Que penser des "assistants sexuels"?
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- KappaBleu⋅e
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Date d'inscription : 01/03/2013
Re: Que penser des "assistants sexuels"?
30.10.13 8:13
Coucoumicrocosmos a écrit:Coucou,
J'ouvre un nouveau topic à propos des assistants sexuels (homme ou femme mais je devine qu'il y aura plus de femmes, tss). Leur rôle serait d'aider les personnes handicapés à prendre du plaisir. En échange d'une rémunération, si j'ai bien compris.
Je sais pas ce que vous en pensez, mais moi je vois ça comme de la prostitution... Même si je suis à 100% pour aider les handicapés, là j'avoue que je suis mitigée. Jusqu'où peut-on aller? Qu'ils appellent ça de l'assistance sexuelle pour se donner bonne conscience si ça les amuse, mais pour moi ...
Bref
Qu'en pensez-vous?
J'en pense la même chose que pour la prostitution , dans les deux cas c'est un service sexuel rétribué qui me laisse perplexe...
Sans avis tranché sur l'une ou l'autre, je passe de l’écœurement à l'empathie pour les un-e-s et les autres.
J'ai trouvé très intéressante l' analyse des liens entre les 2 dans cet article:
http://www.cairn.info/revue-reliance-2008-3-page-101.htm
- InvitéInvité
Re: Que penser des "assistants sexuels"?
30.10.13 9:42
houlà je n'aurais pas du interpréter une phrase. Mon interprétation est peut complètement à côté de la plaque. Désolé
Sinon je m'imagine que cela ne s'adressait pas à michonne en particulier. Mais je me tais j'ai peur de déclencher trop de choses.
Sinon je m'imagine que cela ne s'adressait pas à michonne en particulier. Mais je me tais j'ai peur de déclencher trop de choses.
- CarolAncien⋅ne
- Messages : 684
Date d'inscription : 31/07/2013
Re: Que penser des "assistants sexuels"?
30.10.13 11:57
Entièrement d'accord.Nurja a écrit:Ces personnes ont-elles besoin de relations sexuelles? De relations, sans doute, sexuelle, j'en doute. (comme pour n'importe quel autre humain)charlot a écrit:@ tiffany Malheureusement, même si je préfèrerais vraiment te dire que tu as raison, certaines personnes handicapées selon mon expérience ne peuvent avoir des relations dignes de ce nom. Des autistes profonds, certains déficients psychiques, certains traumatisés crâniens etc ont des troubles telles que cela rend la relation amoureuse impossible ou quasi pour garder une note d'espoir mais bien peu réaliste à mon sens.
Comment expliquer à ses personnes qu'elles ne peuvent pas reproduire les relations tarifées qu'elles ont eut avec n'importe qui? Peuvent-elles avoir un consentement éclairé? Comment s'assureront-elles que leur(s) partenaire(s) consent(ent) et qu'elles ne sont pas en train de commettre un viol ou une agression sexuelle?
Mon fils est très tactile, dans la sensation, sa maladie se défini par le fait qu'il n’intègre pas les interdit sociaux (entre autre). Si je lui fait découvrir le plaisir du coït (par mon intermédiaire ou celui de quelqu'un que je payerais pour ça ), il va naturellement chercher à reproduire l'acte pour avoir plus de plaisir et je ne veux pas porter la responsabilité d'agressions ultérieures (sur les femmes de son établissement (educ ou résidente), sa sœur, moi ou n'importe qu'elles autres femmes qu'il pourrait rencontrer). Certains de ses condisciples sont de vrai masse, s'il leur prenait l'envie de me forcer, ça va être compliqué pour moi (et encore plus pour les résidentes) de les en empêcher.
Je pense qu'il faut que nous arrêtions de projeter nos désirs et nos envies sur les personnes lourdement handicapées. Elles sont parfaitement capable de trouver seules des choses plaisantes pour elles sans qu'on est besoin d’interférer. Les relations sexuelles ne sont pas nécessaire au bien être des individus, ce qu'ils nous faut à tous (valide comme non valide) ce sont des interactions humaines sincères et valorisantes, les relations sexuelles sont la cerise sur le gâteau.
Re: Que penser des "assistants sexuels"?
30.10.13 14:44
@ Antisexisme : je t'ai répondu ici : https://feminisme.1fr1.net/t1305p15-amour-et-handicap#57901
Plus largement, je suggère qu'on arrête également de payer les instits (elles peuvent bien se satisfaire de l'aide qu'elles apportent aux élèves), les assistantes sociales (si elles n'apprécient pas d'aider les gens en difficulté bénévolement elles doivent être cyniques).
Soyons clairs, je ne considère pas que la prostitution est une "aide" comme les autres et qu'il est normal que des personnes soient payées pour avoir des relations affectives ou sexuelles avec des personnes handicapées. Ce qui me fait réagir, c'est la généralisation à "une quelconque relation avec des personnes handicapées".
Mais l'argument tel que présenté est utilisé pour sous-payer les personnes qui travaillent au quotidien avec les handicapés, en faisant appel à leur altruisme ("oui, vous serez payés moins de 400 euros pour vous occuper de personnes handicapées 24h/24 pendant 15 jours, mais vous êtes des personnes altruistes et vous leur faites du bien", c'est du vécu) et en sous-entendant que si elles demandent à être payées correctement, c'est qu'elles le font par pur appât du gain.
Et c'est le cas pour tous les métiers du care.
Les personnes qui aident les personnes handicapées au quotidiens, elles ne sont pas payées parce qu'elles entrent en relation avec ces personnes, elles sont payées parce qu'elles ont des compétences professionnelles et qu'elles font un métier.
Dans ce cas, je suggère qu'on arrête de payer les éducs spés, les infirmiers, les auxiliaires de vie, les psychologues, et s'ils n'acceptent pas d'aider les handicapés juste pour le plaisir d'être en relation avec eux, c'est qu'ils sont cyniques et pas altruistes.Cherry Song a écrit:
Sinon, je pense naïvement que "l'aide" envers les handicapéEs devrait être sincère et réellement volontaire (en gros, ne pas aide de "l'aide" mais une relation humaine identique à toute autre relation entre personnes).
Si des personnes ont besoin d'être payées et/ou d'avoir un statut pour entamer une quelconque relation avec des personnes handicapées, j'aurais tendance à les voir comme des cyniques plutôt que comme des altruistes. Idem pour toute personne valide qui va vers une personne handicapée CAR handicapée.
Plus largement, je suggère qu'on arrête également de payer les instits (elles peuvent bien se satisfaire de l'aide qu'elles apportent aux élèves), les assistantes sociales (si elles n'apprécient pas d'aider les gens en difficulté bénévolement elles doivent être cyniques).
Soyons clairs, je ne considère pas que la prostitution est une "aide" comme les autres et qu'il est normal que des personnes soient payées pour avoir des relations affectives ou sexuelles avec des personnes handicapées. Ce qui me fait réagir, c'est la généralisation à "une quelconque relation avec des personnes handicapées".
Mais l'argument tel que présenté est utilisé pour sous-payer les personnes qui travaillent au quotidien avec les handicapés, en faisant appel à leur altruisme ("oui, vous serez payés moins de 400 euros pour vous occuper de personnes handicapées 24h/24 pendant 15 jours, mais vous êtes des personnes altruistes et vous leur faites du bien", c'est du vécu) et en sous-entendant que si elles demandent à être payées correctement, c'est qu'elles le font par pur appât du gain.
Et c'est le cas pour tous les métiers du care.
Les personnes qui aident les personnes handicapées au quotidiens, elles ne sont pas payées parce qu'elles entrent en relation avec ces personnes, elles sont payées parce qu'elles ont des compétences professionnelles et qu'elles font un métier.
Re: Que penser des "assistants sexuels"?
30.10.13 15:07
Les gens qui travaillent au quotidien avec eux créent aussi une relation intime et affective. Effectivement, la dimension sexuelle change tout. Comme j'ai essayé de le dire, ce qui me gène c'est pas que cet argument soit utilisé pour refuser la prostitution, c'est qu'il soit présenté comme valable pour "l'aide" en général et pour "une quelconque relation" avec des personnes handicapées.
- InvitéInvité
Re: Que penser des "assistants sexuels"?
30.10.13 15:11
Et moi je te suggère de cesser de déformer et de caricaturer mes propos.Lila78 a écrit:@ Antisexisme : je t'ai répondu ici : https://feminisme.1fr1.net/t1305p15-amour-et-handicap#57901Dans ce cas, je suggère qu'on arrête de payer les éducs spés, les infirmiers, les auxiliaires de vie, les psychologues, et s'ils n'acceptent pas d'aider les handicapés juste pour le plaisir d'être en relation avec eux, c'est qu'ils sont cyniques et pas altruistes.Cherry Song a écrit:
Sinon, je pense naïvement que "l'aide" envers les handicapéEs devrait être sincère et réellement volontaire (en gros, ne pas aide de "l'aide" mais une relation humaine identique à toute autre relation entre personnes).
Si des personnes ont besoin d'être payées et/ou d'avoir un statut pour entamer une quelconque relation avec des personnes handicapées, j'aurais tendance à les voir comme des cyniques plutôt que comme des altruistes. Idem pour toute personne valide qui va vers une personne handicapée CAR handicapée.
Plus largement, je suggère qu'on arrête également de payer les instits (elles peuvent bien se satisfaire de l'aide qu'elles apportent aux élèves), les assistantes sociales (si elles n'apprécient pas d'aider les gens en difficulté bénévolement elles doivent être cyniques).
Tu confonds conséquences et intentions. C'est probablement pour ça que tu as interprété n'importe comment mes dires.Lila78 a écrit:Les gens qui travaillent au quotidien avec eux créent aussi une relation intime et affective.
Il ne me semble pas qu'on paye psy, auxiliaires de vie et autres métiers que tu cites pour qu'illes se lient d'affection pour ses patients. Ça peut arriver (ou pas) mais c'est pas le but.
Que demande-t-on aux assistants sexuels ?
En fait, si je vais plus loin, les assistants sexuels sont inutiles puisque : psy, éducateurices spé, infirmierEs entre autres métiers de "care" sont déjà la pour la relation affective.
Donc faut cesser de se voiler la face, "assistant sexuel", c'est juste : "prostitué pour handicapés".
Re: Que penser des "assistants sexuels"?
30.10.13 15:25
Dans ce cas, je suggère qu'on arrête de payer les éducs spés, les infirmiers, les auxiliaires de vie, les psychologues, et s'ils n'acceptent pas d'aider les handicapés juste pour le plaisir d'être en relation avec eux, c'est qu'ils sont cyniques et pas altruistes.Cherry Song a écrit:
Sinon, je pense naïvement que "l'aide" envers les handicapéEs devrait être sincère et réellement volontaire (en gros, ne pas aide de "l'aide" mais une relation humaine identique à toute autre relation entre personnes).
Si des personnes ont besoin d'être payées et/ou d'avoir un statut pour entamer une quelconque relation avec des personnes handicapées, j'aurais tendance à les voir comme des cyniques plutôt que comme des altruistes. Idem pour toute personne valide qui va vers une personne handicapée CAR handicapée.
Plus largement, je suggère qu'on arrête également de payer les instits (elles peuvent bien se satisfaire de l'aide qu'elles apportent aux élèves), les assistantes sociales (si elles n'apprécient pas d'aider les gens en difficulté bénévolement elles doivent être cyniques). [/quote]Et moi je te suggère de cesser de déformer et de caricaturer mes propos.[/quote]J'ai effectivement poussé le raisonnement jusqu'à l'absurde, afin de montrer pourquoi il me dérangeait. J'ai ensuite expliqué plus sérieusement pourquoi je trouvais cet argument génant, passage que tu ne cites pas ici.
??Cherry Song a écrit:
Il ne me semble pas qu'on paye psy, auxiliaires de vie et autres métiers que tu cites pour qu'illes se lient d'affection pour ses patients. Ça peut arriver (ou pas) mais c'est pas le but.
(...)
En fait, si je vais plus loin, les assistants sexuels sont inutiles puisque : psy, éducateurices spé, infirmierEs entre autres métiers de "care" sont déjà la pour la relation affective.
Faudrait savoir. Ca peut arriver mais c'est pas le but, ou ils sont déjà là pour ça ?
Je ne me voile pas la face. C'est ce que j'ai dit là :Cherry Song a écrit:
Donc faut cesser de se voiler la face, "assistant sexuel", c'est juste : "prostitué pour handicapés".
Avec une exception possible à mes yeux, mais qui ne relève pas de l'acte sexuel et donc pas de la prostitution :Lila a écrit:ça relève de la prostitution et il me semble logique d'y appliquer les mêmes principes qu'à la prostitution en général
Lila a écrit: les handicapés qui ont besoin d'être aidés pour vivre une sexualité soit parce que physiquement ils ne peuvent pas (besoin d'apprentissage pour la masturbation, par exemple, accompagnement de la sexualité au sein du couple aussi, soit pour une aide concrète au moment du rapport sexuel...)
- InvitéInvité
Re: Que penser des "assistants sexuels"?
30.10.13 15:44
Mais de quoi tu parles ?! Encore une fois, arrête de me faire dire ce que je n'ai pas dit, ça devient vraiment gonflant.Lila78 a écrit:
Faudrait savoir. Ca peut arriver mais c'est pas le but, ou ils sont déjà là pour ça ?
C'est peut-être parce que je pensais avoir été claire mais non :
.Cherry Song a écrit:
En fait, si je vais plus loin *dans ton raisonnement*, les assistants sexuels sont inutiles puisque : psy, éducateurices spé, infirmierEs entre autres métiers de "care" sont déjà la pour la relation affective.
Pour la suite, j'admets que je n'ai pas lu ce que tu cites.
Re: Que penser des "assistants sexuels"?
30.10.13 16:01
@ Antisexisme
Alors (mais on s'éloigne franchement du sujet de départ), pour ce qui est de l'intime, si, de nombreux métiers obligent à entrer dans l'intimité de la personne, que ce soit en terme physique (laver une personne, le toucher...), en terme d'espace (rentrer dans la chambre, s'occuper des affaires) ou en terme de lien interhumain (être là pour écouter les confidences, pour prendre en compte la vie intérieure de la personne). C'est le cas de personnes qui s'occupent des handicapés, mais aussi des auxiliaires de vie, des nounous... Et c'est au centre de leur travail.
La relation affective est effectivement une conséquence et pas une obligation, mais elle prend, dans le cas du handicap mental, une place prépondérante. C'est pas seulement un "ça peut arriver". C'est d'ailleurs ce qui m'a le plus marqué lors de ma (brève) expérience dans ce domaine. Les (peut être pas toutes, mais toutes celles avec qui j'ai travaillé) personnes handicapées mentales se placent directement dans le domaine de l'affect contrairement à la vie sociale ordinaire dans laquelle il y a toujours, au moins dans un premier temps, un filtre rationnel et le filtre des conventions sociales.
Effectivement, la personne qui travaille doit garder une certaine distance (par exemple être disponible pour l'intimité, les confidences de l'autre, sans montrer sa propre intimité et ses propres ressentis) et ne pas se laisser envahir. C'est d'ailleurs à mes yeux la principale difficulté de ces métiers.
Là encore, ce n'est pas un moyen de justifier l'assistanat sexuel, et il faudrait peut être créer un sujet à part sur les métiers du care afin que ce soit plus clair.
@ Cherry Song
Excuse moi je n'avais pas compris le "dans ton raisonnement" sous-entendu. Alors dans mon raisonnement, effectivement, les assistants sexuels sont inutiles pour la relation affective puisque d'autres sont déjà là pour ça. Ou plutôt : on ne répond pas suffisamment aux besoins affectifs des personnes handicapées, mais plutôt que d'envisager des assistants sexuels pour ce problème là (ce qui serait mettre un pansement sur une jambe de bois), il faut former davantage les personnes qui s'en occupent au quotidien et surtout qu'ils soient plus nombreux et que leurs compétences soient davantage reconnues (des études ont montré que dans les métiers du care, les signes extérieurs de la tendresse, de la gentillesse ou de l'empathie sont des acquis liés à des compétences professionnelles, cf Pascale Mollinier c'est pas l'expérience du travail que se construit le sens de la sollicitude) ET en développant, comme cela a été dit, les liens avec les personnes "valides" (mais sans tomber dans le côté bisounours qu'on retrouve trop souvent).
Pour les citations, elles viennent de ce message :
https://feminisme.1fr1.net/t1984-que-penser-des-assistants-sexuels#57700
Alors (mais on s'éloigne franchement du sujet de départ), pour ce qui est de l'intime, si, de nombreux métiers obligent à entrer dans l'intimité de la personne, que ce soit en terme physique (laver une personne, le toucher...), en terme d'espace (rentrer dans la chambre, s'occuper des affaires) ou en terme de lien interhumain (être là pour écouter les confidences, pour prendre en compte la vie intérieure de la personne). C'est le cas de personnes qui s'occupent des handicapés, mais aussi des auxiliaires de vie, des nounous... Et c'est au centre de leur travail.
La relation affective est effectivement une conséquence et pas une obligation, mais elle prend, dans le cas du handicap mental, une place prépondérante. C'est pas seulement un "ça peut arriver". C'est d'ailleurs ce qui m'a le plus marqué lors de ma (brève) expérience dans ce domaine. Les (peut être pas toutes, mais toutes celles avec qui j'ai travaillé) personnes handicapées mentales se placent directement dans le domaine de l'affect contrairement à la vie sociale ordinaire dans laquelle il y a toujours, au moins dans un premier temps, un filtre rationnel et le filtre des conventions sociales.
Effectivement, la personne qui travaille doit garder une certaine distance (par exemple être disponible pour l'intimité, les confidences de l'autre, sans montrer sa propre intimité et ses propres ressentis) et ne pas se laisser envahir. C'est d'ailleurs à mes yeux la principale difficulté de ces métiers.
Là encore, ce n'est pas un moyen de justifier l'assistanat sexuel, et il faudrait peut être créer un sujet à part sur les métiers du care afin que ce soit plus clair.
@ Cherry Song
Excuse moi je n'avais pas compris le "dans ton raisonnement" sous-entendu. Alors dans mon raisonnement, effectivement, les assistants sexuels sont inutiles pour la relation affective puisque d'autres sont déjà là pour ça. Ou plutôt : on ne répond pas suffisamment aux besoins affectifs des personnes handicapées, mais plutôt que d'envisager des assistants sexuels pour ce problème là (ce qui serait mettre un pansement sur une jambe de bois), il faut former davantage les personnes qui s'en occupent au quotidien et surtout qu'ils soient plus nombreux et que leurs compétences soient davantage reconnues (des études ont montré que dans les métiers du care, les signes extérieurs de la tendresse, de la gentillesse ou de l'empathie sont des acquis liés à des compétences professionnelles, cf Pascale Mollinier c'est pas l'expérience du travail que se construit le sens de la sollicitude) ET en développant, comme cela a été dit, les liens avec les personnes "valides" (mais sans tomber dans le côté bisounours qu'on retrouve trop souvent).
Pour les citations, elles viennent de ce message :
https://feminisme.1fr1.net/t1984-que-penser-des-assistants-sexuels#57700
- InvitéInvité
Re: Que penser des "assistants sexuels"?
30.10.13 18:58
L'objet de mes petits points laconiques, c'est de voir ainsi consciencieusement zappee ma motivation, plusieurs fois manifestee et expliquee (tres) longuement sur ce forum, de devenir moi-meme assistant sexuel ou, a tout le moins, de travailler dans le domaine de la sexualite avec handicap (j'ai tendance a penser que l'assistance sexuelle n'est qu'un periphenomene surmediatise a la problematique de l'affectivite, la sensualite et la sexualite des personnes avec handicap, qui a des manifestations bien plus variees et bien moins "simplistes").
J'ai beau savoir que ce n'est pas personnel, oui, ca me met sur la defensive de voir que le contenu de ces messages a ete ignore/oublie/nie. Et c'est pour ca que je prefere penser qu'il peut y avoir une sorte de leger deni de ce que j'ai alors ecrit, peut-etre au nom de positions de principe preetablies et/ou d'une certaine meconnaissance du milieu. C'est quelque-chose que je peux comprendre et que, meme, j'admets pouvoir faire moi-meme a l'occasion. Et ce n'est grave ni pour moi ni pour les autres.
De meme que j'admets parfaitement ne pas avoir envie de depenser de l'energie pour une discussion de forum, en ce moment et a ce sujet (d'autant que ma cinq-six connexions internet hebdomadaires se font dans le froid assis par terre sur le quai de la gare, ce qui rend l'exercice d'autant moins motivant). Je prefererais l'utiliser pour avoir des discussions dont je puisse, personnellement, tirer un peu plus de choses, et cela se fera mieux avec des personnes qui ont un maximum d'experience et de reflexion prealable a ce sujet, qu'avec la plupart des gens.
Et voir les gens en vrai, c'est top.
Dont acte. Ce n'est pas une demarche contre le forum - qui est cool au moins parce-qu'il m'a permis de rencontrer Araignee, Spermufle et peut-etre bientot Charlot - , mais de progression personnelle.
J'accepte bien la moitie de la responsabilite de l'interpretation tres (tres) abusive de mes propos - parfois ecrits avec la lame de la hache, c'est vrai - et des intentions qui me sont pretees par Antisexisme. Et lui en laisse avec grand plaisir l'autre moitie, avec toute la partie de la generalisation d'un conflit personnel que cela comporte. En esperant en sortir vers le haut.
- Bis pour les anciens, info pour les nouveaux, en version hyper-abregee :
- Cela fait quatre a cinq ans que je travaille sporadiquement dans le milieu du handicap, avec des experiences en tant qu'educateur specialise. J'ai aussi eu la chance d'avoir une amoureuse polyhandicapee legere qui m'a raconte la periode de reprise en possession de son corps (accident, coma de six mois, chaise roulante pendant un an), notamment d'un point de vue sexuel.
J'ai beau savoir que ce n'est pas personnel, oui, ca me met sur la defensive de voir que le contenu de ces messages a ete ignore/oublie/nie. Et c'est pour ca que je prefere penser qu'il peut y avoir une sorte de leger deni de ce que j'ai alors ecrit, peut-etre au nom de positions de principe preetablies et/ou d'une certaine meconnaissance du milieu. C'est quelque-chose que je peux comprendre et que, meme, j'admets pouvoir faire moi-meme a l'occasion. Et ce n'est grave ni pour moi ni pour les autres.
De meme que j'admets parfaitement ne pas avoir envie de depenser de l'energie pour une discussion de forum, en ce moment et a ce sujet (d'autant que ma cinq-six connexions internet hebdomadaires se font dans le froid assis par terre sur le quai de la gare, ce qui rend l'exercice d'autant moins motivant). Je prefererais l'utiliser pour avoir des discussions dont je puisse, personnellement, tirer un peu plus de choses, et cela se fera mieux avec des personnes qui ont un maximum d'experience et de reflexion prealable a ce sujet, qu'avec la plupart des gens.
Et voir les gens en vrai, c'est top.
Dont acte. Ce n'est pas une demarche contre le forum - qui est cool au moins parce-qu'il m'a permis de rencontrer Araignee, Spermufle et peut-etre bientot Charlot - , mais de progression personnelle.
J'accepte bien la moitie de la responsabilite de l'interpretation tres (tres) abusive de mes propos - parfois ecrits avec la lame de la hache, c'est vrai - et des intentions qui me sont pretees par Antisexisme. Et lui en laisse avec grand plaisir l'autre moitie, avec toute la partie de la generalisation d'un conflit personnel que cela comporte. En esperant en sortir vers le haut.
Re: Que penser des "assistants sexuels"?
30.10.13 19:16
Heu parleur c'est pas parce que t'as raconté un truc sur le forum que tout le monde est obligé de l'avoir lu.
Moi ça ne me dit rien du tout, alors tu peux penser que je t'ignore ou que j'ai volontairement oublié ou je sais pas quoi, mais tout le monde ne lit pas tout le forum.
Moi ça ne me dit rien du tout, alors tu peux penser que je t'ignore ou que j'ai volontairement oublié ou je sais pas quoi, mais tout le monde ne lit pas tout le forum.
- InvitéInvité
Re: Que penser des "assistants sexuels"?
30.10.13 19:51
Je confirme, je suis payée pour aider les enfants à apprendre des choses, pas pour nouer de chouettes relations affectives avec eux.Cherry Song a écrit:Il ne me semble pas qu'on paye psy, auxiliaires de vie et autres métiers que tu cites pour qu'illes se lient d'affection pour ses patients. Ça peut arriver (ou pas) mais c'est pas le but.
En cela, il ne s'agit pas de relation amicale ou même de relation intime (qui supposerait une intimité partagée et non juste qu'une personne soutienne l'autre personne).Lila78 a écrit:Effectivement, la personne qui travaille doit garder une certaine distance (par exemple être disponible pour l'intimité, les confidences de l'autre, sans montrer sa propre intimité et ses propres ressentis) et ne pas se laisser envahir.
Tu sais, quand tu es parti, tu as effacé beaucoup de tes messages. Ca n'aide pas. Et il y a tant à lire sur le forum que j'imagine ne pas être la seule à ne parcourir que certains sujets.Parleur* a écrit:J'ai beau savoir que ce n'est pas personnel, oui, ca me met sur la defensive de voir que le contenu de ces messages a ete ignore/oublie/nie.
- InvitéInvité
Re: Que penser des "assistants sexuels"?
30.10.13 19:59
Merci Lily pour tes précisions. Je suis d'accord avec toi et je me dis qu'en luttant en parallèle avec l'handiphobie, on arriverait certainement à quelque chose d'intéressant.
Et "la plupart des gens", c'est qui au juste ?…Parleur* a écrit:De meme que j'admets parfaitement ne pas avoir envie de depenser de l'energie pour une discussion de forum, en ce moment et a ce sujet (d'autant que ma cinq-six connexions internet hebdomadaires se font dans le froid assis par terre sur le quai de la gare, ce qui rend l'exercice d'autant moins motivant). Je prefererais l'utiliser pour avoir des discussions dont je puisse, personnellement, tirer un peu plus de choses, et cela se fera mieux avec des personnes qui ont un maximum d'experience et de reflexion prealable a ce sujet, qu'avec la plupart des gens.
- Claire G.Ancien⋅ne
- Messages : 1070
Date d'inscription : 20/10/2013
Re: Que penser des "assistants sexuels"?
30.10.13 22:02
J'ai fait 2 séjours à l'hp et dans le premier il y avait une personne handicapée mentale. Lors d'une de ses visites, sa mère avait expliquée aux patientEs qui étaient là qu'elle lui avait appris à se masturber.
Par ailleurs, ma belle-nièce (la petite fille du mari de ma mère) est trisomique 21, mais pas encore pubère, donc pas concernée à priori.
Je me suis liée d'amitié avec une personne sur internet qui a mis de plus de 6 mois à m'avouer qu'il était en fauteuil roulant (comme si il y avait une raison d'en avoir honte) et je connais une personne sourde danoise qui est escort sur internet uniquement (donc c'est pas vraiment de la prostitution mais quand même un peu, on est également dans un cas limite).
Par ailleurs, je souffre moi même d'un phobie sociale, qui est une forme de handicap, du moins reconnue légalement en partie, puisque j'ai été mise à la retraite pour invalidité. <et il est totalement hors de question pour moi que j'ai recours à des assistants sexuels quelque soit leur genre>
Ca suffit comme connaissance du sujet "personne handicapée" ou je suis recalée pour ignorance des problèmes relationnels que peuvent rencontrer les personnes handicapées ?
Par ailleurs, ma belle-nièce (la petite fille du mari de ma mère) est trisomique 21, mais pas encore pubère, donc pas concernée à priori.
Je me suis liée d'amitié avec une personne sur internet qui a mis de plus de 6 mois à m'avouer qu'il était en fauteuil roulant (comme si il y avait une raison d'en avoir honte) et je connais une personne sourde danoise qui est escort sur internet uniquement (donc c'est pas vraiment de la prostitution mais quand même un peu, on est également dans un cas limite).
Par ailleurs, je souffre moi même d'un phobie sociale, qui est une forme de handicap, du moins reconnue légalement en partie, puisque j'ai été mise à la retraite pour invalidité. <et il est totalement hors de question pour moi que j'ai recours à des assistants sexuels quelque soit leur genre>
Ca suffit comme connaissance du sujet "personne handicapée" ou je suis recalée pour ignorance des problèmes relationnels que peuvent rencontrer les personnes handicapées ?
- InvitéInvité
Re: Que penser des "assistants sexuels"?
31.10.13 2:02
@ claire g, je ne vois pas pourquoi tu serais recalées. je ne vois pas en quoi tes écrits seraient moins intéressant que ceux d'une autre personne. Même une personne qui n'aurait jamais côtoyée, croisée une personne handicapée de sa vie pourrait écrire comment elle voit les choses.
Je te rejoins ainsi que michonne sur l'idée de relation. Handicapé ou non, il me semble que nous avons tous besoin d'affection. C'est bon et beau l'affection. Je crois que l'on peut en crever si on en reçoit jamais.
Maintenant, nos représentations, nos projections, nos pensée, nos désirs à tous sont fondamentalement très différents. Cela peut-être le grand écart.
Je ne suis pas persuadé que la sexualité soit un besoin. Par contre, à mon sens, c'est un désir très fréquent et très important pour de très nombreuses personnes humaines.
Pour revenir spécifiquement aux personnes handicapées, c'est pour certains (pas tous chaque personne est différente) un désir très important et une souffrance d'être dans l'incapacité d'y accéder de part des déficiences.
Après, on peut penser que l'assistant sexuel n'est pas une des solutions possibles pour les différentes raisons qui ont été évoquées sur ce forum. Personnellement, je n'ai pas d'avis tranché sur ce point. Sauf sur un, pour moi il y a des différences entre des prostituées "classiques" et des assistants sexuels comme l'évoque l'article de Kappa. je ne parle pas en terme de valeur mais en terme d'approche. Après, certains estimeront que c'est quand même de la prostitution, c'est mon cas, mais l'approche est quand même différente.
@ antisexisme lila et je sais plus qui d'autre...
On digresse effectivement par rapport au sujet mais concernant la relation intime et affective des professionnelles auprès des personnes handicapées, je pense que cela dépend du type de professionnel qui intervient et aussi de comment l'individu interprète son métier. Alors là, on est pas sorti de l'auberge parce qu'il y a des avis des nuances et des pratiques différentes.
Alors je vais juste parler de moi. Je suis éducateur spécialisé de profession.
Dans ma pratique professionnelle, j'essaie de créer du lien, un lien de confiance avec les personnes que j'accompagne. Cependant, ce lien, du moins faut l’espérer, ne doit pas se confondre avec de l'amitié ou de la camaraderie. je crois que cela créerait beaucoup de confusion, ce qui nuirait à l'accompagnement. De mon côté, je risquerais de plus être en capacité de prendre du recul et donc de ne pas être efficient au niveau de ma pratique professionnelle.
Cependant, les relations humaines créées sont parfois très riches et très fortes des deux côtés je pense. Il y a de la joie, de la tristesse, des peurs, de la souffrance partagée. Parfois, le lien pour différentes raisons ne se fait pas. Le mystère des relations humaines....
Quel que soit l'approche du professionnel, il me semble que ce n'est pas l'affection qu'il peut ressentir (un professionnel n'est pas une machine sans âme et sans coeur) qui doit guider son action mais bien un diagnostic professionnel et l'idée qu'une personne peut être actrice de sa vie. Désolé pour avoir trop digressé.
Nous sommes tous dans un désert, personne ne comprend personne.
Évoquer une relation amoureuse n'implique pas forcément des rapports sexuels.Nurja a écrit:Ces personnes ont-elles besoin de relations sexuelles? De relations, sans doute, sexuelle, j'en doute. (comme pour n'importe quel autre humain)charlot a écrit:@ tiffany Malheureusement, même si je préfèrerais vraiment te dire que tu as raison, certaines personnes handicapées selon mon expérience ne peuvent avoir des relations dignes de ce nom. Des autistes profonds, certains déficients psychiques, certains traumatisés crâniens etc ont des troubles telles que cela rend la relation amoureuse impossible ou quasi pour garder une note d'espoir mais bien peu réaliste à mon sens.
Je te rejoins ainsi que michonne sur l'idée de relation. Handicapé ou non, il me semble que nous avons tous besoin d'affection. C'est bon et beau l'affection. Je crois que l'on peut en crever si on en reçoit jamais.
Maintenant, nos représentations, nos projections, nos pensée, nos désirs à tous sont fondamentalement très différents. Cela peut-être le grand écart.
Je ne suis pas persuadé que la sexualité soit un besoin. Par contre, à mon sens, c'est un désir très fréquent et très important pour de très nombreuses personnes humaines.
Pour revenir spécifiquement aux personnes handicapées, c'est pour certains (pas tous chaque personne est différente) un désir très important et une souffrance d'être dans l'incapacité d'y accéder de part des déficiences.
Après, on peut penser que l'assistant sexuel n'est pas une des solutions possibles pour les différentes raisons qui ont été évoquées sur ce forum. Personnellement, je n'ai pas d'avis tranché sur ce point. Sauf sur un, pour moi il y a des différences entre des prostituées "classiques" et des assistants sexuels comme l'évoque l'article de Kappa. je ne parle pas en terme de valeur mais en terme d'approche. Après, certains estimeront que c'est quand même de la prostitution, c'est mon cas, mais l'approche est quand même différente.
@ antisexisme lila et je sais plus qui d'autre...
On digresse effectivement par rapport au sujet mais concernant la relation intime et affective des professionnelles auprès des personnes handicapées, je pense que cela dépend du type de professionnel qui intervient et aussi de comment l'individu interprète son métier. Alors là, on est pas sorti de l'auberge parce qu'il y a des avis des nuances et des pratiques différentes.
Alors je vais juste parler de moi. Je suis éducateur spécialisé de profession.
Dans ma pratique professionnelle, j'essaie de créer du lien, un lien de confiance avec les personnes que j'accompagne. Cependant, ce lien, du moins faut l’espérer, ne doit pas se confondre avec de l'amitié ou de la camaraderie. je crois que cela créerait beaucoup de confusion, ce qui nuirait à l'accompagnement. De mon côté, je risquerais de plus être en capacité de prendre du recul et donc de ne pas être efficient au niveau de ma pratique professionnelle.
Cependant, les relations humaines créées sont parfois très riches et très fortes des deux côtés je pense. Il y a de la joie, de la tristesse, des peurs, de la souffrance partagée. Parfois, le lien pour différentes raisons ne se fait pas. Le mystère des relations humaines....
Quel que soit l'approche du professionnel, il me semble que ce n'est pas l'affection qu'il peut ressentir (un professionnel n'est pas une machine sans âme et sans coeur) qui doit guider son action mais bien un diagnostic professionnel et l'idée qu'une personne peut être actrice de sa vie. Désolé pour avoir trop digressé.
Nous sommes tous dans un désert, personne ne comprend personne.
- Claire G.Ancien⋅ne
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Re: Que penser des "assistants sexuels"?
31.10.13 4:42
@Charlot rien à voir avec toi, je répondais au post de parleur qui semblait sous entendre que les personnes participant à ce topic ne connaissaient rien de la souffrance des personnes handicapées.
Les deux gros problèmes quei je vois derrière l'idée de permettre aux personnes handicapées d'avoir un accès, même encadré à de la prostitution, et même si c'est très médicalisé c'est :
- D'une part qu'on condamne ces personnes à la culture du viol (je parle bien des personnes handicapées) et que ça peut avoir des conséquences gravissimes : Une personne a qui on apprend qu'il peut avoir le droit régulièrement à du sexe avec quelqu'un sans que cette personne n'éprouve de profond sentiment pour lui va s'imprégner de cette idée que c'est quelque chose qui lui est du. Quid si plus tard cette personne viole un ou une soignante ? ou une autre personne handicapée ? Comment lui faire comprendre que c'est mal alors qu'elle a été éduquée dans cette culture par le corps médical ?
- D'autre part, où se situerait la limite pour avoir accès à des assistant(e)s sexuelle(s) ? Le handicap est une notion qui va de la myopie à la paraplégie. Il faudra bien dire à partir de ce handicap on a le droit à avoir accès à la prostitution, en dessous non.. Et sur quelles bases ? Qui décidera ? les médecins ? La moralité des médecin en matière de sexualité est elle si parfaite que ça ? La loi ? donc (un exemple fictif totalement pris au hasard hein) un unijambiste non, mais par contre pas de bras, on peut.. C'est quand même plaquer un regard validonormatif sur la réalité du corps de personnes dont en fait on sait très peu.. Je ne doute d'ailleurs pas qu'humainement aller explorer ces sexualités diverses soit une aventure passionnante par son aspect "oh tiens une façon de prendre du plaisir que je ne connaissais pas"
Les deux gros problèmes quei je vois derrière l'idée de permettre aux personnes handicapées d'avoir un accès, même encadré à de la prostitution, et même si c'est très médicalisé c'est :
- D'une part qu'on condamne ces personnes à la culture du viol (je parle bien des personnes handicapées) et que ça peut avoir des conséquences gravissimes : Une personne a qui on apprend qu'il peut avoir le droit régulièrement à du sexe avec quelqu'un sans que cette personne n'éprouve de profond sentiment pour lui va s'imprégner de cette idée que c'est quelque chose qui lui est du. Quid si plus tard cette personne viole un ou une soignante ? ou une autre personne handicapée ? Comment lui faire comprendre que c'est mal alors qu'elle a été éduquée dans cette culture par le corps médical ?
- D'autre part, où se situerait la limite pour avoir accès à des assistant(e)s sexuelle(s) ? Le handicap est une notion qui va de la myopie à la paraplégie. Il faudra bien dire à partir de ce handicap on a le droit à avoir accès à la prostitution, en dessous non.. Et sur quelles bases ? Qui décidera ? les médecins ? La moralité des médecin en matière de sexualité est elle si parfaite que ça ? La loi ? donc (un exemple fictif totalement pris au hasard hein) un unijambiste non, mais par contre pas de bras, on peut.. C'est quand même plaquer un regard validonormatif sur la réalité du corps de personnes dont en fait on sait très peu.. Je ne doute d'ailleurs pas qu'humainement aller explorer ces sexualités diverses soit une aventure passionnante par son aspect "oh tiens une façon de prendre du plaisir que je ne connaissais pas"
- sandrineAncien⋅ne
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Date d'inscription : 15/09/2012
Re: Que penser des "assistants sexuels"?
31.10.13 8:26
Quand je demandais "qui choisira ces métiers" je pensais seulement au parallèle avec la prostitution, c'est à dire à des femmes contraintes pour raisons économiques à avoir des rapports sexuels non désirés. La question d'hommes assistants sexuels pose encore d'autres questions.
Déjà quand on parle de handicap il y a une confusion, la problématique est totalement différente s'il s'agit de handicapé(e)s physiques ou de handicapées mentales.
1) Il semble que les femmes handicapées (que ce soit handicap physique ou handicap mental "léger") soient peu ou pas demandeuses.
2) Dans la prostitution "ordinaire" la question de l'abus ne se pose que pour la prostituée.
3) Les femmes ayant dans l'ensemble moins de difficultés à trouver un partenaire (pourvu qu'elles soient peu exigeantes sur les qualités du partenaire et la qualité de la relation...), il doit être beaucoup plus rares que des femmes fassent ce "métier" par choix.
Pour les handicapées mentales le degré de handicap est également à prendre en compte. A partir de quel degré de handicap peut-on craindre un abus de la part de l'assistant sexuel?
Ne risque-t-on pas de voir arriver dans la profession des hommes ayant, eux, des difficultés personnelles, en raison par exemple de physique ingrat, à trouver des femmes (ou des hommes, pour les homosexuels), et qui verraient dans ce "métier" une alternative au recours aux prostituées (d'autant plus alléchante qu'au lieu de payer, ils seraient payés!).
On serait alors bien loin de ce qu'une handicapée mentale est en droit d'espérer d'une relation sexuelle épanouie et égalitaire.
J'ai déjà tenté de poser ces questions dans le topic "Amour et handicap", autour de l'affaire du Coral:
https://feminisme.1fr1.net/t1305-amour-et-handicap#44650
Déjà quand on parle de handicap il y a une confusion, la problématique est totalement différente s'il s'agit de handicapé(e)s physiques ou de handicapées mentales.
1) Il semble que les femmes handicapées (que ce soit handicap physique ou handicap mental "léger") soient peu ou pas demandeuses.
2) Dans la prostitution "ordinaire" la question de l'abus ne se pose que pour la prostituée.
3) Les femmes ayant dans l'ensemble moins de difficultés à trouver un partenaire (pourvu qu'elles soient peu exigeantes sur les qualités du partenaire et la qualité de la relation...), il doit être beaucoup plus rares que des femmes fassent ce "métier" par choix.
Pour les handicapées mentales le degré de handicap est également à prendre en compte. A partir de quel degré de handicap peut-on craindre un abus de la part de l'assistant sexuel?
Ne risque-t-on pas de voir arriver dans la profession des hommes ayant, eux, des difficultés personnelles, en raison par exemple de physique ingrat, à trouver des femmes (ou des hommes, pour les homosexuels), et qui verraient dans ce "métier" une alternative au recours aux prostituées (d'autant plus alléchante qu'au lieu de payer, ils seraient payés!).
On serait alors bien loin de ce qu'une handicapée mentale est en droit d'espérer d'une relation sexuelle épanouie et égalitaire.
J'ai déjà tenté de poser ces questions dans le topic "Amour et handicap", autour de l'affaire du Coral:
- amour et handicap:
- Re: amour et handicap
Message par sandrine le Sam 6 Juil - 17:47
Je me rends compte que ce fil que j'ai créé concerne des cas de figure très divers: handicap physique ou mental, handicap mental léger ou lourd, relations entre handicapés mentaux ou avec des personnes non handicapées mentalement, ça n'appelle pas du tout les mêmes réflexions à mon avis.
Je repense en particulier à l'affaire du Coral:
Fonctionnant en autogestion et dirigé par l'éducateur Claude Sigala et son épouse Marie, le Coral accueille des personnes en difficulté (enfants, adolescents, adultes, personnes autistes ou souffrant d'un retard mental léger, psychotiques, cas sociaux, pré-délinquants). Les enfants sont confiés au Coral par la DDASS ou par diverses structures s'occupant d'enfants.
À l'automne 1982, des enfants venus du Coral sont recueillis par une voisine et parlent de pratiques pédophiles. Claude Sigala et un animateur sont inculpés, puis des personnalités médiatiques proches de Sigala comme Schérer et Matznef: rapidement innocentées. En revanche:
Claude Sigala est condamné à trois ans de prison, dont un avec sursis pour « attentats à la pudeur sans violence sur mineurs de moins de 15 ans » ; en revanche, son épouse et le médecin psychiatre Alain Chiapello sont relaxés. Trois autres éducateurs du Coral font l'objet de condamnations à trois ans de prison, dont un avec sursis. Un autre animateur est condamné à dix-huit mois de prison ferme. Au total, sept des dix inculpés sont condamnés.
L'affaire ayant suscité de nombreuses rumeurs fantaisistes, et Sigala criant au complot politique, j'ai eu longtemps du mal à me faire une opinion.
En 1986 Sigala s'explique dans le Monde libertaire. Je pensais qu'il en profiterait pour clamer qu'il n'y a jamais eu attouchements ou relations sexuelles avec les jeunes qui lui étaient confiés. Or, il ne dit rien à ce sujet (quoi qu'il aurait reconnu par ailleurs des "relations sexuelles librement consenties") mais se contente d'exprimer ce genre de généralités:
M. L. : Il y a deux choses qui m’ont surprise dans ce jugement : la première, c’est que le psychiatre et l’écrivain impliqués ont été relaxés... la deuxième, c’est que l’amalgame entre l’ « affaire du Coral » et d’autres affaires de pédophilie a été maintenu pendant tout le procès, jusque dans les résultats du jugement.
C. S. : Pour ce qui concerne la différence de peines entre les « intellectuels » et nous, c’est évident que nous avons été victimes d’une justice de classe. Là, c’est clair ! Sinon, pour l’amalgame, dès le début du procès, j’ai réagi violemment. Pour moi, c’était clair qu’il fallait différencier deux choses : ce qui était de la pédophilie et des pédophiles de ce qui était des lieux de vie et de leurs pratiques. Cela a été refusé par le Parquet. Si cela avait été accepté, il est évident qu’ils n’auraient pas pu nous condamner. Cet amalgame a permis de nous enfermer dans une histoire de type « perversion sexuelle » pour éliminer le côté expérimental, innovateur, de nos tentatives. Effectivement, si nous sommes catalogués « pédophiles », il devient inadmissible de nous laisser accueillir des enfants en difficulté. Et, pour l’opinion publique, ça a été le procès de la pédophilie.
Là aussi, il y aurait beaucoup de choses à dire ; dans la pédophilie, tout n’est pas à mettre dans de sombres histoires perverses, il faudrait y réfléchir et faire un débat de fond.
http://www.monde-libertaire.fr/education/14069-affaire-du-coral-interview-de-claude-sigala
J'ai donc fait une recherche pour savoir s'il s'était expliqué clairement au sujet des accusations d'attouchements etc. Il a écrit un livre (épuisé) "Visiblement je vous aime", vanté par le site... MIEL (nettement pro-pédophile!):
http://www.ecologielibidinale.org/fr/biblio/miel-Sigala-visiblement-fr.htm
L'affaire étant ancienne, le livre épuisé, j'ai pas trouvé grand chose. Je reste donc très circonspecte.
Au delà de l'affaire elle même, il semble que pas mal de gens se soient posé la question du "libre consentement" de jeunes handicapés ou gravement perturbés, qui plus est par "personnes ayant autorité".
https://feminisme.1fr1.net/t1305-amour-et-handicap#44650
- sandrineAncien⋅ne
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Re: Que penser des "assistants sexuels"?
31.10.13 11:40
Sur un blog de femmes handicapées canadiennes (mais on peut supposer que la problématique est la même ailleurs...):
(Il n'est question que des handicapées physiques, pour les handicapées mentales la question du consentement se pose encore différemment):
(Il n'est question que des handicapées physiques, pour les handicapées mentales la question du consentement se pose encore différemment):
http://www.dawncanada.net/?enjeux=violenceLes Femmes en situation de handicap et violence
Introduction
La violence faite à l’égard des femmes en situation de handicap partage des caractéristiques communes avec la violence faite aux femmes en général . Toutefois, les femmes en situation de handicap vivent des formes d’abus que les femmes non handicapées ne subissent pas. La violence à l’égard des femmes en situation de handicap n’est pas uniquement une sous-catégorie de la violence basée sur le genre. Il s’agit davantage d’un type de violence intersectionelle combinant la violence basée sur le genre et la violence basée sur le handicap. Pour les femmes en situation de handicap, la confluence de ces deux catégories de violence se traduit par un taux très élevé de risque de violence.
Les femmes en situation de handicap subissent des abus émotionnels, physiques et sexuels perpétrés par une grande diversité de personnes, soit par leurs préposés et accompagnateurs, par les personnes qui prodiguent des soins de santé ainsi que par des membres de la famille et des étrangers . À titre d’exemple, elles peuvent être privées d’utiliser leur fauteuil roulant, leur canne, leur respirateur ou une autre aide technique . Il n’y a presque pas de littérature disponible portant sur le risque d’abus, les expériences d’abus vécues par les femmes en situation de handicap et les obstacles empêchant les femmes en situation de handicap d’avoir accès à l’aide appropriée. Le manque d’attention sur le sujet de la part des chercheurs œuvrant dans les domaines du handicap et de la violence a jusqu’ici contribué à l”invisibilité’ du phénomène de victimisation des femmes en situation de handicap ”.
- InvitéInvité
Re: Que penser des "assistants sexuels"?
31.10.13 16:29
@ antisexisme je ne me considère pas comme un soignant mais c'est un autre débat.
Personnellement, je n'ai pas suffisamment (de très loin) d'élément sur les autres pays.
Donc je parle avec ma propre projection.... en dehors des éléments objectifs.
Dans le système Français, c'est les MDPH (Maisons Départementales des Personnes Handicapées) qui sont chargées de l’accueil et de l’accompagnement des personnes handicapées et de leurs proches. Elles analysent le projet de vie des personnes handicapées et évaluent leurs besoins par une équipe pluridisciplinaire (même si l'avis des médecins restera prépondérant). Les MDPH proposent des orientations vers différentes institutions ou services, attribue des droits (taux d'incapacité, reconnaissance travailleur handicapé, attribue des aides AAH, PCH (prestation de compensation du handicap, c'est une aide personnalisée destinée à financer les besoins liés à la perte d'autonomie des personnes handicapées. Cette prestation couvre les aides humaines, aides matérielles (aménagement du logement et du véhicule) aides animalières.) etc.
Donc, on peut légitiment supposer que s'il y avait un service d'assistance sexuelle en France, c'est les MDPH qui orienteraient et permettraient ou pas d'accéder à ces services à partir de critères précis.
Maintenant, si on veut être honnête, malgré ces diagnostiques, on ne peut exclure à 100% des "dérapages", pour répondre à tes interrogations. Mais comme dans d'autres domaines que la société tolère.
@ Sandrine A priori, la motivation des assistants sexuels n'est pas d'abord l'argent mais d'aider les personnes handicapées.
Normalement, du moins en SUISSE, la sélection des personnes assistantes sexuelles est drastique. Donc, c'est censé éliminer tous les pervers, les gens pas "nettes dans leur tête" ou avec des motivations douteuses.
Maintenant, là encore le 100% n'existe pas ou n'est pas assuré du moins.
Sur la violence spécifique faites aux handicapées, je ne me prononcerais pas trop manquant d'éléments. Je dirais juste que la notion de handicap est très large. Il y a beaucoup de typologie de handicap. : sensoriel, intellectuel, psychique, traumatisé crânien, moteurs, maladie invalidante... De plus le handicap peut-être inné ou acquis, des personnes vivent en institution, d'autres en milieu ordinaire, certains travaillent en milieu ordinaire avec aide ou sans aide, d'autres en milieu protégé, certains ne peuvent pas travailler....
De ce fait, je crois qu'il est compliqué d'évoquer les femmes (ou les hommes) handicapées en général. Mais on peut supposer que plus la personne est dépendante plus le risque effectivement de violence est important.
Après où commence la maltraitance?
Ainsi, dans une institution où j'ai travaillé auprès d'adolescentes IMC (infirmes moteurs cérébrales), j'ai vu des kinés refuser le fauteuil électrique à certains moments afin de permettre à la personne de conserver des capacités motrices. Alors que les filles n'étaient pas forcément en accord.
Alors, est-ce de la maltraitance ou de la bientraitance? Pas si simple de répondre et je pourrais multiplier les exemples de ce type.
A mon sens, il faut se méfier quand on parle d'abus même s'il ne s'agit pas de nier que ces abus existent.
Il me semble qu'il faudrait regarder de près les pays (PAYS-BAS, ALLEMAGNE, SUISSE, DANEMARK) qui ont autorisés une assistance sexuelle pour les personnes handicapées sinon on est tous dans dans de l'ordre de la projection qui ne correspond pas forcément à la réalité.Claire G. a écrit:
Les deux gros problèmes quei je vois derrière l'idée de permettre aux personnes handicapées d'avoir un accès, même encadré à de la prostitution, et même si c'est très médicalisé c'est :
- D'une part qu'on condamne ces personnes à la culture du viol (je parle bien des personnes handicapées) et que ça peut avoir des conséquences gravissimes : Une personne a qui on apprend qu'il peut avoir le droit régulièrement à du sexe avec quelqu'un sans que cette personne n'éprouve de profond sentiment pour lui va s'imprégner de cette idée que c'est quelque chose qui lui est du. Quid si plus tard cette personne viole un ou une soignante ? ou une autre personne handicapée ? Comment lui faire comprendre que c'est mal alors qu'elle a été éduquée dans cette culture par le corps médical ?
- D'autre part, où se situerait la limite pour avoir accès à des assistant(e)s sexuelle(s) ? Le handicap est une notion qui va de la myopie à la paraplégie. Il faudra bien dire à partir de ce handicap on a le droit à avoir accès à la prostitution, en dessous non.. Et sur quelles bases ? Qui décidera ? les médecins ? La moralité des médecin en matière de sexualité est elle si parfaite que ça ? La loi ? donc (un exemple fictif totalement pris au hasard hein) un unijambiste non, mais par contre pas de bras, on peut.. C'est quand même plaquer un regard validonormatif sur la réalité du corps de personnes dont en fait on sait très peu.. Je ne doute d'ailleurs pas qu'humainement aller explorer ces sexualités diverses soit une aventure passionnante par son aspect "oh tiens une façon de prendre du plaisir que je ne connaissais pas"
Personnellement, je n'ai pas suffisamment (de très loin) d'élément sur les autres pays.
Donc je parle avec ma propre projection.... en dehors des éléments objectifs.
Dans le système Français, c'est les MDPH (Maisons Départementales des Personnes Handicapées) qui sont chargées de l’accueil et de l’accompagnement des personnes handicapées et de leurs proches. Elles analysent le projet de vie des personnes handicapées et évaluent leurs besoins par une équipe pluridisciplinaire (même si l'avis des médecins restera prépondérant). Les MDPH proposent des orientations vers différentes institutions ou services, attribue des droits (taux d'incapacité, reconnaissance travailleur handicapé, attribue des aides AAH, PCH (prestation de compensation du handicap, c'est une aide personnalisée destinée à financer les besoins liés à la perte d'autonomie des personnes handicapées. Cette prestation couvre les aides humaines, aides matérielles (aménagement du logement et du véhicule) aides animalières.) etc.
Donc, on peut légitiment supposer que s'il y avait un service d'assistance sexuelle en France, c'est les MDPH qui orienteraient et permettraient ou pas d'accéder à ces services à partir de critères précis.
Maintenant, si on veut être honnête, malgré ces diagnostiques, on ne peut exclure à 100% des "dérapages", pour répondre à tes interrogations. Mais comme dans d'autres domaines que la société tolère.
@ Sandrine A priori, la motivation des assistants sexuels n'est pas d'abord l'argent mais d'aider les personnes handicapées.
Normalement, du moins en SUISSE, la sélection des personnes assistantes sexuelles est drastique. Donc, c'est censé éliminer tous les pervers, les gens pas "nettes dans leur tête" ou avec des motivations douteuses.
Maintenant, là encore le 100% n'existe pas ou n'est pas assuré du moins.
Sur la violence spécifique faites aux handicapées, je ne me prononcerais pas trop manquant d'éléments. Je dirais juste que la notion de handicap est très large. Il y a beaucoup de typologie de handicap. : sensoriel, intellectuel, psychique, traumatisé crânien, moteurs, maladie invalidante... De plus le handicap peut-être inné ou acquis, des personnes vivent en institution, d'autres en milieu ordinaire, certains travaillent en milieu ordinaire avec aide ou sans aide, d'autres en milieu protégé, certains ne peuvent pas travailler....
De ce fait, je crois qu'il est compliqué d'évoquer les femmes (ou les hommes) handicapées en général. Mais on peut supposer que plus la personne est dépendante plus le risque effectivement de violence est important.
Après où commence la maltraitance?
Ainsi, dans une institution où j'ai travaillé auprès d'adolescentes IMC (infirmes moteurs cérébrales), j'ai vu des kinés refuser le fauteuil électrique à certains moments afin de permettre à la personne de conserver des capacités motrices. Alors que les filles n'étaient pas forcément en accord.
Alors, est-ce de la maltraitance ou de la bientraitance? Pas si simple de répondre et je pourrais multiplier les exemples de ce type.
A mon sens, il faut se méfier quand on parle d'abus même s'il ne s'agit pas de nier que ces abus existent.
- koAncien⋅ne
- Messages : 2496
Date d'inscription : 31/10/2011
Re: Que penser des "assistants sexuels"?
31.10.13 16:51
Je ne suis pas sûre d'avoir compris la phrase.sandrine a écrit:3) Les femmes ayant dans l'ensemble moins de difficultés à trouver un partenaire (pourvu qu'elles soient peu exigeantes sur les qualités du partenaire et la qualité de la relation...), il doit être beaucoup plus rares que des femmes fassent ce "métier" par choix.
Et, je ne suis pas sûre que cette différence que l'on trouve éventuellement chez les valides pas trop vieux/vieilles s'applique à tout ce qui n'y rentre pas; les femmes ayant un handicap, les femmes agées, pê certaines femmes racisées (mais pas sûre) etc...
(et je trouve tes interventions très intéressantes, charlot)
- Tiffanny—
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Date d'inscription : 14/08/2013
Re: Que penser des "assistants sexuels"?
31.10.13 20:14
De ce que je comprends de la phrase je serais plutôt d'accord avec Sardine.
Le sujet du message et du topic est le métier d'assistantE sexuelLE.
Sardine me reprendra si je me trompe, mais mon avis à moi c'est qu'il est nettement plus improbable qu'une femme se présente pour un emploi d'assistante sexuelle pour apaiser ses propres frustrations sexuelles.
Je pense moi aussi qu'il est plus facile, dans l'ensemble,, Sardine a bien précisé que ce n'était pas systématique, aux femmes même âgées et handicapées de trouver un homme qui veuille avoir juste un rapport sexuel avec elles.
Les femmes âgées et handicapées en admettant qu'elles en aient envie ne seraient probablement pas retenues pour un poste d'assistante sexuelle.
Je ne sais pas à quelles femmes racisées tu penses mais je peux t'affirmer que les Noires, métisses, Arabes, Asiatiques font fantasmer beaucoup d'hommes, y compris des racistes, ce qui m'a toujours étonnée.
C'est un fait vérifié, les femmes handicapées ou valides ont moins souvent recours à des prostitués que les hommes. Même les femmes laides ou âgées.
De toutes les manières ce passage n'est qu'un détail du message. Comme Sardine je me suis déjà posée la question des abus possibles surtout avec les handicapées mentales que personne ne prendra au sérieux si l'assistant sexuel devait outrepasser ses fonctions.
Je n'ai pas lu en entier l'article sur les violences dont sont victimes les femmes handicapées. Mais franchement ça m'étonnerait que les hommes handicapés soient aussi souvent victimes d'abus sexuels de la part de femmes.
Le sujet du message et du topic est le métier d'assistantE sexuelLE.
Sardine me reprendra si je me trompe, mais mon avis à moi c'est qu'il est nettement plus improbable qu'une femme se présente pour un emploi d'assistante sexuelle pour apaiser ses propres frustrations sexuelles.
Je pense moi aussi qu'il est plus facile, dans l'ensemble,, Sardine a bien précisé que ce n'était pas systématique, aux femmes même âgées et handicapées de trouver un homme qui veuille avoir juste un rapport sexuel avec elles.
Les femmes âgées et handicapées en admettant qu'elles en aient envie ne seraient probablement pas retenues pour un poste d'assistante sexuelle.
Je ne sais pas à quelles femmes racisées tu penses mais je peux t'affirmer que les Noires, métisses, Arabes, Asiatiques font fantasmer beaucoup d'hommes, y compris des racistes, ce qui m'a toujours étonnée.
C'est un fait vérifié, les femmes handicapées ou valides ont moins souvent recours à des prostitués que les hommes. Même les femmes laides ou âgées.
De toutes les manières ce passage n'est qu'un détail du message. Comme Sardine je me suis déjà posée la question des abus possibles surtout avec les handicapées mentales que personne ne prendra au sérieux si l'assistant sexuel devait outrepasser ses fonctions.
Je n'ai pas lu en entier l'article sur les violences dont sont victimes les femmes handicapées. Mais franchement ça m'étonnerait que les hommes handicapés soient aussi souvent victimes d'abus sexuels de la part de femmes.
- sandrineAncien⋅ne
- Messages : 3591
Date d'inscription : 15/09/2012
Re: Que penser des "assistants sexuels"?
31.10.13 20:57
En effet, je ne parlais pas en général mais de la question particulière des assistant(e)s sexuel(le)s. Désolée si je n'ai pas été assez claire.
Cela dit je peux vous affirmer qu'à 56 ans je me fais toujours draguer dans la rue. Si je voulais une bite et rien d'autre je n'aurais aucun mal à en trouver. Et contrairement aux clients de prostituées, si coucher avec un homme n'importe lequel c'était mon truc, au moins je serais sûre qu'il en a envie.
Je me demande ce qui se passerait si les parents de filles handicapées mentales mettaient une petite annonce pour trouver des hommes bénévoles pour caresser et masturber leur fille. J'ai bien peur qu'ils aient beaucoup de réponses, bien plus en tout cas que si des parents voulaient trouver une bénévole pour caresser et masturber leur garçon.
Ou si des femmes handicapées physiques demandaient un rapport sexuel gratuit avec un homme, n'importe lequel? Combien auraient-elles de réponses?
(Je me pose vraiment la question, peut-être que des parents ou des femmes ont essayé de mettre de telles annonces et que personne n'a répondu?)
Vous me direz qu'avec une institution il y a un minimum de garanties, des spécialistes qui peuvent cerner avec certitude ou presque la mentalité des candidats. Mais voilà, je n'ai qu'une confiance limitée dans les institutions et dans les spécialistes.
Je précise que je pense avant tout aux plus vulnérables, les femmes qui seraient forcées d'avoir des relations sexuelles non désirées, les handicapées mentales dont je me demande comment serait évalué leur consentement et possiblement victimes d'abus.
Cela dit je peux vous affirmer qu'à 56 ans je me fais toujours draguer dans la rue. Si je voulais une bite et rien d'autre je n'aurais aucun mal à en trouver. Et contrairement aux clients de prostituées, si coucher avec un homme n'importe lequel c'était mon truc, au moins je serais sûre qu'il en a envie.
Je me demande ce qui se passerait si les parents de filles handicapées mentales mettaient une petite annonce pour trouver des hommes bénévoles pour caresser et masturber leur fille. J'ai bien peur qu'ils aient beaucoup de réponses, bien plus en tout cas que si des parents voulaient trouver une bénévole pour caresser et masturber leur garçon.
Ou si des femmes handicapées physiques demandaient un rapport sexuel gratuit avec un homme, n'importe lequel? Combien auraient-elles de réponses?
(Je me pose vraiment la question, peut-être que des parents ou des femmes ont essayé de mettre de telles annonces et que personne n'a répondu?)
Vous me direz qu'avec une institution il y a un minimum de garanties, des spécialistes qui peuvent cerner avec certitude ou presque la mentalité des candidats. Mais voilà, je n'ai qu'une confiance limitée dans les institutions et dans les spécialistes.
Je précise que je pense avant tout aux plus vulnérables, les femmes qui seraient forcées d'avoir des relations sexuelles non désirées, les handicapées mentales dont je me demande comment serait évalué leur consentement et possiblement victimes d'abus.
- CarolAncien⋅ne
- Messages : 684
Date d'inscription : 31/07/2013
Re: Que penser des "assistants sexuels"?
31.10.13 22:31
L'ancien centre de mon fils est passé en chambre individuelle à l'internat après l'agression d'un patient par un autre patient, on ne sait jamais d’où peut venir le danger .sandrine a écrit:
Vous me direz qu'avec une institution il y a un minimum de garanties, des spécialistes qui peuvent cerner avec certitude ou presque la mentalité des candidats. Mais voilà, je n'ai qu'une confiance limitée dans les institutions et dans les spécialistes.
Je précise que je pense avant tout aux plus vulnérables, les femmes qui seraient forcées d'avoir des relations sexuelles non désirées, les handicapées mentales dont je me demande comment serait évalué leur consentement et possiblement victimes d'abus.
Pour ce qui est de la mentalité des candidats, je dirais qu'on est jamais sur de rien temps que les coupables n'ont pas été dénoncés et puni.
Sur la sexualité des handicapés (ceux qui ne peuvent verbalisé leur désirs), j'ai l'impression qu'ils sont perçus par défaut comme hétéro, ça me gêne un peu...
- Claire G.Ancien⋅ne
- Messages : 1070
Date d'inscription : 20/10/2013
Re: Que penser des "assistants sexuels"?
31.10.13 23:28
Est-ce que concernant la sexualité des personnes handicapées quelqu'un (dans le milieu médical, pas sur ce forum spécialement) a déjà songé à l'utilisation d'un outil inventé il y a quelques années qui s'appelle "internet" (au cas où ces spécialiste ignorent ce que c'est je pense qu'il y a moyen de leur expliquer) comme formidable moyen d'offrir à toutes les personnes un accès à une sexualité où le corps est absent.
Etant donné qu'à ma connaissance il est actuellement possible techniquement de se servir d'un ordinateur et ce quelque soit son handicap, ça serait quand même peut être une piste à creuser moins sujette à discussion éthique que d'offrir comme unique sexualité de la prostitution.
Je ne dis pas que toute sexualité via internet n'est pas problématique mais si on laisse à la personne le libre choix d'exprimer sa propre sexualité via cet outil un certain nombre de problèmes n'en sont plus.
Se pose alors le problème que l'institution médicale ne soit pas moralisatrice vis à vis de la sexualité de ces personnes, mais ne pourrait-on pas leur appliquer le droit commun, mais sans plus ?
Etant donné qu'à ma connaissance il est actuellement possible techniquement de se servir d'un ordinateur et ce quelque soit son handicap, ça serait quand même peut être une piste à creuser moins sujette à discussion éthique que d'offrir comme unique sexualité de la prostitution.
Je ne dis pas que toute sexualité via internet n'est pas problématique mais si on laisse à la personne le libre choix d'exprimer sa propre sexualité via cet outil un certain nombre de problèmes n'en sont plus.
Se pose alors le problème que l'institution médicale ne soit pas moralisatrice vis à vis de la sexualité de ces personnes, mais ne pourrait-on pas leur appliquer le droit commun, mais sans plus ?
- onceAncien⋅ne
- Messages : 1036
Date d'inscription : 11/07/2013
Re: Que penser des "assistants sexuels"?
02.11.13 19:48
Tu veux dire que les fameux problèmes moraux deviendraient ceux de la souffrance de femmes sans visage ni nom. Personnellement je ne considère pas cela comme une réduction du problème, mais juste comme un déplacement bien commode, une délocalisation de la question éthique de la prostitution vers la question de la pornographie. Toute la différence pour moi sera dans l'identité de l'homme qui baisera l' "assistante sexuelle", bien maigre différence au final pour la femme en question.Je ne dis pas que toute sexualité via internet n'est pas problématique mais si on laisse à la personne le libre choix d'exprimer sa propre sexualité via cet outil un certain nombre de problèmes n'en sont plus.
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