Féminisme et violences

 Fahn.

C'est tellement plus simple de savoir que faire quand on n'est pas dans la situation.

Fahn a écrit:Mes amis me faisaient remarquer que cette relation n'était pas saine, mais je ne les écoutais pas. Je pensais être vraiment heureuse, au final je me rends compte que je ne l'étais pas, en tout cas ces deux dernières années.
Mes parents ont tenté de me faire ouvrir les yeux (sans savoir tout ce qu'il se passait), j'ai préféré ne pas les écouter non plus...

C'est très difficile d'entendre les personnes autour qui essaient de nous mettre en garde.

Ah oui, j'ai oublié de te demander Fahn : il n'y a pas de CMP pas loin de chez toi ?

Je te fais plein de Fahn! Merci d'avoir partagé ton témoignage avec nous et ne t'inquiète pas, tu es très jeune et tu as encore tout ton temps pour te construire la vie dont tu rêves.  

Bon et puis après lecture des hides, à Drärk et La Chatte aussi, et des gros. Quand je vous lis ça me fait prendre conscience du fait que je suis un gros bisounours qui n'a jamais vécu de choses aussi difficiles...et du coup, si jamais dans un de mes messages j'ai pu paraître insensible ou à côté de la plaque, je vous demande pardon et je vous fait encore des

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Se libérer de l'emprise d'un pervers demande du courage, de la ténacité, et franchement : bravo !
J'ai connu un type comme ça, qui m'a détruite en mois de relation (pour ma part, j'ai pas eu à m'en libérer, c'est lui qui m'a quittée, c'est vrai que j'avais posé des limites qui ne lui convenaient pas...).

(Pour Drärk : le concept de "pervers narcissique" a été mis à jour par Paul-Claude Racamier, qui est d'ailleurs aussi celui qui a écrit sur le concept de l'incestuel, et a aussi beaucoup travaillé avec les schizophrènes. C'est donc un concept psychanalytique, qui est assez récent il est vrai : Racamier a écrit là-dessus dans les années 80 et 90.)

Bravo Fahn!

Ton témoignage me touche particulièrement, je veux saluer ton courage, tu as fait preuve de beaucoup de force.
Prends soin de toi   

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Je pense que la culpabilité est un peu l'arme principale des PN, donc ça me semble normal qu'il ait été si difficile de le quitter puis de le virer de chez toi, même une fois que tu t'es rendu compte de ce qu'il te faisait.
Maintenant je suis contente pour toi

Merci à vous, je me suis demandée un millier de fois si j'avais raison d'en parler, finalement, ça me soulage beaucoup.

Je suis heureuse que cela te soulage d'avoir pu en parler, Fahn.

[pour lire]

EDIT : Bon courage à toutes celles qui sont sorties de relations toxiques.

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Pour lire

Shun, merci pour ton témoignage   
Je suis heureuse, enfin. C'est un peu déstabilisant comme sensation, au début, de retrouver le bonheur, le vrai.
C'est comme une renaissance! Je ne me rendais pas compte d'à quel point je pouvais être enfermée dans cette relation toxique et destructrice.
J'ai néanmoins encore beaucoup de mal à comprendre comment j'ai pu me laisser aller à ce point-là, au point de ne pas réagir plus tôt, et à comprendre comment j'ai pu en arriver là.
Ma confiance en moi revient petit à petit, j'ai envie de faire ce que je veux, je revois mes ami(e)s qui, je m'en rends compte aujourd'hui, sont exceptionnel(le)s et ne m'en veulent pas pour mon "absence", je prends soin de moi, j'ai envie de ME plaire avant toute chose.

En revanche, j'ai encore beaucoup de mal à concevoir de reprendre une relation sérieuse. Je me dis que forcément, au premier abord, tous les hommes paraissent gentils, affectueux, tendres et attentionnés. C'était le cas avec mon ex. Et, bien que je sais pertinemment que tous les hommes ne sont pas comme lui, j'ai très peur de retomber sur un homme comme lui, et de revivre tout ça une nouvelle fois...
Si bien qu'actuellement, j'ai rencontré un homme qui me plaît, on se voit, on couche, je pourrais avoir envie de plus avec lui parce qu'on s'entend vraiment bien, mais je n'arrive pas à dépasser le cap de l' "aventure", bien que j'en aie envie... Je ne lui ai rien dit de ma précédente relation pour l'instant, on ne se connaît pas depuis longtemps, même s'il m'inspire confiance.

Bref, on verra comment les choses évoluent, mais je remarque que, même sorti de ma vie, mon ex réussit encore à avoir une emprise sur moi et sur mon bonheur presque retrouvé...

J'ai décidé d'aller voir quelqu'un pour en parler.
Sauf que jusqu'à présent... j'arrive à parler de tout, sauf de ça. Donc ça ne m'aide pas beaucoup, en fait.
Et parallèlement à ces séances, j'apprends à refaire confiance à l'Autre, à me reconstruire en douceur, à comprendre que les hommes ne fonctionnent pas tous de cette façon.
Je commence à me sentir moins complexée, mieux dans ma peau et vraiment heureuse.

Tu n'arrives pas à en parler... pour l'instant Laisse le temps à la confiance en ton thérapeute de s'installer. J'ai mis très longtemps avant de parler de certaines choses à mon psy. Ce qui m'a aidée, personnellement : la possibilité d'aborder certains sujets par écrit.

C'est quel genre de "quelqu'un" que tu vois (psychiatre, psychologue, orientation TCC, psychanalytique, gestalt...) ?

Oui, je suis curieuse, mais tu n'es bien entendu pas obligée de répondre.

Il est clair que j'arrive à me confier plus facilement par écrit. Autant virtuellement, avec des gens que je ne connais pas ou peu, ça me pose moins de souci, étant donné que je risque peu de croiser des regards désapprobateurs ou pleins de jugements.
Autant en parler pour de vrai, à quelqu'un que j'ai face à moi, me bloque encore.
Je vois une psychologue d'un centre de planning familial. Le contact passe très bien, elle est très patiente. Elle sait, je pense, qu'il y a des choses dont je ne parviens pas encore à parler, on y travaille petit à petit.