Agressions sexuelles dans les toilettes publiques
+3
Tiffanny
Ciel
sandrine
7 participants
Page 1 sur 2 • 1, 2
- sandrineAncien⋅ne
- Messages : 3591
Date d'inscription : 15/09/2012
Agressions sexuelles dans les toilettes publiques
23.12.13 23:27
Le questionnement de GloriAnar à propos des agressions sexuelles dans les toilettes publiques m'a fait remonter pas mal de souvenirs pénibles...
Je suppose que tout le monde sur le forum sait pourquoi il y a souvent des trous dans les portes des WC publics (côté femmes). Chaque fois que j'en vois un je ne peux pas m'empêcher d'imaginer le mec creusant ce trou, c'est vraiment d'un glauque absolu...
Il y a une dizaine d'années j'étais allée dans les WC d'un bistro. C'étaient des toilettes à la turque, avec un jour entre le bas de la porte et le sol. Tout à coup j'ai vu s'encadrer une tronche de mec dans cet espace! LE CHOC!!!
En m'entendant hurler (j'ai du coffre...) le mec a filé, je suis sortie, j'ai grimpé les escaliers quatre à quatre. Là j'ai fait un scandale en expliquant (en criant, plutôt) ce qui venait de se passer. J'ai demandé à la cantonade si quelqu'un venait de remonter des WC à l'instant. Le patron a désigné un mec au comptoir (il n'en menait pas large...) et là je l'ai pourri, pourri...
En en parlant avec des copines j'ai recueilli quelques histoires d'agressions plus ou moins graves dans des toilettes publiques. Et puis il y a ce mec qui fréquente le milieu militant et qui aurait l'habitude de suivre les filles dans les WC (lors de fêtes, par exemple) pour les harceler: une fois, dans une fête africaine, il aurait fait subir des attouchements à une fille, une autre fois, dans les toilettes d'une petite salle de spectacle, il aurait "seulement" harcelé une femme (mais une personne étant entrée, il a du prendre la fuite).
(J'ai donné des détails sur cette histoire sur le fil "Viol et violences en milieu militant":
https://feminisme.1fr1.net/t2164p45-viol-et-violences-sexuelles-en-milieu-militant#63790
Voilà, je pense moi aussi que les toilettes publiques sont des lieux à haut risque. Les hommes ne sont pas censés rentrer dans les WC des femmes mais comment les en empêcher?
... Mettre un SO devant les toilettes dans toutes les fêtes?
Je suppose que tout le monde sur le forum sait pourquoi il y a souvent des trous dans les portes des WC publics (côté femmes). Chaque fois que j'en vois un je ne peux pas m'empêcher d'imaginer le mec creusant ce trou, c'est vraiment d'un glauque absolu...
Il y a une dizaine d'années j'étais allée dans les WC d'un bistro. C'étaient des toilettes à la turque, avec un jour entre le bas de la porte et le sol. Tout à coup j'ai vu s'encadrer une tronche de mec dans cet espace! LE CHOC!!!
En m'entendant hurler (j'ai du coffre...) le mec a filé, je suis sortie, j'ai grimpé les escaliers quatre à quatre. Là j'ai fait un scandale en expliquant (en criant, plutôt) ce qui venait de se passer. J'ai demandé à la cantonade si quelqu'un venait de remonter des WC à l'instant. Le patron a désigné un mec au comptoir (il n'en menait pas large...) et là je l'ai pourri, pourri...
En en parlant avec des copines j'ai recueilli quelques histoires d'agressions plus ou moins graves dans des toilettes publiques. Et puis il y a ce mec qui fréquente le milieu militant et qui aurait l'habitude de suivre les filles dans les WC (lors de fêtes, par exemple) pour les harceler: une fois, dans une fête africaine, il aurait fait subir des attouchements à une fille, une autre fois, dans les toilettes d'une petite salle de spectacle, il aurait "seulement" harcelé une femme (mais une personne étant entrée, il a du prendre la fuite).
(J'ai donné des détails sur cette histoire sur le fil "Viol et violences en milieu militant":
https://feminisme.1fr1.net/t2164p45-viol-et-violences-sexuelles-en-milieu-militant#63790
Voilà, je pense moi aussi que les toilettes publiques sont des lieux à haut risque. Les hommes ne sont pas censés rentrer dans les WC des femmes mais comment les en empêcher?
... Mettre un SO devant les toilettes dans toutes les fêtes?
- CielAncien⋅ne
- Messages : 1331
Date d'inscription : 23/12/2013
Re: Agressions sexuelles dans les toilettes publiques
24.12.13 12:13
Les toilettes publiques, dans certains cas, c'est comme certaines parties de l'espace public, on ne peut pas y aller seule. Globalement la restriction de l'espace public est quelque chose qui m'énerve au plus haut point.
J'ai fréquenté une piscine dans Paris, où il y avait des vestiaires mixtes et des douches mixtes, j'ai jamais eu aucun problème. C'est bien la preuve que quand on est en compagnie de gens sains d'esprits, la mixité c'est plutôt sympa
Après, à part se faire systématiquement accompagner je ne vois pas trop ce qu'on peut faire au quotidien. Dans l'organisation d'évènements, on peut prévoir une personne qui surveille les toilettes.
J'ai fréquenté une piscine dans Paris, où il y avait des vestiaires mixtes et des douches mixtes, j'ai jamais eu aucun problème. C'est bien la preuve que quand on est en compagnie de gens sains d'esprits, la mixité c'est plutôt sympa
Après, à part se faire systématiquement accompagner je ne vois pas trop ce qu'on peut faire au quotidien. Dans l'organisation d'évènements, on peut prévoir une personne qui surveille les toilettes.
- sandrineAncien⋅ne
- Messages : 3591
Date d'inscription : 15/09/2012
Re: Agressions sexuelles dans les toilettes publiques
24.12.13 12:37
Je ne sais pas ce que prouve le fait qu'à titre personnel tu n'aies eu aucun problème dans des toilettes, douches, ou tout espace mixte... Je ne vois pas non plus comment être sûre à l'avance qu'on ne sera en compagnie que de gens "sains d'esprit"?
A ma connaissance, aucun groupe féministe n'a opté pour la non mixité en raison d'a priori. A la base les femmes étaient plutôt dans l'esprit de s'associer avec des hommes sincèrement pro-féministes. Si elles se sont résignées à exclure les hommes cis c'est parce que dans les faits ce n'était pas du tout "sympa". Vu que faire le tri s'avérait impossible (tous les hommes, même les plus machistes, auraient nié leur propre attitude sexiste) elles ont bien du se résigner à opter pour la non mixité...
https://feminisme.1fr1.net/t1567-la-non-mixite-en-question#41269
Pour en revenir aux toilettes publiques:
- Toutes les femmes ne peuvent pas se faire accompagner,
- Que les toilettes soient ou non réservées au femmes, des mecs se démerdent pour entrer (sinon comment seraient réalisés ces trous dans les portes?)
Mais au moins si les toilettes sont séparées on peut demander à un mec d'en sortir, il sera moins peinard pour y harceler des femmes.
Ce serait plus "sympa" si les mecs se comportaient autrement (on pourrait aussi se balader peinardes en minijupe n'importe où à n'importe quelle heure...) mais en attendant?
A ma connaissance, aucun groupe féministe n'a opté pour la non mixité en raison d'a priori. A la base les femmes étaient plutôt dans l'esprit de s'associer avec des hommes sincèrement pro-féministes. Si elles se sont résignées à exclure les hommes cis c'est parce que dans les faits ce n'était pas du tout "sympa". Vu que faire le tri s'avérait impossible (tous les hommes, même les plus machistes, auraient nié leur propre attitude sexiste) elles ont bien du se résigner à opter pour la non mixité...
https://feminisme.1fr1.net/t1567-la-non-mixite-en-question#41269
Pour en revenir aux toilettes publiques:
- Toutes les femmes ne peuvent pas se faire accompagner,
- Que les toilettes soient ou non réservées au femmes, des mecs se démerdent pour entrer (sinon comment seraient réalisés ces trous dans les portes?)
Mais au moins si les toilettes sont séparées on peut demander à un mec d'en sortir, il sera moins peinard pour y harceler des femmes.
Ce serait plus "sympa" si les mecs se comportaient autrement (on pourrait aussi se balader peinardes en minijupe n'importe où à n'importe quelle heure...) mais en attendant?
- CAS PRATIQUE: QUE FAIRE?:
- (A part ça si j'ai posté au sujet de ce mec qui harcèle dans les toilettes c'est qu'on est plusieurs à se demander que faire concrètement... pour ne pas reproduire le laxisme dont on a fait preuve (pendant quinze ans...) dans l'affaire Paco. En même temps dans les deux cas ce qui nous a freiné c'est le dégoût de la délation...)
- CielAncien⋅ne
- Messages : 1331
Date d'inscription : 23/12/2013
Re: Agressions sexuelles dans les toilettes publiques
24.12.13 14:27
sandrine a écrit:Je ne sais pas ce que prouve le fait qu'à titre personnel tu n'aies eu aucun problème dans des toilettes, douches, ou tout espace mixte... Je ne vois pas non plus comment être sûre à l'avance qu'on ne sera en compagnie que de gens "sains d'esprit"?
Je crois que ça ne prouve juste que la mixité est possible et que ça peut bien se passer, mais effectivement on ne peut jamais être sûre d'être en compagnie de gens respectueux. Le truc c'est que je ne crois pas que la non mixité soit une solution durable, et qu'elle ne participe pas à la résolution du problème. Effectivement, intégrer des hommes ça demande de la patience, parce que si nous avons fait un gros travail sur nous-même, notre place dans la société, notre identité etc, les hommes n'en ont fait quasiment aucun. Donc c'est évident que tu peux perdre un sacré paquet de temps à expliquer des évidences. Dans un monde idéal, on n'aurait pas besoin de faire l'éducation des hommes à leur place, et ils sauraient se taire et écouter quand c'est nécessaire, et se documenter tous seuls. Mais ça c'est très, très rare. Pourtant, je crois que ce n'est qu'en faisant cet effort-là qu'on peut réussir à provoquer une réflexion et donc faire avancer les choses de leur côté.
La mixité je pense que ça pèche quand c'est pas médiatisé, dans le sens d'expliqué. A l'école par exemple, on devrait faire beaucoup plus d'efforts pour faire communiquer filles et garçons, être intraitable sur certains comportements etc...Alors que ce qu'on fait c'est mettre les deux ensemble et attendre que ça se passe, donc évidemment souvent ça se passe mal.
Après pour l'histoire des toilettes publiques, c'est vrai que concrètement, à part se faire accompagner ou demander que les toilettes soient surveillées, je ne vois pas trop ce qu'on peut faire de plus. A part avoir un shoker dans sa poche
- Tiffanny—
- Messages : 297
Date d'inscription : 14/08/2013
Re: Agressions sexuelles dans les toilettes publiques
24.12.13 14:56
CAS PRATIQUE: QUE FAIRE?:
(A part ça si j'ai posté au sujet de ce mec qui harcèle dans les toilettes c'est qu'on est plusieurs à se demander que faire concrètement... pour ne pas reproduire le laxisme dont on a fait preuve (pendant quinze ans...) dans l'affaire Paco. En même temps dans les deux cas ce qui nous a freiné c'est le dégoût de la délation...)
Selon moi il ne faudrait pas attendre quinze ans pour protéger les femmes de cet agresseur. Je comprends ton dégoût pour la délation mais comme dans le cas Paco il faut avant tout prendre en considération les victimes et faire comme ont fait les antifascistes lyonnaises il y a peu, faire savoir le plus largement possible que ce type est dangereux, l'empêcher de participer aux fêtes. C'est plus simple que protéger l'entrée des toilettes, car en l'absence d'information on peut minimiser le danger et dire que c'est de la paranoïa de vouloir protéger l'entrée des toilettes.
Après prendre cette décision seule ce n'est pas évident. Pourquoi ne pas initier une discussion sur ce sujet avec d'autres personnes concernées? D'après ce que tu dis il y a déjà deux cas distincts où il a commis des agressions dans des toilettes, je trouve que ça fait assez de preuves pour déclencher une alerte.
J'ai parlé de la non mixité dans le topic dont Sardine a fourni le lien et nous sommes quelques unes à avoir expliqué nos raisons.
On n'avait pas mis les deux ensemble attendu que ça se passe, mais malgré nos efforts, nos concessions, à nous femmes, les hommes eux ne voyaient aucun problème! ça se passait mal pour nous les femmes.
L'espace non mixte nous donc a semblé nécessaire mais personne n'a nié la nécessité de faire un effort par ailleurs pour échanger avec des hommes.
Expliquer c'est nécessaire mais selon moi pas suffisant. Les racines du machisme et du patriarcat sont profondes!
- onceAncien⋅ne
- Messages : 1036
Date d'inscription : 11/07/2013
Re: Agressions sexuelles dans les toilettes publiques
24.12.13 16:08
Je suis entièrement d'accord avec Tiffanny.
Pour abolir le patriarcat bien sûr les hommes doivent changer. D'un autre côté ça ne se fera pas demain la veille -- sauf sile Père la Mère Noël exauce mon vœu.
Or réfléchir au féminisme est très difficile à réaliser je devine en présence d'hommes sexistes -- si c'est même possible.
Il me semble logique de vouloir les exclure de réunions féministes, et puisqu'il est parallèlement également très difficile de trier les hommes réellement pro-féministes et les autres, il me semble de par extension tout aussi logique de réaliser des espaces non-mixtes, où seules les personnes opprimées par le patriarcat sont admises, pour pallier à tout danger d'oppression fondamentalement contre-productive.
Pour abolir le patriarcat bien sûr les hommes doivent changer. D'un autre côté ça ne se fera pas demain la veille -- sauf si
Or réfléchir au féminisme est très difficile à réaliser je devine en présence d'hommes sexistes -- si c'est même possible.
Il me semble logique de vouloir les exclure de réunions féministes, et puisqu'il est parallèlement également très difficile de trier les hommes réellement pro-féministes et les autres, il me semble de par extension tout aussi logique de réaliser des espaces non-mixtes, où seules les personnes opprimées par le patriarcat sont admises, pour pallier à tout danger d'oppression fondamentalement contre-productive.
- InvitéInvité
Re: Agressions sexuelles dans les toilettes publiques
24.12.13 16:26
'me fait penser a "Une sale histoire", de Jean Eustache :
https://www.dailymotion.com/video/x17jtfc_jean-eustache-une-sale-histoire-1977_shortfilms
https://www.dailymotion.com/video/x17jtfc_jean-eustache-une-sale-histoire-1977_shortfilms
- CielAncien⋅ne
- Messages : 1331
Date d'inscription : 23/12/2013
Re: Agressions sexuelles dans les toilettes publiques
24.12.13 18:49
once a écrit:Je suis entièrement d'accord avec Tiffanny.
Pour abolir le patriarcat bien sûr les hommes doivent changer. D'un autre côté ça ne se fera pas demain la veille -- sauf sile Pèrela Mère Noël exauce mon vœu.
Or réfléchir au féminisme est très difficile à réaliser je devine en présence d'hommes sexistes -- si c'est même possible.
Il me semble logique de vouloir les exclure de réunions féministes, et puisqu'il est parallèlement également très difficile de trier les hommes réellement pro-féministes et les autres, il me semble de par extension tout aussi logique de réaliser des espaces non-mixtes, où seules les personnes opprimées par le patriarcat sont admises, pour pallier à tout danger d'oppression fondamentalement contre-productive.
Le truc c'est comment tu définis "personne opprimée par le patriarcat"? Le système patriarcal fait des dommages collatéraux y compris chez les hommes. Même si le discours "les hommes sont aussi victimes" est difficile à entendre (et parfois d'ailleurs totalement relou et à côté de la plaque) on ne peut pas nier que l'idéologie patriarcale fasse aussi des dégâts chez certains hommes. Maintenant évidemment qu'il serait mieux que les hommes en prennent conscience et montent leurs propres mouvements (comme le white ribbon canadien) et à terme ça se fera certainement, quand les hommes comprendront que le patriarcat les enferme aussi dans quelque chose de délétère.
Si on veut faire changer la société on ne peut pas le faire sans eux...Réfléchir au féminisme en présence d'hommes sexistes oui c'est compliqué, d'un autre côté, réfléchir entre soi ne les fera pas changer d'avis sur le sujet, ou même simplement réfléchir.
- sandrineAncien⋅ne
- Messages : 3591
Date d'inscription : 15/09/2012
Re: Agressions sexuelles dans les toilettes publiques
24.12.13 19:34
Je remets le lien avec le fil sur la non mixité (dans lequel justement, on a tous et toutes pas mal réfléchi au sujet...):
https://feminisme.1fr1.net/t1567-la-non-mixite-en-question#41269
https://feminisme.1fr1.net/t1567-la-non-mixite-en-question#41269
- onceAncien⋅ne
- Messages : 1036
Date d'inscription : 11/07/2013
Re: Agressions sexuelles dans les toilettes publiques
24.12.13 19:35
Si en fait : personnellement je nie cela -- a fortiori le terme dégât me semble terriblement excessif même si c'était le cas.Même si le discours "les hommes sont aussi victimes" est difficile à entendre (et parfois d'ailleurs totalement relou et à côté de la plaque) on ne peut pas nier que l'idéologie patriarcale fasse aussi des dégâts chez certains hommes.
Et on aurait une chance sur deux pour qu'ils se transforment en masculinistes.Maintenant évidemment qu'il serait mieux que les hommes en prennent conscience et montent leurs propres mouvements (comme le white ribbon canadien) et à terme ça se fera certainement, quand les hommes comprendront que le patriarcat les enferme aussi dans quelque chose de délétère.
On n'a pas plus besoin de groupes féministes non-mixtes uniquement pour hommes -- le but est là totalement absurde selon moi -- que de groupes non-mixtes antiracistes constitués uniquement de personnes blanches.
Et tout comme le racisme, le patriarcat n'est pas une sorte d'entité démoniaque qui oppresse toute la société. Je pense qu'il faut arrêter de dire que les hommes sont oppressés par la société [édition: patriarcale]. Parce que je pense que finalement c'est totalement faux, et ça fausse toujours tout -- en plus de déculpabiliser les hommes sexistes. Or, je pense que le premier pas pour arrêter de dominer c'est de prendre conscience de cette domination ; si on part sur l'idée que les hommes aussi sont oppressés par "le patriarcat", ça ne va pas fonctionner.
Ce n'est à mon avis pas exactement juste comme si l'on avait des gens très très obtus et d'un avis contraire. Le problème là c'est qu'un homme sexiste a de bonnes chances de draguer, harceler sexuellement, de mépriser ou d'humilier, de se montrer arrogant, etc.Si on veut faire changer la société on ne peut pas le faire sans eux...Réfléchir au féminisme en présence d'hommes sexistes oui c'est compliqué, d'un autre côté, réfléchir entre soi ne les fera pas changer d'avis sur le sujet, ou même simplement réfléchir.
Et j'ai cru comprendre que les groupes non-mixtes étaient plus une réaction due à un trop grand nombre de mauvaises expériences, qu'une volonté de forcément régler la question du patriarcat juste entre personnes [réellement] opprimées -- ce qui une fois encore à mon avis n'est l'opinion de personne.
D'ailleurs dans le féminisme, il y a de tout : du mixte, du non mixte. Et à mon avis c'est très bien comme ça, ainsi tout le monde peut s'y retrouver.
- CielAncien⋅ne
- Messages : 1331
Date d'inscription : 23/12/2013
Re: Agressions sexuelles dans les toilettes publiques
26.12.13 15:20
once a écrit:Si en fait : personnellement je nie cela -- a fortiori le terme dégât me semble terriblement excessif même si c'était le cas.Même si le discours "les hommes sont aussi victimes" est difficile à entendre (et parfois d'ailleurs totalement relou et à côté de la plaque) on ne peut pas nier que l'idéologie patriarcale fasse aussi des dégâts chez certains hommes.
Et on aurait une chance sur deux pour qu'ils se transforment en masculinistes.Maintenant évidemment qu'il serait mieux que les hommes en prennent conscience et montent leurs propres mouvements (comme le white ribbon canadien) et à terme ça se fera certainement, quand les hommes comprendront que le patriarcat les enferme aussi dans quelque chose de délétère.
On n'a pas plus besoin de groupes féministes non-mixtes uniquement pour hommes -- le but est là totalement absurde selon moi -- que de groupes non-mixtes antiracistes constitués uniquement de personnes blanches.
Et tout comme le racisme, le patriarcat n'est pas une sorte d'entité démoniaque qui oppresse toute la société. Je pense qu'il faut arrêter de dire que les hommes sont oppressés par la société [édition: patriarcale]. Parce que je pense que finalement c'est totalement faux, et ça fausse toujours tout -- en plus de déculpabiliser les hommes sexistes. Or, je pense que le premier pas pour arrêter de dominer c'est de prendre conscience de cette domination ; si on part sur l'idée que les hommes aussi sont oppressés par "le patriarcat", ça ne va pas fonctionner.
Ce n'est à mon avis pas exactement juste comme si l'on avait des gens très très obtus et d'un avis contraire. Le problème là c'est qu'un homme sexiste a de bonnes chances de draguer, harceler sexuellement, de mépriser ou d'humilier, de se montrer arrogant, etc.Si on veut faire changer la société on ne peut pas le faire sans eux...Réfléchir au féminisme en présence d'hommes sexistes oui c'est compliqué, d'un autre côté, réfléchir entre soi ne les fera pas changer d'avis sur le sujet, ou même simplement réfléchir.
Et j'ai cru comprendre que les groupes non-mixtes étaient plus une réaction due à un trop grand nombre de mauvaises expériences, qu'une volonté de forcément régler la question du patriarcat juste entre personnes [réellement] opprimées -- ce qui une fois encore à mon avis n'est l'opinion de personne.
D'ailleurs dans le féminisme, il y a de tout : du mixte, du non mixte. Et à mon avis c'est très bien comme ça, ainsi tout le monde peut s'y retrouver.
Arrêter de dominer ça demande quand même une rigueur morale que tout le monde n'a pas. Si tu applique ce principe au contexte économique par exemple, ou dans celui du travail, ça ne peut marcher que de manière très marginale. En revanche, faire appel à l'empathie me semble beaucoup plus efficace.
Or, pour déclencher de l'empathie, il faut que ton interlocuteur puisse se mettre à ta place, et donc il faut faire appel chez lui à des sentiments analogues. Si tu décrète qu'un homme ne pourra jamais se mettre à la place d'une femme, que sa souffrance ou ses problèmes identitaires ne sont rien par rapport aux tiens alors tu ne pourra pas lui faire comprendre quoi que ce soit, ni déclencher chez lui la fameuse envie d'arrêter de dominer.
Tu fais un parallèle avec le racisme, à mon sens ça procède de la même logique. Même en tant que dominé tu es obligé de faire un pas vers le dominant pour lui montrer, lui faire comprendre ce qu'est la chose dont tu es victime. C'est ce qu'a fait Mandela par exemple, ou encore Martin Luther King. Alors évidemment ça semble injuste parce que tu te dis, déjà qu'on est victime on va pas non plus leur mâcher le boulot, sauf que l'attitude inverse qui consiste à attendre les bras croisés, et à décourager toute tentative d'empathie, même maladroite, est totalement contre-productive. Tu ne peux pas uniquement être dans la culpabilisation de l'autre, tu dois aussi lui offrir une porte de sortie, une alternative valorisante. Parce que tu ne représente pas le Bien et il ne représente pas le Mal. Rien dans la vie n'est aussi absolu.
Si un homme t'explique que lui aussi est "victime" du patriarcat, il n'essaie pas de prendre ta place, il essaie d'introduire une similarité entre vous, c'est une manière de te dire "je comprends ce que tu vis". Cela peut te paraître maladroit, mais l'intention est plutôt bonne en fait. Là où ça devient condamnable, c'est quand des masculinistes instrumentalisent par exemple les affaires de garde d'enfant. Tout système de domination a ses effets collatéraux, même sur le groupe dominant. Regarde le pourcentage d'hommes en prison, souffrant de problèmes psychiatriques c'est déjà un indicateur. Toutes les politiques de lutte contre la criminalité se concentrent sur la répression ou la prévention à l'âge adulte, mais aucune ne réfléchit à ce qu'on fait de nos petits garçons. La violence, la pression constante à la virilité, le refoulement émotionnel font des dégâts énormes sur la société. Donc oui, je considère que le système patriarcal blesse tout le monde, ce qui n'empêche pas ensuite de considérer que les femmes en sont les premières victimes.
- onceAncien⋅ne
- Messages : 1036
Date d'inscription : 11/07/2013
Re: Agressions sexuelles dans les toilettes publiques
26.12.13 22:14
En fait je suis moi-même un homme, j'aurais dû le préciser plus explicitement.
Je pense que notre divergence d'opinion se base sur un problème de vocabulaire.
Pour moi, le patriarcat c'est un synonyme de société sexiste. Je ne peux pas considérer que les hommes sont oppressés par le patriarcat : pour moi ça reviendrait à déclarer que le sexisme misandre existe, ce que je réfute profondément.
Bien sûr, ça ne signifie pas que les hommes -- comme moi donc -- nagent dans le bonheur chaque jour parce qu'ils ont des privilèges, mais cependant je considère que ce qui ne va pas dans leurs -- ma -- vie n'est pas une forme d'oppression patriarcale.
Qui seraient donc les oppresseurs du patriarcat si les hommes aussi étaient oppressés ? Ou alors personne n'oppresse personne, mais justement à mon avis c'est ce genre d'idée qu'il faut à tout prix éviter d'approcher.
Sinon, je trouve que tu vois les choses de manière très optimiste, par rapport à moi en tout cas. Je ne partage malheureusement pas ta foi en la grande empathie des hommes actuellement sexistes, empathie qu'il suffirait d'appeler pour que ceux-ci cessent de dominer les femmes et s'intéressent à leur sort.
Je suis d'accord avec toi sur le début de cette phrase :
Or je considère qu'un homme qui ne s'est encore concentré que sur l'étude de ce que le patriarcat lui fait subir -- et encore une fois je ne vois pas ça comme ça -- ne peut tout simplement pas comprendre ce que peut vivre une femme dans cette société, parce que les deux oppressions -- même si celle des hommes était bien une oppression -- ne peuvent fondamentalement pas se comparer, même de très loin.
Laisser, voire carrément encourager, les hommes intrigués par la notion de féminisme, se plaindre de leur situation dans la société sexiste, ne peut à mon avis mener à une quelconque réelle réflexion sur le féminisme. Parce qu'avant toute chose pour moi lutter contre le patriarcat c'est lutter pour que cesse l'oppression des femmes ; si ce n'est pas à la base de la réflexion, à mon avis il n'y a que de très faibles chances que ladite réflexion progresse suffisamment pour que l'homme en question ne remette en cause ses privilèges et ne commence à déconstruire ses actes et ses croyances.
Je pense que notre divergence d'opinion se base sur un problème de vocabulaire.
Pour moi, le patriarcat c'est un synonyme de société sexiste. Je ne peux pas considérer que les hommes sont oppressés par le patriarcat : pour moi ça reviendrait à déclarer que le sexisme misandre existe, ce que je réfute profondément.
Bien sûr, ça ne signifie pas que les hommes -- comme moi donc -- nagent dans le bonheur chaque jour parce qu'ils ont des privilèges, mais cependant je considère que ce qui ne va pas dans leurs -- ma -- vie n'est pas une forme d'oppression patriarcale.
Qui seraient donc les oppresseurs du patriarcat si les hommes aussi étaient oppressés ? Ou alors personne n'oppresse personne, mais justement à mon avis c'est ce genre d'idée qu'il faut à tout prix éviter d'approcher.
Sinon, je trouve que tu vois les choses de manière très optimiste, par rapport à moi en tout cas. Je ne partage malheureusement pas ta foi en la grande empathie des hommes actuellement sexistes, empathie qu'il suffirait d'appeler pour que ceux-ci cessent de dominer les femmes et s'intéressent à leur sort.
Je suis d'accord avec toi sur le début de cette phrase :
Par contre, je ne parviens pas à la même conclusion ; selon mon expérience d'homme intéressé par le féminisme -- expérience certes encore bien courte --, la plupart du temps, lorsqu'un homme parle avant tout de comment et à quel point le patriarcat le fait souffrir lui, non seulement je pense que ça prouve assez clairement qu'il est loin d'avoir pris conscience du sort des femmes dans le patriarcat -- parce que généralement on évite de se plaindre d'une écharde face quelqu'une'n qu'on sait agoniser --, mais en plus ça montre surtout qu'il pense que les oppressions subies par les deux genres se valent. D'ailleurs finalement tu le dis, ce qu'on a l'impression d'entendre c'est "je comprends ce que tu vis".
Si un homme t'explique que lui aussi est "victime" du patriarcat, il n'essaie pas de prendre ta place, il essaie d'introduire une similarité entre vous, c'est une manière de te dire "je comprends ce que tu vis".
Or je considère qu'un homme qui ne s'est encore concentré que sur l'étude de ce que le patriarcat lui fait subir -- et encore une fois je ne vois pas ça comme ça -- ne peut tout simplement pas comprendre ce que peut vivre une femme dans cette société, parce que les deux oppressions -- même si celle des hommes était bien une oppression -- ne peuvent fondamentalement pas se comparer, même de très loin.
Laisser, voire carrément encourager, les hommes intrigués par la notion de féminisme, se plaindre de leur situation dans la société sexiste, ne peut à mon avis mener à une quelconque réelle réflexion sur le féminisme. Parce qu'avant toute chose pour moi lutter contre le patriarcat c'est lutter pour que cesse l'oppression des femmes ; si ce n'est pas à la base de la réflexion, à mon avis il n'y a que de très faibles chances que ladite réflexion progresse suffisamment pour que l'homme en question ne remette en cause ses privilèges et ne commence à déconstruire ses actes et ses croyances.
- CielAncien⋅ne
- Messages : 1331
Date d'inscription : 23/12/2013
Ah j'avais pas compris que tu étais un garçon, au temps pour moi!
Je suis d'accord avec toi quand tu dis
Donc du coup,
Parce que dans mon esprit optimiste (et même un peu petit poney sur les bords, j'avoue) je me dis qu'en attaquant le problème sur tous les fronts en même temps, on aura plus de chance d'arriver à des résultats rapidement. Et j'y crois!
Je suis d'accord avec toi quand tu dis
C'est vrai que c'est des choses que j'ai entendues. Mais j'ai l'impression que ce genre d'argument arrive souvent sur des sujets "féminins" comme la violence conjugale ou ce qui a trait aux enfants. Je dis féminins parce que les femmes sont majoritaires parmi les victimes de violence conjugale et celles de non paiement de pension alimentaire, abandon de foyer etc...On a donc des hommes qui vont dire en substance, nanmého il y a aussi des hommes victimes de violence conjugale, à qui on a enlevé leurs enfants etc. Dans ce cas là je réponds que oui, mais que statistiquement c'est résiduel. Par contre un truc qui est loin d'être résiduel et qui devrait les préoccuper un peu plus c'est le pourcentage d'hommes parmi les auteurs de violences (toutes violences confondues), de viol, de pédophilie, parmi les personnes emprisonnées, parmi les toxicomanes. Oui être parmi les auteurs de crimes et délits ce n'est pas valorisant, d'accord, mais ce n'est pas anodin. On ne peut pas considérer qu'il est dans la nature de l'homme d'être violent ou criminel, donc à partir de là, que fait-on?once a écrit:la plupart du temps, lorsqu'un homme parle avant tout de comment et à quel point le patriarcat le fait souffrir lui, non seulement je pense que ça prouve assez clairement qu'il est loin d'avoir pris conscience du sort des femmes dans le patriarcat -- parce que généralement on évite de se plaindre d'une écharde face quelqu'un qu'on sait agoniser
Donc du coup,
oui on est d'accord, mais je pense quand même que si on prend le patriarcat comme un système, à savoir une idéologie à ramifications et à conséquences multiples, il faut s'attaquer à toutes les branches, et motiver les hommes pour qu'ils s'occupent de leur propres problèmes, qui sont quand même grave.once a écrit:Parce qu'avant toute chose pour moi lutter contre le patriarcat c'est lutter pour que cesse l'oppression des femmes
Parce que dans mon esprit optimiste (et même un peu petit poney sur les bords, j'avoue) je me dis qu'en attaquant le problème sur tous les fronts en même temps, on aura plus de chance d'arriver à des résultats rapidement. Et j'y crois!
- sandrineAncien⋅ne
- Messages : 3591
Date d'inscription : 15/09/2012
Juste une suggestion: Cyel, puisque le sujet t'intéresse, je renouvelle mon conseil, pourquoi ne pas lire les échanges qui ont déjà eu lieu sur le fil consacré à la non mixité?
https://feminisme.1fr1.net/t1567-la-non-mixite-en-question#41269
Ainsi que je le mentionnais plus haut, plusieurs membres du forum ont expliqué en détail, exemples vécus à l'appui, pour quelles raisons elles se sont résignées à opter pour la non mixité.
Avant d'en faire l'expérience, toutes étaient persuadées que la mixité était une bonne chose, qu'il fallait faire des efforts pour et avec les mecs, etc. Malheureusement dans la réalité ça ne s'est pas passé comme ça.
Et ainsi qu'on l'a également exprimé à maintes reprises sur ce fil, rien n'empêche de se réunir en mixité en plus de réunions en non mixité, l'objectif et les résultats sont différents, les deux peuvent se compléter.
J'ai le sentiment qu'on s'éloigne de plus en plus du thème de départ... Le sujet n'est peut-être pas intéressant en lui même, mais j'avais besoin de réponses sur un problème bien concret. Je sais pas, peut-être que j'aurais plutôt du en parler dans le topic "cas pratiques"?
https://feminisme.1fr1.net/t1567-la-non-mixite-en-question#41269
Ainsi que je le mentionnais plus haut, plusieurs membres du forum ont expliqué en détail, exemples vécus à l'appui, pour quelles raisons elles se sont résignées à opter pour la non mixité.
Avant d'en faire l'expérience, toutes étaient persuadées que la mixité était une bonne chose, qu'il fallait faire des efforts pour et avec les mecs, etc. Malheureusement dans la réalité ça ne s'est pas passé comme ça.
Et ainsi qu'on l'a également exprimé à maintes reprises sur ce fil, rien n'empêche de se réunir en mixité en plus de réunions en non mixité, l'objectif et les résultats sont différents, les deux peuvent se compléter.
J'ai le sentiment qu'on s'éloigne de plus en plus du thème de départ... Le sujet n'est peut-être pas intéressant en lui même, mais j'avais besoin de réponses sur un problème bien concret. Je sais pas, peut-être que j'aurais plutôt du en parler dans le topic "cas pratiques"?
- InvitéInvité
C'est vrai qu'il peut être un peu pénible de lire huit pages même si je comprends que sandrine n'ait pas envie qu'on dévie trop de son sujet de départ, peut être serait il bon qu'un modérateur sépare et fusionne les messages qui sont en rapport avec la mixité avec l'autre topic?
- CielAncien⋅ne
- Messages : 1331
Date d'inscription : 23/12/2013
Re: Agressions sexuelles dans les toilettes publiques
27.12.13 16:04
sandrine a écrit:Juste une suggestion: Cyel, puisque le sujet t'intéresse, je renouvelle mon conseil, pourquoi ne pas lire les échanges qui ont déjà eu lieu sur le fil consacré à la non mixité?
https://feminisme.1fr1.net/t1567-la-non-mixite-en-question#41269
Ainsi que je le mentionnais plus haut, plusieurs membres du forum ont expliqué en détail, exemples vécus à l'appui, pour quelles raisons elles se sont résignées à opter pour la non mixité.
Avant d'en faire l'expérience, toutes étaient persuadées que la mixité était une bonne chose, qu'il fallait faire des efforts pour et avec les mecs, etc. Malheureusement dans la réalité ça ne s'est pas passé comme ça.
Et ainsi qu'on l'a également exprimé à maintes reprises sur ce fil, rien n'empêche de se réunir en mixité en plus de réunions en non mixité, l'objectif et les résultats sont différents, les deux peuvent se compléter.
J'ai le sentiment qu'on s'éloigne de plus en plus du thème de départ... Le sujet n'est peut-être pas intéressant en lui même, mais j'avais besoin de réponses sur un problème bien concret. Je sais pas, peut-être que j'aurais plutôt du en parler dans le topic "cas pratiques"?
Je l'ai lu! Mais c'est vrai que j'ai tendance à un peu m'emballer, désolée
- AraignéeAncien⋅ne
- Messages : 4550
Date d'inscription : 02/09/2012
Re: Agressions sexuelles dans les toilettes publiques
27.12.13 18:41
Cyel a écrit:Par contre un truc qui est loin d'être résiduel et qui devrait les préoccuper un peu plus c'est le pourcentage d'hommes parmi les auteurs de violences (toutes violences confondues), de viol, de pédophilie, parmi les personnes emprisonnées, parmi les toxicomanes. Oui être parmi les auteurs de crimes et délits ce n'est pas valorisant, d'accord, mais ce n'est pas anodin. On ne peut pas considérer qu'il est dans la nature de l'homme d'être violent ou criminel, donc à partir de là, que fait-on?
Je voudrais pas faire ma chieuse, mais, hormis le fait de se retrouver derrière les barreaux, c'est quoi le lien entre d'un côté, être auteur de violences, viols, pédophilie, et de l'autre côté, être toxicomane/usager de drogues ?
- InvitéInvité
Re: Agressions sexuelles dans les toilettes publiques
27.12.13 19:24
- la toxicomanie:
- J'avoue que j'ai tiqué aussi sur la toxicimanie. Je crois qu'on peut relier " toxicomane " et " victime de violence spécifique provenant le la toxicophobie ", mais vraiment dans les toxico que j'ai connu, la plus part n'étaient pas violents. Si ils étaient arrêtés et condamnés, c'était essentiellement pour détention de drogues, et usage de drogues.
Je pense qu'il faut pas faire d'amalgame.
Et à mon avis, si on prend toutes les drogues, et toutes les formes de toxicomanie, je suis pas certaine qu'il y est forcément plus d'hommes que de femmes (faut pas oublier les cachetons, et ça y a beaucoup de femme accro).
La toxicomanie, dans la définition que j'en ai, c'est toute activité (y compris consommation de produits) dont on est dépendant, et qui est nocive pour la personne. C'est à dire que la toxicomanie est une dépendance avant tout, et pour moi ça englobe le jeu, les conduites sexuelles dangereuses et addictives, les consommation d'alcool, de drogues légales ou illégales ect ... car ces dépendances ont plus ou moins les mêmes conséquences : elles détruisent la vie des gens, la société d'une manière ou d'une autre se fait du fric dessus, et la victime à besoin d'une aide adaptée.
Pour moi la toxicomanie, est une violence, à l'égard d'une victime, le toxicomane, qui peut également se montrer auteur de violence, mais c'est très loin d'être systématique.
- sandrineAncien⋅ne
- Messages : 3591
Date d'inscription : 15/09/2012
Re: Agressions sexuelles dans les toilettes publiques
27.12.13 21:17
Le fil sur la toxicophobie (créé par Araignée...)
https://feminisme.1fr1.net/t905-la-toxicophobie#20041
https://feminisme.1fr1.net/t905-la-toxicophobie#20041
- GloriAnar—
- Messages : 354
Date d'inscription : 28/08/2013
Re: Agressions sexuelles dans les toilettes publiques
27.12.13 21:33
Pour essayer de répondre au post original de sandrine, je ne vois pas trop ce qu'on peut faire sur le coup, à part dénoncer la personne :/
En revanche après selon le cas je pense qu'on peut porter plainte pour voyeurisme/agression sexuelle, à un niveau plus individuel en parler au patron de l'établissement ou aux organisateurs de l'event, et demander à ce que le mec soit viré.
Pour la petit anecdote perso, je sors quasiment jamais dans des endroits publiques, mais j'ai du me rendre récemment dans un magasin de sport pour acheter des vêtements (pas trouvés d'ailleurs, visiblement les grosses ont pas le droit de faire du ski, ou alors à poil) et il n'y avait que deux cabines d'essayage pour tout le magasin, en bout de rayon et en demi-cercle avec un simple rideau. Quelques minutes après avoir refermé le rideau sur moi, j'entends un mec qui s'approche. Je pensais que le fait que le rideau soit tiré et qu'on voyait mes chaussures dépasser dessous suffirait à indiquer que la cabine était prise. Visiblement le monsieur a préféré s'en assurer en...passant sa main à travers le rideau, et en agrippant ce qu'il pouvait, mon cul donc. Charmant. Autant vous dire qu'après ça j'ai enlevé aucun vêtement et que je suis rentrée chez moi avec une grosse crise d'angoisse...
En revanche après selon le cas je pense qu'on peut porter plainte pour voyeurisme/agression sexuelle, à un niveau plus individuel en parler au patron de l'établissement ou aux organisateurs de l'event, et demander à ce que le mec soit viré.
Pour la petit anecdote perso, je sors quasiment jamais dans des endroits publiques, mais j'ai du me rendre récemment dans un magasin de sport pour acheter des vêtements (pas trouvés d'ailleurs, visiblement les grosses ont pas le droit de faire du ski, ou alors à poil) et il n'y avait que deux cabines d'essayage pour tout le magasin, en bout de rayon et en demi-cercle avec un simple rideau. Quelques minutes après avoir refermé le rideau sur moi, j'entends un mec qui s'approche. Je pensais que le fait que le rideau soit tiré et qu'on voyait mes chaussures dépasser dessous suffirait à indiquer que la cabine était prise. Visiblement le monsieur a préféré s'en assurer en...passant sa main à travers le rideau, et en agrippant ce qu'il pouvait, mon cul donc. Charmant. Autant vous dire qu'après ça j'ai enlevé aucun vêtement et que je suis rentrée chez moi avec une grosse crise d'angoisse...
- CielAncien⋅ne
- Messages : 1331
Date d'inscription : 23/12/2013
Re: Agressions sexuelles dans les toilettes publiques
27.12.13 21:58
- Pour Araignée et Shun:
- J'ai peut-être pas été très claire en faisant une phrase fourre-tout, mais je ne considère pas les toxicomanes comme des auteurs de violence. Le rapport entre toutes ces choses à mon sens c'est la manière qu'ont les hommes d'envisager la transgression. Les conduites à risque, comme la prise de drogue, sont des transgressions à l'ordre commun. Or, on éduque encore trop les hommes à transgresser les règles avec des principes détournés comme tu ne dois pas te battre, mais si tu gagnes le combat c'est bien, tu ne dois pas voler mais si tu ne te fais pas prendre alors tu es malin, tu ne dois pas tromper ta femme mais on te complimenteras si la maîtresse est plus belle, etc etc... Tout ça n'existe pas dans l'éducation des filles, on n'est absolument pas valorisées dans le fait de transgresser des règles.
D'autre part, la pression constante à la virilité (qui est contingente, contrairement à la féminité qui est considérée comme innée) et à la performance, rend cette valorisation de la transgression encore plus forte.
Donc oui je considère les toxicomanes plutôt comme des victimes, et quant aux chiffres je pensais surtout à ceux de l'insee, mais peut-être ne sont-ils pas complets.
Et sinon, on peut peut-être créer un sujet sur le machisme et l'éducation des garçons si ça vous dit, je sais pas s'il y en a un
- CarolAncien⋅ne
- Messages : 684
Date d'inscription : 31/07/2013
Re: Agressions sexuelles dans les toilettes publiques
27.12.13 22:17
GloriAnar a écrit:
Pour la petit anecdote perso, je sors quasiment jamais dans des endroits publiques, mais j'ai du me rendre récemment dans un magasin de sport pour acheter des vêtements (pas trouvés d'ailleurs, visiblement les grosses ont pas le droit de faire du ski, ou alors à poil) et il n'y avait que deux cabines d'essayage pour tout le magasin, en bout de rayon et en demi-cercle avec un simple rideau. Quelques minutes après avoir refermé le rideau sur moi, j'entends un mec qui s'approche. Je pensais que le fait que le rideau soit tiré et qu'on voyait mes chaussures dépasser dessous suffirait à indiquer que la cabine était prise. Visiblement le monsieur a préféré s'en assurer en...passant sa main à travers le rideau, et en agrippant ce qu'il pouvait, mon cul donc. Charmant. Autant vous dire qu'après ça j'ai enlevé aucun vêtement et que je suis rentrée chez moi avec une grosse crise d'angoisse...
La dernière fois que j'ai essayé des fringues, c’était des t shirt (je précise que je portes jamais de sous tif). Mon ex m'a choppée en sortie de cabine parce qu'un mec matait et que je devais faire gaffe (comme si j’étais responsable du comportement de tous les inconnus que je croise... )
J'avais déjà trouvé ça bien glauque mais maintenant que je te lis je me trouves chanceuse de ne pas avoir été touchée...
GloriAnar
- sandrineAncien⋅ne
- Messages : 3591
Date d'inscription : 15/09/2012
Re: Agressions sexuelles dans les toilettes publiques
27.12.13 23:10
aussi!
- InvitéInvité
Re: Agressions sexuelles dans les toilettes publiques
28.12.13 10:45
GloriAnar, quelle horreur !
à ce type...
à ce type...
Page 1 sur 2 • 1, 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum