une nouvelle molécule, comme le Trouble De l'Attention avec (ou sans) Hyperactivité (TDA(H)), qui a été créé pour la Ritaline, car on s'est aperçus que cette molécule calmait les enfants "hyperactifs"...). De même, il était important de mettre la psychanalyse et sa philosophie le plus possible à la benne, parce qu'entre une thérapie qui prend le temps d'aller en profondeur dans la psyché, et qui cherche à rendre les patients libres, et des thérapies (comportementales, médicamenteuses) qui agissent rapidement sur les causes et rendent vite le/la patient(e) apte à se couler dans le moule social et professionnel, d'un point de vue économique (capitaliste) et politique, il est évident qu'on préfère les secondes...
La seule chose vraiment dommage, c'est que l'étymologie de ce mot "hystérie" est effectivement misogyne... Ceci dit, si dans l'Antiquité on la croyait due à un utérus affolé car manquant de Pouvoir Suprême de la Bite, les psychanalystes, dès le début, savaient bien qu'il s'agissait de psyché et pas d'utérus, et que des hommes étaient "atteints" (Freud a eu des patients hystériques).
Ceci dit, pour ma part, je porte fièrement ma part d'hystérie, et ma part d'état-limite (le nom "psychanalytique" du "trouble de personnalité borderline"), sans être misogyne le moins du monde (enfin, j'espère !).
- InvitéInvité
Re: Débat, prise de position et mansplaining.
01.06.14 21:51
Le Pouvoir Suprême de la Bite : Le PSB, oh my goddess ça vaudrait une adaptation en point mascu, genre "Bon pour 1 point PSB".
On va dire que je tente d'en rire plutôt que d'en déprimer vu comment c'est misogyne...
On va dire que je tente d'en rire plutôt que d'en déprimer vu comment c'est misogyne...
- CielAncien⋅ne
- Messages : 1331
Date d'inscription : 23/12/2013
Re: Débat, prise de position et mansplaining.
01.06.14 22:10
Drärk a écrit:Le Pouvoir Suprême de la Bite : Le PSB, oh my goddess ça vaudrait une adaptation en point mascu, genre "Bon pour 1 point PSB".
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