sexualité des hommes
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- cleindoAncien⋅ne
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sexualité des hommes
08.04.12 23:26
Je sais plus dans quel topic vous disiez que le plaisir féminin avait été très peu étudié. Ce qui laisserait supposer que le plaisir masculin, lui, l'est.
Je vous propose une tite discussion la dessus, parce que rien ne me parait moins vrai. Le plaisir masculin aujourd'hui dans nos contrées se borne à l'éjaculation. Voila pour l'étude: il bande il éjacule tout va bien donc. On arrête pas de dire que le plaisir masculin est simple, voire simpliste par rapport au plaisir féminin, complexe comme tout.
Mais ça, c'est une grossière erreur. Le plaisir masculin est tout aussi complexe que le féminin, aussi riche, du moins il peut l'être. Le fait est que peu d'hommes et peu de personnes en général se penche la dessus, black out total.
Et sur ce coup là, les hommes y perdent ô combien....
Le plaisir masculin est vu uniquement via l'éjaculation, vision fort nataliste s'il en est. C'en est presque drôle: les femmes sont vues comme des ventres à remplir, ça change (doucement mais ça change) alors que les hommes eux, walou pour l'évolution. Ils restent limités à ce seul plaisir basique . C'est eux qui sont vus aussi comme des producteurs de semence, et rien d'autre.
Combien d'hommes connaissent le plaisir prostatique? combien d'hommes maitrisent (ou simplement connaissent) l'injaculation? bref, leur sexualité est encore moins connue que la nôtre, et là dessus, point d'études, visiblement ils n'ont qu'à se démerder avec ce qu'ils ont ...
Vôtre avis la dessus?
Je vous propose une tite discussion la dessus, parce que rien ne me parait moins vrai. Le plaisir masculin aujourd'hui dans nos contrées se borne à l'éjaculation. Voila pour l'étude: il bande il éjacule tout va bien donc. On arrête pas de dire que le plaisir masculin est simple, voire simpliste par rapport au plaisir féminin, complexe comme tout.
Mais ça, c'est une grossière erreur. Le plaisir masculin est tout aussi complexe que le féminin, aussi riche, du moins il peut l'être. Le fait est que peu d'hommes et peu de personnes en général se penche la dessus, black out total.
Et sur ce coup là, les hommes y perdent ô combien....
Le plaisir masculin est vu uniquement via l'éjaculation, vision fort nataliste s'il en est. C'en est presque drôle: les femmes sont vues comme des ventres à remplir, ça change (doucement mais ça change) alors que les hommes eux, walou pour l'évolution. Ils restent limités à ce seul plaisir basique . C'est eux qui sont vus aussi comme des producteurs de semence, et rien d'autre.
Combien d'hommes connaissent le plaisir prostatique? combien d'hommes maitrisent (ou simplement connaissent) l'injaculation? bref, leur sexualité est encore moins connue que la nôtre, et là dessus, point d'études, visiblement ils n'ont qu'à se démerder avec ce qu'ils ont ...
Vôtre avis la dessus?
Re: sexualité des hommes
09.04.12 21:24
Voyage en terre inconnue...cleindo a écrit:Vôtre avis la dessus?
Somme toute, l'aspect culturel jour un certain rôle dans la perception de ce que peut être la sexualité et le plaisir sexuel. L'accès à la connaissance des "raffinements sexuels" est même parfois limité dans certaines cultures (pour diverses raisons positives ou négatives). La "morale" entre souvent en ligne de compte.
- cleindoAncien⋅ne
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Date d'inscription : 20/01/2012
Re: sexualité des hommes
09.04.12 21:36
C'est marrant que ça parle à personne. 34 lectures, 1 réponse.
Est ce que paske vous vous sentez pas concerné-e-s? rien à foutre? trop pudiques?
Ca m'interroge votre silence...
Est ce que paske vous vous sentez pas concerné-e-s? rien à foutre? trop pudiques?
Ca m'interroge votre silence...
- LuchaAncien⋅ne
- Messages : 809
Date d'inscription : 18/12/2011
Re: sexualité des hommes
09.04.12 21:40
Bah disons que pour moi, c'est comme pour Roxappho. J'y connais rien (à part ce qui est conventionnel) à la sexualité masculine, ni en théorie ni en pratique. Je pense aussi qu'extérieurement on peut en parler, mais en ce qui concerne les ressentis, les émotions d'un homme, seuls les hommes peuvent témoigner.
- InvitéInvité
Re: sexualité des hommes
09.04.12 23:07
Dans ce post, je ne parlerai que de la masturbation.
Pour ma part, je passe par bander + éjaculer. Le reste, connais pas.
Et pour empirer le tout, c'est un sujet dont je n'ai presque jamais parlé avec les autres garçons.
Cependant, j'aimerais insister sur un point : le plaisir, ce n'est pas principalement au moment de l'éjaculation, hein. Si c'était aussi éphémère, je ne me masturberais pas.
Une première difficulté, c'est d'être prêt à éjaculer, mais à éjaculer le plus tard possible, à faire durer le plaisir le plus longtemps possible. Personnellement, c'est à ce stade critique que je jouis le plus.
Un autre point sur lequel j'aimerais insister, c'est que pour ce type de masturbation, le côté tripotage est la partie inintéressante. La partie intéressante et compliquée, c'est le mental. Il peut faire varier énormément le plaisir d'une masturbation à l'autre.
Et quand on regarde en même temps des vidéos de striptease, il y a aussi la compatibilité entre la vidéo et le mental qui entre en jeu.
Tout ça pour dire que, se tripoter et éjaculer, ce n'est pas l'essentiel.
Pour ma part, je passe par bander + éjaculer. Le reste, connais pas.
Et pour empirer le tout, c'est un sujet dont je n'ai presque jamais parlé avec les autres garçons.
Cependant, j'aimerais insister sur un point : le plaisir, ce n'est pas principalement au moment de l'éjaculation, hein. Si c'était aussi éphémère, je ne me masturberais pas.
Une première difficulté, c'est d'être prêt à éjaculer, mais à éjaculer le plus tard possible, à faire durer le plaisir le plus longtemps possible. Personnellement, c'est à ce stade critique que je jouis le plus.
Un autre point sur lequel j'aimerais insister, c'est que pour ce type de masturbation, le côté tripotage est la partie inintéressante. La partie intéressante et compliquée, c'est le mental. Il peut faire varier énormément le plaisir d'une masturbation à l'autre.
Et quand on regarde en même temps des vidéos de striptease, il y a aussi la compatibilité entre la vidéo et le mental qui entre en jeu.
Tout ça pour dire que, se tripoter et éjaculer, ce n'est pas l'essentiel.
- mhysterieAncien⋅ne
- Messages : 1560
Date d'inscription : 08/08/2011
Re: sexualité des hommes
09.04.12 23:24
Je trouve que ça interroge plein de choses :
- la course à plus de plaisir, aux orgasmes divers et variés et ça me rappelle un article de queue du bonheur où il s'exprime là-dessus et partage son vécu : http://queuedubonheur.owni.fr/2012/03/15/lorgasme-augmente/
- ça me fait penser aussi que dans une de mes relations, on se questionne sur comment un garçon peut recevoir des caresses de ses partenaires, comment il peut s'abandonner, offrir son corps en entier à l'autre (trouver agréable des caresses des jambes, de parties pas forcément jugées érogènes chez Lhôme), se centrer sur son plaisir propre et non plus sur celui de l'autre, exprimer son plaisir (avec des gémissements, par exemple)… [edit : et sa propre pénétration par quelqu'un⋅e d'autre est une activité qu'il connaît ; accéder à l'orgasme prostatique par masturbation (à l'aide de jouets/objets) également]
- la course à plus de plaisir, aux orgasmes divers et variés et ça me rappelle un article de queue du bonheur où il s'exprime là-dessus et partage son vécu : http://queuedubonheur.owni.fr/2012/03/15/lorgasme-augmente/
- ça me fait penser aussi que dans une de mes relations, on se questionne sur comment un garçon peut recevoir des caresses de ses partenaires, comment il peut s'abandonner, offrir son corps en entier à l'autre (trouver agréable des caresses des jambes, de parties pas forcément jugées érogènes chez Lhôme), se centrer sur son plaisir propre et non plus sur celui de l'autre, exprimer son plaisir (avec des gémissements, par exemple)… [edit : et sa propre pénétration par quelqu'un⋅e d'autre est une activité qu'il connaît ; accéder à l'orgasme prostatique par masturbation (à l'aide de jouets/objets) également]
- InvitéInvité
Re: sexualité des hommes
09.04.12 23:31
C'est marrant, je me faisais la réflexion qu'une femme hétéro (ou un homme homo) qui a eu une bonne communication sexuelle avec ses partenaires a des chances d'avoir des expériences plus diverses sur le sujet qu'un homme hétéro qui ne connaît a priori que son expérience à lui.
Personnellement, je n'ai aucun ami mec avec qui je puisse parler de sexualité sérieusement, et j'ai peur que ça soit un cas fréquent : d'une part les hommes sont souvent moins habitués à parler de trucs personnels, s'il s'agit de sexualité on rajoute la « menace » de l'homosexualité, ça devient mission impossible. C'est bien dommage.
Bref, je partage pas mal ton impression que le plaisir masculin est vu comme simple, en fait je dirais même que la sexualité masculine est souvent vue comme « mécanique », par exemple le fait de parler de besoins sexuels plutôt que de désirs (ramenant un peu les hommes aux animaux-machines de Descartes), de considérer qu'il y a des règles immuables du genre les hommes ne peuvent pas avoir plusieurs orgasmes à la suite, etc.
Bon, il faut admettre qu'il semble y avoir une part de vrai dans le sens où les hommes accèdent plus facilement à l'orgasme lors des rapports sexuels, mais est-ce parce que le plaisir masculin est intrinsèquement plus simple, ou parce que culturellement on est habitués à construire ces rapport autour du plaisir masculin ? D'ailleurs il y a un revers de la médaille, si l'homme ne jouit pas (y'a des jours où ça vient pas pour diverses raisons) ça peut être mal vécu par la partenaire car perçu comme anormal.
Concernant les questions spécifiques : plaisir prostatique, oui. Par contre j'ai eu une mauvaise expérience une fois en suggérant (peut-être maladroitement) à une partenaire pendant nos ébats qu'elle pouvait me mettre un doigt, elle a eu une réaction assez violente (et de mon point de vue un peu démesurée).
Injaculation, connais pas. J'en ai peut-être vaguement entendu parler si ça a un rapport avec la sexualité tantrique, mais j'ai jamais creusé la question. Une des raisons est que j'ai l'impression (peut-être fausse) qu'il y a beaucoup de trucs « mystiques » ou en tout cas qui ne me parlent pas, dans la sexualité tantrique.
PS : à propos du « 34 lectures, 1 réponse. » Je sais pas pour les 33 autres, mais perso ça m'arrive quand un sujet m'intéresse de décider d'y répondre plus tard quand j'aurai plus le temps de réfléchir à ma réponse. (Des fois je finis par jamais répondre, soit parce que j'oublie, soit parce qu'entre-temps ce que j'avais a dire a été dit par d'autres.)
Personnellement, je n'ai aucun ami mec avec qui je puisse parler de sexualité sérieusement, et j'ai peur que ça soit un cas fréquent : d'une part les hommes sont souvent moins habitués à parler de trucs personnels, s'il s'agit de sexualité on rajoute la « menace » de l'homosexualité, ça devient mission impossible. C'est bien dommage.
Bref, je partage pas mal ton impression que le plaisir masculin est vu comme simple, en fait je dirais même que la sexualité masculine est souvent vue comme « mécanique », par exemple le fait de parler de besoins sexuels plutôt que de désirs (ramenant un peu les hommes aux animaux-machines de Descartes), de considérer qu'il y a des règles immuables du genre les hommes ne peuvent pas avoir plusieurs orgasmes à la suite, etc.
Bon, il faut admettre qu'il semble y avoir une part de vrai dans le sens où les hommes accèdent plus facilement à l'orgasme lors des rapports sexuels, mais est-ce parce que le plaisir masculin est intrinsèquement plus simple, ou parce que culturellement on est habitués à construire ces rapport autour du plaisir masculin ? D'ailleurs il y a un revers de la médaille, si l'homme ne jouit pas (y'a des jours où ça vient pas pour diverses raisons) ça peut être mal vécu par la partenaire car perçu comme anormal.
Concernant les questions spécifiques : plaisir prostatique, oui. Par contre j'ai eu une mauvaise expérience une fois en suggérant (peut-être maladroitement) à une partenaire pendant nos ébats qu'elle pouvait me mettre un doigt, elle a eu une réaction assez violente (et de mon point de vue un peu démesurée).
Injaculation, connais pas. J'en ai peut-être vaguement entendu parler si ça a un rapport avec la sexualité tantrique, mais j'ai jamais creusé la question. Une des raisons est que j'ai l'impression (peut-être fausse) qu'il y a beaucoup de trucs « mystiques » ou en tout cas qui ne me parlent pas, dans la sexualité tantrique.
PS : à propos du « 34 lectures, 1 réponse. » Je sais pas pour les 33 autres, mais perso ça m'arrive quand un sujet m'intéresse de décider d'y répondre plus tard quand j'aurai plus le temps de réfléchir à ma réponse. (Des fois je finis par jamais répondre, soit parce que j'oublie, soit parce qu'entre-temps ce que j'avais a dire a été dit par d'autres.)
Re: sexualité des hommes
10.04.12 0:11
Je pense que c'est un sujet qu'on a tous tendance à prendre à la légère effectivement. Après je suis d'accord avec ce qui est dit plus haut, à savoir que c'est presque impossible d'avoir une discussion de ce type avec un homme autre que son partenaire sous peine de mutisme ou d'une invit' à la baise (oui je suis vulgaire), c'est une conclusion tirée d'expériences. Mon copain n'est pas ouvert au plaisir prostatique, la plupart des hétéro pensent à tort que c'est uniquement réservé au homo... Gros préjugé donc. (Et dans mon cas féminin, je ne suis pas prête à tripoter l'anus de quiconque, ni qu'on tripote le mien ) (Traitez-moi de coincée si vous voulez)
- InvitéInvité
Re: sexualité des hommes
10.04.12 0:33
Juste pour clarifier un point dans mon précédent message : ce qui m'avait dérangé, c'est pas qu'elle en ait pas envie, c'est qu'elle a réagit comme si je proposais un truc vraiment « malsain ». Évidemment il s'agissait pas de traiter les gens de coïncé-e-s juste parce qu'iels ont pas envie d'un truc.Morgause a écrit:(Et dans mon cas féminin, je ne suis pas prête à tripoter l'anus de quiconque, ni qu'on tripote le mien ) (Traitez-moi de coincée si vous voulez)
- cleindoAncien⋅ne
- Messages : 2926
Date d'inscription : 20/01/2012
Re: sexualité des hommes
10.04.12 1:25
Merci pour vos réponses.
Ce que j'avais envie de souligner plus particulièrement, c'est qu'il me semble dommage et légèrement injuste pour tout dire, de "râler" contre la sexualité entrée sur les hommes, sur le plaisir masculin, sur la méconnaissance du plaisir féminin voire même sur l'anatomie féminine, et en même temps de ne pas connaitre du tout le plaisir masculin en dehors du 1.0. D'autant que j'ai confusément l'impression que l'alternative c'est "sensuelo-romantico-doux-chiant". Baiser c'est vulgaire en gros, avoir un désir animal c'est pouah caca pas glop, et c'est normal si la vision qu'on en a se borne aux clichés du porno.
Mais, réfléchissant à tout ça, je me disais donc que y a pas grand chose qui évoluera de ce coté tant que y aura pas d'autre alternative, d'autre voie que porno vs "intello" (pour faire hyper gros)
Bon j'ai pris ces deux exemples là, mais y en a d'autres, c'était juste à titre d'exemples sur la méconnaissance ... (l'injaculation a une origine taoiste, mais osef, on peut très bien ne se pencher que sur la technique)
(traitez moi d'obsédée si vous voulez )
Ce que j'avais envie de souligner plus particulièrement, c'est qu'il me semble dommage et légèrement injuste pour tout dire, de "râler" contre la sexualité entrée sur les hommes, sur le plaisir masculin, sur la méconnaissance du plaisir féminin voire même sur l'anatomie féminine, et en même temps de ne pas connaitre du tout le plaisir masculin en dehors du 1.0. D'autant que j'ai confusément l'impression que l'alternative c'est "sensuelo-romantico-doux-
Mais, réfléchissant à tout ça, je me disais donc que y a pas grand chose qui évoluera de ce coté tant que y aura pas d'autre alternative, d'autre voie que porno vs "intello" (pour faire hyper gros)
si tu considères que orgasme = éjaculation, et uniquement dans cette perspective là...les hommes accèdent plus facilement à l'orgasme lors des rapports sexuels
Bon j'ai pris ces deux exemples là, mais y en a d'autres, c'était juste à titre d'exemples sur la méconnaissance ... (l'injaculation a une origine taoiste, mais osef, on peut très bien ne se pencher que sur la technique)
(traitez moi d'obsédée si vous voulez )
- cleindoAncien⋅ne
- Messages : 2926
Date d'inscription : 20/01/2012
Re: sexualité des hommes
10.04.12 10:51
Mais là tu parles uniquement de la vision en occident, fortement influencée par l'eglise pendant longtemps, et ensuite par les médecins (qui valent guère mieux niveau ouverture d'esprit)
Et beaucoup de civilisations anciennes connaissaient le clitoris (sinon y aurait pas l'excision ) Le kama sutra, ça date un peu pour ne citer que le plus connu
D'ailleurs, nous sommes la seule civilisation a n'avoir que très peu développé d'art érotique, ce qui implique beaucoup beaucoup de schémas de pensées (homosexualité, pornographie etc)
Je vous c/c ici un petit passage passionnant sur la question, l'ensemble à lire ici: (passionnant à mon gout, ou comment l'absence d'érotisme mène à la pornographie) http://jeanpaulcoupal.blogspot.fr/2011/03/civilisations-mode-denquete.html
Michel Foucault a transféré la vieille dichotomie Occident/Orient dans l’histoire de la sexualité en opposant la scientia sexualis du premier à l’ars erotica du second. En fait, à le lire, on s’aperçoit que la césure entre Occident et Orient est une clôture qui encercle et isole la sciencia sexualis du reste des autres civilisations: «Il y a historiquement deux grandes procédures pour produire la vérité du sexe. D’un côté, les sociétés - et elles ont été nombreuses : la Chine, le Japon, l’Inde, Rome, les sociétés arabo-musulmanes - qui se sont dotées d’un ars erotica. Dans l’art érotique, la vérité est extraite du plaisir lui-même, pris comme pratique et recueilli comme expérience; ce n’est pas par rapport à une loi absolue du permis et du défendu, ce n’est point par référence à un critère d’utilité, que le plaisir est pris en compte; mais d’abord et avant tout par rapport à lui-même, il y est à connaître comme plaisir, donc selon son intensité, sa qualité spécifique, sa durée, ses réverbérations dans le corps et l’âme. Mieux: ce savoir doit être reversé, à mesure, dans la pratique sexuelle elle-même, pour la travailler comme de l’intérieur et amplifier ses effets. Ainsi, se constitue un savoir qui doit demeurer secret, non point à cause d’un soupçon d’infamie qui marquerait son objet, mais par la nécessité de le tenir dans la plus grande réserve, puisque, selon la tradition, il perdrait à être divulgué son efficace et sa vertu». (3) Le seul bémol à apporter à cette définition est dans l’énumération apportée par Foucault. Les Grecs anciens ne nous ont pas laissé d’ars erotica, tandis que l’Art d’aimer d’Ovide, le Romain, est un vulgaire traité de séduction, encore tout d’actualité dans notre univers qui s’est érigé un «marché de la séduction» et des «sites de rencontre». Il n’y a rien de vraiment érotique dans L’art d’aimer d’Ovide tandis que le Satiricon de Pétrone, pour ce qui nous en reste, est une comédie grivoise de mœurs, contemporain des pièces de Plaute et de Térence. La barrière exclusive de la scientia sexualis apparaît donc bien avant le christianisme et la civilisation occidentale. Nous en savons plus, et Foucault dut le reconnaître en déviant de son projet original de son Histoire de la sexualité, sur les codes d’honneur et les interdits qui touchent la femme et le garçon en Grèce et à Rome que l’ars erotica pratiqué par les Grecs et les Romains.
Foucault poursuit: «Notre civilisation, en première approche du moins, n’a pas d’ars erotica. En revanche, elle est la seule, sans doute, à pratiquer une sciencia sexualis. Ou plutôt, à avoir développé au cours des siècles, pour dire la vérité du sexe, des procédures qui s’ordonnent pour l’essentiel à une forme de pouvoir-savoir rigoureusement opposée à l’art des initiations et au secret magistral: il s’agit de l’aveu». (4) Qui dit aveu pense aussitôt culpabilité, et associe la pratique sexuelle à un crime et sa vérité en péché, d’où la mélancolie qui s’attache, depuis la poésie érotique des troubadours des XIe-XIIe siècles à laquelle l’Église chrétienne associa les pensées hérétiques des Bogomiles et des Cathares. Il est vrai que ces interminables campagnes d’invasion de l’Orient que nous appelons «croisades» mirent en contact les serviteurs de la chevalerie féodale avec ceux des émirs et des sultans et qu’ils s’échangèrent volontiers des connaissances, tant scientifiques que poétiques, sur le commerce amoureux. L’intrusion de l’ars erotica dans la culture occidentale se fit donc par la voie de la Cortezia occitane, mais fut en bute aussitôt à la réaction cléricale qui la pourchassa à travers l’Inquisition. Progressivement, à partir du XVIIe siècle surtout, on vit la quête religieuse relayée par la quête médicale, qui triompha au XIXe siècle en «médicalisant» la vérité du sexe, soit par les mesures hygiéniques (sensées protéger ou soigner les maladies vénériennes, en particulier la syphilis) et les mesure psychiatriques (sensées protéger de la manie héritée de la masturbation et de l’hystérie retenue alors pour strictement féminine). La révélation freudienne changea peu de choses à ce titre. Elle aussi se donna pour une sciencia sexualis et tenta de soumettre le plaisir à la raison. L’ars erotica se réfugia alors dans la pornographie, comme du temps de la civilisation hellénique. Mais cet ars, réifié à des techniques d’accouplement plutôt qu’à un véritable art d’aimer, reste à ce jour le tragique occidental de la difficulté d’aimer. La diffusion par le cinéma d’abord, puis maintenant sur le Web, d’une pornographie facile d’accès tend à répandre les travers de la scientia sexualis dans l’ensemble des autres civilisations. Cet impérialisme des codes occidentaux de la circulation des affects est l’aspect le moins bien scruté de l’actuel mouvement de mondialisation.
J'aurais du aller rechercher ce texte avant, il explique évidemment 1000 fois mieux que moi l'importance de l'érotisme dans le patriarcat...
Et beaucoup de civilisations anciennes connaissaient le clitoris (sinon y aurait pas l'excision ) Le kama sutra, ça date un peu pour ne citer que le plus connu
D'ailleurs, nous sommes la seule civilisation a n'avoir que très peu développé d'art érotique, ce qui implique beaucoup beaucoup de schémas de pensées (homosexualité, pornographie etc)
Je vous c/c ici un petit passage passionnant sur la question, l'ensemble à lire ici: (passionnant à mon gout, ou comment l'absence d'érotisme mène à la pornographie) http://jeanpaulcoupal.blogspot.fr/2011/03/civilisations-mode-denquete.html
Michel Foucault a transféré la vieille dichotomie Occident/Orient dans l’histoire de la sexualité en opposant la scientia sexualis du premier à l’ars erotica du second. En fait, à le lire, on s’aperçoit que la césure entre Occident et Orient est une clôture qui encercle et isole la sciencia sexualis du reste des autres civilisations: «Il y a historiquement deux grandes procédures pour produire la vérité du sexe. D’un côté, les sociétés - et elles ont été nombreuses : la Chine, le Japon, l’Inde, Rome, les sociétés arabo-musulmanes - qui se sont dotées d’un ars erotica. Dans l’art érotique, la vérité est extraite du plaisir lui-même, pris comme pratique et recueilli comme expérience; ce n’est pas par rapport à une loi absolue du permis et du défendu, ce n’est point par référence à un critère d’utilité, que le plaisir est pris en compte; mais d’abord et avant tout par rapport à lui-même, il y est à connaître comme plaisir, donc selon son intensité, sa qualité spécifique, sa durée, ses réverbérations dans le corps et l’âme. Mieux: ce savoir doit être reversé, à mesure, dans la pratique sexuelle elle-même, pour la travailler comme de l’intérieur et amplifier ses effets. Ainsi, se constitue un savoir qui doit demeurer secret, non point à cause d’un soupçon d’infamie qui marquerait son objet, mais par la nécessité de le tenir dans la plus grande réserve, puisque, selon la tradition, il perdrait à être divulgué son efficace et sa vertu». (3) Le seul bémol à apporter à cette définition est dans l’énumération apportée par Foucault. Les Grecs anciens ne nous ont pas laissé d’ars erotica, tandis que l’Art d’aimer d’Ovide, le Romain, est un vulgaire traité de séduction, encore tout d’actualité dans notre univers qui s’est érigé un «marché de la séduction» et des «sites de rencontre». Il n’y a rien de vraiment érotique dans L’art d’aimer d’Ovide tandis que le Satiricon de Pétrone, pour ce qui nous en reste, est une comédie grivoise de mœurs, contemporain des pièces de Plaute et de Térence. La barrière exclusive de la scientia sexualis apparaît donc bien avant le christianisme et la civilisation occidentale. Nous en savons plus, et Foucault dut le reconnaître en déviant de son projet original de son Histoire de la sexualité, sur les codes d’honneur et les interdits qui touchent la femme et le garçon en Grèce et à Rome que l’ars erotica pratiqué par les Grecs et les Romains.
Foucault poursuit: «Notre civilisation, en première approche du moins, n’a pas d’ars erotica. En revanche, elle est la seule, sans doute, à pratiquer une sciencia sexualis. Ou plutôt, à avoir développé au cours des siècles, pour dire la vérité du sexe, des procédures qui s’ordonnent pour l’essentiel à une forme de pouvoir-savoir rigoureusement opposée à l’art des initiations et au secret magistral: il s’agit de l’aveu». (4) Qui dit aveu pense aussitôt culpabilité, et associe la pratique sexuelle à un crime et sa vérité en péché, d’où la mélancolie qui s’attache, depuis la poésie érotique des troubadours des XIe-XIIe siècles à laquelle l’Église chrétienne associa les pensées hérétiques des Bogomiles et des Cathares. Il est vrai que ces interminables campagnes d’invasion de l’Orient que nous appelons «croisades» mirent en contact les serviteurs de la chevalerie féodale avec ceux des émirs et des sultans et qu’ils s’échangèrent volontiers des connaissances, tant scientifiques que poétiques, sur le commerce amoureux. L’intrusion de l’ars erotica dans la culture occidentale se fit donc par la voie de la Cortezia occitane, mais fut en bute aussitôt à la réaction cléricale qui la pourchassa à travers l’Inquisition. Progressivement, à partir du XVIIe siècle surtout, on vit la quête religieuse relayée par la quête médicale, qui triompha au XIXe siècle en «médicalisant» la vérité du sexe, soit par les mesures hygiéniques (sensées protéger ou soigner les maladies vénériennes, en particulier la syphilis) et les mesure psychiatriques (sensées protéger de la manie héritée de la masturbation et de l’hystérie retenue alors pour strictement féminine). La révélation freudienne changea peu de choses à ce titre. Elle aussi se donna pour une sciencia sexualis et tenta de soumettre le plaisir à la raison. L’ars erotica se réfugia alors dans la pornographie, comme du temps de la civilisation hellénique. Mais cet ars, réifié à des techniques d’accouplement plutôt qu’à un véritable art d’aimer, reste à ce jour le tragique occidental de la difficulté d’aimer. La diffusion par le cinéma d’abord, puis maintenant sur le Web, d’une pornographie facile d’accès tend à répandre les travers de la scientia sexualis dans l’ensemble des autres civilisations. Cet impérialisme des codes occidentaux de la circulation des affects est l’aspect le moins bien scruté de l’actuel mouvement de mondialisation.
J'aurais du aller rechercher ce texte avant, il explique évidemment 1000 fois mieux que moi l'importance de l'érotisme dans le patriarcat...
Re: sexualité des hommes
10.04.12 11:22
Juste à titre de petit complément...
Certes, on n'a pas retrouvé d'écrits majeurs en ce sens, mais de nombreuses représentations (bas-reliefs et poteries) vont dans le sens d'une telle existence quand même.
On pourrait aussi ajouter les Egyptiens avec les manuscrits de Turin.
Ce n'est pas tout à fait juste.cleindo a écrit:Les Grecs anciens ne nous ont pas laissé d’ars erotica
Certes, on n'a pas retrouvé d'écrits majeurs en ce sens, mais de nombreuses représentations (bas-reliefs et poteries) vont dans le sens d'une telle existence quand même.
On pourrait aussi ajouter les Egyptiens avec les manuscrits de Turin.
Re: sexualité des hommes
10.04.12 11:45
J'ai rien dit parce que j'ai rien à dire.cleindo a écrit:C'est marrant que ça parle à personne. 34 lectures, 1 réponse.
Est ce que paske vous vous sentez pas concerné-e-s? rien à foutre? trop pudiques?
Ca m'interroge votre silence...
Je n'ai connu que 2 types d'hommes : ceux qui prennent leur pénis pour un gourdin, et ceux qui n'aiment pas se poser de questions. Dans les 2 cas, la communication a été impossible.
J'attendais vos réponses avec impatience.
J'en viens à me demander si, finalement, l'inconnue ne serait pas le plaisir tout court. Nous parlons d'une sexualité "masculine" vs une sexualité "féminine", mais sont-elles si différentes ? La vision qui nous est imposée est celle d'un rapport de domination, vaguement violent, basé sur la reproduction. Où est le plaisir ? Où est le désir ? Les hommes comme les femmes sont lésés : il ne faut pas connaître son corps ni l'aimer, il ne faut pas découvrir le corps de l'autre, il faut pistonner à la va-vite, réaliser une performance, jouir vite, fort, souvent. C'est du binge-fucking.
Se plaindre que les hommes négligent nos désirs, et nous imposent les leurs, c'est peut-être rester dans ce rapport de forces imposé supposant que l'homme jouit de posséder et la femme jouit de caresses tendres. Et si, tous, nous ne serions pas à la recherche de la même chose ? Mais alors quoi ? (je veux bien la recette magique si vous l'avez)
Re: sexualité des hommes
10.04.12 13:41
Voici ce que je disais sur un autre forum où l'on a une discussion un peu semblable.
Dans mon cas, je dirais qu’une fellation peut procurer plus de plaisir avant l’éjaculation si la langue est utilisée d’une certaine façon. Pour la pénétration vaginale, ça dépend de la partenaire, en fait. Comme certaines n’aiment pas spécialement, c’est moins agréable si je le sais. D’autres apprécient ce moment de « communion » et ça peut stimuler. En tout cas, pour ce qui est de la pénétration, c’est la position où je suis en dessous que je préfère, donc pas de symbolique de domination. Elle donne une vision très différente du corps de la partenaire et libère les 2 mains. De plus, le clitoris frotte plus ou moins fort sur le pubis de l'homme, suivant l'angle et c'est donc tout profit pour la partenaire aussi.
C'est vrai qu'il n’y a pas systématiquement de plaisir pour les hommes, même s’il y a éjaculation. Sans rentrer dans les détails de ma vie, j’ai vécu avec une femme qui ne m’aimait pas, elle était incapable d’exprimer des sentiments envers moi, c’était dû en partie à son enfance. Et ça se ressentait quand on faisait l’amour, elle n’aimait pas tellement la pénétration. En fait, c’est moi qu’elle n’aimait pas mais tout ça, je l’ai compris plus tard car j’étais jeune et incapable de percevoir la réalité des sentiments des autres.
Tout ça pour dire que j'avais un orgasme "mécanique" mais en réalité, pas vraiment de plaisir. Je ne sais trop comment l'expliquer. Peut-être que les hommes qui vont chez les prostituées ressentent parfois la même chose ?
Par contre, avec des partenaires qui exprimaient des sentiments envers moi, c'était très différent. Mais bon, je n'en ai jamais parlé avec d'autres hommes, j'ignore si certains ont ressenti le même genre de chose.
Sinon, j’ai déjà vu des vidéos de gars qui arrivaient à pratiquer l’autofellation. Et d’après leurs commentaires, ils s’en faisaient souvent, tellement c’était bon.
En tapant "self suck" dans un moteur de recherche, on peut rapidement en trouver, pour celleux qui n'en ont jamais vu.
Dans mon cas, je dirais qu’une fellation peut procurer plus de plaisir avant l’éjaculation si la langue est utilisée d’une certaine façon. Pour la pénétration vaginale, ça dépend de la partenaire, en fait. Comme certaines n’aiment pas spécialement, c’est moins agréable si je le sais. D’autres apprécient ce moment de « communion » et ça peut stimuler. En tout cas, pour ce qui est de la pénétration, c’est la position où je suis en dessous que je préfère, donc pas de symbolique de domination. Elle donne une vision très différente du corps de la partenaire et libère les 2 mains. De plus, le clitoris frotte plus ou moins fort sur le pubis de l'homme, suivant l'angle et c'est donc tout profit pour la partenaire aussi.
C'est vrai qu'il n’y a pas systématiquement de plaisir pour les hommes, même s’il y a éjaculation. Sans rentrer dans les détails de ma vie, j’ai vécu avec une femme qui ne m’aimait pas, elle était incapable d’exprimer des sentiments envers moi, c’était dû en partie à son enfance. Et ça se ressentait quand on faisait l’amour, elle n’aimait pas tellement la pénétration. En fait, c’est moi qu’elle n’aimait pas mais tout ça, je l’ai compris plus tard car j’étais jeune et incapable de percevoir la réalité des sentiments des autres.
Tout ça pour dire que j'avais un orgasme "mécanique" mais en réalité, pas vraiment de plaisir. Je ne sais trop comment l'expliquer. Peut-être que les hommes qui vont chez les prostituées ressentent parfois la même chose ?
Par contre, avec des partenaires qui exprimaient des sentiments envers moi, c'était très différent. Mais bon, je n'en ai jamais parlé avec d'autres hommes, j'ignore si certains ont ressenti le même genre de chose.
Sinon, j’ai déjà vu des vidéos de gars qui arrivaient à pratiquer l’autofellation. Et d’après leurs commentaires, ils s’en faisaient souvent, tellement c’était bon.
En tapant "self suck" dans un moteur de recherche, on peut rapidement en trouver, pour celleux qui n'en ont jamais vu.
- cleindoAncien⋅ne
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Re: sexualité des hommes
10.04.12 14:31
c'est aussi en ce sens que je pense ma sexualité comme une liberté profonde, parce que c'est bien à cause de ça qu'on sort pas de ce schéma simpliste: ça remettrait bien trop de choses en question. Laissons donc croire aux hommes que leur plaisir passe par ça, aux femmes que leur plaisir passe par (mystère) et la domination et l'affrontement perdurent.Kalista a écrit:ce rapport de forces imposé supposant que l'homme jouit de posséder et la femme jouit de caresses tendres.
- Tiny LoveBanni·e
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Re: sexualité des hommes
12.04.12 11:06
Numa a écrit:C'est marrant, je me faisais la réflexion qu'une femme hétéro (ou un homme homo) qui a eu une bonne communication sexuelle avec ses partenaires a des chances d'avoir des expériences plus diverses sur le sujet qu'un homme hétéro qui ne connaît a priori que son expérience à lui.
Personnellement, je n'ai aucun ami mec avec qui je puisse parler de sexualité sérieusement, et j'ai peur que ça soit un cas fréquent : d'une part les hommes sont souvent moins habitués à parler de trucs personnels, s'il s'agit de sexualité on rajoute la « menace » de l'homosexualité, ça devient mission impossible. C'est bien dommage.
Bonjour Numa.
En fait, ce n'est pas dommage : c'est normal, tout simplement. La faculté de s'épancher, de faire part de son ressenti et de ses sentiments, c'est très féminin. Les hommes ne sont pas enclins naturellement à "se laisser aller", à dire ce qui les touche.
Les femmes trouvent cela peut-être dommage, mais que pensent les hommes des femmes qui trouvent cela dommage ? Si vous voulez mon avis, je trouve horripilant que l'on veuille savoir ce que j'ai dans la tête. Or, la femme justement, est une "preneuse de tête", tandis que l'homme est un "preneur de corps".
Bref, je partage pas mal ton impression que le plaisir masculin est vu comme simple, en fait je dirais même que la sexualité masculine est souvent vue comme « mécanique », par exemple le fait de parler de besoins sexuels plutôt que de désirs (ramenant un peu les hommes aux animaux-machines de Descartes), de considérer qu'il y a des règles immuables du genre les hommes ne peuvent pas avoir plusieurs orgasmes à la suite, etc.
Bon, il faut admettre qu'il semble y avoir une part de vrai dans le sens où les hommes accèdent plus facilement à l'orgasme lors des rapports sexuels, mais est-ce parce que le plaisir masculin est intrinsèquement plus simple, ou parce que culturellement on est habitués à construire ces rapport autour du plaisir masculin ? D'ailleurs il y a un revers de la médaille, si l'homme ne jouit pas (y'a des jours où ça vient pas pour diverses raisons) ça peut être mal vécu par la partenaire car perçu comme anormal.
Effectivement, le plaisir masculin est en apparence très mécanique : si l'homme éjacule, c'est qu'il a éprouvé du plaisir puisque l'éjaculation est la manifestation objective de l'orgasme. L'homme, finalement, se satisfait de peu : il suffit que la femme lui plaise ou qu'il fasse marcher son imagination.
Pour ce qui concerne l'orgasme féminin, c'est semble-t-il plus complexe. L'homme se contente de désirer. La femme, elle, a besoin d'être désirée. Elle est donc dans le désir du désir. Une femme peut prendre du plaisir rien qu'à voir un homme en érection, car c'est la preuve qu'elle produit de l'effet sur l'homme. C'est le constat de sa puissance sur l'homme.
Concernant les questions spécifiques : plaisir prostatique, oui. Par contre j'ai eu une mauvaise expérience une fois en suggérant (peut-être maladroitement) à une partenaire pendant nos ébats qu'elle pouvait me mettre un doigt, elle a eu une réaction assez violente (et de mon point de vue un peu démesurée).
Je peux comprendre votre partenaire. Ce n'est pas une pratique habituelle (pour ne pas employer le mot qui choque aujourd'hui : "normal"). S'attendre à ce que tout le monde soit ouvert à ce à quoi nous sommes nous-mêmes ouverts, c'est utopique et à la limite de l'intolérance. Une femme a voulu un jour me le faire, mais j'ai refusé catégoriquement. Ce genre de pratiques n'entre pas dans mon schéma de la relation sexuelle, et constitue dès lors un tabou.
Cordialement.
Re: sexualité des hommes
12.04.12 11:27
Tiny Love a écrit:En fait, ce n'est pas dommage : c'est normal, tout simplement.
Tiny Love a écrit:La faculté de s'épancher, de faire part de son ressenti et de ses sentiments, c'est très féminin. Les hommes ne sont pas enclins naturellement à "se laisser aller", à dire ce qui les touche.
Tiny Love a écrit:Or, la femme justement, est une "preneuse de tête", tandis que l'homme est un "preneur de corps".
Tiny Love a écrit:Effectivement, le plaisir masculin est en apparence très mécanique : si l'homme éjacule, c'est qu'il a éprouvé du plaisir puisque l'éjaculation est la manifestation objective de l'orgasme. L'homme, finalement, se satisfait de peu : il suffit que la femme lui plaise ou qu'il fasse marcher son imagination.
Pour ce qui concerne l'orgasme féminin, c'est semble-t-il plus complexe. L'homme se contente de désirer. La femme, elle, a besoin d'être désirée. Elle est donc dans le désir du désir. Une femme peut prendre du plaisir rien qu'à voir un homme en érection, car c'est la preuve qu'elle produit de l'effet sur l'homme. C'est le constat de sa puissance sur l'homme.
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Pardon, j'ai pas pu m'en empêcher
- Leonn—
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Re: sexualité des hommes
12.04.12 11:37
Déjà je voudrais dire qu'entre hommes et même amis très proche on ne parle pas de sexualité. Plus jeune certains le faisait mais c'était uniquement pour se venter de leur "performance".
Je précise que pour la suite étant donné que je n'ai jamais discuté avec d'autres hommes de sexualité je ne sait pas si mon expérience est une généralité.
Pour ma part ce qui me donne du plaisir c'est le plaisir de l'autre et je dirais que mon plaisir est plus mental que physique.
Il m'est arrivé plusieurs fois de prendre du plaisir et que tout se finit au moment de l'éjaculation alors que j'aurais eu envie que cela continue. Pour éviter cela j'utilise mon cerveau et je me met des images dans la tête, quand je sens que l’excitation monte trop je pense à un truc pas excitant comme ce que je vais faire demain ou pire (et j'ai un peu honte de le dire) à ma mère, ça calme tout de suite.
Évidemment cela marche dans le sens inverse aussi mais cela m'arrive rarement, quand j'ai une relation sexuel c'est que j'en ai réellement envie avec la personne.
Sinon en général j'essaye de demander ce qui fait plaisir à ma partenaire mais pas à tout les coups c'est un peu au feeling, des fois je ne dit rien tout se passe bien et d'autre fois je demande pas forcément parce que cela se passe mal, je ne sait pas pourquoi.
Sinon l'injaculation je ne connaissais pas et je ressent pas forcément le besoin d'une telle technique. Il m'arrive parfois d'éjaculer trop vite quand l'excitation monte trop vite mais je repart facilement pour une deuxième fois voir une troisième, ça dépend.
Pour le plaisir prostatique, j'en entend parler mais je n'ai jamais testé. A vrai dire je ne sait pas comment m'y prendre et je n'ai connu aucune partenaire qui me l'a proposé sinon j'aurais sans doute accepter.
Pour moi je dirais que je n'ai pas d'orgasme en dehors de l'éjaculation mais plus du plaisir.
Je précise que pour la suite étant donné que je n'ai jamais discuté avec d'autres hommes de sexualité je ne sait pas si mon expérience est une généralité.
Pour ma part ce qui me donne du plaisir c'est le plaisir de l'autre et je dirais que mon plaisir est plus mental que physique.
Il m'est arrivé plusieurs fois de prendre du plaisir et que tout se finit au moment de l'éjaculation alors que j'aurais eu envie que cela continue. Pour éviter cela j'utilise mon cerveau et je me met des images dans la tête, quand je sens que l’excitation monte trop je pense à un truc pas excitant comme ce que je vais faire demain ou pire (et j'ai un peu honte de le dire) à ma mère, ça calme tout de suite.
Évidemment cela marche dans le sens inverse aussi mais cela m'arrive rarement, quand j'ai une relation sexuel c'est que j'en ai réellement envie avec la personne.
Sinon en général j'essaye de demander ce qui fait plaisir à ma partenaire mais pas à tout les coups c'est un peu au feeling, des fois je ne dit rien tout se passe bien et d'autre fois je demande pas forcément parce que cela se passe mal, je ne sait pas pourquoi.
Sinon l'injaculation je ne connaissais pas et je ressent pas forcément le besoin d'une telle technique. Il m'arrive parfois d'éjaculer trop vite quand l'excitation monte trop vite mais je repart facilement pour une deuxième fois voir une troisième, ça dépend.
Pour le plaisir prostatique, j'en entend parler mais je n'ai jamais testé. A vrai dire je ne sait pas comment m'y prendre et je n'ai connu aucune partenaire qui me l'a proposé sinon j'aurais sans doute accepter.
Pour moi je dirais que je n'ai pas d'orgasme en dehors de l'éjaculation mais plus du plaisir.
- cleindoAncien⋅ne
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Re: sexualité des hommes
12.04.12 12:02
je vous lis partir dans des points de détails "un doigt dans le cul oui ou non? je peux rebander après avoir éjaculer oui ou non?" et je recadre un peu mon propos du départ (après vous faites évoluer le topic comme vous voulez hein)
L'idée n'est pas de savoir comment vous baisez, sans vouloir vous vexez, je m'en fous
L'idée était de souligner que quand on dit que la sexualité féminine et le corps féminin sont vachement moins étudiés par pur sexisme, il faudrait préciser: dans la culture occidentale (pour faire gros). La sexualité quelqu'elle soit n'est de toutes manières étudiée que sous l'angle médical et/ou psychopathologique. Autant dire qu'on va pas bien loin avec ça...
L'idée n'est pas de savoir comment vous baisez, sans vouloir vous vexez, je m'en fous
L'idée était de souligner que quand on dit que la sexualité féminine et le corps féminin sont vachement moins étudiés par pur sexisme, il faudrait préciser: dans la culture occidentale (pour faire gros). La sexualité quelqu'elle soit n'est de toutes manières étudiée que sous l'angle médical et/ou psychopathologique. Autant dire qu'on va pas bien loin avec ça...
- InvitéInvité
Re: sexualité des hommes
12.04.12 12:35
[Edit : j'avais même pas vu qu'il y avait déjà plein de réponses avant la mienne.]
Moi si. Est-ce que je dois renier ma personnalité sous prétexte qu'elle ne colle pas à ce que les gens attendent d'un homme ?Tiny Love a écrit:Les hommes ne sont pas enclins naturellement à "se laisser aller", à dire ce qui les touche.
Que ça soit habituel ou pas, j'ai eu pendant un moment l'impression très nette qu'elle me jugeait pour avoir eu cette envie (et l'avoir exprimée) et c'est ça qui m'a gêné, pas le fait qu'elle n'en ait pas envie, que je comprends et accepte parfaitement. Libre à vous de décider si l'intolérance, c'est d'oser exprimer ses envies ou de juger les envies des autres.Je peux comprendre votre partenaire. Ce n'est pas une pratique habituelle (pour ne pas employer le mot qui choque aujourd'hui : "normal"). S'attendre à ce que tout le monde soit ouvert à ce à quoi nous sommes nous-mêmes ouverts, c'est utopique et à la limite de l'intolérance.
- Tiny LoveBanni·e
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Re: sexualité des hommes
12.04.12 13:30
Déconstruire a écrit:COMBO !!!!! Tiny Love utilise "essentialisme" + "complémentarité" + "sexisme" + "j'ai-pas-lu-le-topic" !!!!
Tiny Love gagne 10 000 points de trollage, + BONUS "1er message posté", LEVEL UP !
Pardon, j'ai pas pu m'en empêcher
Tu as tout de la féministe frustrée qui ne supporte pas la contradiction. je te trouve pathétique, incapable de débattre parce que qui dit "débat" dit "arguments". Et visiblement, hormis la caricature, l'injure et la moquerie, tu ne disposes de rien dans ton arsenal de "féministe de combat".
Tu pratiques la haine, le mépris de l'Autre, celui qui est différent (en apparence ou dans les idées).
Tu es tellement toi-même une caricature de la féministe que l'on se fait à l'extérieur de ton mouvement : une écervelée fanatique haineuse. Tu ne sers pas ta cause.
Re: sexualité des hommes
12.04.12 13:39
Oh oui, je pense que tout le monde sur le forum sera d'accord avec toiTiny Love a écrit:Tu as tout de la féministe frustrée qui ne supporte pas la contradiction. je te trouve pathétique, incapable de débattre parce que qui dit "débat" dit "arguments". Et visiblement, hormis la caricature, l'injure et la moquerie, tu ne disposes de rien dans ton arsenal de "féministe de combat".
Tu pratiques la haine, le mépris de l'Autre, celui qui est différent (en apparence ou dans les idées).
Tu es tellement toi-même une caricature de la féministe que l'on se fait à l'extérieur de ton mouvement : une écervelée fanatique haineuse. Tu ne sers pas ta cause.
Je me suis amusée un peu, c'est vrai que c'est pas charitable. Pardon
Edit : oups, grillée !
- Arrakis—
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Date d'inscription : 29/02/2012
Re: sexualité des hommes
12.04.12 13:41
Bon, on s'est bien amusés mais il faut partir là, Monsieur, on va fermer et vous faites peur au chat en criant vos clichés.
(edit : ah zut, grillée par le gong Antisexisme moi aussi)
(edit : ah zut, grillée par le gong Antisexisme moi aussi)
- InvitéInvité
Re: sexualité des hommes
12.04.12 14:09
Bon, maintenant que le gêneur a été évacué (merci Antisexisme), reprenons le cours normal de la discussion.
Concernant les idées reçues sur comment un homme et son corps étaient censés fonctionner (y compris sur des points de « détail ») à titre personnel elle m'ont pas mal ralenti dans la découverte de mon corps et de ma sexualité, et c'est dommage.
Bah sans trop insister sur les points de détails, je trouve que la façon dont certaines pratiques peuvent être jugées dès qu'elles s'écartent de la « norme » acceptée est révélatrice. J'ai l'impression que dans la culture ambiante (en occident sans doute, j'avoue que je ne connais pas les autres cultures) la sexualité des hommes est très normée aussi, même si c'est de façon différente de celle des femmes, et que c'est pesant. (Je cherche pas à jouer au concours d'oppression ou à dire que les hommes sont plus à plaindre, évidemment, juste à dire qu'on aurait tous à gagner à avoir plus de libertés et moins d'idées reçues au lit.)cleindo a écrit:je vous lis partir dans des points de détails "un doigt dans le cul oui ou non? je peux rebander après avoir éjaculer oui ou non?" et je recadre un peu mon propos du départ (après vous faites évoluer le topic comme vous voulez hein)
Concernant les idées reçues sur comment un homme et son corps étaient censés fonctionner (y compris sur des points de « détail ») à titre personnel elle m'ont pas mal ralenti dans la découverte de mon corps et de ma sexualité, et c'est dommage.
Re: sexualité des hommes
12.04.12 14:32
Bon alors je fais partie de celles qui de fait maîtrisent assez peu le sujet, mais je trouve que c'est vraiment intéressant. Merci au passage aux interventions constructives des hommes du forum (à l'exclusion de Tiny Love donc).
Je pense que c'est effectivement un domaine où la domination masculine telle qu'elle se répercute dans la sexualité se retourne contre les hommes eux mêmes en les enfermant dans des schémas trop étroits. Une chose que j'ai ententue plusieurs fois, c'est que des hommes ressentent la pression de devoir être "à la hauteur", de devoir être "performant", ce qui tend à devoir faire ressembler leurs relations sexuelles à des exploits sportifs.
Je pense que c'est effectivement un domaine où la domination masculine telle qu'elle se répercute dans la sexualité se retourne contre les hommes eux mêmes en les enfermant dans des schémas trop étroits. Une chose que j'ai ententue plusieurs fois, c'est que des hommes ressentent la pression de devoir être "à la hauteur", de devoir être "performant", ce qui tend à devoir faire ressembler leurs relations sexuelles à des exploits sportifs.
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