En tant qu’homme, comment éviter le piège du mansplaining ?
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- LazsloBleu⋅e
- Messages : 17
Date d'inscription : 28/03/2013
Bonjour à tous,
Voilà, je suis un homme blanc hétéro et j’ai récemment commencé à m’intéresser aux problématiques sexistes, ce qui me conduit à m’informer énormément, à lire tous les blogs sur lesquels je tombe. Je suis donc tombé régulièrement sur le concept du « mansplaining ». Et pour traîner pas mal dans des lieux très sexistes (Reddit pour ne pas le citer) je vois assez bien à quoi ça ressemble.
Or, ce concept me fait régulièrement douter de ma démarche personnelle et de mes… inclinaisons féministes disons (je ne peux pas vraiment parler d’engagement, ce serait une sacrée insulte envers les véritables militants ici).
Exemple :
L’autre jour, avec des amis, j’ai voulu lancer la question de la représentation féminine dans le jeu vidéo, et globalement sur le sexisme latent de l’univers gamer, de ses œuvres et de ses évènements. Après avoir lu beaucoup de Mar_Lard, j’avais quelques éléments à avancer. Mais je ne m’attendais pas à voir une telle réaction de déni en face de moi – pas du tout de la part des hommes présents, qui se sont contentés d’un silence poli (je pense qu’ils s’en foutaient un peu) mais exclusivement de la part des deux femmes présentes.
Je me suis donc retrouvé, moi, homme, à tenter de démontrer en quoi le jeu vidéo et les milieux associés étaient sexistes face à des femmes qui, pêle-mêle :
1. Ne se considéraient pas comme féministes (et estimaient que l’égalité en droits n’était pas souhaitable… de la part d’une aspirante avocate c’est un peu flippant),
2. Considéraient que, certes, les femmes dans le JV étaient maltraitées, mais que c’était de la fiction dans un sous-genre artistique et donc moins grave que le reste (la télé, le ciné),
3. Considéraient que certains travers n’étaient pas sexistes (genre les booth babes, ces bimbos que l’on fout partout dans les salons du jeu vidéo pour appâter le chalan) et donc que ceux qui les trouvaient sexistes essayaient d’imposer leur loi
4. En définitive, m’ont avancé que je ne pouvais pas juger de ce qui était sexiste ou non… puisque j’étais un homme.
Ce dernier point m’a évidemment fait énormément douter. J’étais dans une situation de mansplaining. J’étais le plus mal placé pour parler du problème. Mais en même temps, je ne pouvais pas faire autrement que contre-argumenter (Merde quoi, on venait de m’expliquer que l’égalité H/F en droit n’était pas possible et pas souhaitable… !).
J’en viens donc à ma question :
Comment, en tant que mec, puis-je avoir ce genre de discussion face à des femmes sans pour autant me placer de nouveau dans une posture de domination, cad « je sais mieux que toi que tu devrais t’indigner » ?
Voilà, je suis un homme blanc hétéro et j’ai récemment commencé à m’intéresser aux problématiques sexistes, ce qui me conduit à m’informer énormément, à lire tous les blogs sur lesquels je tombe. Je suis donc tombé régulièrement sur le concept du « mansplaining ». Et pour traîner pas mal dans des lieux très sexistes (Reddit pour ne pas le citer) je vois assez bien à quoi ça ressemble.
Or, ce concept me fait régulièrement douter de ma démarche personnelle et de mes… inclinaisons féministes disons (je ne peux pas vraiment parler d’engagement, ce serait une sacrée insulte envers les véritables militants ici).
Exemple :
L’autre jour, avec des amis, j’ai voulu lancer la question de la représentation féminine dans le jeu vidéo, et globalement sur le sexisme latent de l’univers gamer, de ses œuvres et de ses évènements. Après avoir lu beaucoup de Mar_Lard, j’avais quelques éléments à avancer. Mais je ne m’attendais pas à voir une telle réaction de déni en face de moi – pas du tout de la part des hommes présents, qui se sont contentés d’un silence poli (je pense qu’ils s’en foutaient un peu) mais exclusivement de la part des deux femmes présentes.
Je me suis donc retrouvé, moi, homme, à tenter de démontrer en quoi le jeu vidéo et les milieux associés étaient sexistes face à des femmes qui, pêle-mêle :
1. Ne se considéraient pas comme féministes (et estimaient que l’égalité en droits n’était pas souhaitable… de la part d’une aspirante avocate c’est un peu flippant),
2. Considéraient que, certes, les femmes dans le JV étaient maltraitées, mais que c’était de la fiction dans un sous-genre artistique et donc moins grave que le reste (la télé, le ciné),
3. Considéraient que certains travers n’étaient pas sexistes (genre les booth babes, ces bimbos que l’on fout partout dans les salons du jeu vidéo pour appâter le chalan) et donc que ceux qui les trouvaient sexistes essayaient d’imposer leur loi
4. En définitive, m’ont avancé que je ne pouvais pas juger de ce qui était sexiste ou non… puisque j’étais un homme.
Ce dernier point m’a évidemment fait énormément douter. J’étais dans une situation de mansplaining. J’étais le plus mal placé pour parler du problème. Mais en même temps, je ne pouvais pas faire autrement que contre-argumenter (Merde quoi, on venait de m’expliquer que l’égalité H/F en droit n’était pas possible et pas souhaitable… !).
J’en viens donc à ma question :
Comment, en tant que mec, puis-je avoir ce genre de discussion face à des femmes sans pour autant me placer de nouveau dans une posture de domination, cad « je sais mieux que toi que tu devrais t’indigner » ?
- pyrrhonBleu⋅e
- Messages : 39
Date d'inscription : 15/03/2013
Bonjour Lazslo
Je vais tenter de te répondre en tant qu'homme qui se pose les mêmes questions que toi. Il est d'ailleurs amusant de noter que mon premier post sur ce forum est été également dans un topic dont le mansplaining était le sujet, comme quoi!
En premier lieu, je ne distingue pas le mansplaining d'autre forme de splaining, que je vois comme une attitude visant à croire pouvoir toujours tout expliquer mieux que n'importe qui et quel que soit le domaine; dans cette démarche on cherche avant tout à se valoriser, alors qu'il me semble plutôt que le but d'un discours sain serait d'échanger ses idées afin d’approfondir ou de simplement clarifier sa connaissance d'un sujet.
La difficulté c'est que dans la forme il peut arriver que notre discours peut apparaître comme du splaining, tout simplement car il est normal de tenter, avec plus ou moins de succès, d'argumenter et de construire rationnellement ce discours, ce qui parfois donne un aspect didactique à notre propos.
Il est donc je pense important de bien communiquer sur nos intentions et de ne pas fermer le débat en affirmant de façon péremptoire.
De plus, dans cette démarche on se doit d'être à l'écoute de l'autre car on considère qu'il peut nous apporter quelque chose.
Par exemple sur ce forum j'interviens jusqu'ici sur des sujets annexes; sur des sujets directement liés au féminisme je considère que ma pensée n'est pas encore suffisamment mature et je me contente de lire les différentes opinions des gens ayant plus longuement réfléchie que moi sur ces problématiques et en ayant une plus grande expérience.
Ce qui ne m’empêchera pas de défendre mes opinions quand je penserai que le moment sera venu.
Je vais tenter de te répondre en tant qu'homme qui se pose les mêmes questions que toi. Il est d'ailleurs amusant de noter que mon premier post sur ce forum est été également dans un topic dont le mansplaining était le sujet, comme quoi!
En premier lieu, je ne distingue pas le mansplaining d'autre forme de splaining, que je vois comme une attitude visant à croire pouvoir toujours tout expliquer mieux que n'importe qui et quel que soit le domaine; dans cette démarche on cherche avant tout à se valoriser, alors qu'il me semble plutôt que le but d'un discours sain serait d'échanger ses idées afin d’approfondir ou de simplement clarifier sa connaissance d'un sujet.
La difficulté c'est que dans la forme il peut arriver que notre discours peut apparaître comme du splaining, tout simplement car il est normal de tenter, avec plus ou moins de succès, d'argumenter et de construire rationnellement ce discours, ce qui parfois donne un aspect didactique à notre propos.
Il est donc je pense important de bien communiquer sur nos intentions et de ne pas fermer le débat en affirmant de façon péremptoire.
De plus, dans cette démarche on se doit d'être à l'écoute de l'autre car on considère qu'il peut nous apporter quelque chose.
Par exemple sur ce forum j'interviens jusqu'ici sur des sujets annexes; sur des sujets directement liés au féminisme je considère que ma pensée n'est pas encore suffisamment mature et je me contente de lire les différentes opinions des gens ayant plus longuement réfléchie que moi sur ces problématiques et en ayant une plus grande expérience.
Ce qui ne m’empêchera pas de défendre mes opinions quand je penserai que le moment sera venu.
- Arrakis—
- Messages : 1803
Date d'inscription : 29/02/2012
Tu as quelques éléments de réflexion dans un autre sujet sur le sujet, mais il a rapidement viré à tout autre chose, donc seul le début est exploitable au final.
Du coup, c'est bien que tu créées un sujet tout neuf !
Même si je suis pas modo, petit message : ce serait bien qu'on en reste au sujet, cette fois. Si des trucs hors-sujet prennent de l'ampleur, essayons d'avoir le réflexe de créer un nouveau sujet pour en débattre.
Bon, j'ai vais réapprovisionner mon stock de mots "sujet". (je contribuerai "réellement" plus tard si je suis dans la vibe ^^ )
Du coup, c'est bien que tu créées un sujet tout neuf !
Même si je suis pas modo, petit message : ce serait bien qu'on en reste au sujet, cette fois. Si des trucs hors-sujet prennent de l'ampleur, essayons d'avoir le réflexe de créer un nouveau sujet pour en débattre.
Bon, j'ai vais réapprovisionner mon stock de mots "sujet". (je contribuerai "réellement" plus tard si je suis dans la vibe ^^ )
- LazsloBleu⋅e
- Messages : 17
Date d'inscription : 28/03/2013
Je trouve le mansplaining globalement difficile à appréhender. Je crois ne pas trahir le sens du mot en disant qu'être un homme et expliquer quelque chose ne sont pas les deux seuls éléments du mansplaining. Ce que je tire de ton message, c'est qu'il faut aussi de la condescendance, un ton péremptoire, ou une fermeture au débat.
Est-ce que c'est ça, ou est-ce que je me trompe ? Le "mansplaining" est-il plus large ? Tout discours émanant d'un homme sur le féminisme est-il nécessairement du mansplaining ?
Edit : Ah, de la lecture, merci bien.
Est-ce que c'est ça, ou est-ce que je me trompe ? Le "mansplaining" est-il plus large ? Tout discours émanant d'un homme sur le féminisme est-il nécessairement du mansplaining ?
Edit : Ah, de la lecture, merci bien.
- JezebelAncien⋅ne
- Messages : 2182
Date d'inscription : 18/07/2012
(la modération à entendu ton appel Arrakis on fera en sorte que ça reste dans les cordes cette fois-ci)
- pyrrhonBleu⋅e
- Messages : 39
Date d'inscription : 15/03/2013
Tout discours émanant d'un homme sur le féminisme est-il nécessairement du mansplaining ?
Je ne crois pas non.
Je pense que c'est une question d'attitude et d'intentions; si l'intention est "d'expliquer", tu te mets par la même en position de supériorité avec toute la condescendance que cela induit. Par contre rien n'interdit d'avoir une opinion sur quelque sujet que ce soit, de l'exprimer afin d'avancer soi même, voire de temps en temps de faire avancer le débat et les autres.
- cleindoAncien⋅ne
- Messages : 2926
Date d'inscription : 20/01/2012
d'un autre coté, moi perso je vois pas de pb à ce qu'un homme ayant réfléchi aux sujets abordés, ayant lu, échangé etc explique des choses, des mécanismes à une nana qui a jamais réfléchi à la question ou qui y comprend queudal (et des nanas sexistes, y en a PLEIN)
Mais je suis pas forcément représentative ...
Pour prendre un exemple concret, dans le topic sur soral (le troudeballe, tiens ça rime ), j'ai cité un comm d'une nana sur FB, déprimant de machisme. Et bien si cette nana discuter avec un féministe, moi perso j'estime qu'il aura bien raison de pas se dire qu'elle a sans doute raison quand elle dit que les femmes ne seront jamais les égales des hommes et que soral est un grand / vrai homme.
Mais je suis pas forcément représentative ...
Pour prendre un exemple concret, dans le topic sur soral (le troudeballe, tiens ça rime ), j'ai cité un comm d'une nana sur FB, déprimant de machisme. Et bien si cette nana discuter avec un féministe, moi perso j'estime qu'il aura bien raison de pas se dire qu'elle a sans doute raison quand elle dit que les femmes ne seront jamais les égales des hommes et que soral est un grand / vrai homme.
- koAncien⋅ne
- Messages : 2496
Date d'inscription : 31/10/2011
Oui, mais il n'aurait pas raison de lui faire la leçon, de lui dire qu'elle est aliénée par exemple (primo, je doute que ça puisse être constructif, secondo je trouve cela mal placé, même venant d'une femme en fait (mais un peu moins quand même :-D ) ). Et puis la façon de parler/d'écrire compte pour beaucoup; on peut dire la même chose de manières qui font que la réception est hyper différente.Et bien si cette nana discuter avec un féministe, moi perso j'estime qu'il aura bien raison de pas se dire qu'elle a sans doute raison quand elle dit que les femmes ne seront jamais les égales des hommes et que soral est un grand / vrai homme.
- InvitéInvité
peut-être la définition du mansplaining dépend-elle de la personne qui en a besoin... bon c'est du coup un peu pro-genre, mais là ça peut être utile.
Dans le cas d'une femme qui a un doute sur un homme ayant l'aire de faire du mansplaining, ne sachant pas les réelles intentions de celui-ci (à moins d'avoir un 3e oeil...), se limitera à étudier les caractères observables du discours de l'homme (ton dans la voix, expressions et mots employés ("tu comprends rien, c'est moi qui ais raison !!!" ) etc.) De là elle en déduira que l'homme fait du mansplaining, ou bien que malheureusement il s'y prend VRAIMENT très très mal. Parce que je pense que le mansplaining c'est faire preuve de condescendance oui, mais il faut que ce soit dû au fait que l'on pense que la femme est inférieure et qu'elle a besoin de l'homme pour comprendre telle ou telle chose ===> sexisme. Etre condescendant c'est une attitude de con, mais ce n'est pas toujours du sexisme sous-jacent, ça peut être la différence d'âge (vieux cons, jeunes cons), ou le racisme cuturel (par ex un gamer qui se considère comme supérieur aux néophytes en jeux vidéos, mais quel que soit le sexe de l'interlocutrice... là je ne considère pas ça spécialement comme du mansplaining... aucun rapport avec l'exemple du début, je rassure ^^)
Dans le cas par contre où c'est un homme qui parlant à une femme se demande s'il fait du mansplaining, finalement la définition "descriptive" n'est pas la plus adaptée. Ce qui compte vraiment dans le mansplaining c'est l'existence d'un sexisme dissimulé ou non. Il suffit donc pour l'homme qui tente de faire un exposé sur tel ou tel sujet qu'il se demande quel serait son mode d'expression si son interlocutrice était un homme : est-ce que cela changerait sa façon de parler ou de préjuger des capacités de la personne à laquelle il parle ?
Si oui, sexisme sous-jacent, peut-être involontaire, et donc mansplaining. Si non, pas de mansplaining (c'est juste mon avis, j'ai peut-être tord, c'est mon analyse personnelle c'est tout ^^).
Du coup la deuxième question que peut se poser un homme, c'est est-ce que j'ai l'air de faire du mansplaining. Suffit de s'autojuger sur les critères déjà énoncés... si l'on parle avec une personne que l'on connaît bien, on peut aussi envisager de demander directement à l'interlocutrice si elle sent de la condescendance et un manque de respect dans la démarche utilisée.
En fait je pense d'ailleurs que le mansplaining peut occurir même si la personne n'est pas agressive ou condescendante... elle peut avoir l'air charmante, manipulatrice, pédagogue... la femme peut ne jamais s'en rendre compte, même si elle est féministe et attentive (certains humains sont passés maîtres dans l'art de la manipulation, et j'en connaît pas mal, des deux genres...).
Ce qui définit le mansplaining et interne à l'idéologie de l'homme qui le fait : son sexisme ou son non sexisme fait réellement pour moi tout la différence.
Dans le cas d'une femme qui a un doute sur un homme ayant l'aire de faire du mansplaining, ne sachant pas les réelles intentions de celui-ci (à moins d'avoir un 3e oeil...), se limitera à étudier les caractères observables du discours de l'homme (ton dans la voix, expressions et mots employés ("tu comprends rien, c'est moi qui ais raison !!!" ) etc.) De là elle en déduira que l'homme fait du mansplaining, ou bien que malheureusement il s'y prend VRAIMENT très très mal. Parce que je pense que le mansplaining c'est faire preuve de condescendance oui, mais il faut que ce soit dû au fait que l'on pense que la femme est inférieure et qu'elle a besoin de l'homme pour comprendre telle ou telle chose ===> sexisme. Etre condescendant c'est une attitude de con, mais ce n'est pas toujours du sexisme sous-jacent, ça peut être la différence d'âge (vieux cons, jeunes cons), ou le racisme cuturel (par ex un gamer qui se considère comme supérieur aux néophytes en jeux vidéos, mais quel que soit le sexe de l'interlocutrice... là je ne considère pas ça spécialement comme du mansplaining... aucun rapport avec l'exemple du début, je rassure ^^)
Dans le cas par contre où c'est un homme qui parlant à une femme se demande s'il fait du mansplaining, finalement la définition "descriptive" n'est pas la plus adaptée. Ce qui compte vraiment dans le mansplaining c'est l'existence d'un sexisme dissimulé ou non. Il suffit donc pour l'homme qui tente de faire un exposé sur tel ou tel sujet qu'il se demande quel serait son mode d'expression si son interlocutrice était un homme : est-ce que cela changerait sa façon de parler ou de préjuger des capacités de la personne à laquelle il parle ?
Si oui, sexisme sous-jacent, peut-être involontaire, et donc mansplaining. Si non, pas de mansplaining (c'est juste mon avis, j'ai peut-être tord, c'est mon analyse personnelle c'est tout ^^).
Du coup la deuxième question que peut se poser un homme, c'est est-ce que j'ai l'air de faire du mansplaining. Suffit de s'autojuger sur les critères déjà énoncés... si l'on parle avec une personne que l'on connaît bien, on peut aussi envisager de demander directement à l'interlocutrice si elle sent de la condescendance et un manque de respect dans la démarche utilisée.
En fait je pense d'ailleurs que le mansplaining peut occurir même si la personne n'est pas agressive ou condescendante... elle peut avoir l'air charmante, manipulatrice, pédagogue... la femme peut ne jamais s'en rendre compte, même si elle est féministe et attentive (certains humains sont passés maîtres dans l'art de la manipulation, et j'en connaît pas mal, des deux genres...).
Ce qui définit le mansplaining et interne à l'idéologie de l'homme qui le fait : son sexisme ou son non sexisme fait réellement pour moi tout la différence.
- pyrrhonBleu⋅e
- Messages : 39
Date d'inscription : 15/03/2013
Si oui, sexisme sous-jacent, peut-être involontaire, et donc mansplaining. Si non, pas de mansplaining (c'est juste mon avis, j'ai peut-être tord, c'est mon analyse personnelle c'est tout ^^).
Bonjour,
Je ne pense pas que tu ai tord mais j'ai l'impression que si c'est une attitude qui peut être révélateur de sexisme, et cela doit être effectivement souvent le cas, cela peut également témoigner de quelque chose d'encore plus profond et général, un problème de rapport à autrui. Dans cette façon d'être mon sentiment est que l'autre n'est considéré que comme faire valoir.
Personnellement, j'ai l'habitude de définir le mansplaining comme l'attitude d'un homme imposant ses vues avec condescendance à une femme sur un sujet où son expertise à elle est manifestement supérieure.
Par exemple, un homme qui explique à une femme quelque chose relevant de son métier à elle alors que lui n'a qu'une connaissance sommaire du domaine.
Ou un homme qui n'a jamais cuisine expliquant à une cuisinière comment faire une banane flambée.
Dans le cas du féminisme, le mansplaining est souvent effectué par des hommes n'ayant jamais ouvert un livre féministe, étant infoutu de citer une source, mais expliquant à une féministe qui connait bien le sujet ce que nous devrions faire.
Ca peut aussi être, et là c'est un peu plus dur à déceler, un homme ayant des connaissances des théories féministes égales à la femme à laquelle il s'adresse, mais négligeant de prendre en compte le ressenti de cette femme.
Dans ton cas, respecter l'expertise féminine est une chose, mais ce n'est pas pour autant une raison de laisser de côté la tienne.
Par exemple, Pierre ici a étudié la pilosité féminine pendant des années, et j'ai beau avoir des poils, je ne serais pas choquée qu'il m'explique quelque chose à ce sujet, puisque je respecte son expertise. Par contre, quelle que soient ses connaissances, si je lui parlais de mon expérience personnelle avec mes poils et qu'il me rétorquait que mon expérience personnelle n'est pas valide, nous serions en situation de mansplaining.
Du moment que tu argumentes sans chercher à étouffer la parole de ton interlocutrice, sans refuser de prendre en compte son expérience, je ne vois pas où est le problème. Tes interlocutrices ne ressentent pas les effets du sexisme ? Ca ne veut pas dire qu'il n'existe pas. Par contre, si elles le ressentaient, si elles arrivaient à comprendre et exprimer leur malaise, tu ne pourrais les contredire sans faire du mansplaining.
Rha là là, c'est pas simple, toussa...
Par exemple, un homme qui explique à une femme quelque chose relevant de son métier à elle alors que lui n'a qu'une connaissance sommaire du domaine.
Ou un homme qui n'a jamais cuisine expliquant à une cuisinière comment faire une banane flambée.
Dans le cas du féminisme, le mansplaining est souvent effectué par des hommes n'ayant jamais ouvert un livre féministe, étant infoutu de citer une source, mais expliquant à une féministe qui connait bien le sujet ce que nous devrions faire.
Ca peut aussi être, et là c'est un peu plus dur à déceler, un homme ayant des connaissances des théories féministes égales à la femme à laquelle il s'adresse, mais négligeant de prendre en compte le ressenti de cette femme.
Dans ton cas, respecter l'expertise féminine est une chose, mais ce n'est pas pour autant une raison de laisser de côté la tienne.
Par exemple, Pierre ici a étudié la pilosité féminine pendant des années, et j'ai beau avoir des poils, je ne serais pas choquée qu'il m'explique quelque chose à ce sujet, puisque je respecte son expertise. Par contre, quelle que soient ses connaissances, si je lui parlais de mon expérience personnelle avec mes poils et qu'il me rétorquait que mon expérience personnelle n'est pas valide, nous serions en situation de mansplaining.
Du moment que tu argumentes sans chercher à étouffer la parole de ton interlocutrice, sans refuser de prendre en compte son expérience, je ne vois pas où est le problème. Tes interlocutrices ne ressentent pas les effets du sexisme ? Ca ne veut pas dire qu'il n'existe pas. Par contre, si elles le ressentaient, si elles arrivaient à comprendre et exprimer leur malaise, tu ne pourrais les contredire sans faire du mansplaining.
Rha là là, c'est pas simple, toussa...
+1. On reconnait facilement un mansplainer compulsif sur un forum: il arrive et écrit un pavé. On lui répond 3 lignes en essayant de confronter nos points de vue au sien, et il écrit un autre pavé. (on a eu un bel exemple récent). Bref il parle, parle, parle sans écouter, il estime qu'il n'a rien de spécial à apprendre de la part des autres, mais que les autres ont beaucoup à apprendre de lui.
Cela dit c'est vrai que dire à une femme "holala tu es aliénée ma pauvre" serait condescendant et mal placé. Et je ne sais pas comment je m'y prendrais si j'étais un homme en face d'une femme très sexiste. (je préfère imaginer que j'en profiterais pour lui demander d'aller me faire un sandwich et de me tailler une p… non je déconne). (quoi que).
Je trouve intéressante l'approche de parleur: évoquer ton ressenti du sexisme (tu peux aussi évoquer éventuellement celui d'autres femmes que tu as entendues et écoutées). Par exemple en tant qu'homme ça peut te gêner qu'on considère que pour que tu t'intéresses à un jeu vidéo il faut qu'il y ait des meufs en petite tenue autour, parce que tu estimes être autre chose qu'une bite à patte. Moi ça me gênerait je pense.
Cela dit c'est vrai que dire à une femme "holala tu es aliénée ma pauvre" serait condescendant et mal placé. Et je ne sais pas comment je m'y prendrais si j'étais un homme en face d'une femme très sexiste. (je préfère imaginer que j'en profiterais pour lui demander d'aller me faire un sandwich et de me tailler une p… non je déconne). (quoi que).
Je trouve intéressante l'approche de parleur: évoquer ton ressenti du sexisme (tu peux aussi évoquer éventuellement celui d'autres femmes que tu as entendues et écoutées). Par exemple en tant qu'homme ça peut te gêner qu'on considère que pour que tu t'intéresses à un jeu vidéo il faut qu'il y ait des meufs en petite tenue autour, parce que tu estimes être autre chose qu'une bite à patte. Moi ça me gênerait je pense.
- LazsloBleu⋅e
- Messages : 17
Date d'inscription : 28/03/2013
Beaucoup de réponses intéressantes, merci à tous !
Je retiens ce dernier conseil sur l’antisexisme, qui a effectivement une coloration moins genrée, ainsi que l’importance du ton adopté. C’est sûr qu’ayant été élevé au grain sur les forums en ligne, je peux avoir tendance à combattre « pied à pied » chaque argument plutôt que de laisser des ouvertures, particulièrement quand j’entends des choses qui me font bondir.
Du coup j’aimerais élargir le débat avec une question qui n'a rien de rhétorique : cet argument du « mensplaining » est-il un bon argument, une bonne arme, un bon outil pour les féministes ? Pour avoir approché le féminisme via de grandes engueulades très violentes sur le Net dont j’étais le spectateur, je ne pouvais pas m’empêcher de penser que tout argument visant à balayer tout un message de manière arbitraire desservait le discours général.
Je sais tout à fait que c’est un biais de perception : quand on ne subit pas ces messages à longueur de journée, c’est beaucoup plus simple de se dire « elle ne devrait pas perdre son calme » ou « elle devrait répondre à cet argument, même si elle l’a entendu 200 fois ». Donc je me tourne vers vous qui pratiquez plus souvent les débats féministes que moi : utilisez-vous fréquemment cet outil pour contre-argumenter ? Comment jugez-vous les féministes qui l'emploient ? Est-ce que vous préférez l'éviter ?
Je retiens ce dernier conseil sur l’antisexisme, qui a effectivement une coloration moins genrée, ainsi que l’importance du ton adopté. C’est sûr qu’ayant été élevé au grain sur les forums en ligne, je peux avoir tendance à combattre « pied à pied » chaque argument plutôt que de laisser des ouvertures, particulièrement quand j’entends des choses qui me font bondir.
Du coup j’aimerais élargir le débat avec une question qui n'a rien de rhétorique : cet argument du « mensplaining » est-il un bon argument, une bonne arme, un bon outil pour les féministes ? Pour avoir approché le féminisme via de grandes engueulades très violentes sur le Net dont j’étais le spectateur, je ne pouvais pas m’empêcher de penser que tout argument visant à balayer tout un message de manière arbitraire desservait le discours général.
Je sais tout à fait que c’est un biais de perception : quand on ne subit pas ces messages à longueur de journée, c’est beaucoup plus simple de se dire « elle ne devrait pas perdre son calme » ou « elle devrait répondre à cet argument, même si elle l’a entendu 200 fois ». Donc je me tourne vers vous qui pratiquez plus souvent les débats féministes que moi : utilisez-vous fréquemment cet outil pour contre-argumenter ? Comment jugez-vous les féministes qui l'emploient ? Est-ce que vous préférez l'éviter ?
Comme disait Florence Montreynaud (si je ne me goure pas comme une bleue ), les féministes sont des hommes comme les autres.
Parmi nous il y a des personnes de mauvaise foi, des personnes maladroites, des casse-pieds... Quel que soit l'outil, il peut être bien ou mal utilisé. Le mansplaining peut être utilisé pour faire taire un homme par une personne de mauvaise foi, oui. Mais il ne faut pas pour autant le laisser de côté : le mansplaining est un phénomène qui existe et qui mérite d'être dénoncé.
Personnellement, j'évite de l'utiliser car les hommes qui savent ce que c'est sont peu nombreux. Je présente mes connaissances d'un ton assuré, et je démontre au mec qu'il est gonflé de m'en remontrer. Si l'occasion se présente, je pourrai lui expliquer que ce qu'il vient de faire porte un nom pour le sensibiliser à cet effet du système de pensée sexiste.
Je m'abstiens cependant de porter un jugement sur les féministes qui l'emploient. On râle souvent sur celles qui cherchent à décerner des "brevets de féminisme" (et je l'ai fait moi-même par le passé, comme quoi je ne suis pas plus maligne que d'autres...). Je pense que je n'ai pas à dire aux autres comment elles doivent lutter. Je veux bien argumenter sur la pertinence du discours, mais pas porter de jugement. (bon, si la meuf est très très chiante, forcément, des fois, je le fais, mais j'évite de trop l'ébruiter )
Parmi nous il y a des personnes de mauvaise foi, des personnes maladroites, des casse-pieds... Quel que soit l'outil, il peut être bien ou mal utilisé. Le mansplaining peut être utilisé pour faire taire un homme par une personne de mauvaise foi, oui. Mais il ne faut pas pour autant le laisser de côté : le mansplaining est un phénomène qui existe et qui mérite d'être dénoncé.
Personnellement, j'évite de l'utiliser car les hommes qui savent ce que c'est sont peu nombreux. Je présente mes connaissances d'un ton assuré, et je démontre au mec qu'il est gonflé de m'en remontrer. Si l'occasion se présente, je pourrai lui expliquer que ce qu'il vient de faire porte un nom pour le sensibiliser à cet effet du système de pensée sexiste.
Je m'abstiens cependant de porter un jugement sur les féministes qui l'emploient. On râle souvent sur celles qui cherchent à décerner des "brevets de féminisme" (et je l'ai fait moi-même par le passé, comme quoi je ne suis pas plus maligne que d'autres...). Je pense que je n'ai pas à dire aux autres comment elles doivent lutter. Je veux bien argumenter sur la pertinence du discours, mais pas porter de jugement. (bon, si la meuf est très très chiante, forcément, des fois, je le fais, mais j'évite de trop l'ébruiter )
- JeremielBanni·e
- Messages : 288
Date d'inscription : 08/11/2012
En tant qu’homme, comment éviter le piège du mansplaining ?
La question a 1 millions d'euros.
En fait , j'avais vu sur un blog cette explication
" Un homme ne pourra jamais mieux expliquer le sexisme qu'une femme"
Donc , il faut que tu penses dès le début , que quoi que tu fasses , les livres que tu as lu , les heures à réfléchir. Ton ressenti "théorique" , ne vaudra jamais celui "pratique" des femmes. Pour faire court , tu t'écrases.
Ce qui est en soit est un peu logique le féminisme est avant tout quelque chose en rapport avec la femme alors certes il peut y avoir deux trois hommes qui tournent autour mais bon ils ne font que tourner autour rien d'autre.
Mais là où le mansplaining est particulier c'est lorsque l'on parle d'une matière qui n'a rien avoir en théorie avec le féminisme.
C'est si par exemple , tu as dans un domaine , on va dire l'art. Et que par exemple il y a une peinture datant du 18ème siècle et que toi tu es spécialiste , tu as travaillé 15 ans sur ce sujet , c'est ta passion etc. Et qu'une association féministe arrive et n'y connait RIEN , mais réellement RIEN dans ce domaine et que celle-ci dit que c'est sexiste.Le débat alors se trouve inégalitaire car malgré tes 15 ans d'expertises , la parole de l'association féministe sera supérieur. Car comme cette association aura décrété que c'est sexiste , c'est sexiste. Fin de la discussion.
En gros c'est comme les personnes qui n'y connaissent rien en médecine à par avoir lu deux trois trucs sur wikipédia et sur 2-3 sites. Qui contredisent violemment leur médecin qui lui l'idiot n'a fait que 8-12 ans de médecine et que cela ne vaut rien devant la force d'internet.
Je décris certaines associations , il est évident que je ne fais pas de généralisation. Mais cela montre que le terme "mansplaining" est utilisé quand on sort du féminisme hors quand on aborde une matière où peut-être que l'association féministe n'y connait rien , le fait que l'homme affirme que cela n'est pas du sexisme car il connait peut-être mieux son sujet que l'association féministe , cette association qui n'a pas besoin d'être nommé criera au mansplaining.
Alors je pense , je le redis encore une fois je pense ce qui veut dire que je n'affirme pas que peut-être cela dans ce cas précis n'est pas du mansplaining.
Le mansplaining c'est "juste" quelque chose utilisé par des hommes ayant naturellement un égo important et de se fait ne veulent pas avoir tord quelque soit le sujet , le féminisme y comprit.
- koAncien⋅ne
- Messages : 2496
Date d'inscription : 31/10/2011
Le problème, jérémiel, c'est que ton exemple ne tient pas, puisqu'il existe bel et bien des liens entre arts et féminisme; ou que des féministes très connues comme Mc Kinnon on réfléchit à propos des images, par exemple.
Donc, un exemple valable qui existe en vrai histoire de prouver tes dires, ce serait pas mal.
Donc, un exemple valable qui existe en vrai histoire de prouver tes dires, ce serait pas mal.
Le problème, c'est que souvent cette affirmation est en fait une négation. Les hommes (mais pas que) nient tout sexisme ou qu'il soit, même lorsque ça saute aux yeux. Que ce soit chez les geeks, dans les jeux vidéos, ou dans l'art et la médecine.
le fait que l'homme affirme que cela n'est pas du sexisme car il connait peut-être mieux son sujet que l'association féministe , cette association qui n'a pas besoin d'être nommé criera au mansplaining.
En quoi avoir une culture béton sur l'art donne le droit de savoir ce qui est sexiste ou non? A moins que dans les formations sur l'art il y ait une partie "spécial sexisme/féminisme", ton argument est caduque. Les assos féministes sont mieux placées que les non-féministes pour dire ce qui est sexiste ou non puisque par définition les non-féministes n'analysent pas les choses sous l'angle de vue féministe, et sont généralement assez peu renseignés sur la question (quelles que soient leurs compétences ailleurs).
Sinon je n'ai pas l'impression que tu comprennes très bien ce qu'est le mansplaining. Je ne pense pas que les hommes "gravitent autour" du féminisme. Les hommes peuvent très bien théoriser sur le féminisme et faire avancer le mouvement féministe, tant qu'ils ne se substituent pas aux femmes pour leur expliquer à leur place ce qu'elles ressentent, ce qu'elles doivent faire ou pas faire, ce qu'est le féminisme…
Sinon je n'ai pas l'impression que tu comprennes très bien ce qu'est le mansplaining. Je ne pense pas que les hommes "gravitent autour" du féminisme. Les hommes peuvent très bien théoriser sur le féminisme et faire avancer le mouvement féministe, tant qu'ils ne se substituent pas aux femmes pour leur expliquer à leur place ce qu'elles ressentent, ce qu'elles doivent faire ou pas faire, ce qu'est le féminisme…
- JeremielBanni·e
- Messages : 288
Date d'inscription : 08/11/2012
Parce que justement une culture en béton sur l'art peut permettre à cette personne de voir plus loin que les yeux de l'association féministe. L'art à cette particularité que ce que nos yeux voient n'est pas ce que l'auteur a voulu démontrer .
Une image peut paraitre aux premiers abords sexiste et avec l'explication du spécialiste on pourrait voir qu'elle n'est pas sexiste voir peut-être tout au contraire.
On pourrait prendre comme exemple le jeux vidéo ou les premiers GTA qui alors que les 3/4 des personnes pensaient que GTA promotionnait la violence , la prostitution , le vol etc. Cela était faux car Rockstar a toujours dit que GTA était une exagération ( on le voit bien lorsque l'on fait l'histoire) c'est un mélange d'énorme stéréotype qui n'est pas fait pour promotionner cela mais justement pour montrer que c'est totalement absurde et que pour ne pas basculer dans un monde comme dans GTA ( ce qui est déjà le cas) il faut faire avancer les choses.
Théoriser ? Faire avancer ? J'ai lu sur plusieurs blogs voir même ici que seuls les femmes peuvent faire avancer le féminisme et que justement les hommes ne peuvent pas théoriser car lorsqu'ils le font généralement ils se mettent en avant.
Voir généralement lorsque l'on fait une théorie il y a des personnes qui sont contre hors si l'homme qui a fait sa théorie essaye d'expliquer celle-ci et que une femme de l'association lui dit qu'il a tord , il aura tord. La théorisation ne servira rien. A quoi sert-il de théorisé si ce travail peut être réduit à néant en un instant ? Sans que l'on puisse défendre sa théorie. Le débat est donc impossible . Donc voila ce que moi je pense.
Exemple du créateur du sujet démontre cela. Un homme dans une association féministe ne peut pas expliquer le féministe à une femme . Pourquoi ? Car celle-ci lui dira qu'elle est une femme et que donc elle pense savoir ce qui insultant pour une femme plus qu'un homme. Même si cette femme dit des propos sexistes.
Une image peut paraitre aux premiers abords sexiste et avec l'explication du spécialiste on pourrait voir qu'elle n'est pas sexiste voir peut-être tout au contraire.
On pourrait prendre comme exemple le jeux vidéo ou les premiers GTA qui alors que les 3/4 des personnes pensaient que GTA promotionnait la violence , la prostitution , le vol etc. Cela était faux car Rockstar a toujours dit que GTA était une exagération ( on le voit bien lorsque l'on fait l'histoire) c'est un mélange d'énorme stéréotype qui n'est pas fait pour promotionner cela mais justement pour montrer que c'est totalement absurde et que pour ne pas basculer dans un monde comme dans GTA ( ce qui est déjà le cas) il faut faire avancer les choses.
Sinon je n'ai pas l'impression que tu comprennes très bien ce qu'est le mansplaining. Je ne pense pas que les hommes "gravitent autour" du féminisme. Les hommes peuvent très bien théoriser sur le féminisme et faire avancer le mouvement féministe, tant qu'ils ne se substituent pas aux femmes pour leur expliquer à leur place ce qu'elles ressentent, ce qu'elles doivent faire ou pas faire, ce qu'est le féminisme…
Théoriser ? Faire avancer ? J'ai lu sur plusieurs blogs voir même ici que seuls les femmes peuvent faire avancer le féminisme et que justement les hommes ne peuvent pas théoriser car lorsqu'ils le font généralement ils se mettent en avant.
Voir généralement lorsque l'on fait une théorie il y a des personnes qui sont contre hors si l'homme qui a fait sa théorie essaye d'expliquer celle-ci et que une femme de l'association lui dit qu'il a tord , il aura tord. La théorisation ne servira rien. A quoi sert-il de théorisé si ce travail peut être réduit à néant en un instant ? Sans que l'on puisse défendre sa théorie. Le débat est donc impossible . Donc voila ce que moi je pense.
Exemple du créateur du sujet démontre cela. Un homme dans une association féministe ne peut pas expliquer le féministe à une femme . Pourquoi ? Car celle-ci lui dira qu'elle est une femme et que donc elle pense savoir ce qui insultant pour une femme plus qu'un homme. Même si cette femme dit des propos sexistes.
- sandrineAncien⋅ne
- Messages : 3591
Date d'inscription : 15/09/2012
ko avait fait un sujet intéressant sur le thème du sexisme dans le milieu artistique (en particulier contemporain):
https://feminisme.1fr1.net/t1005-sexisme-en-arts
https://feminisme.1fr1.net/t1005-sexisme-en-arts
Il ne tient pas debout, ton exemple.Jeremiel a écrit:Mais là où le mansplaining est particulier c'est lorsque l'on parle d'une matière qui n'a rien avoir en théorie avec le féminisme.
C'est si par exemple , tu as dans un domaine , on va dire l'art. Et que par exemple il y a une peinture datant du 18ème siècle et que toi tu es spécialiste , tu as travaillé 15 ans sur ce sujet , c'est ta passion etc. Et qu'une association féministe arrive et n'y connait RIEN , mais réellement RIEN dans ce domaine et que celle-ci dit que c'est sexiste.Le débat alors se trouve inégalitaire car malgré tes 15 ans d'expertises , la parole de l'association féministe sera supérieur. Car comme cette association aura décrété que c'est sexiste , c'est sexiste. Fin de la discussion.
En gros c'est comme les personnes qui n'y connaissent rien en médecine à par avoir lu deux trois trucs sur wikipédia et sur 2-3 sites. Qui contredisent violemment leur médecin qui lui l'idiot n'a fait que 8-12 ans de médecine et que cela ne vaut rien devant la force d'internet.
Le spécialiste de la peinture en question connait la technique picturale, l'histoire du tableau et la biographie de l'auteur... personne ne remet ça en cause. Il n'est pas pour autant spécialiste du sexisme. Il est spécialiste d'un tableau. Les feministes sont spécialistes du sexisme, nous sommes donc plus légitimes que lui pour en parler.
Ca n'a rien à voir avec le cas du médecin. Ton exemple, si tu veux faire un parallèle avec le médecin, c'est comme un médecin qui soigne des patientes, qui connait très bien le corps féminin. Ca ne lui donne pas pour autant une légitimité pour décider si un acte est sexiste ou non. Il est spécialiste de la médecine, pas de l'analyse sociologique féministe.
- pyrrhonBleu⋅e
- Messages : 39
Date d'inscription : 15/03/2013
Ce qui est en soit est un peu logique le féminisme est avant tout quelque chose en rapport avec la femme
Je n'arrive pas à me convaincre entièrement de cela, ce n'est pas faute d'essayer, peut-être l'un-e d'entre vous y parviendra t'il ?
Dans ma perception non essentialiste du féminisme, j'ai le sentiment qu'il est contradictoire de poser ce type de barrière alors même que l'objectif est de s'affranchir des préjugés liés au genre.
Je ne nie pas que les femmes soient les principales victimes du patriarcat, ce n'est plus je pense à démontrer, et que l'on doivent les écouter en priorité, mais d'un point de vue strictement formel cela me pose un problème.
- InvitéInvité
+1, je pense que le féminisme a évolué ou est en train d'évoluer vers le combat pour la destruction des genres, grâce probablement aux causes parallèles qui cassent ou remettent en cause la frontière femme/homme : combat contre l'homophobie (ah bon certains hommes aiment d'autres hommes, certaines femmes aiment d'autres femmes), contre la transphobie (ah bon il y a des personnes qui n'ont pas un genre psychologique qui correspond à leur physique ?), pour la reconnaissance des queers (ah bon certains individus ne veulent plus du tout être catalogués "homme ou "femme" ?), de l'asexualité (ah bon y'en a qui n'ont pas le désir d'avoir de vie sexuelle ?)pyrrhon a écrit:Ce qui est en soit est un peu logique le féminisme est avant tout quelque chose en rapport avec la femme
Je n'arrive pas à me convaincre entièrement de cela, ce n'est pas faute d'essayer, peut-être l'un-e d'entre vous y parviendra t'il ?
Dans ma perception non essentialiste du féminisme, j'ai le sentiment qu'il est contradictoire de poser ce type de barrière alors même que l'objectif est de s'affranchir des préjugés liés au genre.
Je ne nie pas que les femmes soient les principales victimes du patriarcat, ce n'est plus je pense à démontrer, et que l'on doivent les écouter en priorité, mais d'un point de vue strictement formel cela me pose un problème.
A chaque "nouveauté" reconnue (j'ai pas dit acceptées ou respectées ^^) les barrières entre les genres s’effritent et se fragilisent. Ce n'est plus un simple combat pour le droit des femmes. C'est un combat pour que toutes les humaines (féminin neutre) soient purement à égalité dans tous les rôles sociaux, sans préjugés ni discrimination.
Du point de vue formel, personnellement, j'apprécie qu'on insiste sur les femmes. Comme tu le dis, les femmes sont les principales victimes du patriarcat. Et pas qu'un peu !
Même si formellement c'est vrai, je me mets limite en colère quand je lis des articles répétant que "l'égalité c'est super pour les hommes", que "l'égalité des sexes apportera beaucoup aux hommes" pour pousser les hommes à se bouger. C'est vrai que se maintenir en position de dominant doit être épuisant et qu'être mis de côté car pas assez viril doit être très douloureux (les hommes subissant ce type de situation ont toute ma sympathie, si , si !). Mais ça me parait complètement secondaire devant le fait de permettre aux femmes de conserver l'intégrité physique, la dignité et la sécurité auxquels tous les humains ont droit.
C'est comme si on disait qu'il faut pousser les hommes à combattre le viol pour qu'ils puissent ne plus être considérés comme des violeurs potentiels. Ca doit être affreux de ne pas pouvoir aborder une femme la nuit dans le métro sans qu'elle ait peur, certes. Mais si on combat le viol, c'est pour que les femmes ne soient pas violées, surtout, non ?
Je suis totalement d'accord avec toi, du point de vue formel, l'idée c'est de se battre contre les préjugés liés aux genre. Mais dans la manière dont on le formule, il me semble qu'en toute justice on doive centrer le débat sur l'injustice et la violence que nous subissons.
Du moins, tant que ça existe.
Même si formellement c'est vrai, je me mets limite en colère quand je lis des articles répétant que "l'égalité c'est super pour les hommes", que "l'égalité des sexes apportera beaucoup aux hommes" pour pousser les hommes à se bouger. C'est vrai que se maintenir en position de dominant doit être épuisant et qu'être mis de côté car pas assez viril doit être très douloureux (les hommes subissant ce type de situation ont toute ma sympathie, si , si !). Mais ça me parait complètement secondaire devant le fait de permettre aux femmes de conserver l'intégrité physique, la dignité et la sécurité auxquels tous les humains ont droit.
C'est comme si on disait qu'il faut pousser les hommes à combattre le viol pour qu'ils puissent ne plus être considérés comme des violeurs potentiels. Ca doit être affreux de ne pas pouvoir aborder une femme la nuit dans le métro sans qu'elle ait peur, certes. Mais si on combat le viol, c'est pour que les femmes ne soient pas violées, surtout, non ?
Je suis totalement d'accord avec toi, du point de vue formel, l'idée c'est de se battre contre les préjugés liés aux genre. Mais dans la manière dont on le formule, il me semble qu'en toute justice on doive centrer le débat sur l'injustice et la violence que nous subissons.
Du moins, tant que ça existe.
- InvitéInvité
Les gens changent non pas par éthique ou par bonté d'âme. Si l'on veut rendre les hommes réceptifs aux thèses Féministes, je crains qu'il ne faille leur faire comprendre qu'ils peuvent y trouver leur intérêt. Ainsi je crois sincèrement que s'ils n'en avaient pas tiré profit (par la possibilité de baiser sans crainte de paternité à la clef), les hommes n'auraient jamais concédé droit à la contraception et IVG aux femmes.
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