L'homme propose, la femme dispose

17.09.15 13:13

Bonjour à toutes,

J'avais envie d'évoquer un sujet qui me tient à coeur, et le titre est en lien étroit avec ce sujet.
Ma mère n'a cessé de me répéter qu'en matière de relations amoureuses: l'homme propose, la femme dispose. Or ce dicton ne me plaisait guère. ça me semblait complétement aberrant.

Malgré un passé difficile, j'ai toujours voulu croire qu'homme et femmes étaient égaux. Une réaction allergique à mon éducation? Possible.

Or, maintenant avec mon recul, je me demande si j'ai pas été complétement aveuglée par mes idéaux. J'ai voulu croire en termes amoureux à une égalité. Aujourd'hui je me pose une multitude de questions.

En effet en discutant à coeur ouvert avec des collègues (XY) l'année dernière, je me suis rendue compte qu'une femme qui abordait un mec... Et bien, ils ont un peu de mal. En fait ce qui est ancrée dans la société c'est que c'est l'homme qui va vers la femme et non l'inverse. Alors que pour moi, une relation équilibrée serait juste que quelqu'un nous plaît on l'aborde, ou on lui dit.

L'autre aspect de ce constat, c'est pourquoi? J'ai l'impression d'être une marchandise sur un étalage. Exemple: Avant j'étais pas très "féminine" et j'ai pesé 17 kg de plus. J'ai perdu du poids et j'ai changé de tenu vestimentaire. Et là, moi qui ai été rejetée de façon parfois brutale, je vois le regard des hommes changer. Même leur attitude. Alors je mets une photo sur le net, dans un site de rencontre, avec évidemment une annonce. Et là, oh surprise, moi qui fut le thon de dans le temps, vois une multitude de propositions. Et en discutant avec ces personnes, je me rends compte que quasiment personne n'a lu mon annonce. Ils se sont juste fiés à la photo sur le profil. De fait j'ai reçu des propositions très particulières, alors que c'était pas le but de l'annonce et j'avoue j'ai eu l'impression d'être un bout de viande sur un étalage (j'ai même eu le droit à des insultes parce que j'ai envoyé promener un gars un peu trop lourd).

Mais ceux que j'ai accosté, aucun n'a répondu.

J'avoue n'avoir qu'une envie, c'est de tous les envoyer paître.

Bref, l'homme propose, la femme dispose. Mais attention faut pas disposer trop vite, sinon, on fait fuir. L'instinct du chasseur sans doute? :dents

18.09.15 10:18 Réputation du message : 100% (1 vote)

Ton message m'a fait pensé à ce texte, tiens, sur les pratiques des mecs sur les sites de rencontres.

Je pense que les hommes cis ont l'habitude de scripts bien établis dans lesquels ils ont le contrôle, ce qui sort de ces scripts les déstabilise et les effraie.

18.09.15 12:15

Pour avoir daigné dire mes sentiments, pour avoir demandé et insisté pour que la personne continue à me traiter comme une personne digne de ce nom. Pour lui avoir donné mon amitié. Et au final par rage face à un comportement irrespectueux et odieux, méprisant, d'un type qui avec le reste du groupe se comportait avec une prévenance, une sympathie, une gentillesse extra ( juste parce que je lui ai dit qu'il me plaisait), j'ai fini par jouer la provocation.

Le pote du type me dit sur le ton de l'humour (à deux balles:
"Vas y tiens le! Tu l'auras un jour! Moi j'y crois!"

Il y a des regards, des rires, des sous entendus, et les femmes ne sont pas en reste. Les gens se payent ma tête.
Qu'est je fais? Suis je coupable et de quoi? D'aimer? Ou de lèse-virilité. N'a t-on jamais vu une proie courir après un prédateur? Que dois-je faire? Haïr? Mépriser? Détruire? Humilier? J'ai la rage au coeur et je ne peux que la lâcher pour ne pas qu'elle me dévore.

Je cherche une solution pour retrouver ma dignité. Comment retourner la situation?

18.09.15 12:28

Iridacea ce texte est tout à fait proche de la réalité.

18.09.15 16:37

Je suis aussi sur site de rencontres et c'est vrai que je reçois beaucoup de messages, cela dit, la plupart, je ne réponds même pas.
Par contre, généralement, quand j'ai pris le temps de contacter un homme, j'ai eu une réponse (pas nécessairement positive, mais une réponse quand même.
J'avoue considérer qu'un homme qui ne me contacte que pour ma photo n'est pas intéressant, qu'on n'aura pas grand-chose à partager. Idem pour un homme qui ne répondrait pas parce que choqué du fait que j'ai fait le premier pas.

LysBeth a écrit:De fait j'ai reçu des propositions très particulières, alors que c'était pas le but de l'annonce et j'avoue j'ai eu l'impression d'être un bout de viande sur un étalage (j'ai même eu le droit à des insultes parce que j'ai envoyé promener un gars un peu trop lourd).

Aujourd'hui, en rue, je suis en pantalon et pull. De derrière moi, j'entends une voix "oh, sexy". Je me retourne et réponds au malappris "Je n'ai pas besoin de votre commentaire". Il ajoute qqch, je réponds puis j'entends "salope". Bref, ce que tu décris n'est malheureusement que quelque chose de très courant dans la société dans laquelle nous vivons.

Plus le temps passe, plus j'ose m'affirmer et choisir sans attendre. Et merde à ceux à qui cela déplait.

18.09.15 19:35

Bonjour.

LysBeth a écrit:Mais ceux que j'ai accosté, aucun n'a répondu.

Si ce n'est pas indiscret, combien (à peu près) ? Avec quelle approche ?

18.09.15 19:52

Pour ma part, de mémoire, j'ai toujours fait le premier pas. Et je suis tombée aussi sur des cons, et des moins cons. Bizarrement, je sais pas j'ai du aller voir " les bons " parce que je ne me suis jamais fait rembarrer.

Faut dire aussi, que même si j'ai des sentiments, j'ai tendance à ne pas en parler, et à ne communiquer que sur le désir physique. Un peu en mode crève la dalle.

Parce que les sentiments, ben j'ai du mal à les comprendre, et encore plus à en parler de manière claire. Donc bon ça en général ça vient bien après, sauf si l'homme en question aborde le sujet (ce qu'il ne fait en général pas).

Du coup, c'est un peu space souvent les entrées en matière. Je suis très " rentre dedans " dans mes abords (pas vraiment parce que j'ai choisi de l'être, plus parce que je ne sais pas comment m'y prendre, et que j'y vais en mode " je me jette à l'eau "), et comme je suis nulle en sous entendus etc ... ben je vais voir et je demande, sans tourner autour du pot.
Souvent c'est l’étonnement, on me demande si je suis sérieuse, ou des trucs du genre. Parfois j'ai eu des commentaires du genre " ben t'as pas froid aux yeux ", mais dans l'ensemble ça a plutôt été bien accueilli, après quand je connaissais le mec depuis longtemps c'était quand même plus simple et moins " trash " (encore que des fois, j'arrivais vraiment pas à communiquer, donc ça finissait quand même en mode " à l'attaque "), mais quand c'est quelqu'un que je connais peu, j'ai tendance à afficher clairement mon intérêt, sauf si c'est malvenu (le gars à déjà quelqu'un, ou visiblement n'est pas disposé à avoir une relation ou ...).

Mais après, c'est vrai que dans les gars qui me plaisent, y a pas de type, c'est un peu le grand n'importe quoi. Certains sont bien " dévirilisés ", d'autres non, mais tous accueillent bien le fait que j'approche pas très discrètement. J'aborde relativement sereinement la question du poly-amour, et quand c'est bien précisé en amont, globalement j'ai pas de jugement négatif sur ma vision des choses. Par contre, pour trouver des volontaires, c'est plus compliqué dans les faits ^^.

Après, c'est vrai que je fais globalement partie des standards de beauté communément admis (même si moi je me plais pas). Par contre, je ne m'habille pas de manière féminine du tout et globalement ma présentation est jugée " négligée / pratique, mais pas esthétique ".

Après, j'ai tendance à rapidement virer tout ce qui est fringue ou maquillage pour ne garder que ce qui est vraiment personnel : la nudité. Souvent ça destabilise mes partenaires, et justement, je me sens plus " à égalité ".

19.09.15 0:07

LysBeth a écrit:Bonjour à toutes,
J'avais envie d'évoquer un sujet qui me tient à coeur, et le titre est en lien étroit avec ce sujet.
Ma mère n'a cessé de me répéter qu'en matière de relations amoureuses: l'homme propose, la femme dispose. Or ce dicton ne me plaisait guère. ça me semblait complétement aberrant.

Je te comprends cette litanie de l'homme qui propose c'est révoltant mais que la femme dispose, parfois, ça peut être jubilatoire dans le cas de refus bien sentis... Razz

Sinon ce qui me vient à l'idée c'est qu'il y a environ 30 à 40 ans, dans les soirées entre amies-amis, bals (?) il y avait ce qu'on appelait "le quart d'heure américain" où c'étaient les filles qui invitaient les garçons à danser etc...Ensuite le quart d'heure américain avait tendance à durer plus longtemps...les filles prenaient les rênes sans complexe. Qu'en est-il devenu ? Je ne sais pas.
Les filles ont-elles continué dans ce sens : prendre les initiatives sans complexe ?
Inutile d'attendre que les garçons nous "autorise", il n'y a pas de complexe à généraliser ce procédé d' inviter à la danse, à boire un verre etc...Mais il faut savoir qu'on risque de se prendre un râteau, comme ça peut arriver aux garçons ou alors il peut arriver qu'on tombe sur un balourd vulgaire et on regrette de l'avoir abordé mais ça fait partie des possibilités en matière de rencontre... à nous de savoir couper court.

La question que je me pose : est-ce que les filles acceptent de se prendre des râteaux ? ou ont-elles peur de tomber sur des "pervers" disons qu'il va falloir rembarrer sec, peur du qu'en dira-t-on dont on n'a que faire en fait ?
Il n'y a pas de complexe à avoir, il me semble (facile à dire, ok) : une fille aborde, la suite ne lui convient pas, bon ba bye ! Se faire insulter c'est toujours désagréable mais les insultes sont si faciles à retourner contre l'insulteur...et je crois qu'il ne faut jamais apporter foi aux insultes des autres ce qui coupe l'herbe sous les pieds de l'insulteur mais n'exclut pas de lui renvoyer la pareille.

Aujourd'hui, bon j'avoue que quand je regarde "4 mariages pour une lune de miel " (désolée ça m'arrive), souvent ce sont les femmes qui ont pris les devants et même demandé l'homme en mariage, peut-être parce qu'elles ont un certain âge et surtout du culot décompléxé me semble-t-il...Comme quoi, il faut faire comme on le sent mais le résultat n'est jamais assuré...

19.09.15 0:25

erulelya a écrit:Le texte est magnifique, mais pourquoi dans les commentaires y a toujours un nice guy qui vient pleurnicher que lui il est pas comme ça ?

N'est-ce pas ? J'avoue avoir baillé dès les premières lignes et être vite passée au commentaire suivant, mais quelle tartine ce pleurnicheur a-t-il étalée ? Pourquoi raconter sa vie pour justifier qu'on n'est pas comme les autres, d'abord ?

Haha @shun, je suis moi aussi incapable de faire de la séduction subtil-euh.

@Agatha Christa : tout le monde n'a pas la même résistance aux insultes (comme ce qu'a vécu semble-t-il @LysBeth), ni la répartie ou l'absence de timidité nécessaire à ce genre d'entreprise…

19.09.15 1:00

erulelya a écrit:Le texte est magnifique, mais pourquoi dans les commentaires y a toujours un nice guy qui vient pleurnicher que lui il est pas comme ça ?

Parce que les mecs sont lâches et pleurnicheurs Wink

Iridacea a écrit:Haha @shun, je suis moi aussi incapable de faire de la séduction subtil-euh.

Le meilleur moyen de séduire quelqu'un de bien je veux dire, c'est d'être naturelle, sexy sans en avoir l'air, sympa cool mais pas trop...Si tu commences à battre des cils, tu vas séduire des nullards non ?

Iridacea a écrit:@Agatha Christa : tout le monde n'a pas la même résistance aux insultes (comme ce qu'a vécu semble-t-il @LysBeth), ni la répartie ou l'absence de timidité nécessaire à ce genre d'entreprise…

Alors pour dire la vérité, les insultes contre les femmes me mettent hors de moi mais je ne le montre en tant que tel. Une insulte, je ne la prends pas pour moi.
Question de carapace.
Exemple, un pseudo ami me regarde un jour dans le blanc de l'oeil en me disant carrément que je pourrais bien gagner des sous en bas dans la rue ! çpghusizeuCtq ! Donc énervée au plus haut point, je l'ai regardé tranquillement de la tête aux pieds avec un certain air entendu bien appuyé et explicite, et je lui ai dit qu'effectivement, je pourrais gagner de l'argent en le mettant sur le trottoir (ou un truc du genre)...Ah ! il s'y attendait pas le salop, il a fait profil bas et il est parti...J'ai rien regretté, ce n'était pas un vrai ami !

19.09.15 1:07 Réputation du message : 100% (1 vote)

Agatha Christa a écrit:

Iridacea a écrit:Haha @shun, je suis moi aussi incapable de faire de la séduction subtil-euh.

Le meilleur moyen de séduire quelqu'un de bien je veux dire, c'est d'être naturelle, sexy sans en avoir l'air, sympa cool mais pas trop...Si tu commences à battre des cils, tu vas séduire des nullards non ?

Je me contente de dire que je ne sais pas entrer dans un jeu de séduction quel qu'il soit ; je ne demande pas de conseil pour séduire. Smile

Agatha Christa a écrit:

Iridacea a écrit:@Agatha Christa : tout le monde n'a pas la même résistance aux insultes (comme ce qu'a vécu semble-t-il @LysBeth), ni la répartie ou l'absence de timidité nécessaire à ce genre d'entreprise…

Alors pour dire la vérité, les insultes contre les femmes me mettent hors de moi mais je ne le montre en tant que tel. Une insulte, je ne la prends pas pour moi.
Question de carapace.

C'est bien que tu saches gérer calmement les insultes, mais je ne crois pas que tout le monde ait la même capacité.

19.09.15 1:29

Iridacea a écrit:Haha @shun, je suis moi aussi incapable de faire de la séduction subtil-euh.

Iridacea a écrit:C'est bien que tu saches gérer calmement les insultes, mais je ne crois pas que tout le monde ait la même capacité.

Désolée, je voulais pas te donner des conseils à proprement parler, mais exprimer ma façon de voir les choses en général.
Quant aux insultes...j'ai l'impression que les faibles insultent, donc si tu leur retournes ça les affaiblit davantage...
Gérer les insultes, c'est jouer la comédie...

19.09.15 22:44

Moi je ne peux pas gérer calmement les insultes.

Mon problème c'est que je suis une grande amoureuse. Quand je suis accroc à un mec, ça a du mal à passer.
Le dernier en date, je lui ai non pas annoncé la couleur, juste dit que je l'appréciais beaucoup et dit que j'aimerais qu'on fasse plus ample connaissance et plus si possible. Mais je crois que j'aurais été plus efficace en disant que j'avais envie de lui.
ça m'a valu une attitude vraiment à la limite du mépris par la suite. ça m'a agacée, j'ai essayé à plusieurs reprise de remettre les choses à plat. ça durait deux jours et c'était reparti.
A la fin, je me suis énervé suite à un sous entendu à la con et je l'ai pris à parti, en le provocant.
En fait sous son gros verni social c'est juste un pauvre type. Exit donc.

20.09.15 2:52

LysBeth a écrit:Moi je ne peux pas gérer calmement les insultes.

Euh juste pour info, quand j'ai écrit :"Quant aux insultes...j'ai l'impression que les faibles insultent, donc si tu leur retournes ça les affaiblit davantage...Gérer les insultes, c'est jouer la comédie..."

Dans mon idée ça concernait les inconnus ou ceux dont je n'ai rien à faire...leur retourner leurs insultes et hop !

Mais de la part d'un "ami" ou "amoureux" c'est inconcevable ! avec la porte en prime Evil or Very Mad

20.09.15 2:55

Ça ne change pas que si quelqu'un ne sait pas gérer une insulte à son encontre (que ce soit de la part d'un inconnu ou d'un proche), et bien elle ne sait pas réagir de façon adéquate (donc sidération, culpabilisation, etc).

20.09.15 3:09

ça dépends il y a eu des fois ou sidérée j'étais incapable de répondre. D'autres ou je rentre dans le lard de la personne.
Mais actuellement j'aurais tendance à encaisser et à attendre le bon moment pour répliquer.

20.09.15 13:49

Iridacea a écrit:Ça ne change pas que si quelqu'un ne sait pas gérer une insulte à son encontre (que ce soit de la part d'un inconnu ou d'un proche), et bien elle ne sait pas réagir de façon adéquate (donc sidération, culpabilisation, etc).

Très juste. Tout le monde n'a pas la réponse idéale innée ou le culot monstre de certaines-tains.

Mais sans doute à force de se faire des reproches style "j'aurais du faire ci, j'aurais du répondre ça...", à force d'en avoir marre de rougir à la place des agresseurs/médisants...à force de temps qui passe, qu'on acquiert sans en avoir l'air une certaine expérience...qu'il arrive un moment où on se dit (ou peut se dire) PLUS JAMAIS CA et là, la DETERMINATION, le ras-le-bol, la goutte qui fait déborder le vase peuvent faire qu'on se dépasse, et qu'on se surprend soi-même et même si la répartie n'était pas idéale, c'est pas grave, on aura toujours l'occasion de faire mieux une autre fois....Car il y aura d'autres occasions à n'en pas douter.
C'est en forgeant qu'on devient forgeron...je crois qu'il faut se pardonner de ne pas avoir osé réagir, répliquer...ça viendra un jour...

20.09.15 15:21

On peut acquérir de la répartie par expérience personnelle, mais c'est vrai qu'on est souvent démunie face à une situation d'agression (même verbale). Se défendre, se sentir autorisée à se défendre, ça s'apprend (par exemple, grâce à l'autodéfense féministe).

23.09.15 0:18

Bienvenue LysBeth,

Ton témoignage fait écho en moi.
S'il y a encore un homme que j'arrive à fréquenter, j'admets que les hommes me sortent par les ovaires et que l'insulte bitard sort de plus en plus facilement. Pas que j'apprécie la vulgarité, mais la classe des hommes qui apprécie tant réduire les femmes à un trou déteste qu'on leur rende la pareille (il parait que c'est du sexisme anti-homme Rolling Eyes

). Bitard, c'est un peu ne sorte de réparation historique par chez moi.

Je ne sais pas où tu en es question classe des hommes, mais la classe des hommes c'est terminé pour moi. Entre les misogynes décomplexés, les nerveux qui tomberont le masque s'ils se sentent lésés dans leur virilité (le truc là, qui sert à rien en fait) et les autres, la majorité, qui ne sont pas fichus de comprendre qu'ils ont des privilèges (et qui tombent dans le notallmen quand ils finissent par capter) bah c'est un peu peine perdue.

Enfin si, on en trouve, assez rarement, des suffisamment déconstruits pour qu’ils soient supportables, parfois même au quotidien. Mais c'est cherche une aiguille dans une botte de foin.
J'ai eu du bol, j'en ai trouvé un qui tient la route, tellement que je me suis rendue compte que bah non en fait, je l'adore mais ça me rendra pas hétéro pour autant.

On hésite toujours à leur mettre notre genou dans les parties, mais eux n'hésiteront jamais à violer/agresser/harceler/tuer/avorter...
Et quand nous cesserons d'hésiter, ils sortiront tranquillement la carte du "terrorisme féministe" et on prendra cher. Mais il y a une chose que la classe des hommes ne peut pas comprendre, car c'est une classe de conquérant, où l'échec et la défaite sont interdites, sonnent la perte de la virilité : c'est la survivance.

23.09.15 1:21

J'ai tristement supporté l'année dernière un mépris bien dégoulinant. J'ai juste dit au mec que je l'appréciais et que j'aimerais boire un verre avec.

Pour te donner une image, imagine toi un tournoi d'échec. Le mec, au moment ou tu te retrouves en face, chose qui ne se fait absolument pas, se casse et va voir un autre participant à l'autre bout de la pièce (je ne l'ai ni insulté, ni harcelé, au contraire je gardais une distance pour ne pas être lourde). Et ça c'est le genre de connerie que je me suis prise régulièrement. Sans compter qu'il s'en est vanté, et qu'avec ses amis ils se payent ma tête. C'est juste humiliant.

Jusqu'au moment ou j'en ai eu assez et que je l'ai pris pour un con: je lui ai mis son attitude en face. Provocation, ironie (c'est moi qui passe pour la conne). Là c'est le miroir. De toute façon je le méprise alors autant lui faire voir toute la sympathie que j'ai pour lui.

03.10.15 23:26

Iridacea a écrit:On peut acquérir de la répartie par expérience personnelle

On peut acquérir de la répartie, oui, mais on peut aussi subir le phénomène de sur-victimisation : quelqu'un ayant été victime d'une agression traumatisante étant moins à même de se défendre, de fixer ses limites, de se protéger (identification à l'agresseur, sidération, dissociation, sentiment d'être sale, tout ça), a plus de risque de subir de nouvelles agressions (l'histoire de ma vie...).

02.02.16 15:58

Concernant les insultes / agressions verbales, chez moi tout dépend de qui elles viennent. Si c'est d'une personne que j'aime, ou qui compte pour moi : il est fort probable que je ne dise rien, que je me prenne la tête à chercher à comprendre etc ...
Si c'est un/e inconnu/e, en général, ça sort tout seul. J'ai même pas le temps de réaliser ce que j'ai dit que c'est déjà prononcé. Et je suis extrêmement blessante, voir parfois de manière disproportionnée.
Mais bon, je ne cherche plus à savoir si je suis dans mon droit ou pas avec les inconnus. Et tant pis si c'est disproportionné.

L'homme propose, la femme dispose

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