La condition des femmes aux USA
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Andres Langostino
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- JulialvaBleu⋅e
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Date d'inscription : 13/05/2012
La condition des femmes aux USA
21.05.12 20:21
Un article très intéressant qui montre le niveau de régression du droit des femmes aux Etats-Unis :
http://www.rue89.com/rue69/2012/05/21/aux-etats-unis-le-ridicule-pour-tuer-la-guerre-aux-femmes-232349
http://www.rue89.com/rue69/2012/05/21/aux-etats-unis-le-ridicule-pour-tuer-la-guerre-aux-femmes-232349
Re: La condition des femmes aux USA
23.05.12 22:24
Oui, ma copine me l'a montré !
C'est quand même super grave, super régressif ! C'est aller au point que le spermatozoïde est une personne, et donc tout ce qui est fellation, sodomie, branlette... est considéré comme un meurtre !!
Sympa le retour en arrière...
C'est quand même super grave, super régressif ! C'est aller au point que le spermatozoïde est une personne, et donc tout ce qui est fellation, sodomie, branlette... est considéré comme un meurtre !!
Sympa le retour en arrière...
- Arrakis—
- Messages : 1803
Date d'inscription : 29/02/2012
Re: La condition des femmes aux USA
24.05.12 0:43
Euh le spermatozoïde comme personne c'est pas une vraie loi, mais une proposition volontairement absurde qui a été faite en réactions aux réels projets et lois anti-avortement et contraception... Justement pour montrer leur ridicule et leur horreur.
Re: La condition des femmes aux USA
24.05.12 8:06
Poussin Machin a écrit:Oui, ma copine me l'a montré !
C'est quand même super grave, super régressif ! C'est aller au point que le spermatozoïde est une personne, et donc tout ce qui est fellation, sodomie, branlette... est considéré comme un meurtre !!
Sympa le retour en arrière...
L’autre taré Mr Antiféministe dit que le féminisme a tué bcp plus que le nazisme et le stalinisme à cause des avortements. Réponse de qqne sur son blog : chaque fois que vous vous masturbez, vous commettez un génocide, au moins 30 millions de morts !
Re: La condition des femmes aux USA
24.05.12 10:56
Je sais bien que ce n'est pas une vraie loi, mais comment dire... Il y a sûrement des personnes qui y songent sérieusement - ça a existé, après tout, et ça continue très probablement à exister : le genre de loi à la c** que certaines personnes aimeraient revoir en place.Arrakis a écrit:Euh le spermatozoïde comme personne c'est pas une vraie loi, mais une proposition volontairement absurde qui a été faite en réactions aux réels projets et lois anti-avortement et contraception... Justement pour montrer leur ridicule et leur horreur.
Oui, Antisexisme, je suis d'accord avec toi : les bébés, ils s'en foutent, ils veulent juste un contrôle du corps des femmes, et par extension de la démographie...
- Arrakis—
- Messages : 1803
Date d'inscription : 29/02/2012
Re: La condition des femmes aux USA
24.05.12 13:33
un article détaillé et très bien du NY Times sur la "criminalisation des mauvaises mères"
Bon, de quoi rire un peu ... pour finir (caustiquement mais quand même)
Bon, de quoi rire un peu ... pour finir (caustiquement mais quand même)
- satoriBleu⋅e
- Messages : 23
Date d'inscription : 21/06/2012
A quel moment, nous avons affaire à un être humain ?
25.06.12 15:59
pierregr a écrit:
L’autre taré Mr Antiféministe dit que le féminisme a tué bcp plus que le nazisme et le stalinisme à cause des avortements. Réponse de qqne sur son blog : chaque fois que vous vous masturbez, vous commettez un génocide, au moins 30 millions de morts !
L'argument ne tient absolument pas. L'avortement suppose qu'il y a eu fécondation auparavant : c'est à dire que le spermatozoide a pénétré l'ovule. Donc, la masturbation ne pose pas de soucis, ni la sexualité masculine ( désolé pour vous...Mesdames ).
Le problème se pose quand il y a fécondation dans le ventre de la mère/femme. La question éthique est : à quel moment, on peut considérer que nous avons affaire à un être humain ? Est ce que l'on peut avorter comme ca comme on tire la chasse d'eau ?
Vous voyez que ce n'est pas si facile à légiférer sur une question aussi intime.
- Andres LangostinoBanni·e
- Messages : 44
Date d'inscription : 05/06/2012
Re: La condition des femmes aux USA
25.06.12 16:18
Je suis d'accord avec ce qui est souligné.satori a écrit:Le problème se pose quand il y a fécondation dans le ventre de la mère/femme. La question éthique est : à quel moment, on peut considérer que nous avons affaire à un être humain ? Est ce que l'on peut avorter comme ca comme on tire la chasse d'eau ?
Vous voyez que ce n'est pas si facile à légiférer sur une question aussi intime.
Mais comme tu le dis toi-même, c'est un problème intime... intime donc à la femme gestante. Il me paraît donc normal et cohérent que ce soit elle, et seulement elle, qui ait le dernier mot: à savoir si elle mène à terme ou pas sa grossesse, librement, dans le cadre-délai légal (*)
Non ? Pourquoi alors parler de question intime ?
(*) Ce délai-cadre étant variable, il peut être discuté; mais c'est HS dans ce fil.
- colcatAncien⋅ne
- Messages : 892
Date d'inscription : 05/06/2012
Re: La condition des femmes aux USA
26.06.12 8:17
Je trouve ça vraiment effrayant... Quel drôle de pays tout de même
Re: La condition des femmes aux USA
05.07.12 15:49
http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2012/07/05/le-droit-a-l-avortement-menace-dans-le-mississippi_1729099_3222.html
- Spoiler:
- Depuis le 2 juillet, la Women's Health Organization de la ville de Jackson, seule clinique pratiquant encore des avortements dans le Mississippi, vit dans l'incertitude. La loi HB390, votée dimanche dans cet Etat du sud des Etats-Unis, menace directement la clinique de fermeture. Mais la décision d'un juge fédéral, ce même jour, de bloquer temporairement l'entrée en vigueur du texte, laisse à l'établissement quelques jours de répit.
Juge en tribunal d'instance, Daniel P. Jordan III a estimé que cette loi n'avait aucun objectif médical, mais expressément politique : celui de limiter, voire supprimer la pratique de l'avortement dans le Mississippi. Le député républicain Sam Mims, qui a parrainé le projet de loi, a en effet déclaré que "si cette législation entraîne moins d'avortements, c'est une bonne chose". Quant au gouverneur du Mississippi, Phil Bryant, il ne cache pas sa volonté d'un "Etat sans avortement".
Une audience doit se tenir le 11 juillet pour décider, ou non, de l'application du texte. En attendant, la décision du juge a permis d'annuler l'inspection de la clinique de Jackson par les autorités sanitaires, pour vérifier si celle-ci était conforme à cette nouvelle loi.
LES MÉDECINS PRATIQUANT L'AVORTEMENT VISÉS
Si cette visite avait eu lieu, la clinique serait déjà fermée à ce jour. En effet, la loi HB390 impose à tous les médecins pratiquant l'avortement de bénéficier de "privilèges hospitaliers", et d'être des gynécologues et obstétriciens certifiés. A la clinique de Jackson, les trois docteurs pratiquant l'avortement le sont, mais il leur manque les privilèges hospitaliers, difficiles à obtenir.
Les "privilèges hospitaliers" sont l'autorisation, pour un médecin, de pratiquer en hôpital si ses patients ont besoin d'un traitement en structure hospitalière. Cette autorisation est délivrée par les conseils d'administration des hôpitaux, qui examinent au préalable le dossier du médecin en question.
Selon Betty Thompson, la porte-parole de la clinique, citée par Reuters, les trois médecins de la clinique de Jackson tentent d'obtenir les privilèges hospitaliers depuis mai, en vain. Aucune réponse positive ne leur a été donnée par les hôpitaux voisins. Certains hôpitaux, affiliés à des organisations religieuses, ne souhaitent en effet pas pratiquer d'avortement dans leurs murs.
Cette condition des privilèges hospitaliers, qui risque d'entraîner la fermeture de la clinique, ne répond pourtant pas à un besoin médical précis. Selon l'Institut Guttmacher, l'avortement est l'une des procédures médicales les plus sûres aux Etats-Unis, avec des complications – et donc un besoin d'hospitalisation – dans seulement 0,5 % des cas.
La gérante de la Women's Health Organization, Diane Derzis, a ainsi expliqué qu'aucune patiente ayant subi un avortement dans son établissement n'avait été conduite à l'hôpital depuis 2010. Et la clinique pratique en moyenne quarante avortements par semaine, selon le New York Times.
Ces derniers jours, l'impact de la loi s'est vivement fait ressentir dans l'établissement. Craignant une fermeture prochaine, de nombreuses femmes ont cherché à prendre rendez-vous pour un avortement au plus vite. En une seule journée, l'accueil de l'établissement a reçu pas moins de 100 appels, raconte le quotidien américain.
LE TAUX DE GROSSESSES D'ADOLESCENTES LE PLUS ÉLEVÉ
Si la clinique de Jackson ferme, le Mississippi deviendra le premier Etat américain à ne plus pratiquer d'avortements, faute d'établissement. Il en avait quatorze au début des années 1980. Et depuis 2002, seule la Women's Health Organization était habilitée à mener des interruptions volontaires de grossesse dans l'Etat.
Ainsi, alors que le Mississippi a le taux de grossesses d'adolescentes le plus élevé des Etats-Unis – 55 pour 1 000 naissances en 2010, selon le Center for Disease Control and Prevention – il est l'un des Etats où le taux d'avortement est le plus faible : en 2008, selon l'Institut Guttmacher, 5 % des grossesses se sont conclues par un avortement dans l'Etat, contre une moyenne nationale de 19 %.
Au-delà du manque cruel de cliniques, ce sont aussi différentes lois qui, progressivement, ont limité le droit à l'avortement dans le Mississippi. En novembre dernier, un amendement constitutionnel, soutenu par le gouverneur de l'Etat, avait déjà menacé d'interdire presque tout avortement dans le Mississipi. Même en cas de viol, d'inceste ou de mise en danger de la femme : finalement rejeté, cet amendement, estimait que toute vie humaine "commence à la conception".
DES RESTRICTIONS CROISSANTES
Mais plusieurs textes limitent déjà, à l'échelle de l'Etat, un droit national à l'interruption de grossesse, assuré depuis 1973 par l'arrêt de la Cour suprême Roe vs. Wade. Depuis 1986 dans le Mississippi, les jeunes filles de moins de 18 ans doivent par exemple demander la permission de leurs parents avant de se faire avorter.
Toute femme souhaitant interrompre sa grossesse doit attendre 24 heures, et recevoir "une assistance" de l'Etat – au cours de laquelle on tentera de la décourager d'avorter –, ce qui suppose plusieurs rendez-vous avant l'avortement. Et la procédure n'est couverte que pour les fonctionnaires, en cas de risque pour la santé, de viol, d'inceste ou d'anomalie fœtale.
Si la loi HB390 est mise en application, les femmes vivant dans le Mississippi et souhaitant interrompre leur grossesse seront donc obligées d'aller dans des cliniques d'Etats voisins, comme l'Alabama ou le Tennessee. Selon Tim Stanley, historien des Etats-Unis cité par le Daily Telegraph, les cliniques les plus proches se situent à au moins 300 kilomètres de Jackson. "Forcer ces femmes (...) à faire de longs trajets hors de l'Etat va s'avérer coûteux", alerte ainsi le New York Times. "Et pourrait créer de sérieux problèmes de santé, du fait de ces délais."
Valentine Pasquesoone
Aux Etats-Unis, le "pro-life" progresse
Le 23 mai dernier, un sondage de l'institut Gallup montrait que 50 % des Américains se prononçaient comme étant "pro-life", c'est à dire contre l'avortement. 41 % se disaient au contraire "pro-choice", favorable à ce droit des femmes. A l'échelle du pays, 20 Etats sur 50 disposent aujourd'hui de lois pouvant être utilisées pour restreindre l'accès à l'avortement. Et le Mississippi n'est pas le seul à légiférer en la matière : entre avril et mai, deux autres Etats, l'Arizona et le Tennesse ont promulgué une loi imposant aux médecins pratiquant les avortements de bénéficier de privilèges hospitaliers. En 2011 selon l'historien Tim Stanley, 47 Etats sur 50 ont examiné pas moins de 460 projets de lois visant à limiter l'accès à l'avortement. Et 80 lois ont été votées.
- cleindoAncien⋅ne
- Messages : 2926
Date d'inscription : 20/01/2012
Re: La condition des femmes aux USA
05.07.12 16:11
"l'Arizona et le Tennesse ont promulgué une loi imposant aux médecins pratiquant les avortements de bénéficier de privilèges hospitaliers" < interdisant plutot qu'imposant, non?
Re: La condition des femmes aux USA
05.07.12 16:19
Non justement pour autoriser à pratiquer des IVG ils imposent d'obtenir ces autorisations à pratiquer dans l'hôpital qui pourrait être nécessaire en cas de complications (ce qui est très rare comme c'est expliqué dans l'article), et comme c'est très difficile à obtenir car les hôpitaux ne veulent pas, ben ils ne peuvent plus faire d'IVG du tout.
- cleindoAncien⋅ne
- Messages : 2926
Date d'inscription : 20/01/2012
Re: La condition des femmes aux USA
05.07.12 17:59
J'ai rien compris.
Re: La condition des femmes aux USA
05.07.12 18:13
Flûte Bon je recommence !
Le "privilège hospitalier" c'est une autorisation que donne un hôpital aux médecins pratiquant des IVG (ailleurs que dans l'hôpital), de la pratiquer à l'intérieur de l'hôpital si jamais une patiente a des besoins particuliers qui font qu'elle ne peut pas être opérée ailleurs.
L'état veut imposer que chaque médecin pratiquant les IVG obtienne cette autorisation afin de pouvoir continuer à pratiquer (ce qui n'est pas pertinent puisque 99,5% du temps il n'y en a pas besoin, cf les données de l'article).
Sauf que les hôpitaux refusent de délivrer ces autorisations (car souvent liés à des organisations religieuses donc anti-IVG).
DONC n'ayant pas le "privilège hospitalier", les médecins ne peuvent plus pratiquer aucune IVG.
Est-ce que je suis plus claire ?
Le "privilège hospitalier" c'est une autorisation que donne un hôpital aux médecins pratiquant des IVG (ailleurs que dans l'hôpital), de la pratiquer à l'intérieur de l'hôpital si jamais une patiente a des besoins particuliers qui font qu'elle ne peut pas être opérée ailleurs.
L'état veut imposer que chaque médecin pratiquant les IVG obtienne cette autorisation afin de pouvoir continuer à pratiquer (ce qui n'est pas pertinent puisque 99,5% du temps il n'y en a pas besoin, cf les données de l'article).
Sauf que les hôpitaux refusent de délivrer ces autorisations (car souvent liés à des organisations religieuses donc anti-IVG).
DONC n'ayant pas le "privilège hospitalier", les médecins ne peuvent plus pratiquer aucune IVG.
Est-ce que je suis plus claire ?
- cleindoAncien⋅ne
- Messages : 2926
Date d'inscription : 20/01/2012
Re: La condition des femmes aux USA
05.07.12 18:27
avec la signification du terme, ça va de suite mieux oui , merci!
- colcatAncien⋅ne
- Messages : 892
Date d'inscription : 05/06/2012
Re: La condition des femmes aux USA
21.07.12 7:40
Oui j'ai lu ce témoignage hier, il m'a bouleversée...
- InvitéInvité
Re: La condition des femmes aux USA
21.07.12 12:40
Ça donne envie de distribuer des baffes et des procès aux médecins en question. C'est complètement gerbant, ça fait mal pour elle.
- Carmilla—
- Messages : 337
Date d'inscription : 22/11/2012
Re: La condition des femmes aux USA
12.12.12 19:15
Oui, aux USA il y a un problème avec les droits des femmes.
Je pense que c'est entre autre lié au fait que c'est pas un pays vraiment laïque, donc même si je suis consciente que tout les chrétiens qui sont là-bas ne sont pas des fondamentalistes misogynes (heureusement d'ailleurs, sinon on serait mal barré), je pense que les extrémistes sont beaucoup plus entendus qu'en Europe.
Je pense que c'est entre autre lié au fait que c'est pas un pays vraiment laïque, donc même si je suis consciente que tout les chrétiens qui sont là-bas ne sont pas des fondamentalistes misogynes (heureusement d'ailleurs, sinon on serait mal barré), je pense que les extrémistes sont beaucoup plus entendus qu'en Europe.
- Spoiler:
- (quand j'y suis allée j'ai par exemple été 4 jours dans un lycée américain; malgré que l'établissement soit censé être publique et donc non-confessionnel, le serment au drapeau était le suivant : "I pledge allegiance to the Flag of the United States of America, and to the Republic for which it stands, one Nation under God, indivisible, with liberty and justice for all." alias "Je jure allégeance au drapeau des États-Unis d'Amérique et à la République qu'il représente, une nation unie sous l'autorité de Dieu, indivisible, avec la liberté et la justice pour tous"
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