Que penser des "assistants sexuels"?
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- InvitéInvité
Re: Que penser des "assistants sexuels"?
14.11.13 0:29
On peut effectivement toujours douter, c'est logique. Même si le risque zéro n'existe pas, je crois personnellement en l'honnêteté des assistants sexuels au niveau de leurs démarches. Je crois sincèrement que ces derniers souhaitent apporter un plaisir sensuel, érotique voire sexuel à des personnes handicapées.
Pour les personnes handicapées, ce qui m'inquiète beaucoup c'est le risque de tomber amoureux de l'assistant sexuel. Un malentendu à ce sujet peut exposer la personne handicapée à bien des déceptions.
Pour les personnes handicapées, ce qui m'inquiète beaucoup c'est le risque de tomber amoureux de l'assistant sexuel. Un malentendu à ce sujet peut exposer la personne handicapée à bien des déceptions.
- InvitéInvité
Re: Que penser des "assistants sexuels"?
14.11.13 8:51
Franchement, je trouve totalement débile d'affirmer que ce serait plus facile pour une personne timide d'aller réclamer un rapport tarifé, quel qu'il soit, qu'un rapport libre et gratuit.
Et encore une fois, pourquoi ne pas faire appel à un psy pour surmonter ses blocages (et surtout en prenant conscience de leur origine) plutôt que de les entretenir avec ce genre de rapport ?
=> "Pourquoi tenter d'aller vers autrui pour construire une relation après tout, vu que ça va me tomber tout cuit dans le bec ?"
Et encore une fois, pourquoi ne pas faire appel à un psy pour surmonter ses blocages (et surtout en prenant conscience de leur origine) plutôt que de les entretenir avec ce genre de rapport ?
=> "Pourquoi tenter d'aller vers autrui pour construire une relation après tout, vu que ça va me tomber tout cuit dans le bec ?"
- InvitéInvité
Re: Que penser des "assistants sexuels"?
14.11.13 9:23
Sans avoir besoin de recourir aux "assistantEs sexuels" il y a beaucoup de travail à faire dans les mentalités par rapport à la sexualité et le handicap. J'ai une amie en fauteuil qui m'a raconté qu'à une époque elle était hébergée dans une structure spécialisé. C'était des appartements dans une structure médicalisé et elle avait interdiction de recevoir son petit ami il devait venir la voire en cachette. Comme si être en fauteuil devait lui interdire toute sexualité. J'ai aussi le cas d'un cousin éloigné qui est non voyant, il a épousé une non voyante et je me souviens que dans la famille certainEs désapprouvaient ouvertement que deux non voyants puissent se marié car ils seraient incapables d'élever d'hypothétiques enfants. J'avais trouvé ces remarques scandaleuses mais je les trouves révélatrices des mentalitées a ce sujet. Alors avant d'autoriser des assistantEs sexuelles il me semble plus urgent de sensibiliser les structures d'accueil des handicapéEs a admettre qu'illes puissent avoir une sexualité. Et leur facilité la vie de ce côté au lieu de les traiter comme des enfants asexuées et de ne leur proposer que de la prostitution.
- InvitéInvité
Re: Que penser des "assistants sexuels"?
14.11.13 9:44
Wahou, je suis choqué aussi. J'arrive même pas à comprendre la logique qu'il peut y avoir derrière. (À part vraiment un gros mépris pour les personnes handicapées.)
- InvitéInvité
Re: Que penser des "assistants sexuels"?
14.11.13 10:00
Oui ça me semble aussi être un alibi bien commode pour certains pour légaliser la prostitution. Sur le sujet on n'entend d'ailleurs jamais l'avis des femmes en situations de handicape et ça ne me semble pas être un hasard.
J'ai aussi une tante en institution psychiatrique qui a vécu des choses très difficiles. Elle est née a la libération avec un léger retard mentale due à une anémie fœtal. Ma grand mère élevée dans le sacrifice pour ses enfants et son mari donnait la plus grande part de sa ration alimentaire a ses enfants (pas mon grand père qui était pourtant médecin).
Mes grands parents qui étaient des bourgeois ont voulu l'élever comme leurs autres enfants. Elle a eu des cours particulier et une fois en âge de se mariée ils ont passe une petite annonce pour lui trouver un époux. Un agriculteur a répondu et a reçu une très grosse doté et a peu faire équipé sa ferme de tout le confort moderne. Ma tante a eu deux filles. Elle même est du genre assez violente et frappait ses filles à coup de louche m'a raconté ma cousine, elle était copieusement tabassé par son époux et elle a du être hospitalisé en psychiatrie depuis 20 ans dans un état très grave.
Bon le rapport avec les assistants sexuels est un peu distant, mais il me semble que pour cette tante, la violence qu'elle a subit viens du fait qu'on a voulu faire comme si elle n'avais pas de handicape. Quant je discute avec cette tante elle a la mentalité d'une fillette de 5ans, elle me traite d'ailleur souvent de salope car je ne suis pas mariée, elle est très "veille école". Elle aime jouer a la poupée et faire des puzzle avec des grosses pièces, j'ai du mal à croire que l'idée que se fesait cette tante du mariage comprenne la sexualté comme nous l'entendons entre adultes. Du coup le mariage me semble avoir été un genre de viol pedocriminel vu que cette femme était mentalement et affectivement une enfant de 5ans. Par rapport à ce type de handicap je me demande si l'assistanat sexuel n'est pas une forme de violence et le fait de parler des handicapéEs comme d'une catégorie globale rend impossible de réfléchir convenablement à la question.
Par rapport au couple de non voyant, je me souviens qu'ils habitaient dans un immeuble équipé pour les non voyant avec du personnel médicale sur place et que la femme prenait la pilule donné par les infermierEs. Ça rassurait celleux de ma famille qui s'offusquaient de ce mariage mais je ne peu pas dire si la femme était volontaire pour prendre ce contraceptif. C'était il y a 15 ans au moins je ne pense pas que les mentalitées aient changer de ce côté.
Édit- @numa - il me semble qu'il y a d'un côté une infantilisation (par exemple pour le couple de non voyant ou mon amie en fauteuil) mais l'exemple de ma tante montre aussi qu'une négation de l'infantilisme de certains type de handicap peut aussi constituer une forme de violence. Le fait de regrouper tous types de handicaps dans une grande catégorie génère aussi des violences.
Dans un autre registre j'avais une amie ado qui était toxicomane et suicidaire elle fesait de temps en temps des séjours en service psy et se plaignait beaucoup d'être dans le même service que les handicapés mentaux. Je me souviens que lors de les visites, une veille femme venais l'insulter dans sa chambre, pas génial pour soigner une personne suicidaire... Elle était très intelligente (exceptionnellement même) et avait de graves problème de maltraitance a la maison mais les psy au lieu de s'occuper des maltraitantes qu'elles subissaient lui ont juste prescrit des neuroleptiques et lui ont coupé l'ordonnance du jour au lendemain ce qui l'a rendu dépendante à l'alcool puis d'autres drogues m'expliquait elle. Vu l'état des hôpitaux, et en particulier les graves manques de personnel et de moyen dans les structures psychiatriques j'ai du mal à croire que l'instoration d'un assistanat sexuel serait fait convenablement. A mon avis c'est juste l'occasion d'élargir l'éventail des maltraitances que subissent déjà les handicapéEs.
J'ai aussi une tante en institution psychiatrique qui a vécu des choses très difficiles. Elle est née a la libération avec un léger retard mentale due à une anémie fœtal. Ma grand mère élevée dans le sacrifice pour ses enfants et son mari donnait la plus grande part de sa ration alimentaire a ses enfants (pas mon grand père qui était pourtant médecin).
Mes grands parents qui étaient des bourgeois ont voulu l'élever comme leurs autres enfants. Elle a eu des cours particulier et une fois en âge de se mariée ils ont passe une petite annonce pour lui trouver un époux. Un agriculteur a répondu et a reçu une très grosse doté et a peu faire équipé sa ferme de tout le confort moderne. Ma tante a eu deux filles. Elle même est du genre assez violente et frappait ses filles à coup de louche m'a raconté ma cousine, elle était copieusement tabassé par son époux et elle a du être hospitalisé en psychiatrie depuis 20 ans dans un état très grave.
Bon le rapport avec les assistants sexuels est un peu distant, mais il me semble que pour cette tante, la violence qu'elle a subit viens du fait qu'on a voulu faire comme si elle n'avais pas de handicape. Quant je discute avec cette tante elle a la mentalité d'une fillette de 5ans, elle me traite d'ailleur souvent de salope car je ne suis pas mariée, elle est très "veille école". Elle aime jouer a la poupée et faire des puzzle avec des grosses pièces, j'ai du mal à croire que l'idée que se fesait cette tante du mariage comprenne la sexualté comme nous l'entendons entre adultes. Du coup le mariage me semble avoir été un genre de viol pedocriminel vu que cette femme était mentalement et affectivement une enfant de 5ans. Par rapport à ce type de handicap je me demande si l'assistanat sexuel n'est pas une forme de violence et le fait de parler des handicapéEs comme d'une catégorie globale rend impossible de réfléchir convenablement à la question.
Par rapport au couple de non voyant, je me souviens qu'ils habitaient dans un immeuble équipé pour les non voyant avec du personnel médicale sur place et que la femme prenait la pilule donné par les infermierEs. Ça rassurait celleux de ma famille qui s'offusquaient de ce mariage mais je ne peu pas dire si la femme était volontaire pour prendre ce contraceptif. C'était il y a 15 ans au moins je ne pense pas que les mentalitées aient changer de ce côté.
Édit- @numa - il me semble qu'il y a d'un côté une infantilisation (par exemple pour le couple de non voyant ou mon amie en fauteuil) mais l'exemple de ma tante montre aussi qu'une négation de l'infantilisme de certains type de handicap peut aussi constituer une forme de violence. Le fait de regrouper tous types de handicaps dans une grande catégorie génère aussi des violences.
Dans un autre registre j'avais une amie ado qui était toxicomane et suicidaire elle fesait de temps en temps des séjours en service psy et se plaignait beaucoup d'être dans le même service que les handicapés mentaux. Je me souviens que lors de les visites, une veille femme venais l'insulter dans sa chambre, pas génial pour soigner une personne suicidaire... Elle était très intelligente (exceptionnellement même) et avait de graves problème de maltraitance a la maison mais les psy au lieu de s'occuper des maltraitantes qu'elles subissaient lui ont juste prescrit des neuroleptiques et lui ont coupé l'ordonnance du jour au lendemain ce qui l'a rendu dépendante à l'alcool puis d'autres drogues m'expliquait elle. Vu l'état des hôpitaux, et en particulier les graves manques de personnel et de moyen dans les structures psychiatriques j'ai du mal à croire que l'instoration d'un assistanat sexuel serait fait convenablement. A mon avis c'est juste l'occasion d'élargir l'éventail des maltraitances que subissent déjà les handicapéEs.
- koAncien⋅ne
- Messages : 2496
Date d'inscription : 31/10/2011
Re: Que penser des "assistants sexuels"?
14.11.13 11:38
En même temps, je suppose que le fait de demander un-e assistant-e sexuel-le se ferait sur la base du volontariat pour les personnes handicapé-e-s, ou bien? Du coup, j'avoue à voir du mal à envisager les risques coté personnes handicapées. Ou pê le pensais tu autrement?cixi a écrit:Par rapport à ce type de handicap je me demande si l'assistanat sexuel n'est pas une forme de violence et le fait de parler des handicapéEs comme d'une catégorie globale rend impossible de réfléchir convenablement à la question.
- InvitéInvité
Re: Que penser des "assistants sexuels"?
14.11.13 12:28
Afin d'alimenter la réflexion j'ai repris ici un message que j'ai écrit dans le topic amour et handicap.
charlot a écrit:Je n'ai pas encore tout lu tout le topic. Mais les premiers messages m'incitent à écrire quelques réflexions.
En ce qui concerne l'institution, l'intimité est mis à mal. De fait, il y a la présence d'un personnel qui est aussi responsable des personnes handicapées. Cette responsabilité est lourde. Violences sexuelles (qui n'est pas si rare entres personnes handicapées mentales par exemples),grossesse, voir tout simplement rapport sexuel, le personnel peut être jugé responsable. A mon avis, cela explique, en partie seulement, le message du 30 avril de Lila qui disait en résumant que la vie de couple en institution est compliquée.
Il faut dire que la vie affective et sexuelle y est soumise au regard d'autrui. Cette vie sera parlée, analysée par des tiers alors qu'une histoire de couple dans une "vie normale" n'appartient généralement qu'aux deux personnes concernées.
Je ne signifie pas ici que le personnel ne pense pas sa pratique et de plus en plus je crois, afin que les personnes handicapées puissent réaliser leurs besoins affectifs au mieux.
Parfois, après un diagnostic, on s'aperçoit qu'il n'y a pas de besoin érotique mais plus un besoin de tendresse, de mieux être par exemple. Dans le projet de la personne, l'institution essayera d'intégrer ses besoins.
En ce qui concerne la sexualité, je ne connais pas toutes les institutions mais il me semble d'après les échanges que je peux avoir avec d'autres collègues que les interdits sont moins nombreux même si c'est compliqué comme j'ai pu le préciser. Les médicaments pour calmer certaines pulsions sont en diminution depuis un certain nombre d'années.
Il y a, je crois une meilleure sensibilité, une écoute pour entendre le désir d'aimer et d'être aimé . Il y a aussi des efforts de fait pour expliquer l'anatomie, les phénomènes physiologiques, la contraception, les attirances etc. Je crois sur ce point que les institutions doivent être encore plus pertinente.
Je ferais un commentaire par rapport aux stérilisations forcées, évoquées par araignées. C'est vrai, cela existe et ce n'est pas rare dans le handicap mental. Certaines familles peuvent aussi ne pas dire la vérité à leurs filles en disant par exemple qu'elles vont se faire opérer de l'appendicite. C'est du vécu.
Cela parait barbare en lisant les choses comme cela mais il faut se rendre compte combien c'est généralement douloureux pour les parents d'avoir un enfant handicapé. On ne peut pas s'imaginer à quel point. Projeter que leur fille pourrait enfanter et qu'elle ne pourrait pas assumer cette grossesse et une angoisse terrible pour beaucoup de parents, je pense. Je ne dis pas là que c'est justifié j'explique juste.
- LuxLisbon—
- Messages : 304
Date d'inscription : 19/05/2013
Re: Que penser des "assistants sexuels"?
16.11.13 16:08
L'assistanat sexuel n'est pas que du sexe. C'est un apprentissage du corps, du contact humain ; qui parfois, si l'envie est partagée, peut également comprendre une relation sexuelle.Nurja a écrit:J'avoue tiquer en lisant que quand on est timide, c'est pratique... (ou j'ai mal compris).
Pour le reste, je continue à penser que la sexualité n'est pas un besoin et que partant de là, il n'est pas utile de mettre des choses en place pour que tout le monde y ait nécessairement accès. Ce qui est nécessaire, ce sont des relations humaines (difficilement monnayables), du contact physique. Ce contact peut aussi passer par des massages. Pourquoi nécessairement du sexe?
Effectivement... moi aussi je me dis que le sexe n'est pas un besoin, mais quand j'en ai envie, je sais aussi comment me satisfaire (seule ou avec un/e partenaire). C'est un peu délicat, du coup, de dire à ceux qui ne peuvent même pas se masturber qu'après tout, le sexe ce n'est pas important, qu'on peut bien s'en passer.Numa a écrit:D'un côté, je suis d'accord, et je trouve que la société en général a un rapport assez malsain avec le sexe, tellement présenté comme une espèce de graal (entres autres chose) qui fait qu'on peut avoir tendance à le rechercher plus pour ce qu'il représente que pour ce que c'est (je sais pas si c'est compréhensible).
D'un autre, ça me gêne quand même vachement, en tant que personne qui peut avoir accès à un truc, d'expliquer à des personnes qui n'y ont pas accès qu'en fait ce besoin qu'illes ressentent c'est une construction sociale qu'il faut dépasser (même si je pense que c'est le cas).
Du coup je me sens vachement le cul entre deux chaises.
Il me semble qu'au contraire, l'assistanat sexuel a été pensé parce qu'il y avait des demandes, et pas pour "calmer" les handicapés.Antisexisme a écrit:Peut-être que, vu comme on traite les personnes handicapées ou malades mentales, on va faire comme avec les médocs : "oh la la, celui-là iels nous pompent l'air, allez, on va lui coller une assistante sexuelle, ça va le calmer"... Enfin, de ce que je lis, le choix des personnes handicapées n'intéresse pas grand monde, ça sera sans doute pareil avec les assistant-e-s sexuel-le-s
Ou alors il faut cesser de s'occuper des handicapés car comme on les traite mal (ce qui est vrai, et cela me navre), tout ce qu'on pourrait faire pour eux sera forcément sujet à caution. Autant donc les laisser sans soin, sans aide, sans rien, histoire d'être sûr qu'on ne leur fait pas de mal.
Cet argument ne tient pas, à mon sens, d'autant plus quand on sait comment sont recrutés les assistants sexuels dans les pays où le métier est légal.
- InvitéInvité
Re: Que penser des "assistants sexuels"?
16.11.13 16:29
L'assistanat sexuel n'est pas que du sexe. C'est un apprentissage du corps, du contact humain ; qui parfois, si l'envie est partagée, peut également comprendre une relation sexuelle.
tu veux dire si l'assistante sexuelle a envie de se taper la personne handicapée dont elle s'occupe? pourquoi elle a besoin d'être assistante sexuelle alors? elle n'a qu'à librement avoir des relations sexuelles avec des handicapées, puisqu'elle aime ça.
perso je trouve que ça pue la même odeur que les plaidoyers qui glissent sur la vague de la prostituée qui prend plus ou moins forcément son pied en faisant des passes
- sandrineAncien⋅ne
- Messages : 3591
Date d'inscription : 15/09/2012
Re: Que penser des "assistants sexuels"?
16.11.13 16:33
Et comme par hasard on trouve plus facilement des hommes bénévoles pour se taper des femmes handicapées que de femmes handicapées demandant une "relation sexuelle" avec un homme...
- LuxLisbon—
- Messages : 304
Date d'inscription : 19/05/2013
Re: Que penser des "assistants sexuels"?
16.11.13 16:36
Disons alors : si le consentement est partagé. Il y a des assistants sexuels qui ne pratiquent pas la relation sexuelle.timer a écrit:L'assistanat sexuel n'est pas que du sexe. C'est un apprentissage du corps, du contact humain ; qui parfois, si l'envie est partagée, peut également comprendre une relation sexuelle.
tu veux dire si l'assistante sexuelle a envie de se taper la personne handicapée dont elle s'occupe? pourquoi elle a besoin d'être assistante sexuelle alors? elle n'a qu'à librement avoir des relations sexuelles avec des handicapées, puisqu'elle aime ça.
perso je trouve que ça pue la même odeur que les plaidoyers qui glissent sur la vague de la prostituée qui prend plus ou moins forcément son pied en faisant des passes
Je n'ai jamais dit qu'il s'agissait de prendre son pied. Mais je pense que c'est effectivement un échange humain et qui n'a rien à voir avec l'image dégoûtante que vous pouvez en avoir.
- LuxLisbon—
- Messages : 304
Date d'inscription : 19/05/2013
Re: Que penser des "assistants sexuels"?
16.11.13 16:39
Déjà il faudrait savoir si on a des chiffres à ce sujet-là, je n'en ai pas, personnellement.sandrine a écrit:Et comme par hasard on trouve plus facilement des hommes bénévoles pour se taper des femmes handicapées que de femmes handicapées demandant une "relation sexuelle" avec un homme...
Maintenant, je pense qu'il n'est un mystère pour personne que nous sommes éduqués différemment selon notre sexe, et qu'on laisse entendre aux hommes que leurs désirs sexuels sont incompressibles alors que ceux des femmes sont plus légers et moins essentiels. Cela explique la différence de comportement sexuel entre l'homme et la femme, à mon sens ; je crois que si nous étions tous élevés de la même manière, il n'y aurait plus ce genre différences.
Néanmoins, ce qui est vrai, c'est qu'il y a davantage d'assistantes sexuelles que d'assistants ; pourtant, selon ton idée, ils devraient être des milliers à se proposer afin d'abuser de pauvres jeunes filles handicapées... visiblement, ce n'est pas le cas
- InvitéInvité
Re: Que penser des "assistants sexuels"?
16.11.13 16:49
En SUISSE, il n'y a eu que deux demandes de femmes handicapées d'avoir accès à des assistants sexuels (sources vieilles de 6 mois). Mais cela n'enlève rien à ce que vient de soulever luxlisbon.
- InvitéInvité
Re: Que penser des "assistants sexuels"?
16.11.13 16:58
ha, welcome back l'accusation de validisme.Disons alors : si le consentement est partagé. Il y a des assistants sexuels qui ne pratiquent pas la relation sexuelle.
Je n'ai jamais dit qu'il s'agissait de prendre son pied. Mais je pense que c'est effectivement un échange humain et qui n'a rien à voir avec l'image dégoûtante que vous pouvez en avoir
le consentement de quoi? si c'est un job à priori ce sera écrit dans le contrat que si la personne handicapée veut une relation, eh ben l'assistante devra bien faire son boulot, consentement ou non. sinon quoi? elle se pointe, la personne handicapée demande une fellation, elle dit qu'elle préfèrerait faire autre chose, mais il veut rien d'autre, et donc elle se barre sans rien faire?
si c'est un boulot c'est un boulot, faut assumer le vocabulaire auquel on s'accroche : pas de consentement, un contrat et une obligation sinon licenciement. c'est pour ça que c'est totalement malsain.
- LuxLisbon—
- Messages : 304
Date d'inscription : 19/05/2013
Re: Que penser des "assistants sexuels"?
16.11.13 17:24
Déjà, comme on l'a déjà évoqué plein de fois, les assistants sexuels sont souvent des bénévoles, ce n'est pas leur activité première et ils ne font pas ça pour se remplir les poches.timer a écrit:ha, welcome back l'accusation de validisme.Disons alors : si le consentement est partagé. Il y a des assistants sexuels qui ne pratiquent pas la relation sexuelle.
Je n'ai jamais dit qu'il s'agissait de prendre son pied. Mais je pense que c'est effectivement un échange humain et qui n'a rien à voir avec l'image dégoûtante que vous pouvez en avoir
le consentement de quoi? si c'est un job à priori ce sera écrit dans le contrat que si la personne handicapée veut une relation, eh ben l'assistante devra bien faire son boulot, consentement ou non. sinon quoi? elle se pointe, la personne handicapée demande une fellation, elle dit qu'elle préfèrerait faire autre chose, mais il veut rien d'autre, et donc elle se barre sans rien faire?
si c'est un boulot c'est un boulot, faut assumer le vocabulaire auquel on s'accroche : pas de consentement, un contrat et une obligation sinon licenciement. c'est pour ça que c'est totalement malsain.
Ensuite, il n'y a pas de contrat établi : il y a plusieurs rendez-vous qui se passent, pour que l'assistant découvre son patient, découvre ses souhaits, ses désirs, etc. Il n'y a rien d'obligatoire, non, et il n'y a pas non plus de propositions de pratiques sexuelles comme cela existe dans la prostitution "traditionnelle".
En fait, ce que vous reprochez à l'assistanat sexuel, ce sont des fantasmes que vous vous faites autour de cette activité. Ca n'a rien à voir avec sa réalité.
Re: Que penser des "assistants sexuels"?
17.11.13 16:25
je comprend toujours pas pourquoi il faudrait "s'occuper" des besoins sexuels des handicapés, tandis que pour les autres personnes le sexe serait quelque chose qu'ils partagent avec autrui et pas un soin qu'on leur donne.LuxLisbon a écrit:Il me semble qu'au contraire, l'assistanat sexuel a été pensé parce qu'il y avait des demandes, et pas pour "calmer" les handicapés.Antisexisme a écrit:Peut-être que, vu comme on traite les personnes handicapées ou malades mentales, on va faire comme avec les médocs : "oh la la, celui-là iels nous pompent l'air, allez, on va lui coller une assistante sexuelle, ça va le calmer"... Enfin, de ce que je lis, le choix des personnes handicapées n'intéresse pas grand monde, ça sera sans doute pareil avec les assistant-e-s sexuel-le-s
Ou alors il faut cesser de s'occuper des handicapés car comme on les traite mal (ce qui est vrai, et cela me navre), tout ce qu'on pourrait faire pour eux sera forcément sujet à caution. Autant donc les laisser sans soin, sans aide, sans rien, histoire d'être sûr qu'on ne leur fait pas de mal.
Cet argument ne tient pas, à mon sens, d'autant plus quand on sait comment sont recrutés les assistants sexuels dans les pays où le métier est légal.
ça dépend peut-être du type de handicap, etc… Mais c'est une question que tu n'abordes pas, donc on reste dans le flou total je trouve.
On ne sait même pas si on parle de handicap mental, physique, etc… Un sourd a-t-il besoin d'une assistance sexuelle? un aveugle? un unijambiste? une personne sans jambes? Un autiste (quelles formes d'autisme)?
Je trouve ça un peu méprisant pour les handicapés en fait.
Hé oui il y a une demande, mais il y a une demande aussi de la part d'hommes parfaitement valides non? Ce n'est pas parce qu'il y a une demande de services sexuels qu'on doit en fournir, à mon avis.
- InvitéInvité
Re: Que penser des "assistants sexuels"?
17.11.13 16:43
Ça me paraît assez évident que ça dépend du type de handicap.l'elfe a écrit:ça dépend peut-être du type de handicap, etc…
Je suis pas sûr de comprendre ce que tu trouves méprisant. Les mettre tous dans le même sac ? Oui, bien sûr ça serait méprisant. Mais personnellement, en lisant les messages de Luxlisbon, je n'ai pas eu l'impression que c'est ce qu'elle faisait.Mais c'est une question que tu n'abordes pas, donc on reste dans le flou total je trouve.
On ne sait même pas si on parle de handicap mental, physique, etc… Un sourd a-t-il besoin d'une assistance sexuelle? un aveugle? un unijambiste? une personne sans jambes? Un autiste (quelles formes d'autisme)?
Je trouve ça un peu méprisant pour les handicapés en fait.
Non, c'est sûr, c'est pas parce qu'il y a une demande qu'elle est forcément justifiée. Mais ça va aussi dans l'autre sens : ce n'est pas parce qu'il y a des demandes injustifiées d'hommes valide que les demandes de toutes les personnes avec handicap sont injustifées.Hé oui il y a une demande, mais il y a une demande aussi de la part d'hommes parfaitement valides non? Ce n'est pas parce qu'il y a une demande de services sexuels qu'on doit en fournir, à mon avis.
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